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Ajatashatru - Ajase - parricide
 

Immédiatement après qu'il eut emprisonné le roi Bimbisara le corps du roi Ajatashatru se couvrit de pustules. Comment celui qui emprisonne un Pratiquant Sutra du Lotus pourrait-il éviter de voir son corps se couvrir immédiatement de boutons purulents  ? La même saveur salée ( 1261   ? )

De plus, avec Kokalika comme disciple et le roi Ajatashatru comme protecteur, Devadatta commença à attirer des disciples de partout, jusqu'à ce que, des cinq régions de l'Inde, de ses seize grands royaumes et de ses cinq cents principautés de taille moyenne, toute personne coupable d'une, de deux, ou de trois des cinq forfaits, sans exception, soit venue rejoindre sa communauté.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme vivant à Amatsu)

Dans le trente-huitième volume du Sutra du Nirvana, il est écrit : "A ce moment-là, tous les brahmanes se sont rendus auprès du roi Ajatashatru et lui ont dit : "O Grand Roi, il y a actuellement en ce monde un homme d'une malfaisance sans pareille, un moine appelé Gautama. Tous les malfaiteurs du monde, motivés par l'appât du gain et des dons, se sont rassemblés autour de lui et se sont mis à le suivre. Ils ne commettent aucune bonne action mais, en utilisant des pouvoirs occultes, ils attirent à eux des gens comme Mahakashyapa, Shariputra et Maudgalyayana."
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Le Bouddha lui-même fut contraint d'endurer neuf grandes épreuves. Ainsi, par exemple, Devadatta lança sur lui un gros rocher, le roi Ajatashatru lâcha sur lui un éléphant sauvage, et pendant une période de quatre-vingt-dix jours le roi Ajita ne donna aucune nourriture [ni à lui ni à ses disciples], de sorte qu'ils en furent réduit à manger le fourrage des chevaux.
[...] De plus, les six maîtres non bouddhistes s'allièrent pour calomnier le Bouddha auprès du roi Ajatashatru et du roi Prasenajit en disant : "Sur tout le continent de Jambudvipa, il n'y a pas d'homme plus malfaisant que Gautama.
[...] Selon le Sutra Kammuryoju, le roi Ajatashatru, abusé par Devadatta, emprisonna son père et s'apprêtait à tuer sa mère, la dame Vaidehi. Cependant, dissuadé de le faire par le médecin Jivaka et par le ministre de la cour, Chandraprabha, il lui laissa la vie sauve. Sa mère eut alors un entretien avec le Bouddha. La première question qu'elle lui posa fut : "Quelle faute ai-je commise par le passé pour avoir donné le jour à un fils aussi mauvais  ? Et, Honoré du monde, quelle cause vous a conduit à être parent d'une personne aussi mauvaise que votre cousin Devadatta  ? [...] Il y a d'innombrables exemples de personnes ayant commis les cinq forfaits et s'étant opposées au le Dharma, telles que le moine Sunakshatra ou le roi Ajatashatru, mais Devadatta est cité comme le représentant de tous les autres ; c'est lui le pire opposant, et ce qui vaut pour lui vaut nécessairement pour ceux dont les offenses sont moindres.
Traité pour ouvrir les yeux
(
Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Pour avoir tué son père et manqué d'assassiner sa mère, le roi Ajatashatru fut acclamé par les six ministres royaux. Quand Devadatta tua un arhat et fit couler le sang du Bouddha, Kokalika et plusieurs autres en furent ravis.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Le roi Bimbisara était le plus grand des bienfaiteurs laïques du Bouddha. Chaque jour, il lui faisait parvenir en dons le contenu de cinq cents chariots, fournissant ainsi leur subsistance quotidienne au Bouddha et à ses disciples. Mais Devadatta, mu par sa jalousie intense, tint divers propos au prince Ajatashatru et parvint ainsi au bout d'un certain temps à le persuader de s'attaquer à son père, le roi Bimbisara ; après quoi le fils assassina son père en lui transperçant le corps de sept clous longs d'un shaku.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Le roi Ajatashatru fut un homme mauvais qui tua son père et fit emprisonner sa mère. Mais il se rendit à l'assemblée devant laquelle le Bouddha exposa le Sutra du Nirvana, et il entendit les enseignements du Sutra du Lotus. Après quoi non seulement il guérit des plaies purulentes [résultant de ses mauvaises actions dans sa vie présente] mais il prolongea encore sa vie de quarante ans ; et, même s'il ne possédait pas au départ les racines de la foi, il parvint finalement à la première étape de sécurité, et Shakyamuni lui prédit qu'il atteindrait la bodhéité.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Le roi Ajatashatru tua son père, mais peu avant que le Bouddha n'accède au nirvana, en entendant l'enseignement du Sutra du Lotus, il put échapper aux grandes souffrances de l'enfer avici.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Le Bouddha avait pour bienfaiteur et adepte le roi Bimbisara. Chaque jour sans exception, et depuis de nombreuses années, le roi faisait don du chargement de cinq cents chariots au Bouddha et à ses disciples. Devadatta, jaloux d'une telle dévotion et espérant la détourner à son profit, s'allia avec le prince héritier Ajatashatru (note) et le poussa à assassiner son père, le roi Bimbisara.
[...] Le Bouddha est donc une personne de grande vertu. Pourtant, le roi Ajatashatru, rassemblant des personnes mauvaises des seize grands royaumes de l'Inde, complotant avec des non bouddhistes venus de partout, et prenant Devadatta pour maître, lança sur les disciples du Bouddha des hordes de malfaiteurs qui les calomnièrent, les attaquèrent et les assassinèrent. Pire encore, il se retourna contre son propre père, un roi sage qui n'avait pas commis la moindre faute, et le fit empaler en sept endroits du corps sur des piquets longs d'un pied. Il alla aussi trouver la reine - cette mère qui lui avait donné la vie - arracha ses peignes précieux et brandit un sabre au-dessus de sa tête. En rétribution de ces crimes affreux, des cloques purulentes apparurent sur sept parties de son corps. Trois semaines plus tard, le 7e jour du 3e mois, la terre aurait dû s'ouvrir sous ses pieds et le précipiter dans l'enfer avici pour un kalpa entier. Or, parce qu'il se rendit auprès du Bouddha, non seulement ses plaies purulentes guérirent totalement, mais il échappa aux douleurs de l'enfer avici et prolongea sa vie de quarante ans
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

