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Extraits de gosho sur

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auditeurs-shravakas - shomon
 

Dans le troisième rouleau du Sutra du Nirvana final, il est écrit : “Si je transmettais le trésor du Dharma à Ananda et aux nombreux moines, il ne persisterait pas longtemps. Pour quelle raison  ? Parce que tous les auditeurs et Mahakashyapa sont impermanents. C’est comme un vieillard qui recevrait des dons.
Renjo sho (1255)

Sachez que, à l'époque où le Bouddha prêchait en fonction de la capacité de ses divers auditeurs, il enseigna pendant un certain temps les deux méthodes de la méditation concentrée et de la méditation sans concentration.
Rissho Ankoku ron (Kamakura, juillet 1260)

La compréhension des capacités n'est possible que lorsque c'est une personne sage qui enseigne. Mais, même si l'on comprend les capacités de ses auditeurs, il faut enseigner exclusivement le Sutra du Lotus à ceux qui s'opposent au Dharma, afin qu'ils puissent créer avec lui un lien, même d'opposition.
[...] Lorsque le Bouddha Shakyamuni apparut en ce monde, il était résolu à enseigner intégralement le Sutra du Lotus. Mais, même si les capacités de ses auditeurs étaient peut-être adéquates, le temps propice n'était pas encore venu. C'est la raison pour laquelle, pendant quarante et quelques années, il n'exposa pas ce Sutra, expliquant, comme on le lit dans le Sutra du Lotus : "parce que le temps de l'exposer n'était pas encore venu."
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays
(Izu, 10 février 1262   ? )

Question : Je vous comprends quand vous dites que le Sutra du Lotus est le premier de tous les sutras que le Bouddha "a enseignés, enseigne et enseignera"(réf.). Mais un Maître affirme que la phrase "en ces quarante et quelques années, je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) s'adressait uniquement aux auditeurs-shravakas, à qui le Sutra du Lotus permit de parvenir à la bodhéité. Qu'elle ne s'applique pas aux bodhisattvas, qui avaient déjà obtenu le bienfait de l'Éveil grâce aux sutra enseignés avant le Sutra du Lotus. Quelle est votre opinion à ce sujet  ?
Réponse
: L'opinion que le Sutra du Lotus fut enseigné pour le bien des personnes des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas], et non pour les personnes dans l'état de bodhisattva, et que les mots "je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) ne concernent que ces personnes des deux véhicules, était celle du Grand-maître Tokuichi, un moine de l'école Hosso. Cette opinion fut réfutée par le Grand-maître Saicho qui écrivit : "De nos jours, un amateur d'aliments de saveur inférieure a composé plusieurs volumes d'écrits falsifiés, offensant le Dharma et calomniant les personnes
[...] Dans le Sutra Kegon*, les êtres résidant en enfer sont considérés comme capables de devenir bouddha, mais cette capacité est déniée aux auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. Dans les sutras Hodo*, il est dit que, de la même manière que des fleurs de lotus ne peuvent pas pousser au sommet d'une montagne, les personnes dans ces deux mondes-états ne peuvent pas atteindre l'Éveil parce qu'elles ont brûlé les graines de la bodhéité. Et, dans les sutras Hannya*, nous lisons que les personnes qui ont commis les cinq forfaits peuvent atteindre la bodhéité, mais que les personnes des deux véhicules sont considérées comme en étant incapables.
[...] Il suffit de comprendre, une fois pour toutes, que même le remède du Dharma offert par les sutras Kegon*, sutras Hodo* et Daibon ne peut pas guérir la maladie grave affligeant les personnes dans ces deux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. De plus, d'après les sutras exposés avant le Sutra du Lotus, même des personnes coupables, prisonnières des trois mauvaises voies, peuvent être des bodhisattvas [et sont par conséquent capables d'atteindre la bodhéité], mais cette capacité n'est pas reconnue aux personnes des deux véhicules. A cet égard, le Grand-maître Zhanlan* déclare : "Dans les divers sutras, il est enseigné que tous les autres êtres peuvent atteindre la bodhéité, mais absolument aucun espoir d'y parvenir n'est offert aux personnes des deux véhicules. Par conséquent [dans le Sutra du Lotus], les six états inférieurs rejoignent l'état de bodhisattva [en recevant l'assurance de parvenir à la bodhéité], et [le pouvoir du Sutra] est révélé à l'intention des personnes des deux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas, celles qui ont le plus de mal à atteindre la bodhéité."(réf.) A vrai dire, Zhiyi* établit que l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules est la preuve que tous les êtres humains sans exception peuvent devenir bouddha.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Si, devant les images en bois ou peintes, on pose les sutras Agama*, elles deviennent égales aux auditeurs-shravakas. Si l’on pose les enseignements communs hannya (tsukyo) exposés lors de différents assemblées des périodes Hodo et Hannya, ces images deviennent égales aux pratyekabuddhas.
L’ouverture des yeux des images sculptées ou peintes (Kamakura 1264)

