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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
difficile à croire, difficile à comprendre - nanshin nange - difficultés

Que désigne donc Myo  ? C'est uniquement la nature mystérieuse de notre vie, d'instant en instant, que l'on ne peut saisir par la pensée ni exprimer par les mots. Si vous vous interrogez sur la nature de votre esprit à un moment donné, vous ne percevez ni couleur ni forme prouvant qu'il existe. Mais vous ne pouvez pas non plus dire qu'il n'existe pas, car diverses pensées ne cessent de se présenter à vous. La vie est une réalité difficile à saisir qui échappe aux mots et aux concepts d'existence comme de non-existence. Elle n'est ni existence, ni non-existence, et pourtant manifeste tantôt l'un de ces aspects, tantôt l'autre.
Sur l'atteinte de la bodhéité (1255, à Toki Jonin)

Il est difficile de comprendre que la récitation du Titre (daimoku) du Sutra équivaut à la contemplation/introspection (kan). Les ignorants doivent cependant réfléchir à cette affirmation. Ainsi, le deuxième fascicule du Maka Shikan parle «de vocalisation et de silence ». La vocalisation se rapporte au Sutra (shi), le silence à la contemplation de la pensée (kan). La doctrine des quatre enseignements* (keha no shikyo) précise : « Non seulement leurs mérites ne seront ni perdus ni vains, mais, de plus, ils constitueront l’essentiel répondant au principe ».
[...] Même ignorant la doctrine, celui qui récite, les Éveillés et seulement les Éveillés se réjouissent. Il est bien dit : « Garder ce Sutra est difficile. / Quiconque le fera sien, ne serait-ce qu'un seul instant, / provoquera mon allégresse / et celle des autres bouddhas ». (réf.)
La doctrine d’Ichinen Sanzen, 1258

Parmi les causes mentionnées ici, même les personnes non-informées sont capables de distinguer le correct de l’incorrect, lorsque cela concerne la morale ou la vie quotidienne. Il n’est pas aisé, cependant, même pour des sages éclairés, de faire cette distinction pour ce qui concerne les dharmas et les enseignants. Et ô combien plus difficile pour nous, hommes ordinaires des Derniers jours du Dharma !
Traité sur la protection de la nation (Kamakura, 1259)

Dans son Ojo Ron Chu, le moine Tanluan déclare : "En étudiant le Jujubibasha Ron de Nagarjuna, j'ai lu : ‘Il y a deux voies par lesquelles le bodhisattva peut atteindre l'état d'où l'on ne peut régresser. L'une est la Voie difficile à pratiquer, l'autre la Voie facile à pratiquer.’ La Voie difficile à pratiquer correspond à la Voie sacrée tandis que la Voie facile à pratiquer est la voie de la Terre pure.
En examinant ces passages, nous voyons que Honen cite les explications faussées de Tanluan, Daochuo et Shandao afin d'établir les catégories qu'il appelle Voie sacrée et Terre pure, Voie difficile à pratiquer et Voie facile à pratiquer. Il classifie alors la totalité des 637 ouvrages en 2883 volumes qui comprennent les sutras du Mahayana enseignés du vivant du Bouddha, y compris le Sutra du Lotus et les sutras du Shingon, en même temps que la croyance en tous les bouddhas, bodhisattvas et divinités bouddhiques, et range tout cela dans les catégories de la Voie sacrée, la Voie difficile à pratiquer, et les pratiques incorrectes, exhortant les hommes à "les rejeter, les fermer, les ignorer et les abandonner". Par ces quatre injonctions, il égare tous les êtres humains.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Le Bouddha enseigna la méditation sur la maîtrise de la respiration à un forgeron et la méditation sur l'impureté du corps à un blanchisseur et ils parvinrent immédiatement à l'Éveil. Si même Shariputra, considéré comme le premier en sagesse, ne parvenait pas à comprendre les capacités des personnes à qui il enseignait, combien plus difficile encore doit être cette compréhension pour les maîtres ordinaires en cette époque des Derniers jours du Dharma  ! Des maîtres ordinaires ne pouvant pas comprendre les capacités devraient enseigner à leurs disciples exclusivement le Sutra du Lotus.
[...] Et moi, Nichiren, en m'interrogeant sur la véracité des paroles du Bouddha, je vois bien que ces trois sortes d'ennemis sont déjà présents. Si je ne les fais pas apparaître, je ne suis pas le Pratiquant du Sutra du Lotus. Si je les fais apparaître, j'attire inévitablement sur moi la mort et la destruction. Il est dit dans le quatrième volume du Sutra du Lotus : "Puisque haines et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore dans le monde après son trépas  ? "(réf.) Et dans le cinquième volume : "Il y aura beaucoup d'hostilité dans le monde et il sera difficile de croire."(réf.) Il est dit aussi : "Nous ne sommes pas avares de notre vie. Nous lui préférons la Voie suprême."(réf.) Et dans le sixième volume : "Ils ne donnent pas leur vie à contrecœur."(réf.)
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

