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Extraits de gosho sur

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calomnier - calomnie
 

Les douze liens causaux représentent les trois voies des mauvaises passions, du karma et de la souffrance. L’ignorance fondamentalle* et les actes sont les deux causes du passé. La conscience, les noms et les formes, les six entrées, le contact et la sensation sont les cinq effets du présent. Le désir, l’attachement et l’existence-bhava constituent les trois causes du présent. La naissance, la vieillesse et la mort constituent les deux effets du futur. Les trois maux physiques sont le meurtre, le vol et la fornication. Les quatre maux oraux sont la calomnie, le double langage, le mensonge et les paroles spécieuses  ; ces sept maux constituent le karma. Les trois maux mentaux sont l'avidité, l'arrogance et la stupidité.
Les douze liens causaux (1256 )

Ils sont semblables à ceux dont la venue a été prédite dans le Sutra du Lotus, dans le chapitre XIII, Exhortation à la sauvegarde : "Dans les âges mauvais, les bhiksus auront la sagesse pervertie, leur pensée sera tortueuse ; ils estimeront avoir obtenu ce qu'ils n'ont pas encore (...) et se plairont à faire ressortir nos fautes, (...) ils se tournent vers les rois et ministres, les brahmanes et maîtres de maison, ainsi que la foule des autres bhiksus et nous calomnient en prêchant à notre détriment.
Sainan Koki Yurai - La cause des désastres (Kamakura, février 1260)

