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Derniers jours du Dharma - Mappo - Dharma correct - Dharma formel

cinq périodes de cinq cents ans
 

Parmi les causes mentionnées ici, même les personnes non-informées sont capables de distinguer le correct de l’incorrect, lorsque cela concerne la morale ou la vie quotidienne. Il n’est pas aisé, cependant, même pour des sages éclairés, de faire cette distinction pour ce qui concerne les dharmas et les enseignants. Et ô combien plus difficile pour nous, hommes ordinaires des Derniers jours du Dharma  ! [...] Et que dire d’un pays aussi éloigné que le Japon où les lettrés bouddhistes ont été guidés par les chinois. Selon ceux qui étudient, ces écoles sont aussi nombreuses que les écailles du dragon, tandis que ceux qui atteignent la bodhéité sont aussi rares que ceux qui obtiennent des cornes de girafe. C’est parce que la plupart pratiquent des enseignements provisoires, ou prennent refuge dans des enseignements qui sont inadaptés au temps ou aux capacités des gens dans la période des Derniers jours du Dharma  ; ou encore parce qu’ils pratiquent aveuglément un enseignement, sans savoir s’il est transmis par un maître ignorant ou par un maître sage.
[...] Je diviserai ce livre en sept chapitres. Dans le premier, j’essaierai de rendre claire l’idée que les enseignements du Bouddha peuvent être divisés en deux : les définitifs et les provisoires. Le deuxième chapitre traitera du développement et de la chute du bouddhisme durant les époque du Dharma correct, du Dharma formel, et les Derniers jours du Dharma, après la mort du Bouddha Shakyamuni. Le troisième chapitre exposera la raison pour laquelle il est juste de considérer que le Senjaku-shu dénature le Dharma correct.
Traité sur la protection de la nation (Kamakura, 1259)

En apparence ils pratiquent les enseignements du Hokke et du Shingon, mais dans leur cœur ils adhèrent au Senjaku-shu, récitant seulement "Namu Amida Butsu". Abusant de la crédulité des gens, ils prêchent auprès des laïcs, probablement sans y croire véritablement, que le Sutra du Lotus ne peut sauver les gens dans les Derniers jours du Dharma. Ainsi, il leur est impossible d’échapper à ces malheurs.
Sainan Koki Yurai - La cause des désastres (Kamakura, février 1260)

Aujourd'hui, à l'époque des Derniers jours du Dharma, vous êtes né pour devenir un batelier (funamori) (note) du nom de Yasaburo et prendre pitié de moi.
L'Exil d'Izu (juin 1261 à Funamori Yasaburo)

Et maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, la haine et la jalousie seront encore plus terribles à l'encontre de ceux qui croient, si peu que ce soit, au Sutra du Lotus. Ainsi, le Sutra du Lotus affirme : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore après son trépas ! "(réf.).
[...] Sans doute parce que le monde est entré dans l'époque des Derniers jours du Dharma, même des moines ayant femme et enfants ont des adeptes, aussi bien que des moines mangeant poisson et volaille.
[...] A notre époque des Derniers jours du Dharma, il n'est pas possible que quelqu'un d'autre que moi pratique ainsi le Sutra du Lotus, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans même faire le moindre effort particulier.
[...] Pareillement, le bouddhisme aurait pu exister, mais, sans les moines qui l'ont étudié et fait connaître, il n'aurait jamais été transmis pendant les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel et jusqu'à celle des Derniers jours du Dharma. C'est pourquoi on lit dans le Sutra Daijuku : "Si, dans la cinquième période de cinq cents ans, une personne harcèle un moine ignorant n'observant pas les préceptes et l'accuse d'un crime quelconque, sachez que cette personne éteint le flambeau du bouddhisme." Il est difficile, en vérité, de totalement s'acquitter de la dette contractée envers le Moine !
[...] Les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma, tout en recevant les bienfaits des Trois trésors, négligent complètement la reconnaissance. Comment, dans ces conditions, pourraient-ils atteindre la bodhéité  ?
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Le Bouddha enseigna la méditation sur la maîtrise de la respiration à un forgeron et la méditation sur l'impureté du corps à un blanchisseur et ils parvinrent immédiatement à l'Éveil. Si même Shariputra, considéré comme le premier en sagesse, ne parvenait pas à comprendre les capacités des personnes à qui il enseignait, combien plus difficile encore doit être cette compréhension pour les maîtres ordinaires en cette époque des Derniers jours du Dharma ! Des maîtres ordinaires ne pouvant pas comprendre les capacités devraient enseigner à leurs disciples exclusivement le Sutra du Lotus.
[...] Le lendemain de la mort du Bouddha commencèrent les mille ans de l'époque du Dharma correct, époque où ceux qui observent les préceptes sont nombreux, et où ceux qui les transgressent sont rares. Au terme des mille ans de l'époque du Dharma correct commencent les mille ans de l'époque du Dharma formel, époque où ceux qui transgressent les préceptes sont nombreux et où ceux qui les ignorent totalement sont rares. Et lorsque sont terminés les mille ans de l'époque du Dharma formel, commencent les dix mille ans de l'époque des Derniers jours du Dharma, époque où ceux qui transgressent les préceptes sont rares et où ceux qui n'en observent aucun sont très nombreux. A l'époque du Dharma correct, en rejetant ceux qui transgressent les préceptes ou ceux qui les ignorent, il faut faire des offrandes à ceux qui respectent les préceptes. A l'époque du Dharma formel, en ne soutenant pas ceux qui ignorent les préceptes, il faut faire des offrandes à ceux qui vont au delà des préceptes. Et dans les dix mille ans et plus de l'époque des Derniers jours du Dharma, il faut offrir à ceux qui n'observent aucun précepte les mêmes dons que l'on offrirait au Bouddha. Par contre, dans les Trois périodes, aux époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, il ne faut jamais faire d'offrandes à des personnes qui s'opposent au Sutra du Lotus, qu'elles observent les préceptes, les transgressent ou les ignorent totalement. Si des offrandes sont faites à ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus, inévitablement les trois calamités et les sept désastres frapperont le pays et ceux qui font ces dons tomberont dans la grande citadelle de l'enfer avici. [...] Depuis plus de deux cent dix années, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma. Nous devons nous interroger précisément sur le temps, et nous demander s'il convient de propager des sutras provisoires ou des enseignements comme le Nembutsu, ou bien si le temps est maintenant venu de propager le Sutra du Lotus ! L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Comme l'a dit le Grand-maître Zhiyi, "Même du vivant du Bouddha, le Dharma fut révélée par des personnes. Comment, par conséquent, à l'époque des Derniers jours du Dharma, pourrait-on affirmer que le Dharma est digne de respect mais que la personne [qui s'y consacre] est méprisable  ? "(réf.)
[...] Pour ce qui est du temps de la propagation, le Sutra du Lotus se répand à l'époque des Derniers jours du Dharma, quand le Dharma du Bouddha disparaît. Quant aux capacités des personnes à l'intention desquelles il est exposé, ce Sutra a la capacité de sauver même celles qui ont commis les cinq forfaits et qui s'opposent au Dharma.
[...] La manière dont les prières sont offertes à notre époque est exactement l'inverse de ce qu'elle devrait être. Les prières se fondent sur des enseignements provisoires, exposés pour la propagation aux époques précédentes, plutôt que sur le Dharma secret de la plus haute vérité, qui doit être propagée à l'époque des Derniers Jours.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Il [Shakyamuni] exposa successivement : le Sutra Kegon* dans lequel il est dit : "L'esprit, bouddha et tous les êtres vivants n'appartiennent pas à trois catégories distinctes" ; les sutras Agama*, énonçant les principes de souffrance, non-substantialité, impermanence, et non-moi ; le Sutra Daijuku qui affirme que l'on ne peut dissocier le pur de l'impur ; le Sutra Daibon hannya qui énonce les principes d'identification mutuelle et de non-dualité ; et les sutras Muryoju, Kammuryoju et Amida, qui parlent de la renaissance sur la Terre de la béatitude parfaite. Tous ces enseignements furent très clairement exposés afin de sauver tous les êtres humains aux périodes du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma.
[...] On appelle les mille ans qui suivirent la mort du Bouddha l'époque du Dharma correct, période où ceux qui observaient les préceptes étaient nombreux et où certains parvinrent à l'Éveil. Les mille ans de l'époque du Dharma correct ont été suivis d'une période de mille ans également, l'époque du Dharma formel. Durant cette période, ceux qui transgressèrent les préceptes étaient nombreux, et rares furent ceux qui parvinrent à l'Éveil. Cette époque du Dharma formel est suivie par celle des Derniers jours du Dharma, d'une durée de dix mille ans. Au cours de cette période, les êtres humains n'observent pas les préceptes et ne les transgressent pas non plus ; le pays est empli uniquement de personnes ignorant les préceptes. D'ailleurs, on l'appelle l'ère de l'impureté et du désordre. A une époque non corrompue, dans une ère de pureté, les hommes peuvent rejeter ce qui est erroné et reconnaître ce qui est juste, de même qu'un morceau de bois tordu peut être redressé en suivant le tracé au cordeau d'un charpentier. Au cours des époques du Dharma correct et du Dharma formell, les cinq impuretés sont apparues et se sont développées de plus en plus, et à l'époque des Derniers jours du Dharma, elles pullulent. Elles font rage, non seulement comme des lames gigantesques qui, poussées par l'ouragan, viennent s'écraser sur le rivage, mais comme d'énormes vagues s'attaquant l'une l'autre. L'impureté de la pensée est telle que, une fois passées les époques du Dharma correct et du Dharma formel, en transmettant un enseignement mineur erroné, les hommes détruisent le Dharma d'une vérité insondable. Et ceux qui tombent dans les voies mauvaises parce que leur conception du bouddhisme est erronée sont encore plus nombreux que ceux qui y tombent pour avoir commis des crimes dans la société. Maintenant, les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel se sont écoulés, et nous sommes déjà entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma depuis plus de deux cents ans. Nous sommes désormais dans l'époque où, parce que l'impureté de la pensée prévaut, ceux qui tombent dans les Voies mauvaises en croyant créer de bonnes causes sont plus nombreux que ceux qui y tombent en commettant des crimes. Nous sommes au début de l'époque des Derniers jours du Dharma. Ceux qui pouvaient parvenir à l'Éveil grâce aux enseignements du Hinayana ou du Mahayana provisoire* ont tous disparu. Demeurent uniquement des gens que le Sutra du Mahayana définitif* a seul le pouvoir de sauver. Sur une petite embarcation, il est impossible de transporter un énorme rocher. Les personnes mauvaises ou ignorantes sont comparables à un énorme rocher, et les sutras du Hinayana et du Mahayana provisoire*, au nombre desquels le Nembutsu, à une petite embarcation. Si l'on voulait guérir des plaies purulentes par des bains d'eau chaude dans une source thermale, un traitement aussi léger n'aurait aucun effet pour un mal aussi grave. Pour nous qui vivons à l'époque corrompue des Derniers jours du Dharma, pratiquer le Nembutsu et d'autres enseignements est aussi inutile que de planter du riz en hiver ; cela ne correspond pas au temps.
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Si l'on pense qu'il n'y a aucune faute à affirmer que le Sutra du Lotus n'est pas adapté aux capacités des personnes vivant à l'époque des Derniers jours du Dharma, tous les mérites acquis par les innombrables bonnes actions d'une vie entière s'évanouiront en un instant.
Sur la récitation des chapitres Hoben et Juryo (Kamakura - 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)

Lorsque l'on veut largement propager les enseignements bouddhiques et apporter le salut à tous les êtres humains, il faut d'abord prendre en considération l'enseignement, les capacités des gens, le temps, le pays, et l'ordre de propagation. Je vais dire ici pourquoi. Du point de vue du temps, il y a les époques du Dharma correct, du Dharma formelet des Derniers jours du Dharma, et, du point de vue de l'enseignement, il y a les doctrines du Hinayana et celles du Mahayana. Quant aux méthodes à adopter, il y a shoju et il y a shakubuku.
[...] Aux Derniers jours du Dharma du bouddha Kangi, le moine Kakutoku propageait le Dharma correct. D'innombrables moines, coupables d'avoir transgressé les préceptes, éprouvaient un profond ressentiment à l'encontre de ce dévot et l'attaquèrent, mais le roi Utoku, décidé à protéger le Dharma correct, lutta contre ces opposants. Pour finir, il perdit la vie et renaquit sur la Terre du bouddha Akshobhya où il devint le principal disciple de ce bouddha. (réf.)
[...] Les simples mortels de l'époque des Derniers jours du Dharma s'imaginent que ce qu'ils lisent dans ces divers sutras correspond à l'esprit du Bouddha. Mais ce n'est finalement qu'un reflet de leur propre esprit. Et parce que, pour n'avoir pas encore été cultivées, les capacités de leur propre esprit sont restreintes, cela ne peut leur procurer que peu de bienfaits.
[...] La forme que prend l'enseignement du Sutra du Lotus se modifie cependant en fonction des capacités des gens, du temps, du pays, et des personnes qui le propagent. Or même des bodhisattvas parvenus à l'étape de togaku semblent ignorer ce fait. Comment alors de simples mortels de l'époque des Derniers jours du Dharma pourraient-ils le comprendre !
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

Les cinq chapitres suivants - Hosshi* (X), chapitre Hoto* (XI), Daibadatta* (XII), Kanji* (XIII) et Anraku (réf.) - indiquent de quelle manière les enseignements des huit chapitres précédents [du II au IX] doivent être mis en pratique par les personnes ordinaires à l'époque des Derniers jours du Dharma. Le chapitre suivant, Yujutsu* (XV), est une introduction au chapitre Juryo* (XVI). Les douze chapitres qui suivent, à partir du chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII), indiquent essentiellement comment les principes du chapitre Juryo* (XVI) doivent être appliqués par les personnes ordinaires à l'époque des Derniers jours du Dharma, et, accessoirement, comment mettre en pratique les principes énoncés dans les huit chapitres à partir de Hoben* (II).
[...] La lune est plus brillante à l'approche de l'aube qu'au début de la nuit, plus éclatante en automne et en hiver qu'au printemps et en été. De même, le Sutra du Lotus procure plus de bienfaits aux êtres humains à l'époque des Derniers jours du Dharma que pendant les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel.
[...] Le Grand-maître Kompon, plus connu sous le nom de Grand-maître Saicho, le commente en disant : "Les époques du Dharma correct et du Dharma formel arrivent à leur terme, et les Derniers jours du Dharma sont tout proches. Le temps est maintenant venu où le Véhicule unique du Sutra du Lotus prouvera qu'il est bien celui qui convient parfaitement aux capacités de tous les êtres humains."(réf.)
Les bienfaits procurés par le Sutra du Lotus pendant les mille ans de l'époque du Dharma correct et les mille ans de l'époque du Dharma formel dépassaient déjà ceux qui pouvaient être obtenus grâce aux divers autres sutras. Mais une fois passés le printemps et l'été des deux mille ans du Dharma correct et du Dharma formel, lorsque arrivent l'automne et l'hiver des Derniers jours du Dharma, la lune brille d'un éclat encore plus grand qu'aux époques précédentes.
L'essentiel du chapitre Yakuo (1265-  ? peut-être à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Les femmes, qu'elles aient vécu à l'époque du Bouddha, celle du Dharma correct, à l'époque du Dharma formel ou qu'elles vivent à l'époque des Derniers jours du Dharma, ne peuvent atteindre la bodhéité par aucun autre enseignement que le Sutra du Lotus.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Nous avons la chance, même en étant né à l'époque des Derniers jours du Dharma, et en vivant dans un pays à la périphérie du monde, de pouvoir écouter l'enseignement exposé au Pic du Vautour et de saisir, en faisant une coupe de nos mains, l'eau de la grande rivière du bouddhisme.
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Parce que personne, parmi ceux qui vécurent à ces époques, n'a réfuté ces principes erronés, les souverains et dirigeants des divers États, dans leur ignorance, ont commencé à leur prêter foi. Ils ont fait don de rizières et de champs à ceux qui les propageaient, tant et si bien que le nombre de leurs adeptes n'a cessé d'augmenter. Ainsi, le temps passant et ces croyances étant admises depuis déjà longtemps, les gens ont acquis la ferme conviction qu'il s'agissait là de croyances correctes et personne n'a même plus songé à les mettre en doute.
Mais, ensuite, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est à ce moment-là qu'est apparu un homme plus sage que les maîtres ou les fondateurs de doctrine en qui on avait eu confiance jusqu'alors. Il a commencé à mettre en doute les principes enseignés par ces maîtres et à les réfuter point par point, soulignant qu'ils s'écartaient des sutras sur lesquels s'appuyaient leurs écoles, ou clarifiant, à la seule lumière des divers sutras, le fait que, en exposant leurs enseignements, ils n'avaient su distinguer ni l'ordre dans lequel le Bouddha les avait exposés de son vivant, ni leur degré relatif de profondeur ou de superficialité. Ainsi attaqués, les tenants de ces doctrines ont été incapables de protéger les enseignements erronés de leurs écoles, et n'ont su que répondre. Certains, dans leur doute, ont déclaré que les fondateurs de leur doctrine et les maîtres qu'ils suivaient avaient dû connaître les preuves littérales, dans les sutras ou les traités, qui fondaient leurs principes, mais qu'eux-mêmes, ne possédant pas la même sagesse, ne pouvaient pas donner les bonnes réponses. D'autres, également dans le doute, dirent que leurs maîtres avaient été de grands sages des temps anciens, mais qu'ils n'étaient eux-mêmes que des ignorants de l'époque des Derniers jours du Dharma. Ainsi, ils ont convaincu des personnes vertueuses ou de position élevée de s'allier avec eux, et [s'opposant à celui qui met en doute leurs croyances] ils n'éprouvent que haine et jalousie [à l'égard du Pratiquant du Sutra du Lotus].
[...] Quand quelqu'un dit : "Le fondateur de ma doctrine était un sage vertueux des temps anciens tandis que Nichiren n'est qu'un ignorant de l'époque des Derniers jours du Dharma", les insensés auront tendance à le croire.
[...] Ceux qui critiquaient Zhiyi et Saicho disaient : "Les fondateurs de notre école appartenaient aux Quatre rangs de saints, étaient des sages vertueux des temps anciens alors que vous n'êtes qu'un simple mortel ignorant de la fin de l'époque du Dharma formel." La question, toutefois, n'est pas de savoir si une personne vit à l'époque du Dharma correct, du Dharma formel ou des Derniers jours du Dharma, mais si elle s'appuie ou non sur le texte du Sutra véridique. Une fois de plus, la question n'est pas de savoir quelle est la personne qui enseigne mais si l'enseignement est oui ou non vérifiable.
[...] Des personnes sages devraient naturellement étudier la totalité des quatre-vingt mille Corbeilles et maîtriser les douze catégories de sutras. Mais les ignorants qui vivent de nos jours, à l'époque des Derniers jours du Dharma où règnent le mal et la confusion, devraient rejeter les fausses distinctions qu'établissent les adeptes du Nembutsu entre Voie difficile à pratiquer et Voie facile à pratiquer et devraient réciter exclusivement le Titre du Sutra du Lotus, Namu Myoho Renge Kyo.
[...] Il [Shakyamuni] mourut à l'âge de quatre-vingts ans, léguant ses reliques (note) comme moyen de salut pour tous les êtres humains aux époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma. Les bouddhas Amida,Yakushi*, Vairocana et les autres sont les bouddhas d'autres terres ; ils ne sont pas l'Honoré de notre monde Saha.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Mais le passage "Dans une époque effroyablement mauvaise..." [que l'on trouve dans ce chapitre] désigne le début des Derniers jours du Dharma. Cette "ère de la peur et du mal" est évoquée ensuite dans le chapitre Anrakugyo* (XIV) comme "l'époque des Derniers jours". Si nous comparons avec les autres traductions du Sutra, nous lisons dans le Sho-hokke-kyo : "Dans les Derniers jours du Dharma qui suivront la disparition du Bouddha", ou : "A l'époque à venir des Derniers jours du Dharma", tandis que dans le Tembon-hoke-kyo on lit : "Dans une époque dominée par la peur et le mal". Nous sommes dans l'époque des Derniers jours du Dharma et les ennemis de trois sortes sont bel et bien apparus, mais nulle part on ne voit un seul des quatre-vingts myriades de millions de nayuta de bodhisattvas.
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Il existe à la fois de bons et de mauvais pays de par le monde et que, de ce fait, il y a deux manières de propager le Dharma : shoju et shakubuku. Même en Inde, pays d'origine du bouddhisme, il y eut des persécutions aux périodes du Dharma correct et du Dharma formel. Nous sommes maintenant au début de l'époque des Derniers jours du Dharma et dans un pays très éloigné de l'Inde. Je m'attendais à ce que de telles persécutions se produisent et je m'y suis longuement préparé.
[...] Dans le chapitre Kanji* (XIII), on lit : "Il sera attaqué à coups d'épées et de bâtons. Il sera exilé plus d'une fois". Et dans le chapitre Anrakugyo* (XIV) : "Dans un monde empli de haine, il sera extrêmement difficile de croire". Ce sont des citations du Sutra, mais il est impossible de savoir quand ces prophéties se réaliseront. Par le passé, le bodhisattva Fukyo et le moine Kakutoku ont lu ces passages et les ont vécus. Mais, en dehors des périodes du Dharma correct et du Dharma formel, à l'époque des Derniers jours du Dharma, dans tout le Japon, seul Nichiren semble avoir fait de même.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