La Sagesse de l'Éveillé est incommensurablement profonde. C'est pourquoi il avait récusé trois fois les quatre demandes. "Ce fut donc pour ses auditeurs un moment difficile à comprendre. En comparaison, les autres sutras, eux, étaient faciles". Dans ce commentaire, Zhiyi* utilise l’expression "cœur du Bouddha" pour montrer que bien que possédant un aspect physique, le Sutra incarne le "dharma de l'esprit", la spiritualité du Bouddha.
L’ouverture des yeux des images sculptées ou peintes (Kamakura 1264)

 

On lit, dans le quatrième volume du Sutra : "Puisque haines et jalousies envers ce Sutra abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore dans le monde après son trépas  ? "(réf.) Et dans le cinquième volume : "Il y aura beaucoup d'hostilité dans le monde et il sera difficile de croire [en ce sutra]."(réf.) Ici, au Japon, nombreux sont ceux qui lisent et étudient le Sutra du Lotus. Beaucoup aussi ont été condamnés à subir sévices et châtiments pour avoir essayé de séduire une femme mariée, pour vol, ou pour divers autres crimes. Mais jamais personne encore n'avait reçu de blessures pour sa seule fidélité au Sutra du Lotus.
[...] En entendant ces mots, diverses réflexions vinrent à l'esprit de l'ignorant, et il s'interrogea sur la validité des principes qu'il venait d'entendre. Il dit  : "Il y a quantité de doctrines bouddhiques différentes, et il est très difficile de déterminer celles qui sont solides et celles qui ne le sont pas.
[...] Il est extrêmement difficile de naître sous forme humaine, et extrêmement rare de rencontrer le Véritable Dharma. Si vous désirez vous libérer rapidement des croyances erronées pour adhérer à ce qui est correct, quitter le statut de simple mortel et atteindre la bodhéité, vous devriez abandonner les enseignements Nembutsu, Shingon, Zen et Ritsu, et adopter ce texte merveilleux du Véhicule unique. Si vous le faites, vous pourrez, sans aucun doute, secouer la poussière et les souillures de l'illusion et de l'impureté, et vous manifester comme la pure concrétisation de la bodhéité."
[...] Il est plus difficile de naître en tant qu'être humain que de faire tomber un fil du ciel et de le faire passer par le chas d'une aiguille plantée au fond des mers ; il est pour nous plus rare d'entendre le Dharma du Bouddha que pour une tortue borgne de rencontrer un morceau de bois flottant.
[...] Mais il est vraiment difficile de mettre ce sutra, le Sutra du Lotus, en pratique. S'il est des points essentiels à observer, pourriez-vous me les expliquer ? Le sage répondit : - Je vois bien que votre aspiration à la Voie est très grande et sincère. L'élément essentiel qui permit à tous les bouddhas d'atteindre l'Éveil n'est autre que les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

