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opposition (offense) au Dharma - dénigrer (calomnier) le Dharma, le Sutra du Lotus


opposition au Dharma - définition

Il n’existe pas de Dharma du bouddha en dehors de ces douze liens causaux qui sont le Sutra du Lotus. Le savoir est se connaître. Ne pas le savoir revient à offenser le Dharma. C’est ce que signifie “Si certains, sans y prêter foi, calomnient ce Sutra, ils briseront alors l’ensemble des graines de bodhéité de ce monde.”(réf.) Il n’existe pas de bouddha, il n’y a pas de Sutra du Lotus ailleurs et séparément de nous. [...] Aussi, ceux qui ne croient pas dans le Sutra du Lotus et l’offensent, tournent le dos à tous les bouddhas, tournent le dos à toutes les divinités, se détournent de leurs parents, s’opposent au souverain et au maître. Ils s’opposent aux montagnes, s’opposent aux océans. Ils s’opposent au soleil et à la lune, s’opposent par conséquent à toutes les choses.
[...] Lorsque l’on meurt, les cinq racines s’en vont également. Même si la substance des cinq racines meurt, leur forme ne s’éteint pas. Cependant, sans le cœur, comment un mort peut-il voir et entendre  ? Cela ne correspond pas à ce que l’on sait et il en va de même pour les offenseurs du Lotus. Notre cœur est dans le Lotus. Or, offenser le Lotus, perdre son cœur, c’est ne pas posséder les six racines. Les écoles (fondées sur les sutras) antérieurs, n’ayant pas la foi dans le Lotus et l’offensant par le Hinayana et les enseignements provisoires, sont des cadavres sans cœur.
Les douze liens causaux (1256 )

En naissant dans la famille d'un meurtrier, d'un voleur, d'une personne qui transgresse les règles de bonne conduite ou qui offense le Dharma correct, même si l'on n'a pas soi-même commis ces crimes, on partage, en réalité, le karma de ceux qui en sont coupables.
[...] [Le Bouddha] fit ce voeu : "Viendra un temps où prévaudront les cinq impuretés, où les fausses doctrines seront prospères et où les opposants au Dharma empliront le pays. A cette époque-là, les innombrables divinités tutélaires bienveillantes, ne pouvant plus goûter la saveur du Dharma, verront leur force et leur majesté s'amoindrir.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Par contre, dans les Trois périodes, aux époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, il ne faut jamais faire d'offrandes à des personnes qui s'opposent au Sutra du Lotus, qu'elles observent les préceptes, les transgressent ou les ignorent totalement. Si des offrandes sont faites à ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus, inévitablement les trois calamités et les sept désastres frapperont le pays et ceux qui font ces dons tomberont dans la grande citadelle de l'enfer avici.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262   ? )

Ignorer la suprématie [du Sutra du Lotus] et prétendre que d'autres sutras le valent, c'est commettre la pire de toutes les offenses au Dharma un crime majeur, de la plus grande gravité. Aucune comparaison ne peut en donner une juste image. Les bouddhas, en dépit de tous leurs pouvoirs magiques de transformation, ne finiraient jamais d'en décrire les conséquences, et toute la sagesse des bodhisattvas serait incapable d'en évaluer l'énormité. Ainsi, il est écrit dans le chapitre Hiyu* (III) du Sutra du Lotus : "Un kalpa ne suffirait pas pour expliquer toute la gravité de cette faute." Ce passage signifie que l'on pourrait s'efforcer de décrire pendant tout un kalpa la faute d'une personne s'opposant, ne serait-ce qu'une fois, au Sutra du Lotus, sans jamais parvenir à en mesurer l'importance.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Celui qui ne tient pas compte des avertissements de ce Sutra, n'est-ce pas, concrètement, comme s'il coupait la langue des bouddhas et trompait les personnes de mérite et les sages  ? Cette offense est vraiment effrayante. Ainsi, dans le deuxième volume, il est dit : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et, au contraire, s'y oppose, détruit immédiatement les graines qui permettent de devenir bouddha en ce monde."(réf.) Le sens de ce passage est que, si l'on s'oppose ne serait-ce qu'à un vers ou une phrase de ce Sutra, on se rend coupable d'un crime aussi grave que le meurtre de tous les bouddhas des dix directions dans les trois phases de la vie.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

