DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES

français, japonais, chinois, sanskrit, pali

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A.B.C.D.E.F.G.H.I.J.K.L.M.N.O.P.Q.R.S.T.U.V.W.X.Y.Z

abandonner le Sutra du Lotus (ou abandonner sa foi) (taiten 退轉). Littéralement tai signifie reculer et ten basculer : retourner au point de départ, c'est à dire négliger la pratique bouddhique. Le Sutra du Lotus insiste à maintes reprises sur la difficulté d'adhérer à ce qu'implique cet enseignement  : "Garder ce sutra est difficile. Quiconque le fera sien, ne serait-ce qu'un seul instant, provoquera mon allégresse et celle des autres bouddhas. Une telle personne sera admirée des bouddhas. Ce sera une personne de valeur et de courage, que l'on devra considérer à l'égal de ceux qui ont observé les préceptes et pratiqué les dhutas (austérités). Une telle personne atteindra rapidement l'Éveil insurpassable du Bouddha."(réf.). La difficulté peut provenir de l'extérieur : pressions de l'entourage familial ou social (voir le trois grands ennemis) ou, plus souvent, des blocages internes, car la pratique qui nie tout salut extérieur (tariki) demande un travail permanent sur soi. (voir les trois obstacles et quatre démons). Ce qu'en dit Nichiren.

Abhasvara, Ciel de Lumière, Ko'on-ten, 光音天, Guangyin, Light Sound heaven. L'un des 18 Ciels de la forme, le plus haut des trois Ciels dans le deuxième Ciel de méditation. Ses habitants communiquent en émettant des rayons de lumière qui fonctionnent comme autant de paroles.

Abhayamdata, Octroi-Courage, Donateur de Sécurité, Se mui sha, 施無畏者, Shi wuwei zhe, Bestower of Freedom from Fear. Un des titres du bouddha Avalokiteshvara. Il est ainsi qualifié dans le chapitre XXV du Sutra du Lotus.

abhibhava (m.) Humiliation, prédominance, impossibilité d'agir en présence d'une personnalité plus forte. Obstacle à une perception.

Abhidharma, Abhidhamma I. (m), Abidatsuma, 阿毘達磨. Une des trois parties du canon pali. Son nom complet Abhidharmapitaka signifie "Corbeille contenant la doctrine bouddhique". (Dharma signifie la Loi ou la Vérité, l'Enseignement et abhi, "vers", "en direction de" ou "sur"). L'Abhidharma apparaît après la division du bouddhisme en Mahayana et Theravada. C'est un recueil de textes portant sur l'éthique, la psychologie et l'épistémologie et destinés à servir de support à la méditation bouddhique. Il ne s'agit pas des enseignements du Bouddha mais de points de vue de ses disciples et d'éminents érudits. En savoir plus ; voir également Tripitaka (trois corbeilles).

Abhidharma II. abréviation d'Abhidharma kosa sastra, Le trésor de la scolastique, Abidatsuma Kusha Ron, Kosa, Kusha, 阿毘達磨倶舎論. Oeuvre attribuée à Vasubandhu. Nichiren se réfère à la traduction chinoise, dont il existe deux versions : 1'une de Paramartha et 1'autre de Xuanzang. Ouvrage de référence reconnu par la majorité des écoles du bouddhisme en Extrême-Orient parce qu'elle comporte non seulement un examen complet des doctrines sarvastivada, mais donne également les interprétations de nombreuses autres écoles. Une école, Jushe, en Chine, Kusha, au Japon s'est même fondée sur 1'étude de ce traité. En savoir plus.

Abhidharma III. [école] Bidonshu, Pitanzong, 毘曇宗. Une des toutes premières écoles qui ouvrit des monastères en Chine. Elle fait partie des Treize écoles de Chine durant les dynasties du Nord et du Sud (439-589).

Abhidharma-hridaya-shastra, Coeur de l'Abhidharma, Abidon-shin-ron, 阿毘曇心論. Précis en deux cent cinquante vers écrit au IIIe siècle par Dharmatrata et exposant la doctrine abhidharma de l'école Sarvastivada.

Abhidharma-jnanaprasthana-shastra, Traité sur la source de Sagesse, Abidatsuma Hotchi Ron, Hotchi Ron, 阿毘達磨発智論. Principal abhidharma de l'école Sarvastivada qui comporta sept oeuvres exégétiques.

Abhidharma-mahavibadsha-shastra, Grand commentaire de l'Abhidharma, Abidatsuma Daibibasha Ron, Daibibasha Ron, 阿毘達磨大毘婆沙論. Commentaire exhaustif des doctrines theravada en 200 fascicules, compilé au Cachemire dans la première moitié du IIe siècle de notre ère. Cette compilation aurait été effectuée par cinq cents moines sous la direction de Parshva et Vasumitra à l'époque du quatrième concile bouddhique. Traduite en chinois par Xuanzang et d'autres moines, elle représente une collection des commentaires de l'Abidatsuma Hotchi Ron, et développe la doctrine de l'école conservatrice Sarvastivada du Cachemire qui réfute l'attitude de l'école progressiste Sarvastivada du Gandhara, celle de l'école Mahasanghika et celle de diverses écoles non-bouddhiques, telles que l'école Samkya. Cette oeuvre systématisa la doctrine Sarvastivada et exerça par la suite une grande influence sur le bouddhisme mahayana.

Abhidharmika Courant bouddhique theravada qui s'articule autour l'étude de l'Abhidharma et met en avant la nature perpetuellement changeante de la connaissance discriminante (vijnana), considérée comme simple phénomène mental n'ayant aucune existance propre.

abhijna, abhijñā, abhinna. Connaissance directe obtenue par la méditation et une vie vertueuse. Voir les six connaissances directes (ou pouvoirs mystiques) du Bouddha.

Abhirati, Terre pure de la Joie, Ahiradai, 阿比羅提, Abiradai-sekai, Myoki-koku. Terre du bouddha Akshobhya à l'est.

Abhisamayalankara. Commentaire du Sutra de la prajna. Oeuvre de Maitreya-Asanga, base du Yogacara.

abhisheka, abhiseka I. Consécration d'un bodhisattva par le maître ; l'une des étapes des 52 étapes de l'Éveil
II. Cérémonie d'onction ou cérémonie d'ondoiement, kancho, kanjo, 灌頂. Cérémonie courante dans le bouddhisme ésotérique, qui confère à une personne une certaine position. Son nom vient de la pratique de verser de l'eau sur la tête des souverains de l'Inde ancienne lorsqu'ils accédaient au trône. De même, d'après la tradition mahayana, on disait que le Bouddha versait l'eau de la sagesse sur la tête des bodhisattvas lorsqu'ils passaient du neuvième au dixième stade du développement. D'une façon générale, il existe trois sortes de cérémonies d'onction ésotériques : la première pour établir une relation étroite entre l'individu et le bouddha (kechien kanjo) ; la deuxième, pour conférer à une personne le statut de pratiquant de cette doctrine (gakuho kanjo) et la troisième pour l'investir du titre d'Ajari, signifiant par là qu'elle est qualifiée pour enseigner la doctrine (dembo kanjo). Voir kanjo pour le Shingon.
Dans certaines écoles la cérémonie d'abhisheka est conférée à des statues de bouddha ou de bodhisattva.

abi voir enfer des souffrances sans rémission

Abidatsuma Daibibasha Ron voir Abhidharma-mahavibadsha-shastra

Abidatsuma Hotchi Ron voir Abhidharma-jnanaprasthana-shastra

Abidatsuma Junshori Ron, Junshori Ron, Traité sur la conformité avec la doctrine correcte, 阿毘達磨順正理論. Cette oeuvre en quatre-vingt fascicules de Samghabhadra de l'école Sarvastivada, traduite en chinois par Xuanzang, combat le Kusha Ron de Vasubandhu qui critique la doctrineSarvastivada.

Abidatsuma Kusha Ron voir Abhidharma kosa sastra

Abidon Shin Ron voir Abhidharma-hridaya-shastra

abi-jigoku voir enfer aux souffrances incessantes

Aborasetsus, avoraksas, aboraksas. I. Troupe d'esprits terribles mangeant la chair crue, au service du démon Ravana II. Chefs de gardes infernaux à têtes de taureaux et mains d'hommes. On disait qu'ils découpaient les hommes mauvais à l'aide de sabres tranchants comme des rasoirs. Ce qu'en dit Nichiren.

absolu, zettai, 絶対. Sens assez différent du point de vue occidental qui peut envisager l'existence d'un absolu transcendant. Le qualificatif zettai est employé uniquement par opposition à "relatif" et indique qu'un fait est considéré en lui-même sans référence à quoi que ce soit d'autre. Il convient de faire la distinction entre absolu synonyme d'inconditionnel (obéissance absolue) et absolu-zettai le non-conditionné.

Abutsu-bo, Abutsu-bô 阿仏房 (1189 ? - 1279). De son vrai nom Endo Tamemori mais se faisant appeler Amidabutsu bo (bo = moine) en l'honneur du bouddha Amida dont il était un fervent adepte, avant sa conversion au Sutra du Lotus. La tradition en fait un ancien bushi au service de l'empereur retiré Juntoku, banni dans l'île de Sado après la victoire du shogunat en 1221. Il semble cependant plus probable qu'il ait été natif de Sado. Lorsque Nichiren est exilé à Sado, Abutsu se rend auprès de lui à Tsukahara, pour l'affronter dans un débat mais devant les arguments de Nichiren se convertit et devient un de ses plus fidèles disciples. Sa femme, la nonne Sennichi, se convertit également et tous deux aident de leur mieux Nichiren par des dons de nourriture et d'objets de première nécessité. A la fois Abutsu et son épouse ont reçu de Nichiren des lettres très importantes et Nichiren a inscrit pour eux un Gohonzon. Malgré son âge Abutsu se serait rendu trois fois au Mont Minobu pour revoir Nichiren. Il incarne l'esprit de recherche et la foi du pèlerin. Il meurt à Sado,en 1279. Son fils, Tokuro Moritsune, fait un pèlerinage à Minobu pour y déposer ses cendres. Il continue à propager le Sutra du Lotus à Sado, et son petit fils, Nyojaku Nichiman, a été disciple de Nikko. Ce qu'en dit Nichiren.

Acala et Acalanatha voir Fudo

acarya, ācārya, acharya, acariya, ajari, 阿闍梨. Titre honorifique signifiant "maître". A l'origine, ce titre s'appliquait uniquement à Shakyamuni. En Chine, il désignait d'abord les maîtres indiens du Mahayana. Au Japon, ajari était un degré dans la hiérarchie religieuse. On considérait comme ajari celui qui avait prouvé sa filiation spirituelle avec le fondateur du bouddhisme et pouvait enseigner par son exemple. Toutefois, l'enseignement de la doctrine n'était pas obligatoire. Cette tache incombait aux gurus, maîtres spirituels spécialisés dans l'étude des textes canoniques. Vers le IXe siècle, particulièrement dans la tradition du Shingon, le terme désigne un moine de haut rang qui a reçu la transmission secrète. Nichiren l’emploie souvent pour nommer ses disciples religieux les plus proches, et tout particulièrement ses six successeurs, ainsi, Nissho (1221 - 1323) est-il appelé "Acarya Ben " (Ben Ajari) ; Nichiro (1245 - 1320), "Acarya du Grand Pays" (Daikoku Ajari Nichizo) ; Nikko (1246 - 1333), "Acarya du Lotus Blanc" (Byakuren Ajari) ; Nichiji (1250 - ? ), "Acarya de la Fleur de Lotus" (Renge Ajari) ; Nitcho (1252 – 1317 ? ), "Acarya d’Iyo" (Iyo-Ajari) ; Niko (1253 - 1314), "Acarya de Sado". (Sado-ko, Mimbu-Ajari). (Voir six moines aînés et Nichiren et ses successeurs)

Accomplissement merveilleux [Sutra de l'] ou Sutra de l’Acte de perfection ou Sutra de l’accomplissement de la perfection. (Soshitsuji) Voir sutra.

Accumulation de sagesse [bodhisattva] voir Prajnakuta

ACEP voir Soka Gakkai

ACSBN voi Soka Gakkai

actes. Selon la doctrine bouddhique, l'ensemble des actes, qu'ils soient commis en pensée, en parole ou en action sont autant de causes qui constituent le karma. Ce qu'en dit Nichiren.

actes méritoires voir cinq actes méritoires

actes de bien voir dix bonnes actions

actes mentaux ou actes psychiques (shingyo, 心行). L'activité de l'esprit, le fait que diverses pensées se succèdent et occupent l'esprit. Le bouddhisme les compare à un singe qui saute de branche en branche. Le but de la méditation est de prendre conscience de cette activité puis de la contrôler.

action voir karma

actions [dix mauvaises] voir dix actions

Acyuta shravaka (Ashuda, Azhoutuo). Littéralement : inébranlable, constant, impérissable. Bhiksu qui apparaît dans le Sutra des Sens Infinis. Il pourrait être le même personnage qui apparaît dans le Sutra du Lotus sous le nom de Chunda (le forgeron).

adana-vijnana(adana-shiki, 阿陀那識). Terme utilisé par l'école du Rien-que-Conscience pour désigner la conscience-alaya. Appelée également "connaissance appropriatrice" car c'est par elle que le corps est saisi et approprié. Elle est aussi connue comme "conscience réceptacle", parce qu'elle s'unit au corps dans une commune sécurité, et encore "pensée" (citta) car elle est entassée et accumulée par la forme, le son, l'odeur, la saveur, et le tangible. Voir les neuf consciences.

adaptation au lieu ou adapter les préceptes aux usages locaux (zuiho bini, 随方毘尼). Précepte monastique (vinayana) de l'école Mahishasaka selon lequel, dans les domaines où le Bouddha lui-même n'a pas formulé expressément de prescriptions ou d'interdictions, il faut agir en accord avec les coutumes locales, pourvu qu'elles ne violent pas l'esprit fondamental du bouddhisme. Nichiren s'appuie sur ce précepte dans le Gessui Gosho en répondant à la femme de Saburo Yoshimoto sur la pratique à adopter lors de ses menstrues. Ce qu'en dit Nichiren.