A la fin de sa vie, le Vénérable Shakyamuni se désolait ainsi : "Je dois à présent entrer dans le nirvana et mon seul souci reste le sort du roi Ajatashatru." En entendant cela, le bodhisattva Kashyapa lui posa la question suivante : "Puisque le Bouddha ressent une bienveillance égale pour tous, vous devriez, au moment de mourir, éprouver de la compassion pour toute l'humanité. Alors, pourquoi favoriser ainsi le roi Ajatashatru  ? " Le Bouddha répondit : "Imaginons qu'un couple ait sept enfants et que l'un d'eux tombe malade. Même si le père et la mère portent un amour égal à tous leurs enfants, c'est pour celui qui est malade qu'ils s'inquiéteront le plus." Zhiyi* a cité ce passage dans le Maka Shikan. Le Bouddha considère tous les hommes comme ses enfants. Aussi, à l'instar des parents qui se font plus de souci pour leur enfant malade, le Bouddha se préoccupe davantage d'un homme assez mauvais pour avoir tué ses parents et s'être fait l'ennemi des enseignements du Bouddha. Le roi Ajatashatru, souverain de Magadha, assassina son père, le roi Bimbisara, qui était un puissant bienfaiteur de Shakyamuni, devenant ainsi l'ennemi du Bouddha. C'est pourquoi les cieux l'abandonnèrent, le soleil et la lune apparurent à contretemps et la terre se mit à trembler violemment, comme pour le rejeter. Le peuple tout entier en vint à s'opposer au Dharma bouddhique, et les royaumes voisins entreprirent d'envahir le pays. Et tout cela, uniquement parce que le roi Ajatashatru avait choisi pour maître un homme mauvais du nom de Devadatta. Finalement, le quinzième jour du deuxième mois, tout son corps se couvrit d'horribles pustules et il fut prédit qu'il mourrait et tomberait dans l'enfer des souffrances incessantes, le septième jour du troisième mois. Fort affligé de cela, le Bouddha hésita à entrer dans le nirvana. "Si je parviens seulement à sauver le roi Ajatashatru, tous les autres hommes mauvais pourront également être sauvés", pensa-t-il avec regret.
A l'Hiver Succède Toujours le Printemps (Minobu, mai 1275, à Myoichi-Ama)