Lorsque l'on place un sutra Agama* devant un Bouddha sculpté ou peint, il devient l'équivalent d'une personne dans l'état d'auditeur-shravaka. Si l'on place devant ces représentations sculptées ou peintes les sutras des enseignements communs hannya exposés dans les diverses cérémonies qui se tinrent aux périodes Hodo et Hannya, elles deviennent l'équivalent d'une personne dans l'état de pratyekabuddha.
C'est pourquoi le Grand-maître Zhiyi* déclara dans son Hokke Gengi : "Lorsque le Bouddha enseigne le Dharma, c'est seulement après que ses auditeurs le lui ont demandé à plusieurs reprises qu'il expose le coeur de son enseignement. Le coeur de son enseignement est le véritable esprit du Bouddha, et l'esprit du Bouddha n'est autre que la sagesse du Bouddha. La sagesse du Bouddha est extrêmement profonde. C'est pourquoi le Bouddha refuse à trois reprises d'enseigner, et ses auditeurs-shravakas le pressent quatre fois de continuer à enseigner. Cela indique à quel point il est difficile d'entendre l'enseignement du Sutra du Lotus.
La consécration des images sculptées ou peintes
(1264 ou 1272 ou 1274 ou 1282).

Ce passage indique que même Shariputra, connu pour sa grande sagesse, pour ce qui est du Sutra du Lotus, fut capable d'y accéder par la foi et non par le pouvoir de sa sagesse ou de sa compréhension. Par conséquent, ce doit être encore plus vrai pour les autres auditeurs-shravakas.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

Quatre sortes de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à atteindre la bodhéité. D'abord, celles chez qui domine la tendance aux états d'auditeurs-shomon et de pratyekabuddhas ; en deuxième lieu, les icchantika ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine du rien (note)  ; et, quatrièmement, celles qui offensent le Dharma correct. Mais, grâce au Sutra du Lotus, toutes ces personnes sont capables d'atteindre la bodhéité. Voilà pourquoi on appelle le Sutra du Lotus Myo.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d' Amatsu)

Par exemple Shariputra, bien qu'il soit parvenu à l'étape d'arhat, se laissait parfois emporter par la colère. Pilindavasta, bien que s'étant libéré des illusions de la pensée et du désir, faisait encore preuve d'arrogance, et Nanda, bien que s'étant libéré des désirs sexuels, continuait à rechercher le contact des femmes. Même ces disciples du Bouddha dans l'état d'auditeurs-shravakas, ayant éliminé les désirs, en conservaient des vestiges. Pourrait-il en être autrement lorsqu'il s'agit de simples mortels  ?
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

On lit, dans le troisième volume du Sutra du Lotus : "C'est comme si quelqu'un, venant d'un pays de famine, tombait soudain sur un festin digne d'un grand roi."(réf.) Ce passage signifie que ces quatre grands représentants du monde des auditeurs-shravakas (note), de capacités moyennes, n'avaient même pas entendu parler du mets de choix que l'on appelle ghee jusqu'à ce qu'ils rencontrent le Sutra du Lotus. Alors, pour la première fois, ils ont goûté la saveur du beurre clarifié.
Urabon - L'origine de la cérémonie pour les défunts (juillet 1271 à Shijo Kingo)