Dans la Préface écrite par Zunshi, on lit  : "Au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, le bouddhisme se lève à l'est et illumine l'ouest." Ce Grand Dharma est déjà apparu. Les signes annonçant sa venue dépassent de beaucoup ceux des époques précédentes. En m'interrogeant sur la signification de tout cela, je comprends que c'est parce que le temps est arrivé. On lit dans le Sutra : "Parmi ces bodhisattvas, il y en avait quatre qui conduisaient leur multitude. Le premier s'appelait Jogyo…"(réf.) On lit encore  : "Celui qui parviendra à garder ce Sutra à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma... "(réf.) et "se saisir du Mont Sumeru et le jeter au loin..."(note.)
L'aspiration à la Terre de Bouddha (Sado, le 23 novembre 1271 à Toki Jonin)

Comme le dit le Sutra du Nirvana, exposé dans le but d'enseigner la manière de propager le Sutra du Lotus : "A l'époque troublée des Derniers jours du Dharma, ceux qui s'opposeront au Dharma correct occuperont toute la terre dans les dix directions, tandis que ceux qui soutiendront le Dharma correct occuperont aussi peu d'espace que les grains de poussière qui peuvent tenir sur un ongle."
[...] Nous entrons dans l'époque des Derniers jours du Dharma, époque où les hommes sages et vertueux sont de plus en plus rares alors que les personnes dans l'ignorance sont de plus en plus nombreuses.
[...] Dans le Sutra du Nirvana, le Bouddha prédit : "A l'époque des Derniers jours du Dharma, ceux qui garderont le Dharma correct n'occuperont pas plus d'espace que les grains de poussière qui tiendraient sur un ongle, tandis que ceux qui s'opposeront au Dharma correct seront assez nombreux pour occuper toutes les terres des dix directions."
[...] Plus de deux cents ans se sont déjà écoulés depuis que le monde est entré dans la période des Derniers jours du Dharma.
[...] Il est dit qu'il serait relativement facile à des personnes telles que moi, de force limitée, de soulever le Mont Sumeru et de le lancer à travers l'univers ; à des personnes comme moi dénuées de pouvoirs occultes de traverser les flammes avec sur le dos un fagot d'herbe sèche sans être consumées par le feu qui anéantit tout à la fin d'un kalpa de déclin, et à des personnes comme moi, dépourvues de sagesse, de lire et de mémoriser autant de sutra qu'il y a de grains de sable dans le Gange. Mais il y est dit aussi que de tels actes sont aisés, comparés à la grande difficulté de croire, ne serait-ce qu'en une phrase ou un vers du Sutra du Lotus, dans la période des Derniers jours du Dharma. Et cela a fait surgir en moi la décision irrévocable de parvenir à l'Éveil, sans jamais abandonner.
[...] Le Grand-maître Saicho dit aussi : "La propagation de l'enseignement correct commencera à la fin de l'époque du Dharma formel et au début des Derniers jours du Dharma, dans un pays à l'est de Tang (note) et à l'ouest de Katsu (note), parmi des hommes en proie aux cinq impuretés et vivant à une époque de conflits.
[...] Le Sutra dit : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore dans le monde après son trépas  ? "(réf.) Une telle affirmation n'est pas sans fondement. [...] Il en était déjà ainsi du vivant du Bouddha. A plus forte raison, cette opposition sera encore plus virulente après sa mort, aux époques du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, et dans un pays éloigné [le Japon].
[...] Cela fait maintenant plus de deux siècles que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma. La prédiction du Bouddha que les conditions seraient bien pires après son trépas est vérifiée par les polémiques religieuses actuelles où l'injustice l'emporte sur la justice.
[...] Parce que je suis né au début des Derniers jours du Dharma, "l'époque effrayante et mauvaise" décrite dans le Sutra, je suis le seul à avoir vérifié ces mots [dans ma propre vie].
[...] Il est dit dans le chapitre Kanji* (XIII) du Sutra du Lotus : "Après la disparition du Bouddha, à une époque terrifiante et mauvaise, " et dans le chapitre Anrakugyo* (XIV) : "Dans l'époque mauvaise à venir", "dans la dernière période" et quand le Dharma sera sur le point de disparaître." Dans le chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII), on lit : "A l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma" ; et dans le chapitre Yakuo* (XXIII)  : "Dans la cinquième période de cinq cents ans," etc. Dans le chapitre Kanzetsu, de la traduction du Sutra du Lotus par Dharmaraksha, on lit : "Dans la dernière période" et "dans la dernière période à venir." On trouve des expressions semblables dans la traduction du Sutra du Lotus de Jnanagupta et Dharmagupta. Zhiyi déclare : "Dans la période du Dharma formel, les trois écoles du Sud et les sept écoles du Nord de la Chine sont les ennemies du Sutra du Lotus."(réf.) Et Saicho* affirme  : "A la fin de la période du Dharma formel, les maîtres des six écoles de Nara sont les ennemis du Sutra du Lotus."(réf.)
[...] A l'époque de Zhiyi et de Saicho, les Trois sortes d'ennemis n'étaient pas encore apparus. [Mais il faut se rappeler que], lorsque le Bouddha Shakyamuni et le bouddha Taho s'assirent côte à côte dans la Tour aux Trésors, comme le soleil et la lune, et que les bouddhas, émanations de Shakyamuni, en provenance des dix directions, vinrent s'aligner sous les arbres comme autant d'étoiles, il fut dit que, après le millénaire du Dharma correct et le millénaire du Dharma formel, au début des Derniers jours du Dharma, le Sutra du Lotus susciterait Trois sortes d'ennemis.
[...] Le Grand-maître Saicho déclare : "Les périodes du Dharma correct et du Dharma formel sont presque terminées, et l'époque des Derniers jours du Dharma est proche. En vérité, le temps est maintenant venu où le Véhicule unique exposé dans le Sutra du Lotus prouvera qu'il convient parfaitement aux capacités de tous les hommes."(réf.)
[...] Ceux qui n'ont pas d'yeux, ceux qui sont borgnes, et ceux dont la vision est déformée, ne peuvent pas voir les trois sortes d'ennemis du Sutra du Lotus [qui sont apparus] au début des Derniers jours du Dharma. Mais ceux qui s'approchent, si peu que ce soit, de la vision du Bouddha, peuvent les reconnaître.
[...] Maintenant, au début des Derniers jours du Dharma, Ryokan, Nen'a et d'autres ont établi de faux documents qu'ils ont présenté au shogunat.
[...] A l'époque des Derniers jours du Dharma, il faut utiliser les deux méthodes de shoju et de shakubuku. Car il y a deux sortes de pays, ceux qui sont mauvais de manière passive et ceux qui cherchent activement à détruire le Dharma.
[...] Honen ne partage pas du tout leur bienveillance et voudrait fermer hermétiquement les portes du Sutra du Lotus, de manière à en barrer l'accès à tous, à l'époque des Derniers jours du Dharma.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le Sutra du Lotus annonce que le bodhisattva Jogyo devrait apparaître maintenant, pour propager cet enseignement à l'époque des Derniers jours du Dharma. Mais cela s'est-il réellement produit  ? Que le bodhisattva Jogyo soit ou non apparu en ce monde, Nichiren, du moins, a commencé à propager cet enseignement.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

A l'époque des Derniers jours du Dharma, il n'existe pas d'autre Tour aux Trésors que ces hommes et femmes qui gardent le Sutra du Lotus. Il s'ensuit donc que ceux qui récitent Namu Myoho Renge Kyo, quelle que soit leur position dans la société, sont en eux-mêmes la Tour aux Trésors, sont en eux-mêmes le bouddha Taho.
La Tour aux Trésors (Sado, mars 1272 à Abutsu-bo)

Le fait que nous soyons nés ensemble, en cette époque impure des Derniers jours du Dharma, dans ce pays, le Japon, sur le continent du sud, le Jambudvipa ; que nous récitions d'une même voix Namu Myoho Renge Kyo, ce Dharma qui est la raison ultime de la venue en ce monde de tous les bouddhas ; que nous gardions avec sincérité cette foi en notre cœur, qu'elle imprègne nos corps et dirige nos mains - tout cela n'est-il pas le résultat de liens karmiques créés par le passé  ? [...] Quant à moi, Nichiren, né au Japon dans les cinq cents premières années de l'époque des Derniers jours du Dharma, j'ai rencontré les Trois grands ennemis et subi toutes sortes d'épreuves et de calamités, exactement comme le Bouddha l'avait prédit.
Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

Le seul caractère Myo contient tous les bienfaits accumulés au cours de ces six vies, aussi bien que tous les autres bienfaits possibles. Ainsi, nous, simples mortels vivant à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, sans avoir créé une seule bonne cause [parce que Shakyamuni nous a légué le caractère myo], nous pouvons obtenir autant de bienfaits que si nous étions parvenus nous-mêmes au terme des dix mille différentes pratiques des six paramitas.
Lettre à Nichimyo Shonin (Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen)

Mais même alors, certains demeuraient incapables de croire. Cinq mille personnes quittèrent ensemble l'Assemblée. Toutes les divinités et tous les hommes (note) furent transportés vers d'autres terres (note). Il est encore plus difficile de croire au Sutra du Lotus après la disparition du Bouddha, aux époques du Dharma correct et du Dharma formel et cette difficulté est plus grande encore au début des Derniers jours du Dharma. Mais s'il était facile d'y croire, il ne s'agirait plus du Dharma correct.
[...] Si des hommes ordinaires nés à l'époque des Derniers jours du Dharma ont foi dans le Sutra du Lotus, c'est parce que l'état de bouddha est présent dans l'état d'humanité.
[...] Quand le Bouddha entra dans le nirvana, à l'âge de quatre-vingts ans, il laissa ses reliques et ses enseignements pour le bien des êtres humains aux époques du Dharma correct, du Dharma formel, et des Derniers jours du Dharma".
[...] Si pendant ces deux millénaires, on a ainsi représenté le Bouddha par des peintures ou des statues, aucune image ou statue n'a jamais représenté le bouddha du chapitre Juryo* (XVI). La représentation de ce bouddha n'apparaîtra qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] D'autres encore obtinrent le même fruit grâce aux enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire* lorsqu'ils vécurent plus tard, aux époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma. Ces derniers sont comparables aux disciples qui, du vivant de Shakyamuni, découvrirent la graine de la bodhéité grâce aux enseignements des quatre premières périodes.
[...] Les chapitres II à IX, qui font partie de l'essentiel*, semblent avoir été exposés principalement pour le bien des personnes des deux véhicules plutôt que pour les bodhisattvas et les personnes ordinaires vivant à l'époque de Shakyamuni. Mais d'un point de vue plus profond, ils sont destinés aux personnes ordinaires, après la mort du Bouddha - aux époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma - et en particulier aux personnes ordinaires des débuts des Derniers jours du Dharma. [...] Quant à l'enseignement essentiel enseignement essentiel*, il concerne exclusivement les hommes du début des Derniers jours du Dharma.
[...] A l'aube des Derniers jours du Dharma, les personnes mauvaises qui calomnieraient le Dharma rempliraient la terre ; le Bouddha rejeta donc l'offre solennelle, préférant faire appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Il leur confia Namu Myoho Renge Kyo pour le salut de l'humanité toute entière.
[...] Selon le chapitre XVII, "le bon remède" du chapitre Juryo* (XVI) est laissé à ceux qui vivront à l'époque troublée des Derniers jours du Dharma."
[...] La plupart des maîtres du Hinayana apparurent dans les cinq premiers siècles après la mort du Bouddha, et la plupart de ceux qui enseignèrent le Mahayana provisoire* vinrent au cours des cinq siècles suivants. Les propagateurs de l'essentiel* apparurent essentiellement dans les mille ans qui suivirent, et les autres, au début des Derniers jours du Dharma. Le messager, à notre époque, désigne les bodhisattvas Surgis-de-Terre qui apparaîtront au début des Derniers jours du Dharma. [...] Le bodhisattva Fugen est un disciple du bouddha Hoi. Ils vinrent en ce monde pour aider le Bouddha Shakyamuni à transmettre la doctrine aux hommes de son époque. C'étaient des bodhisattvas des enseignements provisoires et théoriques*. Le Dharma primordial ne leur ayant pas été confiée, ils ne pouvaient apparaître et la protéger à l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Question - Je vous le demande une fois encore, quelle en est la raison  ? Réponse - Si je la révèle, tous refuseront de croire, et, pire encore, me calomnieront comme ils calomnièrent le bouddha Ionno, aux Derniers jours du Dharma. Si j'essayais de l'expliquer, même mes propres disciples pourraient me calomnier.
[...] Il est dit dans le chapitre Juryo* (XVI)  : "Je laisse ce bon remède pour vous ici maintenant." Le chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII) parle de "l'époque troublée des Derniers jours du Dharma."
[...] Le Bouddha n'apparut pas pour le bien de ceux qui l'entourèrent pendant les huit ans où il enseigna le Sutra du Lotus au Pic du Vautour, mais pour le bien de ceux qui viendraient après lui. Il vint en ce monde spécifiquement pour des gens comme nous, qui vivons au début des Derniers jours du Dharma, et non pour ceux qui vécurent aux jours du Dharma correct ou du Dharma formel. "L'enfant malade" mentionné dans le Sutra du Nirvana représente ceux qui calomnient le Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma. Et la phrase du Bouddha : "Et maintenant je laisse ce bon remède ici" s'adresse spécifiquement à ceux qui "pensent que ce remède n'a pas bon goût malgré sa belle couleur et son parfum exquis". Ce n'est pas sans raison que les bodhisattvas Surgis-de-Terre n'apparurent pas aux époques du Dharma correct et du Dharma formel.
[...] Maintenant, au début des Derniers jours du Dharma, les tenants du Hinayana attaquent les doctrines du Mahayana et les croyants du Mahayana provisoire* combattent l'enseignement du Mahayana définitif*. On prend l'est pour l'ouest, et le ciel pour la terre. Les grands bodhisattvas de l'enseignement théorique sont partis et toutes les divinités, ayant déserté le pays, ne le protègent plus. C'est à ce moment précis que les bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaissent dans le monde pour donner le remède de Namu Myoho Renge Kyo aux personnes ignorantes des Derniers jours du Dharma.
[...] Puisque des bodhisattvas aussi respectables reçurent le Dharma mystique et firent une promesse solennelle au Bouddha Shakyamuni, au bouddha Taho et à tous les autres bouddhas, comment pourraient-ils ne pas apparaître maintenant, au début des Derniers jours du Dharma  ? Sachez bien ceci : à l'époque de la propagation shakubuku, les Quatre Bodhisattva apparaissent sous la forme de rois sages qui réfutent et convertissent les mauvais rois ; et à l'époque de la propagation shoju, ils apparaissent sous la forme de moines qui protègent et propagent le bouddhisme orthodoxe.
[...] Il est prédit dans le chapitre Yakuo* (XXIII) du Sutra du Lotus que dans la deuxième moitié du millénaire qui suivra la mort du Bouddha, le Sutra du Lotus se répandra largement dans le monde. Zhiyi prédit  : "Dans la cinquième période de cinq cents ans, la Voie mystique se répandra et bénéficiera à l'humanité pendant longtemps dans l'avenir."(réf.) Zhanlan déclare : "Au début des Derniers jours du Dharma, le Dharma mystique apportera ses bienfaits à l'humanité."(réf.) Le Grand-maître Saicho déclare : "Les jours du Dharma correct et du Dharma formel sont presque terminés et les Derniers jours du Dharma sont proches."(réf.) Il exprimait ainsi son regret de ne pas être né à la bonne époque pour la propagation. Né au Japon, il prévoyait le début des Derniers jours du Dharma, en disant : "La propagation de l'enseignement orthodoxe commencera à la fin des jours du Dharma formel et au début des Derniers jours du Dharma, dans un pays à l'est de Tang (note) et à l'ouest de Katsu (note), au sein d'un peuple souillé par les cinq impuretés qui vivra à une époque de conflits. Le Sutra dit : " Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore après son trépas  ? "(réf.) "Il y a une bonne raison pour déclarer cela."(réf.)
"Conflit" désigne bien les désordres intérieurs actuels et l'invasion imminente par la mer de l'ouest. A ce moment, les mille mondes jaillis de terre apparaîtront et établiront dans ce pays le Honzon primordial dans tout le Jambudvipa avec, comme assistant, le vénéré Shakya de la doctrine primordiale.
[...] Ainsi, la révélation de l'objet fondamental de dévotion ne fut confiée qu'aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Ils ont attendu le temps propice pour surgir de Terre et pour accomplir la volonté du vénérable Bouddha. Ils n'apparurent pas aux époques du Dharma correct et du Dharma formel. Mais s'ils n'apparaissaient pas à l'époque des Derniers jours du Dharma, leur serment ne serait que pur mensonge et les prophéties de Shakyamuni, de Taho et des autres bouddhas ne seraient que de l'écume sur de l'eau.
[...] Avec une compassion profonde pour ceux qui ignorent le joyau d'ichinen sanzen, le bouddha fondamental l'enveloppa dans la seule phrase Namu Myoho Renge Kyo, et en orna le cou de ceux qui vivent à l'époque des Derniers jours du Dharma.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Seuls Jogyo, Muhengyo, et les autres guides des bodhisattvas Surgis-de-Terre peuvent apparaître dans les cinq cents premières années des Derniers jours du Dharma pour propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Eux seuls sont qualifiés pour inscrire l'objet de vénération qui matérialise la cérémonie au cours de laquelle les deux bouddhas s'assirent côte à côte dans la Tour aux Trésors.
[...] Bien que peu digne d'un tel honneur, Nichiren fut néanmoins le premier à propager le Dharma Merveilleux transmis au bodhisattva Jogyo pour qu'il la répande à l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Lorsque quelqu'un reçoit de grands compliments, rien ne lui semble trop difficile à accomplir. Tel est le pouvoir des mots d'encouragement. Le pratiquant né à l'époque des Derniers jours du Dharma qui propage le Sutra du Lotus rencontrera les trois grands ennemis, qui provoqueront son exil et même sa condamnation à mort.
[...] Il ne faut pas faire de discrimination entre ceux qui propagent les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, qu'ils soient hommes ou femmes dans la période des Derniers jours du Dharma. S'ils n'étaient pas les bodhisattvas Surgis-de-Terre, ils ne pourraient pas réciter daimoku.
[...] Les bouddhas Shakyamuni et Taho, assis dans la Tour aux Trésors, lors de la Cérémonie dans les Airs, entourés de tous le autres bouddhas et bodhisattvas, hochèrent la tête pour exprimer leur accord. Et ce qu'ils décidèrent alors fut uniquement de faire prospérer le Dharma à l'époque des Derniers jours du Dharma.
La véritable réalité de la vie (Sado - Ichinosawa, mai 1273 à Sairen-bo)

