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Extraits de gosho sur

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dragon
 

Et que dire d’un pays aussi éloigné que le Japon où les lettrés bouddhistes ont été guidés par les chinois. Selon ceux qui étudient, ces écoles sont aussi nombreuses que les écailles du dragon, tandis que ceux qui atteignent la bodhéité sont aussi rares que ceux qui obtiennent des cornes de girafe.
Traité sur la protection de la nation (Kamakura, 1259)

A ce moment, tous les bons discours, guidant vers l'émancipation, disparaîtront. Les fleurs et les fruits poussant sur terre seront moins nombreux et ils perdront leur parfum. Les puits, les sources et les bassins s'assécheront. Les terres deviendront saumâtres et sèches. Elles s'ouvriront en se fendant, se déformant pour devenir collines et crevasses. Les montagnes brûleront et le dragon du ciel ne fera plus tomber la pluie. Les semis se flétriront et mourront. Tout ce qui naît mourra, et l'herbe cessera de pousser.
[...] Lorsque de grands brasiers calcineront le pays et que le peuple sera brûlé vif, que ce soit par le feu des esprits malfaisants, le feu des dragons, le feu du ciel, le feu des dieux des montagnes, le feu des hommes, le feu des arbres ou le feu des brigands, lorsque ces phénomènes inhabituels se produiront, ce sera le troisième désastre.
[...] Un monarque éclairé ne saurait confier sa foi à un mauvais moine. S'ils n'étaient pas des saints, les sages ne les vénéreraient pas. A présent, en raison du respect que leur témoignent les sages et les saints, on peut comprendre le poids des dragons et des éléphants.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

A cette époque-là, les innombrables divinités tutélaires bienveillantes, ne pouvant plus goûter la saveur du Dharma, verront leur force et leur majesté s'amoindrir. Le soleil et la lune perdront leur éclat, les dragons du ciel n'enverront plus de pluie, et les divinités terrestres rendront le sol moins fertile. Les racines et les tiges, les branches et les feuilles, les fleurs et les fruits perdront leurs propriétés médicinales et leurs sept saveurs.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Il suffit d'adhérer à ce Sutra et de jeter son nom dans l'océan des vœux faits par les bouddhas des dix directions, de confier son honneur au ciel de la bienveillance des bodhisattvas des trois phases de la vie. Si une personne adhère ainsi au Sutra du Lotus, elle contraindra les divinités, les dragons, toutes les autres sortes d'êtres non humains, aussi bien que les grands bodhisattvas, à lui obéir.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ?)

Le Grand-maître*   Zhiyi* déclare dans son Hokke Mongu* : "L’on peut évaluer la taille du dragon à la force de la pluie ; l’on peut estimer la profondeur de l’étang à l’abondance des fleurs de lotus."(réf.)
Yadoya nyudo Sai-gojo (septembre 1268 au nyudo Yadoya)

