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les sutras antérieurs au Sutra du Lotus - enseignements antérieurs
 

Notre cœur est dans le Lotus. Or, offenser le Lotus, perdre son cœur, c’est ne pas posséder les six racines. Faut-il choisir les sutras antérieurs et perdre le cœur du Sutra du Lotus  ? Les écoles (fondées sur les sutras) antérieurs, n’ayant pas la foi dans le Lotus et l’offensant par le Hinayana et les enseignements provisoires, sont des cadavres sans cœur.
Les douze liens causaux (1256)

[...] On trouve en effet parfois, dans ces sutras antérieurs, des phrases telles que "ce sutra est le plus élevé de tous" ou "ce sutra est le roi de tous les sutras", mais il s'agit quand même d'enseignements provisoires. Il ne faut pas se fier à de telles déclarations. Le Bouddha lui-même commenta ce point en disant : "Appuyez-vous sur les sutras qui sont complets et définitifs et non sur ceux qui ne sont ni complets ni définitifs."(réf.)
[...] C'est pourquoi Zhanlan dit dans son commentaire : "C'est seulement lorsqu'il en vint à prêcher le Sutra du Lotus que le Bouddha déclara que ses enseignements antérieurs étaient provisoires, et révéla que le Sutra du Lotus qu'il était en train d'exposer constituait la vérité."(réf.) Nous pouvons voir ainsi que, dans le Sutra du Lotus, l'Ainsi-Venu donna une forme définitive à la fois à sa véritable intention et aux manières d'enseigner qui procurent le bienfait.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Il réitéra cette affirmation dans le chapitre Hoben* (II) du Sutra du Lotus, lorsqu'il dit : "En rejetant sincèrement les enseignements provisoires, j'exposerai uniquement la Voie suprême"(réf.) Par "en rejetant les enseignements provisoires", il invitait à rejeter le Nembutsu et les autres enseignements exposés durant cette période d'une quarantaine d'années. Après être ainsi très clairement revenu sur ses enseignements antérieurs, il exprima sa véritable intention en disant : "L'Honoré du monde expose depuis longtemps ses doctrines, il est temps maintenant qu'il révèle la vérité". (réf)
[...] Voilà pourquoi il est dit : "j'ai beau les instruire et leur enseigner, ils ne parviennent ni à croire ni à accepter mon enseignement." Quand bien même ils pratiqueraient les sutras antérieurs au Sutra du Lotus pendant cent, mille, dix mille ou cent mille kalpas, s'ils ne croient pas au Sutra du Lotus et s'ils ne récitent jamais, ne serait-ce qu'une fois, Namu Myoho Renge Kyo ils n'accomplissent pas leur devoir de piété filiale.
Encouragements à une personne malade (13 décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Il y a bien longtemps, lorsque le Bouddha enseigna les principes du Hinayana au Parc des Daims, il ouvrit la porte d'une ville illusoire. Mais, par la suite, lorsque les tapis furent déroulés pour l'enseignement du Sutra du Lotus au Pic du Vautour, ces doctrines antérieures cessèrent de procurer des bienfaits.
[...] Pourquoi, avec la même foi que nous pourrions tout aussi bien accorder au Sutra du Lotus, devrions-nous nous accrocher aux enseignements provisoires des sutras antérieurs au Sutra du Lotus, ces doctrines que le Bouddha déclara vides, et qui nous ramènent sans cesse vers la même vieille demeure du monde des trois plans que nous connaissons déjà si bien  ?
[...] Les diverses doctrines des huit écoles sont aussi nombreuses que des orchidées ou des chrysanthèmes, et moines et croyants laïques, bien que différents en apparence, proclament tous d'une même voix leur attachement au Sutra du Lotus. Mais comment interprètent-ils ces passages du Sutra du Lotus que je viens de citer  ? Ces passages parlent de "sincèrement rejeter" les enseignements antérieurs, et interdisent à quiconque d'accepter ne serait-ce qu'un seul vers d'aucun autre sutra. Mais les doctrines du Nembutsu, du Shingon, du Zen et du Ritsu ne sont-elles pas basées sur "les autres sutras"  ?
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

