DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES

français, japonais, chinois, sanscrit, pali

R

A.B.C.D.E.F.G.H.I .J.K.L.M.N.O.P.Q.R.S.T.U.V.W.X.Y.Z

 

racines, kon, 根, indrya. Au même titre que les racines apportent à l'arbre ses éléments nutritifs, les racines que nous avons (les organes des sens : yeux, oreilles, nez, langue, peau, mental) amènent à 1'esprit une connaissance spécifique (voir triple harmonie et six consciences). On appelle racines de bien ou racines bénéfiques (zengon, zenkon, 善根) trois sortes d'actes - les actes du corps, de la parole et de la pensée - qui entraînent inéluctablement, pour le sujet qui les accomplit, une rétribution bénéfique (voir karma). Voir six racines. Ce qu'en dit Nichiren.

Raga [Amour] voir Aizen

raga I. amour-passion, convoitise, avidité, avarice, ton, ton'yoku, ai, 貪, 貪欲, 愛. L'une des cinq impuretés (bonno, klesha) qui empêchent l'individu d'atteindre la délivrance (moksha). II. Un des trois poisons qui provoquent la souffrance.

Ragaraja voir Aizen

Rahu, Rāhu, Rago, Luohuo. Démon-asura qui menaça d'avaler la lune, le Bouddha le réprimanda en lui disant que s'il faisait cela, il aurait la tête brisée en sept morceaux. Selon un récit se trouvant dans le Hokke Mongu, Rahu menaça de dévorer à la fois le soleil et la lune. Il fait actuellement partie de la cosmologie tibétaine et dévore le Soleil ou la Lune durant les éclipses  ; décapité par Indra alors qu'il buvait l'amrita qu'il avait dérobé, seule sa tête est immortelle.

Rahula, Rāhula, Ragora, 羅ご羅, Luohuiluo. Fils de Shakyamuni et de Yashodhara, né à Kapilavastu. L'un des dix principaux disciples du Bouddha, respecté pour être le meilleur dans la pratique discrète. Il serait né pendant une éclipse du soleil, d'où son nom (rahu = dévoreur). Une autre version lie ce nom au fait qu'il fut pour Siddharta un "dévoreur de vocation", l'empêchant de quitter sa famille. Il entra dans la vie religieuse à l'âge de quinze ans sous la direction de Shariputra et de Maudgalyayana, et se consacra à observer les préceptes de façon peu voyante. Le chapitre IX annonce qu'il deviendra le bouddha Saptaratnapadma vikrantagamin (Foulant-les-Fleurs-des-Sept-Matières-Précieuses, Toshippoke). Il est souvent cité comme quelqu'un a eu beaucoup de mal à devenir arhat, démontrant ainsi que même le fils du Bouddha pouvait avoir un karma difficile. Ce qu'en dit Nichiren.

Rahulata, Rahulabhadra, Ārya Rāhulata, Rāhulabhadra, Ragora, 羅. Seizième des vingt-quatre successeurs de Shakyamuni. Natif de Kapilavastu, en Inde, il étudia sous la direction de Aryadeva, quinzième des vingt-quatre successeurs, et s'éveilla à la vérité de la non-substantialité (ku). Il aurait converti de nombreux moines et laïques au bouddhisme mahayana. Il écrivit aussi un commentaire sur les huit négations qui est cité dans le Chu Ron*. Ce qu'en dit Nichiren.

Rajagriha, Rājagṛha, Rajagaha,Wangshe, Osha-jo, 王舎城, actuellement Rajgir dans le Bihar. Capitale du royaume de Magadha, où vivaient le roi Bimbisara et son fils, Ajatashatru et où Shakyamuni enseigna souvent. C'était l'une des villes les plus importantes de l'Inde à l'époque de Shakyamuni et elle fut le centre de plusieurs mouvements philosophiques et religieux. Ce qu'en dit Nichiren.

rakshasa,rākṣasa, rasetsu, 羅刹). Catégorie de démons nocifs pour l’espèce humaine. Ils se nourrissent de chair et sont capables de se déplacer à grande vitesse, voire de voler. Selon certains textes les rakshasa seraient d’un aspect repoussant mais leurs compagnes, les rakshasi, présenteraient une apparence plus engageante, encore qu’à la lecture des noms des dix filles-démones on peut en douter. Ces êtres représentent ceux qui pour accroître leur pouvoir sont poussés à se nourrir d’autrui et tous ceux qui dans une relations sont qualifié de "dévorants".

rakshasi, rasetsunyo, 羅刹女. Féminin de rakshasa. Voir dix filles-démones, Déesse Mère des Enfants Démons.

Ramayana, Rāmayāna. Avec le Mahabharata l'une des deux épopées indiennes classiques. Ce long poème de sept livres et 48000 vers aurait été composé par Valmiki au début de notre ère. Il conte les aventures de Rama, de son épouse Sita et de son frère Lakshaman qui, exilés dans la forêt doivent affronter les démons (rakshasa). Le roi des démons, Ravana, fait enlever Sita, dont il s'est épris, et la retient prisonnière dans l'île de Lanka. Rama, aidé de Hanuman, parviendra à la délivrer et à terrasser Ravana.

Rashmiprabhasa, Lumière-Etincelante, Komyo, Guangming, Radiance. Nom octroyé à Mahakashyapa dans le chapitre VI du Sutra du Lotus.

