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Yakuo


Il est donc impératif de s'acquitter de sa dette de gratitude envers les Trois trésors. Autrefois, il y eut des sages tels que Sessen Doji, les bodhisattvas Jotai et Yakuo, et le roi Fumyo [qui tous offrirent leur vie pour exprimer leur reconnaissance]. Le premier se livra en pâture au démon, le deuxième vendit son sang et sa moelle, le troisième se brûla les bras, et le quatrième était prêt à se faire décapiter.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Sakon)

Il y a quantité de doctrines bouddhiques différentes, et il est très difficile de déterminer celles qui sont solides et celles qui ne le sont pas. On comprend bien pourquoi le bodhisattva Jotai partit vers l'est à la recherche de la vérité, et pourquoi Zenzai Doji, dans le même but, partit vers le sud ; on comprend pourquoi le bodhisattva Yakuo s'est brûlé le bras, et Gyobo Bonji s'est arraché la peau. Un bon ami bouddhique est véritablement difficile à trouver !
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 (  ? ) à un samouraï)

Les bodhisattvas Kanadeva et Aryasinha sacrifièrent leur corps. Le bodhisattva Yakuo se brûla les coudes pour en faire offrande au Bouddha, et le prince Shotoku s'arracha la peau des mains [pour écrire le titre des sutras avec son sang]. Même Shakyamuni, alors qu'il était bodhisattva, vendit sa propre chair [pour faire des offrandes] ; [et à une autre époque, alors qu'il était un bodhisattva du nom de Gyobo, ] il utilisa un de ses os comme pinceau [pour transcrire le Dharma.]
Zhiyia déclaré que la pratique devait être "celle qui convient au temps". La propagation du Dharma bouddhique change en fonction du temps.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Vous êtes toutes deux nées dans le peuple et vivez aujourd'hui à Kamakura. Pourtant vous croyez dans le Sutra du Lotus sans vous préoccuper des regards indiscrets des autres, au risque de votre vie. Cela n'a rien d'ordinaire. Cela ne peut être comparé qu'à une pierre précieuse, dotée du pouvoir de rendre une eau boueuse miraculeusement limpide. Vous êtes semblables à des personnes qui, lorsqu'un sage leur apprend quelque chose de nouveau, lui font totalement confiance et perçoivent ainsi la vérité. Est-ce parce que le Bouddha Shakyamuni et les bodhisattvas Fugen, Yakuo et Shukuoke résident dans votre cœur  ?
La Loi de Causalité de la Vie (Sado, avril 1272 à Nichigennyo)

Ainsi des enfants du peuple, en un jour, devinrent rois. De même qu'une personne du peuple peut devenir roi, un simple mortel peut devenir bouddha en un instant. C'est le coeur du principe de ichinen sanzen.
Comment, alors, pouvons-nous obtenir ce bienfait  ? Devons-nous nous arracher la peau comme Gyobo Bonji, offrir notre corps à un démon comme Sessen Doji, ou imiter le bodhisattva Yakuo et nous brûler les coudes  ? Comme l'a déclaré le Grand-maître Guanding* : "Il faut distinguer entre les méthodes [de shoju et shakubuku] et ne jamais utiliser exclusivement l'une ou l'autre."(réf.) La pratique qu'il faut accomplir pour maîtriser le Dharma correct et pour atteindre la bodhéité est fonction du temps. S'il n'y avait pas de papier au Japon, il faudrait s'arracher la peau. Si le Sutra du Lotus n'avait pas encore été introduit dans ce pays, et si la seule personne à le connaître était un démon, il faudrait lui sacrifier son corps.
Lettre à Nichimyo Shonin (Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo)

Le Grand-maître Huisi fut, dit-on, une incarnation du bodhisattva Kannon, et le Grand-maître Zhiyi, une incarnation du bodhisattva Yakuo. S'il en est ainsi, ils étaient présents au Pic du Vautour lorsque le Bouddha exposa le chapitre Juryo* (XVI) de l'enseignement essentiel*, et ils s'éveillèrent donc alors au lotus de l'essence réelle. Mais lorsqu'ils réapparurent en ce monde [respectivement sous la forme de Huisi et de Zhiyi], ils savaient que le temps propice n'était pas encore venu de répandre le Dharma Merveilleux.
L'essence du Dharma Merveilleux (Sado 1273-  ? à Sairen-bo)