Il apparaît désormais clairement que les personnes qui sont nées dans ce pays et croient en ce Sutra au moment de sa propagation, à l'époque des Derniers jours du Dharma, subiront des persécutions encore plus graves qu'il n'y en eut du vivant du Bouddha.
[...] A plus forte raison maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, bien que l'enseignement, la capacité des gens et la période de propagation concordent, nous devons nous attendre à une hostilité encore plus grande. Car notre époque est celle des conflits, celle où le Dharma pur a disparu, où le maître n'est qu'un simple mortel et ses disciples des incroyants en proie aux trois poisons. C'est pourquoi les hommes rejettent le bon maître et lui préfèrent les mauvais moines.
[...] Bien qu'aucun sutra, à l'exception du Sutra du Lotus, ne permette d'obtenir le plus petit bienfait, les lettrés bouddhistes de l'époque des Derniers jours du Dharma prétendent que tous les sutras doivent conduire à l'Éveil puisqu'ils furent exposés par le Bouddha.
[...] Il y a des époques où le bouddhisme hinayana doit être propagé pour le bien de l'humanité, des époques où les doctrines du Mahayana provisoire* sont nécessaires, et des temps où l'enseignement du Mahayana définitif* doit se répandre pour conduire les gens à la bodhéité. Les deux millénaires des jours du Dharma correct et des jours du Dharma formel exigeaient la propagation du bouddhisme du Hinayana et du Mahayana provisoire*, tandis que les premiers cinq cents ans des Derniers jours du Dharma appellent le kosen-rufu de l'enseignement suprême et parfait du Sutra du Lotus. Comme le Bouddha l'avait prédit, nous sommes maintenant à l'époque des conflits, celle où le Dharma pur s'est perdu et où les enseignements provisoires et définitifs du bouddhisme sont inextricablement confondus.
[...] Aujourd'hui, à l'époque des Derniers jours du Dharma, qui accomplit la pratique de shakubuku en parfait accord avec le Sutra du Lotus  ? Imaginez qu'une personne, peu importe qui, proclame haut et fort que seul le Sutra du Lotus peut mener les hommes à la bodhéité et que tous les autres sutras, loin de leur permettre d'atteindre l'Éveil, ne peuvent que les précipiter en enfer.
[...] Shakyamuni lui-même, Zhiyi et Saicho furent les trois seuls à pratiquer en parfait accord avec l'enseignement du Bouddha, en plus de deux mille ans. Maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, les seuls pratiquants de cette sorte sont Nichiren et ses disciples.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Le Grand-maître Saicho a dit : "Les périodes du Dharma correct et du Dharma formel sont presque terminées, et celle des Derniers jours du Dharma est proche."(réf.) Ces mots indiquent son grand désir de vivre au commencement de l'époque des Derniers jours du Dharma. Lorsque l'on compare les bienfaits de vivre aux trois époques différentes, il est clair que les miens dépassent non seulement ceux de Nagarjuna et de Vasubandhu, mais aussi ceux de Zhiyi et de Saicho.
Question - Vous n'êtes pas la seule personne à vivre dans cette cinquième période de cinq cents ans ; quel motif avez-vous de vous réjouir personnellement de vivre maintenant  ?
[...] Le Grand-maître Saicho a dit : "La propagation de l'enseignement correct commencera à la fin de l'époque du Dharma formel et au début de celle des Derniers jours du Dharma, dans une terre à l'est de Tang (note)) et à l'ouest de Katsu (note), parmi des gens souillés par les Cinq impurtés et vivant dans une période de conflits.
[...] Le Grand-maître Saicho écrivait comme s'il s'était agi de sa propre époque mais, en fait, il se référait à l'époque actuelle. C'est ce qui donne une signification si profonde à ses mots : "Les époques du Dharma correct et du Dharma formel sont presque terminées et celle des Derniers jours du Dharma est proche."(réf.)
[...] Question - Si l'on compare les époques du Dharma correct et du Dharma formel avec celle des Derniers jours du Dharma, il me semble que les deux premières étaient bien supérieures du point de vue du temps et de la capacité innée des gens (note). Pourquoi ces facteurs de temps et de capacité sont-ils ignorés dans le Sutra du Lotus qui se réfère exclusivement à notre époque  ? Réponse. - Les pensées du Bouddha sont difficiles à sonder. En vérité, je suis moi-même encore incapable de le faire. Toutefois, nous pouvons essayer de comprendre, en partant du bouddhisme hinayana. Pendant les mille ans de l'époque du Dharma correct, le Hinayana était parfaitement doté des trois éléments, enseignement, pratique et preuve. Dans les mille ans du Dharma formel qui suivirent, seuls l'enseignement et la pratique demeurèrent, mais il n'y eut plus aucune preuve. Maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, l'enseignement demeure, mais il n'y a ni pratique ni preuve. Examinons cela du point de vue du Sutra du Lotus : dans les mille ans du Dharma correct, les personnes qui possédaient ces trois éléments (enseignement, pratique et preuve) avaient probablement créé un lien par leur foi avec le Sutra du Lotus, du vivant du Bouddha. Elles renaquirent à l'époque du Dharma correct et purent obtenir la preuve du Hinayana par son enseignement et sa pratique. Ceux qui naquirent à l'époque du Dharma formel n'avaient pas créé de lien profond avec le Sutra du Lotus, du vivant du Bouddha, et ne purent pas, par conséquent, obtenir la preuve du Hinayana. Ils se tournèrent alors vers le Mahayana provisoire* et parvinrent ainsi à naître dans des Terres pures à travers tout l'univers. A l'époque des Derniers jours du Dharma, on ne peut obtenir aucun bienfait, ni du Mahayana ni du Hinayana. Du Hinayana il ne reste plus que l'enseignement ; il n'a plus ni pratique ni preuve. Le Mahayana a toujours son enseignement et sa pratique, mais il ne procure plus le moindre bienfait, visible ou invisible. De plus, les écoles du Hinayana et du Mahayana provisoire*, fondées aux époques du Dharma correct et du Dharma formel, s'accrochent avec de plus en plus d'entêtement à leur doctrine au début des Derniers jours du Dharma.
[...] Maintenant, nous sommes certainement au commencement des Derniers jours du Dharma, mais si Nichiren n'était pas apparu, les prédictions du Bouddha seraient fausses.
[...] La lune apparaît à l'ouest (note) et brille progressivement vers l'est, alors que le soleil se lève à l'est et envoie ses rayons vers l'ouest. Il en est de même pour le Dharma bouddhique. Dans les périodes du Dharma correct et du Dharma formel, elle s'est propagée d'ouest en est, mais elle ira d'est en ouest dans la période des Derniers jours du Dharma.
[...] Saicho et ses disciples reçurent l'enseignement transmis par Zhiyi et le propagèrent partout au Japon. Nichiren, de la province d'Awa, a hérité du bouddhisme dans la lignée de ces trois maîtres et propagé le Sutra du Lotus dans les Derniers jours du Dharma.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

A l'époque des Derniers jours du Dharma, la personne qui se consacre à la pratique du Sutra du Lotus telle que le Bouddha l'enseigne est vouée à rencontrer de nombreuses difficultés. Le texte l'établit sans la moindre ambiguïté, et il suffit d'avoir des yeux pour le lire.
[...] Shakyamuni, avec l'oeil du Bouddha, prévoyait ce que seraient les débuts de l'époque des Derniers jours du Dharma. Et si, maintenant que nous sommes entrés dans cette époque, personne ne correspondait à la description faite par le Bouddha, l'Honoré du Monde pourrait être accusé de mensonge.
[...] Le Bouddha, en évoquant des événements du passé, dit dans le chapitre Fukyo* (XX) : Autrefois [à la fin de l'époque du Dharma formel du bouddha Ionno] vivait un bodhisattva du nom de Fukyo. Il fut humilié et insulté, battu à coups de canne et de bâton, attaqué à coups de pierres et de tuiles." Ainsi Shakyamuni évoqua-t-il sa propre pratique dans une vie antérieure pour encourager et stimuler [le Pratiquant du Sutra du Lotus] au début de l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] L'acceptation ou le rejet de leur enseignement dépendit de la sagesse ou de l'ignorance des souverains de leur époque, et n'indiquait en rien que leur façon de propager n'était pas conforme à la volonté du Bouddha. Même aux époques du Dharma correct et du Dharma formel, ils durent subir des persécutions de ce genre. Elles sont donc encore plus prévisibles à l'époque des Derniers jours du Dharma !
[...] Le Bouddha déclara : "Au cours de la dernière des cinq périodes de cinq cents ans, après mon parinirvana, propagez largement le Sutra du Lotus et ne laissez jamais son flot tarir."(réf.) Et le Grand-maître Zhiyi fit cette prédiction : "Dans la cinquième période de cinq cents ans, le Dharma Merveilleux se répandra et apportera des bienfaits à l'humanité pour longtemps dans l'avenir."(réf.) Quant au Grand-maître Saicho, il écrivit : "Les époques du Dharma correct et du Dharma formel sont presque terminées, et celle des Derniers jours du Dharma est toute proche. C'est maintenant le moment où le Véhicule unique exposé dans le Sutra du Lotus se révélera parfaitement adapté aux capacités de tous."(réf.) Tous ces passages du Sutra et leurs commentaires indiquent que cet événement [la propagation du Grand Dharma] aura lieu au début de l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Zhanlan écrivit : "Dans l'époque à venir des Derniers jours du Dharma, si une personne entend l'enseignement bouddhique, même brièvement, et a foi dans le Dharma, c'est que cette personne aura, dans une vie antérieure, planté la graine [du Sutra du Lotus]."(réf.) Et aussi : "Ce n'est pas chose ordinaire que de naître à la fin de l'époque du Dharma formel et de pouvoir lire les paroles du Sutra véridique. C'est bien difficile si l'on n'a pas, dans une vie passée, créé un lien avec le Dharma Merveilleux."(réf.)
[...] Pour des personnes mauvaises, à l'époque des Derniers jours du Dharma, parvenir ou non à la bodhéité ne dépend pas de la légèreté ou de la gravité de leurs fautes, mais simplement du fait d'avoir foi ou non dans le Sutra du Lotus.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Par exemple, l'école Kegon énonce le principe des six formes et les dix mystères, l'école Sanron, la Voie du milieu des huit négations, l'école Hosso insiste sur la perception que tous les phénomènes ne sont "Rien-que-Conscience", l'école Ritsu préconise les deux cent cinquante préceptes, l'école Jodo, l'invocation du nom du bouddha Amida, l'école Zen, la méditation sur son propre état de bouddha, l'école Shingon, la méditation sur les cinq éléments et l'école Tendai a formulé la théorie d'ichinen sanzen. Mais maintenant, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma et les remèdes proposés par ces écoles ne guérissent plus les maladies des hommes. De plus, tous les Japonais sont devenus des icchantika qui commettent de graves offenses au Dharma.
[...] Quel grand médecin ou quel bon médicament a le pouvoir de guérir tous les êtres à l'époque des Derniers jours du Dharma  ? Ils ne peuvent pas être guéris par les mudra et les mantra dharani* du bouddha Vairocana*, par les quarante-huit voeux du bouddha Amida ou les douze grands voeux du bouddha Yakushi*, ni même par son serment de guérir toutes les maladies. Non seulement de tels remèdes n'ont pas le pouvoir de guérir les maladies mais ils les aggravent.
[...] Le vénérable Shakyamuni, en présence du bouddha Taho et de tous les autres bouddhas qui étaient ses émanations venus des dix directions, a laissé un grand médicament, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo pour les hommes qui vivraient à l'époque des Derniers jours du Dharma.
Le don du mandala du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 à Sennichi-ama)

Il est dit qu'une personne de position modeste née à l'époque des Derniers jours du Dharma est encore plus respectable que les rois et les grands ministres ayant vécu pendant les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel.
[...] Shakyamuni, parvenu à l'Éveil il y a d'innombrables kalpas par le passé, dit ailleurs : "Maintenant, mes voeux sont exaucés. J'ai converti tous les êtres vivants et leur ai permis d'accéder à la Voie du Bouddha." Il a ainsi déjà réalisé son voeu originel. Ensuite, désireux de confier à ses disciples la tâche de répandre largement le Dharma dans la cinquième période de cinq cents ans après sa mort, il a convoqué les bodhisattvas Surgis-de-Terre et leur a transmis le coeur du Sutra, le lotus essence de l'enseignement définitif (jikkyo). C'est le but ultime de la venue du Bouddha Shakyamuni en ce monde, le Dharma secret auquel il s'est éveillé sur le lieu de méditation. Ce passage est la preuve littérale que pour nous qui vivons à l'époque des Derniers jours du Dharma, le lotus de l'essence est l'enseignement qui nous conduira immanquablement à la bodhéité, au présent comme à l'avenir. A notre époque, celle des Derniers jours du Dharma, seul l'envoyé de l'Ainsi-Venu peut comprendre et citer ce passage comme preuve du lotus de l'essence. C'est véritablement un passage dont le sens est secret. Il contient une vérité de la plus grande importance qu'il convient d'honorer et de respecter. Namu Myoho Renge Kyo, Namu Myoho Renge Kyo !
[...] Les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo sont le Grand Dharma pur qui doit se répandre largement à l'époque des Derniers jours du Dharma. Il fut transmis aux grands bodhisattvas Surgis de Terre aussi nombreux que les particules de mille mondes réduits en poussière, afin qu'ils le répandent largement. C'est pourquoi Huisi, Zhiyi et Saicho, bien que connaissant parfaitement la vérité au fond de leur coeur, ont laissé la tâche de la propagation au guide et au maître de l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Cet enseignement est le principe ultime du Sutra du Lotus tout entier. Il est la raison suprême de la venue du Bouddha Shakyamuni en ce monde, ainsi que le coeur et l'essence du Sutra du Lotus confié aux grands bodhisattvas qui jaillirent de Terre pour le répandre largement à l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est seulement quand le souverain de notre pays aura personnellement foi en elle que nous pourrons révéler cette doctrine.
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273   ? à Sairen-bo)

Il m'est apparu que nous sommes actuellement dans l'époque [des Derniers jours du Dharma] où le pays tout entier est empli de personnes qui s'opposent au Dharma. Pire encore, le souverain du pays est le premier à commettre ces actes d'opposition au Dharma. Si en une telle époque je ne parviens pas à effacer ces lourdes fautes, quand pourrai-je le faire  ? [...] Le Grand-maître Zhanlan écrivit dans le septième volume de son commentaire, le Hokke Mongu Ki* : "A l'époque des Derniers jours du Dharma, si une personne entend l'enseignement bouddhique, même brièvement, et a foi dans le Dharma c'est que cette personne aura, dans une vie antérieure, planté la graine [du Sutra du Lotus]."(réf.) Et il écrit aussi, dans le deuxième volume du Maka Shikan Bugyoden Guketsu : "Ce n'est pas chose ordinaire que de naître à la fin de l'époque du Dharma formel et de pouvoir lire les paroles du Sutra véridique. C'est bien rare si l'on n'a pas, dans une vie passée, créé un lien avec le Dharma Merveilleux."
[...] Mais après la disparition du Bouddha, au cours des mille ans de l'époque du Dharma correct, des mille ans de l'époque du Dharma formel, et des deux cent vingt et quelques années écoulées depuis le début de l'époque des Derniers jours du Dharma, nulle part en Inde, en Chine, au Japon ou dans n'importe quel autre lieu du monde, et pas une seule fois jusqu'à ce jour, ces Quatre bodhisattva ne sont apparus.
[...] Le Bouddha Shakyamuni a précisément désigné la cinquième période de cinq cents ans après sa disparition, et non les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel, comme l'époque où se propagerait le Sutra du Lotus. Le Grand-maître Zhiyi a déclaré : "Dans la cinquième période de cinq cents ans, le Dharma Merveilleux se répandra et apportera des bienfaits à l'humanité pour longtemps à l'avenir", (réf.) indiquant ainsi que la propagation ne se ferait qu'à une époque ultérieure. Le Grand-maître Saicho écrivit : "Les époques du Dharma correct et du Dharma formel sont presque terminées et celle des Derniers jours du Dharma est maintenant très proche."(réf.) Ainsi, il établissait lui-même à son grand regret que, à la fin de l'époque du Dharma formel, le moment n'était pas encore venu de propager l'enseignement du Sutra du Lotus.
[...] Le coucou ne fait jamais entendre son chant avant les mois d'avril ou mai. De même, nous lisons dans le Sutra que ces grands bodhisattvas, pour apparaître, doivent attendre l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Je me trouve dans la situation du bodhisattva Fukyo qui, à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, fut injurié et rabaissé pendant de nombreuses années. Le Bouddha Shakyamuni le donna d'ailleurs en exemple, et prédit que des événements semblables se produiraient après sa disparition, à l'époque des Derniers jours du Dharma. Pourtant, ni tout près de nous au Japon ni dans la Chine lointaine, je n'ai encore jamais entendu dire que sa fidélité au Sutra du Lotus ait valu à quiconque un sort comparable.
Maintenant, au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, le moment est venu de propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo afin que chacun, partout au Japon puisse recevoir la graine des enseignements du Bouddha.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Si la prédiction du Bouddha est exacte, un Pratiquant du Sutra du Lotus doit apparaître à l'époque des Derniers jours du Dharma, et les persécutions qu'il subira dépasseront celles que connut le Bouddha de son vivant. Le Bouddha lui-même endura Neuf grandes epreuves.
[...] Zhiyi et Saicho n'ont pas accompli la prophétie du Bouddha. Cela veut dire que le Pratiquant du Sutra du Lotus doit apparaître au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, en parfait accord avec la prédiction du Bouddha.
[...] Il faut que vous le sachiez : en ajoutant Nichiren aux trois autres, il y a maintenant un quatrième Pratiquant du Sutra du Lotus, apparu à l'époque des Derniers jours du Dharma.
Le pratiquant du Sutra du Lotus rencontrera des persécutions (Sado, 14 janvier 1274 à Toki Jonin, Shijo Kingo, Kawanobe et Yamato Ajari)

