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Daichido ron
 

Le bodhisattva Nagarjuna dit dans son Daichido Ron* : "[Le Sutra du Lotus] est comme un grand médecin qui change le poison en élixir." Cette citation se trouve dans un passage du Daichido Ron* qui commente les vertus inhérentes au caractère Myo du Sutra du Lotus. Le Grand-maître Zhanlan* commente de la manière suivante : "Parce qu'il peut guérir ce que l'on croit incurable, on l'appelle mystique (myo)."
[...] Et on lit dans le Daichido Ron* : "Il est plus facile d'attraper le vent que de saisir l'esprit d'une femme."
[...] Ainsi le passage qui dit, dans le premier sutra du Bouddha, que "les femmes sont capables de détruire les graines de la bodhéité" et celui de son dernier enseignement, dans le bosquet de shala, qui les déclare, "comme les fleuves et les ruisseaux, inévitablement sinueuses et tortueuses" furent totalement contredits, et le miroir, ou la carapace de tortue divinatoire du Sutra Gonjikinyo et du Daichido Ron* se révélèrent des absurdités.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Dans le Daichido Ron* , Nagarjuna établit une distinction de grande importance parmi les enseignements exposés de son vivant par Shakyamuni lorsqu'il écrit : "Les sutras Hannya* ne sont pas des enseignements ésotériques, parce qu'ils ne mentionnent pas la possibilité d'atteindre la bodhéité pour les personnes des deux véhicules. Le Sutra du Lotus est l'enseignement esotérique, car il enseigne ce principe." On y lit aussi : "Les sutras qui enseignent qu'il est possible pour les personnes des deux véhicules d'atteindre la bodhéité sont des enseignements ésotériques, et ceux qui ne l'enseignent pas sont des enseignements exotériques."
Si l'on croit véridique le passage du Bodaishin Ron, il contredit le Daichido Ron* de Nagarjuna et, d'un point de vue plus général encore, il s'oppose à la seule grande raison de la venue de tous les bouddhas en ce monde.
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina )

J'aimerais que vous réunissiez les cinq cahiers dont je vous ai parlé, et que vous les conserviez ensemble. Ils contiennent les passages essentiels des divers sutras et du Daichido Ron*. Veillez bien également à ce que les principaux passages des traités et des commentaires ne soient ni dispersés ni perdus. Dites aux jeunes moines de ne pas négliger l'étude.
L'aspiration à la Terre de Bouddha (Sado, le 23 novembre 1271 à Toki Jonin)

La phrase "Tous demandèrent à entendre l'enseignement "qui contient tout parfaitement" évoque ce passage du Sutra du Nirvana : "Sad signifie "qui contient tout parfaitement." Il est dit dans le Daijo Shiron Gengi Ki : "Sad signifie six. En Inde, le chiffre six désigne ce qui inclut tout." Dans son commentaire sur le Sutra du Lotus, Jizang écrit : "Sad signifie "qui contient tout parfaitement." Dans le huitième volume de son Hokke Gengi, Zhiyi note : "Sad est un mot sanskrit que l'on traduit par myo." Au coeur de son Daichido Ron* en mille volumes, le bodhisattva Nagarjuna écrit : "Sad signifie six."
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

