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Extraits de gosho sur

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Shariputra
 

Ceux qui se réclament de Shariputra observent la lune du haut du Pic du Vautour (note) tandis que ceux qui adhèrent aux traditions d'Haklenayasha transmettent les enseignements du Mont Kukkutapada. Comment, alors, quelqu'un peut-il dire que les doctrines de Shakyamuni sont méprisées ou que les Trois trésors du bouddhisme sont négligés  ? Si une telle affirmation s'appuie sur la moindre preuve, j'aimerais bien l'entendre précisément."
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Devadatta tua la nonne Utpalavarna qui était parvenue à l'état d'arhat ; et le vénérable Kokalika répandit de faux bruits sur Shariputra, connu pour sa sagesse sans pareille. Cela fut encore bien pis lorsque les cinq impuretés se répandirent de plus en plus dans le monde  ! Et maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, la haine et la jalousie seront encore plus terribles à l'encontre de ceux qui croient, si peu que ce soit, au Sutra du Lotus.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Le vénérable Shariputra voulut enseigner la méditation sur l'impureté du corps à un forgeron et la maîtrise de la respiration à un blanchisseur. Au terme de 90 jours, ces disciples n'avaient toujours pas acquis la plus petit notion de l'enseignement du Bouddha. Au contraire, ils élaborèrent des conceptions erronées et devinrent des personnes d'une incroyance incorrigible (icchantika). Le Bouddha enseigna la méditation sur la maîtrise de la respiration à un forgeron et la méditation sur l'impureté du corps à un blanchisseur et ils parvinrent immédiatement à l'Éveil. Si même Shariputra, considéré comme le premier en sagesse, ne parvenait pas à comprendre les capacités des personnes à qui il enseignait, combien plus difficile encore doit être cette compréhension pour les maîtres ordinaires en cette époque des Derniers jours du Dharma  ! Des maîtres ordinaires ne pouvant pas comprendre les capacités devraient enseigner à leurs disciples exclusivement le Sutra du Lotus.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Naturellement, l'intensité de la foi est moindre et la joie a considérablement diminué ; elle n'est plus comparable qu'aux vagues notions qui peuvent se former dans l'esprit d'un enfant de deux ou trois ans, ou aux perceptions d'une vache ou d'un cheval, incapables de distinguer ce qui précède de ce qui suit. Et pourtant, les bienfaits obtenus par cette cinquantième personne sont cent, mille, dix mille, cent mille fois supérieurs à ceux que peuvent obtenir, en étudiant d'autres sutras, des personnes naturellement dotées d'excellentes capacités et d'une sagesse supérieure, comme Shariputra, Maudgalyayana, Manjushri, capables de réciter par cœur l'intégralité du texte des divers sutras.
Sur la récitation des chapitres Hoben et Juryo (Kamakura - 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)

