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Extraits de gosho sur |
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la colère (en construction) |
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En entendant cela, rougissant de colère le visiteur répondit : "L'empereur Ming de la dynastie
des Han postérieurs,
ayant saisi le sens du rêve où lui était apparu
un homme doré, fit bon accueil aux enseignements du bouddhisme
amenés de Chine par des missionnaires montant des chevaux blancs (note). Désormais,
si vous voulez atteindre la bodhéité, il vous suffira
d'abaisser la bannière de votre arrogance, de jeter le bâton
de votre colère, et de vous consacrer totalement au Véhicule
unique du Sutra du Lotus. La gloire et le profit en ce monde
ne sont que de simples hochets de votre existence présente, et
la vanité et les préjugés sont les cordes qui vous
ligoteront dans la prochaine vie. Ah, il faudrait avoir honte de telles
préoccupations ! Et les craindre ! Dans certains pays, l'état
de colère domine, alors que dans d'autres, c'est l'ignorance
qui prévaut. On trouve des pays où sont pratiqués
uniquement les enseignements du Hinayana,
d'autres, exclusivement ceux du Mahayana,
d'autres encore où l'on passe indifféremment des pratiques
du Mahayana à celles du Hinayana.
Dans certains pays, les meurtres sont fréquents, ailleurs, le
vol est courant ; certains pays produisent principalement du riz, et
d'autres, du millet. Telle est la grande diversité des pays en
Inde. L'ignorant,
à ces mots, s'écria, rouge de colère : "Rien
n'autorise une personne comme vous, avec le peu de sagesse qu'elle possède,
à dire du mal d'un moine éminent et à dénigrer
son enseignement ! Les lettrés bouddhistes réputés de notre temps semblent en accord
complet avec ceux qui s'opposent au Dharma. En fait, ils ne comprennent
même pas le véritable sens des enseignements de leur propre
école. Il est certain que, si l'empereur ou le gouvernement ordonnent
de prier pour repousser les fléaux qui s'abattent sur le pays,
ils ne feront qu'accroître la colère des bouddhas et des
divinités, et le pays courra inévitablement à sa
perte. De même, au Japon, sous le règne de l'empereur Kammu, apparut un simple moine
du nom de Saicho*,
qui reçut par la suite le titre honorifique de Grand-maître* Saicho (Dengyo). Il réfuta
les principes des écoles établies depuis deux cents ans,
depuis [l'introduction du bouddhisme sous] le règne de l'empereur Kimmei. Au début, il suscita
beaucoup de colère, mais par la suite, tous finirent par devenir
ses disciples. Le douzième jour du neuvième mois, j'ai encouru la colère des autorités gouvernementales et je dois partir pour la province
de Sado le dixième jour du
dixième mois de cette année. Le 12e
jour de ce mois, à l'heure du coq*, j'ai subi la colère
des autorités. Placé sous la surveillance du seigneur
de Musashi, j'ai quitté Kamakura le 13e jour à l'heure du Boeuf [vers 2h du matin], pour être
exilé dans la province de Sado. Je ne reviendrai
pas sur diverses persécutions subies auparavant, et me contenterai
de rappeler que, l'année dernière, le douzième
jour du neuvième mois, ayant encouru la colère des autorités
gouvernementales, j'aurais dû, dans la nuit du même jour,
être décapité. Pour quelque raison, j'ai survécu
jusqu'au matin, et je suis venu dans cette partie de l'île de
Sado, où je réside depuis. J'ai été abandonné
par le monde, abandonné par le Dharma du Bouddha, et le ciel
ne me manifeste aucune clémence. Le monde profane comme le monde
bouddhique m'ont rejeté. Par conséquent, jour après jour, les divinités
du Ciel regardent le Japon avec colère tandis que les divinités
de là terre tremblent d'une rage continuelle. Pourtant, chacun,
de nos jours, est persuadé de n'avoir pas commis la moindre faute