On peut lire dans le Sutra Daijuku : "Il y a deux types de personnes qui sont destinées à mourir sans jamais renaître, et qui en définitive ne parviendront ni à comprendre leurs obligations ni à s'en acquitter. Ce sont d'abord les personnes dans le monde-état d'auditeurs-shravakas, ensuite celles dans le monde-état de pratyekabuddhas.
[...] On lit dans le Sutra Daibon hannya : "Vous tous, protégés du Ciel, si vous n'avez pas encore conçu le désir d'atteindre la bodhéité, il est maintenant temps de le faire. Si vous pénétriez, ne serait-ce qu'une fois, dans le monde-état d'auditeurs-shravakas, vous ne pourriez plus concevoir ce désir de la bodhéité. Pourquoi cela  ? Parce que vous seriez sortis du monde de la naissance et de la mort."
[...] Indéniablement, un passage du Sutra Muryogi dit  : "En plus de quarante années, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) On pourrait se demander si ce n'est pas le démon qui prit la forme du Bouddha pour enseigner, pendant les huit dernières années de sa vie, ce Sutra, [le Sutra du Lotus]. Mais, dans ce Sutra le Bouddha décrit très précisément comment ses disciples dans les mondes-états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas atteindront la bodhéité. Il révèle à quelle époque et dans quel pays ils apparaîtront, le nom qu'ils porteront, et les disciples qu'ils instruiront
[...] Mais le Sutra du Lotus est si différent des sutras précédents du Mahayana que et les auditeurs-shravakas, les grands bodhisattvas et les divers êtres dans les mondes-états des Hommes et du Ciel, en entendant le Bouddha l'enseigner, en vinrent à penser : "Ne serait-ce pas un démon qui aurait pris la forme du Bouddha  ? "(réf.)
[...] A ce moment-là, les bouddhas des dix directions apparurent devant lui, et tous les bodhisattvas se rassemblèrent autour d'eux comme une nuée. Etant donné le lieu où Shakyamuni enseignait, les capacités de ses auditeurs-shravakas, la présence des bouddhas et le fait qu'il s'agissait de son premier sermon, quelle raison le Bouddha aurait-il pu avoir de dissimuler ou de garder pour lui le Dharma suprême  ? Ainsi, l'école Hosso devint l'école dominante du bouddhisme dans les trois pays [Inde, Chine et Japon].
[...]  Selon cette école [Hosso], dans tous les enseignements du Bouddha, du Sutra Kegon*, exposé le premier, aux Sutra du Lotus et du Nirvana exposés les derniers, il est établi que ceux qui ne possèdent pas de prédispositions pour devenir bouddha et ceux qui sont voués aux mondes-états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas ne pourront jamais devenir bouddha (note). [D'après cette école] le Bouddha ne se contredit jamais. Par conséquent, s'il a un jour déclaré que ces personnes n'auront jamais accès à la bodhéité, même si le soleil et la lune tombaient sur la terre et si la terre elle-même se renversait, il ne reviendrait jamais sur cette déclaration. Dans les sutras antérieurs, il est dit que ceux qui n'ont pas de prédispositions à devenir bouddha, ou ceux qui sont prédestinés [aux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas] ne pourront jamais parvenir à la bodhéité.
[...] Sans le Sutra du Lotus, qui aurait jamais entendu parler des mille deux cents personnes dans le monde-état d'auditeurs-shravakas et de leurs innombrables pareils [qui, grâce au Sutra du Lotus pourraient devenir bouddha], et qui aurait écouté leur voix  ? Personne n'aurait lu les sutras compilés par les mille auditeurs-shravakas. (...) Dans les sutras antérieurs Sutra du Lotus, ces personnes dans l'état d'auditeurs-shravakas sont décrites comme dotées de l'oeil divin et de l'oeil de la sagesse, en plus de leurs yeux physiques. Dans le Sutra du Lotus, il est dit qu'elles sont aussi dotées de l'oeil du Dharma et de l'oeil du Bouddha. Leur vue peut pénétrer tous les dix mondes-états dans les dix directions. Comment, alors, pourraient-elles ne pas voir le Pratiquant du Sutra du Lotus, présent ici dans le monde Saha   ? [...] Mais le Bouddha n'avait entrepris d'enseigner [le Sutra du Lotus] au Pic du Vautour que depuis peu de temps, et ses propos semblaient à ses auditeurs-shravakas comme sortis d'un rêve et irréels.Même si un bouddha a le plus grand désir de guider tous les hommes, s'il n'établit pas de relations avec eux, il ne pourra traverser les huit époques de l'existence d'un bouddha. Ainsi, par exemple, les disciples shomon (auditeurs-shravakas) avaient atteint la première* des dix étapes de sécurité* et la première* des dix étapes de développement*, mais parce qu'ils suivaient les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et ne recherchaient que leurs propres perfectionnement et salut, ils ne pouvaient espérer atteindre la bodhéité, en manifestant les Huit époques de l'existence d'un bouddha que dans quelque vie future.
[...] Si le Bouddha Shakyamuni avait effectivement atteint l'Éveil pour la première fois à l'âge de trente ans, [au moment où il enseigna le Sutra du Lotus, ] Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel qui règnent sur ce monde depuis des temps immémoriaux n'auraient été ses disciples que depuis une quarantaine d'années. Pendant les huit années où il exposa le Sutra du Lotus, ses auditeurs-shravakas n'auraient pu accepter comme maître une personne parvenue depuis si peu de temps à la sagesse suprême et se seraient plutôt inclinés devant Bonten, Taishaku et d'autres divinités qui, depuis un passé lointain, gouvernaient ce monde.
[...] Il est dit dans le Sutra Jimmitsu* : "A ce moment, le bodhisattva Shogisho s'adressa au Bouddha en ces termes : "Honoré du monde, dans la première période de votre enseignement, dans le Parc aux Daims à Varanasi, pour ceux qui n'aspiraient qu'à s'engager sur la Voie d'auditeurs-shravakas, vous avez exposé le principe des Quatre Nobles Vérités, faisant tourner ainsi la Roue du Dharma correct.
[...] Il est dit dans le Sutra Kegon* : "Parmi les divers êtres de tous les différents mondes, rares sont ceux qui cherchent à pratiquer la Voie des auditeurs-shravakas. Encore plus rares sont ceux qui cherchent la Voie de pratyekabudda, et rarissimes ceux qui recherchent le Mahayana.
[...] Dans ce cas, les enseignements exposés dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus seraient certainement corrects, et les autres personnes dans le monde-état d'auditeurs-shravakas ne pourraient jamais atteindre la bodhéité. S'il est véritablement préférable [comme il est dit dans ces sutras] de faire des dons à un chien ou à un chacal plutôt qu'à un auditeur-shravaka comme Ananda, alors que pouvons-nous faire  ? Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