L'ésoteriste répondit : "J'ai la tête dure, je suis stupide et je manque de connaissances. Néanmoins, j'aimerais citer un ou deux passages, et m'efforcer de dissiper votre ignorance. Les enseignements exotériques sont ceux qui furent exposés, à la demande de Shariputra et d'autres disciples, par un bouddha sous l'aspect du Corps M/anifesté (note).
[...] Pendant les quarante-deux années précédentes de l'enseignement du Bouddha, ces personnes avaient été méprisées parce qu'on pensait que "jamais elles ne pourraient atteindre la bodhéité". A chaque réunion, au cours de chaque assemblée, elles n'avaient droit qu'à des malédictions et à des insultes, elles étaient tenues à l'écart par tous les êtres des domaines célestes ou humains, au point qu'elles paraissaient condamnées à mourir de faim. Mais soudain, lorsque le Sutra du Lotus fut exposé, il fut prédit que Shariputra deviendrait Tathagata Fleur-lumineuse, que Maudgalyayana deviendrait Tathagata Tamalapattra Parfum-de-santal, qu'Ananda deviendrait le bouddha Roi-tout-puissant, Montagne et Océan de sagesse, que Rahula deviendrait Tathagata Foulant-les fleurs-des-sept-trésors, que les cinq cents arhats deviendraient les Tathagatas Eclat-universel, et que les deux mille auditeurs-shravakas deviendraient les Tathagatas Forme-précieuse.
[...] Myoho Renge Kyo est l'état de bouddha de tous les êtres vivants. L'état de bouddha est la nature du Dharma, et la nature du Dharma est la bodhéité. L'état de bouddha de Shakyamuni, de Taho et de tous les bouddhas des dix directions ; de Jogyo, de Muhengyo et des autres bodhisattvas Surgis de Terre ; de Fugen, de Manjushri, de Shariputra, de Maudgalyayana et des autres ; de Bonten et de Taishaku ; des divinités Nitten et Gatten  ; des sept étoiles de la Grande Ourse au Nord dans le ciel, des vingt-huit constellations, et des innombrables autres étoiles ;
[...] Dans le chapitre Hiyu* (III)  du Sutra du Lotus, le Bouddha déclare  : "Même toi, Shariputra, c'est par la foi que tu as pu gagner l'accès à ce Sutra. C'est encore plus vrai des autres auditeurs-shravakas  ! " Ce passage indique que même Shariputra, connu pour sa grande sagesse, pour ce qui est du Sutra du Lotus, fut capable d'y accéder par la foi et non par le pouvoir de sa sagesse ou de sa compréhension. Par conséquent, ce doit être encore plus vrai pour les autres auditeurs-shravakas. Ainsi, lorsque fut enseigné le Sutra du Lotus, Shariputra, parce qu'il avait la foi, put se libérer de l'incapacité d'atteindre la bodhéité, et apprit qu'il deviendrait un jour le Tathagata "Fleur lumineuse".
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

Le moine Sunakshatra observait les deux cent cinquante préceptes, maîtrisait les quatre niveaux de méditation, avait mémorisé les douze procédés de sutra ; et Devadatta connaissait parfaitement les 60 000 enseignements non bouddhiques, les 80000 enseignements bouddhiques et pouvait manifester 18 pouvoirs surnaturels. Mais parce qu'ils avaient des connaissances et pas la foi, on dit qu'ils sont maintenant dans la grande citadelle de l'enfer avici. Par contre, Mahakashyapa et Shariputra manquaient de connaissances mais ils avaient la foi et c'est pourquoi le Bouddha leur prédit qu'ils deviendraient des bouddhas appelés Lumière-éclatante et Fleur-lumineuse.
[...] Tous accoururent auprès de lui comme de multiples rivières se jettent dans le vaste océan, ou comme quantité de plantes et d'arbres prolifèrent sur une grande montagne. De même que les sages se rassemblaient autour de Shariputra, et ceux qui recherchaient les pouvoirs occultes, autour de Maudgalyayana, les personnes aux tendances mauvaises s'allièrent avec Devadatta.
[...] Bien que tous les êtres féminins soient ainsi décriés dans divers sutras, le bodhisattva Manjushri n'eut pas plutôt prononcé le seul caractère Myo qu'une femme devint instantanément bouddha. L'événement était si extraordinaire que le bodhisattva Prajnakuta (Chishaku), le meilleur disciple du bouddha Taho dans le monde du Trésor de Pureté, et Shariputra, considéré comme le plus sage des disciples du Bouddha Shakyamuni, protestèrent. Ils dirent que, d'après tous les sutras du Mahayana et du Hinayana enseignés par le Bouddha pendant plus de quarante ans, il était impossible que la fille du Roi-Dragon devienne bouddha. Mais en définitive leur argumentation fut vaine, car elle devint bel et bien bouddha.
[...]Prajnakuta (Chishaku) et Shariputra durent tenir leur langue et fermer la bouche, tandis que tous les êtres, humains et célestes, présents dans la Grande assemblée qui écoutait l'enseignement du Sutra du Lotus, joignirent leurs mains en prière, transportés de joie. Tel est le pouvoir du seul caractère Myo.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Mais, parce que certains vestiges de leurs crimes demeurent, ils sont facilement enclins à dénigrer le Dharma correct et à parler avec mépris de personnes de sagesse, commettant ainsi de nouvelles offenses au Dharma. Par exemple Shariputra, bien qu'il soit parvenu à l'étape d'arhat, se laissait parfois emporter par la colère.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Tous les malfaiteurs du monde, motivés par l'appât du gain et des dons, se sont rassemblés autour de lui et se sont mis à le suivre. Ils ne commettent aucune bonne action mais, en utilisant des pouvoirs occultes, ils attirent à eux des gens comme Mahakashyapa, Shariputra et Maudgalyayana."
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

