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Extraits de gosho sur

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la transmission du Dharma
 
 

Mais, à cause de cet ouvrage de Honen, le Senchaku Shu, le Bouddha Shakyamuni est oublié et l'on vénère Amida, bouddha de la terre de l'Ouest. On ignore la transmission du Dharma du Vénérable Bouddha et l'on néglige Yakushi*, bouddha de la région de l'Est. On se concentre exclusivement sur les trois sutras en quatre volumes des écrits de la Terre pure, et l'ensemble des autres enseignements merveilleux exposés par Shakyamuni durant les cinq périodes de son enseignement est rejeté. [...] Il y a aussi ceux qui commettent les Quatre délits graves ou les cinq forfaits, et qui, tout en ayant conscience d'avoir commis de graves fautes, ne ressentent jamais ni frayeur ni repentir dans leur coeur ou qui, du moins, n'en font rien voir ; qui ne montrent aucun désir de protéger le Dharma correct ni d'en assurer la transmission pour l'éternité, mais la décrient et la rabaissent par des paroles mensongères.
Rissho Ankoku ron (Kamakura, juillet 1260)

C'est une grossière erreur que de parler de vingt-huit patriarches. C'est la première de toutes les erreurs de l'école Zen : La raison pour laquelle Hui-neng dresse la liste de vingt-huit patriarches, dans son Traité de l'Ordination, est que, lorsqu'il décida de compter Bodhidharma comme le premier patriarche du Zen chinois, il trouva que trop de temps s'était écoulé entre l'époque d'Aryasimha et celle de Bodhidharma. Il introduisit donc arbitrairement le nom de trois maîtres Zen pour combler l'intervalle, afin de faire accroire que le Dharma s'était transmis d'Inde en Chine sans rupture ni irrégularité dans la lignée des successeurs. Ce ne fut qu'une supercherie destinée à faire croire à la respectabilité des enseignements du Zen. Cette ruse fut conçue il y a très longtemps en Chine : C'est pourquoi il est dit, dans le onzième volume du Hochu : "Dans notre école [Tiantai ], nous reconnaissons la transmission par vingt-trois patriarches. Comment pourrait-il y avoir la moindre erreur dans cette façon de voir  ? Pour ce qui est de l'allégation qu'il y eut vingt-huit patriarches, nous ne trouvons aucune traduction qui puisse appuyer cette opinion : Récemment, les moines Zen ont même produit, afin de les distribuer à leurs disciples, des pierres gravées et des gravures sur bois, chacune comportant un vers tiré d'un texte sacré, représentant les sept bouddha et les vingt-huit patriarches. Hélas ! Il ne peut y avoir de faux plus grossiers ! Si des personnes intelligentes ont quelque pouvoir, elles devraient faire tous leurs efforts pour corriger de tels abus ! "
Ce texte le souligne : prétendre que la transmission a été assurée par une lignée de vingt-huit patriarches est une tromperie, tout comme le fait de représenter cette lignée sur des pierres ou des gravures, et tous ceux qui en ont conscience devraient entreprendre de corriger de telles erreurs. Voilà pourquoi je dis que le Zen des patriarches est particulièrement erroné.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï   ? )

Laissons de côté pour l'instant la deuxième partie du Sutra, la révélation. Dans la partie suivante, celle de la transmission, avec les trois déclarations du chapitre Hoto* (XI), le Bouddha confie la tâche de la propagation à l'Assemblée réunie au Pic du Vautour, présente à la Cérémonie dans les Airs.
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin )

La transmission orale indique : “Le Bouddha devient même une herbe, même un arbre”. Le sens de cette phrase est que le vénéré Shakyamuni du chapitre “Durée de la vie” peut devenir un végétal. Dans le sutra, il est affirmé : “Les pouvoirs transcendantaux sublimes, mystérieux et secrets de l’Ainsi-Venu”. Il ne peut se faire que le monde des dharma ne soit pas le corps de l’Ainsi-Venu Shakyamuni. La révélation principielle de l’originel exprime la mort et se manifeste sous la forme du Dharma Merveilleux.
Transmission orale sur l’éveil des végétaux (Sado, 20 février 1272 à Sairenbo)

