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Extraits de gosho sur

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envoyé du Bouddha, du Sutra, de Jogyo


1) Quand Nichiren parle de lui-même

En tant que pratiquant du Sutra du Lotus, vous [Shijo Kingo] avez subi de graves persécutions, mais vous m'êtes quand même venu en aide. Dans le chapitre Hosshi* (X), le Bouddha déclare : "J'enverrai des moines, des nonnes, des laïcs hommes et femmes pour faire des offrandes à celui qui enseigne le Sutra du Lotus et entendre l'enseignement du Dharma." Si vous n'êtes pas l'un de ces laïcs, à qui d'autre ce passage pourrait-il s'appliquer  ? Vous avez non seulement entendu le Dharma mais vous avez eu foi en elle et vous l'avez suivie depuis sans vous en écarter. Comme c'est merveilleux ! Comme c'est extraordinaire ! Dès lors, qui pourrait douter encore que Nichiren soit bien celui qui enseigne le Sutra du Lotus  ? Je concrétise les mots du sutra : "Il est l'envoyé du Bouddha. Il est celui qui accomplit "l'oeuvre" du Bouddha." J'ai propagé les cinq caractères du qui furent confiés au bodhisattva Jogyo alors que les deux bouddhas étaient assis côte à côte dans la Tour aux Trésors. Cela n'indique-t-il pas que je suis l'envoyé du bodhisattva Jogyo  ?
Les désirs mènent à l'Éveil (Sado, le 2 mai 1272 ; adressé à Shijo Kingo)

Mais pour ma part, je trouve plus probant le passage du chapitre Hoben* (II) sur le véritable aspect de tous les phénomènes (shoho jisso), et le passage du chapitre Jinriki* (XXI) mentionant tous les principes maîtrisés par l'Ainsi-venu." Ce dernier passage est également cité dans le commentaire du Grand-maître Zhiyi formulant cinq principes majeurs pour comprendre le Sutra du Lotus. Par conséquent, ce passage précis [du chapitre Jinriki* (XXI)] me semble la preuve irréfutable que c'est bien l'ainsité du Dharma Merveilleux qui est désignée. [...] Dans ce passage, le Bouddha Shakyamuni annonce qu'il va confier à ses disciples primordiaux, les bodhisattvas Surgis-de-Terre [conduits par Jogyo], les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, qui sont l'essence du Sutra du Lotus. Shakyamuni, parvenu à l'Éveil il y a d'innombrables kalpas par le passé, dit ailleurs : "Maintenant, mes voeux sont exaucés. J'ai converti tous les êtres vivants et leur ai permis d'accéder à la voie du Bouddha." Il a ainsi déjà réalisé son voeu originel.
[...] À notre époque, celle des Derniers jours du Dharma, seul l'envoyé de l'Ainsi-venuu peut comprendre et citer ce passage comme preuve du lotus de l'ainsité. C'est véritablement un passage dont le sens est secret. Il contient une vérité de la plus grande importance qu'il convient d'honorer et de respecter.
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Ichinosawa-Sado, 1273-  ? à Sairen-bo)

Nichiren seul commença à accomplir la tâche des bodhisattvas Surgis-de-Terre. Il se pourrait même qu'il soit l'un d'entre eux. Et s'il est du nombre de ces bodhisattvas Surgis-de-Terre, ses disciples doivent en faire partie aussi. Il est dit dans le chapitre Maître du Dharma : "Si quelqu'un, homme ou femme, enseigne secrètement à une autre personne, ne serait-ce qu'une seule phrase du Sutra du Lotus, que l'on sache qu'il est l'envoyé du Bouddha, venu pour accomplir l'oeuvre du Bouddha." Qui d'autre que nous cela pourrait-il désigner ? La véritable ainsité de la vie (mai 1273 à Daizen-bo)

Nichiren est peut-être un insensé, mais qui se déclare l'envoyé du Bouddha Shakyamuni, le pratiquant du Sutra du Lotus, il est stupéfiant que ses propos n'aient éveillé aucun écho. C'est en raison de cette erreur que le pays est maintenant menacé de disparition.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