Pas une seule personne dans toute la population n'aura le coeur enclin à la bonté ; partout, ce ne seront qu'arrestations, meurtres et discorde. Les hommes se calomnieront mutuellement ou se flatteront les uns les autres, et les lois puniront même des innocents.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Au contraire, les gens qui habitent notre monde ont été rejetés des Terres pures des dix directions. Ils ont commis les dix mauvaises actions, ou les cinq forfaits, calomnié les personnes de mérite et les sages, manqué à leur devoir envers leur père et leur mère, et n'ont pas respecté les moines. Pour toutes ces offenses, après être tombés pour d'innombrables kalpas dans les trois voies mauvaises, ils renaissent en ce monde Saha.
[...] Du temps où le Bouddha Shakyamuni vivait en ce monde, certains mêlèrent du poison aux aliments qu'ils lui présentèrent. D'autres cherchèrent à le supprimer à coups d'épée ou de bâton, en lâchant sur lui des éléphants furieux, des lions féroces, des taureaux sauvages ou des chiens enragés. D'autres encore l'accusèrent d'avoir violenté des femmes, d'être issu d'une caste inférieure, ou d'avoir commis des meurtres (voir les neuf épreuves). Certains, quand ils le rencontraient, détournaient les yeux pour ne pas le voir, ou encore, sur son passage, fermaient portes et fenêtres. D'autres enfin rapportaient au roi et à ses ministres qu'il soutenait des théories erronées et se plaisait à calomnier des personnes de haut rang.
[...] Bien que sans femme ni enfant, je passe dans le pays entier pour un moine qui transgresse les règles de bonne conduite, et, alors que je n'ai même pas tué une fourmi ou un grillon, j'ai la réputation d'un malfaiteur dans le pays entier. Cela pourrait se comparer à la situation du Bouddha Shakyamuni qui, toute sa vie durant, fut calomnié par de nombreux brahmanes.
[...] J'ai encore une autre raison d'éprouver la plus grande reconnaissance. Au cours de ma transmigration dans les Six voies, pendant d'innombrables kalpas, j'ai peut-être rencontré quantité de souverains, devenant leur régent ou ministre favori. S'il en est ainsi, j'ai dû recevoir fiefs, richesses et prébendes. Pas une seule fois, pourtant, je n'ai encore rencontré le souverain d'un pays dans lequel le Sutra du Lotus était répandu, ni eu la possibilité de l'entendre, de le pratiquer, et, pour cette raison même, d'être calomnié par les autres et exilé par le souverain. [...] Il est dit dans le Sutra du Lotus  : "Quant à ce Sutra du Lotus, dans d'innombrables pays, on ne peut même pas entendre son nom, encore moins y adhérer, le recevoir, le garder, le lire ou le réciter  ! "(réf.) Les personnes qui m'ont calomnié et le souverain [qui m'a condamné à être banni] sont donc précisément ceux envers qui j'ai la plus profonde dette de reconnaissance.
[...] Pourtant, parce que je suis resté fidèle au Sutra du Lotus, j'ai été insulté, calomnié, battu et banni. En pensant à ces persécutions, je crois pouvoir être comparé aux grands sages qui se sont brûlé le bras, écrasé la moelle ou qui ont risqué sans hésiter la décapitation. C'est pourquoi j'éprouve une joie immense.
[...] Il est dit, dans le quatrième volume du Sutra du Lotus : "Si une personne mauvaise, à l'esprit égaré, apparaissait devant le Bouddha et le calomniait sans cesse pendant tout un kalpa, son crime serait relativement faible. Mais ceux qui prononceraient, ne serait-ce qu'un seul mot malveillant à l'encontre d'un moine ou d'un laïc qui lit et récite le Sutra du Lotus, commettraient un crime très grave."(réf.) Quand je lis ce passage et d'autres semblables, mon corps se couvre de sueur et mes larmes coulent comme pluie. Je me désole en pensant que, en étant né dans ce pays, je suis responsable du mauvais karma de tant de Japonais, le pire karma qu'ils puissent créer en une vie. Ceux qui frappèrent le bodhisattva Fukyo s'en repentirent de leur vivant. Mais leur crime était si difficile à expier qu'ils tombèrent quand même dans l'enfer avici et y demeurèrent pendant mille kalpas. Ceux qui m'ont fait du tort, pour leur part, n'ont pas encore manifesté le moindre repentir.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Mais au Japon, à notre époque, des maîtres exhortent à abandonner la pratique du Sutra du Lotus pour se consacrer exclusivement à l'invocation du nom du bouddha Amida. Certains enseignent les préceptes du Hinayana, et parlent avec mépris des grands moines du Mont Hiei tandis que d'autres font état d'une vérité particulière (note) qui leur aurait été transmise en dehors des sutras, dénigrant le Véritable Dharma du Sutra du Lotus. Ce sont là des personnes qui font une grave erreur sur le temps. Elles sont comparables au moine Agramati*, calomniant le bodhisattva Kikon, et au Maître de la doctrine Gunaprabha qui agit de manière méprisante envers le bodhisattva Maitreya, et qui attirèrent ainsi les terribles souffrances de l'enfer avici.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Il est dit dans le chapitre Kanji* (XIII) : "Il y aura de nombreux ignorants qui nous critiqueront et nous calomnieront." Je retrouve ma propre situation dans ce passage du Sutra. Pourquoi ne s'appliquerait-il pas à vous tous de la même manière  ? Il est dit plus loin : "Ils nous attaqueront à coups de sabres et de bâtons." J'ai fait l'expérience de ce passage dans ma propre vie. Pourquoi vous [mes disciples] ne feriez-vous pas de même  ? Plus loin encore, on lit : "Ils ne cesseront d'aller trouver les gens du peuple en s'efforçant ainsi de nous calomnier." Et encore : "Ils s'adresseront aux souverains, aux dignitaires de haut rang, aux brahmanes et aux grands bienfaiteurs du bouddhisme [en nous rabaissant et en disant du mal de nous]."
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Si les moines d'aujourd'hui ne m'avaient pas calomnié auprès des autorités et ne m'avaient pas condamné au bannissement, ce passage du Sutra n'aurait pas été vérifié.
[...] Les six maîtres non bouddhistes s'allièrent pour calomnier le Bouddha auprès du roi Ajatashatru et du roi Prasenajit en disant : "Sur tout le continent de Jambudvipa, il n'y a pas d'homme plus malfaisant que Gautama.
[...] De même que les nuages obscurcissent la lune, des ministres calomniateurs peuvent dissimuler la véritable vertu d'un homme. Une pierre jaune, si on en fait l'éloge, peut être prise pour une pierre précieuse, et des ministres flatteurs peuvent parfois passer pour des hommes vertueux. Dans l'âge impur où nous vivons, ceux qui étudient le bouddhisme sont troublés par les calomnies de ce genre de personnes, et ils n'apprécient pas à sa juste valeur le joyau que représente le chapitre Juryo* (XVI).
[...] Je constate avec tristesse que lorsque je dis ouvertement que les points de vue de ces hommes sont erronés, les gens de notre époque ne me prêtent pas attention. Ils continuent à suivre leurs voies erronées et finalement me calomnient auprès de ceux qui gouvernent le pays et attentent à ma vie.
Nombreux seront les ignorants qui nous critiqueront et nous calomnieront, qui nous attaqueront à coup de sabres et de bâtons, mais nous endurerons tout cela. On verra, dans cette époque mauvaise, des moines malfaisants, flatteurs et intéressés qui prétendront être parvenus à une étape d'Éveil qu'ils n'ont pas atteint, avec orgueil et vanité.