On lit dans le premier volume du Sutra du Lotus : "Pendant un nombre incalculable de kalpas, il sera difficile d'entendre ce Dharma."(réf.) Et dans le cinquième volume  : "Quant à ce Sutra du Lotus, on peut traverser d'innombrables pays sans jamais entendre son nom."(réf.) C'est donc un fait extrêmement rare que d'entendre le nom du Sutra du Lotus.
[...] Si un grenier regorge de trésors mais que l'on n'en a pas la clef, il est difficile de l'ouvrir ; et si l'on ne peut l'ouvrir, les trésors qu'il contient demeurent invisibles. Le Bouddha enseigna le Sutra Kegon*, mais il ne donna pas l'explication qui aurait pu servir de clef pour ouvrir ce sutra. De même, pendant les quarante ans et plus qui suivirent, il enseigna d'autres sutras tels que les sutras Agama*, Hodo*, Hannya* et Kammuryoju, mais il ne révéla pas leur sens. Leurs portes restèrent closes, et par conséquent personne ne parvint à comprendre ces sutras. Même ceux qui prétendirent les comprendre n'en eurent, en réalité, que des conceptions déformées.
[...] Quatre sortes de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à atteindre la bodhéité. D'abord, celles chez qui domine la tendance aux états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas  ; en deuxième lieu, les icchantika  ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine du rien (note)  ; et quatrièmement, celles qui offensent le Dharma correct. Mais, grâce au Sutra du Lotus, toutes ces personnes sont capables d'atteindre la bodhéité. Voilà pourquoi on appelle le Sutra du Lotus Myo.
[...] Maintenant que les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel se sont écoulés, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers jours du Dharma. A une telle époque, il est encore dix milliards de fois plus difficile pour des personnes ordinaires d'atteindre la bodhéité que cela ne l'était pour les personnes des deux véhicules ou pour les icchantika qui vivaient à la même époque que le Bouddha.
[...] Ainsi, il [Shakyamuni] expliqua clairement pourquoi la fille du Roi-Dragon avait pu devenir bouddha. Il semble parfois difficile, pour les femmes de notre époque, d'atteindre la bodhéité sans changer d'apparence. Mais, si elles font confiance au Sutra du Lotus, il ne fait aucun doute qu'après leur mort elles renaîtront dans la Terre pure de la béatitude parfaite. Elles l'atteindront plus facilement encore que les rivières et les ruisseaux ne rejoignent le grand océan, plus rapidement encore que la pluie ne tombe du ciel.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Des personnes sages devraient naturellement étudier la totalité des quatre-vingt mille corbeilles et maîtriser les douze catégories de sutras. Mais les ignorants qui vivent de nos jours, à l'époque des Derniers jours du Dharma où règnent le mal et la confusion, devraient rejeter les fausses distinctions qu'établissent les adeptes du Nembutsu entre Voie difficile à pratiquer et Voie facile à pratiquer et devraient réciter exclusivement le Titre du Sutra du Lotus, Namu Myoho Renge Kyo. Lorsque le soleil se lève dans le ciel à l'est, le ciel tout entier du Jambudvipa au sud s'illumine, tant est puissante la lumière qui émane du soleil, alors que la faible lueur émanant d'une luciole serait bien incapable d'éclairer l'ensemble d'un pays. Celui qui porte dans sa manche le joyau exauçant tous les voeux peut faire pleuvoir toutes sortes de bienfaits, mais des débris de tuiles ou de simples cailloux n'ont pas le pouvoir de faire pleuvoir quelque trésor que ce soit.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Puisqu'il est dit dans le Sutra "encore et encore nous serons bannis [en raison de notre fidélité au Sutra du Lotus]"(réf.) c'est en endurant des persécutions répétées que je peux effacer les graves offenses que j'ai commises par le passé et, pour la première fois, atteindre la bodhéité. C'est donc de plein gré que j'ai choisi de m'engager dans ces pratiques difficiles.
La lettre d'Echi (Echi, le 14 septembre 1271 à Toki Jonin)

Le Sutra du Nirvana* enseigne le principe de l'allégement du karma. Si les rétributions d'un lourd karma passé ne sont pas effacées durant cette vie-ci, on est voué aux souffrances de l'enfer à l'avenir, mais si l'on subit de grandes difficultés en cette vie, les souffrances infernales disparaîtront aussitôt. Après la mort, on obtiendra les bienfaits du monde des hommes ou du monde du ciel, ainsi que ceux des trois véhicules et du Véhicule suprême.
[...] Ceux qui sont au stade de ri-soku* et au stade de myoji-soku* croient à l'enseignement parfait*, mais même lorsqu'ils en chantent les louanges, leurs paroles ne se traduisent pas en actes. Ainsi nombreux sont ceux qui ont lu les Trois Augustes et Cinq Empereurs, mais pas une fois sur dix millions on ne voit la société administrée selon les principes de ces anciens sages chinois. D'où la difficulté de créer une société en paix. On peut trouver des gens capables de réciter mot pour mot le Sutra du Lotus, mais il est beaucoup plus difficile de se comporter comme il l'enseigne. On lit dans le chapitre Hiyu* (III) : "Ils mépriseront, haïront et envieront ceux qui lisent, récitent, copient et pratiquent ce sutra".
[...] Dans le chapitre Kanji* (XIII), on lit  : "Il sera attaqué à coups d'épées et de bâtons. Il sera exilé plus d'une fois". Et dans le chapitre Anrakugyo* (XIV)  : "Dans un monde empli de haine, il sera extrêmement difficile de croire". Ce sont des citations du Sutra, mais il est impossible de savoir quand ces prophéties se réaliseront.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