Rashmishatasahasrapari puranadhvaja, Parfaitement-Muni-des-Dix-Millions-de-Marques-de-Lumière, Gusoku-senmankoso, Juzu qianwan guangxiang, Having Ten Million Shining Charachteristics. Nom conféré dans le chapitre XIII du Sutra du Lotus à Yasodhara.

rassemblement des êtres des cinquième et sixième mondes. Voir ninden daikai

Ratnachandra, Ratna-chandra, Lune-de-Joyaux, Hosho, Baozhang, Jeweled Palm, Precious Moon. Bodhisattva qui représente, avec Bhaishajyaraja (Yakuo) et Pradhanasura (Hardi-Donateur), les 3 bodhisattvas lunaires de la perfection du comportement (sila paramita) en actes, paroles et pensée. Ils sont présents à la Grande-assemblée du chapitre I du Sutra du Lotus.

Ratnakara, Ratnakuta,Amas-de-Joyaux, Hoshaku, Baoji, Accumulated jewels, Gathering of Treasure. Bodhisattva présent à la Grande- assemblée du chapitre I du Sutra du Lotus. Il représente l'accumulation des bienfaits et mérites spirituels.

Ratnamati. I. Moine de l'Inde centrale, vers 500. Il aurait mémorisé cent mille vers des sutras. Il alla à Loyang, en Chine, en 508, et traduisit le Dashabhumika-sutra (Sutra des dix étapes, Jujykyo Ron*) en chinois avec Bodhiruchi. On lui devrait aussi les traductions chinoises du Myohorengekyo Ron Upadaisha (Traité sur le Sutra du Lotus) et du Kukyo Ichijo Hosho Ron.
II. Émanation de Manjushri.

Ratnapani, 勒那漫提, Trésor-dans-la-Main, Treasure at Hand). Bodhisattva qui personnifie les bienfaits de la pratique qui peuvent être donnés aux autres. On dit que ce bodhisattva avait appris les 42 mudras des dharani de la Grande Compassion.

Ratnaprabha, Ratnaprabhā, Ratna-prabha, Lumière-de-la-Lune, Moonlight. Bodhisattva qui personnifie la perfection du comportement (sila paramita) en paroles.

Ratnasambhava, Né-de-Joyaux, Hosho, Baosheng, Birthplace of Jewels. L'un des cinq Dhyani-Buddhas (cinq bouddhas de méditation) du Mahayana et du Vajrayana.

Ratnatejobhyudgataraja, Roi-Supérieur-en-Majesté-Précieuse, Hogatsu, Baoyue, Jeweled Moon. Bouddha dont parle Samantabhadra (Fugen) dans le chapitre XXIII du Sutra du Lotus.

réalité. Le bouddhisme distingue la réalité ultime et le réalité relative I. réalité relative (zokutai ou seta, samvrtisatya). Les phénomènes tels qu'ils apparaissent et leur interdépendance causale (mécanique). Lorsque nous parlons de "haut" et de "bas" il s'agit de réalité relative qui est contredite si on considère la place de notre planète dans le cosmos. Il en est de même pour la plupart de concepts élaborés par la pensée humaine. Cette réalité relative s'oppose à la réalité mystique (shintai) telle qu'elle apparaît à un Éveillé qui a purifié ses organes des sens. Lorsque le Bouddha parle de réincarnation d'une personne particulière, il s'agit de réalité relative. Ce que le simple mortel (bompu) considère comme un moi n'est que la combinaison provisoire de cinq agrégats ; les considérer comme permanents est une pure illusion, ce qui est la vraie source de la souffrance.

II. réalité ultime, paramartha, paramārtha, paramartha-satya, vérité ultime, réalité fondamentale, shintai. Connaissance spirituelle la plus élevée par opposition à la vérité relative (zokutai, samvritti) connaissance du simple mortel (bompu) basée sur la perception troublée par les passions et les souffrances. Cette opposition, caractéristique de la pensée bouddhique, a été reprise et développée par Nagarjuna. Tout acte qui s'inscrit dans le présent est à distinguer de la conscience de cet acte qui fait appel à la mémoire. En utilisant le verbe "aller" Nagarjuna montre que le fait d'aller doit être distingué de sa conceptualisation, sujet allant, sujet qui est allé, etc. Il éclaire de la sorte le concept d'ainsité, fondement de la Voie du milieu. La réalité n'est ni pensée ni substance matérielle. Elle existe en dehors de toute vision conceptuelle, elle est "telle qu'elle est", autrement dit "elle est ainsi" et tout ce que l'on pourrait en dire serait faux. Dans les textes de Nichiren, shintai et shinnyo (ainsité) sont souvent synonymes, le premier terme insistant sur l'opposition ultime/relatif. Voir l'aspect réel des phénomènes. Ce qu'en dit Nichiren.

recevoir et garder, juji, 受持. Notion fondamentale dans l'attitude religieuse des courants liés au Sutra du Lotus. Recevoir signifie apprendre et accepter les enseignements contenus dans le Sutra et garder signifie les faire vivre à l'intérieur de soi, mener une réflexion pour y confronter le cours de sa vie et, bien sûr, ne pas abandonner. C'est le premier des cinq actes méritoires : 1) recevoir-garder, 2) lire, 3) réciter, 4) expliquer, 5) copier. Voir l'article de R.Habito. Ce qu'en dit Nichiren.

recevoir les préceptes  voir ordination

reconnaissance voir dette de reconnaissance

Recueil de commentaires sur le Tripitaka voir Shutsu-sanzo-kishu

Recueil des rochers bleus, Biyen lu, 碧巌録, Hekiganrokuhekigan roku. Ouvrage en dix volumes consistant en une compilation annotée de cent koan sélectionnés par Xuedu, prêtre de la dynastie des Song, parmi 1700 koan. Le Recueil des rochers bleus commença à devenir populaire après la dynastie des Yuan et est toujours très utilisé dans l’école Zen Rinzai.