et personne ne doute de renaître dans un autre monde [la Terre
pure] et d'atteindre la bodhéité. Question : à propos du grand tremblement
de terre de l'ère Shoka [1257], le 16e jour du 7e mois de
la 1re année de l'ère
Bun'o [1260], vous avez fait parvenir au nyudo
du Saimyo-ji, par l'intermédiaire du défunt seigneur Yadoya, un traité de remontrances
intitulé Rissho Ankoku
ron. Dans ce traité, vous expliquez que, parce qu'il
s'attache au Senchaku Shu de Honen, le peuple japonais détruit
le Dharma bouddhique et que, pour cette raison, le ciel et la terre
se sont mis en colère. De même que mon miroir reflète mes regards indignés, le ciel regarde avec colère les fautes des hommes. Deux soleils apparaissent à côté l'un de l'autre; c'est le signe de deux souverains dans un même pays, se battant entre eux. Des étoiles violent le cours du soleil et de la lune; c'est le signe des sujets transgressant l'autorité du souverain. Un soleil qui rivalise avec un autre soleil, c'est le pays tout entier qui se querelle. Deux Vénus apparaissant côte à côte, c'est le Prince héritier qui se dispute avec un autre Prince héritier. Puis le Bouddha fit cette déclaration extraordinaire : "Il ne faudra pas propager [le Dharma] dans les premiers mille ans qui suivront ma disparition, à l'époque du Dharma correct ni pendant les mille ans de l'époque du Dharma formel. Au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, le monde entier sera empli de moines qui s'opposeront au Dharma. C'est pourquoi les divinités célestes se mettront en colère, des comètes traverseront le ciel et des séismes secoueront la terre comme de grandes vagues. D'innombrables désastres et calamités surviendront ensemble, tels que sécheresse, incendies, inondations, typhons, épidémies, famine et guerres. Dans le monde entier chacun ira revêtu d'une armure, et avec arc et bâton à la main, mais, parce que aucun des bouddhas, bodhisattva et divinités bienveillantes ne seront plus là pour les protéger, tous les hommes mourront et tomberont comme une pluie dans l'enfer avici. Les divinités comme les rois du ciel de Brahama et d'Indra, Nitten, Gatten et les quatre Rois célestes se mettent alors dans une telle colère qu’ils punissent le
pays au moyen d’étranges phénomènes dans le
ciel et de désastres sur terre. Si la punition est ignorée,
ils vont jusqu’à causer les sept
calamités dans le pays. En toutes
circonstances, en ce monde, ceux qui s'opposent à la volonté
de leurs parents ou désobéissent à leur souverain
encourront la colère du ciel pour leur manque de piété
filiale ou leur conduite déloyale. Toutefois, si nos parents
ou notre souverain deviennent les ennemis du Sutra du Lotus,
ne pas leur obéir est un acte de piété filiale
et une manière de nous acquitter de notre dette de reconnaissance
à l'égard de notre pays. Par trois
fois, le souverain renouvela son ordre, mais Yi-long refusa obstinément.
Le souverain, son visage exprimant visiblement la colère, lui
dit alors : "Tout ce qui est au ciel comme sur terre est gouverné
par le souverain ! Votre père défunt n'était-il
pas l'un de mes sujets ? Rien ne vous autorise à négliger
votre devoir d'intérêt public pour de simples motifs privés ! Je vous ordonne de copier au moins les titres du Sutra. Sinon,
même si cela devait avoir lieu lors d'une cérémonie
bouddhique, je vous ferai décapiter sur le champ ! " Du souverain jusqu'aux personnes de condition modeste, tous, dans le
Japon entier, sans la moindre exception, commettent les trois plus graves
des cinq forfaits ! Voilà
pourquoi, voyant cela, le soleil et la lune changent de couleur, la
terre tremble et se soulève de colère, de grandes comètes traversent le ciel, et de grands incendies éclatent dans tout
le pays. On lit dans le chapitre Fukyo* (XX) : "Il disait : "Je vous respecte profondément".