Il [Shakyamuni] condamna les personnes des deux véhicules sans la moindre réserve. Or on sait, les hommes savent, le ciel et la terre savent que le Vénéré du monde n'a pas menti. Ce n'est pas seulement une ou deux personnes mais un milliard de personnes qui l'apprirent et l'entendirent. Devas, dragons, ashuras, tous les êtres dans les mondes des trois plans l'apprirent. Aussi bien que les auditeurs-shravakas,  les pratyekabuddhas, les grands bodhisattvas, venus des mondes des dix directions, des mondes de la forme et du sans forme, des six cieux du monde du désir, des quatre continents et des cinq régions de l'Inde. Tous entendirent le Bouddha condamner les hommes des deux véhicules.
[...] Ces grands bodhisattvas, divinités, dragons et autres qui participèrent à l'Assemblée décrite dans le Sutra Kegon* étaient des êtres qui avaient atteint le stade de l'Éveil fushigi (note) avant l'apparition de Shakyamuni. Peut-être étaient-ils des disciples de Shakyamuni quand le Bouddha pratiquait les austérités de bodhisattva dans ses vies précédentes, ou peut-être avaient-ils déjà été les disciples de bouddhas précédents dans les mondes des dix directions. En tout cas, ils n'étaient absolument pas des disciples du Shakyamuni qui atteignit l'Éveil à l'âge de trente ans en Inde.
[...] Dans le chapitre Hoben* (II) du Sutra du Lotus, quand le Bouddha enseigna pour la première fois qu'il fallait remplacer* les trois véhicules par le Véhicule unique, il exprima de manière concise le concept d'ichinen sanzen, révélant ainsi ce qu'il avait vraiment à l'esprit. Mais parce que c'était la première fois, il fut à peine compris. Ce fut comme la première note du chant du rossignol, à peine audible pour une personne assoupie, ou comme l'apparition de la lune dans la brume, au sommet d'une montagne. Stupéfaits, Shariputra et les autres firent appel aux divinités, aux dragons et aux grands bodhisattvas, en les suppliant de les instruire. Les devas*, nagas*, démons et autres, / dont le nombre est comme les sables du Gange, / les bodhisattvas en quête de l'état de bouddha, / au nombre de quatre-vingt mille, / et des myriades de royaumes arrivent  ainsi que les saints rois qui font tourner la roue du Dharma.
[...] A la violence de la pluie, on devine la grandeur du dragon qui l'a fait tomber, et à la taille de la fleur du lotus, on imagine la profondeur de l'étang dans lequel elle a poussé. Alors, de quelle terre sont venus ces grands bodhisattvas, quel bouddha les a instruits, et quel grand Dharma pratiquent-ils  ? "
[...] On dit que les serpents peuvent prévoir une inondation sept jours à l'avance, parce qu'ils sont apparentés aux dragons [qui font tomber la pluie] ; que les corbeaux peuvent prédire les événements heureux ou malheureux qui auront lieu au cours d'une année, parce qu'ils furent devins dans une existence passée.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Un dragon ne manquera jamais de protéger un religieux portant la robe de moine. La raison en est qu'un dragon reçut un jour un vêtement semblable des mains du Bouddha. Le dragon enveloppa dans cette robe un enfant qu'il chérissait et, au palais des dragons, ce dernier fut protégé des garudas*. Les garudas* ne manqueront jamais de protéger ceux qui s'acquittent de leur devoir de piété filiale. Les dragons, en secouant le Mont Sumeru pour les en faire tomber, dévoraient les petits des garudas*. Mais le Bouddha donna pour instruction à ces garudas* de prendre les offrandes de riz faites par piété filiale et laissées de côté par les moines, et de les déposer au sommet du Mont Sumeru. C'est ainsi que les garudas* mirent leurs petits à l'abri des attaques des dragons. (réf.) Le ciel protège immanquablement ceux qui observent les préceptes et pratiquent le bien.
[...] Un être féminin, qu'il soit humain ou céleste, n'avait aucun espoir d'entrer sur la voie qui mène à la bodhéité. Un tel espoir était encore plus lointain pour cette créature féminine [décrite dans le Sutra du Lotus], appartenant à la plus basse catégorie des créatures connues, celle des dragons, et qui, n'étant âgée que de huit ans, n'avait pas encore atteint la maturité.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Que la bodhéité existe potentiellement chez les hommes est ce qu'il y a de plus difficile à croire - c'est aussi difficile à croire que la présence du feu dans l'eau ou de l'eau dans le feu. On dit pourtant le dragon capable de faire du feu avec de l'eau et de l'eau avec du feu. Et même sans comprendre comment cela se produit, on le croit quand on le voit.
[...] Réfléchissons aux phénomènes qui viennent récemment de se produire, tremblements de terre, apparition de comètes et autres calamités telles qu'on n'en vit jamais aux époques du Dharma correct et du Dharma formel. Ils ne peuvent pas être l'œuvre des garudas*, asuras ou dragons ; ce sont seulement des présages qui annoncent l'apparition des Quatre grands bodhisattvas.
Zhiyi* déclare : "En voyant la pluie faire rage, on devine la taille du dragon qui l'a provoquée, et en voyant des fleurs de lotus épanouies, on devine la profondeur de l'étang sur lequel elles ont poussé."(réf.)
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Zhiyi* a déclaré : "A la violence de la pluie, on reconnaît la force du dragon qui l'a causée  ; à l'épanouissement des fleurs de lotus, on reconnaît la profondeur de l'étang dans lequel elles poussent."(réf.)
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