Lorsque Shakyamuni enseigna le Sutra du Lotus à l'Assemblée réunie au Pic du Vautour, le roi Ajatashatru, le plus mauvais fils du monde, était présent, invité à s'asseoir parmi les auditeurs. A Devadatta, qui toute sa vie s'était opposé au Dharma, il fut prédit qu'il deviendrait à l'avenir l'Ainsi-Venu Roi du Ciel, et à la fille du Roi-Dragon le Bouddha promit que, malgré les cinq entraves, elle deviendrait bouddha, sans changer d'apparence
[...] Le roi Ajatashatru fit un rêve dans lequel il voyait la lune tomber du ciel." Quand il en demanda la signification à son ministre Jivaka, celui-ci lui répondit que c'était un signe de la disparition du Bouddha..
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Même des personnes aussi mauvaises que le roi Ajatashatru ou Angulimala, dont on pouvait penser qu'elles n'atteindraient jamais l'Éveil mais tomberaient inévitablement dans l'enfer avici, purent atteindre la bodhéité en rencontrant un grand homme, le vénéré Bouddha Shakyamuni.
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama )

Le roi Ajatashatru fut un mauvais roi qui tua son propre père, mais il faisait partie de l'Assemblée devant laquelle fut enseigné le Sutra du Lotus et, après avoir entendu un seul verset ou une stance, [il crut et] il créa un lien avec le Sutra.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

S'ils se repentent, les Japonais seront comparables au roi Ajatashatru qui, parce qu'il devint un fidèle disciple du Bouddha, guérit de la lèpre et prolongea sa vie de quarante années. Comme Ajatashatru, ils pratiqueront la foi malgré leur incroyance antérieure et s'éveilleront à l'éternité de la vie.
Sur Itai Doshin (Minobu, septembre 1275 à 1280, à Takahashi nyudo)

Dans le Sutra du Nirvana, on peut lire : "Le roi Ajatashatru, de Rajagriha, était mauvais de nature. Il tua son père, mais plus tard, pris de remords, il fut saisi d'une forte fièvre et tout son corps se couvrit de pustules. Elles étaient purulentes et puantes, dissuadant quiconque de s'approcher. Sa mère, Vaidehi, s'efforça de l'aider en appliquant divers remèdes, mais la purulence ne fit qu'empirer ; il semblait n'y avoir aucun espoir de guérison. Le roi expliqua à sa mère que la cause de sa maladie était de nature spirituelle et que, parce qu'elle n'était pas due à un déséquilibre des quatre éléments, les médecins ordinaires ne pourraient pas le guérir. Alors l'Honoré du monde, maître d'une compassion immense, entra dans une méditation aussi bienveillante que la lune (note) pour le bien du roi Ajatashatru. Lorsqu'il parvint au degré le plus profond de sa méditation, un éblouissant rayon de lumière émana du Bouddha et vint toucher le corps du roi. Instantanément ses pustules disparurent."
[...] Le roi Ajatashatru souffrit d'une grave infection pour avoir commis les cinq forfaits et s'être opposé au Sutra du Lotus. Mais ses pustules disparurent instantanément lorsque la lumière produite par la méditation du Bouddha, aussi bienveillante que la lune (note), éclaira son corps. Et, malgré la prédiction qu'il ne restait au roi que vingt et un jours à vivre, sa vie fut prolongée de quarante ans. Profondément reconnaissant, il accorda son plein soutien à mille arhats pour qu'ils recueillent par écrit les enseignements d'or du Bouddha, permettant ainsi la propagation du bouddhisme dans les périodes du Dharma correct, du Dharma formel, et des Derniers jours du Dharma.
La Guérison des Maladies Karmiques
(Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Il y a un sutra intitulé Sutra Shugo qui fut exposé après le Sutra du Lotus. Il est dit dans ce sutra que le roi Ajatashatru se rendit auprès du Bouddha et lui demanda : "Chaque année, mon pays subit graves sécheresses, ouragans, inondations, famines, épidémies. De plus, nous avons été attaqués par un pays étranger. Pourquoi tant de calamités, alors que c'est pourtant dans ce pays que le Bouddha est né  ? Le Bouddha répondit : "Magnifique, magnifique, Grand Roi ! Comme il est admirable que vous posiez cette question ! Mais vous avez commis plusieurs Forfaits. Vous avez tué votre père et, prenant Devadatta pour maître, vous m'avez maltraité. Ce sont deux fautes très graves, voilà pourquoi de telles calamités s'abattent sur votre pays."
Sur les présages (Minobu, 1275, à Shijo Kingo  ? )

