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Extraits de gosho sur

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arrogance
 

La naissance, la vieillesse et la mort constituent les deux effets du futur. Les trois (maux) physiques sont le meurtre, le vol et la fornication. Les quatre (maux) oraux sont la calomnie, le double langage, le mensonge et les paroles spécieuses ; (ces sept maux constituent) le karma. Les trois (maux) mentaux sont l'avidité, l'arrogance et l'ignorance ; (ces trois maux relèvent) des mauvaises passions. Si l’on croit et garde les douze liens causaux conformément au Dharma, alors, devenir bouddha dès ce corps est indéniable.
Les douze liens causaux (1256)

Une pluie de poussière tombera jusqu'à tout obscurcir et masquer la lumière du soleil et de la lune. Dans les quatre directions, la sécheresse sévira, et des présages funestes apparaîtront sans cesse. Les dix mauvaises actions se répandront de plus en plus, en particulier l'avidité, l'arrogance et l'ignorance, et les êtres humains n'auront pas plus d'égards pour leurs père et mère que n'en a le chevreuil. Le nombre des êtres vivants, leur longévité, leur force physique et leur joie déclineront.
Rissho Ankoku ron (Kamakura, juillet 1260)

Le Bouddha vécut très certainement à une époque impure, mais les cinq impuretés venaient tout juste d'apparaître, et, de plus, le Démon redoutait les pouvoirs du Bouddha. Cependant, même à une époque où l'avidité, l'arrogance, l'ignorance et les vues erronées des hommes n'étaient pas encore répandues, un groupe de brahmanes de l'"École de la tige de bambou" assassinèrent le vénérable Maudgalyayana, connu pour sa maîtrise des pouvoirs occultes ; et le roi Ajatashatru, en lâchant contre lui un éléphant furieux, menaça la vie du seul homme dans le monde des trois plans véritablement digne d'être honoré. [...] Même les rois ayant observé les dix préceptes de bien développeront avidité, arrogance et ignorance. Les hommes cesseront de remplir leurs devoirs envers leurs parents, et les six sortes de parents entreront en conflit.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Désormais, si vous voulez atteindre la bodhéité, il vous suffira d'abaisser la bannière de votre arrogance, de jeter le bâton de votre colère, et de vous consacrer totalement au Véhicule unique du Sutra du Lotus. La gloire et le profit en ce monde ne sont que de simples hochets de votre existence présente, et la vanité et les préjugés sont les cordes qui vous ligoteront dans la prochaine vie.
[...] Ne vous diminuez pas en vous comparant aux personnes de capacités supérieures. La véritable intention du Bouddha ne fut jamais de dénier à quiconque la possibilité d'atteindre l'Éveil, même aux personnes de moindres capacités. A l'inverse, en vous comparant à des personnes dont les capacités sont inférieures aux vôtres, ne soyez ni arrogant ni exagérément fier. Même des personnes de capacités supérieures peuvent ne pas atteindre l'Éveil si elles ne se consacrent pas de tout coeur à sa recherche.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Les adeptes du Zen se sont laissé égarer par une ou deux maximes ou phrases de ce genre, en omettant de se demander si elles représentent le Mahayana ou le Hinayana, les enseignements provisoires ou définitifs, des doctrines qui révèlent la vérité ou des doctrines qui la dissimulent. Ils se contentent de mettre en avant le principe de la non-dualité sans comprendre le principe de la dualité [bouddha éveillé à la vérité ultime, et le commun des mortels encore dans l'illusion], et font preuve d'une grande arrogance en prétendant qu'ils sont eux-mêmes les égaux du Bouddha.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï   ? )

Plus tard, à l'époque de l'empereur retiré Go Toba, à l'ère Kennin [1201-1204], deux hommes apparurent, Honen et Dainichi, qui eurent l'arrogance de se croire plus sages que tous les autres. Leurs corps étaient possédés par les esprits maléfiques, et ils allèrent dans tout le pays égarer les hommes de haute comme de basse condition, jusqu'à ce que tout le monde pratique le Nembutsu ou rejoigne en toute hâte l'école Zen.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

