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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
empereur Saga
 

Le Grand-maître* du Mont Koya [Kukai*], dont vous avez parlé, est un maître qui vécut sous le règne de l'empereur Saga. L'empereur lui confia officiellement pour tâche d'apprécier et d'expliquer la valeur relative des divers enseignements bouddhiques (note). Pour lui obéir, il produisit un ouvrage en dix volumes intitulé Jujushin Ron. Parce que cet ouvrage est si vaste et exhaustif, il en fit une version abrégée en trois volumes qu'il intitula Hizo Hoyaku*.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

A la fin de l'époque du Dharma formel, seul le Grand-maître Saicho* sut faire comprendre le Sutra du Lotus et les autres sutras en accord avec les enseignements du Bouddha. Les moines des Sept grands temples de Nara se soulevèrent contre lui et protestèrent mais deux souverains sages, l'empereur Kammu et l'empereur Saga, lui donnèrent raison et les choses n'allèrent pas plus loin.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Au cours du même règne de l’empereur Kammu, un moine nommée Kukai* se rendit en Chine pour étudier le bouddhisme Shingon. Kukai* ne rentra pas au Japon de tout le règne de Kammu, mais seulement en 806 (la première année de l’ère de Daido), sous le règne du 55e souverain, l’empereur Heizei. En 823 (19e jour du 1er mois, 14e année de l’ère de Konin), sous le règne du 52e empereur Saga, Kukai* proclama le temple To-ji à Kyoto siège de l’ésotérisme shingon et l’appela temple Kyoo Gokoku-ji. Cela se passa une année après la mort du Grand-maître* Saicho*.
[...] Les maîtres des trois écoles du Nord et sept écoles du Sud ont médit du Grand-maître* Zhiyi*, mais comme les deux souverains des dynasties Chen (557 - 589) et Shui (581 - 618) le vénéraient, le peuple ne l'accabla pas de sa haine. Au Japon, le Grand-maître* Saicho* jouissait de la profonde confiance de trois empereurs Kammu, Heizei et Saga, si bien que ses pires ennemis ne pouvaient rien contre lui. Mais moi, Nichiren, je suis non seulement haï des prêtres des 171 037 temples du Japon mais je ne suis pas en grâce auprès des dirigeants nationaux, de sorte que tous les Japonais me méprisent plus que leurs vieux adversaires ou leurs ennemis héréditaires. En conséquence, j'ai été banni deux fois, à Izu et à Sado, et j'ai échappé de peu à la décapitation à Tatsunokuchi.
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