adéquation sujet-objet ou fusion de la réalité et de la sagesse (kyo chi myogo, 境智冥合). Principe élaboré par Zhiyi dans son Hokke Mongu. Adéquation entre le monde objectif (kyo) et la sagesse du sujet (chi) et plus particulièrement adéquation entre la vérité de la nature de bouddha inhérente à la vie de chacun et la sagesse subjective permettant de s'éveiller à cette vérité. Cette fusion est elle-même l'atteinte de la bodhéité. Au sens propre c'est une des qualités de l'Éveillé. Elle est explicitée dans le chapitre Tour aux Trésors lorsque le sujet (Shakyamuni) entre dans le stupa (la "demeure") de Taho. Nichiren définit le Dharma qui sous-tend cette adéquation de la réalité et de la sagesse comme Namu Myoho Renge Kyo. Il concrétisa son propre Éveil, qui consiste en cette fusion, sous la forme du Gohonzon. Lors de la pratique bouddhique, la réalité objective (kyo) correspond au Gohonzon, et la sagesse (chi), à la croyance dans le Gohonzon). Ce qu'en dit Nichiren.

administrateur des moines (sojo, 僧正). Titre indiquant à partir du début du VIIe siècle le rang hiérarchique dans les temples bouddhiques. Le titre de sojo correspond, en fait, aux trois premiers des 10 rangs traditionnels. Ces titres étaient conférés par le gouvernement à des moines éminents, indiquant le niveau de l'autorité qu'ils exerçaient sur les autres moines. Cependant, à l'ère Kamakura, le système hiérarchique officiel était devenu formel et ne correspondait plus à des responsabilités effectives. Dans un système parallèle entièrement distinct, des titres purement honorifiques étaient conférés par le gouvernement à des moines éminents. Des appellations telles que "Oeil du Dharma" et "Sceau du Dharma", étaient des titres de ce genre. Voir le tableau.

adhimukti (adhimutti) Littéralement, inclination, tendance à… confiance respectueuse dans la sérénité; "croire et comprendre". Voir dix étapes de la foi.

afflictions [cinq] voir troubles (gojoku)

Agama voir période des Traditions, (Agon ji)

agama, agon ( 阿含, littéralement "tradition"). Voir Sutra Agama

Agamasutra voir Sutra Agama (Agonkyo)

Agastya (Akada-sen, 阿竭多仙). Ascète brahmane. Le Sutra du Nirvana le crédite du pouvoir surnaturel de mettre toute l'eau du Gange dans une oreille et l'y retenir pendant deux ans. Ce qu'en dit Nichiren.

âge de conflits ou ère de conflits ou âge mauvais ou corrompu ou âge dégénéré, de décadence (tojo kengo, 闘諍堅固). Dernière des cinq périodes de cinq cents ans après la mort de Shakyamuni, qui sont décrites dans le Sutra Daijuku. Il correspond au début des Derniers jours du Dharma. Selon ce sutra, dans cette période régnera un conflit incessant parmi les partisans des diverses doctrines bouddhiques, et le Dharma pur sera perdu. Il est dit que, dans cette période des Derniers jours du Dharma, les écoles bouddhiques rivales se querelleront sans cesse entre elles et les enseignements corrects de Shakyamuni s'obscurciront. Ce qu'en dit Nichiren.

âge d'infortune voir année d’infortune

Agon voir Sutra Agon

Agon ji voir période des Traditions

Agonkyo voir Sutra Agama, (Agamasutra)

Agramati (Shoi-biku, 勝意比丘). Moine décrit dans le Daihannya (Mahaprajnaparamitasutra) qui parle du bouddha Simhanada (Shishionno). Ce moine calomnia Kikon-biku (Prasannendriya) qui enseignait le principe du véritable aspect de tous les phénomènes (shoho jisso). Devant une nombreuse assemblée, la terre s'ouvrit pour l'engloutir. Ce qu'en dit Nichiren

agrégats voir cinq agrégats

ahimsa (non-violence, ahinsa). Principe fondamental des religions et des philosophies indiennes et l'un des cinq préceptes de base. S'appuyant sur ce principe, les bouddhistes et les jaïns se sont opposés aux brahmanes et à leur massacre rituel des animaux domestiques. Ce qu'en dit Nichiren.

ai 愛. Concept qui correspond à plusieurs termes sanskrits : 1 ) raga attachement, un des trois poisons. 2) trishna, tanha, soif. La soif des désirs passionnels, la volonté de vivre. Avec avidya (mumyo, 無明) et karma (go, 業)trishna est l'agent interne de l'origine du monde. 3) priti, amour spirituel, amour sans attente.

ainsi [dix ainsités] voir ju nyoze

"Ainsi ai-je entendu" , evaṃ mayā śrutam, evam mayashrutam, evam me sutam, nyoze gamôn, 如是我聞). Formule par laquelle commencent les sutras qui, d'après la tradition, ont été récités par Ananda lors du premier concile. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.

ainsité (telleité, nyonyo ou nyoze, parfois shinnyo, 真如・如如, tathata, suchness, thusness). Nature authentique, non conditionnée, de toute chose ; réalité ultime ; ce qu'est réellement tout phénomène (tout dharma) mais qu'il est impossible de définir ou d'exprimer. La notion d'ainsité sous-entend le principe de l'immanence des phénomènes. Les choses peuvent être sans avoir été créées par une force transcendante extérieure (être ainsi, être telles quelles). Mis souvent pour parfaite ainsité. Ce qu'en dit Nichiren.

ainsités (dix ainsi, ju nyoze)

Ainsi-Venu (Nyorai, 如来, Rulai, Tathagata). Une des façons d'appeler le Bouddha. Tathagata pose un problème de traduction puisqu'il signifie "ainsi-venu" et "ainsi parti". Voir l'article du Tiantai. Pour les différentes interprétations voir Tathagata. Ce qu'en dit Nichiren dans les goshos Ce que dit Nichiren dans le Ongi Kuden.

Airan voir Aizen

Airs voir Cérémonie dans les Airs

Aitta voir Ajita

Aizen, Aizen-Myoo, 愛染 - 愛染明王 (Roi-de-Lumières Amour ou Roi-de-Science d’Attraction, Airan, Raga ou Ragaraja, ou Ragavidyaraja). Divinité bouddhique purifiant les hommes des désirs terrestres et les libérant des illusions et des souffrances provenant de ces désirs. Dans la doctrine ésotérique, sa véritable identité serait celle du bouddha Dainichi-Vairocana ou de Kongosatta-Vajrasattva. Sur le mandala du Monde de Diamant, Aizen est représenté en rouge vif (couleur des passions), avec trois yeux, six bras et une expression irritée, tenant à la main un arc et des flèches, mais aussi d’autres instruments pour accrocher, tel l’hameçon ou le crochet. Cet aspect effrayant rend compte du danger des passions charnelles. Pour le croyant bouddhiste, il est censé le protéger des erreurs que génèrent les passions profanes pour faire naître une énergie plus grande qu’elles. Son nom, écrit en siddham, orthographe sanskrite médiévale, du côté gauche du Gohonzon lorsqu'on lui fait face, représente le principe qui énonce que les désirs terrestres impliquent l'Éveil (bonno soku bodai), où le but recherché est moins l’annihilation des passions que l’utilisation de l’énergie qu’elles contiennent pour un but supérieur. Il est représentatif de l’aspect tantrique du bouddhisme. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.

ajari voir acarya

Ajatashatru , Ajātaśatru, Ajatasattu, Ajase-o, 阿闍世王, Ziadushi. Roi du Magadha à l'époque de Shakyamuni. Alors qu'il n'était encore que prince, il se lia d'amitié avec Devadatta qui l'incita à tuer son père, Bimbisara, pour régner à sa place. Une fois monté sur le trône, il déclara la guerre au roi Prasenajit de Koshala à propos du domaine de Kashi, mais, par la suite, fit la paix avec lui et épousa sa fille, faisant peu à peu du Magadha le plus puissant royaume de l'Inde. Plus tard, il se convertit au bouddhisme et c'est grâce à son soutien que se tint le premier concile destiné à compiler les enseignements de Shakyamuni.
Selon le Sutra Daihatsunehan, le roi Bimbisara, voyant qu'il n'avait pas d'héritier de sa femme Vaidehi, alla consulter un devin qui lui révéla qu'un ermite, vivant à l'époque dans les montagnes, se réincarnerait en son fils après sa mort. Bimbisara était si impatient d'avoir un héritier qu'il fit tuer l'ermite et, peu après, Vaidehi fut enceinte, mais le devin prédit que l'enfant serait un ennemi du roi. La version chinoise du nom Ajatashatru, Mishoon, signifie "ennemi avant la naissance". Prenant peur, le roi précipita l'enfant du haut d'une tour, mais celui-ci survécut avec seulement un doigt cassé, ce qui lui valut le surnom "Doigt cassé". On dit que c'est alors qu'il était encore tout jeune que Devadatta le persuada de se rebeller contre son père, en lui révélant l'histoire de sa naissance. Ajatashatru fit emprisonner son père avec l'interdiction de lui donner à manger. Mais la reine déjoua le stratagème en s'enduisant le corps de farine et de miel, lors de ses visites au vieux roi. Lorsque la reine fut emprisonnée à son tour, le couple fut soutenu grâce aux pouvoirs surnaturels de Maudgalyayana. Après la mort de Bimbisara, Ajatashatru en vint à regretter amèrement sa conduite. Tourmenté par la culpabilité qu'il ressentait à l'égard de la mort de son père, son corps se couvrit de boutons purulents le quinzième jour du second mois de l'année de ses cinquante ans. On s'attendait à ce qu'il meure le septième jour du troisième mois. Sur les conseils de son ministre et médecin, Jivaka, il fit rechercher Shakyamuni qui lui enseigna les principes du Sutra du Nirvana, lui permettant ainsi d'effacer son mauvais karma et de prolonger son existence. Ce qu'en dit Nichiren.

Ajase-o voir Ajatashatru

Ajita I. (Invincible, Aitta, 阿逸多). Titre donné au bodhisattva Maitreya.

Ajita ou Agnidatta II. (Invincible, Aitta, 阿逸多). Disciple de Shakyamuni dont l'histoire est évoquée par le grand médecin Jivaka dans le Sutra du Nirvana. Ajita ayant invité Shakyamuni avec plusieurs centaines de moines, ne leur donna pendant plusieurs mois que du "blé de cheval", c'est-à-dire de l'orge destinée aux chevaux. Jivaka réussit à persuader Ajita de s'interroger sur sa conduite passée et à rechercher l'enseignement du Bouddha. Ce qu'en dit Nichiren.

Ajita Keshakambala (Agita-shishakim-bara, 阿耆多翅舎欽婆羅). L'un des six penseurs non-bouddhistes (rokushi-gedo) de l'Inde de Shakyamuni. Il professait un matérialisme primaire selon lequel toutes les choses dans l'univers sont constituées de la terre, de l'eau, du feu, et du vent. Puisque le monde se compose de ces seuls éléments, la vie finit quand le corps meurt, et il importe peu qu'elle soit bonne ou mauvaise. Ajita a encouragé l'hédonisme. Il est considéré comme le précurseur de l'école de Lokayata.

Ajivika [école] (Ajibika-ha ou Jamyo-gedo, 邪命外道). (litt: ceux qui sont sans vêtements ou ascètes nus). Ecole de renonçants contemporaine du Bouddha, menée par Makkhali Gosala. Ajivika était un terme péjoratif employé par les bouddhistes pour désigner ceux pour qui la pratique religieuse était un simple moyen pour gagner sa vie. L'école professait des doctrines fatalistes, affirmant que tous les événements sont prédéterminés par le destin, et que la volonté et les actions des êtres humains sont totalement inefficaces pour changer le cours de leur réincarnation. Ils divisaient les êtres humains en six classes, la plus haute étant réservée à leurs trois mentors (Nanda Vaccha, Kisa Sankicca, et Makkhali Gosala). Néanmoins, les disciples de cette école ont pratiqué l'ascétisme comme le faisaient les disciples du Jain. L'Ajivika atteint son apogée à l'époque d'Ashoka, avant de décliner et de disparaître.

Ajnata Kaundiya ou Kaundinya ou Anna Kondanna. (Vaisseau de feu, Anyakyojinnyo, 阿若a陳如, Aruo qiaochenru). Un des cinq ascètes qui entendirent le Premier sermon du Bouddha et se convertirent à son enseignement. Né dans une famille de brahmanes de Kapilavastu, dans le Nord de l'Inde. Il fut d'abord disciple du brahmane Udraka Ramaputra qui pratiquait les rituels d'adoration du feu. Le feu était alors considéré en tant que consommation de toute chose, purification de tout ce qui est né ou produit, y compris les désirs et la détresse émotionnelle. Kaundinya accompagna, sur ordre du roi Shuddhodana, Shakyamuni lorsque celui-ci renonça au monde, et pratiqua l'ascèse avec lui. Cependant, lorsque Shakyamuni abandonna ses pratiques ascétiques, Kaundinya le quitta et se rendit au Parc des Daims. C'est là qu'ils se rencontrèrent à nouveau lorsque Shakyamuni eut atteint l'état de bouddha. Kaundinya se convertit alors à son enseignement. Le chapitre VIII du Sutra du Lotus prédit qu'il deviendra dans l'avenir un bouddha nommé Fumyo (Lumière universelle). La légende du Roi Kali raconte sa rencontre avec Shakyamuni dans une vie antérieure. Ce qu'en dit Nichiren.

Akanishta, Akaniṣṭha, Ciel des Dieux-Parfaits, Ciel du Faîte de l'Être, Akanita-ten, Shikikukyo-ten, 阿、尼q天 - 色究竟天, Ajianizha. Le plus élevé des Ciels du plan de la forme (rupadhatu), le 24e. Dans la pensée indienne, Ciel symbolise le monde psycho-mental, par opposition à Terre qui désigne le monde matériel. D'après le Divyavadana et les textes du Mahayana provisoire, c'est le lieu où tous les bouddhas accomplissent leur dernière ascèse (dhuta qui consiste à rester constamment en méditation, sans s'allonger) avant de parvenir à l'Éveil, pendant que leurs corps physiques restent dans le monde des hommes. Les habitants d'Akanishta se nourrissent de lumière et lorsqu'un bouddha touche de sa langue ce Ciel, il enseigne aux hommes la voie pour voir l'aspect réel des choses (shoho jisso). Ce qu'en dit Nichiren.