[...] Sans cesse, ils iront parmi les gens du peuple, en s'efforçant ainsi de nous calomnier. Ils s'adresseront aux souverains, aux hauts dignitaires, aux brahmanes et aux grands bienfaiteurs du bouddhisme ainsi qu'aux autres moines, nous calomniant et disant du mal de nous en ces termes : "Ce sont des hommes aux vues erronées qui professent des principes non bouddhiques ! "
[...] Il est dit dans le Sutra Hatsunaion en six volumes (réf.) : "Il y a aussi des icchantika qui ont l'apparence d'arhat mais qui commettent de mauvaises actions. Il y a aussi des arhats qui ont l'apparence d'icchantika mais qui font preuve d'un coeur plein de sollicitude. Les icchantika qui ont l'apparence d'arhat passent leur temps à calomnier les sutras du Mahayana auprès du peuple. De leur côté, les arhats qui ont l'apparence d'icchantika sont critiques à l'égard des personnes dans le monde-état d'auditeurs-shravakas et vont partout propager les principes du Mahayana.
[...] Par le passé, vers la fin des jours du Dharma formel, Gomyo, Shuen et d'autres moines présentèrent des pétitions au gouvernement dans lesquelles ils calomniaient le Grand-maître* Saicho*. Maintenant, au début des Derniers jours du Dharma, Ryokan, Nen'a et d'autres ont établi de faux documents qu'ils ont présenté au shogunat.
[...] Les moustiques et autres insectes sont "les injures et les calomnies des ignorants".
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Les sages et les saints sont mis à l'épreuve par la calomnie. Mon exil actuel n'est dû à aucun crime. Il a pour seul but de me permettre d'effacer en cette vie les lourdes offenses au Dharma que j'ai commises par le passé et de me libérer des trois voies mauvaises dans la vie prochaine.
[...] Celui qui calomnie une famille qui pratique le Dharma correct naîtra dans une famille qui pratiquera des enseignements erronés. Celui qui ridiculise ceux qui observent les préceptes naîtra parmi les gens du commun et sera persécuté par son souverain.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Il est certain que ni Zhiyi* ni Saicho* ne rencontrèrent jamais des persécutions aussi graves que celles subies par Nichiren pour la cause du Sutra du Lotus. Ils ne suscitèrent que jalousie et calomnies, alors que j'ai été à deux reprises exilé par le Régent, cette fois dans une province lointaine. Qui plus est, je fus bien près d'être décapité à Tatsunokuchi, je fus blessé au front à Komatsubara, et constamment calomnié.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Question - Si les enseignements théorique* aussi bien qu'essentiel* du Sutra du Lotus étaient destinés aux hommes qui vivraient après le départ du Bouddha, et si celui-ci confia le Sutra aux bodhisattvas Surgis-de-Terre, pourquoi n'apparurent-ils pas pendant les deux premiers millénaires pour propager ce Sutra ?Réponse - Je ne le révélerai pas. Si je le révèle, tous refuseront de croire, et, pire encore, me calomnieront comme ils calomnièrent le bouddha Ionno, aux Derniers jours du Dharma. Si j'essayais de l'expliquer, même mes propres disciples pourraient me calomnier. Je ne peux donc que me taire.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Il est dit aussi  : "Nombreux seront les ignorants qui nous calomnieront, nous attaqueront à coups de sabres et de bâtons, et qui nous jetteront des pierres et des morceaux de tuiles."(réf.) Et plus loin  : "On verra, dans cette époque mauvaise, des moines [aux conceptions erronées...]. On verra aussi des moines vêtus de haillons, habiter la forêt et vivre retirés... Ils enseigneront le Dharma à des laïcs en robe blanche, et seront respectés et vénérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques. [...] Sans cesse, ils iront parmi les gens du peuple à seule fin de nous calomnier. Ils s'adresseront aux souverains, aux hauts dignitaires, aux brahmanes et aux grands bienfaiteurs du bouddhisme ainsi qu'aux autres moines, nous calomniant et nous accusant. [...] Dans le Sutra Dainehan, il est dit  : "Il est des gens que l'on appelle icchantika. Ils font semblant d'être des arhats, vivent en des lieux déserts et dénigrent les sutras du Mahayana. En les voyant, les personnes ordinaires les prennent tous pour de véritables arhats et parlent d'eux comme de grands bodhisattvas." Il y est dit encore : "Lorsque l'époque du Dharma correct sera achevée et que nous serons entrés dans l'époque du Dharma formel, on verra des moines qui, en apparence, respecteront les préceptes. Mais c'est à peine s'ils liront ou réciteront les sutras, et ils préféreront rechercher avec avidité toutes sortes d'aliments et de boissons pour satisfaire leur corps... Tout en portant la robe de moine, ils seront comme des chasseurs épiant et traquant leur proie. Ils seront comme un chat rodant en quête de souris."
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Le bodhisattva Fukyo fut honni par des moines arrogants qui observaient scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes. Moi, Nichiren, j'ai été calomnié et insulté par Ryokan qui passe pour le moine le plus rigoureux dans l'observance des préceptes. Les moines qui avaient tout d'abord calomnié Fukyo se convertirent ensuite à son enseignement. Ils durent néanmoins subir les souffrances de l'enfer avici pendant mille kalpas.
[...] Si la horde des moines, comme un troupeau de sauterelles, véritable fléau pour ce pays, et si les ministres qui les soutiennent continuent à calomnier et à accuser Nichiren encore et encore, la gravité de ces désastres ne fera qu'augmenter.
[...] Pourtant, moi qui suis comme un père et une mère pour tout le peuple japonais, je suis haï, calomnié et exilé. Les abus sans précédent dont s'est rendu coupable le gouvernement, au cours des deux ou trois dernières années, défient la raison.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Plus de trois cents moines des sept temples principaux de Nara, dont certains hautement respectés, tels le Supérieur des moines Gomyo et le maître des préceptes Keishin, calomnièrent violemment le Grand-maître* Saicho* en disant : "De même qu'il y eut autrefois, à l'ouest, dans le pays de Sia, en Asie Centrale, un mauvais brahmane appelé Kiben dont les propos mensongers abusaient les gens, maintenant, dans ce pays de l'est, le Japon, il y a un crâne tondu qui égrène des paroles habiles.
[...] Le Bouddha lui-même endura neuf grandes epreuves. Il fut calomnié par Sundan ; on lui fit offrande d'un gruau de riz puant ; il fut contraint de manger du fourrage pour chevaux ; le roi Virudhaka extermina la plus grande partie du clan des Shakya ; le Bouddha partit en quête d'aumônes mais son bol resta vide ; Chinchamanavika le calomnia ; Devadatta lâcha sur lui un rocher du haut d'une montagne ; et il fut exposé à des vents si froids qu'il lui fallut chercher des vêtements pour se protéger. En outre, comme je le disais plus tôt, il fut calomnié par tous les brahmanes.
[...] Les brahmanes calomnièrent le Bouddha en disant que Gautama était une personne malfaisante. Moi, Nichiren, j'ai enduré personnellement chacune des Neuf grandes épreuves. Notamment, le massacre de nombreuses personnes de mon entourage, le fait de demander l'aumône et de voir mon bol rester vide, et l'obligation de rechercher des vêtements pour me protéger du vent froid. Toutes ces épreuves ont été pour moi plus graves que celles du Bouddha de son vivant.
Le pratiquant du Sutra du Lotus rencontrera des persécutions (Sado, 14 janvier 1274 à Toki Jonin, Shijo Kingo, Kawanobe et Yamato Ajari)