La prédiction concernant "kosen-rufu" serait-elle un mensonge  ? Nichiren n'est-il pas le Pratiquant du Sutra du Lotus  ? Serait-il possible que [les disciples shomon] protègent les grands menteurs qui rabaissent le Sutra du Lotus en disant qu'il n'est qu'un simple écrit et revendiquent ce qu'ils appellent une "transmission spéciale" (note)  ? Protègent-ils ceux qui écrivent "Rejetez  ! Refermez   ! Ignorez   ! Abandonnez  ! " (note) exhortant à ne plus enseigner le Sutra du Lotus et à jeter ses textes, ceux qui provoquent la ruine des temples [où le Sutra du Lotus est enseigné]  ? Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

La loi ultime de la vie et de la mort transmise par le Bouddha à tous les êtres vivants est Myoho Renge Kyo. Les deux bouddhas dans la Tour aux Trésors, Shakyamuni et Taho, confièrent les cinq caractères de Myoho Renge Kyo au bodhisattva Jogyo et cette transmission s'est poursuivie sans interruption depuis le passé infini.
[...] Les bouddhas Shakyamuni et Taho représentent également les deux phases de la vie et de la mort. Shakyamuni qui atteignit l'Éveil il y a d'innombrables kalpas, le Sutra du Lotus qui conduit tous les êtres humains à l'Éveil et nous, personnes ordinaires, ne sommes en rien différents ou séparés les uns des autres. Par conséquent, réciter Myoho Renge Kyo en s'éveillant à ce fait, c'est hériter du Dharma ultime à travers vie et mort. Poursuivre cette transmission, telle est la tâche principale des disciples de Nichiren, et c'est précisément ce que signifie garder le Sutra du Lotus.
[...] Tous les disciples de Nichiren et ceux qui croient en son enseignement devraient réciter Namu Myoho Renge Kyo d'un même coeur (itai doshin) en transcendant toutes leurs différences, jusqu'à devenir aussi inséparables que les poissons et l'eau dans laquelle ils nagent  ; ce lien spirituel est la base de la transmission universelle du Dharma ultime qui régit vie et mort. C'est là le véritable but de l'enseignement que propage Nichiren. Avec une telle unité, même le grand voeu de kosen-rufu ne peut manquer de se réaliser. [...] Comme il est admirable que vous m'interrogiez sur la transmission du Dharma ultime à travers vie et mort ! Personne ne l'avait encore fit auparavant. J'y ai répondu en détail dans cette lettre ; gravez-la donc dans votre coeur. Le plus important est de poursuivre votre pratique, convaincu que Namu Myoho Renge Kyo est le sang même de la transmission vitale que les bouddhas Shakyamuni et Taho firent au bodhisattva Jogyo.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (Sado, février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Dès lors, qui pourrait douter encore que Nichiren soit bien celui qui enseigne le Sutra du Lotus  ? Je concrétise [les mots du sutra] : "Il est l'envoyé du Bouddha. Il est celui qui accomplit "l'oeuvre" du Bouddha." J'ai propagé les cinq caractères du sutra qui furent confiés au bodhisattva Jogyo alors que les deux bouddhas étaient assis côte à côte dans la Tour aux Trésors. Cela n'indique-t-il pas que je suis l'envoyé du bodhisattva Jogyo  ? De plus, tout en suivant mon enseignement comme celui du pratiquant du Sutra du Lotus, vous faites également connaître ce Dharma aux autres. N'est-ce pas précisément la transmission [du Dharma Merveilleux]  ?
Les désirs mènent à l'éveil (Sado, le 2 mai 1272 ; à Shijo Kingo)

