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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
Ennin
 

Il y eut autrefois des hommes comme Saicho*, Gishin*, Ennin* et Enchin qui parcoururent dix mille lieues sur les océans à la recherche des enseignements sacrés, ou qui franchirent toutes les montagnes et rivières du Japon pour contempler les statues du Bouddha qu'ils vénéraient. Dans certains cas, ils bâtirent des temples au sommet de hautes montagnes pour y préserver ces écritures et ces statues ; dans d'autres cas, ils construisirent, au fond de vallées encaissées, des lieux de culte où l'on pouvait vénérer et honorer de tels objets.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Mais, en pensant que toutes les bonnes actions se valent, les gens accomplissent des gestes de petite bonté sans comprendre qu'ils commettent du même coup un grand mal. Aussi, lorsqu'ils voient se délabrer des sanctuaires associés à Saicho*, à Ennin* et à d'autres Grands -maîtres, ils les laissent tomber en ruines sous prétexte que ces petits temples ne sont pas consacrés au Nembutsu.
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Comme je l'ai souvent déjà souligné par le passé, des maîtres comme Shubhakarasimha* et Vajrabodhi*, Bodhidharma, Huiko, Shandao et Honen, Kukai* du temple To-ji et Enchin du temple Onjo-ji, Ennin* du Mont Hiei ou Ryokan de la région de Kanto, ont probablement lu les paroles d'or, "Maintenant, ... en rejetant sincèrement les enseignements provisoires, [je n'enseignerai que la voie ultime]"(réf.) en les interprétant comme s'il avait été écrit "en rejetant sincèrement l'enseignement véridique, je n'exposerai que les enseignements provisoires." En lisant le passage  : "Parmi tous les sutras, ce Sutra [du lotus] doit être respecté comme le plus élevé."(réf.), ils l'interprètent comme s'il disait  : "Parmi tous les sutras, il tient la place la moins élevée." Et quand ils lisent " [j'ai enseigné de nombreux sutra et] parmi eux, ce Sutra du Lotus occupe la première place"(réf.), c'est comme s'ils lisaient  : "Le Sutra du Lotus occupe la deuxième place" ou "en ordre d'importance, ce Sutra est le troisième." Voilà pourquoi je considère ces moines comme des maîtres hérétiques et leurs enseignements comme erronés et nuisibles.
Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

Zhiyi* et Saicho* ont subi des persécutions et suscité haine et jalousie, rien que pour avoir propagé "Une pensée - trois mille" (ichinen sanzen) théorique de l'enseignement provisoire. Au Japon, cet enseignement fut propagé et transmis successivement par Saicho*, Gishin*, Encho*, Ennin* et d'autres.
Les désirs mènent à l'Éveil (Sado, le 2 mai 1272 ; à Shijo Kingo)

Si nous ne pouvons être considérés comme des pratiquants fidèles aux enseignements du Bouddha, alors Shakyamuni, Zhiyi* et Saicho* ne peuvent pas l'être non plus. Pourrait-on appeler pratiquants du Sutra du Lotus Devadatta, Kokalika, Sunakshatra, Kukai*, Ennin*, Enchin, Shandao, Honen, Ryokan et leurs semblables  ?
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Ces passages n'ont d'autre objet que d'établir la supériorité et l'infériorité relative des sutras exposés [par Shakyamuni] pendant cinquante et quelques années. Cette supériorité ou infériorité relative est elle-même déterminée par le fait qu'ils conduisent ou non à la bodhéité. Ennin* et Enchin ont prétendu que le Sutra du Lotus et le Sutra Vairocana* étaient équivalents du point de vue de la doctrine mais que, du point de vue de la pratique, ce dernier était supérieur au Sutra du Lotus.
[...] Le Grand-maître* Zhanlan* ajoute qu'un principe aussi étonnant que celui de l'atteinte de la bodhéité par les êtres non-sensitifs surprendra probablement beaucoup ceux qui l'entendront et suscitera chez eux des doutes. Peut-on confondre de tels commentaires avec les interprétations erronées de Ennin* et Enchin prétendant que le Sutra Vairocana* est égal au Sutra du Lotus du point de vue de la doctrine mais lui est supérieur du point de vue de la pratique  ?
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

[...] Au Japon, des prêtres tels que Kukai*, Ennin* et Enchin, sans parler des autres prêtres shingon, transmirent la doctrine erronée du bouddhisme shingon, propagé par Shubhakarasimha* et d’autres, sans savoir que ceux-ci étaient des diffamateurs du Véritable Dharma. Pendant un temps, les bouddhistes shingon du Japon se querellèrent avec ceux de l'école Tendai-Hokke. Celle-ci a peu à peu décliné jusqu’à ce que le bouddhisme shingon domine entièrement le Mont Hiei, au moment où Myoun devenait le 55e Grand-patriarche (zasu) du temple Enryaku-ji, durant le règne du 81e souverain, l’empereur Antoku.
[...] Ces Grands-patriarches du Mont Hiei transmirent tels quels les enseignements ésotériques de maîtres shingon tels que Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Ennin* et Enchin. Tout comme une même eau dans différents récipients, ils étaient de nom prêtres tendai mais restaient de fait des prêtres shingon. En outre, durant de nombreuses années, ils salirent la réputation du Grands-patriarche du Enrakyu-ji par leur administration du domaine du temple. Ils étaient à la tête des 3000 prêtres du Mont Hiei et furent révérés en tant que Maîtres-de-la-nation. Toutefois, ils tenaient le Sutra Vairocana* pour leur base canonique prétendant qu'il était de sept degrés supérieur au Sutra du Lotus.
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