Même si chacun la calomnie, en définitive, pour une femme, il n'y a pas de plus grand bonheur que d'être aimée par l'homme qu'elle aime le plus. Laissez les autres vous haïr à leur guise. De quoi pourriez-vous vous plaindre si vous êtes chérie par le Bouddha Shakyamuni, par le bouddha Taho et par tous les autres bouddhas des dix directions, aussi bien que par Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les autres? Aussi longtemps que vous méritez les éloges du Sutra du Lotus, quel motif de mécontentement pourriez-vous avoir  ? L'unité de mari et femme (Minobu, le 27 janvier 1275, à Nichigen-nyo)

[Parmi les trois sortes de Grands ennemis dont l'apparition est prédite dans le Sutra, la première sorte d'ennemi comprend le souverain du pays, les gouverneurs des provinces et les intendants d'un domaine aussi bien que les gens du peuple. Croyant les accusations portées par les deuxième et troisième sortes d'ennemis, qui sont des moines, ils dénigrent ou calomnient le Pratiquant du Sutra du Lotus ou l'attaquent à coups de sabre et de bâton.
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Le passage que je viens de citer précise que les personnes qui maudissent, insultent ou calomnient le Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma, même s'ils le font sous forme de plaisanterie, tomberont dans cet enfer.
[...] Le roi Ajatashatru, rassemblant des personnes mauvaises des seize grands royaumes de l'Inde, complotant avec des non bouddhistes venus de partout, et prenant Devadatta pour maître, lança sur les disciples du Bouddha des hordes de malfaiteurs qui les calomnièrent, les attaquèrent et les assassinèrent.
[...] Question. Vous dites que ces phénomènes étranges, dans le ciel et sur la terre, se produisent parce que vos remontrances sont ignorées et que vous êtes un Pratiquant du Sutra du Lotus. Mais il est dit, dans le huitième volume du Sutra : "Ils auront la ête brisée en sept morceaux."(réf.) Et dans le cinquième volume, on lit  : "Ceux qui médiront [du Pratiquant du Sutra du Lotus] ou l'insulteront auront la bouche close et les lèvres scellées."(réf.) Pourquoi rien de pareil n'arrive-t-il à ceux qui vous calomnient et vous haïssent depuis tant d'années ? Réponse. Laissez-moi vous poser une question à mon tour. Ceux qui calomnièrent, insultèrent et battirent le bodhisattva Fukyo eurent-ils les lèvres scellées ou la tête brisée ?
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Pendant de nombreux kalpas, le bodhisattva Fukyo fut calomnié, ridiculisé, attaqué à coups de canne et de bâton, de tuiles et de pierres, uniquement parce qu'il pratiquait le Sutra du Lotus. Mais par la suite, il renaquit sous la forme du Bouddha Shakyamuni.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

On lit dans le chapitre Fukyo* (XX) : "Il disait : "Je vous respecte profondément". Et plus loin : "Mais parmi les Quatre sortes de croyants certains, dont le coeur était empli de mauvaises pensées, ressentaient à son égard de la colère et de la haine, et l'insultaient en le traitant de "moine stupide  ! " On lit encore : "Beaucoup lui donnèrent des coups de canne et de bâton, et lui jetèrent des tuiles et des pierres." Et dans le chapitre Kanji* (XIII)  : "De nombreux ignorants nous insulteront et nous calomnieront ; d'autres encore nous frapperont à coups de sabre et de bâton." Ces passages du Sutra indiquent qu'il faut enseigner le Dharma même si cela nous vaut d'être insulté, calomnié et battu.
[...] Dans la cinquième période de cinq cents ans, des moines éminents, possédés par les démons, seront partout dans le pays. A cette époque, un sage apparaîtra. Les moines éminents possédés par les démons (note) persuaderont les rois, leurs ministres et le peuple tout entier d'insulter et de calomnier cet homme, de l'attaquer à coups de canne et de bâton, de tuiles et de pierres, et de le condamner à l'exil ou à la mort. [...] En cette époque de "luttes et conflits", comment le souverain, ses ministres et le peuple entier du Japon pourraient-ils espérer être en sécurité, alors qu'ils calomnient ou insultent l'Envoyé du Bouddha qui s'efforce de propager l'enseignement de Namu Myoho Renge Kyo, le condamnant à l'exil, l'attaquant et le frappant, ou harcelant ses disciples et adeptes ?
[...] Je me suis demandé pourquoi les prédictions de rétributions négatives dans le Sutra, "la ête brisée en sept morceaux"(réf.) et "incapable d'ouvrir la bouche"(réf.) ne se sont pas réalisées. J'en comprends maintenant la raison. Ce ne sont que des rétributions légères dues à l'opposition d'une ou deux personnes seulement. Mais Nichiren est le plus grand pratiquant du Sutra du Lotus dans le monde entier. Par conséquent ceux qui s'allient avec mes calomniateurs et mes ennemis ne manqueront pas de connaître les plus graves difficultés du monde, telles que le grand séisme qui secoua tout le Japon à l'ère Shoka [1257] ou l'apparition de la grande comète à l'ère Bun'ei qui constitua une punition pour le pays tout entier.
[...] A la même époque vivait un Maître de la doctrine, humble moine du nom de Bhadraruchi qui déclara qu'il fallait réfuter les erreurs du Brahmane-Grand-Arrogance, mais ni le roi, ni les ministres, ni le peuple ne tinrent compte de cette suggestion. Finalement le Brahmane Grand-Arrogance demanda à ses disciples et à ses bienfaiteurs de répandre à son sujet quantité de fausses rumeurs et de calomnies, de maltraiter et de battre Bhadraruchi. Mais Bhadraruchi, sans craindre pour sa vie, continua à dénoncer ses erreurs, jusqu'à ce que le roi, qui en était venu à détester Bhadraruchi, organise un débat avec le Brahmane-Grand-Arrogance. Mais contrairement évisions du roi ce fut Bhadraruchi qui l'emporta sur le brahmane dans le débat.
[...] Si les gouvernants qui ont la responsabilité du pays se préoccupaient de sa sécurité, ils devraient s'interroger sur le cours pris par les événements et s'efforcer de discerner la vérité. Mais au lieu de cela, ils se bornent à écouter des calomnies à mon égard et à me manifester, de diverses manières, leur hostilité.
[...] Bonten, Taishaku, le Démon du sixième Ciel, les divinités Nitten, Gatten, les quatre Rois du Ciel et les dragons célestes. Ces divinités prirent un engagement solennel devant le Bouddha : si, après la disparition du Bouddha, dans les périodes du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, des moines aux croyances erronées calomnient auprès du souverain celui qui pratique le Dharma correct, et si les proches du roi, par respect pour ces moines, acceptent leurs dires sans vérifier le bien-fondé de leurs accusations, s'ils accablent cet homme sage de médisances et de mauvais traitements, ces divinités susciteront de graves rébellions à l'intérieur du pays, suivies peu après par l'attaque d'un pays étranger, de sorte que le souverain mourra et que le pays tombera en ruine.
[...] Saicho* a dit : "Ceux qui adressent des éloges au Grand-maître* Zhiyi* recevront des bienfaits qui s'accumuleront aussi haut que le Mont Sumeru, tandis que ceux qui le calomnient commettent un crime qui les précipitera avici."(réf.)
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Ainsi, à certains moments, j'ai été calomnié par plusieurs centaines de personnes ; à un autre moment, confronté à mille personnes à la fois, j'ai été persécuté par le sabre et par le bâton. J'ai été chassé de ma demeure et banni de ma province. Finalement, à deux reprises, j'ai encouru la disgrâce du régent du pays, étant une première fois exilé à Izu, et une seconde fois, sur l'île de Sado. Lorsque je fus banni sur cette île de la mer du Nord, je n'avais ni suffisamment de nourriture pour vivre, ni même des vêtements en lianes de glycines tressées pour me couvrir le corps. Les habitants, moines aussi bien que laïcs de cette province, ont été encore plus hostiles à mon égard que les hommes et les femmes de la province de Sagami. Abandonné dans un champ, sans protection contre la neige, j'ai survécu en mangeant des herbes.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

