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Les Trois Recueils et Les Cinq Canons
 

Parlons maintenant des femmes. On trouve, dans les textes bouddhiques aussi bien que non bouddhiques, de graves critiques à leur encontre. Les ouvrages intitulés Les Trois Recueils et Les Cinq Canons, qui décrivent le règne des Trois Augustes et Cinq Empereurs de la Chine ancienne, les qualifient d'inconstantes et de fourbes. Ainsi, on prétend que trois femmes maléfiques furent à l'origine d'un désastre. Ce sont des femmes que l'on rendit responsables de la chute d'un pays et de son peuple.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Yin Shou fut le maître de l'empereur Yao, Wu Zheng celui de l'empereur Shun, Taigong fut le maître du roi Zhou Wen, et Lao Zi celui de Confucius. Ces maîtres sont appelés les "Quatre sages". Même les Honorés du Ciel inclinent la tête devant eux en signe de respect, et tous les hommes joignent les mains en signe de vénération. Ces sages ont laissé derrière eux des écrits qui couvrent plus de trois mille volumes, au nombre desquels les Trois Recueils et Cinq Canons et Trois Histoires des trois dynasties. Mais tous ces écrits ne vont pas au-delà de l'explication des Trois Mystères. Le premier des trois Mystères est l'Etre. C'est le principe enseigné par le Duc de Zhou et quelques autres. Le deuxième mystère est le non-être, exposé par Lao-Zi. Le troisième est la double qualité de 1'être et du non-être, mystère énoncé par Zhuang-Zi (note). On appelle mystère ce qui reste obscur. Certains affirment que, si l'on s'interroge sur ce qui existait avant l'apparition de nos ancêtres, on découvre que la vie est née d'une force primordiale appelée tai-chi, tandis que d'autres déclarent que la gloire et l'obscurité, la joie et la peine, le vrai et le faux, le gain et la perte, sont inhérent à la Nature (note).
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Si l'on s'interroge sur les raisons d'un tel phénomène, on voit que, par le passé, le Bouddha inclina la tête jusqu'au sol pour rendre hommage à ses parents, à son maître et à son souverain, et qu'il en acquit ce trait comme rétribution. Le plus exceptionnel des trente-deux traits du Bouddha est sa voix pure et portant loin. Les petits rois, les grands rois et les rois faisant tourner la roue possèdent tous ce trait à quelque degré. Par conséquent, un mot de l'un d'entre eux a le pouvoir de détruire le royaume ou d'y instaurer l'ordre. Les édits promulgués par les dirigeants sont un aspect de la voix pure et portant loin. Dix mille mots prononcés par dix mille sujets ordinaires sont moins écoutés qu'un seul mot prononcé par un roi. Les ouvrages connus sous le titre de Trois Recueils et Cinq Canons sont les paroles de petits rois.
La voix pure et portant loin (Sado, septembre 1272, à Shijo Kingo)

Et que peut donc signifier l'apparition du soleil au beau milieu de la nuit  ? Dans tous les enseignements exposés de son vivant par le Bouddha Shakyamuni, nulle part un tel événement n'est mentionné. Et dans les Trois Recueils et les Cinq Canons qui retracent la vie des Trois Augustes et Cinq Empereurs de l'antiquité [en Chine], nulle part il n'est prédit qu'à l'avenir le soleil apparaîtra au beau milieu de la nuit. Dans les sutras bouddhiques, il est dit que, au cours du kalpa du déclin, deux soleils, trois soleils, ou même sept soleils brilleront ensemble, mais ils doivent apparaître dans la journée [pas dans la nuit]. Et si le soleil apparaissait la nuit dans notre propre région [le continent de Jambudvipa au Sud] que se passerait-il alors dans les trois autres régions de l'Est, de l'Ouest et du Nord ?
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

D'après les documents de ce temple, la statue qui y était enchâssée était celle que le roi Songmyong avait envoyée à l'empereur Kimmei. Les documents prétendent que cette statue fut transportée à Nagano par Honda Zenko et enchâssée en 642 dans un temple qui devait devenir le Zenko-ji. Toutefois, d'après le Nihon Shoki (Chroniques du Japon), la statue envoyée par le roi était celle de Shakyamuni. Il est concevable que, avec l'émergence de l'école Jodo, la statue d'origine ait été remplacée par une statue du bouddha Amida. Comme c'était la coutume dans les rituels conduits en présence de l'empereur, les taoïstes apportèrent les écrits de leur école, ainsi que les Trois Recueils, les Cinq Canons, et les écrits des Deux Sages* et des Trois Augustes, et en déposèrent quelques uns sur des brindilles qu'ils enflammèrent. Lors de cérémonies semblables, par le passé, les textes avaient toujours résisté aux flammes, mais cette fois, ils furent réduits en cendres. D'autres écrits, placés sur l'eau, cette fois-ci coulèrent au fond, alors qu'ils avaient autrefois flotté en surface. Les taoïstes s'efforcèrent d'invoquer les démons, mais ils n'apparurent pas. Tous ressentirent cela comme une humiliation insupportable et certains d'entre eux, comme Chu Shan-xin et Fei Shu-cai, en moururent de honte.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

 

 

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