Au Japon, au printemps de la 9e année de l'ère Konin, survint aussi une grande sécheresse. L'empereur Saga ordonna à Fujiwara no Fuyutsugu d'envoyer un fonctionnaire à son service, Wake no Matsuna auprès du Grand-maître* Saicho* afin de lui demander d'offrir des prières pour faire tomber la pluie. Le Grand-maître* Saicho* pria pour la pluie en récitant le Sutra du Lotus et les sutras Konkomyo* et Ninno*, et, le troisième jour, de légers nuages apparurent et une pluie douce se mit à tomber lentement. L'empereur en fut si heureux qu'il donna l'autorisation de construire le sanctuaire pour l'ordination (kaidan) selon les préceptes du Mahayana, qu'il avait été si difficile d'établir au Japon (note).
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Nous arrivons à présent à un disciple de l'administrateur des moines Gonso, du temple d'Iwabuchi, du nom de Kukai*, et qui fut connu plus tard sous le nom de Grand-maître* Kobo. Le douzième jour du cinquième mois de la vingt-troisième année de l'ère Enryaku (804), il partit pour la Chine. A son arrivée, il fit la connaissance du moine Huiguo, dont le maître appartenait à la troisième génération de la lignée Shingon, commencée par Shubhakarasimha* et Vajrabodhi. De Huiguo, il reçut la transmission des deux mandala du Shingon. Il rentra au Japon le vingt-deuxième jour du dixième mois de la deuxième année de l'ère de Daido (807). Cela se passait sous le règne de l'empereur Heizei, l'empereur Kammu étant depuis peu décédé. Kukai* obtint une audience de l'empereur qui lui accorda une grande confiance et se mit à suivre ses enseignements, les considérant supérieurs à tous les autres. Peu de temps après (809), l'empereur Heizei céda le trône à l'empereur Saga, dont Kukai* obtint également les faveurs. Le Grand-maître* Saicho* décéda le quatrième jour du sixième mois de la treizième année de Konin (822), sous le règne de l'empereur Saga. A partir de la quatorzième année de la même ère (823), Kukai* prodigua officiellement ses enseignements au souverain. Il établit l'école Shingon et la direction du temple To-ji lui fut confiée ; on l'appela désormais "le moine du Shingon". C'est ainsi que fut fondée l'école Shingon, huitième école bouddhique du Japon.
[...] On lit encore dans le même texte  : "Quand vint la nuit, le soleil continua à briller de tout son éclat." Un tel événement est tout à fait exceptionnel. La neuvième année de Konin correspond au règne de l'empereur Saga. Mais où, dans les annales des historiographes de la cour (note), de la Gauche comme de la Droite, trouve-t-on mention de cet événement  ? [Nulle part.] C'est une troisième raison de douter.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le Grand-maître* Saicho* les qualifia de lait d'ânesse et les compara à un crapaud. (note) Les disciples tardifs de Ganjin (note) accusèrent le Grand-maître* Saicho* de calomnie, et firent directement appel à l'empereur Saga ; mais, parce que les propos de Saicho* étaient clairement fondés sur les sutras, leurs efforts [pour lui nuire] furent vains. La pétition présentée à l'empereur par les écoles de Nara se révéla sans objet, et le grand kaidan d'ordination [pour conférer les préceptes du Mahayana] fut construit au temple Enrakyu-ji du Mont Hiei ; les préceptes du Hinayana sont donc depuis longtemps discrédités.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Bien que les moines aient changé, les enseignements du Shingon ont été transmis de génération en génération comme on verse de l’eau d’un récipient dans une autre. Bien que le récipient soit différent, l’eau qui a été transmise de Vairocana* à Vajrasattva, Nagabodhi, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Maître Huiguo et à Kukai* est la même. Après avoir terminé ses études avec Huiguo, Kukai* traversa la vaste étendue d’eaux et retourna au Japon. Par la suite, Kukai* enseigna les enseignements de l’école Shingon à trois empereurs, Heijo, Saga, et Junna. Le 19 janvier 823, Kukai* reçut l’autorisation de l’Empereur de bâtir le temple To-ji, à Kyoto, et il commença alors à diffuser les enseignements du Shingon autour de la région du Kansai, puis au Japon central, dans les îles de Tsukushi, Shikoku, Iki et Tsushima, et finalement, à travers tout le pays.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Ainsi, l'enseignement des six écoles en vint à être considéré comme un moyen menant au Sutra du Lotus. Une situation semblable s'était produite auparavant, lorsque les divinités, vaincues par le Bouddha, étaient devenues des gardiennes à son service. C'est à peu près ce qu'il advint au Japon. Pour la première fois, le passage du Sutra : "[parmi tous les sutras] le Sutra du Lotus est le plus élevé"(réf.), fut clairement admis dans ce pays. Il est écrit qu'une personne "capable d'enseigner le bouddhisme à une autre personne est l'envoyé du Bouddha."(réf.). Pour la première fois, un envoyé du Bouddha est apparu dans ce pays. Pendant une période de plus de vingt ans, sous les règnes des trois empereurs Kammu, Heizei et Saga, tous les habitants du Japon sont devenus des adeptes du Sutra du Lotus.
Dans la 14e année de l'ère Konin, le 19e jour du 1er mois, le Grand-maître* Kukai* produisit donc un document accordant à l'enseignement du Shingon la première place, au Sutra Kegon* la deuxième, et au Sutra du Lotus la troisième. Il écrivit aussi que le Sutra du Lotus était fondé sur une théorie puérile, que le Bouddha Shakyamuni n'avait pas dépassé le stade de l'obscurité et que les tenants de l'école Tendai étaient des voleurs. Il voulut ainsi tromper l'empereur Saga en tentant de placer sa propre école Shingonau-dessus des Sept écoles plus anciennes et en affirmant qu'elles n'offraient que des enseignements provisoires alors que l'école Shingon représentait la vérité ultime.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Le Mont Hiei devrait être la forteresse du Sutra du Lotus, et le Japon devrait être un pays entièrement consacré à l'enseignement du Véhicule unique. Mais le Grand-maître* Ennin* a usurpé la position de Grand-patriarche de l'école devant garantir la fidélité au Sutra du Lotus, et il s'est transformé en un Grand-patriarche du Shingon, la totalité des trois mille moines de la montagne devenant ses disciples. Le Grand-maître* Kukai* détourna à son profit la protection de l'empereur Saga, auparavant bienfaiteur de l'école Hokke, et changea le palais impérial en un temple de l'école Shingon.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

 

 

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