En étudiant le Sutra du Lotus, on y lit diverses prédictions  : Shariputra deviendra l'Ainsi-Venu "Fleur lumineuse"*; Mahakashyapa, l'Ainsi-Venu "Lumière éclatante"*;
[...] Le bouddha Taho confirma la véracité des propos du Bouddha, et les émanations du Bouddha tirèrent la langue en signe d'assentiment. Qui, alors, pourrait encore douter que Shariputra devienne à l'avenir l'Ainsi-Venu "Fleur lumineuse".
[...] De plus, Shariputra, Mahakashyapa et les autres disciples, personnes des deux véhicules, observaient scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes et les trois mille règles de conduite (note), pratiquaient les trois sortes de méditation*, appliquaient les enseignements des sutras agama*, et s'étaient libérés des illusions de la pensée et du désir dans le monde des trois plans. Par conséquent, ils auraient dû être exemplaires dans la compréhension de leurs obligations et l'acquittement de leurs dettes de reconnaissance.
[...] On peut lire dans le Sutra Hodo Darani : "Manjushri dit à Shariputra : "Un arbre desséché peut-il produire de nouvelles fleurs ? Un torrent de montagne peut-il remonter vers sa source  ? Un rocher brisé peut-il se reconstituer ? Une graine brûlée peut-elle germer ? " Shariputra répondit : "Non". Alors, Manjushri, lui dit : "S'il en est ainsi, alors, comment peux-tu encore venir, avec un coeur joyeux, me demander s'il a été prédit que tu atteindrais la bodhéité dans l'avenir ? (note) " [...] Ce passage indique que les personnes dans les mondes-états des hommes et du ciel qui soutiennent des moines tels que Mahakashyapa et Shariputra tomberont invariablement dans les trois mauvaises voies.
[...] Mais le Sutra du Lotus est si différent des sutras précédents du Mahayana que et les shravakas comme Shariputra, les grands bodhisattvas, les hommes et les dieux en entendant le Bouddha l'enseigner, en vinrent à penser : "Ne serait-ce pas un démon qui aurait pris la forme du Bouddha  ? "(réf.)
[...] En comparant les sutras antérieurs aux seuls enseignements théoriques* du Sutra du Lotus on pourrait croire que ces sutras lui sont supérieurs. Mais cela reviendrait à admettre que les personnes des deux véhicules, comme Shariputra, ne pourraient jamais atteindre la bodhéité. Comme ce serait déplorable !
[...] Dans le Sutra du Nirvana, il est dit :"En ce temps-là, d'innombrables non bouddhistes se rassemblèrent et rendirent visite à Ajatashatru, roi du Magadha. Ils lui dirent : "Le plus grand malfaiteur vivant actuellement est un moine du nom de Gautama. Toutes sortes de personnes mauvaises, dans l'espoir d'obtenir profit et aumônes, se sont rassemblées autour de lui et sont devenues ses disciples. Ils n'agissent pas avec bonté, mais au contraire, font usage de sortilèges pour attirer à eux des hommes tels que Mahakashyapa, Shariputra et Maudgalyayana."
[...] Combien plus devraient être reconnaissants les grands sages comme Shariputra et Mahakashyapa, eux qui avaient observé scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes et les trois mille règles de conduite (note).
