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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
Myo Ho Ren Ge Kyo (en construction)
 

Que désigne donc Myo  ? C'est uniquement la nature mystérieuse de notre vie, d'instant en instant, que l'on ne peut saisir par la pensée ni exprimer par les mots. Si vous vous interrogez sur la nature de votre esprit à un moment donné, vous ne percevez ni couleur ni forme prouvant qu'il existe. Mais vous ne pouvez pas non plus dire qu'il n'existe pas, car diverses pensées ne cessent de se présenter à vous. La vie est une réalité difficile à saisir qui échappe aux mots et aux concepts d'existence comme de non-existence. Elle n'est ni existence, ni non-existence, et pourtant manifeste tantôt l'un de ces aspects, tantôt l'autre. C'est la réalité mystique de la Voie du milieu, réalité unique de toutes choses. On appelle Myo la nature mystérieuse de la vie et Ho ses manifestations.
Renge, la fleur de lotus, symbolise la nature mystique de ce Dharma. Lorsque vous réalisez que votre propre vie est le Dharma Merveilleux, vous réalisez que celle des autres l'est également. Cet Éveil s'exprime par Kyo, le Sutra merveilleux. C'est le roi des sutras, la voie directe vers l'Éveil, car il explique que l'ainsité de notre esprit, d'où naissent le bien comme le mal, n'est autre que la réalité du Dharma Merveilleux. Si vous avez une foi profonde en cette vérité et récitez Myoho Renge Kyo, vous atteindrez sans aucun doute la bodhéité en cette vie-ci*. C'est pourquoi il est dit dans le Sutra : "Après mon parinirvana, pratiquez avec foi en ce Sutra du Lotus. Ceux qui le feront emprunteront la voie directe vers la bodhéité."(réf.) N'en doutez jamais, si peu que ce soit, mais gardez votre foi et parvenez à la bodhéité en cette vie-ci*. Namu Myoho Renge Kyo, Namu Myoho Renge Kyo.
[...] On appelle Myo la nature mystérieuse de la vie et Ho ses manifestations. Renge, la fleur de lotus, symbolise la nature mystique de ce Dharma. Lorsque vous réalisez que votre propre vie est le Dharma Merveilleux, vous réalisez que celle des autres l'est également. Cet Éveil s'exprime par Kyo, le Sutra merveilleux. C'est le roi des sutras, la voie directe vers l'Éveil, car il explique que l'ainsité de notre esprit, d'où naissent le bien comme le mal, n'est autre que la réalité du Dharma Merveilleux. Si vous avez une foi profonde en cette vérité et récitez Myoho Renge Kyo, vous atteindrez sans aucun doute la bodhéité en cette vie-ci*. C'est pourquoi il est dit dans le Sutra : "Après mon parinirvana, pratiquez avec foi en ce Sutra du Lotus. Ceux qui le feront emprunteront la voie directe vers la bodhéité."(réf.)
Sur l'atteinte de la bodhéité (Kamakura 1255, à Toki Jonin)

Myoho est l’Éveil du sensitif. Renge est l’Éveil du non-sensitif. Le sensitif est l’Éveil de la vie et le non-sensitif est l’Éveil de la mort. L’Éveil de la vie et de la mort désigne la bodhéité du sensitif et du non-sensitif. C’est la raison pour laquelle lorsque nous, les êtres, mourrons, ériger un toba et faire l’offrande de l’ouverture des yeux, c’est l’Éveil de la mort, donc l’Éveil des végétaux. Dans le premier volume du Maka Shikan, il est dit : “Il n’est pas une couleur, pas une odeur qui ne soit dans la voie de la médianeté”.
Transmission orale sur l’éveil des végétaux (20 février 1272 à Sairenbo)