A plusieurs reprises le Shingon évita la confrontation avec ses puissants ennemis, et réussit à supplanter et mettre en danger le Grand Dharma du Sutra du Lotus. De plus, Ennin*, disciple du Grand-maître* Saicho*, alla jusqu'à adopter l'enseignement de cette école [Shingon], et à l'introduire au Mont Hiei, obscurcissant ainsi les principes du Tendai et livrant l'école tout entière à l'influence du Shingon. Mais qui pouvait s'opposer ouvertement à un personnage aussi écouté que Ennin* ?
[...] Il y a pourtant encore beaucoup plus pernicieux que ces trois enseignements, un fait d'autant plus nuisible qu'il est infiniment plus difficile à admettre. Bien que Ennin* fut le troisième successeur du Grand-maître* Saicho*, tous au Japon, du souverain jusqu'au plus humble de ses sujets, en vinrent à le considérer comme supérieur au Grand-maître* Saicho* lui-même. Il étudia de manière approfondie l'enseignement des écoles Shingon et du Sutra du Lotus, et affirma dans ses écrits que la doctrine du Shingon est supérieure à celle du Sutra du Lotus. Cela conduisit les trois mille moines des monastères du Mont Hiei et tous les maîtres du Japon à accepter son opinion en la matière. Les disciples de Kukai* avaient pensé, bien qu'il soit leur maître, que l'affirmation de Kukai* selon laquelle le Sutra du Lotus était inférieur au Sutra Kegon* était exagérée. Mais lorsqu'ils virent qu'Ennin* exprimait la même opinion dans ses commentaires, ils en vinrent à prendre cette supériorité de l'enseignement de l'école Shingon sur celui du Sutra du Lotus pour une évidence.
[...] Les temples du Mont Hiei [centre de l'école Tendai] n'auraient pas du avoir de pires ennemis que ceux qui prétendent, comme on le fait communément au Japon, que l'enseignement du Shingon est supérieur à celui du Sutra du Lotus. Mais parce qu'Ennin* mit un bâillon sur la bouche des trois mille moines [du Mont Hiei, leur interdisant ainsi de parler], tout se passa comme les maîtres du Shingon le souhaitaient. En fait, le To-ji [principal temple Shingon dans la région de Kyoto] n'eut pas de meilleur allié qu'Ennin*.
[...] Le troisième successeur, Ennin*, se rendit lui aussi en Chine et passa dix ans à étudier les mérites relatifs des enseignements exotériques et ésotériques sous la direction de huit maîtres éminents. Il étudia aussi avec des maîtres de l'école Tendai comme Guanxiu. Saicho* incorpora à la fois des pratiques shikan et shingon en considérant la pratique Shingon comme une pratique parmi d'autres, dans l'ensemble des pratiques de l'école Tendai et Wei-Juan. Mais, dans son coeur, il [Ennin] croyait le Shingon supérieur au Tendai. Il estimait que le Grand-maître* Saicho* n'avait pas étudié le sujet à fond, n'était pas resté suffisamment longtemps en Chine et n'avait pris connaissance que superficiellement de l'enseignement Shingon. De retour au Japon, Ennin* fit construire le Soji-in, au Mont Hiei, dans la région Todo, une grande salle de pratique, à l'ouest du Shikan-in, dans laquelle il fit enchâsser comme objet de culte une image du bouddha Vairocana* du Monde de diamant. Devant cette image, en s'inspirant des commentaires de Shubhakarasimha* sur le Sutra Vairocana*, il écrivit sept volumes de commentaire sur le sutra Kongocho*, et sept volumes de commentaires sur le Soshitsuji*, soit au total quatorze volumes.
[...] C'est pourquoi le Sutra du Lotus représente l'enseignement ésotérique théorique, alors que les trois sutras du Shingon représentent l'enseignement ésotérique à la fois théorique et pratique. Ces deux enseignements sont donc aussi différents que le ciel de la terre ou que les nuages de la boue. De plus, Ennin* soutient qu'il ne s'agit pas là de son point de vue personnel mais que c'est la thèse centrale avancée par l'éminent Shubhakarasimha* dans ses commentaires sur le Sutra Vairocana*. Peut-être sentait-il que la supériorité de l'une des deux écoles sur l'autre [Tendai ou Shingon] n'était pas fermement établie, ou peut-être espérait-il dissiper les doutes des autres. Toujours est-il que dans la biographie d'Ennin*, on lit : "Lorsque le Grand-maître* eut fini d'écrire ses commentaires sur les deux sutra [et ainsi accompli son but], il se demanda si ces deux ouvrages correspondaient bien à la volonté du Bouddha. Car, dans le cas contraire, il sentait bien qu'il ne fallait pas les propager largement dans le monde. C'est pourquoi il plaça ses commentaires devant une statue du Bouddha et décida de passer sept jours et sept nuits à prier avec sincérité pour s'assurer du bien-fondé de son entreprise. Au crépuscule du cinquième jour, il rêva qu'il était midi et que le soleil brillait dans le ciel. Levant la tête, il prit son arc et décocha une flèche au soleil. La flèche se planta dans le soleil qui se mit alors à tomber. En se réveillant de ce rêve, il eut la certitude que ses ouvrages correspondaient à la volonté profonde du Bouddha. Il décida de transmettre ses commentaires à la postérité."
[...] Au Japon, Ennin* étudia en profondeur l'enseignement de Saicho* et celui de Kukai*, puis, sous la direction des huit maîtres éminents y compris celle du Maître du tripitaka Baoyue, d'Inde du Sud, il passa dix ans en Chine à étudier les enseignements les plus secrets et les plus profonds. Après quoi, il termina ses commentaires sur les deux sutra. De plus, ayant prié devant une image de Bouddha, il se réveilla d'un rêve dans lequel il avait vu la flèche de la sagesse atteindre le soleil de la Voie du milieu. Sa joie fut si grande qu'il demanda à l'empereur Nimmyo de promulguer un décret faisant officiellement du Mont Hiei un centre de pratique Shingon.
[...] Question : Ceux qui pensent que le Sutra du Lotus est supérieur aux sutras du Shingon devraient-ils se servir de ces commentaires d'Ennin* ou les rejeter ? Réponse : Le Bouddha Shakyamuni a énoncé une règle valable pour l'avenir en disant : "Il faut suivre le Dharma et non la personne."(réf.) Le bodhisattva Nagarjuna a dit  : "Fiez-vous aux commentaires qui s'appuient sur les sutras mais pas sur ceux qui les dénaturent."(réf.)
[...] Pour démontrer la fausseté des affirmations d'Ennin*, Nichiren n'a pas besoin de chercher de preuves ailleurs. Il suffit de lire les commentaires d'Ennin* lui-même pour comprendre ce qu'il en est. Question : Comment cela ? Réponse En réalisant que l'erreur d'Ennin* découle de l'interprétation qu'il donne de son rêve. Il fit ce rêve après avoir établi, dans ses commentaires, que l'enseignement du Shingon était supérieur à celui du Sutra du Lotus. Si ce rêve avait été un rêve de bon augure, comme Ennin* lui-même le prétendit, nous pourrions en conclure que l'enseignement du Shingon est effectivement supérieur. Mais le rêve de transpercer d'une flèche le soleil est-il donc un rêve de bon augure  ? Où pouvons-nous trouver, dans les cinq mille ou sept mille volumes d'écrits bouddhiques ou dans les plus de trois mille volumes d'écrits non bouddhiques, la moindre indication que le rêve de planter une flèche dans le coeur du soleil est un rêve de bon augure ?
[...] La reine Maya rêva qu'elle était enceinte du soleil et donna ensuite naissance au prince Siddhartha. C'est pourquoi on donna au Bouddha dans son enfance le nom de Graine de Soleil. Le Japon [Nihon, source du soleil] est appelé ainsi parce qu'il est le pays de Tensho Daijin*, la déesse du soleil. Si l'on en croit ces exemples, le rêve d'Ennin* signifie qu'il se servit de ses deux commentaires comme de flèches dirigées contre Tensho Daijin*, contre le Grand-maître* Saicho*, contre le Bouddha Shakyamuni et contre le Sutra du Lotus. Moi, Nichiren, je suis peut-être un ignorant qui ne connais rien aux sutras ni aux traités. Mais j'affirme, sans la moindre hésitation, que tous ceux qui s'appuient sur ce rêve pour conclure que l'enseignement du Shingon est supérieur à celui du Sutra du Lotus détruiront le pays et perdront leur famille dans cette vie, et après leur mort, avici.
[...] Dans ses écrits, le Grand-maître* Saicho* appelle les Grands-maîtres des écoles Sanron, Hosso et Kegon au Japon "les six parasites."(réf.) Moi, Nichiren, j'appellerais volontiers les fondateurs des écoles Shingon, Zen et Jodo "les trois parasites" et Ennin*, Annen et Genshin*, de l'école Tendai, "les trois parasites" ayant rongé le corps de lion du Sutra du Lotus et du Grand-maître* Saicho* !
[...] Ceux qui croient dans le Sutra Vairocana*, de l'école Kegon, sont les bodhisattvas Kongosatta, Nagarjuna, Nagabodhi, le roi Satavahana, les Savant-maître* Shubhakarasimha* (Shan-wu-wei), Vajrabodhi* et Amoghavajra*, les empereurs Xuanzong et Taizong, le moine Huiguo et les Grands-maîtres Kukai* et Ennin*.
[...] Cela correspond tout à fait à la situation à laquelle je suis aujourd'hui confronté. N'être qu'une personne ordinaire et dire, comme le fait Nichiren, que les Grands-maîtres Kukai*, Ennin*, Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra* et leurs semblables sont les Grands ennemis du Sutra du Lotus, et affirmer que, si le Sutra est véridique, ils sont sans aucun doute tombés dans l'enfer avici, est un acte extrêmement
[...] C’est le Grand-maître* Enchin qui fonda l’ésotérisme Tendai du temple Miidera tel que nous le connaissons aujourd’hui. Lorsque je ne faisais que débuter dans la voie bouddhique, je pensais que la phrase "sans ménager sa vie" signifiait voyager jusqu'en Chine sur l'ordre de l'empereur comme le firent Saicho*, Kukai*, Ennin* et Enchin.
Le choix en fonction du temps 2 (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