Si la foi d'une personne est pure, même si elle n'a aucune connaissance du bouddhisme ou ne possède que des capacités médiocres, elle doit être considérée comme une personne dont les vues sont correctes. Tandis que, même s'il a quelque connaissance du bouddhisme, celui qui n'a pas la foi est, en réalité, semblable à ceux qui offensent le Dharma et aux icchantika. [...] Quatre sortes de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à atteindre la bodhéité. D'abord, celles chez qui domine la tendance aux états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas  ; en deuxième lieu, les icchantika  ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine du rien (note)  ; et, quatrièmement, celles qui offensent le Dharma correct. Mais, grâce au Sutra du Lotus, toutes ces personnes sont capables d'atteindre la bodhéité.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Toutefois, si nous étudions de plus près le bouddhisme, nous voyons qu'il y a des distinctions à établir entre Mahayana et Hinayana, enseignements provisoires et définitifs, ou entre divers enseignements en fonction de l'ordre dans lequel ils ont été exposés. Ceux qui se trompent sur ces points tomberont dans des conceptions erronées et même s'ils pratiquent le bouddhisme, leur offense est plus grave que les dix mauvaises actions ou les cinq forfaits. C'est pourquoi ceux qui préfèrent au monde profane la recherche de la Voie bouddhique devraient avant tout bien comprendre [ces critères d'évaluation]. Sinon, ils connaîtront le même sort que le moine Kugan et d'autres personnes ayant offensé le Dharma.
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina )

Tous ceux qui, dans tous les mondes des dix directions, ont commis l'une ou l'autre des dix mauvaises actions, des cinq forfaits, qui ont commis la lourde offense de s'opposer au Dharma correct ou d'autres crimes graves et qui ont été chassés de ces mondes par les divers bouddhas, ont été rassemblés ici, sur cette terre saha, par le Bouddha Shakyamuni. Ces gens, ayant expié leurs crimes après être tombés dans les trois mauvaises voies et dans l'enfer avici, ont pu renaître dans les mondes des hommes et le monde du ciel. Mais, parce que certains vestiges de leurs crimes demeurent, ils sont facilement enclins à dénigrer le Dharma correct et à parler avec mépris de personnes de sagesse, commettant ainsi de nouvelles offenses au Dharma.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

[...] Ainsi, le Sutra du Nirvana, enseigné par Shakyamuni aux derniers instants de sa vie dans le bosquet de shala, prédit l'apparition de personnes effrayantes qui commettront des fautes plus graves que les dix mauvaises actions ou les cinq forfaits, ceux que l'on appelle des icchantika qui s'opposent au Dharma. Nous y lisons aussi que ces personnes ne se trouveront nulle part ailleurs que parmi les sages qui observent les deux cent cinquante préceptes, ceux qui revêtent la triple robe du moine bouddhiste et portent le bol à aumônes.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Dans les passages du Sutra du Lotus [cités plus haut], ce n'est pas à l'égard du Bouddha lui-même que s'exprime l'hostilité. Mais plutôt, comme l'explique Zhiyi [c'est au Sutra du Lotus lui-même que s'opposent] "les divers auditeurs-shravakas, pratyekabuddhas et bodhisattvas qui ne s'attachent qu'au bouddha à l'Éveil récent (note)." (réf.) Autrement dit, tous ceux qui ne manifestent aucun désir d'entendre le Sutra du Lotus ou de croire en son enseignement, ou qui disent qu'il ne convient pas à leurs capacités, même s'ils ne le critiquent pas nommément, doivent être considérés comme des personnes éprouvant rancune et hostilité [à l'égard du Dharma].
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Quand une mère traite son enfant par le moxa brûlant, son fils la déteste pendant un certain temps ; une personne gravement malade à qui l'on donne un bon médicament ne manquera pas de se plaindre de son goût amer. [L'hostilité à l'égard du Sutra du Lotus est de la même nature]. Il en était déjà ainsi du vivant du Bouddha. A plus forte raison, cette opposition sera encore plus virulente après sa mort, aux époques du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, et dans un pays éloigné [le Japon].