Pourtant, lorsque le savant maître Shubhakarasimha* évalua les qualités relatives des sutras Kegon*, du Lotus, Vairocana*, etc., il avança une interprétation erronée en disant que, d'un point de vue théorique, tous ces sutras sont de même valeur, mais que, d'un point de vue pratique, le Sutra Vairocana* est supérieur aux autres. Depuis lors, les tenants de cette école n'ont cessé de prétendre avec arrogance que le Sutra du Lotus ne soutient pas la comparaison avec le Sutra Kegon*, et moins encore avec les les sutras de l'école Shingon ou que, parce qu'il ne contient ni mudra ni mantra dharani*, le Sutra du Lotus n'est même pas comparable au Sutra Vairocana* . [...] Ils forment des mudra avec les mains et récitent des mantra dharani* avec la bouche, mais, dans leur coeur, ils ne comprennent rien aux principes bouddhiques. En vérité, leur arrogance est haute comme une montagne, et leur avidité plus profonde que la mer. Et toutes leurs conceptions erronées découlent de leur mauvaise évaluation des mérites relatifs des sutras et des traités, et du fait qu'aucun d'eux n'a jamais corrigé les erreurs des maîtres fondateurs de leurs écoles.
[...] Par exemple Shariputra, bien qu'il soit parvenu à l'étape d'arhat, se laissait parfois emporter par la colère. Pilindavasta, bien que s'étant libéré des illusions de la pensée et du désir, faisait encore preuve d'arrogance, et Nanda, bien que s'étant libéré des désirs sexuels, continuait à rechercher le contact des femmes. Même ces disciples du Bouddha dans l'état d'auditeurs, ayant éliminé les désirs, en conservaient des vestiges. Pourrait-il en être autrement lorsqu'il s'agit de simples mortels  ?
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Ce Sutra Vimalakirti implique que les trois poisons, avidité, arrogance et ignorance, sont les graines de la bodhéité et que les cinq forfaits le sont également. Les divers sutras du Hinayana condamnent le mal et font l'éloge du bien. Mais le Sutra Vimalakirti condamne les vertus des personnes des deux véhicules et fait l'éloge des défauts d'un simple mortel.
[...] Le Gand-maître Kukai*, au Japon, égaré par ce sutra, rangea le Sutra du Lotus dans la quatrième catégorie, la saveur du beurre. Alors que le prétendu beurre clarifié des dharani n'est même pas comparable au beurre clarifié du Sutra du Nirvana, comment a-t-il pu faire une aussi grossière erreur  ? Et pourtant il écrit que "les maîtres de Chine, en rivalisant les uns avec les autres, ont volé le beurre clarifie ! "(réf.) traitant Zhiyi* et les autres de voleurs. Et avec arrogance, il ajoute  : "Qu'il est dommage que les hommes vertueux du passé n'aient pu goûter la saveur de ce beurre clarifié ! "(réf.)
[...] Zhanlan* fait le commentaire suivant  : "Ce passage décrit trois groupes de personnes arrogantes. Une première partie désigne les personnes aux vues erronées. Elle décrit l'arrogance et la présomption des personnes ordinaires. La deuxième partie expose l'arrogance et la présomption de certains moines bouddhistes. La troisième partie dénonce l'arrogance et la présomption de ceux qui se croient des sages. Parmi ces trois groupes de personnes arrogantes, le premier est supportable. Le deuxième est plus redoutable que le premier et le troisième est le plus dangereux de tous. Cela parce que le second est plus difficile à démasquer que le premier et le troisième, encore davantage."
[...] Le moine Zhi-du* écrit dans le Toshun : "Tout d'abord, dans la partie traitant des "ignorants", on trouve un vers disant que les pratiquants du Sutra du Lotus doivent endurer les maux infligés par le corps, la bouche et l'esprit de leurs opposants. Cela désigne les hommes mauvais dans le peuple. Ensuite, dans la partie consacrée aux "moines de cette époque mauvaise", on trouve un vers qui se réfère aux moines arrogants. Troisièmement, dans la partie concernant les "moines vivant dans la forêt", trois vers évoquent les moines qui se font passer pour des sages et utilisent leur position pour regrouper autour d'eux toutes les autres personnes mauvaises."
[...] Il est dit dans le Sutra du Lotus, "Ils éprouveront du mépris, de la rancune, de la haine et de la jalousie" à votre égard - or depuis plus de vingt ans j'ai été traité avec mépris et arrogance.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Quand un mauvais souverain, en accord avec des moines hérétiques, tente de détruire le Dharma correct et exile un sage, ceux qui auront un coeur de lion deviendront immanquablement bouddha comme Nichiren. Je ne dis pas cela par arrogance mais parce que je me consacre ardemment au Dharma correct. Un homme arrogant est terrassé par la peur lorsqu'il est confronté à un puissant ennemi, exactement comme cet asura orgueilleux qui rapetissa pour se cacher dans une fleur de lotus, sur le lac Munetchi, lorsque Taishaku lui fit des remontrances.
[...] Je suis peut-être un descendant de ceux qui persécutèrent le bodhisattva Fukyo ou un de ceux qui oublièrent leur foi originelle dans le Sutra du Lotus. Je suis peut-être même apparenté aux cinq mille personnes outrecuidantes qui ne voulurent pas rester pour écouter le Sutra.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Le bodhisattva Fukyo, pendant de nombreuses années, fut insulté, humilié, battu et lapidé par d'innombrables moines et nonnes, hommes et femmes laïques parce qu'il leur manifestait son respect en prononçant la phrase en vingt-quatre caractères : "Je vous respecte profondément. Je n'oserais jamais vous mépriser ou être arrogant. Car vous pratiquerez tous un jour la voie de bodhisattva et atteindrez immanquablement l'état de bouddha."(réf.)
Lettre à Nichimyo Shonin ( Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo)