De nombreuses doctrines bouddhiques sont enseignées au Japon, mais elles découlent toutes des Huit Écoles, des Neuf Écoles ou des dix écoles. Parmi les dix écoles, je laisserai de côté pour l'instant l'école Kegon et les autres. Mais parce que Kukai*, Ennin* et Enchin se trompèrent quant aux mérites relatifs des écoles Shingon et Tendai, les habitants du Japon ont été, en cette vie même, attaqués par un pays étranger, et dans leur prochaine vie, ils tomberont dans les Mauvaises voies. L'effondrement de la Chine, tout comme l'inévitable chute de ses habitants dans les Mauvaises voies, résultent également des erreurs de Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*. De plus, depuis l'époque d'Ennin* et Enchin, les moines de l'écolTendai sont restés prisonniers des mensonges de ces faux sages et se sont engagés sur une voie totalement opposée à celle de l'école Tendai originelle. Est-ce vraiment possible  ? se demandent peut-être certains de mes disciples. La compréhension de Nichiren est-elle véritablement supérieure à celle d'Ennin* et d'Enchin  ? En fait, je ne fais que m'appuyer sur les prédictions du Bouddha dans les sutras.
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Au Japon, de nos jours, parmi les quatre sortes de croyants des huit écoles, comme parmi ceux des écoles de la Terre pure et Zen, depuis l'empereur et l'empereur retiré, jusqu'aux vassaux et gens du peuple, il n'y a que des disciples de l'un ou l'autre de ces trois Grands-maîtres*  : Kukai*, Ennin* et Enchin*. Le Grand-maître* Ennin*, déclara  : "Même si l'on appelle les sutras Kegon* et divers autres "ésotériques", ils n'exposent pas la totalité de l'enseignement secret* du Tathagata  ; c'est pourquoi ils sont différents des enseignements du Shingon". (réf.)
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août 1275  ? , Toki Jonin).

J'ai étudié de manière approfondie les sutras Vairocana*, Kongocho*, Soshitsuji* et autres sur lesquels s'appuie l'école Shingon, mais je n'ai rien trouvé dans ces écrits qui justifie l'affirmation qu'ils sont supérieurs au Sutra du Lotus. Cette affirmation ne fait que reprendre la conception erronée défendue par Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin*, Enchin et d'autres. Maintenant, plus que jamais, je comprends que la Véritable intention des bouddhas Shakyamuni et Vairocana* était de placer le Sutra du Lotus au-dessus de tous les autres sutras. Quand Kukai*, fondateur de l'école Shingon au Japon, ainsi que Ennin* et Enchin, se rendirent en Chine [sous la dynastie Tang], Huiguo et Faxian leur léguèrent les principes erronés d'abord défendus par Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*. De retour au Japon, ils propagèrent le Sutra du Lotus et les enseignements Shingon en s'efforçant de masquer l'éclat de la pleine lune [le Sutra du Lotus], le Véhicule suprême qui surpasse tous les autres sutras du passé et de l'avenir, pour faire briller une faible lueur de lucioles, les deux mandalas du Shingon. Pis encore, ils ont dénigré le Sutra du Lotus en prétendant que sa doctrine était puérile et que le bouddha du Sutra du Lotus était encore dans l'obscurité. Toutefois, ces commentaires furent comme un poignard qui se retourna contre leurs auteurs. Ce n'est pas le Sutra du Lotus mais le Sutra Vairocana* qui regorge de doctrines puériles, et c'est Vairocana lui-même qui se trouve dans le monde de l'obscurité.
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Puis les moines Jizang et Seng-quan incitèrent habilement les croyants du Sutra du Lotus à retomber dans les sutras Hannya*. Xuan-zang et Cien les conduisirent vers le Sutra Jimmitsu*, tandis que Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin les abusèrent en leur faisant suivre le Sutra Vairocana*. Bodhidharma et Huiko les firent s'égarer dans l'enseignement du Zen, tandis que Shandao et Honen les incitèrent à croire au Sutra Kammuryoju. Dans chaque cas, le Démon du sixième Ciel avait pris possession de ces éminents bouddhistes, afin de tromper les croyants.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Permettez-moi d’examiner ce qui a amené notre pays au bord de la ruine, en écartant pour le moment la question du vrai ou faux dans les enseignements bouddhiques en Inde et en Chine. Les Grands-maîtres Kukai*, fondateur de l’école Shingon au Japon, et Ennin*, troisième Grand-patriarche du Enryaku-ji sur le Mont Hiei, ont dénaturé l’enseignement correct du Grand-maître* Saicho, qui était le plus grand sage du Japon. Car, dans la comparaison entre de Sutra du Lotus et le Sutra Vairocana* la supériorité du premier était pour eux trop embarrassante. Les temples du Mont Hiei ont depuis lors pris parti pour la fourberie d'Ennin*, tandis que le temple Jigo-ji à Takao et les sept grands temples de Nara ont tous suivis le faux enseignement de Kukai*. Durant 400 longues années, les empereurs et leurs ministres ont vénéré ces mauvais maîtres et le peuple croyait en leurs enseignements mensongers. Entre-temps, le Japon déclina progressivement, amenant conséquemment son gouvernement impérial au bord de la ruine.
Réponse à Gonin (Minobu, le 26 décembre 1275)