C'est pourquoi Zhiyi* déclara : "L'intensité de la pluie permet d'imaginer la taille du dragon [qui l'a fait tomber] et la vue de la fleur de lotus permet de deviner la profondeur de l'étang [sur lequel elle pousse."(réf.)
[...] Ces écrits indiquent donc que le moment où les haines se déchaîneront, après la mort du Bouddha, se situe dans la cinquième période de cinq cents ans, au moment où Myoho Renge Kyo se propagera. Et, immédiatement après le passage ci-dessus, le Bouddha avertit des dangers représentés par "le démon, les suppots du démon, les divinités célestes, les dragons, les yaksha et les kumbandha."
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Une grande flamme brûle dans le coeur du bouddha. C'est la flamme de la sagesse équanime*, le feu brillant de la grande connaissance (note) et l'abîme enflammé de la méditation. Lorsque le Bouddha accède au nirvana, ce grand feu jaillit de sa poitrine et consume son corps. Quand bien même les divinités célestes, les dragons et tous les êtres des six Ciels du monde du désir et des quatre océans, par crainte de perdre le Bouddha, s'uniraient afin de faire tomber des pluies assez torrentielles pour inonder les terres de tout un système majeur de mondes et pour emporter le Mont Sumeru, ils n'auraient toujours pas le pouvoir d'éteindre cette flamme gigantesque.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Et dans le septième volume, à propos de la cinquième période de cinq cents ans, l'ère des conflits, on lit : "Lorsque apparaîtront le démon, les serviteurs du démon, les dragons du ciel, les yaksha et les kumbhanda ne les laissez pas prendre l'avantage."(réf.)
[...] Il [Shakyamuni] déclara que dans la cinquième période de cinq cents ans [après sa disparition], au moment où les enseignements bouddhiques seraient sur le point de disparaître, le bodhisattva Jogyo apparaîtrait avec les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, et les administrerait, comme un remède bénéfique à des lépreux, aux icchantika et à ceux qui s'opposent au Dharma. Et il demanda à Bonten, à Taishaku, aux divinités Nitten et Gatten, aux quatre Rois du Ciel, aux dragons et à d'autres divinités d'accorder leur protection à ce bodhisattva. Comment ces paroles d'or pourraient-elles être mensongères  ?
[...] On dit que les serpents prévoient les grandes pluies sept jours à l'avance et que les corbeaux savent quels événements heureux ou malheureux se produiront dans l'année. Cela doit être parce que les serpents sont au service des grands dragons qui font tomber la pluie et que les corbeaux ont longuement acquis un savoir. Moi, Nichiren, ne suis qu'un homme ordinaire (bompu) et je ne peux donc pas connaître la cause de ces désastres. Néanmoins, je crois pouvoir vous donner quelques éclaircissements à ce sujet.
[...] Il est dit dans le cinquantième volume du Sutra Daijuku : "Il y aura peut-être divers rois de la caste des kshatrya qui s'opposeront au Dharma, créant des difficultés aux disciples shomon de l'Honoré du monde. Peut-être les insulteront-ils et les rabaisseront-ils, les attaqueront-ils et les blesseront-ils à coups de sabre ou de bâton, les dépouillant de leur robe et de leur bol à aumônes et les privant de ce dont ils ont besoin pour vivre. Ou peut-être ces souverains arrêteront-ils ou persécuteront-ils ceux qui font des offrandes aux disciples. Si cela se produisait, nous [Bonten, Taishaku et d'autres divinités] veillerons à ce que des ennemis dans des terres étrangères viennent les attaquer et que des rébellions éclatent à l'intérieur de leurs États. Nous provoquerons épidémies et famines, vents et pluies hors saison ; calomnies, querelles et discordes séviront. Le règne de tels souverains sera de courte durée et leur pays sera détruit." Il y a de nombreux passages semblables dans divers sutras, mais j'ai choisi celui-ci, qui me paraît précieux parce qu'il me correspond parfaitement, et qu'il est adapté à notre époque. "Nous", dans ce passage, désigne toutes les divinités des monde des trois plans, Bonten, Taishaku, le Démon du sixième Ciel, les divinités Nitten, Gatten les quatre Rois du Ciel et les dragons célestes.
[...] celui qui pratique le Sutra du Lotus comme le Bouddha l'enseigne est supérieur à Bonten et plus respectable que Taishaku. Avec l'aide des démons ashuras, il peut soulever le Mont Sumeru et, avec les dragons à son service, il peut assécher le grand océan.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

