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Extraits de gosho sur

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la colère (en construction)
 

En entendant cela, rougissant de colère le visiteur répondit : "L'empereur Ming de la dynastie des Han postérieurs, ayant saisi le sens du rêve où lui était apparu un homme doré, fit bon accueil aux enseignements du bouddhisme amenés de Chine par des missionnaires montant des chevaux blancs (note).
[...] Si les hommes favorisent les doctrines erronées, oubliant ce qui est correct, comment les divinités bienveillantes pourraient-elles retenir leur colère  ? Si les hommes rejettent les doctrines parfaites au profit de celles qui sont incomplètes, le monde peut-il échapper aux manigances des esprits maléfiques  ? Plutôt que d'offrir dix mille prières en guise de remède, il suffirait de bannir cette doctrine, source de tous les maux  ! "
[...] A ces critiques sans fondement, je répondrai que les difficultés rencontrées sont dues au karma créé dans des existences passées (note). Il n'y a rien d'étonnant à ce que le gouvernement me poursuive de sa colère. L'étude attentive du Sutra du Lotus en donne l'explication. Elle apprend que, à l'époque des Derniers jours du Dharma, la personne qui se consacre à la pratique du Sutra du Lotus telle que le Bouddha l'enseigne est vouée à rencontrer de nombreuses difficultés.
[...] Même aux époques du Dharma correct et du Dharma formel, ils durent subir des persécutions de ce genre. Elles sont donc encore plus prévisibles à l'époque des Derniers jours du Dharma ! Avoir suscité la colère des autorités du pays en raison de ma fidélité au Sutra du Lotus est, à mes yeux, la plus grande des bonnes fortunes.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Désormais, si vous voulez atteindre la bodhéité, il vous suffira d'abaisser la bannière de votre arrogance, de jeter le bâton de votre colère, et de vous consacrer totalement au Véhicule unique du Sutra du Lotus. La gloire et le profit en ce monde ne sont que de simples hochets de votre existence présente, et la vanité et les préjugés sont les cordes qui vous ligoteront dans la prochaine vie. Ah, il faudrait avoir honte de telles préoccupations  ! Et les craindre !
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

Dans certains pays, l'état de colère domine, alors que dans d'autres, c'est l'ignorance qui prévaut. On trouve des pays où sont pratiqués uniquement les enseignements du Hinayana, d'autres, exclusivement ceux du Mahayana, d'autres encore où l'on passe indifféremment des pratiques du Mahayana à celles du Hinayana. Dans certains pays, les meurtres sont fréquents, ailleurs, le vol est courant ; certains pays produisent principalement du riz, et d'autres, du millet. Telle est la grande diversité des pays en Inde.
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

L'ignorant, à ces mots, s'écria, rouge de colère : "Rien n'autorise une personne comme vous, avec le peu de sagesse qu'elle possède, à dire du mal d'un moine éminent et à dénigrer son enseignement  !
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Les lettrés bouddhistes réputés de notre temps semblent en accord complet avec ceux qui s'opposent au Dharma. En fait, ils ne comprennent même pas le véritable sens des enseignements de leur propre école. Il est certain que, si l'empereur ou le gouvernement ordonnent de prier pour repousser les fléaux qui s'abattent sur le pays, ils ne feront qu'accroître la colère des bouddhas et des divinités, et le pays courra inévitablement à sa perte.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

De même, au Japon, sous le règne de l'empereur Kammu, apparut un simple moine du nom de Saicho*, qui reçut par la suite le titre honorifique de Grand-maître* Saicho (Dengyo). Il réfuta les principes des écoles établies depuis deux cents ans, depuis [l'introduction du bouddhisme sous] le règne de l'empereur Kimmei. Au début, il suscita beaucoup de colère, mais par la suite, tous finirent par devenir ses disciples.
[...] Par exemple Shariputra, bien qu'il soit parvenu à l'étape d'arhat, se laissait parfois emporter par la colère. Pilindavasta, bien que s'étant libéré des illusions de la pensée et du désir, faisait encore preuve d'arrogance, et Nanda, bien que s'étant libéré des désirs sexuels, continuait à rechercher le contact des femmes. Même ces disciples du Bouddha dans l'état d'auditeurs-shravakas, ayant éliminé les désirs, en conservaient des vestiges. Pourrait-il en être autrement lorsqu'il s'agit de simples mortels  ? Pourtant, le Bouddha Shakyamuni fit sa venue dans notre monde saha paré du titre de Nonin [le Persévérant]. On l'appelle ainsi parce qu'il ne réprimande pas les simples mortels pour leurs offenses au Dharma, mais fait preuve de patience à leur égard.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Le douzième jour du neuvième mois, j'ai encouru la colère des autorités gouvernementales et je dois partir pour la province de Sado le dixième jour du dixième mois de cette année.
L'exil de Sado (Echi, octobre 1271, à un moine nommé Enjo-bo du temple Seicho-ji)