Ainsi, à l'époque du Dharma correct, les trois éléments, l'enseignement, la pratique et la preuve (shin gyo gaku), étaient tous présents ; à l'époque du Dharma formel, l'enseignement et la pratique existaient encore mais la preuve avait disparu. Maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, il ne reste plus que l'enseignement. Il n'y a plus ni pratique ni preuve. Car, à l'époque des Derniers jours du Dharma, il n'y a plus une seule personne qui ait créé un lien avec Shakyamuni de son vivant. Ceux qui avaient la capacité de parvenir à la bodhéité grâce aux enseignements du Mahayana provisoire* ou définitif (jitsudaijo) ont depuis longtemps disparu. A notre époque mauvaise et impure des Derniers jours du Dharma, tous s'opposent au Dharma et commettent les cinq forfaits. Chez des personnes de ce genre, il faut planter pour la première fois la graine de la bodhéité grâce à Namu Myoho Renge Kyo, principe caché dans les profondeurs du chapitre Juryo* (XVI) coeur de l'enseignement essentiel*. Il est dit dans le chapitre Juryo* (XVI) : "Je laisse maintenant ici ce bon remède pour vous. Vous devez le prendre et ne pas penser qu'il est inefficace." Dans un lointain passé, à l'époque du Dharma formel du bouddha Ionno, plus personne ne respectait les Trois trésors. Mais c'est alors qu'apparut le bodhisattva Fukyo, qui saluait tous les simples mortels en récitant les vingt-quatre caractères que ce bouddha lui avait enseignés. [...] L'époque du bodhisattva Fukyo était celle du Dharma formel, alors que nous vivons à l'époque mauvaise et impure des Derniers jours du Dharma. Le bodhisattva Fukyo était un pratiquant à l'étape de shozuiki, alors que moi, Nichiren, je suis un simple mortel à l'étape de myoji-soku*. Il plantait les graines de la bodhéité avec un enseignement en vingt-quatre caractères, alors que je plante la graine avec un enseignement de cinq caractères seulement. L'époque est différente mais le principe qui permet de parvenir à l'Éveil est exactement le même.
Question : Vous avez dit plus haut que l'enseignement, la pratique et la preuve ne sont pas tous présents aux trois époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma. Dans ce cas, comment expliquez-vous que le Grand-maître Zhanlan ait dit : "Le début de l'époque des Derniers jours du Dharmane sera pas sans bienfaits inapparents, car c'est l'époque où le grand enseignement sera propagé"  ? (réf.)
Réponse : Le sens de ce passage est que ceux qui obtinrent le bienfait de la bodhéité aux époques du Dharma correct et du Dharma formel avaient tous créé un lien avec le Sutra du Lotus du vivant de Shakyamuni. Ainsi, lorsque cette graine fut parvenue à maturité, elle se transforma en bienfait apparent. Par contre, de nos jours, ceux qui sont nés à l'époque des Derniers jours du Dharma reçoivent la graine de la bodhéité pour la première fois, c'est pourquoi leur bienfait est inapparent. L'enseignement, la pratique et la preuve de l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus [celui de notre époque] sont extrêmement différents de ceux du Hinayana, du Mahayana provisoire*, des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus ou des enseignements théoriques* du Sutra du Lotus. C'est pourquoi, de nos jours, personne ne peut obtenir de bienfaits comparables à ceux des époques du Dharma correct et du Dharma formel. Le commentaire du Grand-maître Zhanlan indique que, puisque les bienfaits [à l'époque des Derniers jours du Dharma] sont inapparents, les gens ne les perçoivent et ne les comprennent pas.
Question : Y a-t-il des passages de sutra disant que les bienfaits inapparents se limiteront à l'époque des Derniers jours du Dharma  ? Réponse : Il est dit, au chapitre Yakuo* (XXIII) du septième volume du Sutra du Lotus : "Ce Sutra est un bon remède pour les maladies de tous les habitants du Jambudvipa [de l'humanité tout entière]. Si une personne malade peut entendre ce Sutra, sa maladie guérira et elle ne connaîtra ni vieillesse ni mort." Le Grand-maître Zhanlan a dit : "Considérer que la cinquième période de cinq cents ans sera une époque où personne ne pourra obtenir de bienfaits est un point de vue superficiel. Le début des Derniers jours du Dharma ne sera pas sans bienfaits inapparents car c'est le moment où sera propagé le grand enseignement. Il correspond à l'époque que l'on appelle la cinquième période de cinq cents ans."
Question : Les passages de sutra et de traités que vous avez cités indiquent que la propagation du Sutra du Lotus se limite "au début des Derniers jours du Dharma, dans la première période de cinq cents ans". Mais dans les sutras du Mahayana provisoire*, il est dit que leurs pratiques seront toujours valables "dans les Derniers jours du Dharma, pour dix mille ans et plus." Que pourriez-vous répondre à cela  ? Réponse : Le Grand-maître Zhanlan, dans le traité cité plus haut, dit qu'une telle interprétation de la dernière période de cinq cents ans est "superficielle". D'un point de vue plus profond, cela indique que la propagation du Sutra du Lotus se fera pendant les dix mille ans et plus des Derniers jours du Dharma. C'est pourquoi le Grand-maître Zhiyi dit, à propos du passage [du chapitre Yakuo (XXIII)] du Sutra, dans le Hokke Mongu*  : "Ce ne sont pas seulement ceux qui vivent à l'époque du Bouddha qui obtiendront de grands bienfaits. Dans la cinquième période de cinq cents ans, la Voie mystique se propagera [et contribuera au bien-être de l'humanité] pour longtemps dans l'avenir."(réf.) N'est-ce pas une manière de désigner les dix mille ans et plus des Derniers jours du Dharma  ? On lit, au chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII), dans le sixième volume du Sutra du Lotus : "Ceux qui seront capables de protéger ce Sutra à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma." Et également, dans le chapitre Anrakugyo* (XIV) : "Ceux qui souhaiteront enseigner ce Sutra à l'époque des Derniers jours du Dharma..." Ces passages font allusion aux dix mille ans et plus des Derniers jours du Dharma.
[...] D'innombrables bodhisattvas ont Surgi de la Terre, et le Bouddha leur a spécifiquement confié la mission de propager Myoho Renge Kyo auprès de tous les simples mortels du monde entier en cette époque impure et mauvaise des Derniers jours du Dharma.
[...] On lit dans le Sutra du Lotus : "En rejetant sincèrement les enseignements provisoires, "(réf.) et... "N'acceptez jamais même une seule phrase des autres sutras. (réf.)" C'est difficilement concevable. Dites-leur : "Nagarjuna fut un grand bodhisattva dont le Bouddha avait prédit l'apparition dans le monde, et un maître dans la lignée directe des successeurs de Shakyamuni. N'aurait-il pas plutôt écrit cette phrase en prévoyant l'apparition de [moines tels que] Kukai* et Tanluan qui calomnieraient le Sutra du Lotus, l'enseignement qui convient à notre époque des Derniers jours du Dharma  ?
[...] Zhiyi écrivit : "Le Bouddha conserva ce précepte secret et ne le révéla dans aucun autre sutra que le Sutra du Lotus."(réf.) De nos jours, ceux qui vivent à l'époque des Derniers jours du Dharma et se consacrent à la pratique de Myoho Renge Kyo telle qu'elle est enseignée dans le Sutra, qu'ils soient sages ou ignorants, moines ou laïcs, de la plus haute ou de la plus basse condition, ne peuvent manquer d'atteindre la bodhéité. C'est précisément pour cela qu'il est dit, à propos des pratiquants du Sutra du Lotus à l'époque mauvaise et impure des Derniers jours du Dharma qui suivra la disparition du Bouddha : "II ne fait aucun doute qu'ils atteindront la bodhéité."(réf.)
[...] Ces trois éléments dont je parlais plus haut, l'enseignement, la pratique et la preuve (shin, gyo, gaku), sont tous trois présents à l'époque des Derniers jours du Dharma, tout comme ils l'étaient à l'époque du Dharma correct.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

Des bodhisattvas tels que Manjushri, vivant dans le Monde doré, le bodhisattva Maitreya, dans le palais du Ciel Tushita, Kannon sur le Mont Potalaka et Yakuo, qui avait été le disciple du bouddha Nichigatsu Jomyotoku, tous exprimèrent leur désir de propager [la foi en] ce honzon de l'époque des Derniers jours du Dharma mais le Bouddha a refusé. Tous ces bodhisattvas étaient connus pour leur sagesse et leurs profondes connaissances, mais ils n'avaient entendu l'enseignement du Sutra du Lotus que depuis peu de temps [et la compréhension qu'ils en avaient était donc encore limitée]. Ainsi, ils ne seraient pas capables d'endurer les grandes persécutions de l'époque des Derniers jours du Dharma. Puis, le Bouddha déclara : "J'ai de véritables disciples cachés dans les profondeurs de la terre depuis la lointaine époque de gohyaku jintengo* et c'est à eux que je confierai cette tâche." Ce disant, il fit apparaître ces disciples décrits dans le chapitre Yujutsu* (XV) et leur transmit les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, le coeur de l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus [comme il est dit dans le chapitre Jinriki* (XXI)]. Puis le Bouddha fit cette déclaration extraordinaire : "Il ne faudra pas propager [le Dharma] dans les premiers mille ans qui suivront ma disparition, à l'époque du Dharma correct ni pendant les mille ans de l'époque du Dharma formel. Au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, le monde entier sera empli de moines qui s'opposeront au Dharma.
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Le Bouddha Shakyamuni prédit dans le Sutra de la protection du souverain de la nation : "Durant les Derniers jours du Dharma, après mon parinirvana, les enseignements erronés et les personnes démoniaques ne parviendront pas, malgré leurs efforts, à détruire le pays et le véritable enseignement bouddhique.
[...] Mes persécutions étaient bien plus graves que celles de Fuji-biku dans le lointain passé des Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon, alors que ce moine défendait le Dharma correct et était persécuté par les quatre mauvais moines et leurs innombrables disciples. Mes persécutionsétaient bien plus insupportables que celles de Kikon-biku alors qu'il était insulté par Shoi-biku et ses disciples durant les Derniers Jours du Dharma du bouddha Shishionno.
[...] C'est pour moi une grande joie que d'être né durant la cinquième période de cinq cents ans pour propager le Sutra du Lotus lors des Derniers jours du Dharma, comme cela a été prédit dans le Sutra et d'entrevoir le temps de sa vaste propagation. Ma tristesse est d'être né dans une époque de querelles et de conflits qui transforment ce pays un royaume d'asuras.
[...] Alors se peut-il qu'aujourd'hui, dans les Derniers jours du Dharma, dans un coin perdu du Japon, existe un Pratiquant du Sutra du Lotus et que les divinités telles que le Roi du ciel de Bonten, Taishaku, Nitten, Gaten, aient oublié leur serment fait au Bouddha et ne le protègent pas  ? Pour moi, Pratiquant du Sutra du Lotus dans les Derniers jours du Dharma, c'est une douleur juste temporaire.
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