Si les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus sont comparables aux étoiles, l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus, lui, est comparable à la lune, et le chapitre Juryo* (XVI), au soleil. Quand le chapitre Juryo* (XVI) apparaît, la lune de l'enseignement théorique* ne peut l'égaler, encore moins ces étoiles que représentent les sutras antérieurs.
Pendant la nuit, à la lumière des étoiles et de la lune, les êtres humains ne vaquent pas à leurs occupations. Mais une l'aube venue, ils reprennent invariablement leurs diverses tâches. De même, lorsque les sutras antérieurs ou l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus prévalent, les êtres humains ont du mal à se libérer des souffrances de la naissance et de la mort. Mais une fois apparu le chapitre Juryo* (XVI) de l'enseignement essentiel*, les êtres humains sont assurés de pouvoir se libérer des souffrances de la naissance et de la mort.
[...] Une autre comparaison est "comme des pauvres découvrant un trésor". La pauvreté règne dans les pays qui suivent les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, et leurs habitants sont dans l'état d'avidité. Mais le Sutra du Lotus est une véritable montagne aux trésors comblant de bonne fortune les habitants du pays qui le pratique.
[...] Pendant quarante et quelques années, en exposant les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, le Bouddha reconnut que les bodhisattvas pouvaient atteindre la voie qui mène à la bodhéité, tout comme les simples mortels de grandes capacités, les personnes de bien et les hommes. Mais il dénia cette possibilité aux personnes des deux véhicules, aux personnes mauvaises et aux femmes.
L'essentiel du chapitre Yakuo (1265-  ? peut-être à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Le Grand-maître Zhiyi, dans son Shi'nenjo, cite un passage du Sutra du Lotus : "Bien qu'ils puissent proposer divers chemins..." et déclare que les quatre saveurs [des sutras Kegon*, Agama*, Hodo* et Hannya*] peuvent aussi être considérées comme un trésor. S'il en est ainsi, aussi bien les sutras enseignés après le Sutra du Lotus [comme le Sutra du Nirvana] que les sutras antérieurs au Sutra du Lotus peuvent tous être considérés comme un trésor offert en échange de la vie du Sutra du Lotus.
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Lorsque le vénérable Shakyamuni enseigna le chapitre Juryo* (XVI), il déclara, en faisant allusion à ce que tous les êtres vivants avaient entendu dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et dans l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus : "Tous les êtres dans les mondes-états du Ciel et des Hommes et tous les asura pensent que Shakyamuni atteignit l'Éveil suprême après avoir quitté le palais des Shakya et s'être assis sur le lieu de méditation, non loin de la ville de Gaya."(réf.)
[...] Les sutras antérieurs au Sutra du Lotus ont deux défauts. Premièrement "en enseignant que les dix mondes-états sont séparés les uns des autres, ils ne dépassent pas le stade des enseignements provisoires."(réf.) Autrement dit, ils ne révèlent pas le principe d'ichinen sanzen, ni le principe de "rejeter le provisoire pour révéler le définitif", ni la possibilité, pour les personnes des deux véhicules d'atteindre la bodhéité, principes qui découlent tous de la définition des dix modalités (nyoze) donnée dans le chapitre Hoben* (II) de l'enseignement théorique*. Deuxièmement, "en enseignant que Shakyamuni atteignit la bodhéité pour la première fois en ce monde, ils omettent de révéler son statut de bouddha provisoire."(réf.) Ainsi, ils n'établissent pas le fait, mentionné dans le chapitre Juryo* (XVI), que Shakyamuni atteignit l'Éveil dans un passé illimité.
[...] Ainsi les causes et les effets des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et de l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus sont-ils entièrement réfutés, et les causes et les effets des dix mondes-états de l'enseignement essentiel* sont révélés.
[...] Le Grand-maître Zhiyi a dit : "Ils ignorent totalement la lune dans le ciel et ne font qu'admirer son reflet dans l'étang"(réf.), comparant ceux qui sont attachés aux enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et à l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus à des personnes qui ne verraient pas la lune dans le ciel et n'auraient conscience que de son reflet dans un étang.
Le coeur du chapitre Juryo (17 avril 1271 ou 1272)

Il est dit dans le chapitre Jinriki* (XXI)  : "C'est afin qu'après la disparition du Bouddha, on puisse garder ce Sutra, que tous les bouddhas avec joie manifestent d'innombrables pouvoirs supranaturels." Il y est fait également allusion à "tous les dharmas du Bouddha". Lorsque ce Grand Dharma se répand, les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, aussi bien que les enseignements théoriques* du Sutra du Lotus, ne procurent plus le moindre bienfait. Le Grand-maître* Saicho* déclare  : "Quand le soleil se lève, les étoiles se cachent."(réf.).
L'aspiration à la Terre de Bouddha (Sado, le 23 novembre 1271 à Toki Jonin)