Le 12e jour de ce mois, à l'heure du coq*, j'ai subi la colère des autorités. Placé sous la surveillance du seigneur de Musashi, j'ai quitté Kamakura le 13e jour à l'heure du Boeuf [vers 2h du matin], pour être exilé dans la province de Sado.
La lettre d'Echi (Echi, le 14 septembre 1271 à Toki Jonin)

Je ne reviendrai pas sur diverses persécutions subies auparavant, et me contenterai de rappeler que, l'année dernière, le douzième jour du neuvième mois, ayant encouru la colère des autorités gouvernementales, j'aurais dû, dans la nuit du même jour, être décapité. Pour quelque raison, j'ai survécu jusqu'au matin, et je suis venu dans cette partie de l'île de Sado, où je réside depuis. J'ai été abandonné par le monde, abandonné par le Dharma du Bouddha, et le ciel ne me manifeste aucune clémence. Le monde profane comme le monde bouddhique m'ont rejeté.
La voix pure et portant loin (Sado, septembre 1272, à Shijo Kingo)

Par conséquent, jour après jour, les divinités du Ciel regardent le Japon avec colère tandis que les divinités de là terre tremblent d'une rage continuelle. Pourtant, chacun, de nos jours, est persuadé de n'avoir pas commis la moindre faute et personne ne doute de renaître dans un autre monde [la Terre pure] et d'atteindre la bodhéité.
[...] Si ces Quatre grands bodhisattvas abandonnaient une femme qui récite Namu Myoho Renge Kyo, ils provoqueraient la colère des bouddhas Shakyamuni, Taho et de tous les autres bouddhas des dix directions.
Le don du mandala du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 à Sennichi-ama)

Question : à propos du grand tremblement de terre de l'ère Shoka [1257], le 16e jour du 7e mois de la 1re année de l'ère Bun'o [1260], vous avez fait parvenir au nyudo du Saimyo-ji, par l'intermédiaire du défunt seigneur Yadoya, un traité de remontrances intitulé Rissho Ankoku ron. Dans ce traité, vous expliquez que, parce qu'il s'attache au Senchaku Shu de Honen, le peuple japonais détruit le Dharma bouddhique et que, pour cette raison, le ciel et la terre se sont mis en colère.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

De même que mon miroir reflète mes regards indignés, le ciel regarde avec colère les fautes des hommes. Deux soleils apparaissent à côté l'un de l'autre; c'est le signe de deux souverains dans un même pays, se battant entre eux. Des étoiles violent le cours du soleil et de la lune; c'est le signe des sujets transgressant l'autorité du souverain. Un soleil qui rivalise avec un autre soleil, c'est le pays tout entier qui se querelle. Deux Vénus apparaissant côte à côte, c'est le Prince héritier qui se dispute avec un autre Prince héritier.
Traité sur l'essentiel du Lotus (Minobu, le 29 juin 1974, à Toki Jonin)

Puis le Bouddha fit cette déclaration extraordinaire  : "Il ne faudra pas propager [le Dharma] dans les premiers mille ans qui suivront ma disparition, à l'époque du Dharma correct ni pendant les mille ans de l'époque du Dharma formel. Au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, le monde entier sera empli de moines qui s'opposeront au Dharma. C'est pourquoi les divinités célestes se mettront en colère, des comètes traverseront le ciel et des séismes secoueront la terre comme de grandes vagues. D'innombrables désastres et calamités surviendront ensemble, tels que sécheresse, incendies, inondations, typhons, épidémies, famine et guerres. Dans le monde entier chacun ira revêtu d'une armure, et avec arc et bâton à la main, mais, parce que aucun des bouddhas, bodhisattva et divinités bienveillantes ne seront plus là pour les protéger, tous les hommes mourront et tomberont comme une pluie dans l'enfer avici.