Le roi Ajatashatru en assassinant son père était devenu l'ennemi du Bouddha. Mais des pustules purulentes sont apparues sur son corps, et par la suite, il se convertit aux enseignements du Bouddha. Grâce à la pratique du Sutra du Lotus, ses plaies guérirent et il prolongea encore sa vie de quarante ans.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Le roi Ajatashatru, en pratiquant le Sutra du Lotus, prolongea sa vie de quarante ans. Chenzhen prolongea la sienne de quinze ans. Vous pratiquez, vous aussi, le Sutra du Lotus, et votre foi est comparable à la lune ascendante ou à la marée montante. Songez-y donc : comment pourriez-vous ne pas guérir de cette maladie  ? Vous prolongerez votre vie, c'est certain ! Prenez bien soin de vous et ne laissez pas l'inquiétude peser sur votre esprit.
L'arc et la flèche (Minobu, 27 mars 1276 à Toki-ama-Gozen)

Il y avait dans le nord de l'Inde une cité appelée Saiseki, gouvernée par un roi du nom de Ryuin. Ryuin tua son père, mais plus tard, horrifié par son acte, il quitta son pays pour se rendre auprès du Bouddha. Il exprima son repentir devant lui et le Bouddha lui accorda son pardon.
Le roi Ajatashatru était depuis sa naissance dominé par les trois poisons et commettait sans cesse l'une ou l'autre des dix mauvaises actions. De plus, il tua son père, tenta d'ôter aussi la vie à sa mère, et, prenant Devadatta pour maître, tua de nombreux disciples du Bouddha. Parce qu'il avait accumulé de nombreuses mauvaises actions, le quinzième jour du deuxième mois, le même jour que celui de la disparition du Bouddha, des boutons purulents apparurent sur sept parties de son auguste personne, présageant qu'il tomberait dans l'enfer avici. Le roi connut des souffrances épouvantables. Il éprouvait la même douleur que s'il avait été précipité dans un grand feu ou plongé dans de l'eau bouillante. Ses six ministres proposèrent de faire appel aux six maîtres non bouddhistes pour le guérir de ses pustules. [...] De plus, le premier maître du roi Ajatashatru, Devadatta, avait mémorisé les soixante mille enseignements non bouddhiques et les quatre-vingt mille enseignements bouddhiques. Sa compréhension du monde profane et du bouddhisme était aussi brillante que le soleil et la lune, aussi limpide qu'un miroir. [...] Parce que Ajatashatru était conseillé par de tels maîtres non bouddhistes et par ces ministres, il rejeta le bouddhisme. Et pour cette raison, dans le royaume de Magadha, des phénomènes étranges apparurent dans le ciel et des calamités sévirent sur la terre, typhons, sécheresses, famines et épidémies se succédant sans cesse. De plus, ce royaume fut attaqué par un pays étranger. Et à tout cela vint s'ajouter cette maladie qui couvrait le corps du roi de boutons purulents. Alors que son royaume semblait bien près de disparaître, le roi décida soudain de se rendre auprès du Bouddha, se repentit et effaça ainsi les conséquences de ses crimes.
[...] Plus de quatre-vingt mille rois, y compris Rama, Batsuda, Birushin, Nagosa, Katei, Bishakya, Gakko, Komyo, Nikko, Ai et Jitanin, accédèrent tous au trône en assassinant leur père. Parce qu'ils ne parvinrent pas à rencontrer de bons amis bouddhiques, ils ne purent pas expier leurs crimes et tombèrent dans l'enfer avici.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi)