L'obscurité fondamentale est un état illusoire qu'il faut éliminer, tandis que l'Éveil est l'état que l'on s'efforce de manifester. Comment peut-on dire alors qu'elles constituent une seule et même réalité  ? Pour pleinement clarifier ce point, il faut bien comprendre les passages cités précédemment. La comparaison avec un rêve, que l'on trouve dans le 95e volume du Daichido Ron*, et l'exemple, donné par l'école Tendai, du morceau de cristal, cités plus haut, sont deux explications très intéressantes.
Une preuve supplémentaire qu'obscurité et Éveil constituent fondamentalement une réalité unique se trouve dans le passage du Sutra du Lotus : "Tous ces phénomènes sont des aspects d'un Dharma immuable, et toutes les caractéristiques du monde sont éternelles." Il est dit dans le Daichido Ron* : "l'Éveil et l'obscurité ne sont pas deux choses différentes, deux réalités distinctes. Comprendre cela, c'est ce que l'on appelle la Voie du milieu."
[...] On lit encore, dans le Daichido Ron* du bodhisattva Nagarjuna : "Le lotus représente à la fois le Dharma lui-même et une métaphore pour l'exprimer." Pour expliquer ces passages des traités de Vasubandhu et de Nagarjuna, le Grand-maître Saicho écrivit : "Le Hokke Ron donne deux explications à l'emploi du lotus dans Myoho Renge Kyo. Il ne dit pas que le mot désignant un lotus ordinaire a deux sens différents. Ce qu'il y a d'admirable ici, en définitive, c'est que le Dharma et l'image qui la symbolise se ressemblent. Si elles ne se ressemblaient pas, en quoi l'image aiderait-elle à comprendre  ? C'est pourquoi il est dit, dans le Daichido Ron*, que le lotus est à la fois le Dharma lui-même et sa représentation. L'unité fondamentale, l'essence réelle de Myoho Renge, fait s'épanouir simultanément le bourgeon de la cause et la corolle de l'effet.
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273   ? à Sairen-bo)

Les adeptes des autres écoles essaieront peut-être de vous contredire en citant le passage du Daichido Ron* dans lequel il est dit : "Ceux qui dénigrent l'enseignement des autres par attachement au leur, même s'ils observent les préceptes, ne pourront manquer de tomber dans les voies mauvaises." Demandez-leur alors s'ils savent dans quel but cette phrase fut écrite [dans le Daichido Ron* de Nagarjuna]  ? Nagarjuna aurait-il pu ignorer la gravité du crime de calomnier l'enseignement définitif (jikkyo) par attachement à des enseignements provisoires, alors qu'il déclara : "Les autres sutras ne sont pas des enseignements implicites. Seul le Sutra du Lotus est implicite"  ? Il affirma aussi que le Sutra du Lotus était le seul à planter la graine de la bodhéité, le comparant à un grand médecin. Se pourrait-il que, par la suite, il soit revenu sur cette affirmation en disant : "Ceux qui dénigrent l'enseignement des autres par attachement au leur, même s'ils observent les préceptes, ne pourront manquer de tomber dans les voies mauvaises"  ?
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