Et au Japon aussi, jusqu'à notre époque, les gens ont cru l'école Tendai inférieure à l'école Shingon. Les moines éminents du To-ji et de l'école Tendai qui pratiquent les enseignements Shingon, sont coupables d'une extrême arrogance ; c'est le comble de la présomption que d'agir comme ils le font ! Si l'on met côte à côte le Sutra Vairocana* et le Sutra du Lotus, et si on les étudie sans partialité ni préjugé, on voit que le Sutra Vairocana* est comme une luciole, et le Sutra du Lotus comme la pleine lune.
La voix pure et portant loin (Sado, septembre 1272, à Shijo Kingo)

Si, ne serait-ce qu'une fois sur mille, les bodhisattvas, les êtres humains et célestes, les huit sortes d'êtres non humains, les deux sages, les deux divinités célestes, et les dix Filles-démones ne se manifestaient pas et refusaient de protéger le pratiquant du Sutra du Lotus, ils feraient alors preuve d'arrogance envers Shakyamuni et les autres bouddhas au-dessus d'eux, et ils seraient coupables de mépris envers les êtres des neuf domaines au-dessous d'eux. (note)
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Question - N'êtes-vous pas un moine extrêmement arrogant, plus arrogant encore que Mahadeva ou Sunakshatra  ? Réponse - Calomnier Nichiren est une faute encore plus grave que celles commises par Devadatta ou Vimalamitra*. Mes propos peuvent paraître arrogants, mais mon seul but est de réaliser les prédictions du Bouddha et de révéler la véracité de ses enseignements.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

