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Extraits de gosho sur

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trois royaumes coréens
 

Au Japon, pendant les deux cent quarante et quelques années écoulées depuis l'introduction du bouddhisme, en provenance de Paekche, sous le règne de l'empereur Kimmei et jusqu'au règne de l'empereur Kammu, seuls les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire* ont été propagés. Le Sutra du Lotus avait déjà été introduit mais son véritable sens n'avait pas encore été clarifié. Le même phénomène s'était produit plus tôt en Chine, où, pendant trois cents et quelques années après l'introduction du Sutra du Lotus, son véritable sens n'avait pas été révélé.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Après le rêve que fit une nuit l'empereur Ming, de la dynastie des Han, d'un homme nimbé de lumière dorée [et après qu'il eut envoyé des émissaires dans la région occidentale], les deux sages Kashyapa Matanga et Zhu Falan, vinrent pour la première fois [en Chine] et arrivèrent aux portes de Changan. De ce jour jusqu'au règne de l'empereur Xuan-Zong, de la dynastie Tang, les enseignements bouddhiques venus d'Inde se répandirent à travers toute la Chine. A l'époque de la dynastie des Liang, le bouddhisme fut pour la première fois introduit au Japon par le roi Songmyong, du royaume coréen de Paekche. Cela se produisit sous le règne de l'empereur Kimmei, le trentième empereur de notre pays (note). Depuis lors, tous les sutras et les traités se sont largement répandus et diverses écoles bouddhiques sont apparues au Japon.
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Voici en quoi consiste essentiellement mon ouvrage, le Rissho Ankoku Ron. Autrefois, on avait coutume de dire que ce pays, le Japon, serait gouverné par sept divinités du ciel, cinq divinités de la terre, et cent rois se succédant sans interruption. Sous le règne de l'empereur Kimmei, trentième souverain de forme humaine, le bouddhisme fut pour la première fois introduit au Japon en provenance du royaume de Paekche. A partir de cette époque et jusqu'au règne de l'empereur Kammu, soit une période d'environ 260 ans durant laquelle se succédèrent plus de vingt souverains, tous les divers écrits bouddhiques furent introduits au Japon ainsi que les six écoles du bouddhisme.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

Pourquoi certains prétendent que seul le chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus énonce le principe de l'Éveil du Bouddha dans un passé illimité ? Ils se comportent comme des grenouilles au fond d'un puits qui n'ont jamais vu le grand océan, et sont semblables à des montagnards ignorants qui n'ont jamais vu la capitale : "Vous ne voyez que le chapitre Juryo* (XVI) sans rien connaître des sutras Kegon*, Vairocana* et autres. Pensez-vous qu'à part Zhiyi*, Zhanlan* et Saicho*, les habitants d'Inde et de Chine, de Silla et de Paekche, croient, que ces deux principes ne se trouvent que dans le Sutra du Lotus ? "
[...] 2 Le prince Shotoku était le fils du trente-deuxième souverain du Japon, l'empereur Yomei. Alors qu'il avait six ans, des hommes assez âgés arrivèrent au Japon, venant du royaume de Paekche et de Koguryo et de Chine. Le jeune prince de six ans s'écria : "Ce sont mes disciples  ! " et de leur côté ces personnages âgés joignirent les mains en signe de respect et répondirent : "Vous êtes notre maître  ! " Ce fut un phénomène bien singulier.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le 30e souverain était l’empereur Kimmei, le fils aîné du 27e empereur Keitai. Il régna 32 ans, et en 552 (le 30e jour du 10e mois durant sa 30e année de règne), le roi Song-myong de Paekche offrit à l’empereur du Japon une statue en cuivre doré représentant le Bouddha Shakyamuni, perçu aujourd’hui par tout le peuple japonais, de l’empereur jusqu’aux petites gens, comme le Bouddha de la Vie Éternelle (Amida). La lettre d'introduction du roi de Paekche spécifiait : "Moi, sujet de Votre Altesse Impériale, ai ouïe dire que le bouddhisme est le meilleur de tous les enseignements et le plus élevé de tous les chemins en ce monde. Pour que Votre Altesse Impériale puisse le pratiquer, je vous offre avec tout mon respect cette statue, ces écrits et ces moines bouddhistes, par l'intermédiaire de mon émissaire. Je prie pour que Votre Altesse Impériale aie la foi en ce bouddhisme et le pratique."
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