[...] Dans les divers sutras enseignés dans la première période de la vie du Bouddha, qui ont été comparés aux quatre saveurs inférieures, à maintes reprises on lit que les disciples shomon ont été sévèrement critiqués et ridiculisés devant la Grande assemblée des êtres humains et célestes. Ainsi nous dit-on que les larmes et les lamentations de Mahakashyapa s'entendirent dans tout l'univers, (note) que Subhuti fut si abasourdi qu'il manqua de s'enfuir en abandonnant le bol (note) qu'il avait dans les mains, que Shariputra recracha ce qu'il était en train de manger (note), et que Purna fut réprimandé comme quelqu'un qui déposerait des immondices dans un vase précieux (note).
[...] De plus, les six maîtres non bouddhistes s'allièrent pour calomnier le Bouddha auprès du roi Ajatashatru et du roi Prasenajit en disant:"Sur tout le continent de Jambudvipa, il n'y a pas d'homme plus malfaisant que Gautama. Partout où il se trouve, les trois calamités et les sept désastres apparaissent. Comme les rivières innombrables se jettent toutes dans le grand océan et comme toutes sortes d'arbres se regroupent sur les hautes montagnes, une multitude d'hommes mauvais se rassemble autour de Gautama. Mahakashyapa, Shariputra, Maudgalyayana et Subhuti en sont des exemples.
[...] Avec autant d'éclat que le soleil ou de clarté que la lune, le Sutra du Lotus révéla que Shariputra deviendrait l'Ainsi-Venu "Fleur lumineuse"* et Mahakashyapa, l'Ainsi-Venu "Lumière éclatante"*.
[...] Dans le chapitre Hoben* (II) du Sutra du Lotus, quand le Bouddha enseigna pour la première fois qu'il fallait remplacer* les trois véhicules par le Véhicule unique, il exprima de manière concise le concept d'ichinen sanzen, révélant ainsi ce qu'il avait vraiment à l'esprit. Mais parce que c'était la première fois, il fut à peine compris. Ce fut comme la première note du chant du rossignol, à peine audible pour une personne assoupie, ou comme l'apparition de la lune dans la brume, au sommet d'une montagne. Stupéfaits, Shariputra et les autres firent appel aux divinités, aux dragons et aux grands bodhisattvas, en les suppliant de les instruire.
[...] Que les divinités m'abandonnent, que toutes les persécutions m'assaillent, je continuerai à donner ma vie pour le Dharma. Shariputra pratiqua la voie du bodhisattva pendant soixante kalpa, mais il l'abandonna [malgré le stade élevé auquel il était parvenu] parce qu'il ne put endurer les railleries d'un brahmane qui l'avait supplié de lui donner son oeil (note). Parmi ceux qui ont reçu les graines de la bodhéité dans la période de gohyaku jintengo* ou à l'époque du bouddha Daitsu [sanzen jintengo*], beaucoup par la suite ont négligé ces graines, parce qu'ils avaient suivi de mauvais amis bouddhiques.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Il serait totalement impossible, j'en suis persuadé, que de grands auditeurs-shravakas, tels que Shariputra et Maudgalyayana, abandonnent jamais une personne, quelle qu'elle soit, qui a respecté l'un des enseignements sacrés exposés de son vivant par le Bouddha. Mais ils éprouvent sans doute une certaine rancune envers les divers sutras enseignés avant le Sutra du Lotus, car on y trouve à leur encontre quelques remontrances sévères : "Au coeur de l'enseignement du Bouddha... ils sont comme des graines qui ne pourront plus germer."(réf.)
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