Les divinités comme les rois du ciel de Brahama et d'Indra, Nitten, Gatten et les quatre Rois célestes se mettent alors dans une telle colère qu’ils punissent le pays au moyen d’étranges phénomènes dans le ciel et de désastres sur terre. Si la punition est ignorée, ils vont jusqu’à causer les sept calamités dans le pays.
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

En toutes circonstances, en ce monde, ceux qui s'opposent à la volonté de leurs parents ou désobéissent à leur souverain encourront la colère du ciel pour leur manque de piété filiale ou leur conduite déloyale. Toutefois, si nos parents ou notre souverain deviennent les ennemis du Sutra du Lotus, ne pas leur obéir est un acte de piété filiale et une manière de nous acquitter de notre dette de reconnaissance à l'égard de notre pays.
Le Palais royal (Minobu, 12 avril 1275 à Shijo Kingo)

Par trois fois, le souverain renouvela son ordre, mais Yi-long refusa obstinément. Le souverain, son visage exprimant visiblement la colère, lui dit alors : "Tout ce qui est au ciel comme sur terre est gouverné par le souverain  ! Votre père défunt n'était-il pas l'un de mes sujets  ? Rien ne vous autorise à négliger votre devoir d'intérêt public pour de simples motifs privés  ! Je vous ordonne de copier au moins les titres du Sutra. Sinon, même si cela devait avoir lieu lors d'une cérémonie bouddhique, je vous ferai décapiter sur le champ  ! "
[...] J'ai été attaqué à plusieurs reprises et, par deux fois, j'ai suscité la colère du gouvernement. Je ne suis pas seul à avoir été victime de sanctions ; certains, pour m'avoir rendu visite, ont été officiellement punis, ont eu leurs terres confisquées, ont été soit démis de leurs fonctions par leurs seigneurs, soit abandonnés par leurs parents ou leurs frères. Il en a résulté que même ceux qui m'avaient suivi à un moment donné m'ont abandonné,
[...] Hei no Saemon-no-jo m'a demandé à quel moment les forces mongoles envahiraient le Japon. Je lui ai répondu que les textes du Sutra n'indiquaient pas clairement le mois et le jour, mais que, puisque les yeux du ciel avaient manifesté récemment une telle colère, cela se produirait probablement avant la fin de cette année. Certains se demanderont peut-être comment je peux savoir cela. Je ne suis qu'une personne de condition modeste, mais je travaille à propager les enseignements du Sutra du Lotus. Quand le souverain, les ministres, et le peuple d'un pays sont hostiles envers le Pratiquant du Sutra du Lotus, les divinités de la terre et les divinités du ciel, présentes lorsque le Sutra du Lotus fut enseigné, et qui ont fait voeu de le protéger, se mettront les unes à trembler de colère et les autres à émettre de la lumière pour menacer ce pays.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Du souverain jusqu'aux personnes de condition modeste, tous, dans le Japon entier, sans la moindre exception, commettent les trois plus graves des cinq forfaits ! Voilà pourquoi, voyant cela, le soleil et la lune changent de couleur, la terre tremble et se soulève de colère, de grandes comètes traversent le ciel, et de grands incendies éclatent dans tout le pays.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