Le bodhisattva Fukyo fut honni par des moines arrogants qui observaient scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes. Moi, Nichiren, j'ai été calomnié et insulté par Ryokan qui passe pour le moine le plus rigoureux dans l'observance des préceptes. Les moines qui avaient tout d'abord calomnié Fukyo se convertirent ensuite à son enseignement. Ils durent néanmoins subir les souffrances de l'enfer avici pendant mille kalpas.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Deuxièmement, l'école Zen a produit des moines arrogants qui parlent de leur "triple robe et un bol à aumônes", et couvrent la terre, entre les quatre mers, en se prétendant les guides éclairés du monde entier.
[...] En Inde, le roi Mihirakula fut amené à joindre respectueusement les mains devant le roi Baladitya, et au Japon, Taira no Munemori fut contraint de s'incliner devant Kajiwara Kagetoki. C'est conforme au principe selon lequel les personnes de grande arrogance doivent toujours finalement se soumettre à leurs ennemis. Les moines cruels et arrogants [décrits dans le Sutra du Lotus] s'armèrent d'abord de cannes et de bâtons pour maltraiter le bodhisattva Fukyo. Mais, par la suite, ils joignirent les mains en regrettant leur erreur. Devadatta infligea une blessure à Shakyamuni et fit couler son sang mais, au moment de sa mort, il s'écria Namu !
[...] Question : Dans cet obstacle qu'est l'arrogance, on distingue diverses catégories : les sept sortes, les neuf sortes ou les huit sortes d'arrogance. Mais votre inconcevable arrogance est cent fois, mille fois, dix milliards de fois plus grande que toutes les catégories énoncées dans les textes bouddhiques ! Le Maître de doctrine* Gunaprabha refusa de s'incliner devant le bodhisattva Maitreya et le Brahmane-Grand-Arrogance se fabriqua une chaire dont les pieds étaient sculptés à l'image des quatre sages. Mahadeva, bien que simple mortel, prétendit être parvenu au stade d'arhat et le savant-maître Vimalamitra* se proclama le plus grand sage des cinq régions de l'Inde. Toutes ces personnes, pour avoir commis la faute d'arrogance, sont tombées dans l'enfer avici. Comment osez-vous vous prétendre être la personne la plus sage du monde  ? Cela ne vous conduira-t-il pas en enfer avec eux  ?
Réponse : Avez-vous bien compris en quoi consistent les sept sortes, les neuf sortes et les huit sortes d'arrogance  ? Le Bouddha Shakyamuni, l'Honoré du monde, a déclaré : "Je suis le plus grand sage dans le monde des trois plans ! " Tous les éminents non bouddhistes ont prédit que le Ciel le punirait ou que la terre s'ouvrirait sous ses pieds pour l'avaler. Mais rien de tel ne s'est passé. [...] Ainsi, faire ouvertement l'éloge de ce qui est véritablement supérieur ressemble à un acte d'arrogance, mais, en réalité, cela entraîne de grands bienfaits parce que cela revient à faire l'éloge du Grand Dharma auquel on adhère
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275, à Yui)

En s'opposant aujourd'hui au Sutra du Lotus, les habitants du Japon attirent la destruction sur eux-mêmes et sur le pays. Parce que je proclame cela, ceux dont la compréhension est étroite m'accusent d'être un arrogant, mais ce n'est pas le cas. Si je ne le disais pas, je ne serais pas le Pratiquant du Sutra du Lotus.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

On lit dans le Hosho Ron* du bodhisattva Saramati  : "Ceux qui, par ignorance, sont incapables de croire dans le véritable Dharma restent attachés à des conceptions fausses et sont arrogants, rencontrent de tels obstacles en rétribution de leurs oppositions dans les vies précédentes. Ils s'attachent à des doctrines incomplètes, cherchant à recevoir des dons et à imposer le respect  ; ils ne suivent que des principes faux, s'écartent des bons amis, se lient d'amitié avec des personnes qui s'opposent au Dharma, et, se délectant dans l'attachement aux enseignements du Hinayana, ils ne croient pas au Mahayana. Ils s'opposent donc au Dharma des bouddhas.
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août 1275  ? , à Toki Jonin)