La trajectoire d'une flèche dépend de la puissance de l'arc. Le mouvement des nuages varie selon le pouvoir du dragon. Et les actions d'un mari sont révélatrices de la force de son épouse. De même, c'est grâce à votre soutien que le seigneur Toki est maintenant venu jusqu'ici me rendre visite. En voyant de la fumée, on sait qu'il y a un feu  ; et quand vient la pluie, on imagine le dragon qui la fait tomber.
L'arc et la flèche (Minobu, 27 mars 1276 à Toki-ama-Gozen)

Le temple Onjo-ji, représentant les disciples d'Enchin (Chisho) dans l'école Tendai, se battait sans arrêt avec le temple Enryaku-ji du Mont Hiei qui représentait les disciples d'Ennin* à l'intérieur de la même école (note) et ils s'affrontaient avec autant de violence que des asuras et des dragons malfaisants.
[...] Avec l'oeil du Dharma, il est possible de voir tous les êtres humains et tous les animaux tantôt mourir en un lieu, tantot naître en un autre. C'est comme entendre une voix et connaître l'apparence de la personne à qui elle appartient, ou savoir, d'après ses empreintes, si elle est grande ou petite. Ou encore déterminer la profondeur d'un étang d'après la taille des fleurs de lotus qui y poussent, et imaginer la taille des dragons d'après l'intensité de la pluie qu'ils déchaînent. Ces exemples montrent que dans un seul élément peuvent se manifester tous les autres.
[...] La hauteur des vagues dépend de l'intensité du vent ; la hauteur des flammes dépend du nombre des buches, la taille des lotus dépend de la profondeur de l'étang sur lequel ils poussent, et l'abondance de la pluie dépend de la puissance des dragons qui la font tomber.
[...] "Dans la cinquième période de cinq cents ans après ma mort, accomplissez kosen-rufu dans le monde entier et ne laissez jamais son flot tarir. Et ne laissez jamais le démon, les hommes du démon, ou les divinités, dragons, yaksha, kumbhanda et autres, prendre l'avantage." (réf.)
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Soucieux d'éviter que le gouvernement actuel de ce pays connaisse un sort aussi tragique, j'ai multiplié les avertissements, au risque de ma réputation et de ma vie ; mais, de même que plus le vent est fort, plus les vagues sont hautes, ou de même qu'un dragon puissant fait tomber des pluies torrentielles, mes remontrances n'ont fait qu'accroître leur hostilité à mon égard.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Un chien, par exemple, pour l'acuité de son odorat, est supérieur à l'homme ; son odorat, lui permettant de détecter oiseaux et gibier, n'est pas inférieur aux capacités surnaturelles d'un grand sage. La chouette, par l'acuité de sa perception des sons, le milan par l'étendue de son champ de vision, le moineau par sa délicatesse en matière de goût, le dragon par sa taille, tous ont des capacités supérieures à celles d'un sage. En ce sens, dans le monde impur de l'époque des Derniers jours du Dharma, aucun sage, aucune personne de vertu n'a plus le pouvoir de contrôler l'avidité, l'arrogance et la stupidité extrêmes de l'esprit humain.
Le kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276, à un membre du clan du défunt nyudo Takahashi Rokuro Hyoe)

Habitants de ce pays, je vous en conjure, ne méprisez pas mes disciples  ! [...] Ils sont comme un empereur nouveau-né Yama emmailloté dans ses langes, ou comme un grand dragon qui vient de naître. Ne les méprisez pas  !
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Quand le tigre feule, l'ouragan se déchaîne. Quand le dragon psalmodie, les nuages s'amoncellent. Mais quand un lièvre glapit ou quand un âne brait, ni le vent ni les nuages n'apparaissent. Tant qu'un ignorant lit le Sutra du Lotus et qu'un lettré disserte sur son sens, aucune critique ne s'élève et rien ne vient déranger le calme du pays. Mais quand un sage apparaît et expose le Sutra du Lotus exactement comme le Bouddha l'a enseigné, des clameurs s'élèvent dans le pays entier, et ce sage est en butte à des persécutions encore plus grandes que celles subies par le Bouddha de son vivant.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Vous l'ignorez peut-être mais il faut bien savoir que les corbeaux, les oiseaux les plus méprisés qui soient, peuvent annoncer des événements heureux ou malheureux qui se produiront dans l'année, alors que les aigles et les vautours en sont incapables. Un serpent est bien moins imposant qu'un dragon ou un éléphant, mais il peut pressentir une inondation sept jours à l'avance. Même si Nagarjuna et Zhiyi* avaient ignoré l'enseignement que je propage, s'il est clairement énoncé dans des passages du Sutra, comment est-il possible d'en douter  ?
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