Akanitaten voir Ciel Akanishta

akasha (koku, ku, 虚空 - 空). L'espace. Un des cinq éléments ou de six éléments. C'est l'espace physique où les dharmas, (les choses et les phénomènes) se manifestent. C'est l’existence omniprésente, qui imprègne tout. Tout ce qui a forme, tout ce qui est le produit d’une combinaison provient de cet akasha.

Akashagarbha (Corbeille de Vacuité-Totale, Xukongcang pusa, 虚空・空). L'un des huit grands bodhisattvas (mahasattvas-bodhisattvas). Sa sagesse et sa bonne fortune sont aussi vastes que l'univers. Il est plus connu sous le nom de Kokuzo au Japon. Ce qu'en dit Nichiren.

Akashanantya (Kumuhen-jo, 空無辺処). Premier (le plus bas) des quatre royaumes du monde du sans-forme (arupadhatu). Domaine où tout est non-substantiel (ku).

Akchayamati ou Aksayamati (Intention-Inépuisable, Mujinni, Wujinyi, Inexhaustible Mind bodhisattva). Bodhisattva qui pose une question au Bouddha dans le chapitre XXV du Sutra du Lotus.

Akimchanya ou Akimchanyayatana (Mushou-sho, 無所有処). Troisième des quatre royaumes du monde du sans-forme (arupadhatu). Royaume où rien n'existe.

Akimoto Taro Hyoe-no-jo (秋元太郎兵衛尉), ( ? - 1291). Originaire de la province de Shimosa et disciple laïc de Nichiren, Akimoto se serait converti à son enseignement en 1260, lorsque Nichiren échappa à la persécution de Matsubagayatsu en fuyant Kamakura et se réfugia chez Toki Jonin à Shimosa. Akimoto entretenait des relations amicales avec Soya Kyoshin et Ota Jomyo qui se convertirent à peu près à la même époque. Il aurait été apparenté à Toki Jonin. Il mourut le 17 septembre 1291, et sa résidence dans le district d'Imba (province de Shimosa) devint par la suite le temple Shuhon-ji. Nichiren lui adressa, entre autres l'Akimoto Gosho (Lettre à Akimoto).

Akitsu shima Littéralement "Ile des libellules". Appellation de l'ancien Japon, célébrant la grande variété de libellules attirées par ses nombreuses rizières.

akki voir esprits maléfiques

Akshobhya (Ashuku nyorai, 阿閃如来, Achu). Bouddha que l'on disait vivre dans la Terre pure de Joie (Abiradai-sekai ou Myoki-koku) située à l'est de l'univers. Ashuku est une transcription japonaise du sanskrit Akshobhya, "inébranlable". Ce bouddha est également connu sous le nom de Fudo. D'après le Sutra Ashukubukkoku (Aksobhyasya tathagatasya vyuha), Akshobhya parvint à l'état de bodhisattva sous la direction du bouddha Daimoku (Grands Yeux), atteignit l'Éveil, et, s'étant complètement libéré de toute animosité et de tout désir, prêche maintenant dans la Terre de Joie. Selon le chapitre VII, le premier des seize fils du bouddha Daitsuchisho, suivit son père, pratiqua le Sutra du Lotus et parvint à l'Éveil en devenant le bouddha Akshobhya. Dans le bouddhisme ésotérique, il est l'un des cinq bouddhas de sagesse du mandala du Monde de Diamant, symbolisant le "grand miroir rond de la sagesse" qui reflète très exactement toute chose telle qu'elle est. Ce qu'en dit Nichiren.

aku, 悪. I. Mal dans la conception shintoïste, c'est à dire non pas tant le mal au sens moral que malheur, désastre, infériorité de nature ou de valeur. II. Actes qui consistent à enfreindre les défenses. Le Bouddha dit à Manjushri : "Dans le monde, on distingue des hommes de mal. Bien qu’ils aient reçu les interdictions du Bouddha et les prohibitions concernant le contact avec les choses, il leur arrive de tuer sans raison, de voler les biens des autres, de duper par des paroles frauduleuses, de s’adonner à la luxure avec les épouses d’autrui, de consommer de l'alcool et d'être fauteur de troubles, d’avoir une double langue et des paroles mauvaises, de blasphémer et molester les autres, violer ces règles, voila ce qu’est le mal".

aku-chishiki voir ami néfaste

akudo voir lieux où mènent les actes mauvais (durgati)

akunin jobutsu voir atteinte de la bodhéité

akusala voir immoral

Alara Kalama, Arada Kalama (Arara-karan, 阿羅邏 藍). Ermite et maître en méditation yogique qui aurait atteint, près de Rajagriha, le "stade où plus rien n'existe". Il fut le premier maître de Shakyamuni au moment où celui-ci renonça à la vie profane. Rapidement, Shakyamuni maîtrisa le même mode de méditation mais, ne pouvant trouver l'Éveil qu'il recherchait, il abandonna Arada Kalama. Voir le Mahaparinibbana Sutta.

alaya, alaya-vijnana (conscience-alaya ou conscience universelle, (zo, araya-shiki, 阿頼耶識). Aussi appelée le réceptacle-alaya des perceptions ou dépôt du karma. C'est ''le réservoir qui contient tous les germes de conscience". Il s'agit de la huitième des neuf consciences. Située à un niveau plus profond que la conscience ordinaire ; on l'appelle ainsi parce que tout le karma créé au cours de la vie présente et des vies passées y est emmagasiné. Ce réceptacle-alaya est considéré comme ce qui passe par le cycle de la naissance et de la mort et forme le cadre d'une existence individuelle. Tous les actes et toutes les expériences de la vie qui passent par les sept premiers niveaux de conscience sont accumulés en tant que karma dans ce tréfonds-alaya qui, à son tour, influence le fonctionnement des autres consciences. L'école Rien-que-conscience, qui ne postule l'existence que de huit consciences, soutient que tous les phénomènes proviennent de la conscience-alaya et qu'elle constitue donc l'unique et seule réalité. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.

allègement des rétributions karmiques (tenju kyoju, 転重軽受). Principe propre à l'enseignement essentiel. Conformément au principe de la production conditionnée, tout ce qui se passe dans le présent prend sa source dans le passé. Le karma est vu comme un faisceau de causes qui ne disparaît pas au moment de la mort mais se réincarne dès que les circonstances le permettent. Les souffrances sont un effet de causes passées et, la plupart du temps, inconscientes. La pratique bouddhique, en éveillant la huitième conscience, ouvre un regard différent sur soi. A partir du moment où l'erreur de jugement, l'obscurité fondamentale, est clairement perçue, le pratiquant est en mesure de décider d'inverser l'enchaînement causal. Il utilise à cette fin l'énergie psychique dégagée par la pratique du mantra (daimoku). Le résultat de ce travail sur soi se répercute non seulement sur l'état psychique et physique de l'individu mais également sur son environnement, en vertu des principes de non-dualité du corps/esprit (shikishin-funi) et sujet/environnement (esho-funi). De plus, les "mérites" accumulés par les bouddhas sont tels que le simple contact avec leur enseignement provoque des changements profonds, par imprégnation en quelque sorte. Ce travail s'effectue au niveau de la neuvième conscience et le pratiquant débutant ne s'en aperçoit que par des effets positifs dans sa vie quotidienne. La loi de causalité ne disparaît pas mais chacun est en mesure de faire face à son destin au lieu de le fuir. Ce qu'en dit Nichiren.

aloès [bois d'] (jinkoh). Bois précieux qui produit un parfum subtil. Très prisé en Orient, il sert à fabriquer un encens qui "ouvre l'esprit à la spiritualité". Le bois d'aloès vient d'un arbre qui a été infecté par une bactérie et vieilli naturellement sur une longue période. On utilise la partie la plus riche en sève de l'arbre, qui produit un parfum appelé "le parfum du bois noyé".

ama (尼, amba). Littéralement "Vénérable mère", désigne une religieuse bouddhiste qui garde son statut laïc. C'est l'équivalent du nyudo pour les hommes. Les ama se faisaient généralement tondre la chevelure mais il y en avait aussi qui la conservaient. Nichiren écrivit à un grand nombre d'ama : Myoshin ama, Sennichi ama, etc.

Ama-Gozen. Appellation honorifique qui s'applique à différentes femmes disciples de Nichiren, telle que l'épouse de Ko Nyudo, destinataire du gosho L'arc et la flèche ou de la mère de Nissho, destinataire de la lettre à Ben Dono et Ama Gozen.

amala-vijnana [conscience], (neuvième conscience, conscience fondamentale pure, amarashiki, 阿摩羅識) La plus profonde des neuf consciences ; amala signifie "pur" ou "immaculé - et vijnana, "discernement". Les huit consciences énoncées dans la doctrine de l'école Rien-que-conscience consistent dans les six consciences (discernement par les yeux, les oreilles, le nez, la langue, le corps et le mental), la conscience-mana et la conscience-alaya. A celles-ci, l'école She-lun (Shoron), l'école Tiantai (Tendai) et l'école Hua-yan (Kegon) ajoutent une neuvième conscience, définie comme la base de toutes les fonctions vitales. Alors que la conscience-alaya contient des impuretés karmiques, la conscience-amala est pure, exempte de toute souillure et correspond à l'état de bouddha. De nombreuses polémiques se sont développées autour de cette notion. Le courant nichirénien suit l'approche de Zhiyi qui avait déjà introiduit dans l'analyse des 10 ainsités la notion de hon matsu ku kyo to : cohérence du début jusqu’à la fin. La formule  “Le tout est plus que la somme de ses parties” est alors à prendre au sens philosophique selon quoi un corps humain est plus qu’un sac rempli d’organes humains. Il en est de même pour les huit consciences qui sont comme les organes et la 9ème est l’ensemble cohérent du tout. Ainsi la 9ème conscience est une "complétude", dans le même sens que l’on parle de l’Eveil "complet", parfait, sans supérieur. Complet = la somme des 8 consciences ; parfait = ayant accompli toutes les paramitas ; sans supérieur = ne pouvant être comparé ni situé par rapport à tout le reste. Ce qu'en dit Nichiren.

amaltas (cassia fistula ou cassier, faux séné, canéfier). Arbre pouvant atteindre 10 m et dont les fleurs en grappes jaunes sont très parfumées.

amanori. Sorte d'algue rouge cultivée dans les embouchures entre l'eau douce et eau de mer. Nichiren remercie Ko Nyudo de lui en avoir envoyé.

Amaterasu Omi kami voir Tensho Daijin

Ambapali, Amrapali (Ambaranyo, 菴婆羅女). Courtisane de Vaishali qui entendit personnellement l'enseignement de Shakyamuni et, par la suite, fit don de son verger, un bosquet de manguiers, au Sangha. Son fils unique, Vimala Kondanna, était déja un disciple du Bouddha. A la fin de sa vie, Shakyamuni aurait quitté Rajagriha et se serait mis en route pour son dernier voyage en direction du nord. Ayant traversé le Gange, il se serait arrêté à Vaishali dans le verger d'Ambapali. Ayant alors entendu le Bouddha enseigner le Dharma, elle l'invita joyeusement à venir dîner chez elle avec ses disciples. Voir le Sutta Mahaparinibbana. Ce qu'en dit Nichiren.

ambroisie (kanro, ganlu) voir amrita

âme voir atman

Amida 阿弥陀, Muryoko, 無量光, Muryoju, 無量寿 (Lumière-Infinie, Amituo, Amitabha, Amitayas). Contrairement au Bouddha ShakyamuniAmida n'est pas un personnage historique. Son nom apparaît dans plusieurs sutras du Mahayana d'après lesquels lorsqu'il était bodhisattva, le futur Amida prononça 48 vœux solennels, s'engageant à secourir tous les êtres souffrants. On connaît particulièrement le 18ème vœu qui dit : "Si ceux qui avaient foi en moi ne renaissent pas dans mon pays de la Terre pure, je ne recevrai pas l'Éveil". Contrairement à l'interprétation qu'en donne le croyant laïque, dans le texte du Sutra Muryoju, ceux qui ont commis les sept fautes capitales ou une offense au Véritable Dharma sont toutefois exclus de ce vœu.
Inconnu du bouddhisme primitif, son culte est depuis longtemps le plus populaire en Extrême-Orient. Les conditions qui ont présidé à la naissance de la dévotion dont il fait l’objet sont pour le moins obscures. Les influences indiennes semblent peu nombreuses. Il y a eu probablement rencontre avec des cultes locaux des régions occidentales de la Route de la Soie. Toute une littérature s’est créée sur les vies antérieures d'Amida, ses qualités, etc. La promesse d'une renaissance dans un monde meilleur satisfaisait la piété populaire et la simplicité de la pratique convenait aux exigences spirituelles de la cour impériale japonaise, plus portée à une pratique extérieure qu'à une recherche de l'Éveil.
Nichiren critique ceux dont la dévotion va vers Amida en les comparant à des enfants qui se tromperaient de parents. Pour lui, la foi accordée à un bouddha qui n’est pas le vrai bouddha ne peut être que néfaste. L’ampleur du mouvement amidiste, sa facilité, le déni du monde, les croyances paradisiaques, tout cela lui semble éminemment suspect. Peut-être décèle-t-il dans cette tendance, les influences non bouddhiques et non indiennes qui ont marqué la naissance de cette foi. Dans le monastère où il avait effectué son noviciat, on pratiquait la récitation votive du nom d’Amida (nembutsu) et il dit avoir conçu des doutes très tôt quant à l’efficacité de cette pratique. Il a même eu le sentiment qu’il s’agissait de quelque chose de funeste. Dans la Lettre à Shanwuwei, il affirme la supériorité du Bouddha Shakyamuni qui, seul, possède les vertus de Souverain, Maître et Parent. Shakyamuni est l'Honoré de ce monde Saha, alors qu'Amida règne sur un monde autre que le nôtre, un monde qui n'a pas d'existence historique. Shakyamuni a dispensé un enseignement avec lequel nous avons un profond lien karmique (l'humanité progresse par la compréhension des enseignements bouddhiques). Il se comporte donc comme un père nous ouvrant les yeux pour nous éveiller à la sagesse du bouddha que nous, simples mortels, possédons tous de manière inhérente. Pour Nichiren, le bouddha Amida dont il est question dans le Sutra du Lotus (chapitre VII et chapitre XXIII) n'est pas le bouddha Amida mentionné dans le Sutra Kammuryoju. Voir l'article de J.Stone sur les rites du lit de mort Amida.
Ce qu'en dit Nichiren.