En bref, on peut dire que les trois catégories d'auditeurs de Shakyamuni n'atteignirent l'Éveil qu'en entendant le Sutra du Lotus et en percevant la Tour aux Trésors dans leur propre coeur. Les disciples de Nichiren font maintenant de même.
La Tour aux Trésors (Sado, mars 1272 à Abutsu-bo)

Le Sutra évoque ceux qui "vie après vie renaissent avec le même maître dans diverses Terres de bouddha", mais certaines personnes, notamment les trois catégories d'auditeurs-shravakas, après avoir reçu la graine de la bodhéité, rejettent le Mahayana, choisissent le Hinayana et retombent dans les cinq ou les six voies au cours de plusieurs renaissances successives ; pourtant, quand vient le temps d'atteindre la bodhéité, tous obtiennent l'Éveil.
Réponse à Sairen-bo   (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

Dans ce passage du Sutra, après avoir entendu le chapitre Hiyu* (III) et compris quel enseignement permet d'atteindre la bodhéité, les quatre grands auditeurs expriment la très grande difficulté de s'acquitter de la dette de reconnaissance envers le Bouddha et le Sutra du Lotus. C'est pourquoi, pour les personnes des deux véhicules, les pratiquants de ce sutra ont plus d'importance que leur père ou leur mère, que leur enfant chéri, que leurs propres yeux, que leur corps et leur vie même.
[...] Il serait totalement impossible, j'en suis persuadé, que de grands auditeurs-shravakas, tels que Shariputra et Maudgalyayana, abandonnent jamais une personne, quelle qu'elle soit, qui a respecté l'un des enseignements sacrés exposés de son vivant par le Bouddha. Mais ils éprouvent sans doute une certaine rancune envers les divers sutras enseignés avant le Sutra du Lotus, car on y trouve à leur encontre quelques remontrances sévères : "Au coeur de l'enseignement du Bouddha... ils sont comme des graines qui ne pourront plus germer."(réf.) Or, désormais, ces auditeurs-shravakas sont devenus des bouddhas du nom de Keko, Myoso, Fumyo, par une bonne fortune totalement inattendue.
[...] Pourtant, pendant les premières quarante années et plus de son enseignement, Shakyamuni voua Devadatta au malheur, admonesta ses auditeurs-shravakas et omit d'enseigner aux bodhisattvas les principes menant au fruit de l'Éveil.
Sur la prière
(Sado, 1272 à Sairen-bo)