Il est dit aussi que, même si l'on ne ressent pas, intérieurement, la moindre animosité envers le Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma, même si l'on ne manifeste pas la moindre jalousie à son égard, seulement en se moquant de lui ou en le traitant à la légère, on encourra des rétributions encore plus graves que celles que dut subir Devadatta pour avoir commis les trois actions mauvaises ou que l'on subirait pour avoir maudit et insulté le Bouddha pendant toute la durée d'un kalpa moyen.
[...] Le huitième enfer - celui des souffrances incessantes - renferme trois sortes de personnes : celles qui ont commis un ou plusieurs des cinq forfaits, celles qui ont manqué à la piété filiale, et celles qui se sont opposées au Dharma. Le passage que je viens de citer précise que les personnes qui maudissent, insultent ou calomnient le Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma, même s'ils le font sous forme de plaisanterie, tomberont dans cet enfer.
[...] Les bienfaits obtenus en faisant des dons au Bouddha et en lui rendant de cette façon constamment hommage, sont encore bien moindres que ceux que procurent les dons au Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma et le fait d'avoir prononcé son éloge, même sous forme de plaisanterie, ou avec aussi peu de conviction qu'une belle-mère parlant de son gendre ou de sa belle-fille.
[...] Zhanlan dit que les bienfaits obtenus en faisant des offrandes au Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma sont plus grands que ceux qui découlent des offrandes à un bouddha doté des Dix titres honorables.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Ces cinq périodes de cinq cents ans, autrement dit ces deux mille cinq cents années après la disparition du Bouddha Shakyamuni, sont définies de diverses manières par des maîtres différents. En Chine, le Maître de méditation Daochuo déclara qu'aux époques du Dharma correct et du Dharma formel, pendant les deux mille ans que constituent les quatre premières périodes de cinq cents ans, le Dharma pur du Hinayana et du Mahayana prospérerait, mais qu'au début de l'époque des Derniers jours du Dharma ce Dharma pur disparaîtrait totalement. Alors, seuls les pratiquants de l'enseignement de la Terre pure, du Dharma pur du Nembutsu, échapperaient aux souffrances de la vie et de la mort. Honen, au Japon, donne l'interprétation suivante. Selon lui, le Sutra du Lotus, le Sutra Kegon*, le Sutra Vairocana* et divers autres sutras du Hinayana, ainsi que les enseignements des écoles Tendai, Shingon et Ritsu qui se sont répandus au Japon aujourd'hui, représentent le Dharma pur des deux mille ans des périodes du Dharma correct et du Dharma formel mentionnés dans le Sutra Daijuku. Mais, dès que le monde sera entré dans l'époque des Derniers jours du Dharma, ces enseignements perdront toute validité. Même si certains continuent à les pratiquer, aucun d'eux ne parviendra à échapper aux souffrances de la vie et de la mort.
[...] Dans le sixième volume du Sutra, il est fait mention de "ceux qui croiront en ce Sutra, à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma."(réf.) On lit aussi, dans le cinquième volume : "Les Derniers jours du Dharma, lorsque le Dharma est sur le point de disparaître."(réf.) Et dans le quatrième volume : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore en ce monde après son trépas  ? "(réf.) Dans le cinquième volume, il est dit : "Les gens seront emplis d'hostilité et il sera extrêmement difficile de croire."(réf.) Et dans le septième volume, à propos de la cinquième période de cinq cents ans, l'ère des conflits, on lit : "Lorsque apparaîtront le démon, les serviteurs du démon, les dragons du ciel, les yaksha et les kumbhanda ne les laissez pas prendre l'avantage."(réf.) Il est dit dans le Sutra Daijuku : "Des querelles et des disputes s'élèveront parmi les adeptes de mon enseignement." Et dans le cinquième volume du Sutra du Lotus : "Les moines de ces époques mauvaises." On lit : " Il y aura des moines retirés dans la forêt." Et encore  : "Des démons prendront possession des autres (note)."
Zhiyi a déclaré : "Dans la cinquième période de cinq cents ans, la Voie mystique se propagera pour longtemps dans l'avenir."(réf.) Zhanlan* a dit : "Le début des Derniers jours du Dharma ne sera pas sans bienfaits inapparents (myoyaku)."(réf.) Le Grand-maître Saicho a dit : "Les époques du Dharma correct et du Dharma formel sont presque terminées et l'époque des Derniers jours du Dharma est proche. C'est maintenant le temps où le Véhicule unique du Sutra du Lotus se révélera totalement adapté aux capacités des hommes. Comment le savons-nous  ? Parce qu'il est dit dans le chapitre Anrakugyo* (XIV) : "A l'époque des Derniers jours du Dharma, quand le Dharma est sur le point de disparaître le Sutra du Lotus sera largement répandu."(réf.) Saicho dit encore : "La propagation du Grand Dharma commencera à la fin de l'époque du Dharma formel et au début des Derniers jours du Dharma dans un pays à l'est de Tang (note) et à l'ouest de Katsu (note), parmi des gens imprégnés des cinq impuretés qui vivront à une époque de conflits.
[...] Shakyamuni apparut en ce monde dans le kalpa de continuité, dans le neuvième kalpa de décroissance, à une époque où la longévité moyenne des hommes était de cent ans. L'époque où la durée de vie humaine diminue de cent ans à dix ans se divise elle-même en trois périodes : les cinquante ans du vivant de Shakyamuni pendant lesquels il enseigna, les deux mille ans des périodes du Dharma correct et du Dharma formel qui suivirent sa disparition, et enfin les dix mille ans de l'époque des Derniers jours du Dharma. Au cours de ces périodes, le Sutra du Lotus devait se propager à deux reprises : pendant les huit dernières années de la vie de Shakyamuni lorsqu'il enseigna le Sutra du Lotus et, après sa disparition, dans les premiers cinq cents ans de l'époque des Derniers jours du Dharma. Zhiyi, Zhanlan et Saicho n'ont pas vécu en ce monde au temps de Shakyamuni, lorsqu'il enseigna le Sutra du Lotus ; et ils ne naquirent pas non plus assez longtemps après sa disparition pour vivre à l'époque des Derniers jours du Dharma. Ils regrettèrent d'être nés dans la période intermédiaire entre ces deux époques, et leurs écrits montrent qu'ils auraient aimé connaître les Derniers jours du Dharma. [...] Dans ma prochaine vie, je [Asita] renaîtrai dans le Monde du sans-forme et je ne pourrai pas entendre sa prédication qui durera cinquante ans. Et je ne pourrai pas non plus renaître aux époques du Dharma correct, du Dharma formel ni dans celle des Derniers jours du Dharma ! " C'est ainsi qu'il exprimait ses regrets.
[...] Ceux qui sont décidés à trouver la Voie devraient se souvenir de ces exemples et s'en réjouir. Lorsqu'on se préoccupe de sa vie prochaine, il vaut mieux être une personne ordinaire à l'époque des Derniers jours du Dharma que grand roi au cours des deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel.
[...] Il ne s'est pas écoulé plus de deux cents ans depuis que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma, dans la période que le Sutra Daijuku décrit comme celle où "des conflits s'élèveront parmi les adeptes de mon enseignement et le Dharma pur sera obscurci et perdu". Si les mots du Bouddha sont véridiques, c'est le moment où inévitablement luttes et conflits vont faire rage dans le monde entier.
[...] Devant une telle situation, on devrait clairement comprendre que Nichiren est bien le Pratiquant du Sutra du Lotus. Le Bouddha Shakyamuni déclara qu'à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma.
[...] Question : A l'époque du Dharma correct, les capacités des gens étaient peut-être inférieures à celles des contemporains du Bouddha. Mais elles étaient probablement très supérieures à celles des gens qui vécurent et vivent aux époques du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma. Comment, dans ce cas, pouvez-vous dire qu'au début de l'époque du Dharma correct le Sutra du Lotus n'a pas été enseigné  ? C'est au cours des mille ans de l'époque du Dharma correct que des hommes comme Ashvaghosha, Nagarjuna, Aryadeva, Asanga, sont apparus. Le bodhisattva Vasubandhu enseigna la doctrine et fut appelé "l'auteur de mille ouvrages". [...] Vers le milieu des mille ans de l'époque du Dharma formel, le Grand-maître Zhiyi apparut. [...] De plus, Saicho fit construire au Mont Hiei le Grand Kaidan pour l'ordination selon les préceptes qui mènent à l'Éveil parfait et immédiat, préceptes que le Grand-maître Zhiyi lui-même n'avait pas enseignés. N'est-ce pas l'indication qu'une vaste propagation du Sutra du Lotus s'est accomplie à la fin de l'époque du Dharma formel  ? Réponse : Il ressort clairement de ce que je disais plus tôt que ni Mahakashyapa ni Ananda ne propagèrent le Grand Dharma à l'étranger, alors que, le temps venu, Ashvaghosha, Nagarjuna, Aryadeva et Vasubandhu le firent. Et, comme je l'ai déjà expliqué, il y eut aussi un Grand Dharma qui ne fut pas totalement transmis à la postérité par Nagarjuna et Vasubandhu et d'autres, mais qui fut propagé par le Grand-maître Zhiyi. Comme je l'ai démontré, il appartint au Grand-maître Saicho d'établir le kaidan pour l'ordination selon les préceptes qui mènent à l'Éveil parfait et immédiat, alors que le Grand-maître Zhiyi ne l'avait pas fait.
[...] Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Bouddha exprima totalement, dans le texte du Sutra du Lotus, le Dharma correct le plus profond et le plus secret, Dharma qui, après sa disparition, ne fut jamais propagé par Mahakashyapa, Ananda, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga ou Vasubandhu, ni même par Zhiyi ou Saicho. Et la question la plus grave et la plus difficile à résoudre est de savoir si maintenant, au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, dans la cinquième période de cinq cents ans depuis la disparition du Bouddha, il faut ou non la propager largement dans le monde entier.
[...] Nous avons eu la chance de naître à l'époque des Derniers jours du Dharma, et nous pouvons progresser dans la foi sans faire un seul faux pas. Nous n'avons pas besoin pour cela de pratiquer comme les bodhisattvas pendant trois asogi kalpa (note), ni de donner notre corps en pâture aux tigres (note), afin d'obtenir la couronne invisible qui orne la tête du Bouddha.
[...] Au Japon, deux cents ans environ après l'entrée dans l'époque des Derniers jours du Dharma, sous le règne de l'empereur retiré Go-Toba, vécut un homme du nom de Honen. S'adressant aux moines aussi bien qu'aux laïcs, il déclara : "Les enseignements bouddhiques varient en fonction des capacités des hommes à diverses époques. Le Sutra du Lotus, le Sutra Vairocana*, les doctrines des huit ou neuf écoles telles Tendai ou Shingon, tous les enseignements exposés par le Bouddha de son vivant, mahayana et hinayana, exotériques et ésotériques, provisoires ou définitifs, aussi bien que les écoles qui s'appuient sur eux, furent tous conçus pour les personnes de capacités et de sagesse supérieures qui vécurent pendant les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel. Depuis que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma, quels que soient les efforts fournis dans la pratique de tels enseignements, ils n'apportent plus aucun bienfait. [...] Mais le défunt maître Genshin*, à qui aucun sage des écoles Tendai ou Shingon n'est supérieur à l'époque des Derniers jours du Dharma, dit de même. Il affirme, dans son ouvrage intitulé Ojo yoshu (L'Essentiel pour renaître dans la Terre pure), que les enseignements du bouddhisme, exotériques aussi bien qu'ésotériques, ne sont pas de nature à délivrer des souffrances de la vie et de la mort.
[...] Peut-être a-t-il [Saicho] pensé que ce serait à l'époque des Derniers jours du Dharma qu'il faudrait réfuter l'école Shingon. Quoi qu'il en soit, il ne mentionna pas le Shingon en présence de l'empereur et n'en parla pas non plus de manière décisive à ses disciples.
[...] Le Maître de méditation San-jie, en Chine, déclara que le Sutra du Lotus, enseignement du Bouddha Shakyamuni, était l'enseignement valable pour les deux premières étape du bouddhisme, aux époques du Dharma correct et du Dharma formel. Mais il affirma que, à l'époque des Derniers jours du Dharma, il fallait adopter "l'enseignement universel" qu'il avait lui-même énoncé. Selon lui, ceux qui pratiqueraient le Sutra du Lotus aujourd'hui tomberaient immanquablement dans le grand enfer avici des dix directions, parce que cet enseignement ne correspondait ni à la nature ni aux capacités des personnes vivant à l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Quand le bodhisattva Jogyo surgit de terre, d'autres bodhisattvas comme Maitreya, Manjushri, Kanzeon et Yakuo, bien que libérés des premiers quarante et unième et quarante-deuxième niveaux d'ignorance, n'avaient pas totalement éliminé le niveau le plus profond, celui de l'obscurité fondamentale. Par conséquent on pourrait les qualifier d'ignorants qui ne comprirent pas que le bodhisattva Jogyo était apparu pour propager largement Namu Myoho Renge Kyo, principe caché entre les lignes du chapitre Juryo* (XVI), à l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Par le passé le bouddha Kasho décrivit au roi Kiriki l'époque des Derniers jours du Dharma du Bouddha Shakyamuni et révéla quelle sorte de gens détruiraient l'enseignement de Shakyamuni.
[...] Il y a de nombreux passages semblables dans divers sutras, mais j'ai choisi celui-ci, qui me paraît précieux parce qu'il me correspond parfaitement, et qu'il est adapté à notre époque. "Nous", dans ce passage, désigne toutes les divinités des monde des trois plans, Bonten, Taishaku, le Démon du sixième Ciel, les divinités Nitten, Gatten, les quatre Rois du Ciel et les dragons célestes. Ces divinités prirent un engagement solennel devant le Bouddha : si, après la disparition du Bouddha, dans les périodes du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, des moines aux croyances erronées calomnient auprès du souverain celui qui pratique le Dharma correct, et si les proches du roi, par respect pour ces moines, acceptent leurs dires sans vérifier le bien-fondé de leurs accusations, s'ils accablent cet homme sage de médisances et de mauvais traitements, ces divinités susciteront de graves rébellions à l'intérieur du pays, suivies peu après par l'attaque d'un pays étranger, de sorte que le souverain mourra et que le pays tombera en ruine.
[...] Si de simples mortels, vivant à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, n'observant même pas les préceptes et passant pour des icchantika sont convaincus, comme l'enseigne le Sutra, que le Sutra du Lotus, qui surpasse tous les sutras enseignés avant, en même temps et après lui, est la seule voie qui conduise à la bodhéité, de telles personnes, même sans une once de compréhension, sont cent fois, mille fois, dix milliards de fois supérieures à tous ces grands sages.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Le bienfait obtenu en faisant des offrandes à un Pratiquant du Sutra du Lotus, à l'époque des Derniers jours du Dharma, est encore supérieur à celui qui résulte de servir de tout son coeur un Bouddha aussi noble que Shakyamuni, par la parole, par la pensée et par l'action, pendant toute la durée d'un kalpa moyen.
[...] Faire un don au Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma procure de plus grands bienfaits que faire des offrandes au Bouddha doté des Dix Titres honorables. Et cela signifie aussi que ceux qui s'opposent au Pratiquant du Sutra du Lotus en cette époque impure auront la ête brisée en sept morceaux.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

Mais quoi que vous ayez pu faire par le passé, je suis certain que maintenant vous parviendrez à vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort. Shuddhipanthaka (Surihandoku) ne parvenait toujours pas, au bout de trois ans, à mémoriser un enseignement de [seulement] quatorze caractères, et il atteignit quand même l'Éveil. Alors que Devadatta, qui connaissait par coeur soixante mille enseignements sacrés, tomba dans l'enfer avici. Ces exemples illustrent parfaitement la situation du monde en cette époque des Derniers jours du Dharma. N'imaginez en aucun cas qu' ils ne concernent que les autres et non vous-même.
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Le Bouddha enseigna que l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma était précisément l'époque où le Sutra du Lotus devait être propagé, et le légua aux hommes et aux femmes de cette époque troublée. Le Sutra du Lotus est l'enseignement du Véhicule unique, un Sutra aussi vaste et puissant que les navires qui vont jusqu'en Chine.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Il est écrit dans le Sutra du Lotus : "Si quelqu'un enseigne le Sutra, ne serait-ce qu'un moment, dans l'époque effrayante à venir, il aura le soutien de tous les cieux."(réf.) Ce passage indique qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, lorsque domineront les personnes mauvaises en proie aux trois poisons, ceux qui adhéreront à l'enseignement correct, même pour peu de temps, seront aidés et soutenus par les cieux.
Les Remparts de la Foi (Minobu, 3 septembre 1275, à Sennichi-ama)

Profondément reconnaissant, il [Ajatashatru] accorda son plein soutien à mille arhats pour qu'ils recueillent par écrit les enseignements d'or du Bouddha, permettant ainsi la propagation du bouddhisme dans les périodes du Dharma correct, du Dharma formel, et des Derniers jours du Dharma.
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Dans un lointain passé, Shariputra commença sa pratique des austérités de bodhisattva à l'époque des Derniers jours du Dharma d'un bouddha nommé Sendara. Il avait déjà pratiqué pendant soixante kalpa quand le Démon du sixième Ciel réalisa avec inquiétude qu'il ne restait plus à Shariputra que quarante kalpa pour achever sa pratique de bodhisattva. [...] Soixante-huit millions de croyants dans les Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon furent trompés par le moine Kugan et trois autres moines, à tel point qu'ils dénoncèrent Fuji-biku (note), et pour cela, tombèrent dans le même enfer pour autant de kalpa qu'il y a de particules de poussière sur la terre. Les hommes et les femmes des Derniers jours du Dharma du Bouddha Shishionno suivirent le moine Agramati* qui observait les préceptes, mais se moquèrent de Kikon et demeurèrent aussi en enfer pendant d'innombrables kalpas.
[...] Je m'adresse maintenant à vos épouses : n'ayez jamais de regret, même si vos maris devaient vous maltraiter à cause de votre foi en cet enseignement. Si vous unissez toutes deux vos efforts pour les encourager dans leur foi, vous suivrez la voie de la fille du Roi-dragon et deviendrez un modèle pour les femmes qui veulent atteindre l'Éveil à l'époque troublée des Derniers jours du Dharma.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Les grands présages décrits dans le chapitre Jinriki* (XXI) annonçaient que le coeur du Sutra du Lotus serait propagé après la disparition du Bouddha, au terme des deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel, au début des Derniers jours du Dharma. Dans le chapitre Jinriki* (XXI) du Sutra du Lotus, on lit : "Parce que, après la disparition du Bouddha, de simples mortels suivront fidèlement ce Sutra, les bouddhas se réjouissent et manifestent des pouvoirs supranaturels sans limites."(réf.) Il y est dit aussi : "[Celui qui parviendra à protéger ce Sutra] à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma..."(réf.)
[...] De plus, dans les Derniers jours du Dharma, les personnes mauvaises sont beaucoup plus nombreuses que du vivant du Bouddha. C'est pour cette raison que, dans les Derniers jours du Dharma, le Bouddha prédit l'apparition de présages beaucoup plus grands qu'à son époque.
[...] Et le Bouddha ajouta : "Après ma disparition, dans les Derniers jours du Dharma, alors que le pays regorgera de moines comparables à Devadatta, un seul moine apparaîtra qui pratiquera le Véritable Dharma. Les mauvais moines exileront ce moine qui pratique le Véritable Dharma et le condamneront à mort.
Sur les présages (Minobu, 1275, à Shijo Kingo  ? )

A partir du début de l'époque des Derniers jours du Dharma, les sutras du Hinayana, les sutras du Mahayana et le Sutra du Lotus - confiés respectivement à Mahakashyapa, Ananda et à d'autres, aux bodhisattvas Manjushri, Maitreya et à d'autres, à Yakuo, Kannon et à d'autres - seront certes toujours présents en tant que textes, mais aucun d'eux n'aura plus la capacité de guérir les maux des êtres vivants. Les maladies seront trop graves et ces médicaments trop faibles. Ce sera l'époque où le bodhisattva Jogyo fera son apparition dans le monde pour révéler à tous les êtres vivants du Jambudvipa, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Une personne qui offre, à un Sutra aussi magnifique, ne serait-ce qu'une fleur ou un bâton d'encens, a servi dix milliards de bouddhas dans ses existences précédentes. De plus, à l'époque des Derniers jours du Dharma du Bouddha Shakyamuni - lorsque le monde est dans le chaos, et quand le souverain, ses ministres et le peuple, vouent tous la même haine au Pratiquant du Sutra du Lotus, au point qu'il est contraint de vivre comme un poisson dans une mare en période de sécheresse, ou comme un daim poursuivi par des chasseurs - celui qui rend visite au Pratiquant obtiendra des bienfaits bien plus grands que tous ceux qu'il aurait pu acquérir en servant par l'esprit, la parole et l'action, durant tout un kalpa, le Bouddha Shakyamuni de son vivant.
La bonne fortune en cette vie (Minobu, le 19 janvier 1276, à Nanjo Tokimitsu)