Quatre cents ans environ après le commencement de l'époque du Dharma formel, les sutras bouddhiques arrivèrent au Japon, en provenance du royaume de Paekche, ainsi qu'une statue en bois du Bouddha Shakyamuni, apportés par des moines et des nonnes. Cela correspond en Chine à la fin de la dynastie des Han postérieurs et au début de la dynastie Chen, époque où, au Japon, régnait l'empereur Kimmei, trentième souverain depuis l'empereur Jimmu.
[...] Sous le règne de l'empereur Shomu, le quarante-cinquième souverain, l'école Kegon fut introduite, en provenance du royaume coréen de Silla par un moine de grande vertu appelé le Précepteur Shinjo. Le supérieur des moines, Ryoben, les transmit à l'empereur Shomu. Il contribua aussi à faire ériger la grande statue de bouddha [Vairocana] du temple Todai-ji.
[...] En outre, les six cents et quelques provinces de Koryo, ainsi que les États de Silla et de Paekche ont déjà tous été conquis par le grand empire mongol, et de la même manière les Mongols ont attaqué jusqu'aux îles d'Iki, de Tsushima et de Tsukushi au Japon. Ainsi, la prédiction du Bouddha concernant la venue d'une époque de luttes et de conflits ne s'est absolument pas révélée fausse. C'est comme le flux et le reflux de l'océan qui ne manquent jamais de se produire, le moment venu.
[...] L'empereur Tang Taizhong fut un roi d'une grande sagesse dont le nom était connu dans le monde entier et dont la vertu dépassait, disait-on, celle des Trois Augustes et Cinq Empereurs de l'antiquité. Il régna non seulement sur toute la Chine, mais étendit son influence sur plus de mille huit cents royaumes étrangers depuis Gaochang [à l'ouest] jusqu'à Koguryo [à l'est]. Il avait la réputation d'avoir maîtrisé les enseignements bouddhiques comme non bouddhiques. Puisque ce moine, Xuanzang, était celui qui avait converti ce roi sage, et parce qu'il bénéficiait plus que quiconque de sa confiance et de ses faveurs, aucun des maîtres de l'école Tiantai n'aurait osé risquer sa tête en le contredisant. Si bien que les principes véridiques du Sutra du Lotus furent négligés et oubliés dans le pays entier.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Leur indécision fut cause, pour le peuple, de souffrances indescriptibles. C'était comme une malédiction sur le pays, et le prince Uji en vint finalement à penser : "Aussi longtemps que je serai en vie, mon frère n'acceptera pas le trone." Alors, il se suicidai. Le prince Nintoku fut dévoré de chagrin et sombra dans le désespoir. Voyant cela, le prince Uji revint à la vie afin d'encourager son frère, puis mourut à nouveau. On rapporte que lorsque Nintoku monta finalement sur le trône, le pays redevint paisible et reçut en tribut, de la part des trois royaumes coréens de Silla, Paekche, et Koguryo, le chargement de quatre-vingt bateaux.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