Tous les enseignements de Shakyamuni, ensemble - les enseignements provisoires dans les quatre premières périodes, et le Sutra du Lotus et le Sutra du Nirvana dans la cinquième et dernière periode - ne forment qu'un enseignement unique, comme un seul sutra parfait. [Ils peuvent être divisés en trois parties - préparation, révélation et transmission.] La préparation comprend la partie qui va du Sutra Kegon*, son premier enseignement à Bodh-Gaya, jusqu'aux sutras Hannya* ; la révélation comprend le Sutra Muryogi, le Sutra du Lotus et le Sutra Fugen (dix volumes en tout) ; et le Sutra du Nirvana constitue la transmission. La deuxième partie peut également se classifier en trois catégories. Le Sutra Muryogi et le premier chapitre du Sutra du Lotus constituent la préparation. La révélation commence avec le chapitre Hoben* (II) et s'achève avec les dix-neuf stances du chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII). La transmission inclut le reste du Sutra du Lotus - à partir du passage qui clarifie les quatre étapes de la foi - ainsi que le Sutra Fugen.
[...] On retrouve également préparation, révélation et transmission dans l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus, particulièrement dans les quatorze derniers chapitres. La première moitié du chapitre Yujutsu* (XV) du Sutra du Lotus constitue la préparation. La révélation comprend la deuxième moitié de ce chapitre, le chapitre Juryo* (XVI) et la première moitié du chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII) - un chapitre et deux moitiés. La transmission comprend le reste.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Question. Toutes ces preuves littérales que vous avez apportées sont parfaitement claires. Mais si ces hommes connaissaient la vérité, comme cela semble évident, pourquoi ne l'ont-ils pas largement fait connaître ?
Réponse. Pour deux raisons. D'abord, le temps n'était pas encore venu. Ensuite, ce n'était pas à eux qu'avait été confiée la tâche de la transmission.
Les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo sont le Grand Dharma pur qui doit se répandre largement à l'époque des Derniers jours du Dharma. Il fut transmis aux grands bodhisattvas Surgis de Terre aussi nombreux que les particules de mille mondes réduits en poussière, afin qu'ils la répandent largement. C'est pourquoi Huisi, Zhiyi et Saicho, bien que connaissant parfaitement la vérité au fond de leur coeur, ont laissé la tâche de la propagation au guide et au maître de l'époque des Derniers jours du Dharma, en s'abstenant de l'accomplir eux-mêmes.
L'essence du Dharma Merveilleux (Sado, 1273-  ? à Sairen-bo)

Shakyamuni fit appel à ces Quatre bodhisattva pour leur confier les cinq caractères de Myoho Renge Kyo. Cette transmission ne se passa pas non plus de manière ordinaire car le Bouddha fit d'abord usage de ses dix pouvoirs supranaturels. [...] Ainsi, le Bouddha fit la démonstration mystique de ses dix pouvoirs supranaturels et, dans ce que l'on appelle la transmission essentielle, il révéla le coeur même du Sutra du Lotus pour le transmettre aux Quatre bodhisattva. Il les exhorta à en faire don, après sa disparition, à tous les simples mortels des dix directions. Puis il manifesta encore un autre de ses pouvoirs supranaturels et confia ce sutra, le Sutra du Lotus, et les autres enseignements sacrés qu'il avait exposés de son vivant, à Manjushri et aux autres bodhisattvas, à ceux de notre monde comme à ceux des autres mondes, aux personnes des deux véhicules, aux êtres célestes et aux êtres humains, aux rois-dragons de cette terre, et à d'autres encore. [...] Ces cinq caractères Myoho Renge Kyo ne furent même pas confiés à Mahakashyapa, à ou à d'autres disciples qui avaient pourtant toujours suivi le Bouddha aussi fidèlement que son ombre. Mais en laissant de côté cela, pourquoi le Bouddha refusa-t-il de les transmettre à des bodhisattvas comme Manjushri, et Maitreya  ? Même si leurs capacités ne correspondaient pas à la tâche, on comprend mal pourquoi il les aurait rejetés. Il y a vraiment là de quoi s'étonner. Mais le fait est que le Bouddha écarta les bodhisattvas des autres mondes parce que leur lien avec ce monde-ci était faible ; qu'il écarta les bodhisattvas qui, bien que nés en ce monde Saha, n'avaient avec ce monde qu'un lien récent ; ou encore certains bodhisattvas qui étaient ses disciples en cette vie-ci, mais qui ne l'étaient pas quand il avait pour la première fois aspiré à l'Éveil. Parmi les auditeurs-shravakas des quelque quarante années d'enseignement précédant le Sutra du Lotus, ou de l'enseignement théorique* - les quatorze premiers chapitres du Sutra du Lotus - pas un seul n'avait été son disciple depuis le début. [Le Sutra nous apprend que] seuls ces Quatre bodhisattva avaient été les disciples de Shakyamuni, maître du Dharma, depuis le passé illimité de gohyaku-jintengo.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Nagarjuna et Vasubandhu furent tous deux des Maîtres, auteurs de mille ouvrages. Cependant, ils n'exposèrent que les enseignements du Mahayana provisoire*. Dans leur cœur, ils avaient compris le sens du Sutra du Lotus, mais ils ne l'exposèrent pas précisément. Une transmission orale existe à ce sujet. Zhiyi et Saicho enseignèrent bien le Sutra du Lotus mais ils ne révélèrent pas l'objet de vénération [gohonzon] de l'enseignement essentiel*, les Quatre bodhisattvas, le Grand sanctuaire et les cinq caractères de Namu Myoho Renge Kyo. Cela s'explique parce que, premièrement, le Bouddha n'avait transmis ces principes à aucun d'eux et, deuxièmement, parce que le moment n'était pas venu et que les capacités des êtres humains n'étaient pas encore mûres.
Le pratiquant du Sûtra du Lotus rencontrera des persécutions (Sado, 14 janvier 1274 à Toki Jonin, Shijo Kingo, Kawanobe et Yamato Ajari)