Recueil de traductions de termes, Hon yaku myogi shu, 翻訳研究. Recueil en sept (ou vingt) fascicules de termes bouddhiques traduits du sanskrit en Chinois et commentés, compilé par Fayun de la dynastie des Song.

recteur monacal majeur (dai-sojo) voir administrateur des moines

refus de répondre [du Bouddha]. Dans le Sutra du Lotus on trouve plusieurs refus de répondre car l'assistance n'est pas prête à entendre une doctrine ; elle n'a pas été préparée. Lorsque l’assistance à plusieurs reprises demande au Bouddha de prêcher le Dharma et essuie son refus, cela indique que l’Éveillé est sur le point de révéler son véritable cœur et que cet enseignement ne se retrouve dans aucun autre sutra. Dans le chapitre Hoben* (II) l'assistance exhorte plusieurs fois le Bouddha qui vient de commencer à ouvrir les trois véhicules pour révéler le véhicule unique. Dans le chapitre Juryo* (XVI), c’est Maitreya qui, par quatre fois, au nom de l’assistance demande à l’Éveillé de prêcher en lui assurant que "nous croirons et recevrons les paroles de l’Ainsi Venu" (nyo to to shinge nyorai jo tai shi go). Voir trois exhortations et quatre supplications.

Réfutation de l’être dans le Grand véhicule, Mahayana bhava sampranti, Daijo ha-u ron. Oeuvre de Nagarjuna

régent, shikken, 執権. La période de Kamakura (1185-1333) connaît un système à quatre volets : l'empereur et le shogun en titre sont considérés comme "retirés" et exercent un pouvoir symbolique et religieux pour le premier, un pouvoir de lignage pour le second. Le régent, "kampaku", ou "sessho" pour un empereur mineur, contrôle l'empereur alors que le régent du bakufu, "shikken" ou régent Hojo contrôle le shogun. C'est lui qui détient le véritable pouvoir politique. Ce qu'en dit Nichiren.

régions [du Japon]. Le Japon compte 47 préfectures (todofuken), qui, du point de vue géographique et historique, peuvent être réparties en huit régions : Hokkaido, Tohoku, Kanto, Chubu, Kinki, Chugoku, Shikoku, Kyushu-Okinawa et quatre iles principales : Honshū, Hokkaidō, Kyūshū, Shikoku.

régisseur des études, gakuto. A l'époque de Kamakura l'enseignement était inséparable de la religion. Seuls les grandes familles des guerriers possédaient des gakumon-jo, cabinets de travail qui servaient d'école sous la férule de personnages connus pour leur savoir. Dans les monastères, on distinguait les moines qui se consacraient à l'étude et à la dogmatique (gakuryo) par opposition à ceux qui se chargeaient de rites et des affaires religieuses courantes (doshu). Les gakuto étaient chargés de l'administration des études un peu comme les recteurs d'universités actuels.

régresser voir taiten

réincarnation voir samsara et mort et https://www.youtube.com/watch?v=a20X01Qgkgo Ce qu'en dit Nichiren.

Reiyukai, 霊友会. Association laïque, fondée en 1930, d'inspiration bouddhique et plus pariculièrment le Sutra du Lotus que cette école inclut dans son Sutra Bleu. http://www.reiyukai.fr

relation de rejet voir tambour empoisonné

religieux, shukke, 出家, pravrajita. Religieux par opposition à laïc (zaike), ceux qui ont quitté leur famille, abandonné leurs fonctions sociales pour se consacrer à la vie religieuse. Le terme peut s'appliquer à toute confession alors que celui de bhiksu désigne les moines itinérants de l'époque de Shakyamuni.

religions [chronologie des] voir tableau synoptique

reliques du Bouddha voir Bouddha

remplacement des trois véhicules par le Véhicule unique voir Véhicule unique

Rencho, Zeshô-bô Renchô, 是生房蓮長, Croissance-du-Lotus. Nom religieux de Nichiren lors de son ordination. Voir sa Biographie

renaissance voir samsara et mort

renge. Littéralement "fleur de lotus". Dans son Hokke Gengi, Zhiyi interprète de deux façons le mot Renge de Myoho-renge-kyo : 1) Le Renge imagé (hiyu renge), ou métaphore pour le Dharma Merveilleux. Par exemple, le lotus a, au même moment, des fleurs et des graines et symbolise ainsi la simultanéité de la cause et de l'effet, qui est l'expression du Dharma Merveilleux. De plus, le lotus fleurit dans une eau boueuse et représente ainsi l'émergence de l'état de bouddha dans la vie d'une personne ordinaire. Les six métaphores des enseignements théorique et essentiel sont aussi des exemples de la signification imagée de Renge.
2) L'essence du Dharma (totai renge). De ce point de vue, Zhiyi interprète Renge, non comme un symbole du Dharma Merveilleux, mais comme le Dharma lui-même. Le Hokke Gengi dit : "A présent, le mot "Renge" ne doit pas être compris comme un symbole. C'est l'enseignement exposé dans le Sutra du Lotus. Il est pur et sans tache et explique les subtilités de la cause et de l'effet. Le nom de "Renge", ou fleur de lotus, a été donné à cet enseignement. Ce nom désigne la véritable essence du Sutra du Lotus et n'est ni une comparaison, ni une image." Cependant, comme l'essence du Dharma est difficile à comprendre, Renge est aussi utilisé comme métaphore pour l'illustrer. Ce qu'en dit Nichiren.

rensho. Assistant du shikken

repentir voir sange

résidence commune voir quatre terres

ressemblance du Dharma ou période du Dharma formel voir mappo

rétribution, ho. L'un des dix ainsi

rétribution [corps de] voir les Trois Corps

rétribution des fautes, zaiho, 罪報. Effet manifesté dans le présent des mauvais actes commis. Voir les 10 ainsi. Selon Zhiyi les actes négatifs seraient de gravité haute, moyenne ou basse et entraîneraient respectivement la chute dans les mondes de l'enfer, des esprits affamés ou des animaux. Nichiren reprend cette distinction dans la réponse à Sennichi-ama : Les Remparts de la Foi.

rétribution vraie [terre de la rétribution] voir quatre terres

Revata, Raivata, Ribata, 離婆多, Khadiravaniya-Revata. Frère cadet de Shariputra et disciple de Shakyamuni. Il avait peu de désirs et était réputé pour son zèle dans la méditation et la pratique.