Quand le Bouddha était encore en ce monde, il y eut certes des personnes qui, rejetant les sutras qu'il avait enseignés durant quarante et quelques premières années, adhérèrent au Sutra du Lotus. Mais après sa mort, il fut difficile en ouvrant et lisant ce Sutra, d'en accepter les enseignements. Tout d'abord, les sutras qui l'avaient précédé faisaient entendre un concert de paroles alors que le Sutra du Lotus ne faisait entendre qu'une voix unique. Les sutras antérieurs étaient nombreux, le Sutra du Lotus était seul. [...] Les sutras antérieurs furent enseignés pendant de nombreuses années, mais le Sutra du Lotus ne fut enseigné que pendant huit ans.Du vivant du Bouddha, il y avait encore de bonnes raisons de choisir le Sutra du Lotus. Mais dans les périodes suivant sa mort, les Maîtres de la doctrine* et les Grands-maîtres ont le plus souvent privilégié les sutras de la première période. Le Sutra du Lotus étant difficile à croire et le monde arrivant aux Derniers jours du Dharma, où les hommes sages et vertueux sont de plus en plus rares, les hommes dans l'erreur sont devenus de plus en plus nombreux. Il est facile de faire des erreurs, même dans le domaine superficiel des affaires mondaines, n'est-il pas encore plus facile de se tromper lorsqu'il s'agit des profonds enseignements bouddhiques qui mènent à l'Éveil  ?
[...] Si, toutefois, face aux persécutions du gouvernement, ma détermination venait à faiblir, je ne pourrais pas accomplir ma mission. En ce cas, il vaudrait peut-être mieux renoncer dès le début. J'hésitais ainsi quand je me suis rappelé les enseignements du chapitre Hoto* (XI) sur les six actions difficiles et les neufs actes aisés. Il y est dit qu'il serait relativement facile à des personnes telles que moi, de forces infimes, de soulever le Mont Sumeru et de le lancer à travers l'univers ; à des personnes comme moi dénuées de pouvoirs occultes de traverser les flammes avec sur le dos un fagot d'herbe sèche sans être consumées par le feu qui anéantit tout à la fin d'un kalpa de déclin, et à des personnes comme moi, dépourvues de sagesse, de lire et de mémoriser autant de sutras qu'il y a de grains de sable dans le Gange. Mais il y est dit aussi que de tels actes sont aisés, comparés à la grande difficulté de croire, ne serait-ce qu'en une phrase ou un vers du Sutra du Lotus, dans la période des Derniers jours du Dharma. Alors j'ai fait le voeu de développer dorénavant en moi un esprit d'éveil* intense et de ne pas revenir en arrière.
[...] Zhiyi* déclara : "Ce sera bien pire dans l'avenir* parce que le Sutra du Lotus est très difficile à enseigner. La nature humaine est difficile à réformer"(réf.)
[...] 2 Question : Peut-on considérer qu'enseigner les sutras Kegon*, Hodo*, Hannya*, Jimmitsu*, Ryoga, Sutra Vairocana* et le Sutra du Nirvana fait partie des neuf actes aisés ou des six actions difficiles ? Réponse : Dushun, Zhiyan, Fa-zang et Cheng-guan de l'école Kegon, qui tous maîtrisaient les trois parties du Tripitaka, établirent que le Sutra du Lotus aussi bien que le Sutra Kegon* rentrent dans la catégorie des Six actions difficiles. Bien qu'étant deux sutra de noms différents, ils sont identiques dans leurs enseignements et principes. C'est comparable au fait que "bien qu'il y ait quatre approches distinctes de la réalité, la vérité (note) à laquelle on parvient est la même."(réf.)
[...] 2 Xuanzang et Cien de l'école Hosso ont affirmé que le Sutra Jimmitsu* et le Sutra du Lotus exposent tous deux le principe du "Rien-que-conscience". Ils les ont rangés dans la troisième période des enseignements du Bouddha (note) et dans la catégorie des Six actions difficiles.
[...] 2 Jizang de l'école Sanron déclara : "Le Sutra Hannya* et le Sutra du Lotus sont des noms différents qui recouvrent une réalité unique, deux sutra exprimant la même vérité." Shubhakarasimha*, Vajrabodhi (Jin-gang-zhi) et Amoghavajra* de l'école Shingon ont dit que le Sutra Vairocana* et le Sutra du Lotus étaient identiques en théorie et appartenaient tous deux à la catégorie des "Six actions difficiles". Mais Kukai*, [le maître de l'école Shingon] au Japon, a dit : "Le Sutra Vairocana* ne rentre ni dans la catégorie des Six actions difficiles ni dans celle des Neuf actes aisés.
[...] 2 De même, certains affirment : "Puisque le Sutra Kegon* fut enseigné par le bouddha sous l'aspect du Corps de sagesse*, il n'entre ni dans la catégorie des Six actions difficiles ni dans celle des Neuf actes aisés."
[...] 2 Dans le chapitre Hosshi* (X) du Sutra du Lotus, le Bouddha dit : "Parmi tous les sutras que j'ai enseignés, que j'enseigne maintenant, et que j'enseignerai, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Zhanlan* commente  : "Même si certains sutras se disent le roi de tous les sutras, aucun autre ne se présente comme le plus élevé de tous les sutras passés, présents, ou à venir."(réf.) II dit aussi  : "Devant ce merveilleux sutra qui surpasse tous ceux du passé, du présent et de l'avenir, certains persistent à faire fausse route. Ils commettent la faute grave d'opposition au Dharma et se condamnent à l'enfer pour de nombreux kalpas."(réf.)