Il y a des hommes tels que Dushun, Zhiyan, Fa-zang et Cheng-guan de l'école Kegon  ; Xuanzang, Cien, Zhizhou et Enchin de l'école Hosso  ; Xinghuang [Falang] et Jizang de l'école Sanron  ; Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin de l'école Shingon  ; Bodhidharma, Huiko et Huineng de l'école Zen  ; et Daochuo, Shandao, Huiguan et Genku [Honen] de l'école Jodo. En s'appuyant sur les sutras et les traités de son école respective, chacun de ces maîtres proclame  : "Notre école a compris les multiples sutras, notre école a saisi le sens le plus profond des enseignements du Bouddha."
[...] On peut admettre que certains, autrefois, se soient trompés sur le sens de ces passages, mais maintenant que de Grands Maîtres comme Zhiyi*, Zhanlan* et Saicho* en ont clarifié la signification, tous ceux qui ont des yeux devraient pouvoir le comprendre. Pourtant, alors que Ennin* et Enchin, de l'école Tendai, ont été eux-mêmes incapables d'en donner une interprétation correcte, comment les tenants des autres écoles pourraient-ils ne pas se tromper sur ce point ?
[...] Pourtant, des hommes réputés pour leur sagesse, considérés comme de Grands-maîtres, et des lettrés éminents tels que Cheng-guan, de l'école Kegon, ou Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin, de l'école Shingon, proclament que les sutras Kegon* et Vairocana* sont supérieurs au Sutra du Lotus. Il ne m'appartient pas d'être juge en ce domaine mais, à la lumière des principes les plus élevés du bouddhisme, de tels hommes ne semblent-ils pas les ennemis jurés du Bouddha  ? Ils sont plus malfaisants encore que Devadatta et Kokalika. Leurs crimes sont encore plus graves que ceux de Mahadeva et du Brahmane-Grand-Arrogance. Et ceux qui ont foi dans les enseignements de ces maîtres fourbes sont eux aussi véritablement effrayants.
[...] Question : Osez-vous donc réellement affirmer que Cheng-guan, de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron, Cien, de l'école Hosso, et Shubhakarasimha* et les autres, jusqu'à Kukai*, Ennin* et Enchin, de l'école Shingon, sont les ennemis du Bouddha ? Réponse : C'est une question très importante, un point déterminant dans la compréhension du bouddhisme. En étudiant le texte du Sutra, je découvre que quiconque déclare qu'il existe un sutra supérieur au Sutra du Lotus ne peut échapper au crime d'opposition au Dharma. Par conséquent, d'après le Sutra, une personne de ce genre [telle que Cheng-guan et tous les autres] doit être considérée comme l'ennemi du Bouddha. Et si, par peur, j'omets de souligner ce point, les distinctions établies entre les divers sutras en fonction de leurs mérites respectifs n'auront servi à rien.
[...] Si seulement le Grand-maître* Saicho* avait encore été en vie, il aurait certainement réfuté ces erreurs. Mais d'où vient que ses disciples Gishin*, Encho*, Ennin* et Enchin n'aient jamais remis en question la doctrine de Kukai  ? Ce fut là un grand malheur pour le monde   !
[...] Ennin* et Enchin furent tous deux les disciples de Saicho* et de Gishin*. De plus, ils se rendirent en Chine et y rencontrèrent des maîtres éminents du Tiantai et du Shingon. Mais peut-être avaient-ils des doutes concernant les mérites relatifs de ces deux écoles. Tantôt, ils déclaraient le Shingon supérieur, tantot le Sutra du Lotus ; parfois encore, ils les disaient équivalents en théorie, bien que le Shingon soit supérieur en pratique. C'est alors qu'un édit proclama que quiconque débattrait des mérites comparés de ces deux écoles se rendrait coupable de désobéissance aux ordres impériaux. Les déclarations d'Ennin* et Enchin étaient de toute évidence contradictoires et les adeptes des autres écoles ne leur accordaient pas la moindre confiance. Pourtant, l'édit impérial établissait que les deux écoles étaient équivalentes, prétendant que c'était là l'opinion du patriarche fondateur [de l'école Tendai], le Grand-maître* Saicho*. Mais dans lequel de ses écrits trouve-t-on une telle affirmation  ? C'est là un point qu'il faut examiner avec le plus grand soin.
[...] On peut penser que Nichiren, s'il met en doute l'interprétation faite par Ennin* et Enchin de l'enseignement du Grand-maître* Saicho*, est comme un enfant qui se prétendrait plus vieux que ses parents, ou comme quelqu'un qui regarderait le soleil en affirmant que ses propres yeux sont plus brillants. Pourtant, ceux qui voudraient défendre les vues d'Ennin* et de Enchin doivent produire une preuve écrite s'ils veulent que l'on accorde un crédit quelconque à ce qu'ils avancent.
[...] Le Savant-maître* Dharmaraksha eut sous les yeux le Sutra du Lotus en Inde, mais cela n'empêcha pas un maître chinois (note) qui n'en avait jamais vu le texte original de découvrir que, dans sa traduction, Dharmaraksha n'avait pas mis le chapitre Zokurui* (XXII) à la bonne place (note). De même, Ennin* rencontra bien le Grand-maître* Saicho* et étudia sous sa direction, et Enchin reçut bien l'enseignement de la bouche du moine Gishin*. Mais s'ils avancent des théories contraires aux principes exposés dans les authentiques écrits de Saicho* et de Gishin*, comment pourraient-ils ne pas susciter de doutes ?
[...] Mais dans le décret impérial édicté à la demande d'Ennin* lui-même, on lit : "Ils ne cessent de s'opposer aux enseignements du patriarche Saicho* pour suivre des interprétations personnelles erronées." Il y est dit par ailleurs : "Si les disciples veulent suivre la voie héritée du maître, ils ne peuvent ignorer aucune des deux pratiques [de shikan et de shingon]." Mais si nous nous en tenons aux termes mêmes de cet édit, nous devrions considérer que ce sont plutôt Ennin* et Enchin qui se sont opposés à leur maître Saicho*. Il est extrêmement troublant pour moi de porter des accusations aussi graves, mais, si je ne le fais pas, la valeur relative qu'il faut accorder au Sutra Vairocana* et au Sutra du Lotus continuera à être inversée, comme elle l'est à présent. C'est pourquoi je réfute ces conceptions erronées au risque de ma vie.
[...] Il est normal que ces deux hommes, Ennin* aussi bien que Enchin n'aient pas osé accuser Kukai* d'erreurs doctrinales. Au lieu de gaspiller le coût de leur voyage et de donner du travail aux autres en voulant à tout prix se rendre en Chine, ils auraient dû étudier plus à fond l'enseignement de leur propre maître, le Grand-maître* Saicho* !
[...] Ennin* et Enchin, comme nous l'avons vu, contredisent le passage du Sutra [du lotus] qui parle de tous les sutras que le Bouddha "a enseignés, enseigne et enseignera"(réf.). Et, ayant contredit ce passage des écritures, ne doivent-ils pas être considérés comme les Grands ennemis de Shakyamuni, de Taho et des autres bouddhas des dix directions  ? On aurait pu penser que Kukai* fut celui qui commit la plus grande offense au Dharma, mais Ennin* et Enchin enseignèrent des erreurs encore plus graves que celles de Kukai*.
[...] Ainsi, par exemple, la doctrine de Kukai* regorge de tant d'absurdités que même ses propres disciples eurent du mal à les croire. Ils suivirent ses instructions concernant la pratique et les rituels de leur école, mais ils ne purent jamais accepter ses théories [concernant les mérites relatifs des différents sutras]. Ils leur substituèrent les principes de Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Ennin* et Enchin. Ce sont les enseignements de Ennin* et Enchin qui affirment que les écoles Shingon et Tendai sont équivalentes du point de vue théorique, et tout le monde l'a admis.
[...] Les théories d'Ennin* et de Enchin sont aussi difficiles à distinguer de la vérité qu'un moine d'une nonne, ou un objet noir d'un objet bleu foncé. Ainsi, même les sages s'y trompent, et les ignorants font cette confusion. [De cet état de fait il résulte que] durant plus de quatre siècles, sur le Mont Hiei, dans les temples Onjo-ji et To-ji, à Nara, dans les cinq provinces entourant la capitale, dans les sept marches, comme, à vrai dire, dans le Japon tout entier, tous s'opposent au Dharma.