[...] Le Sutra offre la réponse : "Le Bouddha dit à Kasho : "Il peut y avoir des personnes qui, après avoir entendu le Sutra du Nirvana, prétendent toujours n'avoir aucun désir d'atteindre l'Éveil, et s'opposent, au contraire, au Dharma correct. Immédiatement, de telles personnes, la nuit, rêveront de démons et leur coeur s'emplira de terreur. [...] Ces personnes trembleront de peur et, à peine sorties de leur rêve, brûleront du désir d'atteindre la bodhéité. Sachez que ces personnes deviendront de grands bodhisattvas." [En d'autres termes, ] même ceux qui s'opposent au Dharma correct, s'ils ne sont pas d'une malfaisance extrême, seront immédiatement avertis par un rêve et changeront d'orientation.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Ceux qui doutent du Sutra du Lotus et s'y opposent "détruisent immédiatement la graine de la bodhéité en ce monde."(réf.) Parce qu'ils se privent de la possibilité d'atteindre la bodhéité, ils ne partagent pas l'héritage ultime de la foi.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (Sado, février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Bouddha Shakyamuni apparut en ce monde Saha et entreprit de l'enseigner. Mais le Roi-Démon du sixième Ciel, manifestation de l'obscurité fondamentale, s'est emparé de nombreuses personnes, les poussant à haïr le Bouddha et à s'opposer à son enseignement.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

A l'aube des Derniers jours du Dharma, les personnes mauvaises qui calomnieraient le Dharma rempliraient la terre ; le Bouddha rejeta donc l'offre solennelle, préférant faire appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Il leur confia Namu Myoho Renge Kyo pour le salut de l'humanité toute entière. Dans le chapitre Yujutsu* (XV), le bodhisattva Maitreya demande au Bouddha Shakyamuni : "Nous croyons qu'il n'est pas un seul des enseignements du Bouddha qui soit mensonger, quels que soient ceux à qui il s'adresse, et nous savons que sa sagesse pénètre tout. Mais si, après votre mort, des bodhisattvas encore peu avancés dans leur foi entendent dire que les bodhisattvas Surgis-de-Terre sont les disciples primordiaux du Bouddha, ils refuseront de le croire et commettront peut-être la grave faute de calomnier le Dharma du vénérable Bouddha  ! [...] "L'enfant malade" mentionné dans le Sutra du Nirvana représente ceux qui calomnient le Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma. Et la phrase du Bouddha : "Et maintenant je laisse ce bon remède ici" s'adresse spécifiquement à ceux qui "pensent que ce remède n'a pas bon goût malgré sa belle couleur et son parfum exquis".
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Ceux qui adhèrent au Hinayana rejettent le Mahayana, et ceux qui adhèrent aux enseignements provisoires attaquent les enseignements justes, jusqu'à ce que le pays soit empli de personnes qui offensent le Dharma.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

Dans ce mauvais pays, le dirigeant, ses ministres, et le peuple dans son ensemble, tous calomnient le Dharma correct. Ils se sont opposés au véritable enseignement du Bouddha et révèrent des mauvais moines et des doctrines erronées.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs disciples)

Il y a de graves fautes de toutes sortes : les dix mauvaises actions, les quatre transgressions majeures, les six fautes principales, les huit fautes majeures, les dix fautes majeures, les cinq forfaits condamnant à l'enfer avici, ainsi que l'opposition au Dharma correct et l'incroyance incorrigible.
[...] Si l'on voulait comparer les cinq forfaits et le crime d'opposition au Dharma à des maladies, on pourrait comparer les cinq forfaits à une insolation, qui se déclare sur le champ, et l'opposition au Dharma, à la lèpre, qui semble bénigne au départ mais qui devient de plus en plus grave avec le temps. Ceux qui s'opposent au Dharma renaissent le plus souvent dans l'enfer avici ou, en de rares occasions, dans l'un des six mondes-états les plus bas. S'ils renaissent sous forme humaine, ils sont pauvres, de basse condition sociale, et atteints de lèpre blanche, entre autres désagréments.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Mais maintenant, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma et les remèdes proposés par ces écoles ne guérissent plus les maladies des hommes. De plus, tous les Japonais sont devenus des icchantika qui commettent de graves offenses au Dharma. Le Japon regorge de personnes dont le crime est pire que d'avoir tué père ou mère, fomenté une rébellion ou fait couler le sang du Bouddha.
Le don du mandala du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 à Sennichi-ama)  ?