On lit dans le chapitre Fukyo* (XX) : "Il disait : "Je vous respecte profondément". Et plus loin : "Mais parmi les Quatre sortes de croyants certains, dont le coeur était empli de mauvaises pensées, ressentaient à son égard de la colère et de la haine, et l'insultaient en le traitant de "moine stupide  !
[...] Bien que tous ses adeptes observent en apparence les préceptes, ils ne sont que des sauterelles dévorant les récoltes des paysans. C'est pourquoi les divinités du Ciel froncent les sourcils de colère et celles de la Terre trépignent.
[...] Pendant ce temps, les deux grandes divinités Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, les divinités des Etoiles et celles de la Terre ont manifesté leur colère de diverses manières et, à plusieurs reprises, ont envoyé des avertissements (note). Mais, comme l'hostilité à mon encontre n'a fait que grandir, le ciel, dans sa sagesse, a demandé aux sages d'un pays voisin de renforcer la punition (note) et a provoqué l'invasion du pays par de grands esprits maléfiques qui égarent l'esprit du peuple et le poussent à se rebeller contre ses propres gouvernants (note).
[...] Le grand tremblement de terre et l'apparition de l'énorme comète à notre époque sont des calamités provoquées par la colère du ciel, parce que le souverain du pays hait Nichiren et s'allie avec les moines du Zen, du Nembutsu et du Shingon qui prêchent des doctrines menant le pays à sa destruction.
[...] "Les divinités des trente-trois ciels, Indra et ses serviteurs se mettent en colère et des corps célestes non identifiables tombent du ciel, deux soleils apparaissent en même temps, des pillards viennent de l'étranger et la population du pays connaît les désordres et la mort."
[...] Il y a déjà eu, dans ce pays, des phénomènes étranges dans le ciel et sur la terre, et les habitants d'un pays étranger sont venus nous attaquer. Ainsi, il ne fait aucun doute que les trente-trois divinités célestes sont en colère.
[...] Mais divers phénomènes montrent que la colère du ciel est grande. Il semblerait que l'attaque soit imminente. Elle se produira probablement avant la fin de cette année  ! "
2 [...] Cet enseignement Zen est erroné. Il séduit au Japon ceux que leurs pères et mères ont reniés parce qu'ils ont manqué à leurs obligations filiales, ceux qui ont été renvoyés par leur seigneur ou leur maître en raison de leur mauvaise conduite, les jeunes moines trop paresseux pour se concentrer sur leurs études ou ceux dont la nature est nonchalante comme celle d'une courtisane. Bien que tous ses adeptes observent en apparence les préceptes, ils ne sont que des sauterelles dévorant les récoltes des paysans. C'est pourquoi les divinités du Ciel froncent les sourcils de colère et celles de la Terre trépignent.
[...] Pendant ce temps, les deux grandes divinités Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, les divinités des Etoiles et celles de la Terre ont manifesté leur colère de diverses manières et, à plusieurs reprises, ont envoyé des avertissements (note). Mais, comme l'hostilité à mon encontre n'a fait que grandir, le ciel, dans sa sagesse, a demandé aux sages d'un pays voisin de renforcer la punition (note) et a provoqué l'invasion du pays par de grands esprits maléfiques qui égarent l'esprit du peuple et le poussent à se rebeller contre ses propres gouvernants (note).
[...] Le grand tremblement de terre et l'apparition de l'énorme comète à notre époque sont des calamités provoquées par la colère du ciel, parce que le souverain du pays hait Nichiren et s'allie avec les moines du Zen, du Nembutsu et du Shingon qui prêchent des doctrines menant le pays à sa destruction.
