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Extraits de gosho sur

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esho funi

Le coeur d'une personne peut changer avec le temps, et la nature d'une chose peut être modifiée par son environnement. Comme le reflet de la lune dans l'eau s'agite avec les vagues ou comme les soldats des premières lignes ont peur des sabres de l'ennemi, vous aussi, même si, pour l'instant, vous êtes convaincus par mes propos, vous pourriez, je le crains, les oublier plus tard complètement.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Dans l’idée de Zhiyi, les dix ainsi impliquent les dix mondes-états. Ces dix mondes proviennent d'ichinen (une pensée), les êtres des dix ainsi également. Ces dix ainsi sont contenus dans le Sutra du Lotus. Ce monde de l’Endurance* est l'endroit où l’on obtient la voie par la racine de l’ouïe. Comme il est dit (note) auparavant : « Sachez-le bien: notre vie et son environnement sont l'expression d'ichinen sanzen». Eclaircissant le fait que cent mondes, mille ainsi, trois mille domaines sont présents dans le corps de tous les êtres, tous les êtres qui entendent ce principe reçoivent des bienfaits (kudokus). Lorsqu’on dit tous les êtres, même les herbes, les arbres, les cailloux et le sable, font partie des êtres (sensitifs et non-sensitifs). En fait, que sont les herbes et les arbres ? Il est dit dans le Kongobei Ron* : "Une plante, un arbre, un galet, un grain de poussière - tout cela possède la nature de bouddha (bussho, buddha-dhatu) à l'état latent, en même temps que les autres causes et conditions (innen) nécessaires pour atteindre la bodhéité."
La doctrine d’Ichinen Sanzen, 1258

Dans le Sutra du Lotus lui-même, on lit : "Parmi ceux qui entendent ce Dharma, il n'en est pas un seul qui n'atteindra pas la bodhéité."(réf.) Cela indique que, s'ils entendent ce Sutra, tous les êtres dans les dix mondes-états, en même temps que leur environnement, entreront dans la Voie du Bouddha.
[...] Pour finir, ce sutra Myoho Renge Kyo*, résume en un seul moment de vie tous les enseignements et toutes les pratiques de méditation du Bouddha Shakyamuni tout au long de sa vie, et englobe tous les êtres vivants des dix mondes-états et leurs environnements dans les trois mille mondes.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Le grand océan contient les nombreux fleuves qui se déversent en lui, la terre immense contient tous les êtres sensitifs et non-sensitifs, le "joyau qui exauce les voeux" a le pouvoir de faire pleuvoir d'innombrables trésors et Bonten règne sur le monde des trois plans. Il en va de même pour les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. En plus de tous les êtres des neuf mondes-états, ils contiennent également ceux qui se trouvent dans l'état de bouddha. Et puisque tous les êtres des dix monde-états sont contenus en eux, les environnements des dix monde-états le sont également.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Le Grand-maître* Zhiyi* traduit lui aussi par “qui ne soit dans la voie de la médianeté”. Le “Un” de “Une couleur, une odeur” n’est pas le chiffre “un” par rapport à “deux” ou “trois”. Ce “un” désigne la nature des dharmas de la Voie du milieu. En fait, il ne peut pas ne pas comporter dix mondes-états, trois mille, le sujet et environnement. Cette couleur et cette odeur désignent la bodhéité des végétaux, c’est-à-dire la bodhéité de la fleur du lotus. Couleur et odeur, fleur du Lotus ; bien que les mots soient différents, ils désignent le fait que les herbes et les arbres deviennent Bouddha.
Transmission orale sur l’éveil des végétaux (20 février 1272 à Sairenbo)

Zhiyi* écrivit  : "Comprenez bien que les interactions des êtres sensitifs et de leur environnement manifestent toutes la loi de la simultanéité de la cause et de l'effet."(réf.) "Les êtres sensitifs et leur environnement" désignent ici la réalité de la vie et de la mort. La loi de simultanéité de la cause et de l'effet est clairement en jeu dans tout ce qui vit et meurt.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Les bodhisattvas Jogyo, Muhengyo, Jyogyo et Anryugyo représentent le monde de bodhisattva à l'intérieur même de nos vies. Le Grand-maître* Zhanlan* déclare  : "Sachez-le bien : notre vie et son environnement sont l'expression d'ichinen sanzen. Quand nous parvenons à l'Éveil, selon ce principe fondamental, notre vie imprègne l'univers entier à la fois physiquement et psychiquement."(réf.)
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Tous les êtres et leur environnement dans chacun des dix mondes-états - du plus bas, l'état d'enfer, au plus élevé, l'état de bouddha - sont tous sans exception les manifestations de Myoho Renge Kyo. S'il y a environnement, un sujet s'y trouve nécessairement. Zhanlan* déclare  : "Le sujet (shoho) aussi bien que son environnement (eho) sont toujours des manifestations de Myoho Renge Kyo."(réf.) Il dit encore  : "L'aspect réel se révèle immanquablement dans tous les phénomènes, et tous les phénomènes possèdent immanquablement les dix modalités d'expression de la vie (nyoze). Les dix modalités opèrent immanquablement dans les dix mondes-états et les dix mondes-états caractérisent immanquablement à la fois le sujet et son environnement."(réf.) Et  : "Le sujet et l'environnement de l'enfer sont contenus tous deux dans la vie du bouddha. Par ailleurs, la vie et l'environnement du Bouddha ne transcendent pas la vie des personnes ordinaires."(réf.)
La véritable réalité de la vie (Sado - Ichinosawa, mai 1273 à Sairen-bo)