Et plus loin : "Mais parmi les Quatre
sortes de croyants certains, dont le coeur était empli de
mauvaises pensées, ressentaient à son égard de
la colère et de la haine, et l'insultaient en le traitant de
"moine stupide ! Ainsi, lorsque les Japonais manifestent leur haine envers Nichiren,
c'est en réalité comme s'ils voulaient crever les yeux
de tous les êtres célestes et humains du monde. C'est la
raison pour laquelle, jour après jour, le ciel montre sa colère
et les désastres se multiplient. La terre est furieuse et, de
mois en mois, des calamités se produisent, l'une après l'autre. Puisqu'il
en est ainsi, les croyants du Sutra du Lotus devraient craindre
ceux qui sapent leur pratique plus que les bandits, les voleurs, les
assassins de la nuit, les tigres, les loups ou les lions - plus encore
qu'une invasion mongole. Notre monde est le domaine du Démon
du sixième Ciel. Ses habitants sont liés à
ce Roi-Démon depuis le temps sans commencement. Il a non seulement
construit une prison de vingt-cinq royaumes (note) dans les Six voies afin d'y
enfermer toute l'humanité, mais il a aussi mis des fers aux
pieds des femmes et enfants, et pris parents et souverains dans des
filets qui obscurcissent le ciel. Pour masquer la nature de bouddha qui est la véritable nature humaine, il incite les hommes à
boire le vin de l'avarice, de l'orgueil-colère et de la stupidité,
et ne leur donne à manger que des mets empoisonnés qui
les laissent prostrés sur le sol des trois
mauvaises voies. Quand il se trouve par hasard que l'un d'entre
eux a l'esprit de recherche, s'il se sent impuissant à faire
tomber un croyant du Sutra du Lotus dans le mal, il essaie
de l'abuser progressivement en l'attirant par ruse vers le Sutra
Kegon*,
qui ressemble au Sutra du Lotus. L'ampleur des phénomènes effrayants
dans le ciel et sur la terre varie selon l'intensité de la colère
dans le coeur des hommes. Le Japon d'aujourd'hui est empli de personnes,
de la plus haute à la plus basse condition, dont l'esprit est
dominé par un grand mal. Ce grand mal naît de la haine
qu'ils éprouvent envers moi Nichiren. J'ai senti
qu'une fois que j'aurais commencé, je ne devrais plus reculer
quoi qu'il arrive, et j'ai donc parlé avec de plus en plus de
force. Puis, comme le Bouddha l'avait prédit dans le Sutra, j'ai
encouru la haine du souverain et les attaques du peuple. Parce qu'ils
m'ont traité avec hostilité, le ciel s'est mis en colère,
de graves anomalies ont marqué le cours du soleil et de la lune,
et d'énormes comètes sont apparues. La terre a tremblé à tel point qu'on aurait
pu croire qu'elle se renversait, des luttes intestines ont éclaté
au sein d'un même clan, et un pays étranger a attaqué
celui-ci de l'extérieur. Les prédictions du Bouddha se
sont révélées totalement exactes. Il n'y a donc
plus aucun doute, moi, Nichiren, je suis le Pratiquant du Sutra du Lotus. Par le
passé, à plusieurs reprises, j'ai été frappé
au visage avec le cinquième rouleau du Sutra du Lotus (note),
mais je n'en ai pas éprouvé de colère. En fait,
j'en étais même ravi. Car être attaqué de
la manière décrite dans le chapitre Fukyo* (XX), subir l'assaut prédit dans
le chapitre Kanji* (XIII) est, en réalité, un grand honneur. Zhiyi* se demanda que faire. Il sentit qu'il ne pouvait continuer à
se taire. Il déclara ouvertement que Fayun, du temple Guangzhe-si,
pour avoir commis des offenses au
Dharma correct, était tombé en enfer. En entendant
cela, les maîtres bouddhistes du Nord et du Sud se levèrent
comme des frelons en colère et fondirent sur Zhiyi* comme une nuée de corbeaux. Si vous fléchissez devant les menaces des dirigeants de cette
petite île qu'est le Japon et abandonnez votre foi, comment pourrez-vous
résister à la colère tellement plus terrible de Yama, le roi de l'enfer ? Vous
vous dites les messagers du Bouddha ; mais si vous perdez courage, personne
ne sera plus méprisable que vous. Mais le
démon se mit en colère et dit d'un ton furieux : - T'imagines-tu
que je serai assez bête pour te croire sur parole ? Si, après
avoir entendu le verset, tu trahis ta promesse, qui sera là pour
en témoigner ? L'un de
ses ministres les plus haut placés, Soga
no Iname, déclara
: "Tous les pays de l'Ouest vénèrent ce Bouddha.
