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Extraits de gosho sur

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Todai-ji
 

Et dans notre pays, sous le règne du quarante-cinquième souverain, l'empereur Shomu, le moine chinois Ganjin introduisit au Japon les enseignements de l'école Ritsu en même temps que ceux de l'école Tendai, et il établit au temple Todai-ji une salle pour y conférer les préceptes. Depuis cette époque jusqu'à nos jours, pendant de longues années, les préceptes ont été révérés et ils sont chaque jour un peu plus respectés.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Les nombreuses erreurs de l'école Jodo sont imputables à Tanluan, Daochuo et Shandao, qui entraînèrent quantité de personnes dans des croyances erronées. Au Japon, Honen adhéra à leur enseignement et non seulement exhorta chacun à croire dans le Nembutsu, mais s'efforça de faire disparaître toutes les autres écoles bouddhiques de l'empire. Parce que les trois mille moines du Mont Hiei, ainsi que ceux des temples Kofuku-ji, Todai-ji et d'autres temples de Nara - en fait, tous ceux des huit écoles bouddhiques - tentèrent de mettre un terme à cela, les empereurs, l'un après l'autre, promulguèrent des édits, et le shogunat décréta des interdictions pour tenter d'arrêter la propagation de cet enseignement, mais en vain. Au contraire, ce mouvement se répandit de plus en plus, au point que l'empereur, l'empereur retiré, et le peuple dans son ensemble finirent par s'y convertir.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Le temps n'était pas venu, quand le prince Shotoku, au Japon, construisit le temple Shitenno-ji, de sorte qu'il ne put prendre, comme objet de vénération, qu'une statue d'Amida, un bouddha d'un autre monde. Quand l'empereur Shomu construisit le temple Todai-ji, il prit pour objet de vénération une statue du bouddha Vairochana mais ne parvint pas à pénétrer le véritable sens du Sutra du Lotus.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Au Japon, Mononobe no Moriya qui détruisit la statue de bronze du Bouddha Shakyamuni doré a été anéanti par les flèches des quatre qrands Rois du Ciel ; le nyudo Taira no Kiyomori qui incendia les temples Todai-ji et Kofuku-ji de Nara souffrit d'une fièvre comme brûlé vif. Il est certain que c'étaient chaque fois de graves offenses. Mais au regard des persécutions de Nichiren tout cela paraît insignifiant. Si même ces fautes insignifiantes entraînèrent de tels punitions comment parler de la grave faute de la persécution de Nichiren. Ce sera tout à fait naturel que les divinités punissent ceux qui me persécutent.
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

Sous le règne de l'empereur Shomu, le quarante-cinquième souverain, l'école Kegon fut introduite, en provenance du royaume coréen de Silla par un moine de grande vertu appelé le Précepteur Shinjo. Le supérieur des moines, Ryoben, les transmit à l'empereur Shomu. Il contribua aussi à faire ériger la grande statue de bouddha [Vairocana] du temple Todai-ji.
[...] Sous le règne du même empereur, le moine Ganjin vint de Chine, apportant avec lui l'enseignement des écoles Tendai et Ritsu. Il propagea l'enseignement de l'école Ritsu et fit construire le sanctuaire du Hinayana au Todai-ji, mais mourut sans avoir mentionné une seule fois le nom de l'école Hokke.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Mononobe no Moriya fit incendier des temples et des pagodes, et le nyudo Kiyomori fit détruire les temples Todai-ji et Kofuku-ji, mais les gens de leur clan n'ont pas nourri de haine à leur égard. Masakado et Sadato se rebellèrent contre l'empereur et le Grand-maître* Saicho* fut détesté par les moines des sept temples de Nara, mais il ne fut pas en butte à la haine des moines, des nonnes, des croyants et croyantes laïques du Japon tout entier.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

Venons-en maintenant à l'école Shingon. Elle fut introduite [en Chine] par Shubhakarasimha* sous le règne du 44e souverain, l'impératrice Gensho. Il amena le Sutra Vairocana au Japon mais retourna en Chine sans le propager. Gembo rapporta de Chine le Dainichikyo Gishaku (Commentaire sur la signification du Sutra Vairocana) en quatorze volumes et le précepteur Tokusei, du Todai-ji, fit de même.
[...] Kukai* avait stipulé par écrit que nul ne pourrait devenir patriarche du temple To-ji s'il n'avait été ordonné selon les préceptes [établis par Ganjin] au sanctuaire du Todai-ji. Cependant, l'empereur retiré Kampyo (Uda) fonda un temple [à Kyoto] appelé Ninna-ji et y déplaça un certain nombre de moines du To-ji ; et il décréta aussi que nul ne pourrait résider au temple Ninna-ji s'il n'avait au préalable reçu les préceptes pour l'Éveil parfait et immédiat au sanctuaire du Mont Hiei. Par conséquent, les moines du temple To-ji ne sont ni les disciples de Ganjin, ni ceux de Kukai*.
[...] Saicho* proposa également de créer un lieu d'ordination pour administrer les préceptes menant à l'Éveil parfait et immédiat, comme il n'en avait jamais existé ni en Inde ni en Chine ni au Japon, dans les mille huit cents ans écoulés depuis la disparition du Bouddha. Il alla même plus loin en affirmant que les sanctuaires d'ordination du temple Kannon-ji, du temple Ono-dera (note) et du temple Todai-ji (note) répandaient tous l'odeur fétide des préceptes du Hinayana (note), et ne valaient pas plus que des cailloux ou des débris de tuiles. Et, selon lui, les moines qui faisaient observer de tels préceptes ne valaient guère mieux que des renards et des singes.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Une école est digne de ce nom lorsqu'elle propose trois sortes d'enseignement : préceptes, méditation et prajna-sagesse. Sans parler pour l'instant de méditation ni de prajna, nous voyons bien que, par les préceptes qu'elles énoncent, les diverses écoles se divisent clairement en Hinayana et Mahayana. Ni la branche To-ji de l'école Shingon ni les écoles Hosso, Sanronou Kegon n'ont leur propre sanctuaire pour conférer les préceptes ; c'est pourquoi elles doivent utiliser le sanctuaire du Todai-ji à Nara. Autrement dit, elles se rattachent aux préceptes énoncés par l'école Ritsu, une école du Hinayana, préceptes sans plus de valeur que du lait d'ânesse ou des immondices malodorants. Par les préceptes qu'elles observent, toutes ces écoles entrent dans la catégorie du Hinayana.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

Kiyomori gouvernait à sa guise le Japon tout entier, avec ses soixante-six provinces et ses deux îles, et les gens se pliaient à sa volonté comme les plantes et les arbres s'inclinent sous un grand vent. Mais, devenu arrogant et bouffi d'orgueil, il en vint à mépriser les divinités et les bouddhas, et voulut soumettre les gardiens des sanctuaires et les moines bouddhistes. Ainsi, les moines du Mont Hiei et des sept temples principaux de Nara devinrent ses ennemis. Finalement, le 22e jour du 12e mois de la 4e année de l'ère Jisho (1180), il alla jusqu'à faire incendier deux de ces sept temples, Todai-ji et Kofuku-ji.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

 

 

 

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