Le Sutra du Lotus dit  : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore après son trépas  ? "(réf.) On peut également y lire : "Les hommes seront pleins d'hostilité, et il sera extrêmement difficile de croire."(réf.) Le Sutra du Nirvana dit : "Parce qu'il subira mort accidentelle, tortures, calomnies ou humiliations, et qu'il sera frappé à coups de fouet ou de bâton, parce qu'il sera emprisonné, connaîtra la famine, l'adversité et d'autres difficultés moindres au cours de sa vie, il ne tombera pas en enfer."
[...] L'enseignement de Nichiren était particulièrement difficile à croire au début, mais maintenant que mes prédictions se sont vérifiées, ceux qui m'ont calomnié à tort doivent se repentir.
[...] Parmi ceux qui furent les premiers à croire en mon enseignement, beaucoup ont par la suite abandonné leur foi, par crainte d'être rejetés par la société. Et certains d'entre eux s'opposent maintenant à moi encore plus furieusement que ceux qui m'ont toujours calomnié.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Parce qu'ils revêtiront la robe des religieux, ils auront l'apparence de vrais moines et nonnes. Mais, dans leur coeur, ils cacheront l'épée de la rancune et des préjugés, colportant sans cesse auprès de leurs bienfaiteurs de multiples calomnies dans le but de les écarter des religieux des autres écoles. C'est de cette manière qu'ils s'efforcent de conserver pour eux-mêmes leurs bienfaiteurs et d'empêcher les autres moines et nonnes de les approcher. Ils sont comme des chiens à la porte d'une maison où on les nourrit, grognant et attaquant si un autre chien s'approche de leur pitance. Les moines et les nonnes de ce genre tomberont tous dans les mauvaises voies.
Réponse à Gonin (Minobu, le 26 décembre 1275)

Depuis les temps anciens, parmi tous ceux qui ont calomnié les saints et les sages autres que le Bouddha, seuls un ou deux ont eu la tête brisée. Le crime de médire de Nichiren n'est pas le fait d'une ou deux personnes seulement. Toute la nation japonaise a eu la tête brisée en même temps. Autrement, pour quelle raison auraient eu lieu le grand tremblement de terre de l'ère Shoka [1257] et l'apparition de la gigantesque comète de l'ère Bun'ei?
[...] Tous, du plus puissant au plus humble, m'ont méprisé et calomnié, attaqué à coups de sabres et de bâtons (note), et même exilé (note). C'est pourquoi Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel ont incité un pays voisin à punir cette offense.
Un Sage Perçoit les Trois Phases de la Vie (Minobu, 1275, à Toki Jonin)