On lit toujours dans le Sutra  : "Dans l'une de ses vies futures, Shariputra deviendra un bouddha du nom de Padmaprabha."(réf.)
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Toutes sortes de personnes mauvaises, dans l'attente de profits et d'aumônes, se sont regroupées autour de lui et sont devenues ses adeptes. [Ce sont des gens qui ne pratiquent pas le bien mais qui se servent, au contraire, de formules magiques et de sortilèges pour attirer des hommes tels que] Mahakashyapa, Shariputra et Maudgalyayana." Voilà qui illustre bien le sens du passage  : "Puisque haines et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha".
Le pratiquant du Sutra du Lotus rencontrera des persécutions (Sado, 14 janvier 1274 à Toki Jonin, Shijo Kingo, Kawanobe et Yamato Ajari)

Quand arriva la prédication des huit chapitres de la doctrine des états terrestres* du Sutra du Lotus, ils entendirent le Dharma qu'ils n'avaient jamais entendu. Ces êtres devinrent alors des disciples. Dès le Parc aux Cerfs, Shariputra, Maudgalyayana et autres furent des disciples qui ressentirent pour la première fois la production d'Éveil.
[...] Le monde pense que c'était pour ceux qui vivaient à cette époque. [Mais] moi, Nichiren, je dis ceci : du temps de Shakyamuni, si l'on examine ce qu'étaient Shariputra, Maudgalyayana et autres, on voit qu'ils étaient de grands saints dont l'un était le plus grand de tous en sagesse-prajna, l'autre le plus grand en pouvoirs mystiques. Si l'on parle du passé, le premier avait été le bouddha Konryuda, le second, le bouddha Seiryuda* (remarque) ; si l'on parle de l'avenir, le premier sera l'Ainsi-Venu Padmaprabha* (note) . Si l'on se reporte au temps où ils se trouvaient au Pic du Vautour, ils étaient de grands bodhisattvas qui avaient entièrement éliminé les Trois poisons. Si l'on parle de leur nature fondamentale, ils étaient d'anciens bodhisattva qui «en dedans cachaient [une conduite de bodhisattva], au dehors apparaissaient [comme des auditeurs-shravakas (note).
Traité sur l'essentiel du Lotus (Minobu, le 29 juin 1974, à Toki Jonin)

Certains de ses disciples comme Mahakashyapa, Ananda, Shariputra, Maudgalyayana, et d'innombrables autres se battirent en première ligne, du vivant du Bouddha, mettant les ennemis en fuite, les tuant, les blessant, ou éprouvant du plaisir à se battre.
Faire connaître cet enseignement à votre seigneur (Minobu, 9e mois de 1274 à Shijo Kingo)

Puisque les plus grandes oppositions au Dharma prévalent à travers tout le pays, le Grand Dharma suprême se répandra sans aucun doute. Quel regret pourriez-vous encore conserver  ? Même si vous n'êtes pas le vénérable Mahakashyapa, vous devriez sauter de joie  ! Même si vous n'êtes pas Shariputra, vous devriez vous lever et danser  !
Grand mal et grand bien (Minobu février 1275   ? )

Au degré supérieur se trouvent les auditeurs-shravakas. Les auditeurs-shravakas sont ceux qui, comme Shariputra ou Mahakashyapa, non contents d'observer les deux cent cinquante préceptes et de pratiquer la méditation libre de toute illusion, ont profondément médité sur la souffrance, la non-substantialité, la non-permanence et le non-soi. Ils ont éliminé toutes les illusions de la pensée et du désir liées au monde des trois plans, et peuvent se déplacer tout à fait librement dans l'eau ou le feu.
[...] De plus, le Bouddha fit cette prédiction à Shariputra : "À l'avenir, au terme d'un nombre infini de kalpa, tu deviendras un bouddha appelé Keko [Fleur de lumière ou Éclat-Fleuri]"(réf.)
[...] Shakyamuni, Maître de la doctrine, a pris ces bienfaits pour en faire les mots qui composent le Sutra du Lotus, afin que tous les êtres vivants puissent les porter à la bouche et les goûter. Un bébé ne connaît pas la différence entre l'eau et le feu, ni entre un médicament et un poison. Mais quand il tète le lait maternel, il est nourri et sa vie se développe. Même sans avoir étudié les sutras Agama* comme le fit Shariputra, même sans comprendre le Sutra Kegon* comme l'avait compris le bodhisattva Gedatsugatsu, et même sans avoir appris par coeur, comme l'avait fait le bodhisattva Manjushri, tous les enseignements sacrés exposés par le Bouddha de son vivant, en entendant ne serait-ce qu'un seul caractère ou une seule phrase du Sutra du Lotus, on ne peut manquer d'atteindre la bodhéité.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Le Bouddha Shakyamuni s'adressa à Shariputra et à Maitreya, leur enseigna le Sutra Vairocana* en l'appelant Sutra du Lotus et en omettant l'enseignement des mudra et des mantra dharani*, n'exposant ainsi que la théorie.
[...] L'acarya Yixing écrivit tout cela fidèlement, comme Shubhakarasimha* le lui avait dicté. L'enseignement théorique* du Sutra du Lotus fut adressé à Shariputra et l'enseignement essentiel*, à Maitreya.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