Les adeptes du Zen prétendent avoir reçu l'enseignement par une transmission spéciale, en dehors des sutras. Leur vision est aussi faussée que celle d'une personne qui confondrait l'est avec l'ouest, ou ne saurait distinguer entre le nord et le sud. Ils ont encore moins de bon sens que du bétail ou des moutons, et leurs enseignements sont aussi hybrides qu'une chauve-souris. Comment peuvent-ils, sans terreur, s'opposer aux paroles du Bouddha "Il faut suivre le Dharma et non la personne"(réf.) et "Celui qui calomnie ce Sutra détruit immédiatement toutes les graines qui conduisent à la bodhéité en ce monde"(réf.)  ?
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

Cela fait désormais plus de deux cents ans que le temps de la propagation de la doctrine éphémère (shakumon) est révolu. Seuls Zhiyi et Saicho étaient capables de la propager. Or, tous deux sont entrés dans le parinirvana. Nichiren a compris le temps. Ne doit-il pas propager la doctrine primordiale dont il a reçu la transmission  ? La prédisposition, l’enseignement et le temps de l’éphémère et ceux de l’originel sont très différents.
Réponse à Dame Myoichi (Minobu, mai 1275 à Myoichi)

Réponse : Nagarjuna et Vasubandhu savaient cela dans leur coeur mais ils ne l'ont pas exprimé par les mots.
Question : Pourquoi ne l'ont-ils pas fait  ? Réponse : Pour de nombreuses raisons. D'une part, les gens à leur époque n'avaient pas la capacité de le comprendre. D'autre part, le temps n'était pas propice. En troisième lieu, ils étaient des bodhisattvas des enseignements théoriques, et par conséquent la transmission ne leur avait pas été confiée.
Question : Pourriez-vous expliquer plus en détail  ? Réponse : L'époque du Dharma correct commença le seizième jour du deuxième mois [16 février], le lendemain de la disparition du Bouddha. Le vénérable Mahakashyapa reçut la transmission des enseignements du Bouddha et les propagea pendant les premiers vingt ans ; cette tâche échut à Ananda, pendant les vingt ans suivants, puis à Shanavasa, à Upagupta et à Dhritaka pendant vingt ans chacun. Pendant ces cent ans, ne furent propagés hors de l'Inde que les enseignements du Hinayana exclusivement. Même le titre des sutras du Mahayana ne fut pas mentionné. Comment, par conséquent, le Sutra du Lotus aurait-il pu être propagé  ? [...] Le moine lettré Paramartha en décrivant la transmission du Sutra du Lotus déclara (note) qu'il y eut, en Inde, plus de cinquante personnes qui propagèrent le Sutra du Lotus et que Vasubandhu est l'un d'eux. Voilà ce qui se produisit durant la période du Dharma correct.
[...] Cette école Zen prétend avoir reçu une "transmission particulière en dehors des sutras" [qui ne fut pas révélée par le Bouddha dans les nombreux sutra qu'il exposa de son vivant] et que Shakyamuni chuchota à l'oreille du vénérable Mahakashyapa. Ainsi, les tenants de cette école disent que, étudier les sutras sans connaître l'enseignement du Zen, c'est être comme un chien qui veut mordre un coup de tonnerre ou comme un singe essayant d'attraper le reflet de la lune dans l'eau.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Au demeurant, le Bouddha Shakyamuni a confié la transmission de son Dharma aux rois et à leurs ministres. C’est donc dans un lieu public qu’il convient de débattre du vrai ou faux des lois aussi bien mondaines que bouddhiques.
Réponse à Gonin (Minobu, le 26 décembre 1275)