[...] Le Bouddha déclare : "Manjushri, ce Sutra du Lotus est la resserre secrète des bouddhas. Parmi les sutras, il occupe la première place." Si l'on en croit ce passage, le Sutra du Lotus est le véritable Dharma suprême, plus élevé que le Sutra Vairocana* et tous les innombrables autres sutras. On se demande alors comment Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Ennin* et Enchin ont-ils pu interpréter ce passage du Sutra et le concilier avec leur croyance ?
[...] Le temple Onjo-ji, représentant les disciples d'Enchin (Chisho) dans l'école Tendai, se battait sans arrêt avec le temple Enryaku-ji du Mont Hiei qui représentait les disciples d'Ennin* à l'intérieur de la même école (note) et ils s'affrontaient avec autant de violence que des asuras et des dragons malfaisants. D'abord, Onjo-ji fut incendié, puis ce furent les bâtiments du Mont Hiei. Si bien que la représentation du bodhisattva Maitreya à laquelle Enchin avait adressé ses prières fut brûlée, de même que l'objet de culte d'Ennin* qui fut détruit dans un incendie en même temps que la grande salle d'étude du Mont Hiei. Les moines de ces deux temples ont dû avoir l'impression de tomber vivants dans l'enfer avici. Seule la grande salle de pratique du Mont Hiei [construite par Saicho*] fut épargnée.
[...] Le Japon d'aujourd'hui est rempli d'adeptes d'Ennin*, d'Enchin et de Kukai*. Il n'y a pas une seule personne qui ne s'oppose au Dharma. Si nous y réfléchissons, nous voyons que cela ressemble à l'époque des Derniers jours du Dharma Daishogon (note) ou à celle des Derniers jours du Dharma du bouddha Issai Myoo. A l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, même ceux qui se repentirent de leurs mauvaises actions durent endurer pendant mille kalpas les souffrances de l'enfer avici (note).
[...] Les erreurs propagées par Kukai*, Ennin* et Enchin se sont répandues dans le pays pendant de nombreuses années. A cela sont venues s'ajouter les théories nuisibles du Zen et du Nembutsu. C'est comme si, aux vents dévastateurs, venaient s'ajouter raz-de-marée et tremblements de terre. Tout cela a conduit le pays bien près de la destruction.
[...] En considérant attentivement ces exemples, nous comprenons que, parmi ceux qui lisent et vantent les mérites du Sutra du Lotus, nombreux sont ceux qui tomberont dans l'enfer avici. Même Jizang et Cien s'opposaient en réalité au Véhicule unique [du Sutra du Lotus]. Et n'est-ce pas encore plus vrai de personnes comme Kukai*, Ennin* et Enchin, qui ont ouvertement affiché leur mépris envers le Sutra du Lotus ?
[...] Ainsi, même si Kukai*, Ennin* et Enchin avaient donné des cours sur le Sutra du Lotus, même s'ils s'étaient repenti de leurs erreurs, ils auraient néanmoins eu les pires difficultés à réparer leurs graves offenses. Et [comme nous le savons], ils n'éprouvèrent jamais le moindre repentir. Au contraire, ils ont totalement ignoré le Sutra du Lotus, pratiquant nuit et jour les rituels du Shingon et propageant sa doctrine matin et soir.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Pourtant, comme nous le savons, l'empereur et les nobles de son parti furent vaincus par Hojo Yoshitoki. Cette défaite ne fut pas un simple accident. Elle eut lieu parce que les nobles courtisans avaient foi dans les enseignements erronés de Kukai*, dans les doctrines fallacieuses de Ennin* et de Enchin et parce que les moines des monastères du Mont Hiei, To-ji et Onjo-ji s'allièrent aux nobles en faisant des prières contre le shogunat de Kamakura.
Ce Hoin est le plus éminent des moines du temple To-ji et il est le précepteur du prince-moine (dajo) du temple Ninna-ji. Il adhère avec une fidélité absolue aux enseignements ésotériques de Kukai*, Ennin* et Enchin et a mémorisé écoles Tendai et Kegon.
Une ou deux personnes peuvent commettre des erreurs, mais se pourrait-il que tant de gens aient commis tant de fautes ensemble ? C'est entièrement dû au fait que le pays regorge de moines du Shingon, qui suivent la doctrine héritée de Kukai*, Ennin* et Enchin ; de moines du Nembutsu, successeurs de Shandao et de Honen ; de successeurs de Bodhidharma et autres patriarches du Zen.
[...] Kukai* et Ennin*, notamment, connurent une fin épouvantable, signe qu'ils avaient accumulé les causes d'un destin misérable, mais leurs disciples s'efforcèrent de cacher ce fait de manière à ce que la cour impériale ne l'apprenne jamais. C'est pourquoi, le temps passant, on accorda à ces moines un respect toujours plus grand. Si personne n'avait révélé la vérité, leur réputation serait restée intacte pour l'éternité.
[...] Je répondrai en disant : "Si ce n'est pas Nichiren, qui d'autre désignerez-vous comme le Pratiquant du Sutra du Lotus  ? Honen, qui a encouragé le peuple à abandonner ce Sutra  ? Kukai*, qui a accusé Shakyamuni d'être encore dans l'obscurité  ? Shubhakarasimha* ou Ennin*, qui ont tous deux professé que le Sutra Vairocana* et le Sutra du Lotus sont égaux en théorie, mais que le Sutra Vairocana* est supérieur du point de vue de la pratique  ? Les appelleriez-vous des Pratiquants du Sutra du Lotus ?
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Toutefois, même les personnes qui ont oublié ces bienfaits, si elles rencontrent un bon ami bouddhique, verront refleurir les racines du bien plantées dans leurs vies antérieures. Mais si elles rencontrent un mauvais ami, elles perdront leur véritable esprit de recherche."(réf.) C'est probablement ce qui est arrivé à deux hommes éminents d'un passé relativement récent, les grands maîtres Ennin* et Enchin de l'école Tendai. Ils se sont opposés aux enseignements de Zhiyi* et de Saicho*, qui étaient pourtant leurs bons amis bouddhiques, et leur ont préféré de mauvais amis comme Shubhakarasimha* et Amoghavajra*.
[...] Laissons de côté les adeptes des autres écoles. Mais d'où vient que des maîtres de l'école Tendai rejettent ce principe qui établit que "plus un enseignement est élevé, plus faible est le niveau [des personnes qu'il peut sauver] et lui préfèrent les interprétations du Supérieur des moines Genshin*   ? Vous pourrez étudier plus tard les doctrines de Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*, de Ennin* et de Enchin. Mais cette question-là est de la plus grande importance, il n'y en a pas de plus essentielle au monde. Ceux qui ont l'esprit de recherche devraient écouter ce que je dis. Après quoi, ils pourront rejeter les principes qui leur sembleront erronés.
[...] Dans la période qui suivit, les trois Grands-maîtres Kukai*, Ennin* et Enchin, en prétendant s'appuyer sur des enseignements faisant autorité en Chine, soutinrent l'idée que le Sutra Vairocana* et les deux autres principaux sutras du Shingon étaient supérieurs au Sutra du Lotus. De plus, ils qualifièrent d'"école" les enseignements Shingon, terme que le Grand-maître* Saicho* n'avait délibérément jamais utilisé.
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Plus tard, après la mort du Grand-maître* Saicho*, le Grand-maître* Kukai*, pour ne pas être considéré comme moins important que lui, s'empressa de présenter le Shingon comme une école indépendante ; mais le temple Enrakyu-ji du Mont Hiei refusa de l'admettre. Toutefois, Ennin* et Enchin (Chisho) n'avaient qu'une clairvoyance limitée, et, bien que résidant au Mont Hiei, leur cœur penchait vers le temple To-ji de Kukai*. C'est peut-être la raison pour laquelle ils contredirent leur maître [Saicho*] et, les premiers, introduisirent l'école Shingon au temple Enrakyu-ji. Ce jour-là commença la destruction de notre pays.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