Question. Qu'est-ce que l'essence réelle de Myoho Renge Kyo, le Dharma Merveilleux du Lotus ? Réponse. Tous les êtres et leur environnement dans chacun des dix mondes-états sont eux-mêmes la réalité du Dharma Merveilleux. Question. S'il en est ainsi, peut-on dire que tous les êtres vivants sont, y compris nous-mêmes, simples mortels, des ainsités du Dharma Merveilleux dans son intégralité ? Réponse : Absolument. Il est dit dans le Sutra  : "La réalité de tous les phénomènes consiste en l'apparence (so), la nature (sho)... et leur cohérence* de 1'origine jusqu'à la fin."(réf.) Le Grand-maître* Zhanlan* commente cela de la manière suivante  : "La véritable ainsité se révèle immanquablement dans tous les phénomènes, et tous les phénomènes possèdent immanquablement les dix modalités d'expression de la vie. Les dix modalités (nyoze) sont immanquablement en jeu dans les dix mondes-états et les dix mondes-états comprennent, immanquablement, à la fois le sujet et son environnement."
[...] Fondamentalement, l'essence réelle de Myoho Renge Kyo désigne le corps physique que les disciples et adeptes de Nichiren, qui croient dans le Sutra du Lotus, ont reçu de leurs père et mère à la naissance. Ces personnes, qui, en rejetant sincèrement les moyens provisoires, ont uniquement foi dans le Sutra du Lotus et récitent Namu Myoho Renge Kyo, transformeront les Trois Voies - désirs terrestres, karma et souffrance - en Trois Corps (sanjin) - Corps du Dharma*, Corps de Sagesse* et Corps de Manifestation*. La triple contemplation de l'unité (isshin sangan) et la triple vérité (santai) deviendront immédiatement manifestes dans leur esprit [kyochi myogo], et le lieu où elles résident se changera en Terre de la lumière éternellement paisible. Le Bouddha - essence de Myoho Renge Kyo du chapitre Juryo* (XVI) de l'enseignement essentiel*, à la fois sujet habitant et domaine habité, vie et environnement, corps et esprit, ainsité et fonction, le Bouddha éternellement doté des Trois Corps - désigne les disciples et les adeptes de Nichiren. Ils incarnent la véritable ainsité de Myoho Renge Kyo ; tel est le bienfait du Sutra du Lotus, libérant l'intégralité des pouvoirs transcendantaux que ces disciples possèdent de manière inhérente. Il n'y a pas le moindre doute à cet égard. En vérité, il ne faut jamais en douter  !
[...] Autrement dit, les bodhisattvas, grâce à leur pratique du Dharma du lotus, obtiennent comme résultat le lotus du domaine de l'environnement. Ainsi, nous devrions comprendre que le domaine objectif et l'être subjectif qui en dépend, la cause [le bodhisattva] et l'effet [le Bouddha] sont tous régis par le Dharma de Renge, c'est-à-dire l'essence réelle du lotus. Par conséquent, quel besoin a-t-on d'avoir recours à une métaphore  ? Puisque certaines personnes à l'esprit engourdi sont incapables de comprendre le lotus de la nature essentielle des phénomènes, un lotus ordinaire est introduit comme métaphore, afin des les aider.
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 ? à Sairen-bo)

Le bodhisattva Nagarjuna écrivit : "Le Sutra du Lotus est comme un grand médecin qui change le poison en remède." Zhanlan* déclara  : "Comment serait-il possible de trouver la Terre de la lumière éternelle ailleurs qu'à Bodh-Gaya  ? Notre monde Saha n'existe pas en dehors de la Terre de Bouddha."(réf.) Il dit aussi  : "L'aspect réel se révèle immanquablement dans tous les phénomènes, et tous les phénomènes possèdent immanquablement les dix modalités. Les dix modalités opèrent immanquablement dans les dix mondes-états, et les dix mondes-états caractérisent immanquablement à la fois le sujet et son environnement."(réf.) On lit dans le Sutra du Lotus  : "L'aspect réel de tous les phénomènes ne peut être compris et partagée que par les bouddhas. Ses modalités sont l'apparence [nyoze so], la nature [nyoze sho].., et leur ccohérence* de 1'origine jusqu'à la fin". Dans le chapitre Juryo* (XVI), il est dit  : "Le temps est sans limite ni borne... depuis que j'ai réellement atteint la bodhéité." Ici, "je" représente tous les êtres humains dans les dix mondes-états. Tous les êtres humains dans les dix mondes-états possèdent de manière inhérente, l'état de bouddha.
Enfer et bodhéité (Minobu, le 11 juillet 1274 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