Pourtant, tous les sutras antérieurs au Sutra du Lotus sont eux aussi d'authentiques déclarations du Bouddha.
[...] Dans le Sutra du Lotus qu'il exposa durant les huit dernières années de sa vie, le Bouddha revint soudain sur sa position antérieure et enseigna au contraire que les personnes des deux véhicules peuvent en réalité atteindre la bodhéité. Pouvait-on s'attendre à ce que les personnes dans les mondes-états des Hommes et du Ciel qui l'écoutaient le croient  ? Ne rejetteraient-elles pas plutôt de tels propos, en commençant même à douter de tous les sutras prêchés dans les périodes antérieures  ? Elles se demanderaient si tous les enseignements exposés par le Bouddha, cinquante années durant, n'étaient pas, en fait, des principes vides et erronés.
[...] Quand le Bouddha était encore en ce monde, il fut possible à certains de rejeter les sutras qu'il avait enseignés durant quarante et quelques années pour adhérer au Sutra du Lotus. Mais après sa mort, il fut sans doute difficile de trouver des personnes qui ouvrent et lisent ce Sutra en acceptant ses enseignements. Tout d'abord, les sutras enseignés précédemment se composent d'innombrables mots alors que le Sutra du Lotus est d'une longueur limitée. Les sutras antérieurs sont nombreux, mais le Sutra du Lotus ne constitue qu'un seul ouvrage. Les sutras antérieurs furent enseignés pendant de nombreuses années, mais le Sutra du Lotus ne fut enseigné que pendant huit ans. Le Bouddha fut traité de grand menteur, et il est donc normal qu'on ait du mal à le croire. En faisant un grand effort pour croire à l'incroyable, on peut éventuellement croire aux sutras antérieurs, mais non au Sutra du Lotus. De nos jours, nombreux sont ceux qui semblent croire dans le Sutra du Lotus, mais qui, en fait, n'y croient pas vraiment.
[...] Le Bouddha réfute le concept, énoncé dans le Sutra Kegon*, selon lequel le monde phénoménal n'est qu'une création de l'esprit ; il réfute aussi le concept, présent dans le Sutra Daijuku, de la méditation du reflet sur l'océan [pendant cette méditation, les fonctions spirituelles et physiques de tous les êtres se reflètent dans l'esprit d'un bodhisattva, de même que tout se reflète dans l'océan], et le concept, développé dans le Sutra Hannya*, de l'identité et de la non-dualité fondamentale de tous les êtres lorsqu'il déclare : "Je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) le Sutra Muryogi considère les pratiques enseignées dans les sutras antérieurs comme "l'entraînement kalpa après kalpa" [que le bodhisattva doit suivre pour atteindre la bodhéité].
[...] Le chapitre Hoben* (II), qui fait partie de l'enseignement théorique*, expose le principe d'ichinen sanzen, établissant que les personnes des deux véhicules peuvent atteindre la bodhéité. Il évite ainsi l'une des deux erreurs commises dans les sutras antérieurs. Mais il ne parvient cependant pas à révéler que le Bouddha atteignit l'Éveil il y a d'innombrables kalpas. Ainsi, le principe concret d'ichinen sanzen reste vague et l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules n'est pas bien définie. De tels enseignements sont comme le reflet de la lune sur l'eau ou comme des herbes flottant sur les vagues.
[...] Non seulement le Sutra du Lotus dans son ensemble contredit les sutras antérieurs, mais l'enseignement essentiel* du Sutra lui-même contredit aussi bien les sutras antérieurs que l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus.
[...] Dans les sutras antérieurs, il est dit que ceux qui n'ont pas de prédispositions à devenir bouddha, ou ceux qui sont prédestinés [aux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas] ne pourront jamais parvenir à la bodhéité.
[...] Le Sutra du Lotus, enseigné pendant huit ans, est très différent des sutras antérieurs, enseignés pendant quelque quarante ans. S'il fallait choisir entre les premiers et ce dernier, on pourrait préférer le Sutra du Lotus, et pourtant de nombreux éléments semblent justifier la supériorité des sutras antérieurs. Du vivant du Bouddha, il y avait encore de bonnes raisons de choisir le Sutra du Lotus. Mais dans les périodes suivant sa mort, les patriarches et maîtres ont le plus souvent privilégié les sutras antérieurs. Il est donc devenu très difficile de croire dans le Sutra du Lotus.
[...] Dans les sutras antérieurs Sutra du Lotus, ces personnes dans l'état d'auditeurs-shravakas sont décrites comme dotées de l'oeil divin et de l'oeil de la sagesse, en plus de leurs yeux physiques. Dans le Sutra du Lotus, il est dit qu'elles sont aussi dotées de l'oeil du Dharma et de l'oeil du Bouddha. Leur vue peut pénétrer tous les dix mondes-états dans les dix directions.
[...] Par une seule remarque, en un instant, le Bouddha annula ses déclarations antérieures en disant : "Je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.)
[...] Dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, il est prédit que, dans le futur, divers grands bodhisattvas et personnes dans les mondes-états des Hommes et du Ciel atteindront la bodhéité. [Mais vouloir réaliser ces prédictions] c'est comme essayer de saisir le reflet de la lune dans l'eau, ou prendre le reflet d'un objet pour cet objet lui-même - il en a la couleur et la forme mais pas la réalité.
[...] Le Grand-maître Saicho commente : "Depuis longtemps, nous avons très souvent écouté l'enseignement de l'Honoré du Monde" indique qu'ils l'avaient entendu exposer les grands principes du Sutra Kegon* et d'autres sutras antérieurs au Sutra du Lotus. "Nous n'avons encore jamais rien entendu d'aussi profond et merveilleux que ce Dharma suprême" indique qu'ils n'avaient jamais entendu le principe du Véhicule unique et suprême exposé dans le Sutra du Lotus."(réf.) C'est-à-dire qu'ils comprirent qu'aucun des sutras du Mahayana antérieur - tels que les sutras Kegon*, Hodo*, Hannya*, Jimmitsu* et Vairocana* -, aussi nombreux que les grains de sable du Gange, n'avaient jamais clarifié le grand principe d'ichinen sanzen, qui est le coeur de tous les enseignements donnés par le Bouddha de son vivant, ou l'os et la moelle de ces enseignements, ni les principes de l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules, et de l'Éveil du Bouddha dans le passé illimité.
[...] Quand Shakyamuni atteignit l'Éveil à l'âge de trente ans, il s'appropria le monde saha qui avait appartenu jusqu'alors à Bonten et au Démon du sixième Ciel. Dans les sutras antérieurs et dans les chapitres de l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus, il appelait les terres des dix directions "des terres pures" et parlait de ce monde-ci comme d'une "Terre impure". Mais voilà que dans le chapitre Juryo* (XVI) il contredit cette appellation en révélant que ce monde-ci est la Véritable terre alors que les prétendues terres pures des dix directions sont en réalité des terres impures, des terres seulement provisoires.
[...] Ainsi, par exemple, les auditeurs-shravakas avaient atteint la première* des dix étapes de sécurité* et la première* des dix étapes de développement*, mais parce qu'ils suivaient les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et ne recherchaient que leurs propres perfectionnement et salut, ils ne pouvaient espérer atteindre la bodhéité, en manifestant les Huit époques de l'existence d'un bouddha que dans quelque vie future.
[...] On pourrait penser que les divers bouddhas, bodhisattva et êtres dans les mondes-états des Hommes et du Ciel décrits dans les sutras [antérieurs au Sutra du Lotus] ont atteint l'Éveil grâce aux sutra respectifs dans lesquels ils apparaissent. Mais, en réalité, ils n'atteignirent l'Éveil que grâce au Sutra du Lotus.
Dans les divers sutras du Hinayana, antérieurs au Sutra du Lotus, on dénie aux femmes toute possibilité d'atteindre un jour la bodhéité. Dans les sutras du Mahayana autres que le Sutra du Lotus, il semblerait que les femmes puissent atteindre la bodhéité. Mais elles ne pourraient le faire qu'après avoir changé d'apparence. Il ne s'agit donc pas de l'atteinte immédiate de la bodhéité qu'implique le principe d'ichinen sanzen. C'est une possibilité théorique, non concrétisée.
[...] Mais en suivant les écoles basées sur les sutras du Hinayana et du Mahayana antérieurs au Sutra du Lotus, même pour soi-même, il est impossible d'obtenir l'Éveil. Il serait donc vain d'espérer l'obtenir pour ses parents.
[...] l'attachement est mauvais et briser l'attachement est bon. Du point de vue relatif comme du point de vue absolu, nous devons abandonner tout ce qui est mauvais. L'attachement aux enseignements parfaits* des trois enseignements antérieurs au Sutra du Lotus est mauvais et l'attachement aux enseignements inférieurs est naturellement bien pire."
[...] La perfection des sutras antérieurs au Sutra du Lotus est une perfection relative. Par rapport à la perfection absolue, il faut encore la considérer comme mauvaise. S'accrocher aux trois sortes d'enseignements antérieurs au Sutra du Lotus revient encore à suivre une mauvaise voie.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Zhiyi affirme : "Parce que les enseignements théorique* et essentiel* du Sutra du Lotus contredisent tous les sutras antérieurs, il est extrêmement difficile d'y croire et de les comprendre - non moins difficile que de faire face à un ennemi bien armé."
[...] Il est vrai que l'atteinte immédiate de la bodhéité est révélée dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, mais ils ne mentionnent pas le fait que le Bouddha Shakyamuni ait enseigné à ses disciples dans le lointain passé de sanzen jintengo* et de gohyaku jintengo*. Par conséquent, ils n'indiquent pas quand l'enseignement du Bouddha commença ni quand il finit.
[...] La première moitié du Sutra du Lotus et les sutras antérieurs enseignent qu'il est possible d'atteindre la bodhéité mais ne révèlent pas pour autant la véritable cause qui permet d'y parvenir. On la trouve encore moins dans les enseignements du Hinayana tels que le Sutra Vairocana*.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Les sutras antérieurs au Sutra du Lotus sont comparables à des parents qui n'ont qu'un ou deux bras. Mais le Sutra du Lotus qui "guide tous les êtres vivants, leur permettant à tous d'entrer sur la voie du Bouddha"(réf.) est un véritable bodhisattva doté de bras innombrables.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Les bodhisattvas des enseignements parfaits* antérieurs au Sutra du Lotus n'ont pas compris le lotus de la partie théorique* du Sutra du Lotus ; et les bodhisattvas de l'enseignement parfait* de cette partie théorique* n'ont pas compris le lotus de l'enseignement essentiel*. Zhiyi dit : "Même les successeurs du Bouddha des enseignements provisoires ne connaissent personne ayant reçu directement l'enseignement de ce Bouddha ; et ceux qui ont reçu son enseignement ne connaissent personne ayant reçu directement l'enseignement du Bouddha qui a révélé sa véritable identité."(réf.) Le Grand-maître* Saicho* explique  : "C'est une voie directe mais ce n'est pas la Grande Voie directe."(réf.) Il dit encore  : "Parce qu'ils ignorent encore la Grande Voie directe qui conduit à l'Éveil."(réf.) C'est on ne peut plus clair. Les bodhisattvas des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus ou de l'enseignement théorique* ont, dans une certaine mesure, éradiqué les illusions et appréhendé la vérité. Mais, à la lumière de l'enseignement essentiel*, ils ne se sont libérés que provisoirement et partiellement des illusions. C'est pourquoi on les appelle "ceux qui, en réalité, n'ont pas encore dissipé les illusions". [...] Par conséquent, c'est seulement quand ils rencontrent l'enseignement essentiel* que même de grands bodhisattvas des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus aussi bien que de l'enseignement théorique* arrivent à appréhender l'essence réelle du Dharma, le lotus du Bouddha ; ils ne parviennent à véritablement éliminer les illusions que lorsqu'ils entendent l'enseignement du chapitre Juryo* (XVI).
[...] Il se trouve des maîtres pour dire que, parmi les bodhisattvas instruits par le Bouddha sous sa forme transitoire, certains, sur la voie de la pratique de bodhisattva, étaient parvenus à la Première étape de sécurité ou l'avaient dépassée, autrement dit qu'ils s'étaient déjà libérés de l'ignorance. Cette affirmation vient du fait qu'on leur avait appris qu'il était possible d'atteindre la bodhéité au moyen des divers sutras antérieurs au Sutra du Lotus, alors qu'en réalité, il n'en est rien.
[...] On mentionne bien l'étape de l'Éveil parfait (myokaku) dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus ou dans l'enseignement théorique*, mais par rapport au véritable Bouddha du chapitre Juryo* (XVI) de l'enseignement essentiel*, ceux qui y sont parvenus restent "des personnes dans l'illusion" ou demeurent au stade [intermédiaire de la pratique qu'est celui] des "personnes de mérite". Les Trois Corps du Bouddha, tels qu'ils sont définis dans les enseignements provisoires, sont encore du domaine de l'impermanence ; ils ne correspondent en réalité qu'à des bouddhas fantômes ou à des apparitions de rêve. Tant qu'ils n'ont pas été instruits de l'enseignement essentiel*, les bodhisattvas ayant reçu les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, ou l'enseignement théorique*, doivent être considérés comme n'étant pas encore libérés des illusions. Mais une fois qu'ils ont reçu cet enseignement, on peut dire qu'ils ont accédé à la première* des dix étapes de sécurité* sur la voie de la pratique de bodhisattva. [...] Les auditeurs des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus ou de l'enseignement théorique* restent dans la catégorie des personnes dans l'illusion. Ce sont des bouddhas et des bodhisattvas qui ne se sont pas encore libérés de l'ignorance.
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273   ? à Sairen-bo)