[...] il est dit aussi : "Les divinités des trente-trois ciels, Indra et ses serviteurs se mettent en colère et des corps célestes non identifiables tombent du ciel, deux soleils apparaissent en même temps, des pillards viennent de l'étranger et la population du pays connaît les désordres et la mort."
menant le pays à sa destruction.
[...] Il y a déjà eu, dans ce pays, des phénomènes étranges dans le ciel et sur la terre, et les habitants d'un pays étranger sont venus nous attaquer. Ainsi, il ne fait aucun doute que les trente-trois divinités célestes sont en colère.
[...] Hei no Saemon m'a alors demandé : "Quand [selon vous, les Mongols] vont-ils attaquer  ? " Je lui ai répondu : "Les passages du Sutra ne contiennent aucune indication de temps. Mais divers phénomènes montrent que la colère du ciel est grande. Il semblerait que l'attaque soit imminente. Elle se produira probablement avant la fin de cette année  ! "
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Ainsi, lorsque les Japonais manifestent leur haine envers Nichiren, c'est en réalité comme s'ils voulaient crever les yeux de tous les êtres célestes et humains du monde. C'est la raison pour laquelle, jour après jour, le ciel montre sa colère et les désastres se multiplient. La terre est furieuse et, de mois en mois, des calamités se produisent, l'une après l'autre.
a suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Puisqu'il en est ainsi, les croyants du Sutra du Lotus devraient craindre ceux qui sapent leur pratique plus que les bandits, les voleurs, les assassins de la nuit, les tigres, les loups ou les lions - plus encore qu'une invasion mongole. Notre monde est le domaine du Démon du sixième Ciel. Ses habitants sont liés à ce Roi-Démon depuis le temps sans commencement. Il a non seulement construit une prison de vingt-cinq royaumes (note) dans les Six voies afin d'y enfermer toute l'humanité, mais il a aussi mis des fers aux pieds des femmes et enfants, et pris parents et souverains dans des filets qui obscurcissent le ciel. Pour masquer la nature de bouddha qui est la véritable nature humaine, il incite les hommes à boire le vin de l'avarice, de l'orgueil-colère et de la stupidité, et ne leur donne à manger que des mets empoisonnés qui les laissent prostrés sur le sol des trois mauvaises voies. Quand il se trouve par hasard que l'un d'entre eux a l'esprit de recherche, s'il se sent impuissant à faire tomber un croyant du Sutra du Lotus dans le mal, il essaie de l'abuser progressivement en l'attirant par ruse vers le Sutra Kegon*, qui ressemble au Sutra du Lotus.
[...] Au fur et à mesure que la pratique progresse et que grandit la compréhension, les trois obstacles et les quatre démons apparaissent, rivalisant les uns avec les autres pour faire entrave... Ne vous laissez ni influencer ni effrayer par eux. Si vous tombez sous leur influence, vous serez entraînés dans les mauvaises voies. Et si vous les craignez, vous ne parviendrez pas à pratiquer le Dharma correct." Cette citation n'est pas seulement valable pour Nichiren, elle peut également guider ses disciples. Faites respectueusement de cet enseignement le vôtre et transmettez-le comme un principe de base de la foi aux générations à venir. Les trois obstacles auxquels se passage se réfère sont bonno-sho, go-sho et ho-sho. Bonno-sho désigne les obstacles à la pratique qui naissent de désirs, de la stupidité, de l'orgueil-colère ; go-sho, les obstacles créés par la femme et les enfants ; ho-sho, ceux qui sont dus à l'opposition du souverain ou des parents. Parmi les quatre démons, la fonction du Démon du sixième Ciel est de la même nature que le troisième obstacle.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

