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démons
affamés - esprits faméliques - gaki - preta |
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Il y [Sutra du Nirvana] est dit encore : "Il y a trois degrés dans le
meurtre : mineur, moyen et majeur. Le degré mineur correspond
au meurtre des animaux, du plus petit comme la fourmi jusqu'au plus
gros. Seul le meurtre d'un bodhisattva qui a délibérément
choisi de naître en tant qu'animal est exclu de cette catégorie.
En commettant un meurtre de ce genre, on tombe dans les voies de l'enfer,
des esprits faméliques* ou des animaux, où l’on
subit inévitablement les rétributions qu'entraîne
ce genre d'action. Pourquoi cela ? Parce que même les animaux
possèdent les racines du bien, aussi insignifiantes soient-elles.
C'est pourquoi une personne qui tue de telles créatures doit
subir la pleine rétribution de son offense. Le degré moyen est constitué par le meurtre d'une personne,
depuis un simple mortel jusqu'à un anagamin.
Un tel meurtre aura pour conséquence d'entraîner celui
qui le commet dans les voies de l'enfer, des esprits
faméliques* ou des animaux où il subira inévitablement les souffrances
propres au degré moyen. Le meurtre de degré majeur est
celui d'un parent, d'un arhat,
d'une personne ayant atteint l'état de pratyekabuddha,
ou bien encore d'un bodhisattva parvenu, au terme de ses efforts, à
un état d'où il ne régresse plus. Vous m'interrogez sur les dons d'aliments aux esprits
faméliques*.
On lit, dans le troisième volume du Sutra du Lotus : "C'est comme si quelqu'un, venant d'un pays de famine, tombait
soudain sur un festin digne d'un grand roi."(réf.) Ce passage signifie que ces quatre
grands représentants du monde des auditeurs-shravakas (note), de capacités
moyennes, n'avaient même pas entendu parler du mets de choix que
l'on appelle ghee jusqu'à
ce qu'ils rencontrent le Sutra du Lotus. Alors, pour la première
fois, ils ont goûté la saveur du beurre clarifié.
Ainsi, lorsque vous faites don de nourriture aux esprits
faméliques*,
vous devriez réciter ce passage et réciter pour leur repos Namu Myoho Renge Kyo. Lorsque j'y
réfléchis, il m'apparaît que, si le Bouddha était
mort après avoir prêché les divers sutras exposés
pendant les quarante et quelques années*, sans pouvoir enseigner le Sutra du Lotus au cours
de ses huit dernières années, qui aurait continué à faire des offrandes
à ces shravakas ? Maintenant, ils seraient sans doute
dans le monde des esprits faméliques*. Le Sutra dit aussi : "Il y a dix
filles-démones, dont la première s'appelle Lamba...
[Le Bouddha leur dit : ] "Vous obtiendrez une bonne
fortune inestimable rien qu'en protégeant ceux qui gardent
le Titre du Sutra du Lotus."(réf.) Ainsi, le
monde des esprits affamés contient
la totalité des dix mondes-états.
Ces Grands-patriarches du Mont Hiei sont non seulement les ennemis abjects du Bouddha Shakyamuni,
du bouddha Taho et des bouddhas des dix directions, mais sont également ceux qui aveuglent
les êtres vivants, bloquent l’entrée des trois mondes-états vertueux (divinités, humains, asuras),
et ouvrent la voie aux trois mondes-états démoniaques (enfer, esprit faméliques, animaux). Comment
les diverses divinités, protectrices du Sutra du Lotus telles que Bonten, Taishaku, Nitten, Gatten,
ainsi que les quatre
Rois du Ciel, pourraient-elles faire autrement que de les punir ? Chaque
caractère de ce Sutra [du lotus] est, sans aucune exception,
un bouddha de l'Éveil parfait,
mais nous, personnes ordinaires, regardant le Sutra avec les
yeux du commun des mortels, n'y voyons qu'une simple suite de caractères.
Le Gange est perçu par les esprits
faméliques* comme une rivière de flammes, par les êtres humains comme
de l'eau, et par les êtres célestes comme de l'amrita.