Dans votre lettre, vous mentionnez une question difficile qui vous a été posée par ceux qui prétendent qu'il est possible d'atteindre la bodhéité en pratiquant des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus. Vous devriez leur répondre en citant un passage du troisième volume du Sutra du Nirvana dans lequel on lit : "Hommes de foi sincère ! Etudiez et pratiquez jusqu'à ce que vous compreniez que les Trois trésors sont éternels et ne font qu'un." Ensuite, vous devriez citer le Guketsu qui commente ainsi ce passage : "Seuls ceux qui ont entendu l'enseignement du Mahayana dans le lointain passé peuvent parvenir à l'Éveil par la pratique du Hinayana" et, "Ceux qui ont atteint la bodhéité par la pratique des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus n'y sont parvenus que parce qu'ils avaient déjà créé un lien avec ce Sutra dans le lointain passé."(réf.)
[...] Si vos contradicteurs répètent que la voie qui mène à l'Éveil peut se trouver dans des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, citez-leur ce que le Bouddha Shakyamuni dit lui-même dans le Sutra Muryogi  : "Pendant plus de quarante ans, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) [...] Tout d'abord, déclarez que le bienfait des doctrines antérieures au Sutra du Lotus n'est pas complet. Ensuite, dites à vos interlocuteurs : "Les bouddhas Shakyamuni, Taho, et les bouddhas des dix directions sont-ils venus témoigner de la véracité des sutras sur lesquels vous vous appuyez  ?
[...] Lorsque, pour déterminer quel est le sutra le plus élevé et le plus profond, vous comparez le Sutra du Lotus aux autres sutras, ou quand vous vous demandez quels sont ceux qui permettent d'atteindre la bodhéité, rappelez-vous que le Shakyamuni des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, et même des enseignements provisoires du Sutra du Lotus, est facile à vaincre ; les bodhisattvas parvenus à l'étape de togaku sont encore moins redoutables, et vous n'aurez guère à vous préoccuper des adeptes des enseignements provisoires.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