Mais, par la suite, deux, trois, dix, cent personnes se réuniront pour réciter [ce mantra], tant et si bien qu'il se répandra dans une province, deux provinces, dans toutes les soixante-six provinces du Japon, en parvenant jusqu'aux deux îles. Les personnes qui m'ont calomnié le réciteront un jour de la même manière.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Des centaines de personnes m'injurient et me calomnient, m'attaquent à coups de canne et de bâton, de couteau et de sabre. L'une après l'autre, toutes les portes me sont fermées et je suis chassé de maison en maison. Lorsque les autorités comprennent que cela ne suffit pas [pour m'arrêter], elles interviennent. A deux reprises elles m'ont envoyé en exil (note) et, en une occasion, le douzième jour du neuvième mois de la huitième année de Bun'ei (1271), elles furent bien près de me décapiter (note).
[...] Si cela se produisait, nous [Bonten, Taishaku et d'autres divinités] veillerons à ce que des ennemis dans des terres étrangères viennent les attaquer et que des rébellions éclatent à l'intérieur de leurs Etats. Nous provoquerons épidémies et famines, vents et pluies hors saison ; calomnies, querelles et discordes séviront.
[...] Les passages des sutras que j'ai cités indiquent que si les dirigeants croient les calomnies de moines malfaisants ou les médisances d'autres personnes, et s'ils persécutent des personnes de sagesse, la guerre éclatera immédiatement, de puissants vents se lèveront et des envahisseurs apparaîtront, venus de pays étrangers.
[...] Si, dans cette existence présente, par crainte pour ma vie, je ne parle pas franchement, dans quelle existence future atteindrai-je la bodhéité  ? Dans quelle vie prochaine serai-je capable de sauver mes parents et mon maître  ? Avec cet avertissement en mémoire, j'ai décidé de parler ouvertement. Et, comme je m'y attendais, je fus chassé, calomnié, attaqué, et blessé.
[...] Même des sages qui pratiquent avec autant d'assiduité que Rahula dans les temps anciens, en observant scrupuleusement les 250 préceptes, ou des sages comparables à Purna, calomnient Nichiren après l'avoir rencontré. Même des personnages vertueux et honnêtes comme le ministre Wei Zheng ou Fujiwara no Yoshifusa, lorsqu'ils voient Nichiren, le traitent de manière déraisonnable et injuste.
[...] Au Japon, le Grand-maître* Saicho* apparut mille huit cents ans après la disparition du Bouddha. Après avoir étudié les commentaires de Zhiyi*, il commença à critiquer les six écoles bouddhistes qui étaient apparues au Japon depuis plus de deux cent soixante ans, depuis l'époque de l'empereur Kimmei. Il fut calomnié à son tour, ses détracteurs disant que l'un des brahmanes contemporains du Bouddha ou l'un des taoïstes de Chine venaient de renaître au Japon.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le Bouddha a déclaré : "Après mon trépas, dans les Derniers jours du Dharma, beaucoup observeront pieusement les cinq pratiques ascétiques comme Devadatta. Ils persuaderont un roi mauvais d'agir contre la personne d'une sagesse inégalée. Ils la calomnieront, la battront, la feront exiler, voire essaieront de la tuer. Dans cette période, des catastrophes naturelles telles que typhons, famines et épidémies, encore plus graves que celles que nous connaissons aujourd'hui, apparaîtront, et ces calamités se poursuivront sur des années.
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Les représentants du gouvernement me calomnièrent et ridiculisèrent mes messagers. Ils ignorèrent mes lettres ou les laissèrent sans réponse, et même lorsqu'ils y répondirent, ils négligèrent volontairement d'en référer au Régent. Il s'agit là d'un fait d'une extrême gravité. Même si ces lettres n'avaient concerné que le sort de Nichiren, les membres du gouvernement auraient dû les communiquer au Régent, comme l'exigeait leur position.
[...] Alors que le gouvernement du Régent ne savait quelle décision prendre, des moines du Jodo, du Ritsu, du Shingon et d'autres écoles, comprenant que leur sagesse était insuffisante pour vaincre Nichiren dans un débat religieux, envoyèrent des pétitions au gouvernement. Voyant que celles-ci restaient sans effet, ils se rendirent auprès des femmes et des veuves des hauts dignitaires pour me dénigrer. Ces femmes rapportèrent leurs calomnies aux autorités en disant : "D'après certains moines, Nichiren a déclaré que les défunts régents Hojo Tokiyori et Hojo Shigetoki sont tombés dans l'enfer avici ; il a dit qu'il faudrait brûler les temples Kencho-ji ; Jufuku-ji, Gokuraku-ji, Choraku-ji et Daibutsu-ji, et que des grands patriarches comme Doryu et Ryokan devraient être décapités. Ses déclarations prouvent qu'il est coupable de tout ce dont on l'accuse.
[...] Quand vint pour eux le moment de partir, certains dirent, en joignant les mains et en inclinant la tête de la façon la plus respectueuse : "Nous ne savions absolument pas qui vous étiez. Nous vous détestions uniquement parce que l'on nous avait dit que vous calomniiez le bouddha Amida que nous vénérons. Mais maintenant que nous avons vu votre noblesse de nos propres yeux, nous allons abandonner le Nembutsu que nous pratiquons depuis si longtemps."
[...] Je fus gardé à Echi pendant plus de vingt jours. Dans le même temps, sept ou huit incendies criminels ainsi qu'une série d'assassinats se produisirent à Kamakura. Ceux qui me calomniaient affirmèrent, sans aucune preuve  : "Ce sont les disciples de Nichiren qui ont allumé ces incendies." Des membres du gouvernement pensèrent que c'était possible et dressèrent une liste de deux cent soixante de mes disciples qui, selon eux, auraient dû être expulsés de Kamakura.
[...] Homma Rokuro Zaemon leur déclara  : "Le gouvernement nous a fait parvenir une lettre officielle stipulant que le condamné ne doit pas être exécuté. Il ne s'agit pas d'un exilé ordinaire et méprisable. Il est victime de calomnies. Et si par erreur on attente à sa vie, on m'en tiendra pour responsable.
[...] Les moines du Nembutsu se réunirent à nouveau pour délibérer : "Nichiren, l'ennemi du bouddha Amida, qui calomnie le moine Shandao et le saint Honen a été exilé sur notre île pour avoir encouru la disgrâce des autorités. Allons-nous accepter qu'il soit gracié et qu'il retourne chez lui vivant  ? "
[...] Beaucoup de gens, à une époque récente, ont eu la tête fracassée pendant le grand tremblement de terre de Shoka [1257] ou lorsque apparut l'énorme comète de l'ère de Bun'ei [1264]. Leurs blessures à la tête entraînèrent des troubles respiratoires, leurs cinq organes principaux furent atteints et ils souffrirent de dysenterie. Ne comprirent-ils pas que tout cela était un châtiment dû à leurs calomnies envers le Pratiquant du Sutra du Lotus ?
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Il est dit dans le Hokke Mongu* qu'il faut "enseigner aux sages mais non aux insensés." (note) Un moine a classifié différentes sortes d'attitudes dommageables de la manière suivante : "Je ferai d'abord la liste des mauvaises causes et ensuite celle de leurs effets. Il y a quatorze mauvaises causes : 1) l'orgueil, 2) la négligence, 3) les préjugés basés sur l'égoïsme, 4) l'auto-satisfaction liée à une compréhension superficielle, 5) l'attachement aux désirs terrestres, 6) le manque d'esprit de recherche, 7) le manque de croyance, 8) l'aversion, 9) le doute injustifié, 10) la calomnie, 11) le mépris, 12) la haine, 13) la jalousie, 14) la rancune." Puisque la mise en garde contre ces quatorze formes d'opposition est valable pour les laïcs aussi bien que pour les religieux, vous devriez craindre de les commettre.
[...] Il est dit dans le quatrième volume du Sutra du Lotus : "Le crime qui consiste à prononcer ne serait-ce qu'un mot de critique à l'égard de ceux qui croient au Sutra du Lotus et l'enseignent, qu'ils soient laïcs ou moines, est plus lourd que le crime d'insulter ouvertement le Bouddha Shakyamuni pendant tout un kalpa." On lit encore : "[Quiconque verra une personne adhérer à ce Sutra et tentera de critiquer ses fautes ou ses défauts sera à la même époque atteint de lèpre blanche] qu'il dise vrai ou faux." Gravez ces passages dans votre coeur, et souvenez-vous que ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus ne doivent jamais se calomnier entre eux. Tous ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus sont sans exception des bouddhas, et calomnier l'un d'eux équivaut à calomnier un bouddha. Si l'on récite daimoku sans jamais oublier cela [qu'il n'y a aucune différence entre ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus] les bienfaits que l'on obtient sont les mêmes que ceux du Bouddha Shakyamuni.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