De plus, si le Bouddha n'était pas apparu en ce monde, alors, dans tout le système de mondes majeur, à l'exception de Shariputra et de Mahakashyapa, tous les êtres humains auraient sombré dans les trois mauvaises voies.
[...] Shariputra fut le bon ami bouddhique d'un forgeron et l'instruisit pendant une période de quatre-vingt-dix jours, mais il ne réussit à en faire qu'un icchantika (note).
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Nichiren considère que cela se produisit parce que Shubhakarasimha* était à l'origine un pratiquant du Sutra du Lotus ; mais quand il lut le Sutra Vairocana* il déclara que ce dernier lui était supérieur. De même, ce n'est pas pour avoir commis les cinq forfaits ou les dix mauvaises actions que Shariputra, Maudgalyayana et d'autres furent condamnés à errer dans les mauvaises voies pendant la durée de sanzen-jintengo ou de gohyaku-jintengo. Pas davantage pour avoir commis l'une de huit actions rebelles. Ce fut parce qu'ils rencontrèrent une personne à l'influence néfaste, et rejetèrent le Sutra du Lotus pour croire aux enseignements provisoires.
[...] Dans un lointain passé, Shariputra commença sa pratique des austérités de bodhisattva à l'époque des Derniers jours du Dharma d'un bouddha nommé Sendara. Il avait déjà pratiqué pendant soixante kalpa quand le Roi-Démon du sixième Ciel réalisa avec inquiétude qu'il ne restait plus à Shariputra que quarante kalpa pour achever sa pratique de bodhisattva. Le démon se déguisa en brahmane, et supplia de lui donner un de ses yeux. Shariputra lui donna un oeil, mais, dès lors il perdit toute volonté de pratiquer et abandonna, tombant de ce fait dans l'enfer avici pendant d'innombrables kalpas.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

"Ils seront respectés et révérés comme des ahrats dotés des six pouvoirs mystiques."(réf.) Ce passage décrit les ennemis du Sutra du Lotus. Il indique que le dirigeant du pays respectera des hommes qui, tout en observant rigoureusement les Deux cent cinquante préceptes, et tout en paraissant comparables à Mahakashyapa et à Shariputra, s'efforceront d'éliminer le Pratiquant du Sutra du Lotus.
Emissaires mongols (Minobu, 1275, au nyudo Nishiyama)