Le Dharma ultime de la vie et de la mort transmis par le Bouddha à tous les êtres vivants est Myoho Renge Kyo. Les deux bouddhas dans la Tour aux Trésors, Shakyamuni et Taho, confièrent les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo au bodhisattva Jogyo et cette transmission s'est poursuivie sans interruption depuis le passé infini. Myo représente la mort et Ho représente la vie. Vie et mort sont les deux phases par lesquelles passent les dix modalités des dix mondes et l'ainsité de tous les êtres sensitifs qui manifestent la loi de cause et d'effet (Renge)
[...] Le feu a pour fonction de brûler et d'éclairer ; l'eau, de purifier ; le vent, de balayer la poussière et d'insuffler la vie aux plantes, aux animaux et aux êtres humains. La fonction de la terre est de nourrir les plantes et les arbres, et celle du ciel de les arroser. Myoho Renge Kyo agit en tout point de la même manière.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Un seul caractère équivaut à un nombre infini de caractères, car il appartient au Sutra dont la validité a été attestée par tous les bouddhas des dix directions. C'est comparable au joyau qui exauce tous les voeux, joyau unique mais qui a le pouvoir de faire pleuvoir autant de trésors que deux, ou d'innombrables joyaux. Chaque caractère du Sutra du Lotus est un trésor équivalant à une inestimable quantité de joyaux. Le caractère Myo [Myoho Renge Kyo] fut prononcé par deux langues, celles de Shakyamuni et de Taho. Les langues de ces deux bouddhas sont comparables aux huit pétales d'un lotus, un pétale reposant sur l'autre, sur lequel est posé, comme un joyau, le caractère Myo. Ce joyau qu'est le caractère Myo contient toutes les rétributions reçues par le Bouddha en pratiquant les six paramitas dans ses existences passées : les bienfaits obtenus par Shakyamuni lorsqu'il fit don de son corps à une tigresse affamée (note) ou lorsqu'il offrit sa propre chair pour sauver une colombe (note)  ; ceux qu'il obtint sous la forme du roi Shudama, lorsque, pour rester fidèle à sa parole, il refusa de transgresser les préceptes ; les bienfaits obtenus sous la forme de l'ascète Ninniku lorsqu'il endura la punition infligée par le roi Kari ; ou sous la forme du prince Nose et sous celle de l'ascète Shojari. Le seul caractère Myo contient tous les bienfaits accumulés au cours de ces six vies, aussi bien que tous les autres bienfaits possibles.

Le Jigage indique : "N'ayant dans le coeur qu'un seul désir, celui de voir le Bouddha, il ne donne pas sa vie à contrecoeur." Moi, Nichiren, j'ai fait surgir l'Éveil du plus profond de ma vie en vivant selon cette phrase... Le Grand-maître du Mont Hiei [Saicho], se rendit en Chine pour y apprendre le sens profond de cette phrase du Sutra. "Seul" dans "n'ayant dans le coeur qu'un seul désir" désigne l'unique voie pure et "coeur" indique tous les phénomènes. Le Grand-maître Zhiyi expliqua le caractère chinois "coeur" en disant qu'il consiste en quatre traits de pinceau représentant la lune et trois étoiles et qu'il implique la pureté fondamentale du coeur des hommes ordinaires. Mon interprétation de ce passage est que
"seul " correspond à Myo,
"coeur", à Ho,
"désir", à Ren,
"voir", à Ge
et "Bouddha", à Kyo.
Pour propager ces cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, il faut être prêt à donner sa vie. "N'ayant dans le coeur qu'un seul désir, celui de voir le Bouddha" implique aussi voir le Bouddha dans son propre coeur, penser uniquement à voir le Bouddha, et réaliser que voir son propre coeur équivaut à voir le Bouddha.
Lettre au moine Gijo (mai 1273, à Gijo-bo)