Cela devient ainsi évident : les grands bodhisattvas, les êtres célestes et autres, aussi nombreux que les grains de poussière de tous les mondes des dix directions, qui se rassemblèrent, telle une nébuleuse, pour entendre le Bouddha enseigner le Sutra Kegon sur le lieu où il parvint à l'Éveil ; les divers sages présents lorsqu'il enseigna les sutras Daijuku et Daibon ; les honorés, au nombre de mille deux cents et plus, qui écoutèrent les sutras Vairocana* et Kongocho* - tous à un moment donné, dans une vie antérieure, avaient entendu la partie Jigage du Sutra du Lotus. Mais parce que leur foi était faible, une période d'une longueur incalculable - sanzen jintengo* et gohyaku jintengo* - s'écoula sans qu'ils puissent atteindre l'Éveil. Lorsqu'ils rencontrèrent le Bouddha Shakyamuni, toutefois, les bienfaits du Sutra du Lotus qui leur étaient déjà acquis ont commencé à jouer en leur faveur, et ils parvinrent à l'Éveil grâce aux sutras antérieurs au Sutra du Lotus, sans avoir besoin d'attendre l'enseignement donné à l'Assemblée du Pic du Vautour.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Et, même dans l'école Tendai, certains proclament leur foi dans le Sutra du Lotus alors qu'ils dirigent, en fait, les autres vers les enseignements antérieurs. Ils sont eux aussi des gardiens de l'enfer qui poussent les hommes à tomber dans les mauvaises voies.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Les sutras antérieurs au Sutra du Lotus semblaient éliminer les troubles [liés aux six organes des sens] des simples mortels, mais en réalité, il n'en était rien. Par contre, le Sutra du Lotus dissipe l'obscurité fondamentale.
Sur les présages (Minobu, 1275, à Shijo Kingo  ? )