Amidakyo voir Sutra Amida (Sukhavativyuha)

amidisme (Nembutsu). Un des courants du bouddhisme les plus répandus en Extrême-Orient ; né en Chine autour des Ve - VIe siècles et basé sur le culte du bouddha Amida. Le but de l'adepte est la renaissance dans la "Terre Pure" d'Amida, sorte de paradis où il pourra jouir d'une vie de félicité sans fin. Ce paradis peut être atteint uniquement grâce à l'aide d'Amida qui a juré de transporter dans son paradis tous les êtres qui croiront en son pouvoir salvifique et demanderont son aide en répétant le nembutsu, mantra avec son nom. L'amidisme prône un comportement altruiste et moral mais reconnaît à Amida le pouvoir de sauver même le pêcheur le plus endurci. C'est la notion du salut grâce à une force extérieure (tariki, la force de l'autre) qu'a combattu Nichiren pour qui l'Éveil bouddhique ne pouvait être obtenu que par un travail sur soi (jiriki, force intérieure). De plus, Nichiren conteste quelque pouvoir salvifique à un bouddha qui n'a pas de réalité historique (n'appartient pas au monde Saha) et dont l'enseignement n'a pas de lien karmique avec les êtres des dix-mondes-états. L'amidisme pénètre au Japon vers le XIIIe siècle où il connaît une grande popularité et se subdivise assez rapidement en Jodo shu, Jodo Shinshu, Ji-shu. Ce qu'en dit Nichiren.
Grand mandala de la Terre pure

ami de bien, ami du bien, ami spirituel, zenchishiki, 善知識, kalyanamitra, kalyāṇamitra. Personne qui transmet l'enseignement correct et conduit vers la pratique bouddhique. Au sens plus large, il peut s'agir d'un événement ou d'un texte qui remplit la même fonction. A l'opposé, le akushiki (ami néfaste) est celui qui fait obstacle à l'atteinte de la bodhéité. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.

ami néfaste ou ami du mal, mauvais ami bouddhique (akushiki, 悪知識). Ami ou maître qui détourne de la pratique correcte du bouddhisme. Le Sutra du Nirvana dit : "Les bodhisattvas-mahasattvas ne craignent pas les éléphants fous. [...] Puisqu'un éléphant fou peut seulement détruire votre corps ; il ne peut pas détruire votre esprit. Mais un mauvais ami peut détruire le corps et l'esprit. [...] Même si vous êtes tués par un éléphant fou, vous ne tomberez pas dans les trois mauvaises voies. Mais si vous êtes détruits par un ami mauvais, vous êtes sûr d'y tomber." Ce qu'en dit Nichiren.

Amitabha voir Amida

Amitayus (bouddha Longue-Vie, Longévité-Infinie). Un des aspects du bouddha Amitabha (Amida). La méditation sur lui confère, en particulier, la longévité.

Amoghavajra (Fuku, 不空, Bukong, Pukong, P'u-k'ung), (705-774). Sixième patriarche de la lignée du bouddhisme ésotérique. Né dans le nord de l'Inde (certaines sources le disent originaire d'Asie Centrale), il partit en 720 pour Loyang où il devint le disciple de Vajrabodhi. En 741, après la mort de son maître, il se rendit à Ceylan (actuel Sri Lanka) à la recherche de textes ésotériques. En 746, il revint en Chine où il bénéficia de la protection de Xuanzang et des empereurs Tang ; il aurait même dirigé des cérémonies destinées à assurer la protection du pays. Il propagea les doctrines ésotériques et traduisit aussi de nombreux textes ésotériques dont le Sutra Kongocho et le Rishu-kyo. Avec Shubhakarasimha (Shan-wu-wei) et Vajrabodhi (Jin-gang-zhi) il est l'un des fondateurs de l'école Zhenyan zhong (Shingon) en Chine. Il eut dix principaux disciples, dont Huiguo qui transmit ces doctrines à Kukai, fondateur de l'école Shingon au Japon. Ce qu'en dit Nichiren.

amour voir raga

amour-empathie voir maitri

amour maternel : Ce qu'en dit Nichiren.

amrita, amṛta, amata, ambroisie, élixir, kanro, 甘露. Littéralement, non-mort. Dans la mythologie indienne, nectar d'immortalité. Là où les êtres célestes voient l'amrita les êtres humains, dans leur ignorance, ne voient que de l'eau. On disait que l'amrita délivrait des souffrances et rendait immortel. En Chine, on disait qu'elle tombait en pluie du ciel lorsque le monde était en paix. Ce qu'en dit Nichiren.

Amritodana, Amṛtodana, Amitodana Kanrobonno, 甘露飯王. Un jeune frère du roi Shuddhodana, le père de Shakyamuni. Selon certaines sources, il serait le père d'Ananda et de Devadatta, d'après d'autres celui d'Anuruddha et Mahanama.

Anabe ( ? - 587) et Yakabe ( ? - 587). Anabe (ou Anahobe) était un fils de l'empereur Kimmei et sa mère était la fille de Soga no Iname. Il ne put monter sur le trône à la mort de l'empereur Bidatsu et fit une autre tentative pour s'emparer du pouvoir à la mort de l'empereur Yomei, en conspirant avec Mononobe no Moriya. Toutefois, on rapporte qu'il fut tué par Soga no Umako, qui soutenait un autre prince héritier, Hatsusebe (l'empereur Sushun). Yakabe, l'un des plus proches amis du prince Anabe, fut également tué avec lui. Ce qu'en dit Nichiren.

anagamin, anāgāmī, anāgāmin, le "sans-retour", anagon ou fugen, 阿那含・不還. Celui qui, grâce à la pratique bouddhique, est assuré de vivre dans ce monde sa dernière incarnation. Notion theravada car dans le Mahayana, les bodhisattvas s'incarnent afin de sauver les autres. Ce qu'en dit Nichiren.

anagarika. (moine en robe blanche). Pratiquant du bouddhisme qui n'a pas prononcé de voeux religieux. Au temps de Shakyamuni les habits blancs étaient généralement portés par des laïcs alors que les moines avaient des robes de couleur foncée. Dans le Theravada, c'est un futur moine qui attend une ordination comme shramanera. Voir avadatavasana.

Ananda, Ānanda, Anan, Enantuo, Ananda, Anan, 阿難. Cousin et serviteur personnel de Shakyamuni. Son nom signifierait "allégresse" mais aussi "sans tache". Il serait né le jour où Shakyamuni atteignit l'Éveil. Certaines sources le donnent comme frère cadet de Devadatta, d'autres en font le fils d’Amitodana, un autre oncle paternel de Shakyamuni. Ananda fut le disciple de ce dernier et le servit fidèlement pendant vingt-cinq ans. Il est l’un des dix grands disciples et le premier pour la qualité de son écoute et la mémorisation des enseignements qu’il entendait en accompagnant partout le Bouddha. Le Sutra du Nirvana le met en scène et le voit recueillir les derniers enseignements de son maître. Il s’inquiète de savoir qui sera son guide après le trépas du Bouddha et celui-ci lui répond, ce qui est notre part commune du legs : "Tu seras ta propre lumière, Ananda". Il fait partie du dernier des trois groupes des auditeurs-shravakas du Sutra du Lotus qui comprirent les enseignements du Bouddha en entendant parler des liens qu'ils avaient avec Shakyamuni, dans le lointain passé de sanzen jintengo, tels que les décrit le chapitre Kejoyu (VII). Le chapitre Ninki (IX) prédit qu'il atteindra l'Éveil à l'avenir sous le nom de bouddha Roi-des-Souverains-Pouvoirs Sagesse-de-Monts-et-d'Océan (Sengaie Jizaitsno, Sagaravaradhara buddhivikriditabhijna). Ananda prit une part importante, aux côtés de Mahakashyapa, dans la première compilation des enseignements et succéda à ce dernier à la tête du Sangha. Selon la légende, lors du premier concile à Rajagriha (477 avant notre ère), il récita la totalité des sutras et prononça pour la première fois à cette occasion la célèbre formule qui caractérise les sutras "Ainsi ai-je entendu..." (evam maya scrutama). Voir le Sutta Mahaparinibbana qui lui est adressé. Ce qu'en dit Nichiren.

anapanasati (ānāpānasati, āna-apāna-sati, ānāpānasmṛti, attention sur le souffle). Pratique theravada en 16 étapes où l'attention est portée sur la respiration. Lire le Sutta Anapassati

ananta-nirdesha-pratishthana-samadhi voir différents samadhis

Anantacaritra voir Muhengyo bosatsu et quatre grands bodhisattvas Surgis-de-Terre

Anantamati , Intention-Incommensurable, Muryoi, Wuliang yi, Infinite Intention. Troisième fils du dernier bouddha Chandrasuryapradipa, présent à la Grande-assemblée du chapitre I du Sutra du Lotus.

Anantavikramin (Courage Sans-Mesure, Muryoriki, Wuliangli, Immeasurable Power, Limitless Courage). Bodhisattva présent à la Grande- assemblée du chapitre I du Sutra du Lotus. Il représente la perfection dans la diligence - virya paramita.

anapana-samadhi, ānāpānasati, anapana-smriti, samadhi du compter-du-souffle, susoku-kan, 数息観i. Pratique méditative qui prépare l'entrée dans le samadhi en comptant chaque souffle ; anapana signifie souffle, smriti désigne la mémoire active (mindfulness).

anasrava, anāsrava, anāsravendriya, sans écoulement, sans infections. Ce ou celui qui n'est plus soumis aux flux des passions engendré par la souillure des six organes de sens. La sagesse sans écoulement (sagesse-anasrava) est une sagesse que les pensées douloureuses, nées des passions, ne viennent pas troubler. C'est le but de la 11e étape des 52 étapes du bodhisattva.Voir les quatre sagesses anasrava.

Anathapindada "Bienfaiteur des Nécessiteux" Autre nom de Sudatta

anatman, anātman, anattā, mugan, muga, 無我. non-soi.. Concept bouddhique opposé à la croyance brahmanique en l'existence d'une entité fixe définissant la personnalité, atma (atta), procmugahe du concept occidental d'âme. Pour le bouddhisme, il n'y a qu'une simple agrégation de phénomènes conditionnés (voir shunyata). Ce qu'en dit Nichiren.

Anavatapta I. ( Lac de glace, Qui-ne-se-réchauffe-pas, Sans-Chaleur, Anokuchi ou Anokudatchi ou Munetchi, 阿耨池 - 阿耨達池 - 無熱池 - 阿那婆達多, ou Shoryo-chi 清涼池). Selon la cosmologique bouddhiste antique, lac au centre du monde. Selon le Kusha Ron, il se trouve au nord des Montagnes neigeuses (Himalaya) et au sud de la Montagne des Parfums (Kosui-sen). On croyait que ses eaux claires et gelées avaient la capacité de soulager toutes les souffrances et de satisfaire tous les désirs. Le lac serait entouré d'or, d'argent, et de pierres précieuses et habité par un ou plusieurs rois-dragons appelés Anavatapta. Quatre fleuves mythiques y prennent leur source. Ils ont parfois été identifiés avec le Gange (Est), l'Indus (Sud), l'Oxus, actuellement Amou-Daria (Ouest), et le Fleuve jaune (Nord). Ce qu'en dit Nichiren

Anavatapta II. (Anabadatta, Anokudatsu-ryuo, 阿耨達竜王, Anapodatuo). Dragon du Lac Anavatapta. Il fait partie des huit rois-dragons qui ont assisté à l'enseignement du Sutra du Lotus. Après être devenu un bodhisattva, Anavatapta fut libéré du mal des autres dragons qui sont tourmentés par la chaleur ardente et attaqués par des garudas.

Ando Goro Magistrat qui gouvernait le Nord du Japon à l'époque du régent Hojo Yoshitoki. Ce qu'en dit Nichiren.

Angulimala, Angulimāla, Angulimalya, Okutsumara, 央掘摩羅. Meurtrier notoire qui devint un fidèle de Shakyamuni. Angulimala signifie "collier de doigts", nom qui lui aurait été donné parce qu'il portait un collier fait avec les doigts de ses victimes. Selon le Sutra Angulimala, il aurait étudié tout d'abord à Shravasti avec un maître brahmane. Mais parce qu'il avait refusé les avances de la jeune et belle femme de son maître, celle-ci médit de lui auprès de son mari qui, furieux, décida de s'en débarrasser sans se salir lui-même les mains. Il aurait donc déclaré à Angulimala qu'il pourrait parachever sa pratique religieuse s'il tuait cent personnes (d'autres sources disent un millier) et leur coupait les doigts. Pris entre son propre sens moral et son devoir d'obéissance à son maître, Angulimala devint fou. Il avait déjà tué 99 personnes et s'apprêtait à faire de même avec sa propre mère qui aurait été la centième, lorsqu'il rencontra Shakyamuni qui lui parla et le convertit au bouddhisme. Angulimala est particulièrement vénéré dans les prisons. Lire le Sutra Angulimala. Ce qu'en dit Nichiren.

anicca voir impermanence

Aniksiptadhura, Anikṣiptadhura, Sans-Repos, Buxiuxi, Fukusoku, Never Resting. Bodhisattva constamment à la recherche de la vertu parfaite au service du Bouddha. Il apparaît dans le chapitre I du Sutra du Lotus.

animalité ou monde des animaux (chikusho-kai, 畜生界, tiryag, tiryanc). Troisième des dix mondes-états et l'une des trois voies mauvaises. Etat où l'on est sous l'emprise des désirs instinctifs et où l'on perd toute notion de raison ou de moralité. La condition animale est caractérisée par la lutte incessante pour la survie où le fort se nourrit du plus faible. Certaines formes du bouddhisme considèrent qu'un homme qui se comporte de façon particulièrement bestiale pourra renaître en tant qu'animal. Cette croyance est à l'origine d'un respect exagéré des animaux, des singes et des chiens en particulier. Le bouddhisme de Nichiren met l'accent sur l'attitude de l'homme qui cherche à dominer le faible et, inversement, flatte celui qui est fort. Voir le tableau des 10 mondes. Ce qu'en dit Nichiren : animal / animalité.

animés [être] voir êtres

animisme. Religion dont les fondements reposent, entre autres, sur la relation entre l'homme et la nature. Selon la doctrine animiste, tout objet de la nature renferme un esprit invisible qui le gouverne.