Revata, Kankha-Revata, moine qui s'illustra par son opposition aux Vriji au concile de Vaishali.

Revata. Ermite brahmane connu pour ses méditations-dhyana à travers Ciels du monde de la forme.

révéler le lointain voir ouvrir le proche

révéler l’unique (ouvrir les trois et révéler l’unique) voir véhicule unique

ri Unité de mesure = 0, 65 km, puis, à partir de la période Heian (794-1185) équivalent de 3, 93 km. L'expression quatre-vingt mille ri désigne simplement une très grande distance.

Rida, Rita, 利吒.Frère aîné, dans une vie antérieure, d'Aniruddha. Un homme riche avait deux fils, Rida et Arida. Au moment de mourir, il ne divisa pas sa richesse entre eux, mais leur donna le conseil de s'aider mutuellement. Le frère aîné, Rida, connut des difficultés et prononça des vœux pour entrer dans la vie religieuse, devenant un pratyekabuddha. Le jeune frère, Arida, perdit lui aussi sa fortune, et parvint à survivre en vendant du bois de chauffage. Un jour, en ville, voyant un pratyekabuddha dont la sébile était vide, il lui offrit un repas, sans réaliser qu'il s'agissait de son frère aîné. Cette bonne action lui valut de renaître d'abord sous la forme de Taishaku, puis sous celle d'un roi faisant tourner la roue, et finalement sous celle d'Aniruddha l'un des dix principaux disciples de Shakyamuni. Ce qu'en dit Nichiren.

Rien-que-Conscience, Yogacara, Yogācāra, Vijnanavada, 唯識, Cittamatra, Vijnapti matrata, Yuishiki. Doctrine mahayana développée au IVe siècle par Vasubandhu et Asanga. Elle fut rénovée par Sthiramati (VIe siècle). La doctrine du "Rien-que-Conscience" enseigne que toute chose est esprit, tous les phénomènes naissent de la conscience-adana où toutes les expériences des vies précédentes, autrement dit le karma, sont emmagasinées. La création se fait par l'imagination, les formes de conscience découlent des bijas (germes) et des expériences psychiques : tout devient imagination. La contemplation (dasharna-marga) permet la sortie de l'illusion et élimine les souillures (klesha). Cette doctrine s'oppose au Madhyamika (Voie du milieu), initié par Nagarjuna et selon lequel la non-substantialité ou vacuité (ku, shunyata) est une des 3 composantes de tout phénomène conditionné. Voir également Xuanzang et huitième conscience. Ce qu'en dit Nichiren.

riki, 力, bala, force, vigueur, puissance, énergie vitale. L'une des 10 modalités d'expression de la vie ou dix ainsi, ju nyoze 十如是. Capacité d'agir inhérente à la vie, l'énergie potentielle qui s'exprime par différentes actions, paroles ou pensées. Chacun des 10 mondes-états possède son énergie potentielle (nyoze riki) spécifique. Par exemple, à l'état d'enfer correspond la pulsion de mort et le masochisme ; à l'état d'avidité, la course à la consommation ; à l'animalité, la capacité de satisfaire ses instincts ; à l'état d'asura, le pouvoir de destruction. Le bodhisattva possède une grande capacité à soulager les souffrances des autres. Voir les cinq forces (panca bala), les dix forces du bouddha et dix pouvoirs surnaturels du bouddha. En savoir plus.

Rinda Roi légendaire dont parle Nichiren dans son gosho Le roi Rinda. Voir également Ashvaghosha

ri no ichinen sanzen  voir Une pensée trois mille

Rinzai-shu, 臨済. L'une des principales branches du Zen introduite au Japon. Elle fut fondée par Eisai (Rinzen Zenshi) qui en 1191 introduisit la branche Huang-long (Oryu) de l'école. En Chine, cette école avait été fondée par Yixuan (mort en 867) du temple Lin-ji. La construction du premier temple, le Shofuku-ji, date de 1195. L'école Rinzai devint populaire parmi les samouraïs et les nobles, et prospéra grâce au soutien du shogunat de Kamakura. A présent, elle possède quatorze branches. Le Rinzai refuse l'autorité des sutras et donne la priorité à la transmission de maître à disciple. Contrairement à la branche du Nord qui préconisait l'illumination graduelle, la Rinzai-shu suivait la branche chinoise du Sud et prônait l'illumination subite et faisait un grand usage des koan (énigmes sur lesquelles il faut méditer et qui ont pour but de provoquer une compréhension intuitive). La branche Soto met davantage l'accent sur la méditation assise (zazen). Voir le gosho Lettre à Doryu.
Voir l'article Hakuin et le Zen Rinzai

Rioga-o voir Roi Lanka

rishi (rishi dériverait de la racine drish, «voir»). Poètes-voyants, ascètes de l'Inde védique qui ont "vu" des vérités cachées aux yeux des hommes ordinaires. Leur apanage était la "création par la parole". Ils auraient composé les Vedas et transmis ainsi l'expérience visionnaire par leurs hymnes. L'Inde a développé pendant des millénaires, un grand nombre de mythes, de rites et de spéculations sur la parole. Il s'agit dans ces considérations d'une parole d'avant le langage, du Verbe créateur et sacré par excellence. La vérité contenue dans les strophes védiques est transmise en tant que mantra. Dans le bouddhisme rishi est souvent synonyme de sage, saint, ermite.

risshi 律師 I. Maître de la doctrine dans les écoles theravada, prêtres chargés de l'enseignement des moines et des nonnes. II. risshi 立志 Maître en discipline : titre créé en 624 et regroupant les administrateurs de temples sojo, sozu et hozu. Puis simple titre honorifique.