Ainsi, les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus entendus [précédemment par l'Assemblée] ne pouvaient être mis sur le même plan que le nouvel enseignement. Il est donc tout à fait erroné de prétendre que ce Sutra fut enseigné à l'intention de ceux qui avaient la capacité de parvenir à la bodhéité grâce à lui, mais qu'il n'est d'aucune utilité pour ceux qui sont capables de parvenir à la bodhéité grâce à des sutras antérieurs. Les sutras enseignés pendant les quarante-deux années précédentes étant des enseignements provisoires exposés à l'intention de personnes différentes par toutes leurs capacités ou leurs liens karmiques, on pourrait dire qu'ils conviennent à certains et non à d'autres. Mais le Sutra du Lotus fut exposé à l'intention de personnes dont les diverses capacités - qui leur avaient permis de tirer profit de l'un ou l'autre des sutras antérieurs - furent rassemblées et préparées, rendues identiques et pures.
[...] Il ne faut surtout pas dire que le Sutra du Lotus est sans utilité pour des personnes capables d'entrer sur la Voie grâce aux sutras antérieurs. Il faut se garder de telles erreurs et les redouter !
[...] Prétendrez-vous que le Sutra du Lotus peut être bénéfique aux bodhisattvas de capacités médiocres comme aux personnes des deux véhicules, mais que les bodhisattvas aux capacités supérieures ont déjà reçu suffisamment de bienfaits des sutras antérieurs  ? Dans ce cas, que faites-vous des passages du Sutra : "Qu'ils soient de capacités supérieures ou médiocres... je répands sur eux la pluie du Dharma en toute impartialité"(réf.) ou "Tous les bodhisattvas qui parviennent à l'Éveil parfait sans supérieur (anuttara-samyaksambodhi) le font dans tous les cas grâce à ce Sutra"  ? (réf.)
[...] De plus, l'Éveil obtenu par les bodhisattvas grâce aux sutras antérieurs est-il de même nature que celui auquel on parvient grâce au Sutra du Lotus  ? Dans ce cas, c'est l'Éveil du Sutra du Lotus et pas du tout celui que pourraient procurer les sutras antérieurs. Et s'il s'agit d'une autre sorte d'Éveil que celui du Sutra du Lotus, à quel sutra appartient-il parmi ceux que le Bouddha "a enseigné, enseigne et enseignera"  ? S'il ne s'agit pas de l'Éveil du Sutra du Lotus, cela ne peut être qu'une sorte d'illumination partielle, ce n'est pas le véritable Éveil.
[...] De nos jours, ceux qui sont nés à l'époque des Derniers jours du Dharma reçoivent la graine de la bodhéité pour la première fois, c'est pourquoi leur bienfait est inapparent. L'enseignement, la pratique et la preuve de l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus [celui de notre époque] sont extrêmement différents de ceux du Hinayana, du Mahayana provisoire*, des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus ou des enseignements théoriques* du Sutra du Lotus. C'est pourquoi, de nos jours, personne ne peut obtenir de bienfaits comparables à ceux des époques du Dharma correct et du Dharma formel.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? à Myoho-ama )

On lit dans le sixième volume du Maka Shikan : "Les enseignements dispensés avant le Sutra du Lotus sauvaient des personnes déjà parvenues à un niveau élevé, parce qu'ils n'étaient que des enseignements provisoires. L'enseignement parfait* du Sutra du Lotus sauve même des personnes du niveau le plus bas, parce que c'est l'enseignement véridique."
Et, dans le Guketsu : "Ce passage concernant les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus permet d'établir la valeur relative des enseignements provisoires et définitif, en indiquant que plus un enseignement est élevé, plus basse est l'étape [à laquelle se trouvent ceux qu'il a le pouvoir de sauver]. Et à l'inverse, plus un enseignement est provisoire, plus l'étape [à laquelle il faut parvenir pour être sauvé] est élevée."
[...] Question : Quand vos disciples récitent simplement Namu Myoho Renge Kyo sans rien comprendre aux mots que leur bouche prononce, à quel niveau d'accomplissement se trouvent-ils  ? Réponse : Non seulement ils dépassent le plus haut niveau des Quatre saveurs ou des Trois Enseignements, et l'étape à laquelle on pouvait parvenir par la pratique de l'enseignement parfait* exposé dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, mais ils surpassent des millions et des milliards de fois les fondateurs du Shingon et des diverses autres écoles du bouddhisme.
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277   ? à Toki Jonin)