A propos de cet enseignement extrêmement nuisible [le Shingon] : les trois grands maîtres - Kukai*, Ennin* et Enchin - ont contredit les paroles d'or de Shakyamuni qui désignent le Sutra du Lotus comme le sutra le plus élevé. Ils ont développé une théorie erronée consistant à dire que le Sutra du Lotus ne se place qu'au deuxième ou troisième rang, tandis que le Sutra Vairocana* est le plus élevé. En prêtant foi à ces conceptions erronées, les empereurs détruisirent le pays en même temps qu'eux-mêmes en cette vie-ci, et se condamnèrent aux souffrances incessantes de l'enfer dans la suivante.
La conversion d'un père (Minobu en 1277 à Ikegami Hyoe-no-sakan Munenaga)

Mais [parmi les nombreuses branches du bouddhisme] Shingon est précisément l'école qui a conduit la Chine à sa perte et qui causera la ruine de ce pays [le Japon]. Non seulement les six moines - Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* [en Chine], Kukai*, Ennin* et Enchin [au Japon] - se sont trompés sur la supériorité relative entre les trois sutras Dainichi et le Sutra du Lotus, mais les trois premiers ont fabriqué de faux objets de vénération (note) représentant les deux Mondes, en faisant croire aux gens que ces mandala avaient leur origine en Inde. Ayant ainsi été trompés, les trois derniers de ces moines étudièrent ces principes [du Shingon], les introduisirent au Japon et les répandirent partout dans le pays, parmi les gouvernants aussi bien que parmi les gens du peuple.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

Question : Quelle est la différence entre le fait d’avoir le Sutra du Lotus et le Bouddha Vairocana* comme objet de culte  ? Lequel est supérieur ? Réponse : Selon les Grands-maîtres Kukai*, Ennin* et Enchin, le bouddha Vairocana* comme objet de culte est supérieur au Sutra du Lotus comme tel. Question : Pourquoi cela ? Réponse : Dans les dix stades de l’esprit du Hizo Hoyaku [La Clef précieuse du grenier des mystères], un ouvrage en trois fascicules de Kukai*, les sutras sont classés selon la profondeur de doctrine, le premier étant le niveau le plus bas et le dixième le plus élevé. Ainsi, le Sutra du Lotus occupe le 8ème rang, le Sutra Kegon* le 9ème et le Sutra Vairocana* le 10ème.
[...] Question : Les rois, vassaux, gens du peuple, aussi bien que moines des écoles Tendai et Shingon, à travers le Japon, soutiennent que Nichiren ne peut tout simplement pas se comparer avec des maîtres tels que Kukai*, Ennin* et Enchin. Quelle est votre opinion ? Réponse : Laissez moi donner mon opinion dans ses grandes lignes, si vous le voulez bien. Tout d’abord, pensez vous que Kukai*, Ennin* et Enchin ont surpassé le Bouddha Shakyamuni et le Bouddha Taho, et d’autres bouddhas des dix directions  ? Deuxièmement, tous les habitants du Japon, depuis l’actuel empereur jusqu’au peuple en général sont les enfants du Bouddha Shakyamuni. Dans le Sutra du Nirvana, dont on dit qu’il est le testament du Bouddha Shakyamuni, il est affirmé que ce à quoi on devrait se fier et qui peut être authentifié, c’est le Dharma et non les interprétations des Grands maîtres, qui ne sont que secondes. Dire que le Sutra du Lotus est le sutra suprême est littéralement en accord avec le Dharma. Ainsi, ceux là, et même les chevaux et le bétail qui suivent les rois, les vassaux, le peuple et les moines qui embrassent l’idée selon laquelle Nichiren ne peut tout simplement pas se comparer avec les trois grands maîtres, nommément Kukai*, Ennin* et Enchin, attachent tous peu d’importance au Bouddha Shakyamuni, ou le méprisent.
[...] Ennin* et Enchin ont aussi mal interprété le Sutra du Lotus, en affirmant qu’"il occupe la seconde place". En comparaison avec les autres sutras, cependant, le Bouddha Shakyamuni, le Bouddha Taho et le bouddha Vairocana* déclarent tous que "le Sutra du Lotus est le plus excellent sutra"(réf.), et "le Sutra du Lotus est supérieur à tous les autres sutras". Puisque tel est bien le cas, quelle base choisiriez vous pour votre objet de culte  ? Est-ce que ce seraient les enseignements du Bouddha Shakyamuni et des autres bouddhas des dix directions, ou les enseignements des trois maîtres, Ennin*, Enchin ou Kukai*  ? Voulez-vous céder aux opinions des trois Grands-maîtres et agir à l’encontre des enseignements du Bouddha Shakyamuni et des autres bouddhas des dix directions, en ignorant ce qu’affirme Nichiren ?
[...] Ennin*, originaire de Shimotsuke, et troisième Supérieur du temple Enraku-ji, était un disciple de Kochi, qui fut moine du temple Ono-ji, à Shimotsuke. Kochi étudia le bouddhisme auprès de Dochu, un disciple de Ganjin, et reçut ultérieurement la transmission directe de l’enseignement de Saicho*. Après avoir terminé ses études, Kochi prêcha les enseignements de l’école Tendai dans toute la région du Kanto. En 803, Ennin*, à l’âge de 13 ans, entra au Mont Hiei, où il passa 15 ans à acquérir la connaissance de six écoles, y compris l’école Hosso et l’école Sanron, et, en plus, les enseignements du Sutra du Lotus et la doctrine de l’école Shingon. En 821, Ennin* voyagea en Chine et, pendant le règne de l’empereur Esho [Li Ang?], de Chine ; il acquit la connaissance approfondie des enseignements ésotériques et exotériques sous la direction de plusieurs patriarches vertueux de l’école Tendai et de l’école Shingon, nommément Hozen, Xuanzang, Gishin*, Hogetsu, Shuei et Shion. Ennin* devint le neuvième patriarche de l’école Shingon. Après être retourné au Japon, il devint un des enseignants de l’empereur Nimmyo. Durant les périodes de Ninju et Saiko (851-857), il rédigea deux commentaires : sur le Sutra Kongo et sur le Sutra Soshitsuji*. Ennin* fonda le temple Soji-in (école Tendai) au Mont Hiei et devint son troisième patriarche. C’est le moment où l’enseignement du Shingon se mélangea à l'enseignement de l’école Tendai (note).
[...] Ces trois maîtres, nommément Kukai*, Ennin* et Enchin, furent respectés et vénérés par les empereurs successifs et leurs sujets pour cette vie et pour la vie future, comme si ces maîtres étaient le soleil et la lune. Pour cette raison, les gens du peuple, qui n’avaient aucune connaissance du bouddhisme, se contentèrent simplement de vénérer ces trois Grands-maîtres et de croire en eux.
[...] Si les Grands-maîtres Ennin* et Enchin n’avaient pas donné beaucoup d’importance aux enseignements des sutras Shingon, et si le Grand-maître* Kukai* s’était abstenu de les diffuser au Mont Hiei et au temple Onjo-ji, on aurait pu éviter que son jugement erroné se répande dans tout le Japon. Les Grands maîtres Ennin* et Enchin ne reconnaissaient pas les sutras de l’école Kegon comme supérieurs au Sutra du Lotus. Cependant, ils apportèrent leur soutien à l’affirmation du Grand-maître* Kukai* selon laquelle le Sutra Vairocana* de l’école Shingon était supérieur au Sutra du Lotus, bien qu’ils appartinssent à l’école Tendai. Ainsi, sans le savoir, ils devinrent l’ennemi du Grand-maître* Saicho* qui avait fondé l’école Tendai au Japon. Depuis lors, de nombreux moines intelligents et de grande vertu apparurent au Japon, mais, malheureusement, ils furent loin d’avoir le même niveau que ces trois Grands-maîtres (Kukai*, Ennin* et Enchin). Pendant 400 ans, de cette époque à ce jour, les Japonais ont ainsi décidé que le Sutra Vairocana* de l’école Shingon est supérieur au Sutra du Lotus.
[...] Dans l’espoir de prendre une revanche sur le gouvernement shogunal de Kamakura, le camp de la cour impériale s’était concentré sur un rite de prière conduit par Jien, moine supérieur de l’école Tendai, par un moine supérieur de l’école Shingon, par le supérieur du temple Ninna-ji (note) et par le supérieur du temple Onjo-ji, avec une grande assistance de moines de grande vertu venus des 15 grands temples de Nara. Ce rite, basé sur les quinze méthodes ou pratiques ésotériques, instaurées comme la Grande Loi du Shingon par les Grands-maîtres Kukai*, Ennin* et Enchin, fut accompli du 15 mai au 14 juin.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