A ces persécutions qui se produisirent longtemps avant que le Bouddha n'enseigne le Sutra du Lotus s'en ajoutèrent d'autres plus tard, lorsqu'il exposa le Sutra lui-même. [Ce furent les doutes (note) qui s'élevèrent lorsque Shakyamuni révéla que] pendant quarante et quelques années, Shariputra, Maudgalyayana et les grands bodhisattvas avaient été en fait de Grands ennemis s'opposant à la propagation du Sutra du Lotus (note).
Si [la prophétie du Bouddha exprimée dans] ce passage du Sutra du Lotus n'était pas véridique, alors Shariputra ne deviendrait jamais l'Ainsi-Venu "Fleur de Lumière"  ;
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Shariputra et Maudgalyayana subirent de graves persécutions (note). Kalodayin fut enseveli sous du crottin de cheval. Le Bouddha fut contraint de survivre pendant 90 jours, tout un été, en mangeant du fourrage pour chevaux. Il s'agit de l'une des neuf grandes épreuves du Bouddha.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Shariputra, Maudgalyayana, Mahakashyapa étaient de grands arhats ayant acquis les trois formes de clairvoyance et les six pouvoirs mystiques. De plus, ils étaient des bodhisattvas qui, en écoutant le Sutra du Lotus, étaient parvenus à la première* des dix étapes de développement* et à la première* des dix étapes de sécurité*, où l'on perçoit que rien ne naît ni ne s'éteint. Pourtant, même eux se sentirent incapables d'endurer les grandes persécutions qui attendent celui qui propage le Sutra du Lotus dans ce monde saha à l'époque des Derniers jours du Dharma, et reculèrent devant cette tâche.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

A ce moment-là, tous ceux qui avaient entendu les enseignements exposés par le Bouddha pendant plus de quarante ans - Shariputra, Maudgalyayana et les douze mille auditeurs-shravakas - Manjushri, Maitreya et les autres quatre-vingt mille bodhisattva ; les milliards de rois-faisant-tourner-la-roue ; un nombre incalculable d'êtres célestes tels que Bonten et Taishaku - tous s'écrièrent à propos des enseignements qu'ils avaient reçus auparavant  : "Nous nous désolions de penser que nous n'obtiendrions jamais la sagesse incommensurable de l'Ainsi-Venu."(réf.) Mais après avoir entendu le Bouddha enseigner le Sutra du Lotus, ils se réjouirent en disant  : "Nous avons obtenu le joyau suprême sans même l'avoir recherché  ! "(réf.)
[...] Ce qui est révélé dans Myoho Renge Kyo, c'est que notre état de bouddha à nous simples mortels et l'état de bouddha de Bonten, Taishaku et des autres divinités ; l'état de bouddha de Shariputra, Maudgalyayana et des autres auditeurs-shravakas, l'état de bouddha de Manjushri, de Maitreya et des autres bodhisattvas - ne font qu'un et sont identiques au Dharma Merveilleux auquel se sont éveillés tous les bouddhas des trois phases de la vie.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

Les cinq caractères du Titre du Sutra du Lotus sont inscrits au centre de la Tour aux Trésors, tandis que les quatre Rois du Ciel sont assis aux quatre coins. Les bouddhas Shakyamuni et Taho, ainsi que les quatre guides des bodhisattvas Surgis de Terre, sont en haut sur le même rang. Assis au-dessous d'eux, se trouvent les bodhisattvas Fugen et Manjushri, ainsi que des auditeurs-shravakas parmi lesquels Shariputra et Maudgalyayana.
Le Véritable Aspect du Gohonzon (Minobu, 23 août 1277, à Dame Nichinyo)

Parmi ceux qui propagent ce Sutra dans les Derniers jours du Dharma, qui peut se comparer à Shariputra, Mahakashyapa, Kannon, Myoon*, Manjushri et Yakuo  ? Shariputra et Mahakashyapa, personnes des deux véhicules, avaient détruit toutes les illusions de la pensée et du désir, se libérant ainsi des six voies. Les autres, tous bodhisattvas, avaient vaincu les quarante et une illusions. Ils étaient aussi près de la perfection que la lune, à la saison des moissons, la veille de la pleine lune. Néanmoins, le Bouddha Shakyamuni ne voulut confier la mission de propagation à aucune de ces personnes, préférant en donner la responsabilité aux bodhisattvas Surgis de Terre.
Le général Tigre de pierre (Minobu, 22 octobre 1278 à Shijo Kingo)