Ce chapitre [Juryo* (XVI)] y est comparé à un arbre, et les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et l'enseignement théorique* à son ombre. D'autres passages de sutra emploient la même métaphore. Ils enseignent que les bienfaits des cinq périodes et huit enseignements, des enseignements encore limités et de ceux qui vont au-delà, du Mahayana et du Hinayana, sont tous comparables à l'ombre, tandis que la doctrine de l'enseignement essentiel* est comparable à l'arbre. Ils comparent aussi les bienfaits obtenus par les contemporains du Bouddha, grâce aux enseignements antérieurs au chapitre Juryo* (XVI), à l'ombre d'un arbre dans l'obscurité car ils n'étaient accessibles qu'à ceux qui avaient déjà entendu le chapitre Juryo* (XVI) dans des vies antérieures.
[...] Lorsque l'on fait la distinction entre le Sutra du Lotus et les enseignements antérieurs, afin d'évaluer la profondeur et la supériorité relative des uns et des autres, la comparaison, entre les enseignements encore limités et ceux qui vont au-delà, peut se faire selon trois niveaux de doctrine (note). L'enseignement de Nichiren représente le troisième. Le premier et le deuxième ont déjà été évoqués, même si cela a toujours été en termes aussi vagues que la description d'un rêve. Mais le troisième n'a jamais été clairement énoncé. Zhiyi, Zhalan et Saicho y ont fait allusion, mais sans le révéler pleinement. Ils ont laissé ce soin à notre époque, celle des Derniers jours du Dharma.
Le troisième enseignement (Minobu, 1 octobre 1277, à Toki Jonin)

Pour ce qui est de mes enseignements, considérez ceux qui précèdent mon exil sur l'île de Sado comme l'équivalent des enseignements du Bouddha antérieurs au Sutra du Lotus. [Je pensais alors que, ] si le souverain du pays s'était soucié de gouverner de manière sage, il aurait organisé un débat public entre les moines de l'école Shingon et moi, et que cela m'aurait donné l'occasion de révéler le véritable enseignement de suprême importance. [Avant mon exil] je n'ai rien révélé de cet enseignement, même en secret, à mes disciples de peur que les moines du Shingon, en ayant pris connaissance, refusent de débattre avec moi. C'est pourquoi je ne vous ai pas révélé cet enseignement à vous non plus.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

Pourtant ce n'est pas la seule fois où le Bouddha contredit de manière surprenante un enseignement antérieur. Dans les sutras du Hinayana, Shakyamuni enseigna qu'il n'existait pas d'autre bouddha que lui dans le monde des dix directions et que les êtres vivants ne possédaient pas l'état de bouddha. Tandis que, dans les sutras du Mahayana, il enseigna qu'il y avait des bouddhas dans tous les mondes des dix directions et que chaque être vivant possédait l'état de bouddha.
L'enseignement pour l'époque des Derniers Jours du Dharma (Minobu, le 1er avril 1278, à Nanjo Tokimitu)

Le Sutra du Lotus lui-même se divise en deux parties, que l'on appelle l'enseignement théorique* et l'enseignement essentiel*. L'un est aussi différent de l'autre que le feu de l'eau ou le ciel de la terre. La différence est encore plus grande qu'entre les sutras antérieurs au Sutra du Lotus et le Sutra du Lotus lui-même. Les sutras antérieurs au Sutra du Lotus et l'enseignement théorique* ont certainement des différences mais ils ont aussi des points de ressemblance. Parmi les huit enseignements exposés par Shakyamuni, l'enseignement parfait* des sutras antérieurs au Sutra du Lotus et l'enseignement parfait* de l'enseignement théorique* sont semblables. Pour exposer les sutras antérieurs au Sutra du Lotus et l'enseignement théorique*, le Bouddha emprunta diverses formes telles que le Corps manifesté inférieur ou le Corps manifesté supérieur, le Corps de sagesse* et le Corps du Dharma*, mais il soutint invariablement qu'il avait atteint la bodhéité pour la première fois de son vivant en Inde.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