Le Bouddha Shakyamuni ne transmit même pas Namu Myoho Renge Kyo, coeur de l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus, aux bodhisattvas Manjushri et Yakuo, ni à plus forte raison à aucun bodhisattva de moindres capacités. Il ne le légua qu'aux bodhisattvas Surgis deTerre, après les avoir convoqués pour leur enseigner les huit chapitres essentiels - de quinze à vingt-deux - du Sutra du Lotus. [...]
Le bodhisattva Yakuo, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten, et les quatre Rois du Ciel auraient de toute façon immédiatement répondu à l'ordre de Shakyamuni, même si aucun bouddha n'était venu soutenir ses exhortations, mais Taho et d'autres bouddhas vinrent en ce monde pour les exhorter à propager le Sutra après la mort de Shakyamuni. Profondément encouragés, les bodhisattvas prêtèrent tous serment en disant : "Nous ne ménagerons point nos vies", car ils n'avaient qu'un seul souhait, celui d'accomplir la volonté du Bouddha. [...] Le bodhisattva Yakuo, un disciple du bouddha Nichigatsu Jomyotoku. Le bodhisattva Fugen est un disciple du bouddha Hoi. Ils vinrent en ce monde pour aider le Bouddha Shakyamuni à transmettre la doctrine aux hommes de son époque. C'étaient des bodhisattvas des enseignements provisoires et théoriques. Le Dharma primordial ne leur ayant pas été confié, ils ne pouvaient apparaître et la protéger à l'époque des Derniers Jours. [...] A la fin du second millénaire, le bodhisattva Kannon renaquit sous la forme de Huisi et le bodhisattva Yakuo se manifesta sous celle de Zhiyi. Ils mirent en lumière l'enseignement théorique* et laissèrent dans l'ombre l'enseignement essentiel*.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin )

C'est seulement dans le chapitre Juryo* (XVI) qu'il utilisa clairement les deux caractères de Renge [représentant les cinq caractères Myo Ho Ren Ge Kyo] pour désigner le Véritable Effet et la Véritable Cause.
Le Bouddha ne confia pas ces cinq caractères à Manjushri, à Fugen, à Maitreya, à Yakuo ou aux autres membres de ce groupe. Il préféra faire venir de la grande Terre de la lumière paisible les bodhisattvas Jogyo, Muhengyo, Jyogyo, Anryugyo et leur suite, afin de leur transmettre ces cinq caractères. [...] Le bodhisattva Yakuo apparut sous la forme du Grand-maître Zhiyi, le bodhisattva Kanzeon prit celle du Grand-maître Huisi, et le bodhisattva Maitreya prit l'apparence de Fudaichi
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Sessen Doji offrit son corps à un démon pour recevoir un enseignement composé de huit caractères. N'ayant plus d'huile, le bodhisattva Yakuo brûla son coude pour l'offrir au Sutra du Lotus. Dans notre propre pays, le prince Shotoku s'arracha la peau de la main pour y copier le Sutra du Lotus et l'empereur Tenji brûla son troisième doigt pour l'offrir au Bouddha Shakyamuni. Des pratiques aussi austères concernent les saints et les sages, non les hommes ordinaires.
[...] D'une certaine façon, cela veut dire qu'offrir notre unique vêtement au Sutra du Lotus revient à s'arracher la peau, et qu'en période de famine, offrir au Bouddha l'unique bol de riz dont dépend notre survie revient à consacrer notre vie au Bouddha. Les bienfaits d'une telle dévotion équivalent à ceux qu'obtint le bodhisattva Yakuo en brûlant son propre coude ou Sessen Doji en offrant sa chair à un démon
Le don de riz (Minobu, date   ? destinataire   ? )

Pour les cinq cents ans qui suivraient, il confia aux bodhisattvas Manjushri, Maitreya, Nagarjuna et Vasubandhu, à l'intention de tous les êtres vivants, le remède des sutras Kegon*, Vairocana*, Hannya* et des autres sutras du Mahayana. Pour l'époque du Dharma formel, mille ans après sa mort, et à l'intention de tous les êtres vivants, il confia aux bodhisattvas Yakuo, Kanzeon et à d'autres le remède que constituent les enseignements restants, à l'exception de Myohorenge Kyo. Mais à partir du début de l'époque des Derniers jours du Dharma, les sutras du Hinayana, les sutras du Mahayana et le Sutra du Lotus - confiés respectivement à Mahakashyapa, Ananda et à d'autres, aux bodhisattvas Manjushri, Maitreya et à d'autres, à Yakuo, Kannon et à d'autres - seront certes toujours présents en tant que textes, mais aucun d'eux n'aura plus la capacité de guérir les maux des êtres vivants.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudu Takahashi Rokuru Hyoe )

Des bodhisattvas tels que Manjushri, vivant dans le Monde doré, le bodhisattva Maitreya, dans le palais du Ciel Tushita, Kannon sur le Mont Potalaka et Yakuo, qui avait été le disciple du bouddha Nichigatsu Jomyotoku, tous exprimèrent leur désir de propager [la foi en] ce honzon de l'époque des Derniers jours du Dharma mais le Bouddha a refusé. Tous ces bodhisattvas étaient connus pour leur sagesse et leurs profondes connaissances, mais ils n'avaient entendu l'enseignement du Sutra du Lotus que depuis peu de temps [et la compréhension qu'ils en avaient était donc encore limitée]. Ainsi, ils ne seraient pas capables d'endurer les grandes persécutions de l'époque des Derniers jours du Dharma.
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama )

