ACCUEIL
 

LEXIQUE

Extraits de gosho sur

MENU - LEXIQUE
DICTIONNAIRE
 
Monde de la Matrice


Mais il n'y a certainement aucune raison de rejeter les enseignements du Shingon. Le Sutra Vairocana* représente l'enseignement caché du bouddha Vairocana*, le roi de l'illumination. Il a été transmis, dans une lignée ininterrompue du bouddha Vairocana* à Shubhakarasimha* et Amoghavajra*. Et au Japon le Grand-maître* Kukai* répandit les enseignements concernant les mandala du Monde de diamant et du Monde de la matrice. Ce sont des enseignements secrets et ésotériques concernant les trente-sept honorés. Par conséquent, les plus profonds principes des enseignements exotériques ne sont pas même comparables aux stades élémentaires des enseignements ésotériques. C'est pourquoi le Grand-maître* Enchin, du second temple Toin (note), dit dans ses commentaires : "Même le Sutra du Lotus ne soutient pas la comparaison avec le Sutra Vairocana*, et moins encore les autres doctrines."(réf.)
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ?)

Le Savant-maître* Shubhakarasimha* fut le fondateur de l'école Shingon en Chine. Il était le fils du roi Busshu monarque du royaume d'Udyana. Le vénérable Bouddha Shakyamuni quitta le palais de son père à l'âge de dix-neuf ans pour entrer dans la vie religieuse. Mais ce Savant-maître* Shubhakarasimha* renonça au trône à l'âge de treize ans, après quoi il voyagea à travers plus de soixante-dix royaumes de l'Inde, parcourant à pieds quatre-vingt-dix mille ri, et étudiant les multiples sutras et commentaires des diverses écoles. Dans un royaume du Nord de l'Inde, il se tint au pied du stupa élevé par le roi Konzoku (note), contempla le ciel et formula des prières, après quoi le mandala du Monde de la Matrice* lui apparut suspendu dans les airs avec, assis au centre, le bouddha Vairocana*.
[...] Ils ajoutent qu'il suffit de poser les yeux sur un mandala ésotérique pour que toutes les fautes et entraves karmiques accumulées pendant d'innombrables koti de kalpa s'effacent immédiatement. Cela aurait dû être d'autant plus vrai dans le cas de ce Savant-maître*, qui avait mémorisé tous les mudra et les mantra dharani* des plus de mille deux cents Honorés, qui avait compris aussi clairement que si elle avait été reflétée dans un miroir la pratique de la contemplation qui permet d'atteindre la bodhéité sans changer d'apparence, et qui, pendant la cérémonie d'onction dans le Monde du Diamant* et dans le Monde de la Matrice*, s'était métamorphosé en roi illuminé Vairocana ou en bouddha Vairocana* lui-même ! Pourquoi une personne de ce genre devait-elle se présenter devant Emma, le roi des enfers, et subir une punition ?
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Je vais brièvement décrire l'étrange comportement de l'école Shingon. Ses moines réalisent une peinture des Neuf Honorés assis sur le lotus à huit pétales qui se trouve au centre du mandala du Monde de la Matrice* (note). Ensuite, ils montent sur cette peinture, et, en piétinant le visage des bouddhas, conduisent la cérémonie qu'ils appellent onction [kanjo]. C'est comme s'ils foulaient aux pieds le visage de leurs propres parents ou marchaient sur le front de l'empereur. Des moines de ce genre emplissent le pays, et tous, du plus noble au plus humble des habitants, les prennent pour maîtres. Comment, dans ces conditions, le pays ne courrait-il pas à sa ruine ?
Sur les présages
(Minobu, 1275, à Shijo Kingo ?)

En Inde, quand le Bouddha Shakyamuni enseigna le Sutra du Lotus, comme c'est décrit dans le chapitre Hoto (XI), il convoqua tous les bouddhas et les fit asseoir par terre. Seul le bouddha Dainichi (Taho) (note) s'assit à l'intérieur de la Tour aux Trésors, à une place basse au sud, tandis que le Bouddha Shakyamuni était assis à une place plus haute, au nord.
Ce bouddha Dainichi est le maître du Monde de la Matrice*, décrit dans le Sutra Vairocana*, et le maître du Monde du Diamant*, décrit dans le Sutra Kongocho*. Ce Dainichi ou bouddha Taho, qui a comme vassaux les bouddhas des deux mondes cités plus haut, est lui-même surpassé par le Bouddha Shakyamuni qui est assis au-dessus de lui. Ce Bouddha Shakyamuni est l'authentique Pratiquant du Sutra du Lotus. Voilà ce qui se passa en Inde.
[...] Il y avait sur le Mont Koya deux temples principaux: le temple d'origine (note) et le Dembo-in. Le temple d'origine, qui comprend la grande pagode, fut fondé par Kukai* et il est consacré au bouddha Dainichi du Monde de la Matrice. Le Dembo-in fut fondé par Shokaku-bo et il est consacré au bouddha Dainichi du Monde de Diamant. Ces deux temples, Onjo-ji [au pied du Mont Hiei] et Enrakyu-ji [au sommet du Mont Hiei] se battaient jour et nuit. Est-ce l'accumulation des mensonges qui provoqua l'apparition au Japon de ces deux calamités [ces temples ennemis du Mont Koya et du Mont Hiei]  ?
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Les prières secrètes de l’école Shingon étaient les suivantes : [...]
10) Kongo Doji ho (Une déité sous la forme d’un garçon à l’apparence furieuse représenté dans le mandala du Monde de la Matrice*).
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu, septembre 1278 à Joken-bo)


haut de la page

 

 
retour