A Ennin* succéda un autre Grand-maître* , du nom d'Enchin, qui propagea cet enseignement depuis le temple Onjo-ji. De tous les temples, c'est selon moi celui qui est à l'origine des désastres qui frappent le pays. Sans Ennin* et Enchin, certains peut-être, parmi les trois mille moines du Mont Hiei, n'auraient jamais admis la supériorité du Shingon. Mais Ennin*, connu également sous le nom de Grand-maître* Jikaku, les fit tous taire, égara leur esprit, et personne n'osa le contredire.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Mais le Grand-maître* Kukai* n'accorde au Sutra du Lotus que la troisième place, tandis que le Grand-maître* Ennin* le classe au deuxième rang, et le Grand-maître* Enchin* suit sur ce point Ennin*. C'est pourquoi, à présent, quand les moines du Mont Hiei, ceux des temples To-ji et Onjo-ji, ont sous les yeux le Sutra du Lotus, ils lisent bien le passage affirmant qu'il est de tous les sutras le plus élevé, mais, même en lisant cela, ils pensent, en réalité, que le Sutra n'occupe que le deuxième ou troisième rang.
[...] À une époque plus récente, au Japon, il y eut des hommes tels que Kukai*, Ennin* et Enchin* qui observaient les préceptes avec la même rigueur que les moines susnommés et dont la sagesse n'était en rien inférieure à la leur. Mais parce qu'ils affirmaient   : "l'enseignement Shingon du Sutra Vairocana* vient en premier et le Sutra du Lotus n'occupe que le deuxième ou troisième rang", s'il y a dans ce que j'affirme la moindre parcelle de vérité, ils doivent se trouver eux aussi maintenant avici.
[...] Maintenant, moi, Nichiren, j'ai révélé que les trois Grands-maîtres Kukai*, Ennin* et Enchin* affirment effrontément dans leurs écrits que le Sutra du Lotus émane du monde de l'obscurité, qu'il est une doctrine erronée et fallacieuse. Si ce que dit le Sutra du Lotus est véridique, qu'adviendra-t-il alors, à votre avis, de tous les moines du Mont Hiei, de To-ji, de Onjo-ji, Nara et des autres 11 037 temples à travers tout le Japon ?
[...] Le Mont Hiei devrait être la forteresse du Sutra du Lotus, et le Japon devrait être un pays entièrement consacré à l'enseignement du Véhicule unique. Mais le Grand-maître* Ennin* a usurpé la position de Grand-patriarche de l'école devant garantir la fidélité au Sutra du Lotus, et il s'est transformé en un Grand-patriarche du Shingon, la totalité des trois mille moines de la montagne devenant ses disciples.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

Kukai* et ses adeptes du temple To-ji au Japon prétendent que, parmi tous les enseignements exotériques, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre, mais que, par rapport aux enseignements ésotériques, il est facile à croire et à comprendre. Ennin*, Enchin et leurs adeptes disent que le Sutra du Lotus et le Sutra Vairocana* sont tous deux difficiles à croire et à comprendre, mais que, si l'on compare les deux, le Sutra Vairocana* est de loin plus difficile à croire et à comprendre que le Sutra du Lotus.
[...] Pourtant, parce que les gens en sont venus, pour une raison ou pour une autre, à donner la primauté aux enseignements de Kukai*, de Ennin* et de Enchin, au Japon, depuis déjà plus de quatre cents ans, la supériorité du Sutra du Lotus a été obscurcie. C'est comme si l'on avait échangé un joyau contre un caillou, du bois de santal contre du bois ordinaire.
Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres Sutra (Minobu, le 26 mai 1280 à Toki Jonin)