[...] 2 Il est dit dans le Sutra Kegon*  : "Parmi les divers êtres de tous les différents mondes, rares sont ceux qui cherchent à pratiquer la Voie des auditeurs-shravakas. Encore plus rares sont ceux qui cherchent la Voie de pratyekabudda, et rarissimes ceux qui recherchent le Mahayana. Rechercher le Mahayana est relativement facile, mais avoir la foi dans les principes de ce sutra est extrêmement difficile. Et il est plus difficile encore d'accepter ce sutra, de garder correctement ses enseignements à l'esprit, de les pratiquer tels qu'ils sont enseignés, et d'en comprendre le sens véritable. "Prendre un système de mondes majeur et le garder en équilibre sur son front sans bouger pendant la durée d'un kalpa est relativement facile. Mais avoir foi dans les principes de ce sutra est d'une difficulté extrême. Offrir, pendant la durée d'un kalpa, des instruments de musique à tous les êtres sensibles, aussi innombrables que les particules de poussière d'un système de mondes majeur, n'entraînera que peu de bienfaits. Mais avoir foi dans les principes de ce sutra apportera quantité de bienfaits. Il est relativement facile de tenir dix Terres de bouddha dans la paume de sa main, en restant immobile dans les airs, pendant la durée d'un kalpa. Mais il est extrêmement difficile de croire les principes [exposés dans ce sutra]. Offrir, pendant un kalpa, des instruments de musique à tous les êtres sensibles, aussi nombreux que les particules de dix Terres de bouddha réduites en poussière, n'entraînera que peu de bienfaits. Mais avoir foi dans les principes de ce sutra vous vaudra quantité de bienfaits. Vous pouvez, pendant la durée d'un kalpa, rendre hommage et faire des offrandes aux divers bouddhas, aussi innombrables que les grains de poussière de ces Terres de bouddha. Mais si vous parvenez à accepter les principes de ce chapitre et à leur rester fidèle, vous obtiendrez des bienfaits infiniment plus grands."
[...] 2 Quand nous comparons à ces sutras [précédemment cités] le Sutra du Lotus, le plus grand Sutra du "passé, du présent et du futur" et sa description des "Six actions difficiles et Neuf actes aisés ", il est aussi différent d'eux que la lune des étoiles, ou le Mont Sumeru, [la plus haute de toutes les montagnes] des huit autres montagnes [qui l'entourent].
[...] 2 Les enseignements des sutras diffèrent souvent d'un volume à l'autre et doivent être replacés dans leur ordre de succession dans le temps. Parce qu'il est difficile d'évaluer leurs qualités, je citerai d'autres passages afin d'aider les ignorants à comprendre.
[...] 2 Si quelqu'un règne sur le Mont Sumeru, les dieux des autres montagnes ne pourront éviter de le servir. Si quelqu'un comprend le principe des Six actions difficiles et des Neufs actes aisés du Sutra du Lotus, même sans lire tous les autres sutras, tous les bouddhas et bodhisattvas lui obéiront.
[...] 2 Parmi ces trois groupes de personnes arrogantes, le premier est supportable. Le deuxième est plus redoutable que le premier et le troisième est le plus dangereux de tous. Cela parce que le second est plus difficile à démasquer que le premier et le troisième, encore davantage."
[...] 2 Moi et mes disciples, nous sommes en proie à toutes sortes de difficultés mais si nos coeurs ne connaissent pas le doute, nous atteindrons naturellement la bodhéité. Ne doutez pas simplement parce que le ciel ne vous accorde pas sa protection. Ne vous découragez pas parce que vous ne goûtez pas une existence facile et paisible en cette vie. C'est ce que j'ai enseigné matin et soir à mes disciples, et pourtant, ils commencent à douter et abandonnent leur foi.
[...] 2 Question - Si les êtres non-sensitifs sont dotés des dix modalités, faut-il en conclure que les plantes et les arbres ont un esprit et peuvent atteindre la bodhéité comme les êtres sensibles ? Réponse - C'est difficile à croire et à comprendre. Zhiyi* a donné deux raisons à cela : l'une est liée au type d'enseignement du Bouddha et l'autre à la nature de son Éveil.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Il ne pourra jamais devenir roi des hommes ou roi des cieux. Aujourd'hui, ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus sont les enfants du Bouddha Shakyamuni, comme il est dit dans la phrase "tous les êtres vivants de ce monde sont mes enfants"(réf.). Il ne leur est pas difficile de devenir rois du Dharma de la même manière que le Bouddha Shakyamuni.
Lettre à Nichimyo Shonin (Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen)