Le Grand-maître Jizang du temple Jiaxiang était parmi les plus éminents maîtres bouddhistes de Chine. Fondateur de l'école Sanron, il vivait à Huei, dans l'état de Wu. Convaincu de posséder un savoir sans égal, il était très arrogant. Il lança un défi au Grand-maître Zhiyi* pour déterminer le sens de la phrase du Sutra du Lotus : "De tous les innombrables sutras que j'ai enseignés par le passé, que j'enseigne maintenant, ou que j'enseignerai à l'avenir, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." [... après sa défaite] il servit Zhiyi* pendant sept ans, coupant du bois pour le feu et lui apportant de l'eau. Il cessa de donner lui-même des cours, dispersa ses disciples et, afin de se guérir de son arrogance, il s'interdit de réciter le Sutra du Lotus.
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

J'ai également reçu la lettre dans laquelle vous m'informiez de la décapitation des émissaires mongols. Comme il est regrettable que des émissaires mongols innocents aient été décapités, et non les moines du Nembutsu, du Shingon, du Zen et du Ritsu, qui sont pourtant les véritables ennemis de notre pays ! Ceux qui ne comprennent pas les raisons profondes que j'ai de dire cela penseront peut-être que je parle par arrogance, parce que ma prédiction s'est accomplie. (note) Pourtant, depuis plus de vingt ans déjà, en privé, jour et nuit, j'ai prévenu mes disciples que cela se produirait, et, à plusieurs reprises, j'ai publiquement présenté des remontrances aux autorités pour tenter de l'éviter.
Les émissaires mongols (Minobu, 1275, au nyudo Nishiyama)

L'arrogance des adeptes du Shingon est des milliards de fois plus grande que celle de Devadatta. Je vais brièvement décrire l'étrange comportement de l'école Shingon. Ses moines réalisent une peinture des neuf Honorés assis sur le lotus à huit pétales qui se trouve au centre du mandala du Monde de la Matrice* (note). Ensuite, ils montent sur cette peinture, et, en piétinant le visage des bouddhas, conduisent la cérémonie qu'ils appellent onction [kanjo]. C'est comme s'ils foulaient aux pieds le visage de leurs propres parents ou marchaient sur le front de l'empereur.
Sur les présages (Minobu, 1275, à Shijo Kingo  ? )

En Inde, il y eut des brahmanes capables de se verser toute l'eau du Gange dans l'oreille et de l'y conserver pendant douze ans ; de boire d'un seul trait l'océan tout entier, d'attraper de la main le soleil et la lune, et de changer en boeufs ou en moutons les disciples du Bouddha Shakyamuni. Mais ces pouvoirs n'eurent d'autre effet que de les rendre plus arrogants et d'alourdir leur karma de souffrance à travers vies et morts. C'est d'eux que parle Zhiyi* lorsqu'il dit : "Ils ne recherchent que la gloire et le profit, et ne font qu'accroître les illusions de la pensée et du désir."(réf.)
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Même si le bodhisattva Fukyo fut frappé à coups de bâton par des moines arrogants, il eut l'honneur d'être le Pratiquant du Véhicule suprême. Maintenant, rien ne me rend plus heureux que d'être né à l'époque des Derniers jours du Dharma, et d'être en butte à des persécutions pour avoir propagé le Dharma des cinq caractères de Myoho Renge Kyo.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Même lorsqu'une personne est de condition modeste, si sa sagesse est, si peu que ce soit, supérieure à la vôtre, il faut l'interroger sur le Sutra. Mais les hommes de notre époque mauvaise sont si arrogants, si imbus de leurs interprétations personnelles et si attachés à la renommée et à la fortune qu'ils craignent de s'attirer le mépris des autres en devenant les disciples d'une personne de position modeste et en apprenant d'elle.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Le kalpa de déclin a son origine dans l'esprit des êtres humains. Plus les trois poisons - avidité, arrogance, ignorance - deviennent virulents, plus la longévité des êtres humains diminue et plus leur taille s'amenuise.
[...] Toutefois, à notre époque, ni les textes non bouddhiques, ni les sutras du Hinayana, ni les sutras du Mahayana, ni même le Véhicule unique du Sutra du Lotus n'ont plus la moindre efficacité. La raison en est que, dans l'esprit humain, l'avidité, l'arrogance et l'ignorance sont si fortes qu'elles défient la supériorité de l'Honoré du monde dans l'accomplissement du Grand Bien.
[...] Dans le monde impur de l'époque des Derniers jours du Dharma, aucun sage, aucune personne de vertu n'a plus le pouvoir de contrôler l'avidité, l'arrogance et l' ignorance extrêmes de l'esprit humain. Le Bouddha parvint à guérir l'avidité en utilisant le remède de la méditation sur l'impureté du corps ; à calmer l'arrogance par la méditation de la bienveillance à l'égard de tous ; et à chasser l' ignorance par la méditation sur les douze liens causeaux sur l'origine interdépendante. Mais de nos jours, enseigner ces principes rend les êtres humains encore plus mauvais et ne fait que renforcer leur avidité, leur arrogance et leur ignorance.
Le kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276, à un membre du clan du nyudo Takahashi Rokuro Hyoe)