Au Japon, pareillement, le Grand-maître* Saicho* établit que le Sutra Vairocana et les autres sutras de l'école Shingon - qui font partie des "nouvelles traductions" - étaient tous des serviteurs et des seconds du Sutra du Lotus. Toutefois, Kukai*, Ennin*, Enchin et d'autres, avancèrent des opinions aussi différentes de ce principe que le feu de l'eau.
[...] D'autres sages, toutefois, comme le Grand-maître* Kukai*, le Grand-maître* Ennin* et le Grand-maître* Enchin, en prétendant fonder leurs arguments sur des enseignements venus de Chine ou d'Inde, entreprirent de reléguer le Sutra du Lotus au deuxième ou troisième rang parmi les sutras, le qualifiant de "théorie puérile", (réf.) ou prétendant qu'il n'était pas encore sorti du "domaine de l'obscurité". A la place du Sutra du Lotus, ils donnèrent la position suprême aux trois sutras du Shingon.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, 14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)

Mais les moines Shingon du temple To-ji calomnient Nichiren en disant  : ... "Le Grand-maître* Ennin* était un disciple de Saicho* et Gishin*  ; le Grand-maître* Enchin, un disciple de Gishin* et de Ennin*  ; et le Savant-maître*Annen, un disciple du Savant-maître* An'ne*. Ces trois hommes ont déclaré que l'école Tendai-Hokke n'enseigne que la partie théorique du principe ésotérique de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence, alors que l'école Shingon enseigne à la fois la partie théorique et pratique de ce même principe (note). Les Grands-maîtres Saicho* et Kukai* n'étaient ni l'un ni l'autre stupides. De plus, les sages font preuve d'impartialité. Ces trois maîtres, Ennin*, Enchin et Annen, vivaient bien dans "le temple de la montagne" [Enriyaku-ji] fondé par Saicho*, mais leur esprit était celui de l'enseignement de Kukai* du temple To-ji. Si bien que, au cours des quatre cents dernières années, au Japon, personne n'a contredit leur opinion. Comment donc une personne d'aussi basse condition que vous ôse-t-elle soutenir des raisonnements aussi néfastes  ?"
[...] Pour ce qui est de Ennin*, Enchin et Annen, les Grands-maîtres Ennin* et Enchin, tant qu'ils étaient encore au Japon, ont d'abord adhéré aux principes du Grand-maître* Saicho*. Mais, après leur voyage en Chine, ils ont adopté l'enseignement de maîtres tels que Yuan-zheng et Faxian, et, dans leur coeur, ils ont abandonné l'enseignement du Grand-maître* Saicho*. Alors même qu'ils vivaient physiquement dans "le temple de la montagne" fondé par Saicho*, ils s'y trouvaient superficiellement, mais, en réalité, ils trahissaient son esprit.
[...] Peut-être Ennin* et Enchin se sont-ils laissé tromper par les commentaires de Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*  ? Tous deux semblent avoir été des personnes respectables et sages, mais ils avaient tendance à mépriser le proche pour honorer le lointain. Ils ont été ensorcelés par le fait que trois sutras du Shingon contiennent des mudra et des mantra dharani*, et ont totalement perdu de vue la voie primordiale de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence.
[...] Ainsi, les moines du Mont Hiei semblent enseigner le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence tel qu'il est énoncé dans le Sutra du Lotus, mais en réalité le principe qu'ils exposent est celui de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence établi par le Grand-maître* Ennin*, par Annen et d'autres. Lorsqu'ils parlent d'atteinte de la bodhéité, ce ne sont que des mots qui ne désigne rien de concret. Les principes qu'ils exposent sont tout à fait différents de l'enseignement du Grand-maître* Saicho*. D'après le Grand-maître* Saicho*, grâce au Sutra du Lotus, il est possible d'atteindre la bodhéité sans changer d'apparence, que l'on ait ou non rejeté le corps sujet à la transmigration à travers les illusions, les différences et les limitations dans les six première voies. Mais selon le Grand-maître* Ennin*, si l'on a rejeté le corps sujet à la transmigration, alors on ne peut pas parler d'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence.
[...] Question - Ennin* et Enchin ignoraient-ils donc cela ? [Le fait que la langue de Kumarajiva n'ait pas brûlé] Réponse - Ces deux hommes croyaient en l'enseignement de maîtres du tripitaka comme Shubhakarasimha*. C'est probablement pourquoi ils rejetèrent l'enseignement correct du Grand-maître* Saicho*. D'autres comme eux ont déjà suivi la personne et se détournant du Dharma. Question - Jusqu'à ce jour au Japon, personne n'a encore jamais réfuté l'enseignement d'Ennin*, Enchin et Annen. Comment expliquez-vous cela ? Réponse - Les disciples du Grand-maître* Kukai* acceptent-ils l'enseignement d'Ennin* et de Enchin  ? Les disciples d'Ennin* et de Enchin acceptent-il l'enseignement du Grand-maître* Kukai ?
[...] Dans les palais de Nitten et de Gatten, se trouvent sûrement des copies du Sutra du Lotus et des sutras Vairocana* et Kegon*. Comparez-les et voyez où se trouve la vérité  ! Quels enseignements méritent la plus haute place  ? Ceux de Kukai*, Ennin*, Enchin et Annen, ou ceux de Nichiren ?
[...] Lorsque les disciples de ces trois Grands-maîtres [du Shingon, Kukai*, Ennin* et Enchin] s'opposent au Sutra du Lotus, est-ce donc l'esprit de Nitten et Gatten qui les possède et les incite à s'y opposer  ? Ou bien, si ce n'est pas le cas, et si c'est moi, Nichiren, qui ai tort, que la divinité Nitten me le montre  ! Que ces disciples soient sommés de débattre avec moi. Si je devais être vaincu dans ce débat, et si je refusais quand même de changer d'opinion, alors, que ces divinités m'ôtent la vie  !
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280   ? , à Myoichinyo)

Le Grand-maître* Saicho* eut un disciple du nom d'Ennin*, plus tard connu sous le nom de Grand-maître* Jikaku Daishi. Ce dernier se rendit en Chine dans la 5e année de l'ère Jowa [838] et revint au Japon dans la 14e année de la même ère [847]. Pendant cette décennie, il étudia à la fois les doctrines du Shingon et du Tendai. Au Japon, il avait étudié en profondeur les doctrines Tendai et Shingon sous la direction des Grands-maîtres Saicho*, Gishin* et Encho*. De plus, durant les dix années de son séjour en Chine, il étudia le Shingon sous la direction de huit maîtres éminents et le Tendai sous la direction de Zongjui, Zhi-yuan et d'autres. De retour au Japon, il déclara que les écoles Tendai et Shingon correspondaient toutes deux à la saveur du ghee, et que les sutras de ces deux écoles étaient également profonds et ésotériques. Cette déclaration fut officialisée par un édit impérial.
Il y eut Enchin, connu plus tard sous le nom de Grand-maître* Chisho Daishi. Avant de se rendre en Chine, il avait été disciple de l'éminent moine Gishin*. Au Japon, il avait étudié les enseignements du Tendai et du Shingon sous la direction de Gishin*, Encho*, Ennin* et d'autres.
[...] Mais je persiste à croire que ces interprétations avancées par Ennin*, Enchin et d'autres ne correspondent absolument pas au voeu du Bouddha. Lorsqu'on lit les huit volumes et vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus, il apparaît que si un autre sutra lui était supérieur, le Sutra du Lotus ne serait plus qu'un rassemblement de bouddha venus des dix directions pour amonceler mensonge sur mensonge.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)


jobutsu

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