L'empereur retiré d'Oki [Go-Toba] était le 82e souverain du Japon sous forme humaine. Régnant plus de deux mille ans après l'époque de l'empereur Jimmu, il était la manifestation humaine de la déesse Amaterasu. Qui aurait eu l'audace de s'opposer à un souverain tel que lui  ? En outre, de l'époque de l'empereur Kimmei (509-571) à celle de l'empereur retiré d'Oki, les divers grands principes et enseignements ésotériques du bouddhisme, en provenance de Chine, de Paekche, de Silla et de Koguryo, ont été respectés et pratiqués au Mont Hiei, dans les temples To-ji, Onjo-ji, dans les sept temples majeurs de Nara et partout ailleurs au Japon. Cela dans le but d'assurer la protection du pays et d'assurer la sécurité de son souverain.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Puis le prince Shotoku, fils de l'empereur Yomei, commença l'étude des écrits bouddhiques. Il se fit rapporter de Chine un exemplaire du Sutra du Lotus, écrivit des commentaires sur le texte et entreprit d'en propager les enseignements. Par la suite, à l'époque du trente-septième souverain, l'empereur Kotoku, l'administrateur des moines Kanroku introduisit au Japon les écoles Sanron et Jojitsu, en provenance du royaume de Silla. Et, à la même époque, le moine Dosho ramena de Chine les doctrines des écoles Hosso et Kusha, et un moine appelé le Précepteur Shinjo introduisit l'école Kegon.
[...] Pour ce qui est des débuts du bouddhisme au Japon, après sept générations de divinités célestes et cinq générations de divinités terrestres, commencèrent les cent règnes des souverains humains, dont le premier fut l'empereur Jimmu. Sous le règne du trentième souverain à partir de Jimmu, l'empereur Kimmei, les écrits bouddhiques furent introduits au Japon, en provenance du royaume de Paekche, ainsi qu'une statue de Shakyamuni, Maître de la doctrine, apportés par des moines et des nonnes.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Au cours du règne du trentième souverain, l'empereur Kimmei, le treizième jour du dixième mois de la treizième année de son règne (552), signe cyclique mizunoe-saru, un exemplaire des écrits bouddhiques et une statue du Bouddha Shakyamuni furent apportés au Japon en provenance de Paekche. Sous le règne de l'empereur Yomei, le prince héritier Shotoku commença l'étude du bouddhisme. Il envoya un dignitaire de la cour, Wake no Imoko, en Chine avec pour mission de rapporter l'exemplaire du Sutra du Lotus en un volume qui lui avait appartenu dans une vie antérieure (réf.) et exprima sa détermination d'honorer et de protéger ce Sutra.
[...] Est-ce parce que les enseignements de Fayun avaient reçu l'approbation du Bouddha que pluie et fleurs tombèrent du ciel sur lui  ? En tout cas, à cause de ces phénomènes extraordinaires, le peuple de Chine en vint à croire que le Sutra du Lotus était peut-être inférieur aux sutras Kegon* et du Nirvana. Ces commentaires de Fayun finirent par être acceptés dans les royaumes de Silla, Paekche et Koguryo, ainsi qu'au Japon (note), où les gens finissaient en général par adopter les opinions [qui prévalaient en Chine.]
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Etudions de quelle manière le bouddhisme fut introduit au Japon. Il y eut d'abord le règne de sept générations de divinités du ciel, et celui de cinq générations de divinités de la terre. Puis ce fut le règne des empereurs humains, dont le premier fut l'empereur Jimmu. Le trentième empereur s'appelait Kimmei et régna pendant trente-deux ans. A l'ouest du Japon se trouvait ce qu'on appelait alors la province de Paekche. Elle était placée sous la suzeraineté de l'empereur japonais et était gouvernée par un roi du nom de Songmyong. Quand ce roi envoya son tribut annuel au Japon, le treizième jour du dixième mois de la treizième année du règne de l'empereur Kimmei [552], il y joignit une statue en bronze doré du Bouddha Shakyamuni, plusieurs sutras, et fit accompagner ces dons par des moines et des nonnes. L'empereur en fut très heureux et demanda conseil à ses ministres sur l'opportunité de vénérer le Bouddha venu des pays de l'Ouest.
[...] Au cours du cinquième mois de la même année, Mononobe no Moriya et les hommes de son clan se retranchèrent dans sa résidence de Shibukawa et y rassemblèrent des troupes nombreuses. Le prince Shotoku et Soga no Umako marchèrent sur les positions ennemies et les attaquèrent. Quatre batailles eurent lieu, au cours des cinquième, sixième et septième mois. Par trois fois, le camp du prince Shotoku fut vaincu. Avant la quatrième bataille, le prince Shotoku fit le voeu d'élever un stupa pour y conserver les reliques du Bouddha Shakyamuni, et de construire le temple Shitenno-ji. Soga no Umako fit un voeu lui aussi, celui de construire un temple pour y enchâsser la statue du Bouddha Shakyamuni envoyée de Paekche.
[...] Après que Sushun fut devenu le trente-troisième empereur, le prince Shotoku fit construire le temple Shitenno-ji dans lequel il déposa les reliques du Bouddha Shakyamuni. Umako fit construire un temple appelé Gango-ji dans lequel fut vénérée la statue du Bouddha Shakyamuni envoyée de Paekche. Il n'y a pas de plus grande tromperie au monde que la statue du Bouddha Amida enchâssée de nos jours au temple Zenko-ji et que l'on fait passer pour l'objet de vénération primordial. C'est parce qu'ils s'étaient opposés au Bouddha Shakyamuni que les trois empereurs et le clan des Mononobe périrent. Le prince Shotoku fit sculpter et enchâsser une statue du Bouddha Shakyamuni au temple Gango-ji. C'est l'objet de vénération maintenant enchâssé au temple Tachibanadera. Ce fut la première statue du Bouddha Shakyamuni jamais faite au Japon.
[...] Il en va de notre époque comme de la leur. Les taoïstes Chu Shan-xin et Fei Shu-cai, en Chine, et Moriya, au Japon, en croyant aux divinités, grandes et petites, de leur pays respectif, s'opposèrent au Bouddha Shakyamuni. Mais parce que ces divinités elles-mêmes obéissent au Bouddha, ces croyants allèrent tous à leur perte. Ce qui se passe de nos jours est identique. L'image du bouddha introduite au Japon en provenance du royaume de Paekche était celle du Bouddha Shakyamuni. Pourtant les moines d'autres écoles mentent maintenant aux Japonais en leur disant que c'était celle d'Amida.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Par exemple, si quelqu'un, alors même que son propre dirigeant est un homme sage, se mettait au service du roi d'un autre pays, et si, bien que vivant au Japon, il rendait hommage au roi de Chine ou de Koguryo en négligeant le souverain du Japon, pourrait-on le considérer comme un bon sujet du grand roi de son pays ?
Réponse à Yasaburo (Minobu, le 4 août 1277 à Saito Yasaburo )