Aniruddha, Anuruddha, Anuruda, Anaritsu, 阿那律, Anouloutuo. I. Cousin de Shakyamuni et l'un de ses dix principaux disciples. Aniruddha avait la réputation d'être "le premier pour sa clairvoyance divine". Le mot pali anuruddha signifie "Qui ne rencontre aucun obstacle", ou "Celui qui, tous ses souhaits étant exaucés, est sans désir". Il se serait un jour endormi au cours d'un sermon du Bouddha et aurait été sévèrement réprimandé. Bien décidé à ne pas répéter cette faute, il fit le voeu de ne plus jamais dormir. Cela provoqua sa cécité, mais lui valut d'acquérir ensuite des pouvoirs de discernement exceptionnels. Le chapitre VIII du Sutra du Lotus prédit qu'il deviendra à l'avenir un bouddha du nom de Samantaprabhasa (Clarté-Universelle, Fumyo). A distinguer, éventuellement, de Aniruddha, bodhisattva dont l'histoire est développée dans le Hokke Mongu de Zhiyi.

Aniruddha, Anuruddha, Anaritsu, 阿那律). II. Bodhisattva dont l'histoire est développée dans le Hokke Mongu de Zhiyi. Il y a longtemps, un pratyekabuddha du nom de Rida pratiquait la quête d'aumônes, mais n'obtenait jamais rien. Voyant cela, un homme pauvre lui offrit du millet comme on en donne aux poules. Par la suite, alors que le pauvre homme avançait dans la montagne à la recherche de millet pour Rida, un lièvre lui sauta sur le dos, puis se changea en cadavre. Effrayé, l'homme essaya de s'en débarrasser sans y parvenir. Pourtant, dès qu'il arriva chez lui, le cadavre se détacha et se changea en poudre d'or. Ayant appris cela, des brigands vinrent chez lui pour lui voler son or, mais devant eux, ils ne virent qu'un cadavre. Alors qu'aux yeux de l'homme pauvre il y avait là un authentique trésor qui le rendit riche. Selon certaines sources il n'y aurait aucun lien entre cet Aniruddha et Aniruddha, cousin de Shakyamuni, alors que d'autres affirment que 99 kalpa plus tard, Aniruddha renaquit sous la forme du cousin de Shakyamuni. Ce qu'en dit Nichiren

anitya voir impermanence

Ankokuron-ji, 安国論寺 (Myoho-zan Ankokuron-ji). Temple construit par Nichiro à l'emplacement du premier hall de réunion des disciples de Nichiren à Kamakura. Nichiren y possédait une petite résidence (Matsubagayatsu). C'est de là que furent accomplies ses premières activités : "sermons au coin de rues" et l'envoi du Rissho Ankoku Ron aux autorités.

An Lushan 安祿山 (705-757). Officier de l'armée chinoise sous la dynastie Tang. Il gagna le contrôle d'une vaste région à la frontière nord-est du pays et acquit un grand pouvoir à la cour, sous la protection de l'empereur Xuanzong. En 755, il prit la tête d'une rébellion et s'empara de la capitale. Il fut tué dans une querelle d'héritage par son fils An Zhingsi, qui fut lui-même tué par Shi-Shi-ming. Ce qu'en dit Nichiren.

An'ne voir Sthiramati

An'ne (安慧, de son nom posthume Daigyo), (795-868). Quatrième supérieur du temple Enryaku-ji. Il étudia, sous la direction de Saicho et de Ennin, les enseignements Tendai exotériques et ésotériques. Il écrivit le Ken Hokke Gi Sho (Clarification du sens du Sutra du Lotus). Ce qu'en dit Nichiren.

année d’infortune ou âges de calamités (yaku doshi, 厄年). Selon une croyance très répandue au Japon, les années cruciales de la vie d'un individu, réputées dangereuses (maladies, mort, faillites, pertes de biens et autres événements malvenus). Pour les hommes ce sont la 25e et 42e année, pour les femmes, la 19e, la 33e et la 49e et pour les deux sexes la 60e et la 70e. Les années précédant et suivant chaque année d’infortune sont respectivement appelées "mae-yaku" (pré calamité) et "ato-yaku" (post calamité), âges au cours desquels des calamités mineures sont attendues. Ce qu'en dit Nichiren.

Annen, 安然, (841-915). Prêtre de l'école Tendai. Il étudia les enseignements exotériques et ésotériques au temple Enryaku-ji sous la direction de Ennin et, plus tard, fut initié à la doctrine du Monde de la Matrice par Henjo, un moine du temple Genkyo-ji de Kyoto. Il critiqua le principe des dix stades de l'esprit, un système de classification comparative formulé par Kukai, qui donnait la priorité aux enseignements du Shingon, classait le Sutra Kegon* au deuxième rang et le Sutra du Lotus en troisième position. Toutefois, bien qu'il ait inversé l'ordre d'importance relative accordé au Sutra Kegon* et au Sutra du Lotus, il continua à mettre au premier rang les enseignements du Shingon. Il fonda le temple Godai-in sur le Mont Hiei où il consacra son temps à écrire ; de là les surnoms de "Homme de grande vertu du Godai-in" (Godai-in Daitoku) ou " Moine du Godai-in" (Go-dai-in Osho) qui lui furent donnés. En 884, il devint supérieur du Genkyo-ji. Ses oeuvres comprennent le Kyoji Mondo (Questions et réponses concernant l'enseignement et le temps) et le Bodaishingi Sho (Traité sur la Signification de l'esprit aspirant à l'Éveil). Ces deux ouvrages sont considérés comme les principaux textes de l'école Tendai ésotérique. Ce qu'en dit Nichiren.

annihilation de la conscience et réduction du corps en cendres (keshin-metchi, 灰身滅智). Doctrine theravada selon laquelle on pouvait atteindre le nirvana seulement par la mortification du corps et de l'esprit. Voir nirvana sans reliquat.

annonce ou octroi de la prédiction, vyakarana, vyākaraṇa, veyuakarana, juki, kibetsu, wagarana, 授記・記別・和伽羅. Dans les sutras, paroles par lesquelles le Bouddha annonce à un disciple qu'il réalisera un jour l'Éveil complet sans supérieur, avec, la plupart du temps, la précision de leur nom futur résumant leur qualité principale. En savoir plus sur les personnes qui reçurent la prédiction. D'après la tradition, cette vyakarana se fait en posant la main sur le sommet de la tête du bodhisattva et réponse aux voeux qu'il prononce (pranidhana). Vyakarana signifie littéralement "analyse grammaticale"  : mise en évidence du signifié à partir du signifiant, ici du nom octroyé. Le nom reçu du Bouddha décrit l'avenir spirituel du bodhisattva. Actuellement, un nouveau nom est octroyé à celui qui reçoit les préceptes monastiques, afin de marquer la rupture avec le passé que représente le nom donné à l'enfant par ses parents. Voir l'article de P. Johnson et le texte de Ryusho

Annonce [chapitre] voir Octroi de la Prédiction

Annonce conférée aux apprentis et à ceux qui n’ont plus à apprendre voir Prédiction octroyée aux apprentis et à ceux qui n’ont plus à apprendre

Annotations sur le Hokke Gengi voir Hokke Gengi Shakusen

Annotations sur le Maka Shikan voir Shikan-bugyo-den-guketsu

Annotations sur le Madhyamaka-karika (Churon) voir Chugan-ron-sho

Annotations sur le Sutra Mahavairocana voir Dainichikyo Sho

Annotations sur le Sutra de la Guirlande de Fleurs voir Kegongyo sho

Annotations sur la signification du Sutra du Lotus voir Hokke Gisho

Annotations sur les Mots et Phrases du Sutra du Lotus voir Hokke-mongu-ki

anokutara voir anuttara

Anrakugyo hon [chapitre] 安楽行品 voir Pratiques paisibles

Anraku Shu, 安楽集, Essais sur le monde de la paix et du plaisir ou Essais sur le Paradis de l'Ouest. Œuvre de Daochuo, moine de l'école de la Terre pure sous la dynastie Tang. En se basant sur le Sutra Kammuryoju, il range tous les enseignements de Shakyamuni en deux catégories : ceux de la Voie sacrée et ceux de la Terre pure. Il affirme que les êtres vivant à l'époque des Derniers jours du Dharma ne devraient adopter que les enseignements de la Terre pure et s'en remettre exclusivement au bouddha Amida pour obtenir d'y renaître. Dans cette oeuvre, il se réfère également aux deux voies, celle de la pratique difficile et celle de la pratique facile, exposées dans le Jujubibasha Ron de Nagarjuna. Il identifie la première avec les enseignements de la Voie sacrée et la seconde avec ceux de la Terre pure. Il recommande d'abandonner la voie de la pratique difficile, selon laquelle chacun peut atteindre l'état de bouddha en s'appuyant sur ses propres forces (jiriki), et il invite à adopter celle de la pratique facile qui permet de renaître dans la Terre pure en invoquant le nom du bouddha Amida et en lui faisant confiance (tariki). Cette oeuvre, qui constitue la base du Kammuryoju kyo sho (Commentaire du sutra Kammuryoju) de Shandao, fut également utilisée par Honen lorsqu'il écrivit son Senchaku-shu.

Anryugyo, 安立行菩, Pratique-Ferme, Supratishthitacharita, Anli xing, Firm Practice). L'un des quatre bodhisattvas Surgis-de-Tterre. Il représente le bonheur et la joie. Ses attributs sont la stabilité, la ténacité, la pacification. Il figure sur le Gohonzon (voir le schéma). Ce qu'en dit Nichiren.

antérieur [enseigement] voir enseignement

Antoku, 安徳天皇 (1178-1185). Le 81e empereur en titre du Japon. En fait, il n'a que 2 ans lorsqu'il monte sur le trône en 1280. C'est la famille maternelle du clan Taira qui dirige le pays sans en avoir officiellement la régence. Son règne ne dure que 5 ans. L'enfant Antoku se noya durant la bataille maritime de Dan-no-ura où le clan Taira fut définitivement vaincu par le clan Minamoto. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.

Anthologie de la propagation de la lumière voir Gumyo Shu

Anti-Lokayata voir Vamalokayata

Anuruddha voir Aniruddha

Anuttara, Anuttarā, Vainqueur insurpassable, Sans-égal, Mujoji). Un des dix titres honorifiques du Bouddha. Très souvent associé au titre Samyak Sambuddha (Sage parfait). Le Bouddha maîtrise parfaitement la triple vérité et possède une prajna insurpassable.

anuttara, anuttarā, anokutara, mujo, 阿耨多羅・無上). En dehors des catégories hiérarchiques. Insurpassable, suprême, excellent, sans supérieur. Adjectif qui entre dans la composition de nombreux termes bouddhiques : anuttara-samyak-sambodhi (阿耨多羅三藐三菩提・無上正等正覚]) est l'Éveil parfait sans supérieur, anuttara-dharma-chakra est la Roue du Dharma insurpassable.

Anyuexing pin  (Pratiques paisibles, Anrakugyo hon) voir le chapitre XIV du Sutra du Lotus.

Aparagodaniya, Aparagodānīya, Godaniya, Kuyani, Gokeshu, Sai-gokeshu, 瞿耶尼・牛貨洲・西牛貨洲). Dans la mythologie indienne, un des quatre continents qui entourent le Mont Sumeru. Ce qu'en dit Nichiren.

apparence phénoménale temporaire (ketai) voir temporalité

apprentis et ceux qui n’ont plus à apprendre. Auditeurs-shravakas du Bouddha de différents niveaux : ceux qui étudient (gaku) et ceux qui, étant devenus arhats , n'ont plus rien à apprendre (mugaku). Le chapitre IX du Sutra du Lotus leur est consacré.

appuis du Dharma voir quatre appuis du Dharma

aptitudes (ki) voir dispositions

aragyo, aragyô. Pratique ascétique de la Nichiren Shu. Retraite de 100 jours entre le 1er novembre et le 10 février. La récitation de daimoku est alternée avec un rite de purification qui consiste à s'arroser d'eau glacée 7 fois par jour. Le jeûne et les veilles suivent les règles theravada. Diaporama. En savoir plus. Visiter le temple Nakayama Hokekyo-ji. Expérience du Rév. Hosho Sugawara

aranya, arannya, arennya, kugen, 阿蘭若・阿練若・空閑). Lieu à l'écart des villes ou des villages, forêt où se retirent les ermites (aranyaka), pour méditer sur les enseignements des Vedas. Dans le Sutra du Lotus, les aranyaka persécutent les adeptes du bouddhisme.

arbre [de] bodhi(Ficus religiosa, pippal ou figuier des pagodes, appelé également arbre sacré, bodaiju, 菩提樹, bodhi-druma, ashvattha, aśvattha. Grand arbre dont les feuilles, à consistance de cuir, brillantes, sont larges à la base et effilées. Il existe dans la nature des sujets qui ont plus de 2000 ans. D'après la tradition, les bouddhas atteignent l'Éveil sous un arbre bodhi.

arbre shala voir bosquet de shala

arbre corail voir érythrina

arbre à orchidées voir bauhinia

Arhat, Ogu, Vénérable, Digne d'offrandes, Digne de respect,). L'un des dix titres honorifiques de Shakyamuni. C'est, à l'origine, une référence aux moines bhiksus. En leur faisant des offrandes, les laïcs participaient à leur recherche spirituelle. En faisant des offrandes au Bouddha les fidèles pratiquent l'une des vertus principales des bodhisattvas, le don.

arhat, arhant, arahant, arahat, arakan, 阿羅漢, ogu, luóhàn, méritant. Celui qui a complètement détruit les passions (klesha). Terme désignant celui qui est parvenu au plus haut des quatre étapes (shi ka) qu'un auditeur-shravaka aspire à atteindre en pratiquant les enseignements du Theravada. En Chine, il fut traduit de différentes manières : "celui qui n'a plus rien à apprendre" (mugaku), ce qui indique qu'un arhat atteint la perfection dans sa pratique ; "destructeur des ennemis" (setsuzoku), métaphore qui désigne les illusions de la pensée et du désir ; "celui qui ne renaît pas" (fusho), parce qu'un arhat s'est libéré du cycle des renaissances dans les six voies ; et par "digne de recevoir des offrandes" (ogu), ce dernier étant aussi l'un des dix titres honorifiques du Bouddha. A l'origine, arhat était un terme synonyme de bouddha et représentait l’idéal theravada. On considère généralement comme arhat les personnes qui sont passées par les étapes de "vainqueurs du courant", "du dernier retour", "de non-retour". En ordre de progrès croissant, le "vainqueur du courant" (srotaapanna) est entré dans le courant des sages et a éliminé les illusions de la pensée dans le monde des trois plans. Ceux qui en sont au stade du dernier retour (sakridagamin) ont éliminé six des neuf illusions du monde des désirs, et, en raison des illusions qui demeurent, renaîtront au Ciel, puis une fois encore dans le monde des hommes avant d'accéder au nirvana. Ceux qui sont parvenus au stade de non-retour (anagamin) ont éliminé les trois dernières illusions du monde des désirs et ne renaîtront plus dans le monde des désirs mais seulement dans le monde de la forme ou dans le monde du sans forme. Un arhat a éliminé toutes les illusions de la pensée et du désir ainsi que de la transmigration à travers les six voies. Le Mahayana a substitué à cette image celle du bodhisattva qui est prêt à renoncer à la délivrance pour sauver les êtres. Lire le commentaire sur l'état d'arahant dans le Sutta Upanisa. Ce qu'en dit Nichiren.