Shakyamuni a confié cet enseignement au bodhisattva Jogyo et maintenant Nichiren le propage au Japon. Au sens large, cette transmission concerne tous les bodhisattvas Surgis de Terre mais, au sens étroit, elle a été confiée spécifiquement au bodhisattva Jogyo. Si vous confondez le général et le spécifique, si peu que ce soit, vous ne serez jamais en mesure d'atteindre l'Éveil et errerez sans fin dans des vies de souffrance.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Je laisserai de côté l'ensemble des enseignements sacrés exposés par le Bouddha tout au long de sa vie pour examiner la question à la seule lumière du Sutra du Lotus. Je ne parlerai pas non plus des parties Préparation et Révélation, mais de la partie Transmission, qui est un clair miroir pour notre époque des Derniers jours du Dharma.
La Transmission comporte deux parties. La première, l'enseignement théorique*, consiste en cinq chapitres à partir du chapitre Hosshi* (X). La seconde, l'enseignement essentiel*, comprend la dernière partie du chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII) et les onze chapitres suivants jusqu'à la fin du Sutra. Les cinq chapitres de l'enseignement théorique* et les onze chapitres et demi de l'enseignement essentiel* s'additionnent pour former seize chapitres et demi dans lesquels la pratique du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma est clairement définie. Si l'on éprouve encore des doutes à cet égard, on peut consulter le Sutra Fugen et le Sutra du Nirvana, et toute ombre sera dissipée.
A l'intérieur de ces chapitres de transmission, les quatre étapes de la foi et les cinq étapes de la pratique exposées dans le chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII) sont les principes fondamentaux de la pratique du Sutra du Lotus, un modèle pour les contemporains du Bouddha aussi bien que pour ceux qui vivent après sa disparition. [...] Dans le chapitre suivant, Zuiki kudoku* (XVIII), [la première des cinq étapes de la pratique] "se réjouir en entendant pour la première fois le Sutra du Lotus" est expliquée plus précisément. C'est la transmission jusqu'à la cinquantième personne qui se réjouit d'entendre le Sutra du Lotus,
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277   ? à Toki Jonin).

Namu Myoho Renge Kyo est non seulement l’essentiel de tout l’enseignement du Bouddha, c’est le cœur du Sutra du Lotus, sa substance, son aboutissement. C’est une doctrine si sublime ! Pourtant, au cours des plus de 2200 ans après l’extinction de l’Éveillé, aucun des vingt-quatre récipiendaires de la transmission en Inde ne la propagea. En Chine, ni Zhiyi, ni Zhanlan ne la divulguèrent. Au Japon, ni le Prince Shotoku ni même le Grand-maître Saicho ne la prêchèrent.
Réponse à Messire Soya entré dans la voie (Minobu 8   ? 1277)

L'essence du chapitre Zokurui (XXII) est la suivante. Le Bouddha [se levant de son siège dans la Tour aux Trésors] se tint debout dans l'espace ouvert, et, afin d'opérer la transmission du Sutra du Lotus, frappa, non moins de trois fois, la tête du bodhisattva Jogyo et de ceux de sa suite, de Manjushri et de sa suite, de Daibonten, Taishaku, des divinités Nitten, Gatten, des quatre Rois du Ciel, des Rois-dragons, des dix Filles-démones, et d'autres. Ils s'étaient rassemblés devant le Bouddha, aussi serrés que des gouttes de rosée, emplissant de leur foule les quatre cent milliards de nayuta de mondes (note), comme les herbes de Musashino ou les arbres couvrant le Mont Fuji. Ils s'agenouillèrent les uns à côté des autres, inclinant le corps jusqu'à ce que leur tête touche le sol, et restèrent ainsi, en sueur, les mains jointes.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Tous les bouddhas des trois phases de l'existence atteignent l'Éveil entre l'heure du Boeuf et l'heure du Tigre. Dans les Trois Pays, le lieu de la pratique bouddhique est situé au nord-est, en direction de la porte des démons. Ce sont des enseignements [secrets] qui sont transmis respectueusement de maître à disciple. Je vous expliquerai cela plus en détail ultérieurement.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Et le Maître du tripitaka, Amoghavajra*, était le sixième disciple d'une lignée directement reliée au bouddha Vairocana*. Ainsi, tant pour la transmission qu'ils avaient reçue que pour leurs propres réalisations, les Grands-maîtres Saicho et Kukai* étaient considérés par les personnes de leur temps comme le soleil et la lune. Ils étaient aussi respectés que les ministres de la Gauche et de la Droite. Il est bien difficile pour une personne au savoir limité de déterminer ce qui est correct et ce qui est erroné. En essayant de le faire, je suis assuré d'acquérir une mauvaise réputation dans tout le pays et d'attirer sur moi de grandes difficultés. Néanmoins, à la lumière du bon sens, je m'efforcerai d'établir ce qui est correct et ce qui est erroné.
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280   ? , à Myoichinyo)

 
voir également : kosen-rufu

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