En plus des ouvrages mentionnés plus haut, il écrivit encore le Maka Shikan en dix volumes, ouvrage dans lequel, résumant tous les enseignements sur la méditation donnés par Shakyamuni de son vivant, il formula le principe d'ichinen, et appréhenda toutes les entités vivantes et leur environnement dans les dix mondes-états par le concept de sanzen [trois mille mondes]. Par ses qualités, cet écrit de Zhiyi* surpasse ceux de tous les Maîtres de doctrine* qui vécurent en Inde pendant les mille ans de l'époque du Dharma correct, dans un passé lointain, et il est supérieur aussi, dans un passé plus proche, aux commentaires des maîtres qui vécurent en Chine dans les cinq cents années qui précédèrent.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Les dix directions sont l'environnement [eho] et les êtres vivants sont "le vivant" [shoho]. L'environnement est comparable à l'ombre et le vivant est comparable au corps. Sans corps, il ne peut y avoir d'ombre. De la même manière, sans vivant il n'y a pas d'environnement. Le vivant et son environnement sont produits en même temps. Les yeux correspondent à l'est. De cela nous déduisons que la langue correspond au sud, le nez à l'ouest, les oreilles, au nord, le corps, aux quatre directions, et que l'esprit correspond au centre. C'est pourquoi lorsque les cinq organes des sens des êtres humains sont perturbés, la terre, dans les quatre directions aussi bien qu'au centre tremble et, comme pour présager la destruction du pays, les montagnes s'effondrent, les herbes et les arbres se dessèchent, les rivières et les fleuves tarissent. Lorsque les yeux, les oreilles et les autres organes des sens des hommes sont perturbés et troublés, des phénomènes extraordinaires dans le ciel apparaissent, et, lorsque leur esprit est bouleversé, la terre tremble.
Sur les présages (Minobu, 1275, à Shijo Kingo)

Il n'y a pas de plus grand bonheur pour les êtres humains que de réciter Namu Myoho Renge Kyo. Le Sutra du Lotus déclare : "Là, les êtres vivent libres et heureux."(réf.) L'expression "libres et heureux" désigne la joie émanant du Dharma. Vous faites évidemment partie des "êtres" et "là" désigne le monde entier, donc aussi le Japon. "Libres et heureux" signifie réaliser que notre vie - notre corps et notre esprit, nous-même et notre environnement - est l'ainsité d'ichinen sanzen et le bouddha de la "liberté sans limites".
Le bonheur en ce monde (Minobu, 27 juin 1276, à Shijo Kingo)

Par conséquent, la seule cérémonie de consécration d'une représentation peinte ou sculptée du Bouddha d'une quelconque utilité est celle qui se fonde sur le Sutra du Lotus et l'école Tendai (note). De plus, le principe d'ichinen sanzen s'appuie sur le principe de san seken. Ces trois domaines de l'existence sont  : un, le domaine des êtres vivants  ; deux, le domaine des cinq agrégats  ; trois, le domaine de l'environnement. Nous laisserons les deux premiers de côté pour l'instant. Le troisième, le domaine de l'environnement, est celui des plantes et des arbres. À ce domaine des plantes et des arbres appartiennent les substances à partir desquelles sont fabriquées les cinq couleurs utilisées en peinture. Avec ces pigments, les images sont peintes, et avec les arbres sont faites les statues de bois.
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Si l'on récite daimoku sans jamais oublier cela [qu'il n'y a aucune différence entre ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus] les bienfaits que l'on obtient sont les mêmes que ceux du Bouddha Shakyamuni. On lit dans le Kongobei Ron [de Zhanlan*] : "La vie de l'enfer et son environnement se trouvent également dans l'état de Bouddha. [Inversement, ] la vie d'un bouddha et sa Terre parfaite ne se trouvent pas ailleurs que dans l'ichinen [instant pensée] d'un simple mortel." A la lumière de ces citations, efforcez-vous de bien comprendre le sens des quatorze oppositions.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Le Sutra définit ce principe par la phrase  : "Tous les phénomènes révèlent la véritable réalité"(réf.) (shoho jisso). Zhanlan* déclare  : "L'aspect réel est immanquablement présent dans tous les phénomènes ; dans tous les phénomènes sont immanquablement en jeu les dix modalités d'expression de la vie (nyoze). Ces dix modalités opèrent immanquablement dans les dix mondes-états et les dix mondes-états caractérisent immanquablement à la fois le sujet et son environnement."(réf.) Zhiyi* déclare  : "Le principe profond de l'"aspect réel" est le Dharma originel de Myoho Renge Kyo."
Le Véritable Aspect du Gohonzon (Minobu, 23 août 1277, à Dame Nichinyo)

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