Et le Bouddha Shakyamuni lui-même tira une langue qui n'avait jamais dit le moindre mensonge jusqu'à ce qu'elle atteigne le ciel Akanishtha. Il déclara que dans la Cinquième époque de cinq cents ans, au moment où les enseignements bouddhiques seraient sur le point de disparaître, le bodhisattva Jogyo apparaîtrait avec les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, et les administrerait, comme un remède bénéfique à des lépreux, aux icchantika et à ceux qui s'opposent au Dharma. Et il demanda à Bonten, à Taishaku, aux divinités Nitten, Gatten, aux quatre Rois du Ciel, aux dragons et à d'autres divinités d'accorder leur protection à ce bodhisattva. Comment ces paroles d'or pourraient-elles être mensongères  ? Même si la terre immense devait basculer, si la plus haute montagne devait s'effondrer, si l'été ne succédait plus au printemps, si le soleil repartait vers l'est ou si la lune s'écrasait sur la terre, cette prédiction ne pourrait manquer de se réaliser. S'il en est ainsi, en cette époque de "luttes et conflits", comment le souverain, ses ministres et le peuple entier du Japon pourraient-ils espérer être en sécurité, alors qu'ils calomnient ou insultent l'envoyé du Bouddha qui s'efforce de propager Namu Myoho Renge Kyo, le condamnant à l'exil, l'attaquant et le frappant, ou harcelant ses disciples et adeptes  ?
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à l'un de ses disciples, Yui)

Les maîtres du Shingon, les moines du Nembutsu et du Ritsu sont libres de haïr Nichiren qui est le pratiquant du Sutra du Lotus et l'envoyé du Bouddha Shakyamuni. Ce faisant, le pays s'est nui à lui-même.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Moi, Nichiren, suis l'envoyé du Sutra du Lotus, alors que les Japonais sont semblables au roi Mihirakula qui fit disparaître le bouddhisme en Inde.
Sur Itai Doshin (Minobu, septembre 1275 à 1280, à Takahashi nyudo)

Si j'ai parlé ainsi, c'est parce que je me préoccupe de l'avenir du pays ; si vous désirez assurer la paix et la sécurité en ce pays, il est urgent que vous ordonniez aux moines des autres écoles de tenir un débat en votre présence. Si vous ne tenez pas compte de mon conseil et si vous me punissez injustement, le pays tout entier s'en repentira. Condamner Nichiren, c'est rejeter l'envoyé du Bouddha.
[...]
A cela je répondis : "Quoi que vous fassiez, tant que le Régent Hojo Tokimune ne croira pas dans le Dharma correct, les Japonais n'y croiront pas non plus, et le pays courra à sa perte. Je suis peut-être bien insignifiant, mais je propage le Sutra du Lotus et je suis donc l'envoyé du Bouddha Shakyamuni.
[...] Ainsi, il est infiniment plus grave de me persécuter que de maltraiter les serviteurs de ces deux divinités. Je suis l'envoyé du Bouddha Shakyamuni et devant moi Tensho Daijin* et Sho Hachiman doivent joindre les mains et s'incliner avec respect. Parce que je suis le pratiquant du Sutra du Lotus, Bonten et Taishaku marchent respectivement à ma droite et à ma gauche, Nitten et Gatten éclairent ma route devant et derrière moi. Même si l'on tient compte de mes conseils, si l'on ne m'accorde pas le respect dû au pratiquant du Sutra du Lotus, le pays périra.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Que vous me posiez ainsi des questions sur le bouddhisme indique que vous vous préoccupez sincèrement de votre vie future. Il est dit dans le Sutra du Lotus : "Ceux qui écoutent ce Dharma et le pratiquent sont très rares." Si un véritable envoyé du Bouddha n'apparaît pas, comment est-il possible de transmettre cet enseignement sans trahir l'esprit du Bouddha  ?
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, à Matsuno)

Or, à cela, je ne peux pas souscrire. En voici la raison : si ce que dit le Sutra est vrai, le sage Nichiren est l'envoyé du Bouddha qui atteignit la bodhéité dans le passé infini, la manifestation provisoire (note) du bodhisattva Jogyo, le pratiquant de l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus, et le grand guide dans la cinquième période de cinq cents ans après la disparition du Bouddha. [...] J'ai donc écouté les prêches de plusieurs religieux, et j'ai demandé quel enseignement conduisait à la bodhéité. Et, en m'appuyant sur l'enseignement du Sutra du Lotus, j'en suis venu à croire que le sage Nichiren est le souverain du monde des trois plans, le père et la mère de tous les êtres humains, l'envoyé du Bouddha Shakyamuni, le bodhisattva Jogyo.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, juin 1277, au nom de Shijo Kingo à Ema Chikatoki)

Il en va de même pour l'actuel souverain du Japon. S'il acquiert la foi en ce Grand Dharma pur, qui promet "paix et sécurité dans cette vie-ci et de bonnes conditions dans la suivante"(réf.) , et s'il le propage dans tout le pays, il sera respecté par les peuples de tous les pays, et son nom passera à la postérité comme celui d'un sage. On en viendra peut-être même à le considérer comme une manifestation du bodhisattva Muhengyo. Et le sage qui s'emploie à propager les cinq caractères du Dharma Merveilleux, même s'il est de basse condition, doit être considéré comme une manifestation du bodhisattva Jogyo, voire comme un envoyé du Bouddha Shakyamuni. Les bodhisattvas Yakuo, Yakujo, Kannon et Seishi, quant à eux, furent les envoyés du Bouddha pour les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel. Leur mission étant terminée, ils ne sont plus à même de procurer des bienfaits aux êtres humains, comme ils le firent en ces époques lointaines.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277-  ? à Myoho-ama)