On lit toujours dans le Sutra : "Dans l'une de ses vies futures, Shariputra deviendra un bouddha du nom de Padmaprabha."(réf.) Ainsi, le monde des auditeurs-shravakas contient les dix mondes-états.
[...] Ayant pleinement compris les enseignements de Shakyamuni, les Quatre grands auditeurs dirent : "Nous avons obtenu le trésor suprême au moment où nous nous y attendions le moins." Ces auditeurs-shravakas représentent le monde de l'étude (shomon) en nous-mêmes.
Le véritable objet de vénération
(Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Selon ces paroles d'or, les tenants de toutes les écoles basées sur les enseignements provisoires pourront en définitive être vaincus et rallier les disciples du roi du Dharma. Le temps viendra où tous les hommes, y compris ceux des mondes des auditeurs-shravakas, de pratyekabuddhas et de bodhisattvas, prendront le chemin de la bodhéité, et le Dharma Merveilleux seul prospérera à travers tout le pays.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Parmi les auditeurs-shravakas des quelque quarante années d'enseignement précédant le Sutra du Lotus, ou de l'enseignement théorique* - les quatorze premiers chapitres du Sutra du Lotus - pas un seul n'avait été son disciple depuis le début. [Le Sutra nous apprend que] seuls ces Quatre bodhisattvas avaient été les disciples de Shakyamuni, maître du Dharma, depuis le passé illimité de gohyaku-jintengo.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

"Ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus cherchent, par cette seule pratique, à acquérir l'esprit qui engendre toutes sortes de résultats bénéfiques. Ces résultats se présentent simultanément et non pas progressivement au cours d'une longue période de temps. C'est comparable à la fleur de lotus qui, quand elle s'ouvre, possède déjà un grand nombre de graines ou de fruits. C'est pourquoi on appelle ces pratiquants 'Personnes du Véhicule unique". Il dit aussi : "Les personnes des deux véhicules, dans les mondes-états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas, et les bodhisattvas de moindres capacités choisissent de suivre la voie des moyens provisoires, en pratiquant des méthodes qui assurent un progrès graduel sur une longue période de temps. Mais les bodhisattvas de capacités supérieures rejettent sincèrement les moyens provisoires et n'effectuent pas la pratique du progrès graduel. En accomplissant la méditation fondée sur le Sutra du Lotus, ils obtiennent ainsi toutes sortes de résultats heureux.
[...] En considérant les trois catégories d'auditeurs, on peut dire que tout le chapitre Hoben* (II) expose [pour la première catégorie] le lotus essence du Dharma, tandis que dans les chapitre Hiyu* (III) et chapitre Kejoyu* (VII) [pour les deuxième et troisième catégories] le lotus est employé comme métaphore.
[...] Le lotus sortant de l'eau boueuse est une image évoquant la façon dont l'Ainsi-venu rejoint la multitude des auditeurs-shravakas, s'assied sur un lotus comme les divers bodhisattvas, révèle la sagesse suprême de l'Ainsi-venu et l'état de pureté de l'Éveil, permettant ainsi aux divers auditeurs d'avoir accès à la resserre secrète de l'Ainsi-venu.
[...]  Zhanlan* fait le commentaire suivant : "Quand le Bouddha, transcendant son statut transitoire, révèle sa véritable identité, tous les auditeurs-shravakas parviennent à la première étape de sécurité."(réf.) "Ne pas suivre la personne" signifie que, lorsque des personnes du premier, second, troisième et quatrième rangs (note) Les auditeurs-shravakas des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus ou de l'enseignement théorique* restent dans la catégorie des personnes dans l'illusion. Ce sont des bouddhas et des bodhisattvas qui ne se sont pas encore libérés de l'ignorance.
L'ainsité du Dharma Merveilleux
(Sado, 1273-  ? à Sairen-bo)