L'ampleur des phénomènes effrayants dans le ciel et sur la terre varie selon l'intensité de la colère dans le coeur des hommes. Le Japon d'aujourd'hui est empli de personnes, de la plus haute à la plus basse condition, dont l'esprit est dominé par un grand mal. Ce grand mal naît de la haine qu'ils éprouvent envers moi Nichiren.
Sur les présages (Minobu, 1275, à Shijo Kingo  ? )

J'ai senti qu'une fois que j'aurais commencé, je ne devrais plus reculer quoi qu'il arrive, et j'ai donc parlé avec de plus en plus de force. Puis, comme le Bouddha l'avait prédit dans le Sutra, j'ai encouru la haine du souverain et les attaques du peuple. Parce qu'ils m'ont traité avec hostilité, le ciel s'est mis en colère, de graves anomalies ont marqué le cours du soleil et de la lune, et d'énormes comètes sont apparues. La terre a tremblé à tel point qu'on aurait pu croire qu'elle se renversait, des luttes intestines ont éclaté au sein d'un même clan, et un pays étranger a attaqué celui-ci de l'extérieur. Les prédictions du Bouddha se sont révélées totalement exactes. Il n'y a donc plus aucun doute, moi, Nichiren, je suis le Pratiquant du Sutra du Lotus.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Par le passé, à plusieurs reprises, j'ai été frappé au visage avec le cinquième rouleau du Sutra du Lotus (note), mais je n'en ai pas éprouvé de colère. En fait, j'en étais même ravi. Car être attaqué de la manière décrite dans le chapitre Fukyo* (XX), subir l'assaut prédit dans le chapitre Kanji* (XIII) est, en réalité, un grand honneur.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Zhiyi* se demanda que faire. Il sentit qu'il ne pouvait continuer à se taire. Il déclara ouvertement que Fayun, du temple Guangzhe-si, pour avoir commis des offenses au Dharma correct, était tombé en enfer. En entendant cela, les maîtres bouddhistes du Nord et du Sud se levèrent comme des frelons en colère et fondirent sur Zhiyi* comme une nuée de corbeaux.
Il [Saicho] se jura immédiatement de réagir en se disant : "Si le peuple du Japon soutient ceux qui s'opposent au Dharma correct, le pays va sûrement sombrer dans le chaos  ! " Il réfuta donc les six écoles, et, ce faisant, provoqua la colère des Grands-maîtres de ces écoles et des sept temples principaux de Nara qui s'agitèrent comme des frelons en colère et se précipitèrent, comme un vol de corbeaux, vers la capitale. Le pays tout entier en fut affecté.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Si vous fléchissez devant les menaces des dirigeants de cette petite île qu'est le Japon et abandonnez votre foi, comment pourrez-vous résister à la colère tellement plus terrible de Yama, le roi de l'enfer  ? Vous vous dites les messagers du Bouddha ; mais si vous perdez courage, personne ne sera plus méprisable que vous.
[...] Cent jours après mon exil ou mon exécution, et de nouveau un an, trois ans ou sept ans plus tard, se produiront ce que les sutras appellent "des luttes intestines", des révoltes dans votre clan. Après quoi surviendra une invasion étrangère provenant de toutes les directions et en particulier d'un pays situé à l'ouest. Alors, vous regretterez ce que vous aurez fait." Voilà ce que je dis à Hei no Saemon, mais il se mit dans une colère terrible, oubliant toute retenue, tel Taira-no Kiyomori.
[...] Les moines du Nembutsu répétaient leurs médisances, les maîtres Shingon étaient pâles de colère, les moines du Tendai juraient qu'ils gagneraient le débat. Les laïcs criaient avec haine  : "Le voilà, cet ennemi du bouddha Amida dont on nous a tant parlé  ! " Le tonnerre de leurs voix chargées d'insultes aurait pu faire trembler la terre. Je les laissai s'époumoner un instant, puis leur dis finalement  : "Que tout le monde se calme  ! Vous êtes tous venus ici à Sado pour un débat. Les insultes n'ont aucune utilité."
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Mais le démon se mit en colère et dit d'un ton furieux : - T'imagines-tu que je serai assez bête pour te croire sur parole  ? Si, après avoir entendu le verset, tu trahis ta promesse, qui sera là pour en témoigner ?
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

L'un de ses ministres les plus haut placés, Soga no Iname, déclara : "Tous les pays de l'Ouest vénèrent ce Bouddha. Pourquoi le Japon seul refuserait-il de le faire  ? " Mais Mononobe no Okoshi, un autre ministre de haut rang, du clan Mononobe, ainsi que Nakatomi no Kamako et d'autres, donnèrent le conseil inverse : "Traditionnellement, les empereurs qui règnent sur notre pays ont toujours, au printemps comme en été, à l'automne comme en hiver, honoré par des rituels les divinités du ciel et de la terre, les dieux des champs et de l'agriculture, et de nombreuses autres divinités. Si nous nous mettons maintenant à vénérer le dieu venu de l'Ouest, les divinités de notre pays se mettront en colère." Ne sachant trop que décider, l'empereur finit par décréter, à titre d'essai, que seul Soga no Iname aurait le droit de vénérer le Bouddha, interdisant à tout autre de le faire. Le ministre Soga no Iname fut très heureux de recevoir cet ordre. Il prit la statue du Bouddha Shakyamuni et l'enchâssa dans sa résidence d'Ohada, suscitant ainsi la colère de Mononobe no Okoshi qui déclara le fait inacceptable.
[...] Mononobe no Moriya et les autres se mirent en colère et dirent à l'empereur : "Les membres du clan Soga ont transgressé le décret impérial interdisant de rendre un culte à des dieux étrangers." L'épidémie frappa de plus belle, emportant dans la mort presque toute la population.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Quand le moine Nichiren, ayant suscité la colère du gouvernement de Kamakura, fut interrogé à ce sujet, il relata la chose telle qu'elle s'était réellement passée. Il déclara donc : "Si le moine Ryokan avait eu la moindre pudeur, il aurait disparu de la vue du public et se serait retiré dans une forêt de montagne. Ou, en devenant mon disciple comme il l'avait promis, il aurait au moins fait preuve d'un peu d'esprit de recherche. Mais, en réalité, il n'a cessé de porter de fausses accusations contre moi pour tenter de me faire exécuter. Est-ce une conduite digne d'un noble membre du clergé  ? "
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Question : en observant le Japon d'aujourd'hui, on voit les cinq impuretés de plus en plus fortes, querelles et conflits éclater sans cesse (note), et la colère et la jalousie dominer l'esprit des êtres humains. Dans un tel pays et à une telle époque, quel sutra faut-il propager ?Réponse : C'est dans ce pays, qu' il faut propager le Sutra du Lotus. Car il est dit dans le Sutra même : "Je répandrai largement ce Sutra à travers tout le Jambudvipa sans jamais le laisser périr."(réf.)
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