Puis le Bouddha fit cette déclaration extraordinaire : "Il ne faudra pas propager [le Dharma] dans les premiers mille ans qui suivront ma disparition, à l'époque du Dharma correct ni pendant les mille ans de l'époque du Dharma formel. Au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, le monde entier sera empli de moines qui s'opposeront au Dharma. C'est pourquoi les divinités célestes se mettront en colère, des comètes traverseront le ciel et des séismes secoueront la terre comme de grandes vagues.
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Le roi Virudhaka qui tua des disciples du Bouddha, mourut brûlé lors d'une beuverie à bord d'un bateau ; et Devadatta qui avait offensé le Bouddha, tomba vivant dans les flammes de l'enfer avici.
Shinkoku-o (Minobu, février 1275)

Les grands événements ne sont pas annoncés par de petits présages. Un grand mal est toujours suivi d'un grand bien. Puisque les plus grandes oppositions au Dharma prévalent à travers tout le pays, le Grand Dharma suprême se répandra sans aucun doute.
Grand mal et grand bien (Minobu février 1275   ? )

Le Bouddha Shakyamuni lui-même tira une langue qui n'avait jamais dit le moindre mensonge jusqu'à ce qu'elle atteigne le ciel Akanishtha. Il déclara que dans la cinquième période de cinq cents ans [après sa disparition], au moment où les enseignements bouddhiques seraient sur le point de disparaître, le bodhisattva Jogyo apparaîtrait avec les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, et les administrerait, comme un remède bénéfique à des lépreux, aux icchantika et à ceux qui s'opposent au Dharma.
[...] Ceux qui commettent les plus graves oppositions au Dharma se trouvent plutôt parmi les moines éminents, qui paraissent observer les préceptes et passent pour des hommes de grande sagesse.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Il y a divers degrés d'opposition au Dharma. Même parmi ceux qui croient dans les enseignements du Sutra du Lotus et les pratiquent, rares sont ceux qui les respectent totalement, par la pensée comme par l'action. Mais ceux qui ont commis des offenses mineures envers le Dharma bouddhique ne recevront pas de graves rétributions. La force de leur foi efface leurs fautes aussi aisément qu'une inondation éteint un petit feu.
Les Remparts de la Foi (Minobu, 3 septembre 1275, à Sennichi-ama)

Parce que Devadatta blessa le Bouddha, la terre s'entrouvrit et l'engloutit vivant. La gravité d'une offense dépend de la qualité de celui qu'elle touche.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

[...] Aujourd'hui, au Japon, partout on entend déclarer : "Je crois au Sutra du Lotus." "Moi aussi, je crois au Sutra du Lotus." A entendre tous ces gens parler, on pourrait penser qu'il n'y a pas une seule personne qui s'oppose au Dharma. Mais le passage du Sutra que je viens de citer indique que, à l'époque des Derniers jours du Dharma, ceux qui s'opposeront au Dharma seront assez nombreux pour occuper toutes les terres des dix directions, tandis que ceux qui croiront dans le Dharma correct seront aussi peu nombreux que les grains de sable pouvant tenir sur un ongle. Ce que disent les gens d'aujourd'hui et ce que dit le Sutra est aussi différent que le feu de l'eau. Les gens, de nos jours, au Japon, disent que seul Nichiren s'oppose au Dharma. Mais le Sutra dit qu'il y aura plus d'opposants au Dharma que la terre entière ne peut en contenir.
[...] Il faut comprendre que, de la même manière, si certains lisent le Sutra Kegon*, le Sutra Kammuryoju, le Sutra Vairocana*, ou d'autres sutras encore, en pensant que le Sutra du Lotus leur est inférieur, ils s'opposent au coeur même des sutras qu'ils lisent ! Réfléchissez bien à cela : même ceux qui lisent le Sutra du Lotus en donnant l'apparence d'y croire, s'ils croient possible de parvenir à l'Éveil en pratiquant d'autres sutras, ils ne lisent pas véritablement le Sutra du Lotus !
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