Question : Cette école prétend au contraire que les trois sutras de la Jodo shu sont adaptés aux capacités des gens et que ce sont de merveilleux sutra entrant dans la catégorie des pratiques correctes. Ainsi chaque école manifeste avec arrogance son attachement à son propre point de vue. Mais quelle est celle qui correspond aux véritables intentions du Bouddha Shakyamuni  ? Réponse [...] Notre époque correspond à la cinquième des cinq périodes successives de cinq cents ans mentionnée dans le Sutra Daijuku. Elle est décrite comme "une ère de conflits" où "le Dharma pur sera obscurci et perdu". [Le Bouddha affirme qu'alors] le cœur des hommes sera plein de brutalité et de malveillance, [qu'] ils seront dominés par l'avidité et l'arrogance de sorte que les conflits et les guerres se multiplieront sans cesse. Parmi les divers enseignements bouddhiques, ceux qui ont été largement propagés, comme le Shingon, le Zen, le Nembutsu ou Ritsu, seront obscurcis et perdus. [...] Le deuxième groupe est composé de moines. Ils seront d'une grande arrogance et, bien que leur compréhension soit très limitée, ils se prétendront de grands sages et passeront dans le monde pour des personnes faisant autorité. En voyant les pratiquants du Sutra du Lotus, ils les haïront et les jalouseront, les mépriseront et les rabaisseront, en disant d'eux autant de mal que s'ils étaient moins que des renards ou des chiens. Ils seront persuadés être les seuls à avoir vraiment compris le Sutra du Lotus.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? à Myoho-ama)

C'est grâce aux efforts du père et du fils, Soga no Iname et Soga no Umako, que le bouddhisme fut introduit et adopté au Japon. Ils avaient peut-être protégé le bouddhisme en remplissant le role de Bonten et de Taishaku du temps où Shakyamuni vivait en ce monde. En éliminant Mononobe no Okoshi et son fils Moriya, les membres du clan Soga devinrent le seul clan influent du pays. Ils parvinrent aux positions les plus élevées, gouvernèrent le pays entier et leur famille connut une grande prospérité. Mais Umako, par la suite, devint si arrogant qu'il fit assassiner l'empereur Sushun et tuer de nombreux princes.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Le fait que vous ayez de plus en plus d'ennemis au sein du clan Ema est sûrement dû aux intrigues de Ryokan et de Ryuzo. Si vous faisiez serment par écrit de renier votre foi, leur troupe n'en deviendrait que plus arrogante et ils en répandraient partout la nouvelle. Alors, tous mes disciples de Kamakura seraient pourchassés jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Chacun, qu'il soit sage ou insensé, considère comme normal que les enfants obéissent à leurs parents, que les sujets soient loyaux envers leur souverain, et que les disciples suivent leur maître.
Pourtant, il devient fréquent de voir les gens de notre époque, enivrés par le vin de l'avidité, de l'arrogance et de l'ignorance, trahir leur souverain, mépriser leurs parents et se moquer de leurs maîtres.
Les Trois Obstacles et les Quatre Démons (Minobu, le 20 novembre 1277 à Hyoe no Sakan Munenaga)