Pourquoi le Japon seul refuserait-il de le faire ? " Mais Mononobe
no Okoshi, un autre ministre
de haut rang, du clan Mononobe,
ainsi que Nakatomi no Kamako et d'autres, donnèrent le conseil inverse : "Traditionnellement,
les empereurs qui règnent sur notre pays ont toujours, au printemps
comme en été, à l'automne comme en hiver, honoré
par des rituels les divinités du ciel et de la terre, les dieux
des champs et de l'agriculture, et de nombreuses autres divinités.
Si nous nous mettons maintenant à vénérer le dieu
venu de l'Ouest, les divinités de notre pays se mettront en colère." Ne sachant trop que décider, l'empereur finit par décréter,
à titre d'essai, que seul Soga
no Iname aurait le droit
de vénérer le Bouddha, interdisant à tout autre
de le faire. Le ministre Soga
no Iname fut très
heureux de recevoir cet ordre. Il prit la statue du Bouddha Shakyamuni
et l'enchâssa dans sa résidence d'Ohada, suscitant ainsi
la colère de Mononobe no Okoshi qui déclara le fait inacceptable. Quand le
moine Nichiren, ayant suscité la colère du gouvernement
de Kamakura, fut interrogé
à ce sujet, il relata la chose telle qu'elle s'était réellement
passée. Il déclara donc : "Si le moine Ryokan avait eu la moindre pudeur, il aurait disparu de la vue du public et
se serait retiré dans une forêt de montagne. Ou, en devenant
mon disciple comme il l'avait promis, il aurait au moins fait preuve
d'un peu d'esprit de recherche. Mais, en réalité, il n'a
cessé de porter de fausses accusations contre moi pour tenter
de me faire exécuter. Est-ce une conduite digne d'un noble membre
du clergé ? " Question : en observant le Japon d'aujourd'hui, on voit les cinq
impuretés de plus en plus fortes, querelles et conflits éclater
sans cesse (note),
et la colère et la jalousie dominer l'esprit des êtres humains.
Dans un tel pays et à une telle époque, quel sutra faut-il
propager ?Réponse : C'est dans ce pays, qu' il faut propager le Sutra du Lotus.
Car il est dit dans le Sutra même : "Je répandrai largement
ce Sutra à travers tout le Jambudvipa sans jamais le laisser périr."(réf.) Moi, Nichiren,
j'ai fait connaître ces enseignements du Bouddha, mais les Japonais
se sont mis furieusement en colère en prétendant que mes
propos étaient de pures inventions que rien ne pouvait justifier. Par contre, Mononobe
no Okoshi, et d'autres ministres, ainsi que les gens du peuple,
se sont ligués pour s'opposer à ce qu'on rende un culte
au Bouddha, disant que, s'il était vénéré,
les divinités du pays, folles de colère, feraient disparaître
le Japon. L'empereur ne savait toujours pas quelle décision adopter
lorsque les trois calamités et les sept désastres frappèrent avec une violence sans précédent, et
une grande partie de la population fut emportée par la maladie. Même
parmi ceux qui adhèrent au Sutra du Lotus et le respectent
à la lettre, certains éprouvent du ressentiment à
l'égard du Pratiquant du Sutra du Lotus, soit par avidité, colère ou
ignorance, soit pour des raisons profanes, ou en raison de l'un ou l'autre
de ses actes. Bien que de telles personnes croient au Sutra du Lotus,
elles n'obtiendront pas le bienfait de la foi,
mais recevront au contraire une rétribution négative. Et même si l'on a la bonne
fortune de rencontrer le Sutra du Lotus, il faut savoir
qu'il est encore plus difficile de rencontrer le daimoku du Dharma Merveilleux, et de le
réciter, aussi difficile que de trouver un creux [de taille convenable
dans un morceau de bois de santal flottant]. Le grand océan est
celui des souffrances de la vie et
de la mort, et la tortue nous représente nous, simples mortels.