A quoi reconnaît-on alors, à notre époque, celle des Derniers jours du Dharma, le sage du Sutra du Lotus  ? Il est dit dans le Sutra qu'une personne qui pratique et enseigne ce Sutra au mieux de ses capacités est l'envoyé du Bouddha. Autrement dit, ceux qui adhèrent aux huit volumes du Sutra du Lotus, ou à un seul de ses volumes, chapitres, ou strophes, ou qui récitent daimoku, sont les envoyés du Bouddha. De plus, la personne qui persévère et qui, malgré les persécutions, adhère au Sutra du début jusqu'à la fin est l'envoyé du Bouddha.
Mon esprit n'est peut-être pas celui d'un envoyé du Bouddha car mon corps est celui d'un simple mortel. Toutefois, puisque j'ai suscité la haine des Trois grands ennemis et puisque j'ai été exilé à deux reprises, je suis semblable à un envoyé du Bouddha. Même si mon esprit est obscurci par les trois poisons et si mon corps est celui d'un simple mortel, parce que ma bouche récite Namu Myoho Renge Kyo, cela fait de moi l'envoyé du Bouddha. Si je cherche un exemple dans le passé, je mérite d'être comparé au bodhisattva Fukyo.
Plus la source est lointaine, plus le courant est long (Minobu, le 15 septembre 1278, à Shijo Kingo)

Notre temps correspond aux cinq cents premières années de l'époque des Derniers jours du Dharma. Le texte du Sutra établit clairement que c'est à ce moment-là que le bodhisattva Jogyo fera son apparition et confiera les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyoà tous les simples mortels au Japon. Il y est aussi clairement indiqué qu'il risquera l'exil ou la condamnation à mort. On peut me considérer, moi, Nichiren, comme l'envoyé du bodhisattva Jogyo, parce que je propage le même enseignement.
"Cette personne, en oeuvrant dans le monde" (Minobu, le 3e jour du 12e mois de 1279 à Ikegami Munenaka)

Jusqu'à ce que l'envoyé du Bouddha apparaisse réellement pour prêcher le Sutra du Lotus, les souverains du pays ne lui furent pas hostiles, car ils révéraient également tous les sutras. Mais, maintenant que je propage le Sutra du Lotus en tant qu'envoyé du Bouddha, chacun, du souverain jusqu'au plus humble sujet, commet l'acte d'opposition
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

2) Quand Nichiren parle des autres

J'ai appris que vous alliez bientot donner naissance à un enfant. Puisque vous m'avez demandé un gohifu j'en ai préparé un, choisi parmi ceux qui m'ont été transmis. Il faut que vous ayez une forte croyance. Même un médicament d'une efficacité très rare aura très peu d'effet si l'on y mélange du poison. De quelle utilité peut être un sabre, si l'on a peur de s'en servir   ? eut être comparé au soleil, à la lune et à la fleur de lotus.
J'ai transmis oralement à Ben-ko (Nissho) en détail les instructions concernant gohifu. Ainsi, il est l'envoyé du Bouddha.
L'accouchement facile d'un enfant de bonne fortune (Matsubagayatsu, le 7 mai 1271, à Nichigen-nyo, femme de Shijo Kingo)

Le bodhisattva Maitreya se dit alors : "Depuis l'époque où le Bouddha Shakyamuni était prince héritier et pendant les quarante-deux ans qui se sont écoulés depuis son Éveil à l'âge de trente ans, jusqu'à ce rassemblement au Pic du Vautour, j'ai connu tous les bodhisattvas de ce monde et tous les grands bodhisattvas venus des mondes des dix directions pour participer à cette Assemblée. De plus, j'ai visité toutes les terres pures et impures des dix directions, parfois comme envoyé du Bouddha, parfois de ma propre initiative, et j'ai fait connaissance avec tous les grands bodhisattvas de ces diverses terres.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272)

Un haut dignitaire du nom de Jivaka, parce qu'il était l'envoyé du Bouddha, pénétra dans les flammes et parvint à sauver le fils de l'homme riche de Champa (18).
Lettre à Horen (Minobu, le 4e mois de 1275 à Soya Kyoshin)

Dans cet autre écrit, le Ebyo Shu, on lit : " le Grand-maître Zhiyi enseigna le Sutra de lotus, et les commentaires qu'il en fait le placent très au-dessus de tous les autres maîtres ; dans toute la Chine, il n'a pas son pareil. Il est clair qu'il est l'envoyé du Bouddha.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276)

Voir également : Pratiquant du Sutra du Lotus

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