Rissho Ankoku Ron, 立正安国論, Traité sur la pacification du pays par l'établissement du vrai bouddhisme. Premier des dix traités majeurs de Nichiren. Il le soumit à Hojo Tokiyori, régent retiré à l'époque mais encore le membre le plus influent du clan dirigeant Hojo, le 16 juillet 1260. Nichiren était alors âgé de trente-neuf ans. Ce texte débute par la description de la misère provoquée par les fréquents désastres qui ravageaient le Japon à l'époque. Il considère que les actes d'offense au Dharma correct perpétrés par ses habitants sont le principal facteur de la ruine générale du pays. Dans ce traité, Nichiren enseigne que les hommes doivent abandonner toute croyance dans des doctrines erronées et suivre le Dharma correct sur la base de laquelle ils pourront établir une terre en paix. Ce texte fut écrit sous la forme de questions-réponses échangées entre un hôte et son invité. L'hôte est en réalité Nichiren et l'invité Hojo Tokiyori. Nichiren y prédit que des calamités plus terrifiantes, en particulier des rébellions internes et une invasion étrangère, surviendront inévitablement si la nation continue à adhérer à de fausses doctrines. Plus tard, ces prophéties de guerre civile et d'invasion étrangère se révélèrent justes quand Hojo Tokisuke se révolta contre son plus jeune demi-frère, le régent Hojo Tokimune, en février 1272, et quand les Mongols attaquèrent le Japon par deux fois, en 1274 et 1281. Lire le gosho

Rissho Kosei-kai, Risshō Kōsei Kai, 立正佼成会. Organisation bouddhiste internationale fondée au Japon en 1938 par Nikkyo Niwano après la séparation d'avec la Reiyu-kai (ancienne branche de la Nichiren Shu). Son enseignement et sa pratique s'appuient essentiellement sur le Sutra du Lotus. Les adeptes, principalement des laïcs, se réunissent en hoza, cercles de compassion, pour discuter de l'application de l'enseignement du Bouddha au monde actuel. http://rkina.org/risshokoseikai.html

rite Les rites sont une partie intégrante de communautés qui possèdent un certain nombre de caractéristiques communes, en assurant la cohésion du groupe. Les anthropologues distinguent
- les rites initiatiques (entrée dans une communauté)
- les manifestations locales (fêtes nationales, compétitions sportives, etc.)
- les rites de communautés religieuses
Dans ce dernier cas, le rite sert à distinguer le profane et le sacré. Il est généralement destiné à créer un "état différent" qui peut permettre la communication avec un monde irrationnel, qui, dans la vie de l'être humain, se manifeste dans l'expérience extatique ou hallucinatoire, les affects violents, les manifestations excessives de la nature, la peur de la mort, etc.
Les rites collectifs impliquent un lieu consacré, un temps répété, une assemblée, un célébrant, un cérémonial, une symbolique commune.
Les rites qui se détachent du vécu qui les a fait naître ont tendance à devenir "magiques" et entraîner des états limites (formalismes, superstitions, états pathologiques, etc.) Au lieu de créer une harmonie entre monde intérieur et extérieur ils divisent l'homme par l'incitation à croire à l'existence d'un monde parallèle qui serait fait à l'image du monde mais accessible seulement après la mort. Il serait possible de se concilier les bonnes grâces de ce monde en confiant à une caste religieuse la tâche de servir d'intermédiaire. Il s'ensuit généralement une série de techniques d’influence. Nichiren s'élève avec force contre tout usage de rites magiques. Il préconise une pratique individuelle axée sur la non-dualité du corps et de l'esprit et sur la non-dualité de soi et de l'environnement.

Ritsu, Risshu, Risshû, 律宗, , École des préceptes, École de la discipline monastique, École Vinaya, Ly-zong, Precepts school. La doctrine de l'école de Préceptes s'était développée en Chine et se réclamait du texte sanscrit de la Dharmaguptavinaya (Règles en quatre parties, Shibunritsu ) composé par le chinois Daoxuan (Dosen, 702-760). L'école Ritsu apparaît sous les Tang, durant l’une des pires persécutions contre le bouddhisme en Chine, (lié aux excès et à l’enrichissement outrancier des temples). On peut penser que cette école, en prenant le nom de , Ri, a cherché à se rapprocher du confucianisme (et donc des faveurs impériales). En effet, on pourrait faire un rapprochement entre les rites (néo-) confucéens (li, ritsu ou ri) et les principes/règlements légaux/dogmatiques (, ritsu ou ri). Au Japon, elle fut fondée par le moine chinois Jian Zhen (Ganjin), en 754, qui attachait une importance prioritaire à la première des Trois corbeilles (Tripitaka) et mettait l'accent sur l'observance des règles monastiques (vinaya). Ainsi, 250 règles étaient à observer par les moines ordonnés, et 348 par les nonnes. Jian Zhen fonda dans la périphérie de Nara le Toshodai-ji, qui devint l'estrade d'ordination et d'enseignement de l'école Ritsu. Ce qu'en dit Nichiren.