Moi, Nichiren, j'ai fait connaître ces enseignements du Bouddha, mais les Japonais se sont mis furieusement en colère en prétendant que mes propos étaient de pures inventions que rien ne pouvait justifier.
L'enseignement pour l'époque des Derniers Jours du Dharma (Minobu, le 1er avril 1278, à Nanjo Tokimitu)

Par contre, Mononobe no Okoshi, et d'autres ministres, ainsi que les gens du peuple, se sont ligués pour s'opposer à ce qu'on rende un culte au Bouddha, disant que, s'il était vénéré, les divinités du pays, folles de colère, feraient disparaître le Japon. L'empereur ne savait toujours pas quelle décision adopter lorsque les trois calamités et les sept désastres frappèrent avec une violence sans précédent, et une grande partie de la population fut emportée par la maladie.
[...] Lorsque par la suite les trois calamités et les sept désastres se manifestèrent, ce fut essentiellement dû à des confusions à l'intérieur du bouddhisme même. Mais ces désastres n'affectaient qu'une personne ou deux, une province ou deux, un clan ou deux, une ou deux régions. Ils étaient dus, tantôt à la colère des divinités, tantot à l'opposition au Dharma, tantôt à l'infortune du peuple.
[...] Dans chaque province, dans chaque domaine, dans chaque village, chaque personne [de haute comme de basse condition] éprouve contre moi une colère sans précédent.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

Même parmi ceux qui adhèrent au Sutra du Lotus et le respectent à la lettre, certains éprouvent du ressentiment à l'égard du Pratiquant du Sutra du Lotus, soit par avidité, colère ou ignorance, soit pour des raisons profanes, ou en raison de l'un ou l'autre de ses actes. Bien que de telles personnes croient au Sutra du Lotus, elles n'obtiendront pas le bienfait de la foi, mais recevront au contraire une rétribution négative.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Et même si l'on a la bonne fortune de rencontrer le Sutra du Lotus, il faut savoir qu'il est encore plus difficile de rencontrer le daimoku du Dharma Merveilleux, et de le réciter, aussi difficile que de trouver un creux [de taille convenable dans un morceau de bois de santal flottant]. Le grand océan est celui des souffrances de la vie et de la mort, et la tortue nous représente nous, simples mortels. Le fait qu'elle n'ait ni pattes ni nageoires est l'indication que nous n'avons créé la cause d'aucune bonne fortune ; que son ventre soit brûlant évoque les huit enfers brûlants auxquels nous mènent la colère et la rancune ; que son dos soit glacé est un rappel des huit enfers glaciaux dans lesquels nous précipitent l'avidité et la convoitise* ; qu'elle vive pendant mille ans au fond du grand océan illustre la très grande difficulté qu'ont les êtres humains à sortir, une fois qu'ils y sont tombés, des trois voies mauvaises ; qu'elle remonte à la surface de la mer une fois tous les mille ans symbolise la difficulté qu'il y a, ne serait-ce qu'une fois tout au long d'innombrables kalpas, à sortir des trois voies mauvaises et à naître sous forme humaine à la même époque que celle où le Bouddha Shakyamuni apparut en ce monde.
La tortue borgne et le bois de santal flottant (Minobu le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno)