J'ai exposé le Dharma pour éviter à tous les êtes de tomber dans l'enfer avici auquel les condamne leur opposition au Sutra du Lotus.
[...] Le grand océan du Dharma bouddhique peut accepter les eaux souillées - ceux qui commettent les quatre transgressions majeures - mais rejette les cadavres de ceux qui offensent le Dharma correct. C'est pourquoi ceux qui s'efforcent de pratiquer le bouddhisme, et qui se préoccupent de leur bonheur à venir, ne devraient rien tant redouter que d'offenser le Sutra du Lotus.
[...] C'est pourquoi les divinités bouddhiques Bonten, Taishaku, les Quatre grands rois du ciel et les autres divinités les ont punis, fidèles à leur serment de protéger le Sutra du Lotus et de briser en sept morceaux la tête de ceux qui s'y opposent.
[...] Celui qui ne tient pas compte des avertissements de ce Sutra, n'est-ce pas, concrètement, comme s'il coupait la langue des bouddhas et trompait les personnes de mérite et les sages  ? Cette offense est vraiment effrayante. Ainsi, dans le deuxième volume, il est dit : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et, au contraire, s'y oppose, détruit immédiatement les graines qui permettent de devenir bouddha en ce monde."(réf.) Le sens de ce passage est que, si l'on s'oppose ne serait-ce qu'à un vers ou une phrase de ce Sutra, on se rend coupable d'un crime aussi grave que le meurtre de tous les bouddhas des dix directions dans les trois phases de la vie.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Mais il [le Bouddha] savait que les simples mortels, sans aucun désir de rechercher cet enseignement, non seulement ne le croiraient pas mais s'y opposeraient. Aussi, afin d'élargir graduellement leurs capacités, il consacra d'abord plus de quarante années à enseigner les sutras Kegon*, Agama*, Hodo* et Hannya*, pour ne révéler qu'à la fin le Sutra du Lotus.
[...] De plus, nombreux sont ceux qui haïssent et jalousent, calomnient et méprisent le Sutra du Lotus. Il est dit dans le Sutra : "Il y aura beaucoup d'hostilité dans le monde, [envers le Sutra du Lotus] et il sera difficile de croire."(réf.) Et aussi : "Puisque haines et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore dans le monde après son trépas ! "(réf.)
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? )

Car en décrivant les cinq étapes de la pratique à l'intention de ceux qui vivraient après la disparition du Bouddha, le Sutra mentionne ceux qui [en entendant ce Sutra] "sans s'y opposer, sans le dénigrer, éprouvent au contraire un sentiment de joie."(réf.)
[...] Et puisque notre sagesse est insuffisante, il nous enseigne de lui substituer la foi. Le seul mot "foi" est essentiel. L'absence de foi est la cause qui conduit à devenir un icchantika et à s'opposer au Dharma correct, tandis que la foi est la cause qui mène à la sagesse et correspond à l'étape de myoji-soku*.
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277  ? à Toki Jonin)

En particulier, parmi les quarante-huit vœux mentionnés par le moine Hozo dans le Sutra Muryoju, que Shandao aussi bien que Honen révèrent, le dix-huitième vœu est "Si je devais atteindre la bodhéité (...) à la seule exception de ceux qui commettent les cinq forfaits ou qui s'opposent au Dharma correct". Cela signifie certainement que, même si le voeu originel du bouddha Amida se réalise, et permet à une personne de renaître dans la Terre pure, ceux qui s'opposent au Dharma correct ne pourront pas renaître sur la terre du bouddha Amida. Or, dans le deuxième volume du Sutra du Lotus, on lit : "Ceux qui refusent d'avoir foi en ce Sutra et au contraire s'y opposent (...) après leur mort, tomberont dans l'enfer avici."
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Si maître et disciple prient avec des esprits différents, leurs prières seront aussi futiles que d'essayer d'allumer un feu sur de l'eau. Même s'ils prient d'un même coeur, leurs prières ne seront pas exaucées s'ils ont pendant longtemps calomnié le véritable bouddhisme en adhérant à des enseignements inférieurs. Finalement, tous deux iront à leur perte.
Les Huit Vents (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