Quel autre sutra enseigne qu'il est possible d'obtenir un inestimable bienfait en ayant, ne serait-ce qu'un instant, foi en ce Sutra (réf.) ou que d'incommensurables bienfaits rejailliront jusque sur la cinquantième personne qui se réjouira d'en avoir entendu parler (réf.)  ? Les autres sutras ne promettent même pas un aussi grand bienfait au premier, deuxième, au troisième ou dixième auditeur-shravaka, par conséquent moins encore au cinquantième.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

Au niveau supérieur se trouvent les auditeurs-shravakas. Les auditeurs sont ceux qui, comme Shariputra ou Mahakashyapa, non contents d'observer les deux cent cinquante préceptes et de pratiquer la méditation libre de toute illusion, ont profondément médité sur la souffrance, la non-substantialité, la non-permanence et le non-soi.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275, à Soya Kyoshin )

Les auditeurs-shravakas sont ceux qui, comme Shariputra ou Mahakashyapa, non contents d'observer les deux cent cinquante préceptes et de pratiquer la méditation libre de toute illusion, ont profondément médité sur la souffrance, la non-substantialité, la non-permanence et le non-soi. Ils ont éliminé toutes les illusions de la pensée et du désir liées au monde des trois plans, et peuvent se déplacer tout à fait librement dans l'eau ou le feu. C'est pourquoi Bonten et Taishaku les assistent.
Ceux qui sont parvenus à l'état de pratyekabuddhas sont incomparablement supérieurs aux auditeurs-shravakas. Ce sont des personnes dont la venue en ce monde rivalise en importance avec celle d'un bouddha.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275, à Soya Kyoshin)

Mais lorsque Shakyamuni enseigna le Sutra du Lotus à l'Assemblée réunie au Pic du Vautour, le roi Ajatashatru, le plus mauvais fils du monde, était présent, invité à s'asseoir parmi les auditeurs-shravakas.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; à Yui)

Shakyamuni déclare dans le Sutra du Nirvana : "Si même un bon moine, voyant une personne détruire le Dharma, la laisse faire sans la réprimander, sans la chasser ni la punir pour son offense, il faut considérer ce moine comme un traître au Dharma bouddhique. Mais s'il marque sévèrement sa réprobation, chasse ou punit la personne qui offense le Dharma, alors, il est mon disciple et un auditeur-shravaka".
Les Remparts de la Foi (Minobu, 3 septembre 1275, à Sennichi-ama)

De plus, quand le Sutra du Nirvana se compare lui-même au Sutra du Lotus, on lit  : "Au moment où ce sutra [du Nirvana] est enseigné... la prédiction a déjà été faite dans le Sutra du Lotus (réf.) que les huit mille auditeurs-shravakas atteindront la bodhéité, prédiction comparable à une grande récolte.
[...] Dans le Sutra Daijuku, on lit : "Il y aura peut-être divers rois de la caste des kshatrya qui s'opposeront au Dharma, créant des difficultés aux auditeurs-shravakas de l'Honoré du monde. Peut-être les insulteront-ils et les rabaisseront-ils, les attaqueront-ils et les blesseront-ils à coups de sabre ou de bâton, les dépouillant de leur robe et de leur bol à aumônes et les privant de ce dont ils ont besoin pour vivre.
[...] On pourrait penser aussi que les titres des sutras Kegon*, Kammuryoju et Vairocana* contiennent les enseignements de tous les bouddhas, mais en fait, on n'y trouve ni le principe de l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas] ni allusion au Shakyamuni qui atteignit l'Éveil dans un passé illimité.
Traité sur la dette de reconnaissance
(
Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le chapitre Hoben* (II) dit que la sagesse du Bouddha est bien au-delà de la compréhension des gens des deux véhicules : "Ni les hommes dans le monde-état des auditeurs-shravakas, ni les sages dans le monde-état de pratyekabuddhas, ne peuvent la saisir."
[...] Ainsi, les auditeurs-shravakas à l'époque de Shakyamuni avaient reçu de lui la graine de l'Éveil dans un passé sanzen jintengo*, lorsqu'il était le seizième fils du bouddha Daitsu. Ils ne peuvent donc atteindre l'Éveil en suivant Amida, Yakushi* ni aucun autre bouddha.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Ces passages font l'éloge du Sutra du Lotus en affirmant que, bien que ses auditeurs-shravakas aient entendu le Bouddha enseigner bien des fois en plus de quarante-deux ans, ils n'avaient jamais entendu un enseignement comparable au Sutra du Lotus, que jamais auparavant le Bouddha n'avait enseigné semblable doctrine.
[...] Il existe une multitude de Terres pures dans les dix directions : il y a des terres pures où l'on enseigne la voie des auditeurs-shravakas, d'autres où l'on enseigne la voie des pratyekabuddhas, et d'autres encore où l'on enseigne la voie du bodhisattva.
[...] Ce qui est révélé dans Myoho Renge Kyo, c'est que notre état de bouddha à nous simples mortels et l'état de bouddha de Bonten, Taishaku et des autres divinités ; l'état de bouddha de Shariputra, Maudgalyayana et des autres auditeurs-shravakas, l'état de bouddha de Manjushri, de Maitreya et des autres bodhisattvas - ne font qu'un et sont identiques au Dharma Merveilleux auquel se sont éveillés tous les bouddhas des trois phases de la vie.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutradu Lotus (Minobu, mars 1277   ? )