Ainsi, peut-être parce que, au cours des deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel, après la disparition du Bouddha, la maladie de l'illusion n'était pas encore devenue critique, personne n'a prescrit d'utiliser les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, le meilleur remède qui se puisse trouver dans tous les enseignements exposés par le Bouddha de son vivant. Mais, maintenant, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma, et les gens sont tous gravement malades. Il serait difficile de guérir cette maladie par des remèdes aussi anodins que l'invocation des bouddhas Amida, Vairocana ou Shakyamuni.
La lune est belle en toute saison, mais c'est seulement en automne qu'on la voit briller dans toute sa splendeur. Les fleurs de cerisier sont exquises, mais c'est seulement au printemps qu'elles s'épanouissent. Tout est régulé par le temps. Puisqu'il en est ainsi, ne pourrions-nous pas supposer que, pendant les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel, le temps n'était pas encore venu pour que le daimoku soit propagé.
[...] Mais, maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, il va apparaître et propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo dans tous les pays et auprès de tous les peuples du monde. Certainement, cette récitation se répandra et deviendra aussi courante que l'invocation du nom du bouddha Amida partout au Japon à notre époque.
[...] Il n'y a que le Sutra du Lotus qui représente l'enseignement merveilleux, des paroles d'or directement sorties de la bouche de Shakyamuni, Bouddha parfaitement doté des Trois Corps. Par conséquent, même les bodhisattvas Fugen et Manjushri furent à peine capables d'en exposer ne serait-ce qu'une phrase ou une stance. Combien plus difficile encore doit-il être pour nous, simples personnes ordinaires vivant à l'époque des Derniers jours du Dharma, de graver dans notre propre vie ne serait-ce qu'un mot ou deux de ce Sutra !
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Le Japon d'aujourd'hui est rempli d'adeptes de Ennin*, de Enchin* et de Kukai*. Il n'y a pas une seule personne qui ne s'oppose au Dharma. Si nous y réfléchissons, nous voyons que cela ressemble à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon ou à celle des Derniers jours du Dharma du bouddha Issai Myoo. A l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, même ceux qui se repentirent de leurs mauvaises actions durent endurer pendant mille kalpas les souffrances de l'enfer avici (note).
[...] A l'époque des Derniers jours du Dharma, ceux qui s'opposeront au Dharma seront assez nombreux pour occuper toutes les terres des dix directions, tandis que ceux qui croiront dans le Dharma correct seront aussi peu nombreux que les grains de sable pouvant tenir sur un ongle.
[...] Même les persécutions subies par le moine Kakutoku à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Kangi Zoyaku (Bouddha de la joie croissante) ne peuvent se comparer à mes épreuves. Dans les soixante-six provinces et les deux îles du Japon, il n'est pas un seul lieu où je puisse vivre en sécurité, pas un seul jour, pas même une heure.
[...] Les millions de disciples des dix écoles bouddhiques, les trois [de la Chine] du sud et les sept [de la Chine] du nord, éclatèrent tous d'un même rire sarcastique en s'exclamant : "Voici que, dans notre époque des Derniers jours du Dharma, apparaît parmi nous un moine [Zhiyi] bien stupéfiant ! En d'autres temps, il s'est trouvé des gens qui, avec des conceptions erronées, se sont opposés à nous, mais jamais personne encore n'avait prétendu que les deux cent soixante lettrés et maîtres du bouddhisme ayant vécu depuis [l'introduction du bouddhisme dans] la dixième année de l'ère Yong-ping sous la dynastie des Han postérieurs, jusqu'à notre époque actuelle des Chen et de Shui, étaient tous des ignorants.
[...] Question : Existe-t-il alors un Dharma correct qui n'ait encore jamais été propagée même par Zhiyi et Saicho  ? Réponse : Oui.
Question : De quelle sorte d'enseignement s'agit-il  ? Réponse : Il se compose de trois éléments. Le Bouddha l'a légué à tous ceux qui vivraient à l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est le Dharma correct qui n'a jamais été propagée par Mahakashyapa ou Ananda, Ashvaghosha ou Nagarjuna, Zhiyi ou Saicho.
[...] Cent ans de pratique dans la Terre de la béatitude parfaite ne procurent pas un bienfait comparable à celui que permet d'obtenir un seul jour de pratique en ce monde impur. Deux mille ans de propagation du bouddhisme, aux deux époques du Dharma correct et du Dharma formel, ne valent pas une seule heure de propagation dans [cette période-ci], celle des Derniers jours du Dharma. Cela n'est dû en aucun cas à la sagesse de Nichiren, mais c'est l'époque qui le veut ainsi.
[...] Les ennemis du Sutra du Lotus sont encore plus puissants dans les années qui suivent la disparition du Bouddha qu'ils ne l'étaient de son vivant ; beaucoup plus à l'époque du Dharma formel qu'à l'époque du Dharma correct ; et beaucoup plus maintenant, au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, qu'à l'époque du Dharma formel.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le Sutra du Lotus dit que le bodhisattva Jogyo et les autres bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaîtront pendant les cinq cents premières années des Derniers jours du Dharma pour propager le Dharma mystique, cristallisation de la réalité et de la sagesse. C'est parfaitement clair dans le Sutra. Qui oserait le contester  ? Moi, Nichiren, ne suis ni le bodhisattva Jogyo ni son envoyé, mais j'ai été le premier à entreprendre la propagation du Dharma mystique, et l'ai déjà enseignée largement. Le bodhisattva Jogyo a reçu l'eau de la sagesse du Dharma mystique du Bouddha Shakyamuni pour la répandre sur cette terre dévastée qu'est la vie des hommes dans la période des Derniers jours du Dharma. Telle est la fonction de la sagesse. Shakyamuni a confié cet enseignement au bodhisattva Jogyo et maintenant Nichiren le propage au Japon.
[...] Ignorants du Dharma bouddhique, la plupart des moines dans les Derniers jours du Dharma deviennent si prétentieux qu'ils méprisent le maître originel et flattent de nouveaux protecteurs. Seuls les moines honnêtes qui ont peu de désirs et sont heureux avec le peu qu'ils ont peuvent être appelés "moines" dans le vrai sens du mot.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Le Bouddha a déclaré : "Après mon trépas, dans les Derniers jours du Dharma, beaucoup observeront pieusement les cinq pratiques ascétiques comme Devadatta. Ils persuaderont un roi mauvais d'agi contre la personne d'une sagesse inégalée. Ils la calomnieront, la battront, la feront exiler, voire essaieront de la tuer. Dans cette période, des catastrophes naturelles telles que typhons, famines et épidémies, encore plus graves que celles que nous connaissons aujourd'hui, apparaîtront, et ces calamités se poursuivront sur des années. Il y aura aussi des invasions étrangères." C'est ce que dit le dixième volume du Sutra Shugo.
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Le Bouddha enseigna que, à l'époque des Derniers jours du Dharma, des moines et des nonnes comparables à des chiens seraient aussi nombreux que les grains de sable du Gange.. Il voulait dire par là que les moines et les nonnes de cette époque ne se préoccuperont que de leur renommée et de leur profit. Parce qu'ils revêtiront la robe des religieux, ils auront l'apparence de vrais moines et nonnes. Mais, dans leur coeur, ils cacheront l'épée de la rancune et des préjugés, colportant sans cesse auprès de leurs bienfaiteurs de multiples calomnies dans le but de les écarter des religieux des autres écoles.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Ma prédiction, dans le Rissho Ankoku ron que j'ai écrit dans la première année de Bun'nei (1260), se trouve donc ainsi totalement vérifiée. Par conséquent, cet écrit surpasse même les poèmes divinatoires de Bai Juyi ou les prophéties du Bouddha Shakyamuni. Que peut-on concevoir de plus mystérieux en cette époque des
Derniers jours du Dharma  ? [...] Le Bouddha Shakyamuni a déclaré : "Après ma mort, au début de l'époque des Derniers jours du Dharma qui suivra les deux millénaires des jours du Dharma correct et du Dharma formel, une personne apparaîtra qui propagera le Titre en cinq caractères, essence du Sutra du Lotus.
[...] Maintenant, au commencement de l'époque des Derniers jours du Dharma, moi, Nichiren, suis le premier à entreprendre la propagation des cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo dans le monde entier.
[...] Maintenant, rien ne me rend plus heureux que d'être né à l'époque des Derniers jours du Dharmaa, et d'être en butte à des persécutions pour avoir propagé le Dharma des cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Dans le monde impur de l'époque des Derniers jours du Dharma, aucun sage, aucune personne de vertu n'a plus le pouvoir de contrôler l'avidité, l'arrogance et la stupidité extrêmes de l'esprit humain. Le Bouddha parvint à guérir l'avidité en utilisant le remède de la méditation sur l'impureté du corps ; à calmer l'arrogance par la méditation de la bienveillance à l'égard de tous ; et à chasser la stupidité par la méditation sur les douze liens causeaux sur l'origine interdépendante. Mais de nos jours, enseigner ces principes rend les êtres humains encore plus mauvais et ne fait que renforcer leur avidité, leur arrogance et leur stupidité.
[...] Actuellement, à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, ce ne sont pas les crimes commis dans le monde profane qui constituent le plus grand mal, ce sont les croyances erronées du monde religieux. Parce que les gens d'aujourd'hui ne le comprennent pas, plus ils s'efforcent de créer des causes méritoires, plus ils provoquent les phénomènes du déclin.
Le kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276, à un membre du clan du défunt nyudo Takahashi Rokuro Hyoe)

Devons-nous maintenant désobéir aux injonctions du Bouddha pour suivre des écoles établies par des bodhisattvas et des maîtres  ? Devons-nous ignorer les textes des bodhisattvas et des maîtres pour suivre l'école établie par le Bouddha   ? Ou encore devons-nous suivre nos affinités personnelles et choisir de pratiquer le sutra et la doctrine qui nous conviennent  ? Depuis longtemps déjà, le Bouddha savait que ces questions se poseraient. C'est pourquoi il indiqua clairement quel sutra devraient pratiquer ceux qu'anime un véritable esprit de recherche, en cette époque mauvaise et impure des Derniers jours du Dharma.
[...] On lit aussi dans un commentaire du Grand-maître Saicho : "L'époque [de la propagation du véritable enseignement] sera, après l'époque du Dharma formel, au début de celle des Derniers jours du Dharma. Quant au pays, il sera situé à l'est de Tang (note) et à l'ouest de Katsu (note). Quant aux personnes [parmi lesquelles il sera propagé], elles seront en proie aux cinq impuretés qui sévissent dans une époque de conflits.
[...] Question : Dans les première, deuxième, troisième et quatrième périodes de cinq cents ans, "la vérité n'a pas encore été révélée" concernant la Véritable voie pour atteindre la bodhéité, mais l'état du monde [dans chacune de ces quatre périodes] correspond rigoureusement aux prédictions du Bouddha. Par conséquent, sa description de notre époque comme d'une "ère de conflits" où "le Dharma pur sera obscurci et perdu" doit être aussi absolument exacte. S'il en est ainsi, devons-nous en déduire que, en cette époque des Derniers jours du Dharma, aucune école bouddhique n'a plus la moindre validité, aucun bouddha ou bodhisattva ne peut plus apporter de bienfaits  ? Est-ce concevable  ? Faut-il alors s'abstenir de rendre hommage à quelque bouddha ou bodhisattva que ce soit  ? Devrions-nous ne plus pratiquer aucun enseignement, et ne plus nous tourner vers rien ni personne  ? Comment nous préparer à nos vies futures  ? Réponse : à notre époque, celle des Derniers jours du Dharma, les sept caractères Na Mu Myo Ho Ren Ge Kyo - cœur du Sutra du Lotus en vingt-huit chapitres exposé par le Bouddha Shakyamuni Éveillé depuis le passé illimité, et destiné à être propagé par les bodhisattvas Jogyo, Muhengyo et les autres - seront le seul enseignement qui se répandra dans le pays entier, en dispensant avantages et bienfaits.
[...] Dans le sutra sur lequel ils [adeptes Jodo] s'appuient [Muryoju], il est dit : "Dans l'époque à venir, tous les sutras disparaîtront. Seul ce sutra que je laisse durera cent ans."(réf.) Mais il n'est dit nulle part que ces cent ans se situent dans l'époque de dix mille ans des Derniers jours du Dharma. De plus, si nous consultons les sutras Byodogaku et Dai Amida, il apparaît que cette période de cent ans correspond au siècle suivant le premier millénaire après la mort du Bouddha.
[...] On lit dans le chapitre Anrakugyo* (XIV) : "Dans cette époque à venir des Derniers jours du Dharma, lorsque le Dharma sera sur le point de disparaître, ceux qui écouteront, croiront, liront et réciteront ce Sutra". Et dans le chapitre Jinriki* (XXI)  : "A ce moment-là, le Bouddha s'adressa à Jogyo et à la multitude des bodhisattvas rassemblés, et leur dit : "Même si [en employant les pouvoirs surnaturels des bouddhas pendant un nombre incalculable, illimité de centaines de milliards de kalpa] je devais énumérer tous les bienfaits que procure ce Sutra pour le transmettre, je ne pourrais jamais totalement y parvenir.
[...] Ces divers passages, "au cours de la cinquième période de cinq cents ans après la disparition du Bouddha", "dans un âge à venir", ou "à une époque mauvaise et impure" indiquent clairement qu'à l'époque actuelle, alors que les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel sont révolus, et que nous sommes entrés depuis au moins deux cents ans dans celle des Derniers jours du Dharma, seul le Sutra du Lotus doit être propagé. Car, à notre époque, le coeur des êtres humains est perverti et les autres sutras n'ont plus la moindre efficacité. Les bouddhas et les divinités n'utilisent plus leurs pouvoirs considérables et les prières pour cette vie et pour les vies futures demeurent sans réponse.
[...] Maintenant, à notre époque, celle des Derniers jours du Dharma, c'est aux bodhisattvas Jogyo, Muhengyo et aux autres que nous devons nous adresser.
[...] La véritable intention du Bouddha n'était-elle pas d'enseigner le Dharma en fonction des capacités de chacun, afin de permettre à tous d'obtenir des bienfaits  ? " A ceux qui soulèveraient cette objection il faut répondre : à l'époque des Derniers jours du Dharma, à des personnes ignorantes du bouddhisme, il faut, par principe, sans se demander si c'est ou non en accord avec leurs capacités, enseigner les cinq caractères du Titre du Sutra du Lotus.
[...] Comment s'étonner alors qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, un moine sans notoriété rencontre de grandes difficultés en s'efforçant de propager le Sutra du Lotus !
[...] On pourrait encore objecter : "Plutôt que de s'entêter à enseigner aux gens le Sutra du Lotus même lorsqu'il ne convient pas à leurs capacités, ce qui les conduit à s'y opposer et les précipite donc dans les mauvaises voies, ne vaudrait-il pas mieux leur enseigner le Nembutsu, pour lequel ils ont des affinités, et éveiller ainsi graduellement leur esprit de recherche  ? [...] A pareille objection, répondez : "Dans le Sutra du Lotus il est dit que, indépendamment des capacités des gens, à l'époque des Derniers jours du Dharma il faut enseigner à tout prix le Sutra du Lotus."
[...] Selon le texte du Sutra, un pratiquant du Sutra du Lotus qui, à l'époque des Derniers jours du Dharma, fait tant d'efforts pour rester fidèle au Sutra qu'il suscite la haine des autres est un véritable moine du Mahayana.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? à Myoho-ama)

Je ne parlerai pas non plus des parties Préparation et Révélation, mais de la partie Transmission, qui est un clair miroir pour notre époque des Derniers jours du Dharma. La Transmission comporte deux parties. La première, l'enseignement théorique*, consiste en cinq chapitres à partir du chapitre Hosshi* (X). La seconde, l'enseignement essentiel*, comprend la dernière partie du chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII) et les onze chapitres suivants jusqu'à la fin du Sutra. Les cinq chapitres de l'enseignement théorique* et les onze chapitres et demi de l'enseignement essentiel* s'additionnent pour former seize chapitres et demi dans lesquels la pratique du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma est clairement définie.
[...] Question : De quelles sortes de pratiques peuvent se dispenser ceux qui éprouvent pour la première fois le désir de parvenir à l'Éveil, à l'époque des Derniers jours du Dharma  ? Réponse : Ces personnes n'ont pas besoin de pratiquer le don d'aumônes ni l'observance des préceptes et peuvent se dispenser de la pratique du reste des cinq paramitas. Il suffit qu'elles récitent Namu Myoho Renge Kyo. C'est la pratique qui correspond aux capacités de personnes parvenues aux étapes où l'on peut "éprouver, ne serait-ce qu'un instant, foi et compréhension" et "se réjouir en entendant pour la première fois le Sutra du Lotus". Telle est la véritable intention du Sutra.
[...] Les lettrés bouddhistes, de nos jours, ignorant ce passage de commentaires, voudraient placer au même niveau les ignorants de l'époque des Derniers jours du Dharma et les deux sages Huisi et Zhiyi. Ils commettent une erreur extrêmement grave !
[...] Le Grand-maître Saicho laissa cette mise en garde pour les époques à venir  : "S'il y avait, à l'époque des Derniers jours du Dharma, des personnes observant les préceptes, ce serait un phénomène extrêmement rare, aussi étrange que l'apparition d'un tigre sur la place d'un marché.
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

On lit, dans un passage de ce Sutra : "Puisque haine et jalousie [envers ceux qui pratiquent ce Sutra] abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore après son trépas  ? "(réf.) Ce passage signifie que, même du vivant du Bouddha, ce Sutra provoqua une violente hostilité. A plus forte raison, à l'époque des Derniers jours du Dharma, [il faut s'attendre à ce que] les ennemis de ce Sutra tourmentent sans cesse ceux qui croient et enseignent ne serait-ce qu'un mot ou même un seul signe de ponctuation du Sutra du Lotus.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Le prince Shotoku déclara : "Ceux qui, à l'époque des Derniers jours du Dharma, vénéreront l'image du Bouddha Shakyamuni, le sage des pays de l'Ouest, pourront écarter les calamités, et accumuleront de la bonne fortune. Ceux qui la mépriseront provoqueront des désastres, et leur vie sera écourtée."
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

"Avant tout, ce qui me rend perplexe est ceci : je suis une personne sans qualités particulières, née à l'époque des Derniers jours du Dharma sur une terre éloignée du pays natal du bouddhisme. Mais, heureusement, le bouddhisme, né en Inde a déjà été introduit dans notre pays. Il serait extrêmement souhaitable que chacun puisse y adhérer."
[...] Le moine Sammi-bo rétorqua : "Comment pourriez-vous donc connaître les pensées d'un autre  ? Sachez que je suis disciple du moine Nichiren, désormais bien connu du pays tout entier. Bien que ce sage, mon maître, soit un moine de l'époque des Derniers jours du Dharma, à la différence des moines éminents de notre époque, il ne recherche pas les invitations et ne se rend coupable ni de flatterie ni de la plus petite infraction aux règles du monde profane.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Shariputra, Maudgalyayana, Mahakashyapa étaient de grands arhats ayant acquis les trois formes de clairvoyance et les six pouvoirs mystiques. De plus, ils étaient des bodhisattvas qui, en écoutant le Sutra du Lotus, étaient parvenus à la première* des dix étapes de développement* et à la première étape de stabilisation, où l'on perçoit que rien ne naît ni ne s'éteint. Pourtant, même eux se sentirent incapables d'endurer les grandes persécutions qui attendent celui qui propage le Sutra du Lotus dans ce monde Saha à l'époque des Derniers jours du Dharma, et reculèrent devant cette tâche. A plus forte raison, comment un simple mortel n'ayant pas encore éliminé les trois catégories d'illusions, à l'époque des Derniers jours du Dharma pourrait-il devenir pratiquant de ce Sutra  ?
[...] Le Bouddha Shakyamuni se demandait si même les bodhisattvas Fugen et Manjushri auraient la force de propager le Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est pourquoi il a confié les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo à Jogyo et aux trois autres guides de la multitude des bodhisattvas Surgis-de-Terre.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Pourtant, le Sutra lui-même, aussi bien que les commentaires de Zhiyi et de Zhalan établissent clairement que le Gohonzon apparaîtra dans la dernière période de cinq cents ans de l'époque des Derniers jours du Dharma, un peu plus de deux mille ans après la mort du Bouddha. Actuellement, nous sommes entrés depuis plus de deux cents ans dans l'époque des Derniers jours du Dharma.
Le Véritable Aspect du Gohonzon (Minobu, 23 août 1277, à Dame Nichinyo)

Vous savez sûrement ce que dit le Bouddha de la période des Derniers jours du Dharma. "Ce sera une époque impure où même les sages auront du mal à vivre. Ils seront semblables à des pierres dans une fournaise qui semblent tout d'abord supporter la chaleur mais qui finissent par s'émietter et tomber en cendres. Des hommes vertueux préconiseront les cinq vertus majeures d'humanité mais trouveront eux-mêmes difficile de les pratiquer."
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

L'enseignement de Nichiren représente le troisième. Le premier et le deuxième ont déjà été évoqués, même si cela a toujours été en termes aussi vagues que la description d'un rêve. Mais le troisième n'a jamais été clairement énoncé. Zhiyi, Zhalan et Saicho y ont fait allusion, mais sans le révéler pleinement. Ils ont laissé ce soin à notre époque, celle des Derniers jours du Dharma. C'est le temps qui correspond à la cinquième période de cinq cents ans [après la mort du Bouddha].
[...] Il existe des différences selon les époques, celles du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma ; et il y a encore une différence si l'on pratique shoju ou shakubuku.
Le troisième enseignement (Minobu, 1er octobre 1277, à Toki Jonin)

A l'époque des Derniers jours du Dharma, les gens sont devenus si avides que les disputes ne cessent d'éclater, entre souverain et sujet, parent et enfant, frères aîné et cadet, et plus encore entre personnes qui n'ont aucun lien. Par conséquent, les divinités abandonnent le pays et les trois calamités et des sept désastres se produisent l'un après l'autre, jusqu'à ce que, un, deux, trois, quatre, cinq, six ou sept soleils apparaissent dans le ciel (note). Les plantes se dessèchent et meurent et les rivières, grandes et petites, s'assèchent, la terre devient comme du charbon et la mer, comme de l'huile bouillante.
Les Trois Obstacles et les Quatre Démons (Minobu, le 20 novembre 1277 à Hyoe no Sakan Munenaga)