Arida, Arita, 阿利. Nom sous lequel apparaît Aniruddha dans une existence précédente. Voir Rida

Ariwara no Narihira (825-880). L'un des poètes les plus renommés du début de la période Heian. Ce qu'en dit Nichiren.

ariya voir noble

arjaka, ari-ju, 阿梨樹, ocimum gratissimum. Plante aromatique pouvant atteindre 3m et utilisée dans les cérémonies bouddhiques. La tradition dit que, lorsqu'une branche de cet arbre tombe à terre, elle se brise en sept morceaux. Dans le chapitre Dharani, lorsque les dix déesses-rakshasis (jurasetsunyo) s'engagent à protéger ceux qui pratiquent le Sutra, elles s'expriment ainsi : "Quiconque résiste à notre charme / Et trouble un prédicateur du Dharma / Que sa tête éclate en sept morceaux/ Comme les branches de l'arbre arjaka." Ce qu'en dit Nichiren.

Arrêt et Examen voir Maka Shikan

arrêt et examen, shi-kan, 止観, shamatha vipashyana, samatha vipassana, littéralement "grand arrêt et examen-introspection, pratique de la concentration de l'esprit. Technique méditative développée par Zhiyi dans le Maka Shikan à partir des bhavanas bouddhiques de l'Inde. Il ajoute à ces dernières les méditations sur ichinen sanzen. Ce système a pour but de percevoir le "domaine de l'insondable", c'est-à-dire la triple contemplation de l'unité (isshin sangan) ou ichinen sanzen dans l'esprit d'un être. "Concentration" signifie diriger son esprit sur un objet sans en être distrait, et "intuition", voir toute chose comme elle est, en pénétrant la réalité ultime de tous les phénomènes. Lire le Makashikan. Voir méditation tendai. En savoir plus sur les méditations. Ce qu'en dit Nichiren.

arrêt-samatha voir le Makashikan de Zhiyi

arrogance, mana, man, 慢. Un des trois poisons. Sentiment d'être supérieur aux autres, ce qui obscurcit le jugement et freine l'Éveil. Le bouddhisme distingue sept, huit ou neuf types d'arrogance. Un certain nombre de figures représentant l'arrogance apparaissent dans les sutras, tels les cinq mille personnes arrogantes dans le Sutra du Lotus et le brahmane Grand-Arrogance. Des expressions telles que "la bannière de l'arrogance" y sont également fréquentes. Voir également les sept arrogances, les huit sortes d'arrogance et neuf sortes d'arrogance. Ce qu'en dit Nichiren.

artifice [avec artifice (usa) et sans artifice (musa)]. Opposition entre "ce qui est fabriqué" et ce qui est "tel quel" (non-soumis à la production conditionnée). Par exemple, le Bouddha avec ses impressionnantes 32 marques distinctives opposé au Tathagata, l'Ainsi-Venu. Cette opposition est mise en avant principalement à propos de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (sokushin jobutsu) ; le fait de pratiquer l'ascèse est alors considéré comme usa. A l'opposé, l'Éveil, tel qu'il est décrit dans l'enseignement parfait (enkyo), est dit musa ; cela implique que, fondamentalement, toutes les formes de vie sont dignes de respect. Ce qu'en dit Nichiren.

arupya-dhatu, (mushiki-kai, 無色界. Monde du sans-forme. Le plus élevé des trois plans.

arya voir noble

arya-ashtanga-marga voir Octuple noble chemin

Aryadeva, Āryadeva, Kānadeva,Daiba, Shodaiba, 提婆・聖提婆. Le 15e des 24 successeurs de Shakyamuni. Né dans une famille de brahmanes du Sud de l'Inde au IIIe siècle, il étudia la doctrine de la non-substantialité (ku) sous la direction de Nagarjuna. On le connaît aussi sous le nom de Kanadeva (Kanadaiba, 那提婆, Jianatipo), parce qu'il perdit un oeil (kana signifie borgne). A Pataliputra, au cours d'un débat religieux, il réfuta des maîtres brahmanes et fut assassiné par un de leurs disciples. Il écrivit le Hyaku Ron (Traité en cent vers, Shatakashâstra), le Shibyaku Ron (Traité en quatre cents stances, Chatuh Shataka) et le Hyaku Ron. Le Hyaku Ron est l'une des trois oeuvres fondamentales de l'école Sanlun (Sanron). Ce qu'en dit Nichiren.

Aryasimha, Āryasimha, Shishi-sonja, 師子尊者. Dernier des 24 successeurs de Shakyamuni en Inde (VIe siècle). D'après la légende, le roi Dammira (ou Mirakutsu), hostile au bouddhisme, détruisait les temples et les stupas et faisait exécuter les moines. Lorsque Aryasimha fut décapité, ce n'est pas du sang qui coula de son corps mais du lait, la main de Dammira tomba à terre et le roi mourut quelques jours plus tard. Ce qu'en dit Nichiren.

Asama (Sans-égal, ashama, 阿娑摩). Un des titres honorifiques du Bouddha.

asamkhya voir asogi (incalculable)

asamskrita voir inconditionné

asana, āsana. Posture rituelle : le corps droit, le regard dirigé vers le bout du nez, les jambes croisées, le pied gauche sur la cuisse droite, le pied droit sur la cuisse gauche. La paume de la main gauche au-dessous du dos de la main droite.

Asanga, Asogya, Muchaku, Mujaku, 無著), (début du IVe siècle). Erudit de la doctrine "Rien-que-conscience". Fils d’un brahmane de Purusapura (Peshawar, Inde du nord), frère ou demi-frère de Vasubandhu. Selon le Daito Saiiki Ki, Asanga devint moine de l'école Mahishasaka du Theravada ; alors que Paramartha déclare qu'il appartenait à l'école Sarvastivada. Quoi qu'il en soit, il se convertit par la suite au Mahayana et persuada Vasubandhu d'en faire autant. La légende dit que, étant insatisfait par la conception de la non-substantialité (ku) telle que l'exposait le Theravada, il utilisa ses pouvoirs surnaturels pour monter au Ciel Tushita et se faire enseigner la doctrine Mahayana de la non-substantialité par Maitreya lui-même. Il passe pour le fondateur ou au moins l’un des premiers maîtres du courant du Yogacara qui s'inspire de son traité le Yogacaryabhumishastra (Yugashijiron). Les pratiques yogiques, alliées à l’étude des textes, lui semblent indispensables pour établir une concentration favorable à l’Éveil. Il initie son frère Vasubandhu aux doctrines du Rien-que-Conscience caractéristiques du Yogacara. Il est davantage préoccupé de réalisations spirituelles que conceptuelles. Rédacteur du Mahayanasamgraha, (Somme du Grand Véhicule), Asanga a été l’un des principaux penseurs du bouddhisme indien. Ses recherches l’ont conduit à s’interroger sur le fonctionnement et l’existence de l’esprit qui revêt dans sa philosophie une importance centrale. Il débouche sur la compréhension de la huitième conscience, la conscience réceptacle (alaya-vijnana). L’Esprit lui apparaît comme le seul lieu du monde empirique et de la pensée, il l’identifie au Corps du Dharma. Pour lui la réalité et la conscience que nous en avons n’est que d’ordre mental. D’où le nom donné à cette philosophie : le "Rien-que-Conscience". Ce n’est pas pour autant un déni du réel mais l’acceptation de l’idée que nous pouvons nous en faire. On a qualifié les courants qui découlent de cette conception de "bouddhisme idéalisant". Il faut ajouter à ses oeuvres déjà citées le Daijo Abidatsuma Shu Ron (Anthologie de traités du Mahayana), le Sho Daijo Ron (Principes fondamentaux de la doctrine Mahayana), le Kongo Hannyakyo Ron (Traité sur le Sutra Kongo Hannya), le Junchu Ron (Conformité avec le Chu Ron). Ce qu'en dit Nichiren

asava voir infections

ascète (sadhu : littéralement "celui ayant atteint son but", saint homme, sage). En Inde, celui qui a renoncé à la société pour se consacrer à la vie spirituelle.

ascétisme yogacara, tapas, shugyo, 修行, kugyo, kuxing). Courant philosophique qui prône une discipline de vie, un ensemble d'exercices physiques et moraux pratiqués en vue d'un perfectionnement spirituel. En Inde il est indissociable de l'enseignement des Vedas. Selon les époques et les écoles il prend des formes plus ou moins mortifères. Shakyamuni s'est exercé au jeune et aux ascèses le plus sévères, telle que la maîtrise totale du souffle où l'ascète devait remplacer la respiration nasale par la respiration par les oreilles. Shakyamuni a finalement condamné les pratiques extrêmes qui étaient une négation de la vie et pouvaient même induire des désordres psychiques. Le bouddhisme du Sutra du Lotus prône le respect et la maîtrise du corps. Voir dhuta. Ce qu'en dit Nichiren.

Ashoka (Aiku-o, 阿育王 ; a privatif, et shoka : douleur), 273-232 ( ? ) avant notre ère. Fils de Bindusara de la dynastie Maurya. En -268, il monte sur le trône de ce qui est alors le plus important empire de l'Inde. La capitale est Pataliputra (aujourd'hui Patna). Son début de règne est très autoritaire et belliqueux. Il attaque le royaume de Kalinga et remporte une victoire rapide mais terriblement sanglante. La vision de milliers de soldats morts va profondément le bouleverser. Il se convertit au bouddhisme et jure de ne plus mener de guerre. A partir de ce moment, il gouverne selon l’éthique bouddhique
Nous connaissons ce roi par les édits qu’il fit graver en langue commune sur des dizaines de stupas. Trois thèmes reviennent constamment : l’interdiction de tuer les êtres vivants, l’obéissance et le respect dus aux parents, aux religieux, aux ascètes, et enfin le bonheur dans ce monde et dans l’autre.
Ashoka a eu une influence considérable sur le développement du bouddhisme en Asie. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.

ashraya paravrtti, āśraya parāvŗtti, asraya pravrtti, asraya-paravritti (littéralement asraya = refuge, pravrtti = mouvement en avant). Terme technique de méditation dans l'école du Rien-que-Conscience qui désigne le "basculement aux fondements de la conscience" ; état psycho-mental où les illusions dues à l'ignorance fondamentale sont "retournés" et transformées en Éveil.

Ashuku voir Akshobhya

ashura voir asura

Ashvaghosha Aśvaghoṣa, Memyo, 馬鳴. Lettré indien qui a vécu vers Ier ou le IIe siècle et connu pour ses poèmes de cour et ses dramaturgies fortement teintés de l’univers du bouddhisme. Ce nom bizarre qui signifie "hennissement", est associé à la belle légende du roi Rinda qui se mit à dépérir lorsque ses chevaux blancs cessèrent de hennir et auxquels Ashvaghosha rendit cette faculté par la récitation de textes bouddhiques (voir Le Roi Rinda). Trois textes lui sont attribués de façon à peu près certaine notamment un Buddhacarita et un Shariputra prakarana (Drame intitulé Shariputra). Il est surtout connu pour des traités qui lui sont attribués mais qui datent d’époques ultérieures et surtout le très célèbre Daijo kishin ron (Réveil de la foi dans le Mahayana) traduit par Paramartha. Sous une forme claire et concise, il précise les grandes lignes philosophiques du Mahayana et donne également dans son troisième livre des conseils sur le désir d’Éveil, sur la foi et sur la contemplation. Son influence a été considérable sur le bouddhisme chinois et particulièrement sur les courants méditatifs. Le Daito Saiiki Ki raconte qu'à une époque où, grâce à ses talents en musique et en littérature, Ashvaghosha propageait le bouddhisme à Pataliputra dans le royaume de Magadha, le roi Kanishka conduisit son armée contre Pataliputra et exigea une somme énorme en tribut. Le roi vaincu livra Ashvaghosha à la place. Par la suite, avec le soutien de Kanishka, Ashvaghosha propagea le bouddhisme dans le Nord de l'Inde. Ce qu'en dit Nichiren.