Rivière des trois passages, Rivière des trois chemins, sanzu-no-kawa, 三途の河. Rivière que les morts traverseraient le quatorzième jour après leur décès. Elle possède trois passages. Ceux dont les actions ont été particulièrement bonnes pendant leur vie traversent sur un pont orné de sept substances précieuses. Ceux dont l'équilibre karmique entre le bon et le mauvais est à peu près respecté passent à gué. Ceux qui ont commis beaucoup de mauvaises actions doivent se frayer un passage dans une eau profonde infestée de serpents hideux. Sur la rive opposée, un démon mâle et un démon femelle attendent, sous un grand arbre. La femelle dépouille les morts de leurs vêtements et le mâle suspend ces vêtements sur une branche de l'arbre pour déterminer le poids de leurs offenses.

riz et chanvre, bambous et roseaux, toma kuchii, 稻麻竹葦. Locution extraite du chapitre Hoben du Sutra du Lotus et qui indique le foisonnement et le désordre.

robe de kshanti, robe de patience. Vêtement symbolique du bouddha dont parle le chapitre X du Sutra du Lotus à propos des règles de prédication : "entrer dans la demeure de l'Ainsi-Venu, revêtir la robe de l'Ainsi-Venu et s'asseoir sur le trône de l'Ainsi-Venu". La robe symbolise un cœur doux et indulgent : "c'est la parure de la grande douceur et de la patience".

robe de moine voir triple robe

robe blanche voir anagarika

robe d'endurance voir kshanti

Roben, 良弁 (689-773). Second patriarche de l'école Kegon* et premier supérieur du temple Todai-ji. A l'origine, il étudia la doctrine de l'école Hosso sous la direction de Gien et vécut dans le temple Kinsho-ji. En 740, il invita Shinjo (coréen Simsang), moine du Silla qui vivait au temple Daian-ji, à venir au Kinsho-ji et à faire des exposés sur le Sutra Kegon*. Comme ce furent les premiers exposés jamais faits au Japon sur ce sutra, Shinjo est considéré comme le fondateur de l'école japonaise Kegon*. Roben fut son successeur. Sous la protection de l'empereur Shomu, il se consacra à la construction du temple Todai-ji. En 752, il fut nommé premier supérieur et reçut plus tard le titre d'administrateur des moines (sojo). Ce qu'en dit Nichiren.

Rochers bleus voir Recueil des rochers bleus

Roi-démon du Sixième Ciel, Papiyas, Dai Rokuten no Mao, 第六天魔王. Force démoniaque qui règne sur les 6 premiers mondes et tout spécialement sur le monde du désir. Ce "démon" empêche les êtres d'accéder aux mondes supérieurs en les aliénant à la jouissance des biens matériels ou à 1'espoir de réaliser leurs espérances. Il est inscrit sur le Gohonzon. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren

Rois de Lumières voir Myoo

rois du Ciel voir Quatre grands rois du Ciel

Roi des Remèdes [bodhisattva] voir Yakuo bosatsu

Roi-dragon , Dai Ryu-o, Ryo-o 竜, Ryu-oh, Naga-Raja.. Divinité qui règne sur l'océan cosmique (sur les eaux cosmiques, assisté des Huit Grands Rois-Dragons (Hachi Dairyuo). Il est inscrit sur le Gohonzon. Voir également ce que représentent les dragons.

Roi Lanka, 楞伽, Ryoga-o. Homme pieux, défenseur du bouddhisme. Il incarne 1'ideal du roi qui, croyant dans l'enseignement du bouddhisme, gouverne avec sagesse et fait des offrandes au Bouddha.

Roi-qui-fait-tourner-la-Roue-du-Dharma, Chakravartin, Chakravarti-raja, Cakkavatti, Tenrinjo'o, Tenrin-o, rin-o, 転輪聖王, 転輪王, 輪, Wheel-turning-holy-king. Dans la mythologie indienne, souverain idéal régnant sur l'univers entier par la justice et la morale et non par la force. Il est doté des trente-deux traits caractéristiques et gouverne les quatre continents qui entourent le Mont Sumeru en faisant tourner les roues de quatre sortes : en or, argent, cuivre et fer. Le roi qui fait tourner la roue d'or gouverne les quatre pays ; le roi qui fait tourner la roue d'argent, les terres de l'est, de l'ouest et du sud ; le roi qui fait tourner la roue de cuivre, les terres de l'est et du sud ; et le roi qui fait tourner la roue de fer, la terre du sud. La Roue du Dharma (dharmachakra) représente le cycle des vies/morts. Cette roue, symbole solaire de la justice, fait partie des sept joyaux qui viennent spontanément dans la main d'un Chakravartin (roue, éléphant, cheval, gemme qui exauce tous les vœux, épouse parfaite, trésorier intègre, général toujours victorieux). Dans le bouddhisme, ce titre est attribué à Shakyamuni qui a fait "tourner" cette roue (a modifié la perception du monde) lors de son sermon sur les Quatre nobles vérités. Ce qu'en dit Nichiren

roku haramitsu voir six paramitas

Rokunai gosho, 録内御書. Écrits de Nichiren publiés au XVII siècle sur la base de la première compilation (XV siècle). C'est Toki Jonin et ses disciples qui dressent la liste des écrits du maître et collectent des copies de lettres.