De plus, dans le chapitre Kanji* (XIII) du Sutra du Lotus, sont définies trois catégories d'ennemis du Sutra du Lotus. Le premier groupe est composé de laïcs, hommes et femmes. Ils haïront et insulteront les pratiquants du Sutra du Lotus, les frapperont, leur infligeront des blessures mortelles, les expulseront de leur demeure ou les calomnieront auprès des autorités pour les faire exiler dans des contrées lointaines. Ils feront preuve à leur égard d'une haine sans pitié. Le deuxième groupe est composé de moines. Ils seront d'une grande arrogance et, bien que leur compréhension soit très limitée, ils se prétendront de grands sages et passeront dans le monde pour des personnes faisant autorité. En voyant les pratiquants du Sutra du Lotus, ils les haïront et les jalouseront, les mépriseront et les rabaisseront, en disant d'eux autant de mal que s'ils étaient moins que des renards ou des chiens. Ils seront persuadés être les seuls à avoir vraiment compris le Sutra du Lotus.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? à Myoho-ama)

On pourrait croire que les Grands-Maîtres Zhiyi* et Saicho* ont été des pratiquants du Sutra du Lotus, mais ils n'ont pas subi des persécutions aussi sévères que le Bouddha de son vivant. Ils n'ont rencontré que de petites oppositions, [Zhiyi*] de la part des trois écoles du Sud et des sept écoles du Nord, et [Saicho*] de la part des sept temples principaux de Nara. Ni l'un ni l'autre n'ont subi l'hostilité du gouvernement, n'ont été attaqués par des gens du peuple à coups de sabre ou calomniés par le pays entier.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Je ne saurais dire si ceux qui me calomnient le font seulement parce qu'ils ignorent ce principe de causalité, ou s'ils essaient intentionnellement de vous nuire. Quoi qu'il en soit, je vous demande instamment de convoquer ceux qui voudraient se servir de moi pour provoquer quelque incident grave, et de me confronter à eux en votre présence.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Même si moi, Nichiren, j'ai pu endurer des attaques à coups de canne et de bâton, de tuiles et de pierres, des calomnies et des persécutions des autorités, comment des laïcs qui ont femme et enfants et qui ignorent le bouddhisme pourraient-ils faire de même  ? Il aurait parfois mieux valu pour eux qu'ils n'aient jamais eu foi dans le Sutra du Lotus. S'ils ne parviennent pas à conserver jusqu'au bout leur croyance, n'ayant qu'une foi éphémère, ils deviendront un objet de risée pour les autres. En pensant à cela, j'ai éprouvé des regrets pour vous. Mais, aux moments où j'ai subi des persécutions répétées, aussi bien que tout au long des deux peines d'exil [voir Izu et Sado] auxquelles j'ai été condamné, vous avez gardé une foi inébranlable.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Ne tenez plus de débats à Shimosa. Après avoir vaincu Ryosho-bo et Shi'nen-bo, si vous débattez de nouveau avec d'autres, cela ne pourra qu'amoindrir l'effet des victoires déjà remportées. J'ai entendu dire que ces moines, Ryosho-bo et Shi'nen-bo, me calomnient depuis plusieurs années. Ce ne sont que des moustiques ou des taons. Rabaisser, comme ils le font, Nichiren, qui est semblable à un roi-lion, sans l'avoir jamais vu ni entendu, est totalement insensé! Que des adeptes de l'école Tendai-Hokke récitent eux-même Namu Myoho Renge Kyo tout en approuvant la psalmodie du Nembutsu chez les autres est déjà chose étrange. Et, non contents de ne pas leur faire de remontrances, ils calomnient celui qui réfute l'école Nembutsu, ce qui est plus étrange encore  !
Le troisième enseignement (Minobu, 1er octobre 1277, à Toki Jonin)

Si maître et disciple prient avec des esprits différents, leurs prières seront aussi futiles que d'essayer d'allumer un feu sur de l'eau. Même s'ils prient d'un même coeur, leurs prières ne seront pas exaucées s'ils ont pendant longtemps calomnié le véritable bouddhisme en adhérant à des enseignements inférieurs. Finalement, tous deux iront à leur perte.
Les Huit Vents (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

Comme je l'ai souvent dit, un mérite invisible entraîne une rétribution apparente. Les autres samouraïs de votre clan ont eu beau vous calomnier auprès de votre seigneur, et même ce dernier croire [un instant] à leurs accusations, parce que, depuis des années, vous avez sincèrement souhaité le salut de votre seigneur dans sa vie prochaine, vous avez pu obtenir ce bienfait.
Mérite invisible et rétribution apparente (Minobu, avril 1278 à Shijo Kingo ? )

Le souverain, à son tour, persécute le Pratiquant du Sutra du Lotus, soit parce qu'il prête foi aux calomnies, soit parce qu'il se range à l'avis de la majorité ; parce qu'il a du mal à abandonner les enseignements respectés par les souverains du passé, ou parce qu'il est simplement stupide et ignorant.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

Le Grand-maître* Saicho* qui écrivit  : "De nos jours, un amateur d'aliments de saveur inférieure a composé plusieurs volumes d'écrits falsifiés, offensant le Dharma et calomniant les personnes. Comment pourrait-il ne pas tomber en enfer  ? "(réf.)
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

J'étais inquiet à votre sujet, surtout après avoir appris que des dizaines de membres de votre clan vous avaient calomnié auprès de votre seigneur. Je pensais donc que vous ne pourriez pas obtenir de fief et, pour toutes ces raisons, votre situation me semblait alarmante. Même vos propres frères vous avaient abandonné.
L'octroi d'un nouveau domaine (Minobu, octobre 1278, à Shijo Kingo)