Parce que nous vivons actuellement à l'époque des Derniers jours du Dharma où la sagesse des hommes est superficielle et où leur arrogance est grande, il est probable que personne ne tiendra compte des points que j'ai clarifiés dans la discussion ci-dessus. Mais, quand un sage ou un homme de vertu apparaîtra, la vérité entière se révélera sans aucun doute.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

Shofu-bo haïssait le Sutra du Lotus et moi, Nichiren. Par conséquent, c'est son corps tout entier qui ira en enfer. Comme le dit le Sutra : "Après sa mort, il tombera dans l'enfer avici."(réf.) Il n'est dit nulle part que ses mains n'iront pas en enfer. Comme c'est regrettable ! Comme c'est regrettable ! Un jour il finira par me rencontrer de nouveau et pourra atteindre la bodhéité, comme les personnes arrogantes de quatre congrégations, qui persécutèrent le bodhisattva Fukyo.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Kiyomori gouvernait à sa guise le Japon tout entier, avec ses soixante-six provinces et ses deux îles, et les gens se pliaient à sa volonté comme les plantes et les arbres s'inclinent sous un grand vent. Mais, devenu arrogant et bouffi d'orgueil, il en vint à mépriser les divinités et les bouddhas, et voulut soumettre les gardiens des sanctuaires et les moines bouddhistes. Ainsi, les moines du Mont Hiei et des sept temples principaux de Nara devinrent ses ennemis.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279 (1277 ou 1280), à la grand-mère de Jibu-bo Nichii)

J'ai beau dire que ce pays regorge de personnes prêtes à détruire le Sutra du Lotus, personne ne le comprend, et tous s'enfoncent de plus belle dans l'ignorance. De plus, maintenant, un Pratiquant du Sutra du Lotus est apparu. De sorte que les habitants du Japon, au comble de l'ignorance, ajoutent maintenant l'arrogance. Ils favorisent les enseignements erronés et haïssent l'enseignement correct. Dans un pays à ce point dominé par les trois poisons, comment paix et stabilité pourraient-elles s'établir  ? Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso)

Tous ceux qui commencent à croire en ce Sutra semblent, au début, avoir la foi. Pourtant, avec le temps, leur foi s’affaiblit. Ils ne respectent plus les moines, ni ne font l’offrande. Ils deviennent arrogants et conçoivent des idées pernicieuses. C’est ce qu’il y a de pire. C’est ce dont il faut se méfier. Du début jusqu’à la fin, affermissez votre foi. [...] A celui qui est tombé dans ces états infernaux, même un trône de roi ou un titre de général ne sert plus à rien. Torturé par les gardiens de l'enfer, il n'est ni plus ni moins qu'un singe au bout d'une ficelle. De quelle utilité pourraient lui être encore la renommée ou la fortune  ? Comment pourrait-il conserver son arrogance et son attachement à des vues limitées  ?
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

L'impératrice Zetian s'était faite nonne et elle avait une certaine connaissance des écrits bouddhiques aussi bien que non bouddhiques. Avec arrogance, elle rabaissa l'école de Zhiyi*. Ainsi, par les écoles Hosso aussi bien que Kegon, le Sutra du Lotus fut donc doublement dissimulé.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple. Fraguement).

 

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