Les traités écrits par le bodhisattva Nagarjuna comportent près de trois cent mille vers, mais tous n'ont pas été transmis en Chine et au Japon. Il est donc difficile de comprendre la vraie nature de son enseignement. Toutefois, en étudiant les ouvrages parvenus en Chine, comme le Jujubibasha Ron, le Chu Ron* et le Daichido Ron* , on peut penser que les traités restés en Inde sont sensiblement identiques.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Dans le Daichido Ron* , le bodhisattva Nagarjuna écrit : "Question : s'il en est ainsi, aucun des sutras, du Sutra Kegon* au Sutra Hannya*, n'est un enseignement ésotérique, mais le Sutra du Lotus est ésotérique. Le Sutra du Lotus est comparable à un excellent médecin qui change le poison en remède."
Zhiyi expliqua plus en détails cette citation en disant que "ce Sutra permet aux personnes des deux véhicules d'atteindre l'Éveil de la même manière qu'un bon médecin peut changer le poison en remède." Ainsi, dans le Daichido Ron* il est dit : "Aucun autre sutra n'est ésotérique mais le Sutra du Lotus est ésotérique." Dans le Maka Shikan, on lit : "Puisque le Sutra du Lotus a la capacité de guérir la maladie, on l'appelle aussi myo [mystique]."
La Guérison des maladies karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Il [Zhiyi] continua à les presser de questions en disant : "Dans le Sutra Muryogi, le Bouddha mentionne qu'il a "jusqu'alors exposé les douze catégories de sutras Hodo*, le Daichido Ron* et le Sutra Kegon*, qui émane de la méditation (du Bouddha) de l'impression sur l'océan." Ainsi, le Bouddha lui-même cite le Sutra Kegon* et dénie sa valeur en disant, à propos des sutras exposés avant le Sutra Muryogi, "Je n'ai pas encore révélé la vérité". (réf.) Si, dans le Sutra Muryogi, qui est inférieur au Sutra du Lotus, le Sutra Kegon* est réfuté de cette manière, alors sur quoi peut-on fonder l'affirmation que le Sutra Kegon* est le plus essentiel des enseignements exposés par le Bouddha de son vivant  ? Si vous voulez prouver la justesse de l'enseignement de votre maître, produisez-donc, je vous le demande, un texte capable de contredire le passage du Sutra Muryogi que je viens de citer ! [...] Il apparaît donc que le Bouddha Shakyamuni, ainsi que les Grands-maîtres Zhiyi, Zhanlan* et Saicho sont unanimes pour considérer le Sutra du Lotus comme le plus élevé de tous les sutras y compris le Sutra Vairocana*. De plus, si l'on étudie attentivement le Daichido Ron* , il devient évident que son auteur, le bodhisattva Nagarjuna, considéré comme le fondateur de l'école Shingon, était du même avis. Mais malheureusement, le Bodaishin Ron, ouvrage de Amoghavajra*, est pétri d'erreurs et a égaré tous ceux qui l'ont lu, provoquant la confusion qui règne actuellement.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Et le bodhisattva Nagarjuna déclare dans son Daichido Ron* que lever une seule fois les yeux sur une femme est une cause karmique suffisante pour tomber pendant longtemps en enfer. C'est peut-être pourquoi on rapporte, à tort ou à raison, que le moine Shandao, qui pourtant s'opposait au Dharma, passa sa vie entière sans jamais poser les yeux sur une femme.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? )

Grâce à vos remèdes, ma santé s'est régulièrement améliorée ; je suis guéri à présent et me sens beaucoup mieux qu'auparavant. Le Yuga Ron du bodhisattva Maitreya et le Dai Ron du bodhisattva Nagarjuna disent que, si la maladie d'une personne est due à son karma immuable, même le meilleur médicament se transformera en poison, mais que, si cette personne croit au Sutra du Lotus, le poison se changera en élixir.
Le général Tigre de pierre (Minobu, 22 octobre 1278 à Shijo Kingo)

Dans le Daichido Ron* , commentaires destinés à prouver l'immense supériorité du Sutra du Lotus sur tous les autres enseignements exposés par le Bouddha de son vivant, le bodhisattva Nagarjuna déclare : "[Le Sutra du Lotus est] comparable à un excellent médecin capable de changer le poison en élixir." Cela signifie que si un médecin ordinaire a la capacité de guérir une maladie commune avec un médicament, un excellent médecin a la capacité de guérir même une maladie grave avec un poison violent.
L'octroi d'un nouveau domaine (Minobu, octobre 1278, à Shijo Kingo)

Après la disparition du Bouddha, trois personnes seulement ont véritablement lu ce passage du Sutra du Lotus. Le bodhisattva Nagarjuna, en Inde, dit dans son Daichido Ron* : "Le Sutra du Lotus est comme un grand médecin qui change le poison en remède." C'est de cette manière qu'il expliqua le sens du passage "le plus difficile à croire, le plus difficile à comprendre".
Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres Sutra (Minobu, le 26 mai 1280 à Toki Jonin)

Le Sutra du Lotus est sans égal, parmi tous les enseignements sacrés exposés par le Bouddha de son vivant. De plus, comme l'indiquent les mots : "ne peut être compris que par des bouddhas"(réf.) seuls des bouddhas ont la capacité de le comprendre. Les bodhisattvas encore aux étapes de l'Éveil presque parfait (tokaku) et au-dessous ne le peuvent pas. C'est pourquoi le bodhisattva Nagarjuna écrivit dans son Daichido Ron* que ceux qui ne sont pas bouddhas ne peuvent accéder à la bodhéité que par la foi.
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, le 10e mois 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

 

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