Dans la 13e année du règne du trentième souverain, l'empereur Kimmei, le 13e jour, placé sous le signe kanoto-tori, du 10e mois de l'année, placée sous le signe mizunoe-saru [552], le bouddhisme fut introduit au Japon, par le roi Songmyong, en provenance de Paekche, un royaume situé à l'ouest du Japon [en Corée]. Quatre cents ans s'étaient écoulés depuis l'introduction du bouddhisme en Chine, et plus de mille quatre cents ans depuis la disparition du Bouddha.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Mille deux cents ans après la mort du Bouddha Shakyamuni, le Sutra du Lotus fut introduit en Chine, mais toujours pas au Japon (note). C'est plus de mille deux cents ans après la disparition du Bouddha, sous le règne du trentième empereur, Kimmei, que le bouddhisme fut pour la première fois introduit au Japon, en provenance de Paekche. De plus, depuis le jour où le prince Shotoku permit l'introduction du bouddhisme en provenance de Chine jusqu'à présent, pendant sept cents ans, tous les sutras, y compris le Sutra du Lotus, ont été largement propagés, du souverain au plus humble de ses sujets ; ceux qui ont l'esprit de recherche en sont venus à adhérer aux huit volumes, à un volume ou à un chapitre du Sutra du Lotus, pour exprimer la reconnaissance qu'ils doivent à leurs parents. Ainsi, les gens pensent qu'ils pratiquent véritablement le Sutra du Lotus. Mais leur bouche n'a jamais récité Namu Myoho Renge Kyo et, bien qu'ils semblent croire au Sutra du Lotus, en réalité ils n'y croient absolument pas.
La tortue borgne et le bois de santal flottant (Minobu le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno)

