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Extraits de gosho sur

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Yuishiki Ron
 

Question : Parce que, grâce à un seul exemple, il est possible de deviner la nature du tout, en entendant vos brèves remarques sur le Sutra du Lotus, j'ai l'impression que mes yeux et mes oreilles s'ouvrent vraiment pour la première fois. Mais comment comprendre le Sutra du Lotus, afin de gagner rapidement la rive de l'Éveil   ? J'ai entendu dire que seule une personne capable de voir briller le soleil de la sagesse dans le grand ciel sans nuage d'ichinen sanzen, et de voir l'eau claire et totalement pure de la sagesse dans le vaste étang d'isshin sangan peut avancer dans la pratique de ce sutra. Mais je n'ai jamais entrepris l'étude des diverses écoles de la capitale du Sud [Nara], et j'ignore tout des principes du Yuga Ron et du Yuishiki Ron (note)  ; et comme je suis également aveugle aux enseignements du Mont Hiei, je ne comprends rien au Maka Shikan et au Hokke Gengi. Devant les doctrines Tendai et Hosso, je suis comme une personne avec un pot sur la tête qui resterait plantée face à un mur. Il semble bien que mes capacités ne soient pas à la hauteur du Sutra du Lotus. Que puis-je faire ?
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

Si l'on tient compte de tout cela, on se dit que les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus doivent être véridiques dans l'esprit comme dans la lettre. Le Sutra Kegon* décrit le Bouddha comme "totalement exempt de toute erreur et de toute souillure, clair comme un ciel sans nuages." On lit dans un passage du Sutra Ninno* : "Il est possible de remonter jusqu'à la source ultime de l'illusion et d'en extirper la nature mauvaise jusqu'à ce que seule la sagesse parfaite demeure." Dans le Sutra Kongo Hannya, il est dit : "[Quand il atteint la bodhéité ] rien ne subsiste en lui que la pure bonté." Le bodhisattva Ashvaghosha dit dans le Daijo Kishin Ron : "Il n'y a que de purs bienfaits dans la nature de bouddha." Le bodhisattva Vasubandhu fit remarquer, dans son Yuishiki Ron : "Quand un bodhisattva parvient à une étape ultime de la pratique, par une concentration pareille au diamant, il élimine tout ce qui reste des graines du désir, rejette toute sagesse imparfaite et développe ainsi la conscience ultime, la pureté et la perfection totales."
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Parce que les fondateurs des diverses écoles lurent et enseignèrent le Sutra du Lotus, leurs disciples respectifs pensèrent tous que leur propre maître avait saisi le coeur du Sutra du Lotus. Toutefois, si nous y regardons de plus près, nous voyons que le Grand-maître* Cien lut le Sutra du Lotus tout en faisant ses maîtres du Sutra Jimmitsu* et du Yuishiki Ron, de même que le Grand-maître* Jizang lut aussi le Sutra du Lotus avec pour maîtres les sutras Hannya* et le Chu Ron*. Des hommes comme Dushun et Fa-zang ont lu le Sutra du Lotus en se fondant sur le Sutra Kegon* et le Jujubibasha Ron. Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* ont lu le Sutra du Lotus en prenant le Sutra Vairocana* pour base.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Cet enseignement est aussi différent de celui de l'école de Zhiyi* que le feu de l'eau. Xuanzang apporta avec lui des ouvrages tels que le Sutra Jimmitsu*, le Yuga Ron et le Yuishiki Ron que Zhiyi* ne connaissait pas et proclama que, bien que le Sutra du Lotus soit supérieur aux autres sutras, il était inférieur au Sutra Jimmitsu*. Puisque c'était un texte que Zhiyi* n'avait jamais vu, ses adeptes des époques ultérieures, qui manquaient de sagesse et de connaissances, eurent tendance à croire cette allégation.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Ensuite, au cours des cinq cents dernières années de l'époque du Dharma formel les nouvelles traductions des sutras et des traités apparurent sucessivement. Dans la 3e année de l'ère Chenguan [629] sous le règne de l'empereur Taizong, un moine du nom de Xuanzang se rendit en Inde. Pendant dix-sept ans, il étudia en détail les divers enseignements bouddhiques des cinq régions et revint en Chine dans la 19e année de la même ère [645], introduisant le Sutra Jimmitsu*, le Yuga Ron, le Yuishiki Ron, et d'autres enseignements, tels que le principe du Rien-que-conscience de l'école Hosso. Xuanzang déclara : "Il existe de nombreuses écoles en Inde, mais celle-ci est la plus élevée." L'empereur Tai-zong, l'un des souverains les plus sages que la Chine ait jamais connus, prit alors Xuanzang pour maître.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

 

 

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