Chacun de vous doit faire preuve du courage d'un lion et ne jamais céder aux menaces de qui que ce soit. Le lion n'a peur d'aucune autre bête sauvage, pas plus que ses lionceaux. Les calomniateurs sont comme des chacals hurlants mais les disciples de Nichiren sont comparables au lion qui rugit. Hojo Tokiyori et Hojo Tokimune, l'ancien et l'actuel régents, m'ont pardonné lorsqu'ils ont découvert que j'étais innocent des accusations portées contre moi. Le Régent ne punira jamais plus sans avoir vérifié la validité d'une accusation, quelle qu'elle soit.
Sur les persécutions subies par le Bouddha (Minobu, le 1 février ou 1er octobre 1279 Shijo Kingo)

Si quelqu'un d'autre a été calomnié comme moi, ce n'était pas à cause du Sutra du Lotus. En particulier, je ne pourrai jamais l'oublier, c'est avec le cinquième volume du Sutra du Lotus (note) que Shofu-bo me frappa au visage. Son agression à mon égard était causée par les trois poisons.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Pourtant, ne pas obéir à Shakyamuni qui est notre souverain, maître et parent, voilà ce qui est étrange  ! Et plus encore, m'insulter et me frapper, me chasser et, en me calomniant auprès des autorités, me faire condamner à l'exil ou à la peine de mort. Mais il en va ainsi, en un monde où les pauvres s'inclinent devant les riches, où les personnes de basse condition révèrent celles qui sont haut placées, et où le petit nombre finit par se plier à la loi du plus grand nombre.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Tous en même temps, hommes et femmes du Japon calomnient, attaquent, bannissent et détruisent Shakyamuni, Taho et tous les autres bouddhas des dix directions. C'est là l'origine de l'apparition des trois calamités mineures.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Ma propre histoire est semblable à la sienne. "Si les avertissements de Nichiren sont largement connus, le gouvernement lui demandera nécessairement de prier pour la défaite du grand empire mongol. Et si le Japon remporte bel et bien la victoire, Nichiren deviendra le religieux le plus puissant du pays. Quant à nous, nous perdrons toute influence et prestige." C'est peut-être ce raisonnement qui a poussé les moines des autres écoles à porter des accusations fausses contre moi. Ignorant leurs motifs, le Régent les a crus sur parole, et il est sur le point maintenant de conduire le pays à la destruction. De la même manière, le deuxième empereur [Ying Huhai, empereur de -210 à -206] de la dynastie Qin, en Chine, poussé à cela par les calomnies de Zhaogao, fit exécuter Li-si, et fut ensuite lui-même assassiné par Zhaogao. Et l'empereur Daigo, au Japon, en croyant les calomnies du ministre de la Gauche, Fujiwara no Tokihira, bannit le ministre de la Droite. Après quoi, l'empereur tomba en enfer.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Les moines Shingon du temple To-ji calomnient Nichiren en disant  : "Vous n'êtes qu'un homme ordinaire (bompu) alors que le Grand-maître* Kukai* était un bodhisattva parvenu à la troisième* des dix étapes de développement*. Vous n'êtes pas encore parvenu au stade où l'on prend conscience, sans changer d'apparence, de la non-naissance et de la non-extinction de tous les phénomènes, alors que le Grand-maître* Kukai* était parvenu à la bodhéité sans changer d'apparence, sous les yeux mêmes de l'empereur.
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280 ? , à Myoichinyo)

Il est dit, dans le 5e volume du Sutra du Lotus, que quand viendra l'époque des Derniers jours du Dharma, un grand démon s'emparera du corps du gouvernant, des ministres et des gens du peuple, pour calomnier, frapper et blesser le Pratiquant du Sutra du Lotus. Et si cela n'est pas suffisant, il prendra la forme d'une multitude de moines qui, toutes sortes de citations de sutra à l'appui, essaieront de persuader ce Pratiquant. Si cela ne suffit toujours pas, ils emprunteront la forme d'un grand moine observant les deux cent cinquante préceptes et les trois mille règles de conduite (note), qui flattera le souverain et mentira à son épouse, afin de faire exiler ou mettre à mort le Pratiquant du Sutra du Lotus.
Réponse à Jibu-bo (Minobu, le 22 août 1281, à Jibu-bo Nichii

Pourtant, les femmes du Japon, sans avoir conscience de leur ignorance, considèrent Nichiren, qui vient à leur secours, comme leur ennemi. Et, bien à tort, elles prennent les adeptes du Nembutsu et les moines du Zen, du Ritsu et du Shingon, qui sont en réalité leurs plus grands ennemis, pour de bons amis et des maîtres bouddhiques. En considérant Nichiren, qui s'efforce de les secourir, comme leur pire ennemi, ces femmes se sont liguées pour me calomnier auprès du gouvernement, et ont obtenu par le passé de me faire exiler d'abord dans la province d'Izu, puis encore, sur l'île de Sado.
[...] Tant que les gens ignoraient encore tout de cette déclaration concernant le passé, le présent et l'avenir, les interprétations erronées des maîtres que j'ai mentionnés pouvaient se répandre sans entraîner de rétribution négative particulière. Mais lorsqu'une personne décidée cite ce passage et le fait largement connaître avec courage et sans le déformer, les conséquences deviennent graves. Cette personne a été méprisée, calomniée, frappée, exilée, on a attenté à sa vie. Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel ont alors réagi avec colère pour défendre ce Pratiquant.
[...] Ceux qui, par leurs dons, soutiennent le Pratiquant du Sutra du Lotus recevront les mêmes bienfaits qu'ils auraient obtenu en faisant des offrandes au Sutra lui-même. Le Grand-maître* Saicho* écrivit dans un commentaire : "Ceux qui feront son éloge accumuleront une bonne aussi haute que le Mont Sumeru, et ceux qui le calomnieront tomberont dans l'enfer avici." (note)
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)


voir également : calomnier le Dharma

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