L'eau est la même, mais elle semble différente selon les
capacités liées au karma des individus. Tous les
caractères utilisés pour écrire le Sutra du
Lotus sont des bouddhas vivants. Mais, avec nos yeux de simples
mortels, nous ne les voyons que comme des caractères. C'est comparable
à la vision du Gange. Les esprits
faméliques* y voient une rivière de flammes ; les êtres dans le
monde-état des hommes d'humanité
y voient de l'eau ; et les êtres dans le monde-état du ciel
y voient le doux nectar d'ambroisie. L'eau est toujours la même,
mais chaque être la voit de façon différente, en
fonction de ses propres rétributions karmiques. Parmi les
disciples du Bouddha, il y en eut un du nom de Maudgalyayana.
Son père se nommait Kissen Shishi et sa mère, Shodai-nyo.
Après la mort, sa mère tomba dans le monde des esprits
faméliques*.
Tant que Maudgalyayana resta un simple mortel, il n'en eut pas conscience et n' avait donc
aucune raison d'en souffrir. Mais lorsque, une fois devenu disciple
du Bouddha, il parvint au stade d'arhat et acquit la vision divine, il
aperçut sa mère dans le monde des esprits
faméliques*.
Voyant cela, il lui fit des dons de boisson et de nourriture mais qui
tous se changeaient en flammes et ne faisaient qu'alimenter ses souffrances. Maudgalyayana,
disciple du Bouddha, tenta de sauver sa mère Shodai-nyo mais
il n'y parvint pas et elle demeura au monde-état des esprits faméliques*.
Le moine Sunakshatra était
un fils de l'Honoré du Monde, et pourtant il tomba dans l'enfer avici. Ainsi, même en faisant
soi-même tous les efforts possibles pour sauver les autres, il
reste difficile de les sauver des graves rétributions karmiques
qu'ils ont eux-même créées. Quand le Pratiquant
du Sutra du Lotus exposera les erreurs de ces moines, ils inciteront
leurs adeptes à le dénoncer, à le maltraiter, à
le battre ou à le faire emprisonner, à lui confisquer ses
terres, à l'exiler ou à le faire décapiter. Mais,
en dépit de ces persécutions, il poursuivra sans se décourager
sa propagation. Dans le même temps, le dirigeant qui le persécutera
devra faire face à une rébellion, ses sujets s'entre-dévoreront
comme des démons affamés. Le père de Maudgalyayana s'appelait Kissen Shishi, et sa mère Shodai-nyo. Parce qu'elle
avait été dominée par l'avidité et l'avarice,
elle était tombée, après sa mort, dans le monde
des esprits
faméliques*,
mais le vénérable Maudgalyayana parvint à l'en libérer et c'est là l'origine des
cérémonies d'urabon. Voici comment cela se passa. Sa mère étant
tombée dans le monde de l'avidité, elle subissait de grandes
souffrances, mais Maudgalyayana, simple mortel, n'avait aucun moyen de le savoir. De même que tous les cours d'eau se jettent dans le grand océan,
tous les malheurs possibles s'abattront sur ce pays et se multiplieront
comme les plantes et les arbres prolifèrent en montagne. Qui d'autre
qu'un fils aurait pu faire pareil voyage pour retrouver son père ? Le vénérable Maudgalyayana libéra sa mère de l'enfer des esprits
faméliques*,
et Jozo et Jogen persuadèrent leur père de rejeter ses croyance erronées.
Voilà l'exemple de bons enfants, qui furent un trésor
pour leurs parents. Toutefois,
nous, simples mortels, sommes depuis longtemps sous l'emprise du Démon
du sixième Ciel. Il nous a gardés prisonniers des mondes-états d'enfer,
des esprits faméliques* et des animaux, sans un instant
de répit, jour et nuit, nous sommes torturés par les gardiens de l'enfer. Mais si, d'une façon ou d'une autre, nous parvenons
à nous placer sous la protection du Sutra du Lotus,
le Bouddha Shakyamuni et les bouddhas
des dix directions nous traiteront comme leurs enfants, et même
les divinités célestes Bonten et Taishaku auront peur de s'approcher
de nous. Une femme du nom de Shodai-nyo, tombée par sa propre faute dans
les voies de l'avarice et de l'avidité, était prisonnière
du domaine des esprits faméliques*,
mais elle fut sauvée par son fils Maudgalyayana et parvint grâce à lui à s'en libérer (réf.).
Ainsi ce sutra a de bonnes raisons de dire que certains enfants sont
ésor pour leurs parents. |
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voir également : l'état d'avidité, les trois mauvaises voies, les quatre mauvaises voies, samsara | |||
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