roku roso voir six moines aînés

rokushin voir six liens de parenté

Rong Qiqi, Jung Ch’i-ch’i (-770 à -403). L'un des sept sages du Bois de bambou. Il aurait déclaré qu'il avait connu dans cette vie trois plaisirs 1) être né en tant qu'être humain, 2) ne pas être une femme 3) vivre vieux. Ce qu'en dit Nichiren

ronin 浪人. Samourai sans maître dans le Japon médiéval. Ronin signifie littéralement « homme errant » ou « homme-vague ». Le terme daterait de l’ère Nara (710-794) et aurait alors désigné ceux qui désertaient leurs maîtres, qu'il s'agisse de guerriers ou de serfs. Le ronin avait une mauvaise réputation, contrebalancée pourtant par de nombreux récits à sa gloire. Si le statut de ronin était peu enviable en raison du mépris et de la honte liée à cette situation, il était pourtant recherché par certains samouraïs qui considéraient qu’il s’agissait d’une expérience que tout bon samouraï se devait de vivre dans sa vie.

ronji voir maître de doctrines

roue du Dharma, horin, 法輪, dharmachakra. Le mot chakra "roue", disque, cercle, dans l'Inde ancienne pouvait représenter trois notions : la roue du Dharma (Dharmachakra), la roue du temps (kalachakra) ou la roue de la vie (karmachakra). Ce qu'en dit Nichiren.

Ruan-ji, Yuanji, Yuan Ji, 阮籍阮籍, Yuan-ji, Jouan Tsi, Yuan Ji (210- 263). Un des sept sages du Bosquet de Bambou, ces grands lettrés qui se réfugièrent au IIIe siècle de notre ère dans la forêt pour y vivre selon leur cœur, échappant aux pressions insupportables du pouvoir. Ruan-ji se fit connaître par sa virtuosité à siffler et à boire du vin. Il commence sa carrière politique en 239, au service de la famille Sima, qu'il est contraint de continuer à servir quand celle-ci usurpe le pouvoir, bien que sa loyauté allât aux Cao. Alors que les Sima voulaient marier sa fille au futur premier empereur des Jin, Ruan Ji s'est saoulé durant deux mois afin de ne pas avoir à donner de réponse aux Sima. Ce qu'en dit Nichiren.

rupadhatu voir monde de la forme

ruppa citta voir forme et pensée

Rusui. Médecin légendaire qui aurait vécu il y a d'innombrables millénaires, à l'époque des Jours du Dharma formel du bouddha Hosho. Il est décrit dans le Sutra Konkomyo*. Une épidémie survint dans son pays et Rusui demanda à son père Jisui, personne âgée et médecin réputé, de lui enseigner des pratiques médicales secrètes. Il fut ainsi capable de sauver la population et d'enrayer l'épidémie. Ce qu'en dit Nichiren.

ryo, 両. Unité de poids utilisée dans le Japon médiéval pour peser des substances précieuses telles que l'or, les remèdes et l'encens. Un ryo était généralement l'équivalent de 167 grammes.

Ryoben, 良弁 (689-773). Moine de l'école Kegon*, successeur de Shinjo. Sous la protection de l'empereur Shomu, il se consacra à la construction du temple Todai-ji à Nara. En 752, il en fut nommé le premier supérieur. Ce qu'en dit Nichiren.

Ryochu, 良忠 , Nen'a 然阿 (1199-1287). Fondateur de la branche Chinzei* de l'école Jodo. Il est considéré comme le troisième patriarche de l'école Jodo (après Honen et Bencho). Il naquit à Iwami et devint moine à seize ans, étudiant les doctrines des écoles Kusha, Tendai et autres. Ayant entendu parler de Bencho, il se rendit à Chikugo en 1236 et apprit de lui la doctrine Jodo. En 1240, à la demande de Hojo Tsunetoki, il fonda le temple Renge-ji (qui prit plus tard le nom de Komyo-ji) à Kamakura et y exposa la doctrine de la Terre pure. Ses ouvrages comprennent le Ketsugi Sho (Clarification des doutes).

Ryoga kyo voir Sutra Lankavatara

Ryogen, 良源 (912-985). Dix-huitième supérieur de l'Enryaku-ji, temple principal de l'école Tendai. Après sa mort, la cour impériale lui donna le titre de Jie Daishi*, Grand-maître Jie (慈慧). Il fut aussi appelé Gansan Daishi* ou Tsuno Daishi*. Il commença à pratiquer le bouddhisme sur le Mont Hiei en 923. En 937, il l'emporte sur Gisho de l'école Hosso, au cours d'un débat, devenant ainsi célèbre. A ce moment la doctrine de Zhiyi est fortement imprégnée de l'ésotérisme du Shingon et même du Zen. Ryogen restaure la doctrine d'origine et forme un grand nombre de disciples. Il contribue également beaucoup à la prospérité du temple. En 966, il devint le supérieur du Enryaku-ji. L'empereur guérit d'une maladie après que Ryogen eut prié pour lui, et, en 981, il nomma Ryogen administrateur principal des moines (dai-sojo), le plus haut rang dans la hiérarchie religieuse. Ses disciples Genshin et Kakuun fondèrent respectivement les écoles Eshin et Danna. Ce qu'en dit Nichiren.