On lit, dans le Maka Shikan, à propos de ces divergences : "Les intentions du Bouddha sont difficiles à saisir. Il a donné des explications différentes en fonction des diverses capacités de ses auditeurs. Si nous comprenons cela, quel besoin avons-nous de nous livrer à des débats stériles  ? "(réf.)
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu, 10 avril 1277   ? à Toki Jonin)

Les Bouddhas Shakyamuni et Taho, ainsi que les quatre guides des bodhisattvas Surgis-de-Terre, sont en haut sur le même rang. Assis au-dessous d'eux, se trouvent les bodhisattvas Fugen et Manjushri, ainsi que des auditeurs-shravakas parmi lesquels Shariputra et Maudgalyayana.
Le Véritable Aspect du Gohonzon (Minobu, 23 août 1277, à Dame Nichinyo)

"Ceux qui avanceraient une autre conception des Trois trésors, sachez bien qu'ils ne pourraient plus prendre refuge dans ces trois purs trésors ou compter sur leur protection. Ils seraient incapables d'observer le moindre précepte et pour finir, ils ne pourraient pas recueillir le fruit des auditeurs-shravakas, des pratyekabuddhas ou des bodhisattvas." (note)
Le troisième enseignement (Minobu, 1 octobre 1277, à Toki Jonin)

Quand le Bouddha exposait un sutra, il en formulait le principe essentiel dans le titre. Après sa disparition, lorsque ses auditeurs-shravakas, parmi lesquels Ananda, Manjushiri et Kongosatta, se rassemblèrent [pour compiler par écrit les enseignements du Bouddha], ils énoncèrent d'abord le titre [d'un sutra] et écrivirent ensuite : "Ainsi ai-je entendu."
Ainsi ai-je entendu (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

Le Sutra du Lotus ne mentionne ni mudra ni mantra dharani*, mais il a le mérite de déclarer que les personnes des deux véhicules pourront atteindre la bodhéité ; il donne même le nom des kalpas au cours desquels cela se produira, les terres où cela aura lieu et le nom que les divers auditeurs-shravakas porteront lorsqu'ils deviendront bouddha. On y lit aussi que le Bouddha atteignit l'Éveil dans un passé illimité. Le Sutra Vairocana* a beau décrire des mudra et des mantra dharani*, il ne dit rien de l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