En Inde, le roi Ajatashatru renonça à ses anciennes conceptions erronées et devint un disciple du Bouddha. De retour dans son palais, il s'assoupit mais se réveilla en sursaut en disant à ses ministres : "J'ai rêvé que le soleil avait quitté le ciel et était tombé sur la terre ! " Ses ministres répondirent : "Peut-être est-ce là un signe annonçant la mort du Bouddha."
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le roi du Magadha aurait dû normalement protéger le Bouddha, mais Ajatashatru, qui régnait alors, était un homme mauvais. La pire destinée pour un bouddha est de naître sous le règne d'un mauvais monarque. Or le roi Ajatashatru avait tué son père, roi sage et bienfaiteur du Bouddha. Pis encore, il avait pris Devadatta pour maître. Devadatta commit trois des cinq forfaits, le pire d'entre eux étant de blesser le Bouddha et de faire couler son sang. En s'alliant à cet ennemi du bouddhisme, le roi incroyant et mauvais aggrava les terribles maux causés à l'humanité. Ce n'est pas seulement pendant un an ou deux, mais pendant plusieurs décennies, qu'il persécuta sans cesse le Bouddha, tuant un grand nombre de ses disciples.
[...] A ce moment-là, sous l'inspiration d'un rêve, Ajatashatru, suivant les conseils de son médecin et ministre Jivaka et, finalement, ses propres doutes intérieurs, quitta Devadatta pour rejoindre le Bouddha Shakyamuni et se repentit de ses mauvaises actions. C'est ainsi qu'il fut aussitôt guéri, que les invasions cessèrent et que le pays tout entier retrouva la paix. Non seulement Ajatashatru recouvra la santé, mais il put faire mentir la prophétie selon laquelle il devait mourir le septième jour du troisième mois, et prolongea, en fait, sa vie de quarante ans. Pour exprimer sa reconnaissance, il demanda à mille arhats de retranscrire tous les enseignements du Bouddha, et tout particulièrement le Sutra du Lotus, pour les générations futures. C'est donc grâce au roi Ajatashatru que nous pouvons pratiquer aujourd'hui le Sutra du Lotus.
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Le roi Ajatashatru et le roi Ashoka furent d'abord de mauvais souverains. Mais ils tinrent compte, le premier des conseils de son premier ministre Jivaka, le second, des suggestions du vénérable Yasha. Et tous deux passèrent à la postérité comme des souverains sages.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutradu Lotus (Minobu, mars 1277   ? à Myoho-ama)