A l'époque des Derniers jours du Dharma, parce que sécheresses, épidémies, pluies torrentielles et ouragans se succèdent, il est dit dans le Sutra que même des personnes naturellement généreuses agiront de façon mesquine, et même ceux qui recherchent la Voie adopteront des croyances erronées.
[...] Selon le Sutra véridique, à l'époque des Derniers jours du Dharma, lorsque le bouddhisme sera tombé dans le chaos, un grand sage ne manquera pas d'apparaître.
La conversion d'un père (Minobu en 1277 à Ikegami Hyoe-no-sakan Munenaga)

Parce que nous vivons actuellement à l'époque des Derniers jours du Dharma où la sagesse des hommes est superficielle et où leur arrogance est grande, il est probable que personne ne tiendra compte des points que j'ai clarifiés dans la discussion ci-dessus. Mais, quand un sage ou un homme de vertu apparaîtra, la vérité entière se révélera sans aucun doute.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

Si nous examinons les enseignementst théorique* et essentiel* du Sutra du Lotus, nous voyons que l'enseignement théorique* maintient, comme les enseignements précédents, que le Bouddha atteignit pour la première fois l'illumination en cette vie ; il est donc encore entravé de lourds obstacles. L'enseignement essentiel* s'est libéré de ces obstacles. Toutefois, comparé aux cinq caractères du daimoku, c'est une doctrine qui ne correspond pas aux capacités des personnes de l'époque des Derniers jours du Dharma. Le moyen merveilleux qui permet à tous les êtres vivants d'éliminer véritablement les obstacles physiques et spirituels n'est autre que Namu Myoho Renge Kyo.
Le moyen merveilleux de surmonter les obstacles (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

Dans le 5e volume, nous lisons que, après la disparition du Bouddha, quand viendra l'époque des Derniers jours du Dharma, apparaîtra immanquablement un Pratiquant du Sutra du Lotus ; il y est dit que, à cette époque, dans le pays où il vivra, d'innombrables moines, observant ou violant les préceptes, se rassembleront et dénonceront le pratiquant auprès du souverain du pays, le feront condamner à l'exil et tenteront de l'éliminer.
Pas de sécurité dans le Monde des trois plans (Minobu, 13 février 1278 à Matsuno)

Je me demandais : "Comment pourrais-je supporter des persécutions dont il est prédit qu'elles seront dix milliards de fois plus graves à l'époque des Derniers jours du Dharma  ? Pourtant, on considère comme un sage celui qui est capable de prévoir les événements qui se produiront à l'avenir.
[...] Après la disparition du Bouddha, de Grands-maîtres et lettrés [du bouddhisme] comme Mahakashyapa, Ananda, Nagarjuna, Vasubandhu Zhiyi, Zhanlan, Saicho et Gishin*, connaissaient cette doctrine, mais l'ont gardée en leur coeur et ne l'ont pas propagée de manière explicite. Car le Bouddha leur avait interdit de le faire en disant qu'après sa disparition, ce Grand Dharma ne devra pas être divulgué jusqu'au début de l'époque des Derniers jours du Dharma. Moi, Nichiren, je ne suis peut-être pas l'envoyé du Bouddha, mais nous sommes bien dans l'époque des Derniers jours du Dharma. Il se trouve que je me suis éveillé à cet enseignement et m'efforce maintenant de l'exposer pour préparer l'apparition d'un sage. Lorsque cet enseignement apparaît, tous les enseignements exposés par les Maîtres de la doctrine aux époques du Dharma correct et du Dharma formel sont comparables à la lumière des étoiles après le lever du soleil ou à un apprenti malhabile auprès d'un artisan expert. [Il est prédit qu'] à l'époque [où ce Dharma sera révélé] les images du Bouddha, comme les moines des temples construits aux époques du Dharma correct et du Dharma formel, perdront tout pouvoir de procurer des bienfaits. Seul ce Grand Dharma se propagera dans le monde entier.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

Aux époques du Dharma correct et du Dharma formel, cet enseignement n'a pas été propagé parce que les autres sutras n'avaient pas encore perdu le pouvoir de procurer des bienfaits. Maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, ni le Sutra du Lotus ni les autres sutras ne peuvent plus conduire à l'Éveil. Il n'y a que Namu Myoho Renge Kyo. Ce n'est pas seulement mon opinion. Shakyamuni, le bouddha Taho, tous les bouddhas des dix directions ainsi que les innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terre ont confirmé qu'il en était ainsi. Mélanger Namu Myoho Renge Kyo à d'autres pratiques est une grande erreur.
L'enseignement pour l'époque des Derniers Jours du Dharma (Minobu, le 1er avril 1278, à Nanjo Tokimitu)

Les guides des bodhisattvas Surgis-de-Terre sont au nombre de quatre : le premier s'appelle Jogyo... et le quatrième, Anryugyo. Si le bodhisattva Jogyo apparaît à l'époque des Derniers jours du Dharma, le bodhisattva Anryugyo doit nécessairement faire de même.
Sur les Fleurs et les Graines (Minobu, avril 1278, à Joken-bo et Gijo-bo)

Mais le précepte de l'Éveil parfait sans supérieur [par la pratique] du Sutra du Lotus [qui se trouve dans l'enseignement essentiel* et non dans l'enseignement théorique*] n'était pas encore révélé. Zhiyi et Saicho le connaissaient dans leur coeur mais ne le dévoilèrent pas pour trois raisons : d'abord le temps propice n'était pas encore venu ; ensuite, les gens n'avaient pas la capacité de le comprendre ; enfin, ni l'un ni l'autre n'avaient reçu la mission de le transmettre. C'est maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, que les bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaîtront pour le propager. Parce que l'époque des Derniers jours du Dharma est celle qui convient à la propagation de l'enseignement essentiel*, même s'ils ne sont coupables d'aucun crime, les adeptes du Hinayana, du Mahayana provisoire* et de l'enseignement théorique* n'obtiendront aucun bienfait par la pratique de leur école. Leurs doctrines sont comparables à un remède actif au printemps mais périmé en automne, ou du moins beaucoup moins efficace qu'il ne l'était au printemps ou en été.
[...] Parce que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma, il est normal que les démons soient aussi nombreux dans le pays que les tuiles et les pierres, les herbes et les arbres. Et parce que les sages et les personnes vertueuses sont rares en ce monde, les divinités bienveillantes sont rares aussi.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

Jogyo, les divinités Nitten, Gatten et les autres, eurent le bonheur d'en recevoir l'ordre du Bouddha et firent serment de propager le Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Un bouddha n'apparaît en ce monde qu'au terme d'innombrables kalpas. Pourtant, il est encore plus difficile de rencontrer le Sutra du Lotus que de rencontrer un bouddha. Et même si l'on rencontrait le Sutra du Lotus, il est encore plus rare pour un simple mortel, à l'époque des Derniers jours du Dharma, de rencontrer le véritable Pratiquant du Sutra. Car le Pratiquant du Sutra du Lotus, qui l'enseigne à l'époque des Derniers jours du Dharma, dépasse encore les bouddhas et bodhisattva apparaissant dans les sutras des périodes Kegon, Agon, Hodo et Hannya, et les plus de mille deux cents Honorés du Sutra Vairocana* - qui n'ont pas enseigné le Sutra du Lotus.
[...] Le chapitre Myoshogon* (XXVII) concerne tout particulièrement les femmes, car il relate de quelle manière une femme a encouragé son mari à avoir foi dans le Sutra du Lotus. Il en va de même à l'époque des Derniers jours du Dharma : même si elle porte un autre nom, une femme qui conduit son mari vers la foi obtiendra les mêmes bienfaits que Dame Jotoku.
[...] C'est une personne bien rare qu'une femme qui a décidé, à l'époque des Derniers jours du Dharma, de faire offrande à chacun des vingt-huit chapitres de ce merveilleux Sutra du Lotus.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

En cette époque des Derniers jours du Dharma, ceux qui s'enquièrent du sens, ne serait-ce que d'une phrase ou d'un vers du Sutra du Lotus, sont encore moins nombreux que ceux qui pourraient lancer le grand Mont Sumeru sur une autre planète comme un simple caillou ; ou qui, d'un coup de pied, pourraient envoyer au loin la galaxie entière comme un ballon. Ils sont encore moins nombreux que ceux qui peuvent recevoir et enseigner la multitude des autres sutras, permettant ainsi à leurs auditeurs, moines et laïcs d'acquérir les six pouvoirs mystiques.
La phrase unique et essentielle (Minobu, le 3 juillet 1278, à Myoho-ama)

Il déclara en présence de Taho et des bouddhas des dix directions qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, ceux qui comme vous croiraient dans le Sutra du Lotus, obtiendraient les mêmes bienfaits.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Tous les sutras autres que le Sutra du Lotus ont des racines peu profondes et leur cours n'est pas long. Par contre, le Sutra du Lotus a des racines profondes et une source lointaine. C'est pourquoi le Grand-maître Zhiyi affirma qu'il se perpétuerait jusqu'à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, et s'y propagerait encore.
[...] A l'époque des Derniers jours du Dharma, les persécutions sont beaucoup plus nombreuses et graves que du vivant du Bouddha Shakyamuni. On lit dans le Sutra que les bienfaits obtenus en persévérant dans la pratique malgré les persécutions sont plus grands que ceux que l'on obtient en faisant des offrandes au Bouddha pendant un kalpa tout entier.
[...] Nous sommes maintenant déjà entrés dans "la dernière période de cinq cents ans", c'est-à-dire au début de l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est un moment comparable au soleil le quinzième jour du cinquième mois [du calendrier lunaire], ou à la lune des moissons, le quinzième jour du huitième mois. Zhiyi et Saicho sont nés trop tôt pour connaître ce moment et ceux qui naîtront après regretteront d'avoir vécu trop tard.
[...] A quoi reconnaît-on alors, à notre époque, celle des Derniers jours du Dharma, le sage du Sutra du Lotus  ? Il est dit dans le Sutra qu'une personne qui pratique et enseigne ce Sutra au mieux de ses capacités est l'envoyé du Bouddha. Autrement dit, ceux qui adhèrent aux huit volumes du Sutra du Lotus, ou à un seul de ses volumes, chapitres, ou strophes, ou qui récitent daimoku, sont les envoyés du Bouddha. De plus, la personne qui persévère et qui, malgré les persécutions, adhère au Sutra du début jusqu'à la fin est l'envoyé du Bouddha.
[...] Tout le monde ici vous admire en disant que, même s'il y avait un nouveau Jivaka à notre époque des Derniers jours du Dharma, il ne vous égalerait pas. Je suis du même avis.
Plus la source est lointaine, plus le courant est long (Minobu, le 15 septembre 1278, à Shijo Kingo)

Le chapitre X (Maître du Dharma) du Sutra du Lotus, déclare : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore après son trépas  ? "(réf.) Le Sutra du Lotus est devenu l’ennemi des empereurs et du peuple pendant la période des Derniers jours du Dharma.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Parmi ceux qui propagent ce Sutra dans les Derniers jours du Dharma, qui peut se comparer à Shariputra, Mahakashyapa, Kannon, Myoon*, Manjushri et Yakuo  ? Shariputra et Mahakashyapa, personnes des deux véhicules, avaient détruit toutes les illusions de la pensée et du désir, se libérant ainsi des Six voies. Les autres, tous bodhisattvas, avaient vaincu les quarante et une illusions. Ils étaient aussi près de la perfection que la lune, à la saison des moissons, la veille de la pleine lune. Néanmoins, le Bouddha Shakyamuni ne voulut confier la mission de propagation à aucune de ces personnes, préférant en donner la responsabilité aux bodhisattvas Surgis-de-Terre.
Le général Tigre de pierre (Minobu, 22 octobre 1278 à Shijo Kingo)

Sans la venue de Nichiren dans les Derniers jours du Dharma, le Bouddha aurait été un grand menteur et les témoignages apportés par Taho et tous les autres bouddhas auraient été faux. Dans les 2230 et quelques années écoulées depuis la mort du Bouddha Shakyamuni, Nichiren est la seule personne, dans le monde entier, à accomplir sa prophétie.
[...] A l'époque des Derniers jours du Dharma, tout comme aux époques qui précédèrent, les rois, les officiels et les personnes ordinaires qui dénigrèrent les pratiquants du Sutra du Lotus ont paru tout d'abord n'encourir aucune punition, mais en définitive, ils furent tous condamnés à tomber en enfer.
Sur les persécutions subies par le Bouddha (Minobu, le 1 février ou 1er octobre 1279 Shijo Kingo)

Une femme appelée fille du Roi-Dragon est devenue bouddha grâce au Sutra du Lotus, et elle a fait serment de protéger les femmes qui pratiqueraient ce Sutra à l'époque des Derniers jours du Dharma. Se pourrait-il que vous ayez un lien avec elle  ? La tortue borgne et le bois de santal flottant (Minobu le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno)

Dans les cinq cents premières années des Derniers jours du Dharma, s'il se trouve quelqu'un pour dire qu'il existe une autre voie vers l'Éveil que le Titre du Sutra du Lotus, vous ne devez pas le suivre, même s'il se base sur les enseignements du Bouddha, et moins encore si ce n'est que l'opinion d'un maître quelconque.
[...] J'ai également un lien particulier avec le chapitre Yujutsu* (XV) puisqu'il y est dit que le bodhisattva Jogyo, ainsi que d'autres, apparaîtront à l'époque des Derniers jours du Dharma pour propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Moi, Nichiren, suis le premier et le seul à être apparu.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

En lisant certains passages du Sutra du Lotus, la raison pour laquelle cet objet de vénération n'a jamais été établi m'est clairement apparue. Il y est précisément interdit d'établir cet objet de vénération tant que l'époque des conflits, celle des Derniers jours du Dharma, n'est pas encore venue. Les fondateurs de doctrine et les maîtres qui sont apparus aux époques du Dharma correct et du Dharma formel n'ont pas établi cet objet de vénération parce qu'ils respectaient l'interdiction du Bouddha. Prendre pour objet de vénération Shakyamuni qui atteignit la bodhéité il y a d'innombrables kalpas ainsi que ses compagnons aurait été aussi inconcevable que l'apparition du soleil en pleine nuit ou celle de la lune en plein jour. Les Quatre Rangs de saints aux époques du Dharma correct et du Dharma formel ne l'ont pas même mentionné, parce que c'est le bodhisattva Jogyo qui doit apparaître pour l'établir, dans la première période de cinq cents ans de l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Au Pic du Vautour le Bouddha Shakyamuni interdit sévèrement à ces fondateurs de doctrine et à ces maîtres, bodhisattvas de l'enseignement théorique, de révéler, même de manière indirecte, l'objet de vénération qui représente le Bouddha Shakyamuni ayant atteint l'Éveil dans le passé illimité et les quatre bodhisattvas Surgis-de-Terre conduits par Jogyo l'accompagnant depuis lors. Il le leur interdit pendant les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel, tant que ne serait pas venue l'époque des Derniers jours du Dharma. Maintenant que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma, si nous voulons vérifier la justesse des paroles d'or du Bouddha, le temps est venu de prendre pour objet de vénération le Bouddha primordial et ses compagnons. Parce que notre époque correspond exactement au temps prédit dans le Sutra du Lotus, les bodhisattvas Surgis de Terre vont bientôt apparaître et il faudra établir alors l'objet de vénération représentant les quatre bodhisattva. Le moment est maintenant venu. C'est pourquoi le Grand-maître Zhiyi, qui aurait souhaité vivre à cette époque des Derniers jours du Dharma, disait dans le Hokke Mongu*  : "Au cours de la cinquième période de cinq cents ans, le Dharma Merveilleux se répandra et apportera ses bienfaits pour longtemps à l'avenir."(réf.) Voilà pourquoi aussi le Grand-maître Saicho parlait de cette période avec envie en disant : "Les époques du Dharma correct et du Dharma formel sont presque terminées et celle des Derniers jours du Dharma est proche. C'est à ce moment-là que le Véhicule unique enseigné dans le Sutra du Lotus se propagera et prouvera qu'il convient parfaitement aux capacités de tous les hommes."(réf.)
[...] Les gens proches d'Ota Jomyo disent que l'enseignement théorique* à l'époque des Derniers jours du Dharma ne permet pas de parvenir à l'Éveil et devrait, par conséquent, être rejeté. Ils commettent une grave erreur. Souvenez-vous bien de ceci : il faut faire la distinction entre l'enseignement théorique* et l'enseignement essentiel*, entre ce qui est superficiel et ce qui est profond, ce qui est supérieur ou ce qui est inférieur, ce qui doit être réfuté avec sévérité ou accepté avec indulgence, ce qui est primordial ou ce qui est secondaire ; et tout cela doit être évalué en fonction du temps et des capacités des gens. La propagation des enseignements sacrés exposés par le Bouddha de son vivant se divise en Trois périodes, de même que les capacités des gens.
Dans la première période de cinq cents ans qui suivit la disparition du Bouddha, celle du Dharma correct, l'enseignement du Hinayana est le seul à se répandre ; tandis que dans la seconde période de cinq cents ans, à l'époque du Dharma correct, ce sont les enseignements du Mahayana provisoire* qui se sont propagés. Les mille ans de l'époque du Dharma formel voient l'émergence de l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus. Au commencement de l'époque des Derniers jours du Dharma, seul l'enseignement essentiel* se propage. Mais, même si c'est l'époque de l'enseignement essentiel*, il n'est pas pour autant nécessaire de rejeter l'enseignement théorique*.
Sur l'établissement des Quatre Bodhisattvas (Minobu, 17 mai 1279 à Toki Jonin)

Dans la situation de femme qui est la vôtre, et en cette époque impure des Derniers jours du Dharma, vous avez fait des dons au Sutra du Lotus. Le roi Bonten veillera sur vous avec sa vision divine, Taishaku joindra les mains en signe de respect à votre égard, les divinités de la terre se réjouiront de l'honneur de soutenir vos pieds, et le Bouddha Shakyamuni étendra la main, depuis le Pic du Vautour, pour caresser votre tête.
Réponse à l'épouse du seigneur Matsuno (Minobu, le 20 juin 1279, à l'épouse du seigneur Matsuno)

Après la disparition du Bouddha, et de nos jours encore, en cette époque des Derniers jours du Dharma, les gens célèbrent cette cérémonie (Urabon) le 15e jour du 7e mois, et cette pratique est maintenant devenue coutumière.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

Du matin jusqu'au soir, nous avons pu réciter et étudier le Sutra du Lotus. En cette époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, cela constitue la pratique bouddhique la plus importante sur tout le continent du Jambudvipa.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Les mots "Cette personne pratiquera au sein du peuple", signifient que les cinq cents premières années des Derniers jours du Dharma verront apparaître le bodhisattva Jogyo qui viendra illuminer l'obscurité de l'ignorance humaine et des désirs terrestres avec la torche de Namu Myoho Renge Kyo.
Lettre à Jakunichi-bo (Minobu, 16 septembre 1279, à Jakunichi-bo Nikke)