Tout en continuant ainsi à faire connaître mes enseignements, j'ai été chassé d'un lieu à l'autre, contraint d'aller d'un bout à l'autre du Japon comme un bout de bois flottant sur la mer, à la merci du vent, ou comme une plume minuscule s'élevant dans les airs, planant ici et là, tantôt montant, tantôt descendant. A certains moments, j'ai été battu, arrêté, blessé, ou exilé en terre lointaine. Parfois mes disciples ont été tués, parfois j'ai été moi-même banni. Puis, le 12e jour du 9e mois de la huitième année de Bun'ei (1271), j'ai subi la colère du gouvernement, pour être ensuite envoyé en exil dans une province du Nord, sur l'île de Sado.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Saicho* affirma que telle était la raison de la colère du ciel et de l'affaiblissement des divinités protectrices du pays. Et il déclara que même ceux qui faisaient l'éloge du Sutra du Lotus en détruisaient le cœur.
[...] Dans un kalpa de déclin, trois calamités majeures se produisent : les calamités du feu, de l'eau et du vent. Et dans le kalpa de décroissance, trois calamités de moindre importance : la famine, les épidémies et la guerre. La famine est provoquée par l'avidité, les épidémies par l'ignorance, et la guerre par la colère.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Et dans ces conditions, moi, Nichiren, je suis le seul à déclarer que la récitation du nom du bouddha Amida conduit à l'enfer avici, que le Zen est une invention du démon, que le Shingon est une doctrine néfaste menant le pays à la ruine, et que l'école Ritsu et ceux qui observent les préceptes se rendent coupables de trahison. C'est la raison pour laquelle, tous, depuis le souverain jusqu'au plus modeste de ses sujets, me redoutent plus encore que l'ennemi juré de leurs parents, un ennemi les poursuivant vie après vie, un traître fomentant une révolte, un bandit opérant de nuit ou un brigand. Leur colère se déchaîne contre moi, ils me maudissent, ils me frappent. On promet d'octroyer des terres à ceux qui me dénigrent tandis que ceux qui font mon éloge sont chassés de leur domaine ou punis d'amendes. On offre une récompense à ceux qui voudraient me tuer. Et, pour couronner le tout, à deux és.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

Même ce moine Ryokan, observant les deux-cent cinquante préceptes, s’il me rencontrait, se fâcherait et aurait les yeux emplis d’éclairs de colère. Ceci n’est pas fortuit. En effet, la raison est que le démon a pénétré dans le corps de l’homme sage et a pris sa place. Par exemple, même un homme de nature agréable peut montrer parfois un cœur mauvais lorsqu’il est enivré par l’alcool. Il apparaît alors comme mauvais aux yeux d’autrui.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

De nos jours, quand ceux qui psalmodient Namu Amida Butsu entendent le son des voix récitant Namu Myoho Renge Kyo, leur visage perd ses couleurs et leurs yeux brûlent de colère, ils perdent la raison et ils tremblent de tout leur corps.
[...] Le Japon d'aujourd'hui fait penser à cette histoire du roi Rinda. Au début, le pays connut le règne des empereurs célestes. Mais, à l'approche des Derniers jours, les conceptions des gens se déformèrent et l'avidité, la colère et l'ignorance se renforcèrent. La sagesse des divinités étant devenue superficielle, leur autorité et leur pouvoir diminuèrent, et elles ne réussirent même plus à protéger ceux qui leur adressaient des prières.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, 14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)

Tant que les gens ignoraient encore tout de cette déclaration concernant le passé, le présent et l'avenir, les interprétations erronées des maîtres que j'ai mentionnés pouvaient se répandre sans entraîner de rétribution négative particulière. Mais lorsqu'une personne décidée cite ce passage et le fait largement connaître avec courage et sans le déformer, les conséquences deviennent graves. Cette personne a été méprisée, calomniée, frappée, exilée, on a attenté à sa vie. Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel ont alors réagi avec colère pour défendre ce Pratiquant. Voilà pourquoi le ciel envoie des punitions inattendues, le peuple risque de disparaître et le pays d'être détruit.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

 

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