Le roi Bimbisara était un roi sage et le plus grand bienfaiteur du Bouddha sur tout le continent de Jambudvipa. De plus, il régnait sur le royaume du Magadha, État dans lequel le Bouddha avait l'intention d'enseigner le Sutra du Lotus. Puisque ce roi et le Bouddha étaient ainsi en accord, il semblait certain que le Sutra du Lotus serait exposé dans le royaume du Magadha. Un homme, nommé Devadatta, s'efforça par tous les moyens de rendre cela impossible, mais il n'y parvint pas. Après avoir longuement réfléchi, au bout de plusieurs années d'efforts, il gagna la confiance du fils du roi Bimbisara, le prince héritier Ajatashatru, et, petit à petit, réussit à l'abuser. Il s'ingénia à créer un conflit entre le père et le fils et persuada le prince Ajatashatru, de tuer son père, le roi Bimbisara.
Dès qu'Ajatashatru, devenu roi, et Devadatta, pleinement d'accord, se furent alliés, les brahmanistes et les malfaiteurs des cinq régions de l'Inde accoururent en foule comme des nuages ou des brouillards. Ajatashatru, les flatta et se les attacha en leur distribuant domaines et trésors. Voilà comment le roi de cet État devint l'ennemi juré du Bouddha.
[Voyant cela, ] le Roi-Démon du sixième Ciel, qui réside au sommet du monde du désir, en descendit avec ses innombrables courtisans et ces démons pénétrèrent le corps de Devadatta, du roi Ajatashatru, et des six ministres du royaume de Magadha. Ainsi, bien que conservant l'apparence d'êtres humains, ces derniers n'étaient plus que des manifestations du pouvoir du Démon du sixième Ciel. Ils étaient plus bruyants, plus effroyables et plus inquiétants qu'un grand vent arrachant les plantes et les arbres, qu'un ouragan creusant des gouffres dans l'océan, qu'un grave séisme secouant la terre, ou qu'un gigantesque incendie avalant l'une après l'autre toutes les maisons.
Un roi du nom de Virudhaka, poussé par le roi Ajatashatru, fit passer par l'épée des centaines de personnes appartenant au clan du Bouddha Shakyamuni. Le roi Ajatashatru, lâcha sur de nombreux disciples du Bouddha un troupeau d'éléphants ivres pour qu'ils les piétinent et les tuent. Il en fit tuer aussi beaucoup d'autres en postant des soldats en embuscade le long des routes, en souillant l'eau des puits avec des excréments, et en persuadant des femmes de porter contre eux des accusations fausses.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Parce que le roi Ajatashatru prit pour guides Devadatta et les six maîtres non bouddhistes, et parce qu'il s'opposa à Shakyamuni, seigneur de la doctrine, tous les sujets du royaume de Maghada devinrent des ennemis du bouddhisme, et les 580 000 membres du clan royal furent hostiles aux disciples du Bouddha.
[...] Vous vous demandez peut-être d'où me vient l'audace de vous comparer à Ajatashatru, qui commit les cinq forfaits. Mais il est clair, à la lumière du Sutra, que votre offense est cent, mille, dix mille fois plus grave que la sienne, même s'il m'est extrêmement difficile de formuler une affirmation pareille.
Lettre de pétition de Yorimoto
(
Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

C'est comparable à la relation que vous avez avec votre seigneur. [Pour donner un autre exemple, ] le roi Ajatashatru était un ennemi du Bouddha. Mais parce que Jivaka, ministre de sa cour, croyait au Bouddha et lui faisait sans cesse des offrandes, l'accumulation des bienfaits qu'il obtint en agissant ainsi rejaillit, dit-on, sur Ajatashatru.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

Il est dit dans le Sutra du Nirvana : "A ce moment-là, au château de Rajagriha, le corps du roi Ajatashatru se couvrit de pustules... [le roi dit : ] "Cette maladie a son origine dans l'esprit. Elle n'est pas due à un déséquilibre des quatre éléments. Il serait vain de croire qu'un médecin pourrait la guérir, il n'y parviendrait jamais."
[...] Les épidémies actuelles sont comparables aux boutons purulents du roi Ajatashatru qui ne pouvaient être guéris que par le Bouddha Shakyamuni. Sans le Sutra du Lotus, elles ne pourront être enrayées.
Les deux sortes de maladies
(Minobu, le 26 juin 1278, à Shijo Kingo)