Ashvajit, Aśvajit, Assaji, Asetsuji, 阿説示. Un des cinq premiers ascètes convertis par Shakyamuni. Alors qu'il demandait l'aumône à Rajagriha, il rencontra Shariputra qui, très impressionné par sa contenance et son intégrité, se décida à suivre les enseignements de Shakyamuni. Ce qu'en dit Nichiren.

ashvashirsha voir démons à tête de cheval

Asita [ascète] I. Ashida, 阿私陀. . Sage ermite de Kapilavastu. Selon le Sutra Kako Genzai Inga (Sutra des causes passées et présentes), le roi Shuddhodana, à la naissance de Shakyamuni, pria le sage Asita d'examiner la physionomie du nouveau-né. Asita, décelant en lui les trente-deux signes caractéristiques d'un grand homme, prédit que, si l'enfant demeurait dans le monde séculier, il deviendrait à vingt-neuf ans un "roi qui tourne la roue" mais que si, au contraire, il renonçait à la vie profane, ce qui était plus probable, il atteindrait la sagesse suprême et deviendrait Bouddha. Asita regretta d'être déjà âgé de quatre-vingt-dix ans, et d'être ainsi certain de disparaître avant que le prince n'atteigne l'Éveil et donc de ne pas pouvoir entendre l'enseignement du Bouddha. Ce qu'en dit Nichiren.

Asita II. Ashi, Ashi-sennin, 阿私仙人, Asixian. Nom de Devadatta alors qu'il pratiquait le Dharma Merveilleux dans une existence passée. Son histoire est relatée dans le chapitre XII du Sutra du Lotus. Selon ce chapitre, Shakyamuni aurait été un roi (Suzudan) dans une existence antérieure et aurait été disciple, pendant une période de mille ans, d'un ermite nommé Ashi qui lui aurait enseigné le Sutra du Lotus.

asogi 阿僧 (asamkhya, asamkhyeya, asaṃkhyeya, incalculable, nombre sans limite. Dans le brahmanisme, ce terme était appliqué à la description des kalpas. 1 kalpa = un jour et une nuit de Brahma = environ 8 millions de vies humaines. D'après le Kusha Ron, cette unité représente 10 puissance 59 (10 suivi de 59 zéros) ou, d'après une autre estimation, 10 puissance 51.

aspect de la pure ainsité,, jisso shinnyo, 實相眞如. Concept élaboré par Zhiyi pour qui la réalité apparaît sous une triple évidence harmonieuse (enzoku santai) : évidence de la vacuité, kutai, évidence de la temporalité ketai, et évidence du milieu chutai. Plusieurs concepts caractéristiques de la pensée indienne sous-tendent cette vision de l'univers. L'observation de l'univers met en évidence l'impermanence de tous les phénomènes. La vie, telle que nous la percevons est indissolublement liée au temps et au changement incessant. Il en découle la notion de la non-existence d'une nature propre (entité immuable). Et à l'inverse est mise en évidence la production conditionnée, enchaînement de causes créant des effets qui sont eux-mêmes des causes de nouveaux effets. Par ailleurs, alors que l'Occident cherche l'absolu dans une transcendance, un Dieu créateur, l'Orient, refuse toute idée d'un commencement absolu, d'une création du monde. S'il y a un Dieu, qui l'a créé ? S'il s'est créé tout seul cela signifie que l'univers aussi peut se créer tout seul. C'est le principe de l'immanence. Les querelles de la scolastiques occidentale qui cherchent à définir transcendance et immanence et à les opposer sont étrangères au Mahayana : les choses existent "par elles-mêmes". Mais en même temps elles n'existent pas "en elles-mêmes" mais seulement dans une relation interdépendante. Dire d'un fait qu'il est "tathata", "ainsi" c'est affirmer qu'il n'a pas été créé par un être transcendant. Le Dharma est "ainsi", le véritable aspect des phénomènes (shoho jisso) est "ainsi", le principe de causalité est "ainsi". Le Bouddha est l'Ainsi-Venu, nul ne l'a envoyé. La pure ou parfaite ainsité (nyonyo, 如如, tathata) est le monde tel qu'il est vécu par les bouddhas qui, tout en étant dans le monde, le perçoivent comme a-temporel et en dehors des catégories duelles : bien/mal, vie/mort, etc. Ce qu'en dit Nichiren.

aspect réel ou aspect véritable de tous les phénomènes (dharmas), aspect réel des choses, shoho jisso, shohô jissô, 諸法実相, reality of all existence. Principe énoncé dans le chapitre II du Sutra du Lotus. La réalité nous est perceptible par les dix modalités d'expression de la vie (dix nyoze) : l'apparence (so), la nature (sho), l'entièreté (tai), l'énergie potentielle (riki), l'action (sa), la cause latente (in) interne, la condition (en), l'effet (ka), la  rétribution  (ho), la cohérence de 1'origine jusqu'à la fin (hon maku kyo to). Ces modalités s'appliquent à tous les phénomènes, et il n'y a pas de phénomènes en dehors de ces catégories. Elles s'appliquent à tous les êtres dans les dix mondes-états. Il s'ensuit qu'il n'existe aucune différence de nature entre un bouddha et une personne ordinaire. C'est la base théorique du principe de l'atteinte de la bodhéité par tous les êtres. Nichiren applique "tous les phénomènes" aux êtres pris dans leur environnement et définit l'aspect réel comme étant Myohorengekyo, Dharma contenu dans le Sutra du Lotus. Tous les phénomènes sont des manifestations de ce Dharma : l'Ultime réalité et les phénomènes sont inséparables (non-duels) et le véritable aspect des multiples dharmas (shoho jisso) est alors égal et inchangeant. La perception ordinaire ne permet pas de voir dans les multiples phénomènes leur aspect réel. La contemplation de celui-ci, grâce à la purification des sens et de la pensée, est 1'un des objets du bouddhisme : "Seul un bouddha avec un autre bouddha peut comprendre" et partager cette réalité. Ce qu'en dit Nichiren.

aspiration à l'Éveil voir bodhicitta

asrava voir infections

Association Cultuelle Soka du bouddhisme de Nichiren (ACSBN) voir Soka Gakkai

Assemblée voir Grande-assemblée

asura (ashura, 阿修羅, axiuluo). Dans les Vedas, asura désigne "celui qui n'est pas dieu" ou qui est "hostile aux dieux". Les asuras sont des démons, rivaux et ennemis d'Indra et des devas avec lesquels ils sont constamment en guerre. Les asuras vivent dans les océans, les typhons, les turbulences atmosphériques alors que les devas habitent dans les palais célestes sereins. Asura signifie littéralement "privé d'ambroisie céleste". Ils ne connaissent pas la paix, vivent sans bonheur et sans joie. Leur orgueil les pousse à lutter sans cesse pour dominer les autres. Ils apparaissent sous diverses formes : nagas (esprits des eaux), yaksas (esprits de la terre), daityas (génies), danava (géants), dasyus (sauvages), kalakanjas (esprits stellaires), kalejas (démons du temps), khalins (massacreurs), nivata-kavacas (guerriers aux armures invincibles), pisacas (mangeurs de chair), raksasas (ombres de la nuit) et une multitude d'autres formes. Pour que le monde fonctionne correctement, il doit suivre des lois naturelles (dharmas). Ces lois ne règlent pas seulement les événements cosmiques ou astronomiques, elles ont des correspondances à tous les niveaux de l'existant, y compris, bien entendu, les sociétés humaines. Le rôle des asuras est de dérégler le fonctionnement harmonieux du monde. L'harmonie étant perturbée, l'intervention des devas devient nécessaire. Sur un plan individuel, les asuras sont les forces qui nous éloignent de l'état de bouddha. Ils représentent les puissants instincts, les attachements, les pulsions obscures et destructrices et même les vertus dans la mesure où celles-ci ligotent dans une situation vécue comme satisfaisante. Le bouddhisme les désigne comme l'une des huit catégories d'êtres inférieurs. Ils représentent le 4ème monde-état, celui de l'agressivité née de l'orgueil. Voir le tableau des 10 mondes. Ce qu'en dit Nichiren.

atimuktaka adaimokutaka, 阿提目多伽. Plante à fleurs rouges et dont les graines servent à fabriquer des huiles odorantes. L'atimuktaka atteint plus de dix mètres de hauteur. Voir le chapitre XVII du Sutra du Lotus.

Atman, Âtman, Dans le brahmanisme et l'hindouisme, le principe essentiel, le souffle vital à partir duquel s'organise tout être vivant.

atman, ātman, atta, attā. Soi ou moi-substance. Faute de mieux on traduit atman par "âme" et l'inexistence d'une âme en soi, anatman par "non-existence d'un ego", "non-existence d'un moi" ou encore par "non-substantialité du moi". Pour le bouddhisme, le sentiment du "je suis" (asmita) est non seulement illusoire mais le fait de considérer l'ensemble des agrégats comme un soi et de s'y attacher est la cause essentielle de la souffrance. Au moment de quitter la vie, l'animal, tout comme l'être humain attaché au sentiment du moi, éprouve un fort désir de la continuité de ce moi. C'est ce désir qui le conduit à la renaissance dans les six voies et au cycle sans fin des souffrances. La plupart des écoles mahayana nient l'existence en soi de tous les phénomènes alors que les écoles theravada nient seulement l'existence d'un soi individuel. Voir la non-substantialité (ku), le non-soi et le Brahmajala Sutta.

Atsuhara Lieu qui se trouvait dans l’ancienne province de Suruga et qui est actuellement compris dans la ville de Fuji, département de Shizuoka. La persécution qui porte son nom dura environ deux ans et commença en 1278. Depuis1275, Nikko était actif dans la région de Suruga. Dans plusieurs monastères tendai de la région, notamment le temple Jisso-ji ou le temple de Ryusen-ji, il avait de fervents disciples. En outre, des familles de petits seigneurs locaux le soutenaient également, telle la famille Nanjo Tokimitsu à Ueno et la famille Takahashi à Kajima. Grâce aux efforts des moines qui s’étaient convertis au bouddhisme de Nichiren, de nombreux paysans avaient été gagnés par la nouvelle foi. Le vice-administrateur (gon-sojo) du temple Ryusen-ji, Gyochi, voyait tout cela d’un mauvais œil. Il tenta d’expulser certains moines mais cela ne changea pas la situation fondamentalement. De concert avec un seigneur local, il décida de nuire aux croyants par des actions beaucoup plus violentes. Il espérait les effrayer en usant de la terreur et en faisant planer une menace diffuse. Lors d’une fête shinto et d’une démonstration de tir à l’arc à cheval, un croyant fut grièvement blessé. La violence redoubla, un assassinat fut commis. Le neuvième mois de 1279, lors des récoltes dans les champs de deux moines convertis, Nichiju et Nichiben, des hommes armés capturent vingt paysans. Ils sont accusés par Gyochi de vol de céréales. L’affaire prend suffisamment d’ampleur pour qu’ils soient déférés à la capitale. Malheureusement c’est Hei-no-saemon qui se charge d’instruire l’affaire. Il faut rappeler que ce personnage, amidiste dévot, était celui-là même qui avait instruit, en 1271, une procédure contre Nichiren, aboutissant à une peine d’exil et qui de son propre chef avait voulut le faire décapiter (cf. Nichiren biographie). Nichiren envoie des disciples à Kamakura pour tenter d’apaiser la situation mais sans résultat concret. Les vingt prisonniers subissent des pressions énormes et des sévices mais pas un ne renie sa foi. On comprend mal d’ailleurs comment un simple procès pour vol a abouti à une sorte d’inquisition. Finalement, trois d’entre eux sont condamnés à la peine de mort par décapitation. Il s’agit de Jinshiro (Jin, le quatrième), Yagoro (Ya, le cinquième) et Yarokuro (Ya, le sixième). Les autres seront relâchés.

attachement Le terme recouvre deux notions sanskites trishna, trishnâ, tanha, ai, soif des désirs passionnels, volonté de vivre, et upadana upādāna, aliénation, shu). L'attachement aux désirs s'inscrit dans les Quatre nobles vérités exposées par Shakyamuni comme explication et remède à la souffrance. Celle-ci est due à notre voile d'ignorance qui nous fait voir la vie d'une façon erronée. Cette "obscurité fondamentale" (maya, mumyo) provoque l'attachement à nos désirs. L'insatisfaction qui en découle alimente en permanence la souffrance. Le bouddhisme propose de combattre l'ignorance en accédant à la compréhension de ses mécanismes. Alors que le bouddhisme theravada extrémiste propose l'éradication des désirs, le Mahayana préfère voir la "délivrance" dans la sublimation des désirs. Une vision claire de l'interdépendance de tous les phénomènes et de leur non-substantialité mène au non-attachement, tout en augmentant la joie de vivre. Ce qu'en dit Nichiren.

attention voir établissement de l'attention

atteinte de la bouddhéité (jobutsu, 成仏). Voir Éveil. Parmi les différents principes exposés dans le Sutra du Lotus on trouve : 1) l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence ou atteinte de la bodhéité dès ce corps (sokushin jobutsu) ; 2) atteindre de la bodhéité au cours de cette vie (issho jobutsu) ; 3) l'Éveil des deux véhicules (nijo sabutsu) ; 4) l'Éveil des femmes (nyonin jobutsu) ; 5) l'Éveil des êtres malfaisants (akunin jobutsu). 6) l'Éveil des plantes. Ce qu'en dit Nichiren.

atteinte de la bouddhéité au cours de cette vie (issho jobutsu, 一生成仏), c'est-à-dire au cours d'une seule existence. Ce concept contraste avec celui selon lequel le chemin vers l'Éveil requiert de pratiquer durant d'innombrables kalpas (ryakko shugyo). Le sens de ce principe est essentiellement le même que celui qui affirme que chacun peut atteindre l'état de bouddha sous sa forme présente (sokushin jobutsu). Selon l'enseignement de Nichiren, on peut parvenir à l'Éveil en cette vie, en ayant foi et en pratiquant devant le Gohonzon pendant toute sa vie. Ce qu'en dit Nichiren.

atteinte de la bouddhéité dans un passé sans commencement (kuon jitsujo, 久遠実成). Atteinte de la bodhéité par Shakyamuni dans un passé sans commencement, tel que cela est relaté dans le chapitre XVI du Sutra du Lotus, Longévité de l'Ainsi-Venu. Par cette révélation Shakyamuni modifie radicalement la croyance de ses disciples qui pensaient qu'il était devenu bouddha après être parti du palais des Shakya au lieu de la méditation non loin de la ville de Gaya. Les implications de l'atemporalité de l'Éveil fondent tout le nouveau courant des écoles bouddhiques basées sur le Sutra du Lotus.