Dans le quatrième volume, un passage du chapitre Hoto* (XI) indique clairement : "Le Sutra du Lotus du Dharma Merveilleux... tout ce que vous [Shakyamuni] avez exposé est entièrement véridique." Et, dans le septième volume, on trouve le passage, on ne peut plus clair, qui mentionne "la langue touchant le Ciel de Brahma."(réf.) De plus, les sutras antérieurs ou postérieurs au Sutra du Lotus sont comparés à des étoiles, des ruisseaux et des rivières, des roitelets ou des collines, alors que le Sutra du Lotus est comparé à la lune, au soleil, au grand océan, à une grande montagne ou à un grand roi. Ce ne sont pas là des interprétations personnelles mais les paroles d'or de l'Ainsi-Venu,
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Le bouddha Taho affirmait que seul le Sutra du Lotus permet d'atteindre la bodhéité sans changer d'apparence lorsqu'il disait : "Tout ce que vous [Bouddha Shakyamuni] avez exposé est la vérité."(réf.) Même si les croyants des enseignements provisoires répètent à l'envi que l'on peut atteindre l'Éveil grâce aux enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, il est aussi facile de réfuter leurs affirmations que de briser mille poteries avec un seul marteau. [Zhiyi déclare : ] "La pratique du Sutra du Lotus est shakubuku, la réfutation des enseignements provisoires."(réf.) Le Sutra du Lotus est, en vérité, de tous les enseignements le plus profond et le plus ésotérique.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Si l'on examine l'enseignement théorique* et l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus en utilisant la classification en trois périodes couvrant l'ensemble des enseignements sacrés du Bouddha, on comprend que les enseignements provisoires, antérieurs au Sutra du Lotus doivent se propager à l'époque du Dharma correct ; que l'enseignement théorique* doit se propager à l'époque du Dharma formel ; et que lenseignement essentiel* du Sutra du Lotus doit se répandre à l'époque des Derniers jours du Dharma.
Sur l'établissement des Quatre Bodhisattva (Minobu, 17 mai 1279 à Toki Jonin)

L'école Tendai avance deux interprétations à cet égard. La première consiste à dire que les sutras Kegon*, Hodo*, Hannya*, ainsi que les sutras du Nirvana et le Sutra du Lotus, correspondent tous à la saveur du ghee. Cela conduit à mettre sur le même plan les sutras antérieurs au Sutra du Lotus et le Sutra du Lotus lui-même.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso)

Le Grand-maître Cien écrivit le Hokke genzan en dix volumes dans lesquels il faisait l'éloge du Sutra du Lotus, mais il tomba quand même en enfer. Il était l'un des principaux disciples du Maître du Tripitaka Xuanzang, respecté par l'empereur Taizong, et qui passait pour une réincarnation de Avalokitesvaraà onze visages. Ses écrits semblaient s'accorder avec le Sutra du Lotus mais, en esprit, ils étaient en accord avec les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, et c'est la raison pour laquelle Cien tomba en enfer.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

Tous les sutras antérieurs au Sutra du Lotus et tous les traités vantent les bienfaits prodigués par le Bouddha, ils sont donc semblables au Bouddha lui-même. Le Sutra du Lotus vante les bienfaits prodigués par le Sutra. Il est donc comparable au père et à la mère du Bouddha. L'infériorité des sutras Kegon*, Vairocana* et autres, par rapport au Sutra du Lotus, est aussi évidente que la différence de poids entre un cheveu et une montagne énorme, ou entre une robe qui ne pèse pas plus que trois plumes et la terre.
La bonne fortune inégalée (Minobu, 1l mai 1280, au seigneur Nishiyama)

 

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TABLEAU COMPARATIF
sutras antérieurs
Sutra du Lotus
Hinayana Mahayana
Mahayana provisoire* Mahayana définitif*
"ni complets ni définitifs". "complets et définitifs"
"enseignements provisoires" "Voie suprême"
nombreux sutras ouvrage unique
nombreuses années d'enseignement huit ans

les êtres humains se libèrent provisoirement et partiellement des illusions et des souffrances de la naissance et de la mort

les êtres humains se libèrent entièrement des illusions et des souffrances de la naissance et de la mort
Éveil à Bodhgaya Éveil atemporel
les dix mondes sont séparés les uns des autres ichinen sanzen
bodhéité impossible pour les deux véhicules, les personnes mauvaises et les femmes. bodhéité des deux véhicules (nijo sabutsu), des personnes mauvaises (akunin jobutsu) et des femmes (nyonin jobutsu).
prédispositions ou prédestination à devenir bouddha il y a des bouddhas dans tous les mondes des dix directions et chaque être vivant possède l'état de bouddha.
n'indiquent jamais la vrai cause de l'éveil atteinte de la bodhéité dès cette vie (issho jobutsu)
  atteinte de la bodhéité sans changer de corps (sokushin jobutsu)
  éveil des plantes
  bodhéité pour les parents
Saha = Terre impure Saha = terre pure
Trois Corps du Bouddha (sanjin) du domaine de l'impermanence Trois Corps du Bouddha du domaine de la réalité
le monde phénoménal n'est qu'une création de l'esprit (Kegon) santai (ku, ke, chu)
pendant la méditation, les fonctions spirituelles et physiques de tous les êtres se reflètent dans l'esprit d'un bodhisattva (Daijuku)  
identité et non-dualité fondamentale de tous les êtres ( Hannya*)
 
monde des trois plans Terre de Bouddha
vantent les bienfaits prodigués par le Bouddha vante les bienfaits prodigués par le Sutra du Lotus
ne sont pas la piété filiale piété filiale
ne sont pas attestés par Taho est attesté par Taho