Ainsi, pour atteindre la bodhéité, Shariputra pratiqua les austérités de bodhisattva pendant soixante kalpa, mais il finit par céder devant les obstacles et retomba dans les voies des deux véhicules.
La porte du dragon (Minobu, 6 novembre 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Concernant l'origine des cérémonies appelées urabon : il y eut, parmi les disciples du Bouddha, un homme du nom de vénérable Maudgalyayana. Sa maîtrise sans égale des pouvoirs transcendantaux le mettait, parmi les disciples, sur le même plan que Shariputra, sans égal par la sagesse. Tous deux étaient comparables au soleil et à la lune côte à côte au-dessus du Mont Sumeru, ou aux ministres de la Gauche et de la Droite, au service d'un grand roi.
[...] Plus tard, à l'âge de treize ans, Shariputra et lui allèrent ensemble rendre visite au Bouddha Shakyamuni et devinrent ses disciples. Dès lors, Maudgalyayana parvint à se libérer des illusions de la pensée et à progresser jusqu'à la première étape de la sagesse (note)  ;
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

L’Éveillé enseigna que celui qui faisait l’offrande à Kasyapa, Shariputra ou Maudgalyayana avant le Sutra du Lotus, tomberait dans les trois mauvaises voies, car leur cœur était alors inférieur au cœur des chiens ou des renards. Ces quatre grands auditeurs gardaient les deux cent cinquante préceptes comme un diamant. Ils montraient les trois mille maintiens dignes des moines aussi brillamment que la lune lorsqu’elle est pleine. Pourtant, l’Éveillé parla d’eux de cette manière critique tant qu’ils ne gardèrent pas le Sutra de la fleur du Dharma.
[...] En effet, dans le deuxième rouleau il est dit : “C’est par la foi que tu as obtenu d’y pénétrer, ce n’est pas grâce à ta propre sagesse”(réf.) . Même Shariputra, le meilleur en sagesse, devint bouddha uniquement en recevant, gardant et croyant fortement en ce Sutra. Il est enseigné que ce n’est pas grâce à sa propre sagesse que l’on devient bouddha. Si Shariputra ne devint pas bouddhas par sa sagesse, comment nous, les êtres, ne possédant qu’une infime partie de la doctrine, pourrions nous devenir bouddha sans avoir la foi  ?
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Au roi Myoshogon, attaché à des conceptions erronées, aussi bien qu'à Shariputra dont la compréhension était correcte, il fut prédit en toute impartialité qu'ils atteindraient la bodhéité. Car comme il est dit dans le passage cité précédemment : "Il n'en est pas un seul qui ne puisse atteindre la bodhéité."
[...] Dans le Sutra Amida ainsi que dans d'autres sutras exposés par le Bouddha au cours des quarante et quelques premières années de son enseignement, il est dit que Shariputra acquit un grand mérite en récitant un million de fois le nom du bouddha Amida en l'espace de sept jours (note). Mais puisque ces sutras furent réfutés par la phrase : "Pendant quarante et quelques années le Bouddha n'a pas encore révélé la vérité"(réf.), cette pratique est devenue aussi inutile que de faire bouillir de l'eau pendant sept jours pour la jeter ensuite dans l'océan.
Le trésor d'un enfant dévoué à ses parents (Minobu, été 1280 à Sennichi-ama)

Il ne leur restait plus que cinq mesures de riz, assez pour leur permettre de survivre pendant cinq jours. A ce moment-là, cinq hommes - Mahakashyapa, Shariputra, Ananda, Rahula et le Bouddha Shakyamuni - vinrent l'un après l'autre demander l'aumône, et les cinq mesures de riz leur furent données. A dater de ce jour, Sudatta devint l'homme le plus riche de toute l'Inde, et il fit construire le monastère Jetavana. Vous devriez comprendre, d'après cet exemple, toutes les situations semblables.
Le riche Sudatta (Minobu, hiver 1280 à Nanjo Tokimitsu)

 

 

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