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Dainichikyo - Dainichikyo Gishaku
 

Parmi les sutras prêchés pendant plus de cinquante ans, ce sont les trois mots : «Jadis, maintenant, à l'avenir» (note), du quatrième fascicule, au chapitre Maître du Dharma (X, Hosshi), dans le Sutra du Lotus, qui sont capitaux. Les Maîtres auteurs de shastras et les Maîtres fondateurs d'Écoles n'ont-ils pas lu ce passage ? Si, et pourtant les uns se réfèrent inconsidérément à des passages de sutra qui n'ont que l'apparence de celui-là, les autres s'attachent à des explications perverses de Maîtres fondateurs d'Écoles, d'autres encore suivent craintivement l'exemple des conversions des grands. Le Sutra Konkomyo* dit : «Ce sutra est le roi de tous les sutras ». Le Sutra Mitsugon* dit que lui-même est supérieur à l'ensemble des sutras. Le Sutra Roku-haramitsu* affirme que les formules magiques sont ce qu'il y a de plus important. Le Dainichikyo* répond à la question de savoir comment on obtient l'Éveil. Dans le Kegonkyo*, il est dit que «croire en ce sutra est la chose la plus difficile qui soit ». Dans le Hannyakyo* : «On ne voit pas une seule chose qui ne rentre dans la Nature d'Essence » (note). Le Dazhidu lun* dit que la vertu de sagesse prime tout, le Sutra du Nirvana: «Aujourd'hui, comprendre le principe profond du nirvana... ». Tous ces passages ressemblent à l'affirmation des trois mots du Sutra du Lotus «Jadis, maintenant, dans l'avenir... ». Or, les uns disent : «Si l'on compare [ce sutra-ci] à tout ce que prêchaient Brahma, Indra, les Quatre Rois du Ciel, il est le roi de tous ces sutras ». D'autres disent : «Si l'on compare [ce sutra-ci] à tous les sutras du Hinayana, il est le roi de tous ces sutras ». D'autres encore disent : «Si on compare [ce sutra-ci] au Kegonkyo*, au Sho­mangyo, il est supérieur à tous ces sutras». Mais si on fait la comparaison avec tous les sutras du Mahayana et du Hinayana, provisoires et définitifs, exotériques et ésotériques, chacun de ces sutras n'est nullement le grand roi des rois des autres sutras. En résumé, c'est par une confrontation [générale] que l'on décide de la valeur des différents sutras. Pour subjuguer un ennemi, il faut commencer par connaître la grandeur de sa puissance.
Traité sur l'essentiel du Lotus (Minobu, le 29 juin 1274, à Toki Jonin)

Parmi les lettrés de ce monde, ceux de la lignée du Shingon considèrent que l’abhiseka célébrant l’intronisation des bodhisattvas de l’enseignement particulier*, dans les trois sutras dont le Dainichikyo, incorporés aux quatre saveurs, trois eseignements* prêchés par Shakyamuni, est l’ultime Éveil dès ce corps*. Il s’agit en fait de l’attestation de l’obtention de la Terre de la joie par les bodhisattvas des dix bhumi parmi les sept degrés. Il ne s’agit nullement de la doctrine Éveil dès ce corps* de l'enseignement parfait*. (note) Même si l’on objecte que c’est dans le sutra, les bienfaits* attestant de la pratique de la joie (note) sont déterminés en fonction de la condition (des bodhisattvas). Il s’agit uniquement de la pratique de la cause par les bodhisattvas des dix degrés. Les bodhisattvas à partir des dix développements* jusqu’à l’Éveil d’indifférenciation* ignorent les effets. Si j’en parle de façon strictement rigoureuse, avec l’esprit de l'enseignement parfait*, sokushin (sans changer d'apparence) est semblable à la Une pensée (ichinen) des identités de dénomination* et de contemplation* au sein des six identités. Et si l’on en parle avec moins de rigueur, il s’agit alors de la fusion harmonieuse du factuel et du principiel* de l’identité de contemplation*, et non pas de la contemplation du principe par la sagesse*. Même en se référant au Bodaishin ron ou aux trois sutras de Vairocana, ce n’est nullement l’Éveil dès ce corps.
Réponse à Dame Myoichi (Minobu, mai 1275 à Myoichi)

Venons-en maintenant à l'école Shingon. Elle fut introduite [en Chine] par Shubhakarasimha* sous le règne du 44e souverain, l'impératrice Gensho. Il amena le Sutra Vairocana* au Japon mais retourna en Chine sans le propager. Gembo rapporta de Chine le Dainichikyo Gishaku (Commentaire sur la signification du Sutra Vairocana) en quatorze volumes et le précepteur Tokusei, du Todai-ji, fit de même.
[...] Il y avait en Chine plusieurs théories sur la supériorité relative de ces deux enseignements, shikan et shingon. De plus, le Dainichikyo Gishaku affirme que, bien qu'ils soient équivalents en théorie, le shingon est supérieur en terme de pratique.
[...] Dans son commentaire du Sutra Vairocana*, le Dainichikyo Shiiki, Enchin déclare  : "Le Sutra du Lotus lui-même ne soutient pas la comparaison [avec le Sutra Vairocana*], et les autres sutras encore moins." Autrement dit, il prétend dans cet écrit que le Sutra du Lotus est inférieur au Sutra Vairocana*. Par ailleurs, dans un autre traité, le Juketsu Shu, il déclare : "Les doctrines [des écoles] Shingon et Zen... peuvent tout au plus servir d'introduction aux sutras Kegon*, Lotus et Nirvana." Et il reprend cette affirmation dans ses traités Fugenkyo Ki et Hokke Ron Ki.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

En 838 (5e année de l’ère de Jowa), lors du règne du 54e souverain, l’empereur Nimmei, le Vénérable Ennin* se rendit en Chine pour une étude plus approfondie des enseignements du Tiantai et du Shingon. Il revint au Japon en 847 (14e année de Jowa). Au cours des ères successives de Ninju et Saiko (851-857), alors que le 55e souverain, l’empereur Montoku, était au pouvoir, Ennin* écrivit les commentaires du Sutra Kongosho et du Sutra Soshitsuji*, formant un total de 14 fascicules. Y ajoutant son Dainichikyo Gishaku (Commentaire sur la signification du Sutra Vairocana), il les nomma "triple ouvrage de l’école Shingon".
Shinkoku-o (Minobu, février 1275)

Le titre du Sutra Kegon* indique : « Sutra Kegon * du Bouddha ayant atteint la vérité éternelle et universelle. Ainsi ai-je entendu ». Le titre du Sutra Hannya* indique : « Daihannya Haramitta. Ainsi ai-je entendu. » Le titre du Sutra Vairocana* indique aussi : « Dainichikyo, Daibirushana jobustsu jimpen kaji kyo. Ainsi ai-je entendu. » Si l’on se demande quel est l’ainsi de tous les sutras, il s’agit de l’ainsi du sutra dont le titre précède “ainsi”. Quel que soit le sutra, l’Éveillé désigna par son titre le principe qu’il prêchait. Lorsque, après l’extinction du Bouddha, Ananda, Manjushri, Vajrasattva (note), se réunirent en concile, ils prononcèrent : “ainsi ai-je entendu” après avoir révélé le nom du sutra.
Réponse à Messire Soya entré dans la voie (Minobu, 11e mois 1277 au nyudo Soya)

 

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