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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
enseignements provisoires (gonkyo) et Mahayana provisoire
 

Même si vous pratiquez et croyez en Myoho Renge Kyo, si vous considérez ce Dharma comme extérieur à vous, ce n'est pas dans le Dharma Merveilleux que vous croyez, mais en un enseignement inférieur. "Enseignement inférieur" s'applique aux enseignements autres que ce Sutra, c'est-à-dire provisoires et transitoires. Aucun enseignement provisoire ne conduit directement à la bodhéité. Sans chemin direct vers la bodhéité, on ne peut atteindre l'Éveil, même si l'on pratique vie après vie pendant d'innombrables kalpas. Et il est donc alors impossible d'atteindre la bodhéité en cette vie-ci*.
Sur l'atteinte de la bodhéité (1255, à Toki Jonin)

Le contenu de l'ensemble de ces sutras, préceptes et traités, se divise en différentes catégories qu'il faut soigneusement distinguer les unes des autres  : hinayana et mahayana, sutras provisoires* et définitifs*, enseignements exotérique et ésotérique. Ces appellations n'ont pas leur origine chez des maîtres ou lettrés bouddhistes [d'une époque ultérieure] mais dans l'enseignement du Bouddha lui-même.
[...] Mais, même si l'on comprend les capacités de ses auditeurs, il faut enseigner exclusivement le Sutra du Lotus à ceux qui s'opposent au Dharma, afin qu'ils puissent créer avec lui un lien, même d'opposition. A cet égard, il faut agir comme le bodhisattva Fukyo. Si l'on s'adresse à des personnes à qui l'on reconnaît la capacité de devenir des sages, il faut leur enseigner d'abord le Hinayana, puis le Mahayana provisoire* et, pour finir, le Mahayana définitif*.
[...] Lorsqu'un pratiquant du Sutra du Lotus réfute l'enseignement des sutras provisoires, il est comparable à un souverain menaçant ses sujets d'une punition, à un parent réprimandant ses enfants et à un maître admonestant ses disciples. Mais, lorsqu'un pratiquant des sutras provisoires prétend réfuter le Sutra du Lotus, il est comparable à un sujet dictant sa conduite à son souverain, à un enfant faisant la leçon à son parent ou à un disciple réprimandant son maître.
[...] Depuis plus de deux cent dix années, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma. Nous devons nous interroger précisément sur le temps, et nous demander s'il convient de propager des sutras provisoires ou des enseignements comme le Nembutsu, ou bien si le temps est maintenant venu de propager le Sutra du Lotus !
[...] Si le Hinayana et le Mahayana provisoire* y ont déjà été enseignés, il faut absolument faire connaître l'enseignement du Mahayana définitif*. Mais si le Mahayana définitif* y a déjà été propagé, il ne faut jamais plus par la suite y enseigner le Hinayana ou le Mahayana provisoire*.
[...] Si personne ne lit le Sutra du Lotus, personne ne pourra remplir la fonction de maître pour le pays. Sans maître pour enseigner, dans le pays entier, nul n'est capable de distinguer entre Mahayana et Hinayana, enseignement provisoire (gonkyo) et Mahayana définitif*, enseignement exotérique et ésotérique. Pas un seul de tous les habitants du pays ne peut échapper aux souffrances de la naissance et de la mort. Pour finir, tous s'opposent au Dharma bouddhique et ceux que leur opposition au Dharma précipite dans l'enfer avici sont plus nombreux que toutes les particules de la terre réduite en poussière, tandis que ceux qui parviennent à échapper aux souffrances de la naissance et de la mort sont
[...] Au Japon, pendant les deux cent quarante et quelques années écoulées depuis l'introduction du bouddhisme, en provenance de Paekche, sous le règne de l'empereur Kimmei et jusqu'au règne de l'empereur Kammu, seuls les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire* ont été propagés. Le Sutra du Lotus avait déjà été introduit mais son véritable sens n'avait pas encore été clarifié. Le même phénomène s'était produit plus tôt en Chine, où, pendant trois cents et quelques années après l'introduction du Sutra du Lotus, son véritable sens n'avait pas été révélé.
[...] Toutefois, dans les cinquante et quelques années écoulées depuis l'ère de Kennin (1201-1203) jusqu'à nos jours, les moines Dainichi et Kakuan ont propagé les enseignements de l'école Zen, rejetant les divers sutras et postulant le principe d'un véritable enseignement transmis en dehors des écrits bouddhiques, tandis que Honen et Ryukan ont fondé l'école Jodo, contredisant les enseignements du Mahayana définitif* et fondant des écoles s'appuyant sur des enseignements provisoires. En réalité, ils jettent des joyaux pour ramasser des pierres, ils quittent la terre ferme pour monter dans les airs. De telles personnes ignorent tout de l'ordre de propagation. Le Bouddha avait mis en garde contre des gens de leur espèce en disant : "Il vaut mieux affronter des éléphants sauvages que rencontrer un mauvais ami."(réf.)
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Au cours des plus de 2200 ans écoulés depuis la disparition du Bouddha, dans toute l'Inde, la Chine, le Japon et le monde entier [comme le Grand-maître* Zhiyi* l'a déclaré]  : "Vasubandhu et Nagarjuna avaient clairement perçu la vérité dans leur coeur, mais ils ne l'enseignèrent pas. A sa place, ils exposèrent les enseignements du Mahayana provisoire*, qui étaient adaptés à leur époque."(réf.) Zhiyi* et Saicho* en donnèrent une indication générale, mais laissèrent aux générations futures la tâche de la propager.
L'aspiration à la Terre de Bouddha (Sado, le 23 novembre 1271 à Toki Jonin)

On peut bien dire d'une pierre précieuse qu'elle est un caillou, elle n'en reste pas moins une pierre précieuse. A notre époque, les doctrines du Nembutsu et des autres écoles basées sur les sutras provisoires sont toutes comme des cailloux. Les gens peuvent bien dire que l'enseignement du Nembutsu est l'égal du Sutra du Lotus, cela ne le rend pas tel pour autant.
La Loi de Causalité de la Vie (Sado, avril 1272 à Nichigennyo)

Zhiyi* et Saicho* ont subi des persécutions et suscité haine et jalousie, rien que pour avoir propagé "Une pensée - trois mille" (ichinen sanzen) théorique de l'enseignement provisoire. Au Japon, cet enseignement fut propagé et transmis successivement par Saicho*, Gishin*, Encho*, Ennin* et d'autres. Parmi les nombreux disciples du Grand-maître* Ryogen*, dix-huitième patriarche de l'école Tendai, les quatre principaux furent Kaku'un, Genshin*, Soga et Zenyu. A l'époque, cette école dispensait deux sortes d'enseignement : le révérend Kaku'un transmettait la doctrine, et le moine Genshin* se consacrait aux pratiques de méditation. La doctrine est comparable à la lune, et la pratique au soleil. Les études doctrinales sont superficielles, alors que les pratiques de méditation sont profondes. Les enseignements exposés par Kaku'un étaient donc étendus mais superficiels, alors que les enseignements de Genshin* étaient limités mais profonds.
Les désirs mènent à l'Éveil (Sado, le 2 mai 1272 ; à Shijo Kingo)

Les titres de tous les sutras provisoires se rangent dans les huit enseignements. Ils sont comme les mailles d'un filet, tandis que le titre du Sutra du Lotus est comparable à la corde qui noue toutes les mailles du filet.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

 

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