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Extraits de gosho sur

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Dammira
 

Le Bouddha dit que, après son entrée au nirvana, vingt-quatre personnes se succéderont pour transmettre son Dharma. Parmi elles, le dernier à poursuivre cette ligne de transmission sera un moine du nom d'Aryasimha, qui travaillera à propager le Dharma du Bouddha partout dans le royaume appelé Cachemire. Le souverain de ce royaume sera un roi appelé Dammira. Cet homme plein d'idées fausses se comportera comme un débauché et n'aura aucune foi dans le Dharma du Bouddha ni aucun respect pour les moines. Il détruira temples bouddhiques et sanctuaires, et décapitera les moines par l'épée. Et lorsqu'il coupera la gorge du moine Aryasimha, ce n'est pas du sang qui jaillira de son cou, mais uniquement du lait. Le Bouddha déclare que, à ce moment-là, la lignée des personnes ayant effectué la transmission jusqu'alors sera décapitée.
Ce qui se produisit en réalité ne diffère en rien des prédictions du Bouddha ; le vénérable Aryasimha eut bel et bien la tête coupée. Et au moment où sa tête tombait à terre, le bras du roi tomba aussi.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

Les vingt-quatre successeurs furent tous envoyés par le Bouddha, qui avait prédit leur venue. Parmi eux, le quinzième, le bodhisattva Kanadeva, fut tué par un brahmane et le vingt-quatrième, Aryasimha, fut décapité par le roi Dammira. Buddhamitra et le bodhisattva Nagarjuna furent en butte, eux aussi, à de nombreuses persécutions, alors que d'autres, protégés par des rois dévots, purent propager le bouddhisme sans être inquiétés. Cela semblerait indiquer qu'il existe à la fois de bons et de mauvais pays de par le monde et que, de ce fait, il y a deux manières de propager le Dharma : shoju et shakubuku.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

En Inde, un homme qu'on appelait le vénérable Aryasimha fut décapité par le roi Dammira, et le bodhisattva Aryadeva fut assassiné par un brahmane. En Chine, une personne du nom de Zhu Daosheng fut exilée au Mont Su-thou, et le savant maître Fadao fut marqué au visage et exilé au sud du fleuve Yangzi. Tous ces hommes furent persécutés pour avoir défendu les mérites du Sutra du Lotus et la cause du Dharma bouddhique (note).
L'exil de Sado (Echi, octobre 1271, à Enjo-bo du temple Seicho-ji)

Même les lettrés et les maîtres qui ont compris le sens profond du bouddhisme ne peuvent pas s'élever contre l'autorité du dirigeant. Ceux qui, éventuellement, essayèrent de le faire furent en butte à de grandes persécutions. Le vénérable Aryasimha fut décapité par le roi Dammira, le bodhisattva Aryadeva fut tué par un brahmane, Zhu Daosheng fut contraint de se retirer dans les montagnes du Su-thou, et le savant maître Fadao fut marqué au visage et exilé au sud du Yangzi.
La voix pure et portant loin (Sado, septembre 1272, à Shijo Kingo)

Lorsque Devadatta frappa le Bouddha, la terre trembla et des flammes en sortirent. Lorsque le roi Dammira décapita le vénérable Aryashima, sa main droite qui tenait le sabre se détacha et tomba à terre. L'empereur Hui-zong fit marquer au visage le moine Fadao et l'exila au sud du fleuve Yangzi, et, moins de six mois plus tard, il fut fait prisonnier et emmené par les barbares. Aujourd'hui, les présentes attaques des Mongols se produisent pour les mêmes raisons.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

L'eau s'évapore en période de grande sécheresse, sauf celle qui pénètre dans le fleuve Jaune (Huang he). Le mauvais roi Dammira ne subit pas de punition, même après avoir décapité un moine indien. Mais, quand il décapita le vénérable Aryasimha, son sabre tomba par terre, et son bras avec. Quand le roi Pushyamitra réduisit en cendres le monastère de Kukkutarama, il eut la tête brisée à coups de bâton par les douze divinités. [De même, ] en s'opposant aujourd'hui au Sutra du Lotus, les habitants du Japon attirent la destruction sur eux-mêmes et sur le pays.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Les successeurs du Bouddha appartenaient aux quatre rangs de saints ; ils étaient les envoyés du Bouddha. Pourtant, le bodhisattva Aryadeva fut tué par un brahmane, le vénérable Aryasimha fut décapité par le roi Dammira ; Buddhamitra dut se tenir pendant douze ans sous un drapeau rouge avant d'attirer l'attention de son souverain, et le bodhisattva Nagarjuna resta de même pendant sept ans sous un drapeau semblable. Le bodhisattva Ashvaghosha fut vendu à un pays ennemi pour trois cent mille pièces et l'érudit Manoratha mourut de chagrin. Voilà des exemples de malheurs qui advinrent au cours des mille ans du Dharma correct.
[...] Au Japon, personne d'autre que moi, Nichiren, n'est conscient de cela. Mais, si je parle ouvertement, je serai traité comme Bi Gan, à qui le roi Shang Zhou de la dynastie Yin (Shang), ouvrit la poitrine ; comme Long-feng, que l'empereur Jie de la dynastie Xia fit décapiter, ou comme Aryasimha, à qui le roi Dammira fit couper la tête. Je serai banni comme le moine Zhu Daosheng ou mon visage sera marqué au fer comme celui du savant maître Fadao.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

 

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