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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
myoji-soku

C'est un principe que j'ai enseigné il y a longtemps et rien de tout cela ne devrait vous surprendre. Kangyo-soku* est l'un des six stades de la pratique dans l'enseignement parfait*. Cela consiste à faire ce que l'on dit et à dire ce que l'on fait. Ceux qui sont au stade de ri-soku* et au stade de myoji-soku* croient à l'enseignement parfait*, mais même lorsqu'ils en chantent les louanges, leurs paroles ne se traduisent pas en actes.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

Il en fut de même pour le bodhisattva Fukyo qui vivait à l'époque du Dharma formel du bouddha Ionno. Il propagea un enseignement de vingt-quatre caractères commençant par : "Je vous respecte profondément..." et fut persécuté et attaqué à coups de bâton. Les vingt-quatre caractères de Fukyo sont différents des cinq caractères de Nichiren, mais leur esprit est le même. Et la méthode de propagation est aussi exactement la même à la fin de l'époque du Dharma formel du Bouddha Ionno et, maintenant, au commencement de l'époque des Derniers jours du Dharma. Le bodhisattva Fukyo était une personne de shozuiki et Nichiren est un simple mortel de myoji-soku*, qui sont toutes deux les premières étapes de la pratique.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

L'époque du bodhisattva Fukyo était celle du Dharma formel, alors que nous vivons à l'époque mauvaise et impure des Derniers jours du Dharma. Le bodhisattva Fukyo était un pratiquant à l'étape de shozuiki, alors que moi, Nichiren, je suis un simple mortel au stade de myoji-soku*. Il plantait les graines de la bodhéité avec un enseignement en vingt-quatre caractères, alors que je plante la graine avec un enseignement de cinq caractères seulement. L'époque est différente mais le principe qui permet de parvenir à l'Éveil est exactement le même.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

Les deux grands sages Zhiyi* et Zhanlan* ont donné une définition de ces deux premiers niveaux dans la foi et dans la pratique et les ont interprétés de trois manières différentes. La première les assimile au stade de soji-soku, aux dix étapes de la foi et à l'étape d'un roi-faisant-tourner-la-roue-de-fer (note). La deuxième les fait correspondre à la première des cinq étapes de la pratique, considérées comme stade de kangyo-soku*, stade où l'on ne s'est pas encore détaché des illusions de la pensée et du désir. La troisième les considère comme équivalentes au stade myoji-soku*. On lit, dans le Maka Shikan, à propos de ces divergences : "Les intentions du Bouddha sont difficiles à saisir. Il a donné des explications différentes en fonction des diverses capacités de ses auditeurs. Si nous comprenons cela, quel besoin avons-nous de nous livrer à des débats stériles  ? "(réf.) Pour ma part, je pense que de ces trois interprétations c'est celle qui fait correspondre ces deux premières étapes au stade de myoji-soku* qui s'accorde le mieux avec le texte même du Sutra du Lotus. Car en décrivant les cinq étapes de la pratique à l'intention de ceux qui vivraient après la disparition du Bouddha, le Sutra mentionne ceux qui [en entendant ce Sutra] "sans s'y opposer, sans le dénigrer, éprouvent au contraire un sentiment de joie."(réf.) Si l'on assimile l'étape décrite ici à un stade aussi avancé que celui de soji-soku* ou à la première des cinq étapes de la pratique les mots "sans s'y opposer, sans le dénigrer" ne sont guère appropriés.
[...] "Ceux qui ont perdu l'esprit" aussi bien que "ceux qui n'ont pas perdu l'esprit" mentionnés dans le chapitre Juryo* (XVI) correspondent tous au stade de myoji-soku* (note). On lit encore dans le Sutra du Nirvana  : "Ceux qui croient aussi bien que ceux qui ne croient pas renaîtront directement sur la Terre du Bouddha"  ; et "Là, en ce lieu où les bouddhas sont aussi nombreux que les grains de sable du fleuve Hiranyavati, s'il se trouve des personnes qui aspirent à l'Éveil, même en cette époque mauvaise, elles auront la capacité de croire en un pareil Sutra et de le pratiquer sans jamais s'y opposer."(réf.) Il faut bien réfléchir au sens de ces passages. De plus, dans l'expression "[éprouver] ne serait-ce qu'un instant, la foi et la compréhension" (ichinen shinge), le mot "foi" (shin) correspond à la première des quatre étapes de la foi, et le mot "compréhension" (ge) à celles qui suivent. Dans ce cas, "la foi sans compréhension" correspond à la première des quatre étapes de la foi. La deuxième étape de la foi est décrite dans le Sutra comme celle où l'on "comprend le sens général des mots" du Sutra. Et on lit dans le neuvième volume du Hokke Mongu Ki*  : "L'étape initiale diffère des autres parce qu'à ce niveau, il n'y a pas encore de compréhension."(réf.)
[...] Pour les personnes encore dans les trois premières des cinq étapes de la pratique, le Bouddha ne préconise pas la pratique des préceptes et de la méditation. Il souligne uniquement l'importance de la sagesse. Et puisque notre sagesse est insuffisante, il nous enseigne de lui substituer la foi. Le seul mot "foi" est essentiel. L'absence de foi est la cause qui conduit à devenir un icchantika et à s'opposer au Dharma correct, tandis que la foi est la cause qui mène à la sagesse et correspond au stade de myoji-soku*.Zhiyi* fait ce commentaire : "Une personne parvenue au stade de soji-soku* n'oubliera pas les bienfaits obtenus [quand elle renaîtra dans une autre existence]. Mais la plupart des personnes aux stades de myoji-soku* ou de kangyo-soku*, à quelques exceptions près, oublieront ces bienfaits [dans leurs vies futures.] Toutefois, même les personnes qui ont oublié ces bienfaits, si elles rencontrent un bon ami bouddhique, verront refleurir les racines du bien plantées dans leurs vies antérieures. Mais si elles rencontrent un mauvais ami, elles perdront leur véritable esprit de recherche."(réf.)
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Aucun autre sutra, en dehors du Sutra du Lotus, n'expose cette conclusion ultime, par conséquent ceux qui croient en ces sutras sont [comparables à de] simples mortels parvenus au stade de ri-soku*. Les bouddhas et les bodhisattvas qui apparaissent dans ces sutras ne sont même pas égaux à de simples mortels parvenus au stade de myoji-soku* qui débutent dans la pratique du Sutra du Lotus. A plus forte raison, comment pourraient-ils atteindre le stade de kangyo-soku* alors qu'ils ne récitent pas daimoku   ? C'est pourquoi le Grand-maître* Zhanlan* déclare dans le Hokke Mongu Ki*  : «Si "Ainsi" ne désigne pas un enseignement qui dépasse les huit enseignements, comment cela pourrait-il être l'enseignement du Sutra du Lotus  ? » Les titres de tous les sutras provisoires se rangent dans les huit enseignements. Ils sont comme les mailles d'un filet, tandis que le titre du Sutra du Lotus est comparable à la corde qui noue toutes les mailles du filet.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

 

 

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