Même parmi ceux qui adhèrent au Sutra du Lotus et le respectent à la lettre, certains éprouvent du ressentiment à l'égard du Pratiquant du Sutra du Lotus, soit par avidité, colère ou ignorance, soit pour des raisons profanes, ou en raison de l'un ou l'autre de ses actes. Bien que de telles personnes croient au Sutra du Lotus, elles n'obtiendront pas le bienfait de la foi, mais recevront au contraire une rétribution négative. Cela s'explique ainsi : si un fils désobéit à son père et à sa mère, il agit de manière contraire à la piété filiale, sauf s'ils complotaient une rébellion. Même si un père vole à son fils une épouse adorée, ou si une mère vole à sa fille son époux chéri, si le fils ou la fille s'écartent, si peu que ce soit, du chemin de la piété filiale, ils créeront des causes qui leur vaudront d'être abandonnés par le Ciel en cette vie, et de tomber dans l'enfer avici dans la vie suivante. Encore plus grave est le fait de s'opposer à un bon dirigeant, qui est supérieur à un père ou à une mère. Et il est encore plus grave de s'opposer à un maître profane, qui est cent mille milliards de fois supérieur à ses parents ou à son souverain. Quelle n'est donc pas la gravité de l'offense qui consiste à s'opposer à un maître bouddhiste qui a abandonné le monde séculier ! Plus terrible encore est le crime qui consiste à s'opposer à celui qui propage le Sutra du Lotus !
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Lorsque l'on étudie le Sutra du Lotus, il y a trois points qu'il faut comprendre. Le premier concerne ceux qui s'opposent au Dharma. Les moines Agramati* et Kugan, le savant-maître Vimalamitra* et le brahmane Daiman* en sont des exemples. Ils n'avaient, pour vêtir leur corps, que la triple robe, n'élevaient qu'un seul bol à aumônes à hauteur de leurs yeux, et observaient scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes. Mais ils étaient en fait des ennemis du Mahayana et, pour finir, tombèrent dans la grande citadelle de l'enfer avici.
[...] Ce n'est pas que j'affronte sans crainte les réactions du monde. C'est seulement que je redoute plus encore les sévères mises en garde du Sutra du Lotus. La situation est comparable à celle de Sukenari et de Tokimune, qui, bien que vivants à la cour du shogun, assouvirent leur vengeance parce que c'était leur unique désir et que la pensée de ne pas se venger de leur ennemi leur était insupportable.
Voilà pour les personnes qui offensent le Dharma (hobo).
[...] Mais, même sans jamais s'opposer soi-même au Sutra du Lotus tout au long d'une vie, on peut appartenir à une famille dont les membres s'opposent au Dharma. On aura beau alors le pratiquer sans cesse, jour et nuit, le fait d'être né dans une famille s'opposant au Dharma conduit inévitablement à renaître dans l'enfer avici.
[...] Ceux qui s'opposent à l'enseignement du Sutra du Lotus sont aussi nombreux que tous les grains de poussière de la terre ; et ceux qui croient, aussi peu nombreux que les grains de poussière pouvant tenir sur un ongle. Ou encore, ceux qui s'y opposent sont aussi nombreux que toutes les gouttes d'eau d'un gigantesque océan, alors que ceux qui le défendent représentent une goutte d'eau.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280)

Quand j’observe attentivement l’aspect du monde, je vois des hommes, affirmant avoir foi en ce Sutra et tenant dans leurs mains les rouleaux du Sutra, s’opposer pourtant à son cœur et ne pouvant ainsi échapper aux mauvaises voies.
[...] Grand-maître  Saicho écrivait : “Bien qu’ils louent le Sutra de la fleur du Dharma, en retour, ils tuent le cœur de la fleur du Dharma”. L’esprit de cette phrase réside dans le fait que tout en gardant, lisant et louant le Sutra de la fleur du Dharma, si on s’oppose au cœur de la fleur du Dharma, on tue le vénéré Shakyamuni et les bouddhas des dix directions.
[...] Pourquoi, même si l’on tuait tous les êtres sensitifs au sein d’un méga trichiliocosme, ce crime n’atteindrait-il pas celui de tuer un seul bouddha  ? Si l’on s’oppose au cœur du Sutra de la fleur de lotus, c’est perdre alors la vie de tous les bouddhas des dix directions. Celui qui s’oppose à ce principe est appelé offenseur du Dharma.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Mais qu'est-ce en réalité que l'opposition au Dharma correct  ? Quand les non bouddhistes calomnient le bouddhisme, quand les adeptes du Hinayana attaquent le Mahayana, quand les adeptes du Mahayana provisoire* dénigrent le Mahayana définitif*, ou quand le Mahayana définitif* cherche à s'allier avec le Mahayana provisoire* - en définitive, chaque fois que ce qui est supérieur est désigné comme inférieur - de tels actes sont contraires au Dharma, et peuvent être appelés "opposition au Dharma correct".
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280   ? , à Myoichinyo)

voir également : opposition au Dharma

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