atteinte de la bouddhéité par les deux véhicules (nijo jobutsu, 二乗作仏). Dans les premiers chapitres du Sutra du Lotus, Shakyamuni prédit aux auditeurs-shravakas et aux pratyekabuddhas qu'ils atteindront l'Éveil dans un avenir plus ou moins proche. Cette prophétie contredit les enseignements provisoires du Mahayana qui reprochent à ces bouddhistes des deux véhicules de ne rechercher que leur salut personnel, sans s'efforcer de sauver les autres, et affirment que de telles personnes sont à tout jamais incapables d'atteindre la bodhéité (nijo fusabutsu). Ce qu'en dit Nichiren

atteinte de la bouddhéité par les êtres malfaisants (akunin jobutsu, 悪人成仏). Même ceux qui, tels les icchantika, combattent et calomnient le bouddhisme, peuvent atteindre l'état de bouddha par un "lien d'opposition", par la relation créée avec le Sutra du Lotus en s'opposant à lui. Ce concept est illustré dans le Sutra par Devadatta et ceux qui dénigrèrent et attaquèrent le bodhisattva Fukyo. Ce qu'en dit Nichiren

atteinte de la bouddhéité par les femmes (nyonin jobutsu, 女人成仏). Dans le Sutra du Lotus, la fille du Roi-Dragon, Yashodhara, Mahaprajapati et d'autres, entendent le Bouddha prédire qu'elles atteindront l'Éveil. Les enseignements provisoires niaient la possibilité pour les femmes de parvenir à l'Éveil et insistaient sur le fait qu'elles devaient tout d'abord renaître sous une forme masculine avant de pouvoir l'atteindre. Au contraire, le Sutra du Lotus expose le principe de l'ainsité de tous les phénomènes et révèle que, puisque tout provient d'une même essence, hommes et femmes sont dotés de la même potentialité à atteindre l'état de bouddha. Ce qu'en dit Nichiren

atteinte de la bouddhéité par les plantes (somoku-jobutsu, 草木成仏) ou Éveil des êtres non-sensitifs. Éveil de l'herbe, des arbres, des rochers, de la terre, ou de tout ce qui ne possède ni émotion ni conscience. Ce principe est un corollaire du principe d'ichinen sanzen énoncé par Zhiyi à partir du Sutra du Lotus. L'un des concepts sur lesquels s'appuie ce principe est ce que l'on appelle en japonais kokudo seken, le domaine de l'environnement ou monde non sensible, objectif. Ichinen sanzen implique qu'un être vivant et son environnement non vivant, ou les êtres sensitifs et non-sensitifs, sont deux manifestations d'une même entité de vie et possèdent tous les deux la potentialité d'arriver à la bouddhéité. Dans le Kongobei Ron, Zhanlan réfute les arguments du Kegon qui affirme que les êtres non-sensitifs ne possèdent pas la nature de bouddha. Il écrit : "Une plante, un arbre, un caillou, un grain de poussière, tout possède la nature innée de bouddha ainsi que les autres causes et conditions nécessaires pour atteindre la bouddhéité." Les Vedas professaient une doctrine assez proche en considérant toute chose comme une vibration. Les objets émettent des "sons" (ondes) qui sont de même nature que les sons émis par la voix humaine et qui constituent des mantras.
Selon Nichikan il y a deux façons dont les êtres non-sensitifs peuvent atteindre l'état de bouddha. La première est grâce à l'influence des êtres sensitifs. Quand un de ces êtres atteint la bodhéité, son environnement atteint le même état simultanément selon le principe de non-dualité de sujet et de son environnement (esho funi). Dans ce cas, l'état de bouddha est révélé aux êtres non-sensitifs tels qu'ils sont. Cela s'appelle "atteindre la bodhéité sans changer d'état initial" (fukaihon'i no jobutsu). La seconde façon est de devenir un objet de vénération. Quand la vie du bouddha est insufflée à du papier ou à du bois, ce matériau devient une entité capable de manifester, de lui-même, la nature de bouddha. Cela s'appelle "l'Éveil des représentations peintes ou en bois" (mokue nizo no jobutsu). C'est le principe qui sous-tend l'inscription du Gohonzon comme objet de vénération. Ce qu'en dit Nichiren Ce que dit Nichiren sur les représentations du Bouddha.

atteinte de la bouddhéité par une relation d'opposition voir gyakuen

atteinte de la bouddhéité sans changer d'apparence ou atteinte de la bodhéité dès ce corps (sokushin jobutsu, 即身成仏 ou 即身成佛) Atteindre cet état "tel que l'on est", sans rejeter son identité présente. C'est ce que l'on appelle aussi atteindre la bodhéité en tant que simple mortel (bompu). Ce principe fut formulé par l'école Tiantai sur la base du Sutra du Lotus. Selon beaucoup d'enseignements précédant ce sutra, un être ne peut atteindre l'Éveil qu'en renonçant à son identité de simple mortel (bompu). Au contraire, le Sutra du Lotus énonce qu'il est possible de l'atteindre immédiatement, sous sa forme de personne ordinaire. Ce principe est souvent illustré par l'exemple de la fille du Roi-Dragon qui, dans le chapitre Devadatta, atteint l'état de bouddha instantanément sans quitter sa forme originelle. Ce concept s'oppose à la théorie selon laquelle, pour atteindre l'Éveil, il faut passer par diverses transformations (kaiten no jobutsu) telles que celle d'une femme devant renaître en homme, ou une personne malfaisante en une personne bienfaisante. Nichiren enseigne que chacun peut trouver l'Éveil sous sa présente forme en plaçant sa foi dans le Gohonzon. Dans la Réponse à la veuve du Seigneur Ueno (Jigoku soku Jyakko Gosho), Nichiren explicite ce principe de la façon suivante : "Dans le quatrième volume du Sutra du Lotus, il est dit : celui qui pratique ce Sutra possède le Corps du Bouddha". Ce qu'en dit Nichiren

attention voir bodhyanga

attention juste (smriti) voir mémoire active

attestation [voie de l'] (shodo) voir voie

auditeurs-shravakas (shomon, shravaka). Littéralement, "ceux qui entendent la voix".
I. Le terme shravaka, était à l'origine utilisé chez les bouddhistes pour désigner aussi bien les moines que les nonnes qui entendirent le Bouddha exposer ses enseignements. Plus tard, le terme en vint à désigner les moines et nonnes du Theravada qui entendirent l'enseignement des Quatre nobles vérités et eurent pour but d'atteindre l'état d'arhat et éventuellement le nirvana sans reliquat (muyo nehan) dans lequel le corps aussi bien que l'esprit (les sources de la souffrance) disparaissent.
II. Etres du septième des dix mondes-états, ceux qui écoutent l’enseignement du Bouddha. Non seulement l’entendent-ils mais ils mènent une profonde réflexion dessus. Dans les dix mondes, ils représentent la première classe bouddhique d’êtres. En effet, les six premiers mondes (enfer, esprits affamés, animaux, asuras, hommes, Ciel) sont décrits également dans d'autres philosophies et forment le samsara. Les auditeurs-shravakas qui sont donc le premier degré d’êtres décrits par l'enseignement bouddhique constituent le premier des trois véhicules, ainsi appelés car ils désignent trois sortes d’êtres qui sont liés à l’Éveil (auditeurs-shravakas, pratyekabuddhas, bodhisattvas). Si les shravakas représentant une sorte de disciple idéal selon le Theravada, les sutras du Mahayana leur reprochent leur étroitesse de vue et la recherche unique de leur propre délivrance. Il arrive que dans les sutras mahayana, les shravakas soient un peu raillés. Dans le Mahayana provisoire, ces shravakas ne peuvent parvenir à la bouddhéité et seul le Sutra du Lotus prédit l’Éveil à Shariputra, qui est l’auditeur-shravaka par excellence. Voir le tableau des 10 mondes. Ce que Nichiren dit de l'atteinte de la boiddhéité par les auditeurs-shravakas.

auditeurs [quatre grands]

aum voir sanskrit

austérités voir ascétisme

autre rive(higan, 彼岸). Métaphore qui désigne l'Éveil ou le nirvana et est employée par opposition à "cette rive", le monde des souffrances et des illusions. Le terme sanskrit "paramita" (pāramitā) n'ayant pas d'équivalent en chinois, fut traduit par "atteinte de l'autre rive" et l'image fut ensuite conservée et développée. Ce qu'en dit Nichiren.

avadana, avadāna, abadana, 阿波陀那, acte édifiant). Type de littérature bouddhiste reprenant les légendes, les allégories ou les histoires édifiantes. Les plus connues sont l'Avadanasataka (Un Siècle de légendes) et le Divyavadana (Légendes merveilleuses). Voir les 12 procédés littéraires

avadata-vasana, avadātavasana, byakue, baiyi, 白衣, adepte en blanc. Disciple laïc qui pratique les voeux de bodhisattva mais n'a pas été ordonné et n'est même pas novice. Voir anagarika et upasaka.

avaivartikaou avivartya, avivartika ou avinivartaniya (abibatchi, abibacchi, futai, 阿毘跋致, non-régression). Littéralement "un qui ne revient plus" ; celui qui est assuré d'aller sans régresser vers l'Éveil parfait. Niveau d'Éveil conservé dans les existences ultérieures. Dans le Theravada c'est le niveau auquel parvient l'arhat. Le 17e ou 11e degré des 52 étapes du bodhisattva. L'assurance de ne pas reculer. La recherche de la bodhéité s'appuie sur des expériences vécues qui chassent le doute. Désormais le bodhisattva n'est plus tenté d'abandonner sa recherche. Pour le Mahayana c'est généralement la première des dix terres du bodhisattva (étapes 41 à 50, développement) que ce dernier parcourt sans jamais revenir en arrière. Voir trois niveaux de non-régression. Ce qu'en dit Nichiren.

Avalokiteshvara, Avalokiteśvara, Kanzeon bosatsu, Kannon, 観自在菩`・観世音菩`, Guanshiyin pusa, Guanyin, Considérant-les-Voix-du-Monde, Contemplateur-des-Sons-du Monde, Celui-qui-considère-les-Appels, Regarder of the Cries of the World, Observing the Sounds of the World, World Voice Perceiver). Bodhisattva de la compassion. Une des figures les plus populaires du bouddhisme. Son nom d'origine, Avalokita signifie "qui abaisse son regard". Certains savants pensent qu'on lui a adjoint isvara "seigneur", d'autres penchent pour svara : bruit, son, soulignant le rôle d'émissaire qu'il remplit auprès du Bouddha. Au Japon, avec le développement de l'école Jodo, Kannon/Kanzeon devient un bodhisattva féminin au service du bouddha Amida qui vit sur la Terre pure. Le fait le plus important est que c'est un bodhisattva syncrétique qui peut représenter tous les autres bodhisattvas et qu'il incarne la compassion ultime. Au Tibet, le Dalaï lama est considéré comme sa réincarnation. Nichiren en parle comme des "yeux du Sutra du Lotus". En savoir plus.

avarahakha [mantra]. Les cinq caractères a, va, ra, ha et kha désignent respectivement les cinq éléments constitutifs de l'univers (la terre, l'eau, le feu, le vent et l'espace). L'école du Shingon ésotérique enseigne que c'est l'une des vérités secrètes révélées par le bouddha Vairocana. Ce mot était utilisé comme un mantra-dharani (parole secrète) et était censé exprimer la nature, la sagesse, l'apparence et la pratique du Bouddha.

Avatamsaka voir Guirlande de fleurs (Kegon)

Avatamsaka voir période de la Guirlande de fleurs (kegon ji)

Avatamsaka sutra voir Sutra de la guirlande de fleurs (Kegonkyo)

avatar, avatara, avatāra. Concept hindouiste réfuté par la majorité des courants bouddhistes. Littéralement, il signifie "descente", incarnations divine. Un dieu s'incarne dans une existence humaine pour sauvegarder l'humanité des périls qui la menacent. Les avataras les plus connus sont ceux du dieu Vishnu. Le bouddhisme a substitué à cette notion celle de manifestation provisoire (gonge, 権化), désignant la forme que peut prendre un bouddha ou un bodhisattva pour conduire les êtres à l'Éveil, tel Avalokiteshvara qui prend 33 formes différentes dans le chapitre XXV du Sutra du Lotus.
Voir réincarnation.

avici ou avichi voir enfer des souffrances sans rémission

avidité (état) voir esprits affamés

avidité (poison) voir raga

avidya voir obscurité fondamentale (mumyo)

avivartya voir avivartika

Avuso, Āvuso, ami. Appelation que Shakyamuni recommande entre moines de même rang. Voir Ayasma.

avyakrita,avyākṛta, muki, 無記, neutre. Ce qui ne peut être qualifié ni de bon ni de mauvais, ni d'agréable ni de désagréable.

Awa [province d']. 安房. Ancien nom de la partie méridionale de l'actuelle préfecture de Chiba, proche de Tokyo. Nichiren naquit dans un village de pêcheurs, Kominato , situé dans cette préfecture et en bordure de l'océan Pacifique. Sont également situés à Awa le temple Seicho-ji où il récita Namu Myoho Renge Kyo pour la première fois, et Komatsubara où il fut attaqué par Tojo Kagenobu.

Ayasma, Āyasmā, : littéralement "source sacrée" ou "homme âgé" = l'Ancien. Titre donné aux moines d'un certain rang et pour parler à la 3ème personne d'un moine de rang supérieur. Entre moines de même rang on pouvait s'appeller Avuso, Ami. Ce terme n'est jamais utilisé pour le Bouddha. L'équivalent pour les nones est Ayya.

Āyasmanta, Āyasmanta, Vénérable. Titre donné aux premiers disciples directes de Shakyamuni.

Ayodhya, Ayuja. Ancienne ville de l'Inde centrale. Le Daito Saiiki Ki précise que c'était une cité opulente et que ses citoyens se consacraient à l'étude du bouddhisme mahayana et theravada.

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