Au cours des 1000 ans qui suivirent la disparition du Bouddha, pendant la période que l'on appelle époque du Dharma correct, le bouddhisme resta confiné en Inde et ne fut transmis dans aucun autre pays. Mais, au terme des 1000 ans du Dharma correct, alors que le monde était entré depuis 15 ans dans l'époque du Dharma formel, le bouddhisme fut introduit en Chine. Trois cents ans plus tard, il fut transmis au pays de Paekche [sur la péninsule de Corée]. Et, après être resté 100 ans à Paekche, 1415 ans après la disparition du Bouddha, sous le règne du 30e souverain humain, l'empereur Kimmei, une statue en bronze doré du Bouddha Shakyamuni et la copie de divers textes bouddhiques furent pour la première fois introduites au Japon.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Son père, l'empereur Chuai, sur l'injonction de la Déesse du Soleil, s'apprêtait à traverser la mer pour envahir le royaume de Silla. Mais le roi de Silla fit jeter un sort sur lui, et l'empereur Chuai mourut à Hakata. A l'époque, son épouse, l'impératrice Jingu, était enceinte du prince. Mais pour venger l'empereur défunt, elle rassembla une armée de plusieurs dizaines de milliers de cavaliers, et embarqua avec eux pour le royaume de Silla.
Le bateau était en pleine mer lorsqu'elle se sentit sur le point d'accoucher. Alors, l'impératrice s'adressa à l'enfant encore dans son ventre et lui dit : "Es-tu prince héritier ou une petite fille  ? Si tu es prince, écoute bien ceci. Je navigue actuellement vers le royaume de Silla afin de vaincre les ennemis de ton père. Mais je ne suis qu'une femme et je te demande de m'aider. Sois mon général en chef. Si tu dois devenir le souverain du Japon, ne viens pas en ce monde maintenant, et reste dans mon ventre pendant la bataille. Sois le grand général des dizaines de milliers de cavaliers, et lance-toi à l'attaque des ennemis de ton père. Mais si, sans écouter ce que je dis, tu décides quand même de naître immédiatement, je te jetterai à la mer  ! Et dans ce cas, il ne faudra pas me le reprocher."
Le prince resta donc encore dans le ventre de sa mère. L'impératrice porta une ceinture de pierres pour se refroidir le ventre, poursuivit sa route jusqu'à Silla, et vainquit ce royaume. A son retour au Japon, elle se rendit au sanctuaire d'Usa, dans la province de Buzen, et là, elle donna naissance à un fils. Depuis sa conception, trois ans, six mois et trois jours s'étaient écoulés, et il naquit le 8e jour du 4e mois d'une année placée sous le signe cyclique kinoe-tora. C'était l'enfant qui deviendrait plus tard l'empereur Ojin. Il mourut à l'âge de 80 ans, le 15e jour du 2e mois d'une année placée sous le signe cyclique mizunoe-saru. C'est la divinité suprême du Mont Otokoyama, le dieu protecteur de la dynastie qui gouverne notre pays. Bien que sa forme enchâssée n'ait rien d'extraordinaire, il est néanmoins révéré pour ses pouvoirs mystérieux. C'est lui que nous appelons maintenant le grand bodhisattva Hachiman.
Sur le Bodhisattva Hachiman (Minobu, décembre 1280, à Nichigen-nyo, l'épouse de Shijo Kingo)

 

 

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