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Extraits de gosho sur

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six maîtres de doctrine non bouddhistes
 

1) Purana Kassapa, 2) Makkhali Gosala*, 3) Sanjaya Belatthiputta, 4) Ajita Kesakambala, 5) Pakudha Kacchayana, 6) Nigantha Nataputta*.

Ultérieurement, à l'époque du Bouddha, il y eut les Six maîtres non bouddhiques qui étudièrent et transmirent ces divers écrits non bouddhiques et furent les conseillers des rois des cinq régions de l'Inde. Leurs enseignements se divisèrent en quatre-vingt-quinze ou quatre-vingt-seize branches différentes, formant quantité d'écoles. L'étendard de leur orgueil s'élevait plus haut que le faîte des cieux, et leurs dogmes étaient plus rigides que le métal ou la pierre. Mais par leur habilité et la profondeur de leur compréhension, ils étaient incomparablement supérieurs aux confucianistes. Ils étaient capables de voir dans le passé, de percevoir deux, trois, ou même sept existences antérieures, de savoir ce qui s'était passé quatre-vingt mille kalpas plus tôt, aussi bien que ce qui se passerait quatre-vingt mille kalpas plus tard. Le principe fondamental de la doctrine de certaines de ces écoles était tantôt que les causes produisent des effets, tantôt qu'elles n'en produisent pas, ou encore que les causes produisent parfois des effets et parfois n'en produisent pas. Telles étaient les doctrines de base de ces écoles de pensée non bouddhiques.
[...] De plus, les six maîtres non bouddhistes s'allièrent pour calomnier le Bouddha auprès du roi Ajatashatru et du roi Prasenajit en disant : "Sur tout le continent de Jambudvipa, il n'y a pas d'homme plus malfaisant que Gautama. Partout où il se trouve, les trois calamités et des sept désastres apparaissent.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Il est dit dans un passage du Sutra Hatsunaion : "Dans les temps à venir, certains se feront moines, porteront le kasaya et, se retirant du monde, donneront toutes les apparences d'étudier ma doctrine. Mais sans courage ni sérieux dans leur pratique, ils insulteront les sutras du Mahayana. Sachez bien qu'il s'agira de ceux qui de nos jours pratiquent des religions erronées.". Les lecteurs de ce passage devraient s'interroger profondément sur leur propre pratique. Le Bouddha affirme ici que ceux qui, à notre époque, se font moines et sombrent dans l'insouciance et la paresse furent des disciples des six maîtres non bouddhistes du temps du Bouddha. Les disciples de Honen, qui se disent adeptes de l'école du Nembutsu, non seulement éloignent leurs adeptes du Sutra du Lotus en leur disant de "le rejeter, le fermer, l'ignorer et l'abandonner", mais leur conseillent d'invoquer uniquement le nom d'Amida, un bouddha mentionné dans les enseignements provisoires.
Les disciples de Vairocana, connus sous le nom d'école Zen, prétendent que les véritables enseignements bouddhiques ont été transmis en dehors des sutras. Ils se moquent du Sutra du Lotus dans lequel ils ne voient qu'un doigt pointé vers la lune ou une suite de caractères sans signification. Ces moines furent certainement des élèves des six maîtres non bouddhistes, mais maintenant ils sont entrés dans le courant du bouddhisme. Selon le Sutra du Nirvana le Bouddha avait permis à tous les êtres de devenir bouddha en leur enseignant le chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus. Mais, malheureusement, lorsqu'il illumina les cent trente-six enfers souterrains, au lieu de les trouver vides, il découvrit que ceux qui s'opposaient au Dharma bouddhique, les icchantika, y étaient toujours détenus par les gardiens de l'enfer. Ils se sont multipliés jusqu'à devenir les Japonais d'aujourd'hui.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Parce qu'il [Ajatashatru] avait accumulé de nombreuses mauvaises actions, le quinzième jour du deuxième mois, le même jour que celui de la disparition du Bouddha, des boutons purulents apparurent sur sept parties de son auguste personne, présageant qu'il tomberait dans l'enfer avici. Le roi connut des souffrances épouvantables. Il éprouvait la même douleur que s'il avait été précipité dans un grand feu ou plongé dans de l'eau bouillante. Ses six ministres proposèrent de faire appel aux six maîtres non bouddhistes pour le guérir de ses pustules. C'est tout à fait comparable aux habitants du Japon, de nos jours, qui considèrent les maîtres Zen et Ritsu, les moines du Nembutsu et du Shingon comme de bons amis bouddhiques et leur demandent de prier pour vaincre l'empire mongol et pour leur bonheur dans la vie prochaine.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

Le stupa construit par le maître non bouddhiste Nigantha Nataputta* procura de grands bienfaits aux êtres vivants pendant des années, mais, lorsque le bodhisattva Ashvaghosha (note) s'inclina devant, ce stupa s'écroula soudainement. (réf.) Le brahmane Démon de l'éloquence dispensait son enseignement caché derrière un rideau, et réussit ainsi à tromper les autres pendant des années, mais le bodhisattva Ashvaghosha le réfuta et dévoila ses mensonges. (réf.)
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Ajatashatru prit pour guides Devadatta et les six maîtres non bouddhistes, et parce qu'il s'opposa à Shakyamuni, Maître de la doctrine, tous les sujets du royaume de Maghada devinrent des ennemis du bouddhisme, et les 580 000 membres du clan royal furent hostiles aux disciples du Bouddha. Parmi eux, seul le ministre Jivaka était disciple du Bouddha.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

La seconde catégorie est celle des maladies de l'esprit. Elles sont causées par les trois poisons et sont de 84000 sortes différentes. Même les deux divinités brahmaniques [Shiva et Vishnu], les trois ascètes, ou les six maîtres non bouddhistes sont incapables de les guérir.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

"Les six maîtres des doctrines non bouddhistes conservent les quatre Veda et les dix-huit principaux écrits enseignés et légués par les deux divinités [Shiva et Vishnu] et les trois ascètes il y a huit cents ans, afin que les propos de leurs maîtres soient transmis aux époques ultérieures. Ne devrions-nous pas, nous aussi, consigner par écrit les divers principes que, pendant cinquante ans, nous avons entendu le Bouddha enseigner aux auditeurs-shravakas et aux grands bodhisattvas, afin que ces enseignements deviennent les yeux des êtres humains à l'avenir"
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, 14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)


voir également : maîtres

 

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