Si, depuis d'innombrables kalpas, les êtres humains ne cessent de transmigrer dans les Six voies sans jamais atteindre la bodhéité, c'est parce qu'ils sont avares de leur propre vie et ne la consacrent pas au Sutra du Lotus. Pendant 1200 ans, un bodhisattva nommé Kiken brûla son propre corps pour l'offrir au bouddha Nichigatsu Jomyotoku, et, pendant 72 000 mille ans, se brûla les bras en offrande au Sutra du Lotus, et renaquit par la suite sous la forme du bodhisattva Yakuo.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

Quand le bodhisattva Jogyo sortit de terre, d'autres bodhisattvas comme Maitreya, Manjushri, Kanzeon et Yakuo, bien que libérés des premiers quarante et unième et quarante-deuxième niveaux d'ignorance, n'avaient pas totalement éliminé le niveau le plus profond, celui de l'obscurité fondamentale. Par conséquent on pourrait les qualifier d'ignorants qui ne comprirent pas que le bodhisattva Jogyo était apparu pour propager largement Namu Myoho Renge Kyo, principe caché entre les lignes du chapitre Juryo* (XVI), à l'époque des Derniers jours du Dharma.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui )

Quels sont les liens qui vous ont permis, à vous, les deux frères, de rester en aussi bons termes  ? Seriez-vous les réincarnations des princes Jozo et Jogen, ou celles des bodhisattvas Yakuo et Yakujo  ?
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Par le passé, Sessen Doji fit le sacrifice de sa vie pour connaître seulement la moitié d'une stance ; le bodhisattva Jotai renonça à tout ce qu'il possédait ; Zenzai Doji se jeta dans le flammes ; Gyobo Bonji arracha un morceau de sa propre peau ; le bodhisattva Yakuo se brûla le coude ; le bodhisattva Fukyo reçut des coups de bâtons ; Aryasimha fut décapité et le bodhisattva Kanadeva fut tué par un brahmane. Tout cela leur advint parce qu'ils propageaient le bouddhisme.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Les bodhisattvas Yakuo, Yakujo, Kannon et Seishi, quant à eux, furent les envoyés du Bouddha pour les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel. Leur mission étant terminée, ils ne sont plus à même de procurer des bienfaits aux êtres humains, comme ils le firent en ces époques lointaines.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277  ? )

On a vu des hommes qui administraient des domaines de mille ou dix mille arpents perdre la vie ou être dépossédés pour des incidents dérisoires. Si cette fois-ci vous avez l'occasion de donner votre vie pour le Sutra du Lotus, pourquoi donc le regretter  ? Le bodhisattva Yakuo brûla son propre corps pendant mille deux cents ans et devint bouddha. Le roi Suzudan fit de son propre corps un tapis [pour son maître] pendant mille ans et renaquit sous la forme du Bouddha Shakyamuni.
La protection de Bonten et de Taishaku (15 mai 1277, Minobu ; adressé à Nanjo Tokimitsu)

Parmi ceux qui propagent ce Sutra dans les Derniers jours du Dharma, qui peut se comparer à Shariputra, Mahakashyapa, Kannon, Myo'on, Manjushri et Yakuo  ? Shariputra et Mahakashyapa, personnes des deux véhicules, avaient détruit toutes les illusions de la pensée et du désir, se libérant ainsi des Six voies. Les autres, tous bodhisattva, avaient vaincu les quarante et une illusions. Ils étaient aussi près de la perfection que la lune, à la saison des moissons, la veille de la pleine lune. Néanmoins, le Bouddha Shakyamuni ne voulut confier la mission de propagation à aucune de ces personnes, préférant en donner la responsabilité aux bodhisattvas Surgis de Terre. Ces bodhisattvas Surgis de Terre sont donc ceux qui s'étaient forgé une foi inaltérable
Le général Tigre de pierre (Minobu, 22 octobre 1278 à Shijo Kingo)

Lorsque je ne faisais que débuter dans la voie bouddhique, je pensais que la phrase "sans ménager sa vie" signifiait voyager jusqu'en Chine sur l'ordre de l'empereur comme le firent Saicho, Kukai*, Ennin* et Enchin* (Chisho). Ou aller de Chine jusqu'en Inde, comme le fit Xuanzang en mourant six fois. Ou je pensais que cela signifiait sacrifier sa vie comme le fit Sessen Doji pour connaître la seconde partie d'un verset, ou se brûler les coudes en offrande] pendant soixante-douze mille ans, comme le fit le bodhisattva Yakuo. Mais si l'on examine attentivement les passages du Sutra, il ne s'agit pas de cela.
Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres Sutra (Minobu, le 26 mai 1280 à Toki Jonin)

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