Le corbeau, oiseau pourtant des plus vulgaires, connaît toutes les bonnes et mauvaises fortunes de l’année, choses que ne savent ni l’aigle ni la buse. Même si le serpent est de beaucoup inférieur au dragon ou à l’éléphant, il anticipe les inondations sept jours à l’avance.
Réponse à Messire Soya entré dans la voie (Minobu, 11e mois 1277 au nyudo Soya)

La relation de cause à effet est comparable à la relation entre la fleur et le fruit ; ou encore, à une petite flamme, guère plus grande que la lueur d'une luciole, qui, si elle est placée dans une plaine d'herbes sèches de mille lieues, brûle en un instant, d'abord un brin d'herbe, puis deux, dix, cent, mille et dix mille, si bien que l'herbe et les arbres, sur une superficie de dix ou vingt cho, sont, d'un seul coup, tous incendiés. Une seule goutte d'eau dans la main d'un dragon, lorsqu'il monte au ciel, lui permet de faire tomber la pluie sur tout un Système majeur de mondes. Même un petit acte de bonté, quand il est accompli en offrande au Sutra du Lotus, produit des bienfaits d'une importance semblable.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Il [Jibubo] vénère le Bouddha Shakyamuni et croit dans l'enseignement du Sutra du Lotus. Il est donc comparable à un serpent saisissant un joyau dans sa gueule, ou à un dragon portant sur sa tête des reliques sacrées.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

On trouve en Chine une chute d'eau nommée la Porte du Dragon. L'eau y plonge d'une hauteur de cent mètres, plus vite qu'une flèche décochée par un puissant archer. On dit que des milliers de carpes se rassemblent en bas de cette chute, dans l'espoir de la remonter, et que toutes celles qui y parviennent se changent en dragons. Pourtant, pas une seule carpe sur cent, sur mille, ni même sur dix mille n'y réussit, même au bout de dix ou vingt ans. Certaines sont emportées par des courants violents, d'autres sont la proie des aigles, des faucons, des milans ou des chouettes. D'autres encore sont prises au filet, attrapées ou même transpercées par les flèches de pêcheurs postés sur les deux rives de cette immense chute. C'est dire comme il est difficile pour une carpe de devenir dragon. [...] Il n'est pas plus facile d'atteindre la bodhéité que d'entrer à la cour pour une personne de basse condition, ou, pour une carpe, de remonter la Porte du Dragon.
La porte du dragon (Minobu, 6 novembre 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Moi, Nichiren, je ne suis pas un sage. Mais, de même qu'un serpent peut comprendre l'esprit d'un dragon, et que les corbeaux peuvent pressentir ce qui est de bon ou de mauvais augure en ce monde, j'ai pu prévoir ce qui se passerait. Je savais qu'en disant cela, je m'exposerais immédiatement à des sanctions, mais qu'en ne parlant pas, je tomberais dans avici. Sur le Mont Tiantai, se trouve un lieu que l'on appelle la Porte du Dragon. C'est une cascade de mille pieds de haut. Au début du printemps, les poissons s'y rassemblent et tentent de remonter le courant. Pas un seul sur cent ou mille n'y parvient, mais le poisson qui y parviendrait se changerait, dit-on, en dragon. L'eau de cette cascade tombe plus rapidement encore qu'une flèche ou qu'un éclair. Non seulement le courant de cette cascade est difficile à remonter mais, en ce début de saison, les pêcheurs se réunissent sur la rive pour prendre des poissons, avec des centaines et des milliers de filets, les transperçant de leurs flèches ou les attrapant à la main. Aigles, faucons, milans, hiboux, tigres, loups, chiens et renards se rassemblent également en ce lieu, jour et nuit, pour les dévorer. Ainsi, dix ou vingt ans peuvent s'écouler sans que jamais un seul poisson ne se change en dragon. C'est comparable à un roturier rêvant d'être admis au palais impérial, ou à une femme du peuple rêvant de devenir reine.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

 
voir également : huit Rois-dragons

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