Le roi Ajatashatru, personne très mauvaise, parvint néanmoins à conserver le trône pendant quatre-vingt-dix ans grâce aux mérites de son père, le roi Bimbisara, qui avait fait des offrandes au Bouddha plusieurs années durant. Le même principe reste vrai de nos jours.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Le roi Ajatashatru était une personne dotée de quelques mérites, mais au moment où il tua son propre père, le Ciel aurait dû l'abandonner et la terre, pour l'engloutir, s'ouvrir sous ses pieds. Pourtant, parce que son père, le roi assassiné, avait acquis de grands mérites pour avoir fait don au Bouddha, chaque jour, pendant plusieurs années, du chargement de cinq cents charrettes, et grâce aux mérites qu'Ajatashatru obtiendrait lui-même par la suite en devenant un protecteur du Sutra du Lotus, le Ciel ne l'abandonna pas, et la terre ne l'engloutit pas non plus. Pour finir, non seulement il ne tomba pas en enfer mais il devint bouddha.
L'octroi d'un nouveau domaine (Minobu, octobre 1278, à Shijo Kingo)

Le corps du roi Ajatashatru se couvrit d'énormes plaies lépreuses le quinzième jour du deuxième mois de sa cinquantième année. Et tout le savoir-faire de Jivaka, son médecin renommé, ne suffit pas à le guérir. son destin était de mourir le septième jour du troisième mois en tombant dans l'enfer avici. Tous les plaisirs qu'il avait connus pendant cinquante ans disparurent brusquement, et les souffrances de toute sa vie l'assaillirent en seulement trois semaines. Sa mort était prédéterminée par son karma immuable. C'est alors que le Bouddha lui enseigna une fois de plus le Sutra du Lotus, grâce aux enseignements qui devinrent le Sutra du Nirvana. Le roi guérit immédiatement de sa maladie, et les lourdes fautes qui avaient pesé sur son coeur s'évanouirent comme la rosée au soleil.
Sur la possibilitéde prolonger sa vie (Minobu, 1279 à Myojo, femme de Toki Jonin)

Une personne du nom de Ban-fu maudit sa propre mère et, pour cette raison, fut mordue et avalée par un serpent venimeux. Le roi Ajatashatru tua son père et, pour cela, contracta la lèpre blanche. Pour avoir tué l'un de ses parents, le roi Virudhaka mourut sur un fleuve dans un bateau en flammes et tomba vivant dans l'enfer avici. On n'a jamais vu pareilles rétributions pour le meurtre d'autres personnes que ses propres parents. Ces terribles résultats du manquement à la piété filiale doivent nous permettre de comprendre quel immense bienfaits procure le dévouement à ses parents.
Fidélité ou manquement au devoir de piété filiale (Minobu, le 8 mars 1280, à Nanjo Tokimitsu)

Un passage de sutra décrit les enfants comme les ennemis de leurs parents. "Les gens commettent en ce monde de nombreuses fautes à cause de leurs enfants", est-il écrit. Chez des oiseaux comme le faucon ou l'aigle, les parents ont beau élever leurs petits avec bienveillance, leur progéniture, en retour, les mange. Et le hibou, une fois sorti de l'oeuf, ne manque jamais de dévorer sa mère. Voilà ce qui s'observe au niveau inférieur du monde animal.
Cela se voit aussi chez les êtres humains. Le roi Virudhaka arracha le trône à son père qu'il haïssait, et le roi Ajatashatru assassina le sien. An Lushan tua sa mère nourricière, et An Zhingsi tua son père An Lushan. An Zhingsi fut tué par Shi-Shi-ming [qu'il avait traité comme son fils] et Shi-Shi-ming, à son tour, fut tué par son propre fils, Shi-Tao-yi. Il y a là quelques raisons de considérer les enfants comme des ennemis.
Le trésor d'un enfant dévoué à ses parents (Minobu, été 1280 à Sennichi-ama)

Un passage de sutra dit que les enfants sont pour leurs parents des ennemis. Une telle affirmation n'est pas sans fondement. Le petit d'une chouette mange sa propre mère, et la bête sauvage qu'on appelle hakei tue son propre père. Un homme appelé An Lu-shan a été assassiné par son fils Shi Shi-ming ; et le samouraï Yoshitomo tua son père Tameyoshi. Ainsi, ce sutra a de bonnes raisons de dire que certains enfants sont les ennemis de leurs parents.
Le don de saké clair (Minobu, le 13 janvier 1281à Ueno-ama Gozen)

 

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