Ryojusen voir Pic du Vautour

Ryokan bo, 良觀, Ninsho, 忍性 (1217-1303). Moine de l'école Shingon puis Ritsu à l'époque de Kamakura. Il entra dans la vie religieuse à l'âge de dix-sept ans et, à vingt-quatre ans, reçut les préceptes de Eizon que l'on respectait comme le restaurateur de l'école Ritsu. En 1261, il se rendit à Kamakura et propagea la doctrine Ritsu. Hojo Tokiyori construisit le temple Kosen-ji et en nomma Ryokan le premier supérieur. Plus tard, Ryokan devint le supérieur du temple Gokuraku-ji, construit par Hojo Shigetoki. Il fut à l'origine d'un certain nombre de projets sociaux, construction d'hôpitaux, de routes, etc. Il était révéré par les habitants de Kamakura et exerça une influence notable. Pendant la grande sécheresse de 1271 il fait partie de ces moines qui tentèrent d'amener la pluie par des prières et qui échouèrent alors que Nichiren, lui, réussit. Il semble qu'après ces événements il ait voué à Nichiren une rancune tenace qui amena finalement la persécution de Tatsunokuchi et l'exil à l'île de Sado. En mars 1275, un feu éclata dans le temple Gokuraku-jiRyokan vivait alors et les flammes gagnèrent même le palais du shogunat. Le temple et une partie du palais furent entièrement détruits. Nichiren parle de Ryokan avec ironie en l'appelant Ryoka-bo, modification phonétique de Ryokan et qui signifie "deux feux" donc "moine au double incendie". En 1281, sur ordre de Hojo Tokimune, il tint un rituel appelé Nio-e à Inamurazaki pour repousser l’armée mongole en passe d’envahir le Japon. Il tint un autre service dans le même but, en 1293, au temple Hachiman-gu de Kamakura. En 1294, il administra le Shitenno-ji et créa deux centres, le Hiden-in et le Kyoden-in pour les soins aux personnes malades et handicapées. Ce qu'en dit Nichiren.

Ryo Kechimyaku Sho, ensemble de deux textes Hon-in Myo Sho - Sur la Cause primordiale et Hyakurokka Sojo - 106 articles de Transmission) qu'une partie d'adeptes attribue à Nichiren alors que pour d'autres ce serait l'oeuvre de disciples, apparue au XVe siècle.

Ryoken et Ryoko. Deux dignitaires qui complotèrent contre le gouvernement de Kamakura mais qui échouèrent et furent mis à mort, respectivement en 1251 et 1261. Ce qu'en dit Nichiren.

Ryo Koso Den, Koso Den, 梁高僧伝, Recueil de biographies de moines éminents sous la dynastie des Liang. Compilation faite par Huijiao. Il relate la biographie de moines célèbres qui vécurent entre le moment où le bouddhisme fut introduit en Chine, en 67 de notre ère, jusqu'à l'année 519, sous la dynastie des Liang. Il comprend les biographies de cinq cents personnes. Bien que plusieurs compilations identiques aient été faites en Chine avant celle-ci, c'est la plus complète et elle servit de point de départ aux anthologies postérieures qui furent écrites sous les dynasties des Tang des Song et des Ming. Ce qu'en dit Nichiren.

Ryo-o voir Roi-Dragon

Ryosen voir Pic du Vautour

Ryujin voir Roi-Dragon

Ryukan 隆寛, Kaiku, Muga (son nom posthume) (1148-1227) Fondateur de l'école de la Terre pure du temple Choraku-ji. Il étudia d'abord la doctrine Tendai, au temple Enryaku-ji sous la direction du supérieur Jien. Il s'installa au temple Choraku-ji à Kyoto. Attiré par la doctrine Jodo, il devint le disciple de Honen. Après la mort de celui-ci, il écrivit le Ken Senchaku (Éclaircissement sur le Senchaku Shu) en réponse au Dan Senchaku (Réfutation du Senchaku Shu) de Josho, moine du Mont Hiei. Cela lui valut d'être exilé à Oshu dans le nord du Japon en 1227, mais il mourut en chemin, à Iiyama, dans la province de Sagami. Sa doctrine prône la doctrine de la récitation multiple (tanen-gi), croyance selon laquelle il faut réciter le nembutsu autant de fois que possible afin d'assurer sa renaissance dans la Terre pure. Cet enseignement s'oppose à celui de la récitation unique (ichinen-gi) qui soutient qu'une seule invocation est suffisante. Les ouvrages de Ryukan comprennent, notamment, Ichinen Tanen Fumbetsu no Koto (Comparaison entre la récitation multiple et la récitation unique). Ce qu'en dit Nichiren.

ryunyo voir fille du Roi-Dragon

Ryusen-ji, 滝泉寺, Temple de la Source du dragon. Petit temple de l'école Tendai dans la région d'Atsuhara, dans le district de Fuji et la province de Suruga, à l'époque de Kamakura. (A ne pas confondre avec le Ryusen-ji ou Meguro Fudo à Tokyo). L'hostilité du supérieur des moines, Gyochi, à l'encontre des disciples de Nichiren dans cette région, aboutit à la persécution d'Atsuhara. Gosho Ryusenji moushijo non traduit en français.

Ryusha voir Takla-Makan

Ryushin, 隆真. Moine de l'école Tendai, à l'époque de Kamakura (1185-1333). Ryushin vécut au temple Enryaku-ji, sur le Mont Hiei. Selon certains, il serait le véritable auteur du Dan Senchaku (Réfutation du Senchaku Shu), ouvrage critiquant la doctrine de Honen qui préconise la pratique exclusive du nembutsu.

Ryuzo-bo, 竜象房 Moine tendai de l'Enryaku-ji expulsé du Mont Hiei pour cannibalisme, lors d'une famine de la période Kamakura. A la suite de cet incident, il se mit au service de Ryokan. Nichigyo, un disciple de Nichiren, le vainquit publiquement en juin 1277, lors du débat de Kuwagayatsu. Shijo Kingo qui était là en simple observateur, a été faussement accusé d'avoir clos le débat par un affrontement violent. Cela lui valut la confiscation de ses biens par son seigneur Ema Chikatoki (ou son père, Mitsutoki, selon d'autres sources). Prenant la défense de Shijo Kingo, Nichiren écrivit une lettre de pétition au seigneur Ema. Lire cette lettre. Ce qu'en dit Nichiren.

 
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