Notre temps correspond aux cinq cents premières années de l'époque des Derniers jours du Dharma. Le texte du Sutra établit clairement que c'est à ce moment-là que le bodhisattva Jogyo fera son apparition et confiera les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo à tous les simples mortels au Japon. Il y est aussi clairement indiqué qu'il risquera l'exil ou la condamnation à mort. On peut me considérer, moi, Nichiren, comme l'envoyé du bodhisattva Jogyo, parce que je propage le même enseignement.
Cette personne, en oeuvrant dans le monde (Minobu, le 3 décembre 1279 à Ikegami Munenaka)

Même à l'époque du Dharma correct, le Bouddha n'approuvait pas la propagation de ces enseignements [Zen, Nembutsu, Ritsu]. Sans doute apprécierait-il encore moins qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, ils servent à égarer le gouvernement.
[...] Ses habitants [pays dont les habitants s'opposent au Dharma] sont comparables à ceux qui vivaient à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon, ou à l'époque impure du bouddha Shishionno. Ou, si l'on doit en croire ce qui est mentionné dans le sutra Ho'on, les gens mangeront non seulement la chair de leurs propres parents, frères ou sœurs défunts, ou de n'importe quel autre mort, mais aussi des créatures encore vivantes. Le Japon, de nos jours, est devenu précisément un pays de ce genre. Nombreux sont ceux qui, parmi les maîtres du Shingon, les adeptes du Zen ou du Ritsu, y mangent de la chair humaine. Cela est entièrement dû aux enseignements erronés du Shingon.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

Quelle joie d’être nés au moment de la propagation dans les Derniers jours du Dharma ! Quelle tristesse pour les hommes n’ayant pas la foi en ce Sutra !
[...] De nombreuses personnes propagèrent les enseignements sacrés prodigués par l’Éveillé tout au long de sa vie. Cependant, aucune, ni même Zhiyi, ni même Saicho ne parlèrent d’une telle importante doctrine. Il existe une raison à cela. En effet, c’est une doctrine devant être propagée à partir de l’apparition du bodhisattva Jogyo pendant les premiers cinq cents ans des Derniers jours du Dharma.
[...] Le Sutra explique qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, bien qu'ayant une connaissance superficielle du bouddhisme, les gens seront arrogants, ne respecteront pas les moines, négligeront le Dharma et, par conséquent, tomberont dans les mauvaises voies.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Question : Quand, après la disparition du Bouddha, cette doctrine doit-elle être exposée et enseignée  ?
Réponse : Il est écrit dans le 7ème rouleau du Sutra du Lotus au chapitre Yakuo* (XXIII)  : "Dans les cinquième cinq cents ans cette doctrine doit être enseignée et propagée parmi les hommes, sans discontinuer."
Quand on examine avec respect les écritures on constate que 2000 ans ont passé depuis la disparition du Bouddha, s'étendant sur les ages du Dharma correct et du Dharma formel, et qu'actuellement nous vivons dans la dernière période de cinq cents ans, à "une époque où les querelles et les luttes feront rage entre mes disciples et où le Dharma pur aura disparu".
Question : La bienveillance de tous les bouddhas est comme la lune dans le ciel. Si les eaux de la réceptivité sont claires, la lune reflétera son image de bienfaits dans les eaux de la réceptivité de tous les hommes sans exception. Comment se fait-il que de Trois ages, ceux du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, cette doctrine soit enseignée seulement dans à l’âge des Derniers jours du Dharma  ? Est-ce que cela ne signifie pas que la bienveillance du Bouddha est partiale et discriminante  ? Qu'en est-il  ?
Réponse : La lune du rayonnement serein de tous les bouddhas déverse ses rayons de bienfaits sur tous les êtres et illumine l'obscurité des neuf mondes mais sa lumière ne peut pas se réfléchir dans l'eau sale et boueuse des icchantika qui calomnient le Dharma correct.
En outre, les doctrines du Hinayana et du Mahayana provisoire* étaient appropriées pour ceux qui vivaient pendant les mille ans du Dharma correct, et avaient la réceptivité propre à cet âge. Pour ceux qui vivaient pendant les mille ans de l’âge du Dharma formel, seule les doctrines transitoires du Bouddha – contenues dans la première partie du Sutra du Lotus – étaient appropriées à leur réceptivité.
Mais dans ces cinq cents ans de l’âge des Derniers jours du Dharma, nous sommes arrivés dans un temps où, même dans la deuxième série de 14 chapitres de la doctrine essentielle (honmon) nous ne devons pas tenir compte des treize autres, et enseigner seulement la doctrine du chapitre sur la Longévité de la Vie de l’Ainsi-Venu (réf.).
Cependant, cette doctrine n’aurait pas été appropriée à aux capacités que les hommes avaient pendant les deuxièmes cinq cents ans de l’âge du Dharma formel, et beaucoup moins encore pour ceux qui sont dans les premiers cinq cents ans de ce même âge. De la même manière, la doctrine transitoire (shakumon) – qui était appropriée pour l’âge du Dharma formel – n’aurait pas été capable de sauver les hommes de l’âge du Dharma correct : ils n’étaient pas susceptibles de comprendre la doctrine transitoire. Combien moins auraient-ils pu avoir compris la doctrine du Bouddha Atemporel ! Mais maintenant que nous sommes entrés dans l’âge des Derniers jours du Dharma, la doctrine transitoire est absolument incapable de libérer quiconque des chaînes de la vie et de la mort. La doctrine qui est maintenant nécessaire pour nous sauver des chaînes de la vie et de la mort est seulement celle contenue dans le chapitre sur la Longévité de l’Ainsi-Venu.
Si nous considérons ceci, nous voyons qu’il n’y a ni partialité ni discrimination dans la manière dont tous les bouddhas nous conduisent à l'Éveil.
Question : Je comprends maintenant clairement que, après la mort du Bouddha, la doctrine à enseigner fut confiée, aux disciples de l’Enseignement Originel (honmon) et à ceux de l’Enseignement transitoire (shakumon), conformément aux Trois âges du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma. Mais je ne vois pas encore clairement sur quelle écriture est fondée votre déclaration, selon laquelle seule la doctrine contenue dans le chapitre Longévité de la Vie peut sauver les êtres vivants de cet âge impur et mauvais des Derniers jours du Dharma. Je voudrais bien entendre ces preuves scripturaires.
[...] Le Titre Sacré (Daimoku) est de deux sortes : le Titre Sacré des âges du Dharma correct et du Dharma formel, et celui des Derniers jours du Dharma. Vasubundhu et Nagarjuna avaient l’habitude de réciter le Texte Sacré, mais leur récitation du mantra n’allait pas plus loin qu’une pratique personnelle ascétique. A l’âge du Dharma formel, Huisi (Nan-yueh), Zhiyi et les autres récitaient aussi le Titre sacré, mais cela également était simplement fait comme une pratique ascétique personnelle, et n’était pas enseigné pour le bénéfice des autres. C’était le Titre Sacré compris comme un concept à méditer.
Mais maintenant – comme nous vivons à l’âge des Derniers jours du Dharma – le Titre sacré que moi, Nichiren, je récite est nettement différent de celui des âges précédents : c’est le Namu Myoho Renge Kyo qui comprend à la fois la pratique personnelle et pratique pour autrui (jigyo keta). Ce sont les cinq mots qui expriment le Quintuple Mystère de "myo, tai, shu, yu, kyo".
[...] Quant à l’Estrade d’Ordination (Kaidan), [elle sera établie] quand la loi du souverain et le Dharma du Bouddha seront unis et deviendront Un, et que souverain et sujets deviendront Un dans leur foi dans la doctrine des Trois grands Dharmas cachés [de sorte que] le même lien qui existait dans le temps entre le roi Utoku et le moine Kakutoku existera aussi dans le monde futur de l’âge impur et mauvais des Derniers jours du Dharma.
Trois grands Dharmas cachés (Minobu, le 27  ? avril 1281 à Ota Kingo)

Ils [Ananda, Mahakashyapa et les autres disciples] se concertèrent et dirent : "Même nous, qui avons été aux côtés du Bouddha pendant tant d'années, au bout seulement de soixante jours, nous ressentons une grande tristesse d'être séparés de lui. Qu'arrivera-t-il alors à ceux qui vivront dans cent ans, dans mille ans ou à l'époque des Derniers jours du Dharma  ? Quel moyen auront-ils de chérir sa mémoire  ?
[...] Le Japon d'aujourd'hui fait penser à cette histoire du roi Rinda. Au début, le pays connut le règne des empereurs célestes. Mais, à l'approche des Derniers jours du Dharma, les conceptions des gens se déformèrent et l'avidité, la colère et l'ignorance se renforcèrent. La sagesse des divinités étant devenue superficielle, leur autorité et leur pouvoir diminuèrent, et elles ne réussirent même plus à protéger ceux qui leur adressaient des prières. C'est alors que ce grand enseignement, le bouddhisme, fut introduit dans le pays et s'y répandit peu à peu. Le cœur des gens redevint honnête et droit, et le pouvoir et l'autorité des divinités furent renforcés. Mais de nombreuses conceptions erronées vinrent se mêler aux croyances bouddhiques et, pour cette raison, la situation du pays devint périlleuse.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, 14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)

Il est dit, dans le 5e volume du Sutra du Lotus, que quand viendra l'époque des Derniers jours du Dharma, un grand démon s'emparera du corps du gouvernant, des ministres et des gens du peuple, pour calomnier, frapper et blesser le Pratiquant du Sutra du Lotus.
Réponse à Jibu-bo (Minobu, le 22 août 1281, à Jibu-bo Nichii)

Pourtant aujourd'hui, vous, une femme, née en ce monde mauvais de l'époque des Derniers jours du Dharma, vous avez subi les insultes, les coups et les attaques des barbares ignorants et insensés qui habitent ces îles du Japon, et vous avez tout enduré pour propager le Sutra du Lotus.
Réponse à Myoho Bikuni Gozen (Minobu, 1281, à Myoho ama)

Une personne qui, à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, croit dans le Sutra du Lotus et pratique ses enseignements tels que ce Sutra les expose, quelle image renvoie d'elle le miroir du Sutra du Lotus  ? Le Bouddha Shakyamuni, de sa bouche dorée, nous dit qu'une telle personne a fait des offrandes à des dizaines de milliard de bouddha dans ses existences passées. Mais les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma, pourraient encore douter des paroles prononcées par un seul bouddha.
Se tournant vers Shakyamuni, il confirma : "Le Sutra du Lotus est véridique dans son intégralité." Tout cela ne laisse pas la moindre place au doute. Pourtant, le Bouddha sentit peut-être que les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma, ne seraient pas entièrement convaincus.
[...] Se tournant vers Shakyamuni, il [Taho] confirma : "Le Sutra du Lotus est véridique dans son intégralité." Tout cela ne laisse pas la moindre place au doute. Pourtant, le Bouddha sentit peut-être que les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma, ne seraient pas entièrement convaincus.
Il demanda donc à tous les bouddhas des dix directions de venir se joindre à lui dans l'acte surnaturel de tirer leur large et longue langue qui n'avait jamais dit que la vérité depuis d'innombrables kalpas, pour qu'elle s'élève dans le ciel, aussi haut que le Mont Sumeru.
Ainsi, lorsqu'un simple mortel, à l'époque des Derniers jours du Dharma, croit en ne serait-ce qu'un ou deux mots du Sutra du Lotus, c'est comme s'il possédait la même langue que tous les bouddhas des dix directions.
[...] Vous êtes un simple mortel, à l'époque des Derniers jours du Dharma, et vous êtes né dans une famille de samouraïs ; on pourrait vous considérer comme un homme mauvais, et pourtant votre coeur est celui d'un homme bon. Parce que tous, du plus puissant au plus humble, refusent d'avoir foi en mes enseignements.
La preuve du Sutra du Lotus (Minobu, 28 février 1282 à Nanjo Tokimitsu)

De manière générale, il existe trois sortes de messagers. Les premiers sont d'une extrême intelligence ; les deuxièmes, ni particulièrement intelligents ni particulièrement ignorants ; les troisièmes, ignorants mais totalement dignes de confiance. [...] Les Quatre rangs de saints de l'Inde peuvent être comparés à la première sorte de messagers (note)  ; les maîtres de Chine, à la deuxième, et les personnes ignorantes mais honnêtes parmi les simples mortels vivant à l'époque des Derniers Jours, peuvent être comparées à la troisième.
[...] On appelle les mille ans qui suivirent, à dater du jour de sa [Shakyamuni] mort, l'époque du Dharma correct. Ces mille ans de l'époque du Dharma correct se divisent en deux périodes. Au cours des premiers cinq cents ans, les sutras du Hinayana furent propagés. Ceux qui les enseignèrent furent Mahakashyapa, Ananda et quelques autres. Dans la deuxième période de cinq cents ans, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga, Vasubandhu et d'autres propagèrent les sutras du Mahayana provisoire*. Certains de ces maîtres, dans leurs écrits, firent allusion à des aspects partiels du Sutra du Lotus, et d'autres ne le mentionnèrent jamais. Parmi les maîtres apparus après les mille ans de l'époque du Dharma correct, certains donnèrent des interprétations ressemblant à l'enseignement du Bouddha lui-même, mais sur de nombreux points ils tombèrent dans l'erreur. Parmi ceux [apparus à l'époque du Dharma correct] qui n'étaient pas dans l'erreur mais dont l'enseignement restait incomplet, se trouvent Mahakashyapa, Ananda, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga et Vasubandhu.
Pendant les mille ans de l'époque du Dharma formel, le bouddhisme fut introduit en Chine. Mais dès le début, la controverse avec les confucéens ne laissa pas le temps de débattre, au sein même du bouddhisme, des différences entre Mahayana et Hinayana, et entre enseignements provisoires et définitifs.
Les enseignements bouddhiques se répandirent de plus en plus largement et, au fur et à mesure que l'une après l'autre, de nouvelles doctrines, arrivaient d'Inde, certaines personnes jusqu'alors respectées pour leur sagesse se révélèrent ignorantes à la lumière des sutras et traités introduits par la suite. D'autres que l'on avait considéré précédemment comme des ignorants parurent désormais des sages. Finalement, le bouddhisme se divisa en dix écoles distinctes, et mille ou dix mille principes furent énoncés. Les ignorants ne savaient plus auxquels adhérer et ceux que l'on prenait pour des sages renforçaient toujours plus leurs interprétations personnelles.
[...] Maintenant que les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel se sont écoulés, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma. A une telle époque, il est encore dix milliards de fois plus difficile pour des personnes ordinaires d'atteindre la bodhéité que cela ne l'était pour les personnes des deux véhicules ou pour les icchantika qui vivaient à la même époque que le Bouddha. Pourtant, de nos jours, les gens pensent qu'en s'appuyant sur le Sutra Kammuryoju, ou sur un autre des sutras enseignés dans les quelque quarante années qui précédèrent le Sutra du Lotus, ils peuvent échapper aux souffrances de la naissance et de la mort.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

***

Derniers jours du Dharma d'autes bouddhas

Aux Derniers jours du Dharma du bouddha Kangi, le moine Kakutoku propageait le Dharma correct. D'innombrables moines, coupables d'avoir transgressé les préceptes, éprouvaient un profond ressentiment à l'encontre de ce dévot et l'attaquèrent, mais le roi Utoku, décidé à protéger le Dharma correct, lutta contre ces opposants. Pour finir, il perdit la vie et renaquit sur la terre du bouddha Akshobhya où il devint le principal disciple de ce bouddha. (réf.)
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

Je me trouve dans la situation du bodhisattva Fukyo qui, à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, fut injurié et rabaissé pendant de nombreuses années. Le Bouddha Shakyamuni le donna d'ailleurs en exemple, et prédit que des événements semblables se produiraient après sa disparition, à l'époque des Derniers jours du Dharma.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Mes persécutions étaient bien plus graves que celles de Fuji-biku dans le lointain passé des Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon, alors que ce moine défendait le Dharma correct et était persécuté par les quatre mauvais moines et leurs innombrables disciples. Mes persécutionsétaient bien plus insupportables que celles de Kikon-biku alors qu'il était insulté par Shoi-biku et ses disciples durant les Derniers Jours du Dharma du bouddha Shishionno.
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

Dans un lointain passé, Shariputra commença sa pratique des austérités de bodhisattva à l'époque des Derniers jours du Dharma d'un bouddha nommé Sendara. Il avait déjà pratiqué pendant soixante kalpa quand le Démon du sixième Ciel réalisa avec inquiétude qu'il ne restait plus à Shariputra que quarante kalpa pour achever sa pratique de bodhisattva. [...] Soixante-huit millions de croyants dans les Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon furent trompés par le moine Kugan et trois autres moines, à tel point qu'ils dénoncèrent Fuji-biku (note), et pour cela, tombèrent dans le même enfer pour autant de kalpa qu'il y a de particules de poussière sur la terre. Les hommes et les femmes des Derniers jours du Dharma du Bouddha Shishionno suivirent le moine Agramati* qui observait les préceptes, mais se moquèrent de Kikon et demeurèrent aussi en enfer pendant d'innombrables kalpas.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Lorsque moi, Nichiren, qui n'ai pourtant pas commis le moindre crime, je proclame la supériorité du Sutra du Lotus, ils me haïssent tous, de la même manière que, dans les Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, les gens haïssaient le bodhisattva Fukyo. Tous, des personnes les plus haut placées jusqu'aux plus modestes, détestent le simple énoncé de mon nom et abhorrent la seule idée de me voir.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

Le Japon d'aujourd'hui est rempli d'adeptes de Ennin*, de Enchin* et de Kukai*. Il n'y a pas une seule personne qui ne s'oppose au Dharma. Si nous y réfléchissons, nous voyons que cela ressemble à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon ou à celle des Derniers jours du Dharma du bouddha Issai Myoo. A l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, même ceux qui se repentirent de leurs mauvaises actions durent endurer pendant mille kalpas les souffrances de l'enfer avici (note).
[...] Même les persécutions subies par le moine Kakutoku à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Kangi Zoyaku (Bouddha de la joie croissante) ne peuvent se comparer à mes épreuves. Dans les soixante-six provinces et les deux îles du Japon, il n'est pas un seul lieu où je puisse vivre en sécurité, pas un seul jour, pas même une heure.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Ses habitants [pays dont les habitants s'opposent au Dharma] sont comparables à ceux qui vivaient à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Daishogon, ou à l'époque impure du bouddha Shishionno. Ou, si l'on doit en croire ce qui est mentionné dans le sutra Ho'on, les gens mangeront non seulement la chair de leurs propres parents, frères ou sœurs défunts, ou de n'importe quel autre mort, mais aussi des créatures encore vivantes. Le Japon, de nos jours, est devenu précisément un pays de ce genre. Nombreux sont ceux qui, parmi les maîtres du Shingon, les adeptes du Zen ou du Ritsu, y mangent de la chair humaine. Cela est entièrement dû aux enseignements erronés du Shingon.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

 

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