Le fait qu'elle n'ait ni pattes ni nageoires est l'indication que nous
n'avons créé la cause d'aucune bonne fortune ; que son
ventre soit brûlant évoque les huit
enfers brûlants auxquels nous mènent la colère et la rancune ; que son dos soit glacé est un rappel des huit
enfers glaciaux dans lesquels nous précipitent l'avidité
et la convoitise* ; qu'elle vive pendant mille ans au fond du grand océan
illustre la très grande difficulté qu'ont les êtres
humains à sortir, une fois qu'ils y sont tombés, des trois
voies mauvaises ; qu'elle remonte à la surface de la mer une
fois tous les mille ans symbolise la difficulté qu'il y a, ne
serait-ce qu'une fois tout au long d'innombrables kalpas, à sortir
des trois voies mauvaises et à naître sous forme humaine à la même époque
que celle où le Bouddha Shakyamuni apparut en ce monde. Tout en
continuant ainsi à faire connaître mes enseignements, j'ai
été chassé d'un lieu à l'autre, contraint
d'aller d'un bout à l'autre du Japon comme un bout de bois flottant
sur la mer, à la merci du vent, ou comme une plume minuscule
s'élevant dans les airs, planant ici et là, tantôt
montant, tantôt descendant. A certains moments, j'ai été
battu, arrêté, blessé, ou exilé en terre
lointaine. Parfois mes disciples ont été tués,
parfois j'ai été moi-même banni. Puis, le 12e jour
du 9e mois de la huitième année de Bun'ei (1271), j'ai subi la colère du gouvernement, pour être
ensuite envoyé en exil dans une province du Nord, sur l'île
de Sado. Saicho* affirma que telle était la raison de la colère du ciel
et de l'affaiblissement des divinités
protectrices du pays. Et il déclara que même ceux qui
faisaient l'éloge du Sutra du Lotus en détruisaient
le cœur. Et dans
ces conditions, moi, Nichiren, je suis le seul à déclarer
que la récitation du nom du bouddha Amida conduit à l'enfer avici,
que le Zen est une invention du démon,
que le Shingon est une doctrine
néfaste menant le pays à la ruine, et que l'école Ritsu et ceux qui observent les
préceptes se rendent coupables de trahison. C'est la raison pour
laquelle, tous, depuis le souverain jusqu'au plus modeste de ses sujets,
me redoutent plus encore que l'ennemi juré de leurs parents,
un ennemi les poursuivant vie après vie, un traître fomentant
une révolte, un bandit opérant de nuit ou un brigand.
Leur colère se déchaîne contre moi, ils me maudissent,
ils me frappent. On promet d'octroyer des terres à ceux qui me
dénigrent tandis que ceux qui font mon éloge sont chassés
de leur domaine ou punis d'amendes. On offre une récompense à
ceux qui voudraient me tuer. Et, pour couronner le tout, à deux
és. Même ce moine Ryokan, observant
les deux-cent cinquante préceptes, s’il me rencontrait, se
fâcherait et aurait les yeux emplis d’éclairs de colère.
Ceci n’est pas fortuit. En effet, la raison est que le démon
a pénétré dans le corps de l’homme sage et
a pris sa place. Par exemple, même un homme de nature agréable
peut montrer parfois un cœur mauvais lorsqu’il est enivré
par l’alcool. Il apparaît alors comme mauvais aux yeux d’autrui. De nos
jours, quand ceux qui psalmodient Namu Amida Butsu entendent le son
des voix récitant Namu
Myoho Renge Kyo, leur visage perd ses couleurs et leurs yeux
brûlent de colère, ils perdent la raison et ils tremblent
de tout leur corps. Tant que
les gens ignoraient encore tout de cette déclaration concernant
le passé, le présent et l'avenir, les interprétations
erronées des maîtres que j'ai mentionnés pouvaient
se répandre sans entraîner de rétribution négative
particulière. Mais lorsqu'une personne décidée
cite ce passage et le fait largement connaître avec courage et
sans le déformer, les conséquences deviennent graves.
Cette personne a été méprisée, calomniée,
frappée, exilée, on a attenté à sa vie. Bonten, Taishaku,
les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel ont alors
réagi avec colère pour défendre ce Pratiquant.
Voilà pourquoi le ciel envoie des punitions inattendues, le peuple
risque de disparaître et le pays d'être détruit. |
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