Le Bouddha enseigna de trois façons différentes selon qu'il s'adressait à des personnes de capacités supérieures, moyennes ou moindres. Pour les personnes de capacités supérieures, renge, le lotus, est le nom donné au Dharma. Mais pour les personnes de capacités moyennes ou moindres, le lotus a une valeur métaphorique ou symbolique. Si l'on comprend bien que le mot est utilisé soit pour désigner le Dharma lui-même, soit comme une métaphore, selon les trois catégories de personnes à qui l'on s'adresse, alors la question ne se pose plus."
Ce passage de commentaires dans le Hokke Gengi du Grand-maître Zhiyi signifie que le principe suprême [qu'est le Dharma Merveilleux] n'avait pas de nom à l'origine. Quand le sage, observant les principes et assignant un nom à toute chose, s'éveilla à ce Dharma Merveilleux unique possédant simultanément la cause et l'effet [renge], il l'appela Myoho Renge. Ce Dharma unique qu'est Myoho Renge régit tous les phénomènes dans les dix mondes-états et les trois mille conditions de vie, sans en omettre aucun. Quiconque pratique ce Dharma crée une cause dont il obtient simultanément l'effet, la bodhéité.
Le sage, en prenant ce Dharma pour maître, est parvenu à l'Éveil. Il a créé la cause fondamentale [honnin myo] et obtenu simultanément l'effet fondamental [honga myo], la bodhéité, en devenant l'Ainsi-venu de l'Éveil parfait, aux vertus pleinement réalisées.
[...] Zhiyi fait ce commentaire : "Tous les phénomènes comportant les dix modalités, les dix mondes-états et les trois mille mondes sont les ainsités du Sutra du Lotus."(réf.)
Le Grand-maître Huisi déclare : "Question. Qu'appelle-t-on Miao Fa Lian Hua Jing (Myo Ho Renge Kyo)  ? Miao (Myo) indique que tous les êtres vivants sont myo ou merveilleux. Fa (Ho) indique que tous les êtres vivants sont ho, dharma."(réf.)
[...] Question. Quelle preuve avons-nous que ces deux interprétations sont possibles et que le titre peut être compris à la fois comme essence réelle et comme métaphore  ? Quand le Grand-maître Huisi commenta les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, il dit : "Myo [merveilleux ou mystique] désigne une propriété de tous les êtres vivants. Ho indique que tous les êtres vivants sont Ho ou l'essence réelle du Dharma. Renge est une plante, le lotus, employée ici par le Bouddha au sens figuré." Ne dirait-on pas que Zhiyi aussi bien que Huisi ont considéré le lotus comme une image  ? [...]
Réponse : [...] En effet, nous lisons dans le Hokke Ron : "Les mots Myoho Renge ont deux significations. Premièrement, ils désignent le lotus tel qu'on le voit sur l'eau. (...) Le lotus sortant de l'eau boueuse est une image évoquant la façon dont l'Ainsi-venu rejoint la multitude des auditeurs-shravakas, s'assied sur un lotus comme les divers bodhisattvas, révèle la sagesse suprême de l'Ainsi-venu et l'état de pureté de l'Éveil, permettant ainsi aux divers auditeurs-shravakas d'avoir accès à la resserre secrète de l'Ainsi-venu. Deuxièmement, les mots Myoho Renge désignent l'épanouissement du lotus. Cette image montre que les simples mortels, même après avoir entendu l'enseignement du Mahayana, restent indécis et timorés, incapables de croire.
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273   ? à Sairen-bo)

L'être céleste lui répondit : "[...] Puis, hier matin, le premier caractère du titre du Sutra du Lotus, Myo, apparut, voletant dans les airs au-dessus du chaudron de l'enfer avici, et, là, il se changea en un Bouddha Shakyamuni nimbé de couleur dorée. Il possédait les trente-deux traits caractéristiques d'un bouddha, et son visage était aussi épanoui que la pleine lune. D'une voix forte, il déclara : "Même de simples mortels, ayant détruit des bonnes causes en assez grand nombre pour emplir tout l'univers, parviendront immanquablement à l'Éveil s'ils entendent ne serait-ce qu'une fois le Sutra du Lotus."
"Puis, venant de ce seul caractère Myo, une forte pluie se mit à tomber qui éteignit les flammes de l'enfer avici. Le roi Yama inclina sa couronne en signe de respect, les gardiens de l'enfer jetèrent leurs bâtons et se mirent au garde-à-vous, et tous les prisonniers de l'enfer regardèrent autour d'eux, stupéfaits, en se demandant ce qui allait se passer. "Alors, le caractère Ho apparut dans les airs et opéra la même métamorphose que le précédent, suivi du caractère Ren, du caractère Ge, et du caractère Kyo."
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Dans le passage des commentaires de Zhanlan, cité plus haut, "si nous nous interrogeons sur les enseignements", les mots "les enseignements" désignent le daimoku ou Titre du Sutra du Lotus ; les mots "dépasser le provisoire" correspondent au caractère Ge dans le Titre en cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Les mots «révéler le lointain» parmi les cinq caractères du daimoku, se rapportent au caractère Ren ; les mots "lui seul peut se prévaloir du terme Myo" s'accordent avec le caractère Myo. Et les mots "C'est pourquoi" indiquent que, quand nous parlons du Sutra du Lotus comme de la quintessence des enseignements dispensés par le Bouddha sa vie durant, c'est au Titre du Sutra du Lotus que nous pensons. Il faut bien comprendre que le Titre du Sutra du Lotus est l'âme de tous les sutras, qu'il est l'œil de tous les sutras.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso)

Tous ces sutras sont les serviteurs et les seconds du seul caractère Kyo (sutra) de Myoho Renge Kyo.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu le 14 août 1280, à la dame d'Utsubusa )

 

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