Parmi les dix états, Maudgalyayana était parvenu à celui d'auditeur-shravaka [shomon]. Il observait les deux cent cinquante préceptes avec la solidité d'un roc, et son respect des trois mille règles de conduite (note), sans la moindre exception, était aussi parfait que la pleine lune dans la nuit du 15e jour du mois. Sa sagesse brillait autant que le soleil, ses pouvoirs surnaturels lui permettaient de faire quatorze fois le tour du Mont Sumeru) et même de soulever cette énorme montagne.
Mais, même pour un sage comme lui, il était difficile de s'acquitter de sa dette de reconnaissance envers sa mère.
Bien que le vénérable Maudgalyayana fut un homme du plus grand mérite observant les deux cent cinquante préceptes, ceux qui lui feraient des offrandes renaîtraient dans l'une des Trois Mauvaises Voies. Et cela ne vaut pas pour le seul Maudgalyayana, mais pour tous les auditeurs-shravakas, et tous ceux qui, en cette époque des Derniers jours du Dharma, accordent la plus haute importance à l'observance des préceptes.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, 13 juillet 1279 (1277 ou 1280), à la grand-mère de Jibu-bo Nichii)

Dans un lointain passé, les divinités, bodhisattva et auditeurs-shravakas, en présence de Shakyamuni, firent solennellement serment, si un pays était hostile au Sutra du Lotus, de susciter grêle et gelées en été pour conduire le pays à la famine, ou d'envoyer des parasites dévorer les récoltes ; de provoquer sécheresse ou inondations pour ruiner les champs et les fermes ; de créer des typhons qui emporteraient les hommes ; ou de se transformer en démons pour les tourmenter.
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et à comprendre, parce que l'enseignement définitif (jikkyo) y est révélé directement, indépendamment de la capacité de ses auditeurs à le comprendre."(réf.)
[...]  Parmi ces innombrables êtres, humains comme non humains, moines et nonnes, laïcs, hommes et femmes, distingues-tu ceux qui recherchent l'état d'auditeurs-shravakas, ceux qui recherchent l'état de pratyekabuddhas, et ceux qui recherchent la voie du Bouddha  ? A ceux d'entre eux qui, en présence du Bouddha, se réjouiront, même un bref instant, d'entendre ne serait-ce qu'une phrase ou une stance du Sutra du Lotus, je prédis solennellement qu'ils parviendront, tous, sans exception, à l'Éveil suprême."(réf.)
[...] Dans les sutras provisoires, Shakyamuni enseigna les cinq préceptes pour les êtres dans l'état d'hommes, les dix préceptes de bien pour les êtres célestes ; à la divinité Bonten, les quatre bienveillances sans limite ; au Roi-Démon, la pratique impartiale des offrandes ; deux cent cinquante préceptes pour les moines et cinq cents pour les nonnes  ; les Quatre Nobles Vérités aux personnes de l'état d'auditeurs-shravakas  ; les douze liens de causalité aux pratyekabuddhas  ; les six paramitas aux bodhisattvas. Cette méthode d'enseignement est comparable à l'eau qui prend la forme du récipient qui la contient.
Comparaison du Sutra du lotus avec les autres Sutra (Minobu, le 26 mai 1280 à Toki Jonin)

Soixante jours après la disparition de Shakyamuni, Mahakashyapa et les autres disciples, mille personnes au total, ainsi que Manjushri et les quatre-vingt mille autres bodhisattvas se rassemblèrent dans une grande salle de pratique et pleurèrent la disparition du Bouddha. Ils se concertèrent et dirent : " (...) Ne devrions-nous pas, nous aussi, consigner par écrit les divers principes que, pendant cinquante ans, nous avons entendu le Bouddha enseigner aux auditeurs-shravakas et aux grands bodhisattvas, afin que ces enseignements deviennent les yeux des êtres humains à l'avenir  ? "
[...] Et le vénérable Ananda lui répondit en disant : "Oui, en vérité ! " Les douze mille auditeurs, les quatre-vingt mille grands bodhisattvas et les divers autres auditeurs des deux mondes [monde du désir et monde de la forme] et des huit groupes, exprimèrent leur assentiment parce que cela correspondait à ce qu'ils avaient entendu auparavant."
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, le 14 août 1280, à la dame d'Utsubusa)

La tante de Shakyamuni, la nonne Mahaprajapati, bien que femme elle aussi, parvint au stade d'arhat et acquit le nom d'auditeur-shravaka.
Réponse à Myoho Bikuni Gozen
(Minobu, 1281, à Myoho ama)

 
Voir également : atteinte de la bodhéité par les veux véhicules

 

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