Dans ce passage du Sutra, après avoir entendu le chapitre Hiyu* (III)  et compris quel enseignement permet d'atteindre la bodhéité, les Quatre grands auditeurs expriment la très grande difficulté de s'acquitter de la dette de reconnaissance envers le Bouddha et le Sutra du Lotus.
[...] Les époques du Dharma correct et du Dharma formel sont déjà passées. Ceux qui observent les préceptes sont donc aussi rares que des tigres sur une place de marché ; les sages sont encore plus difficiles à trouver que la corne d'un kirin.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Dans les sutras enseignés avant le Sutra du Lotus, nous lisons que ceux qui adhèrent aux doctrines des deux véhicules ainsi que les icchantika se sont pour toujours fermés les portes de la bodhéité, et que Shakyamuni atteignit pour la première fois la bodhéité en ce monde. Toutefois, nous découvrons que la première et la seconde moitié du Sutra du Lotus contredisent ces deux affirmations. Qui peut donc croire un Bouddha dont les affirmations sont aussi inconciliables que le feu et l'eau  ? Là résident "la difficulté à croire et la difficulté à comprendre" sur le plan doctrinal. Et du point de vue de l'Éveil du Bouddha, ce qui est "difficile à croire et difficile à comprendre" c'est le principe d'ichinen sanzen, qui explique que même les êtres non-sensitifs possèdent les dix Modalités d'expression de la vie, c'est-à-dire qu'ils sont dotés de caractéristiques à la fois matérielles et non-matérielles de la vie.
[...] Il est dit, au chapitre X du Sutra du Lotus : "Le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Et au chapitre XI sont mentionnés les Six Actions difficiles et les Neuf Actes aisés". Le Grand-maître* Zhiyi* dit  : "Parce que les deux enseignements, théorique* et essentiel*, contredisent totalement les sutras précédents, il est extrêmement difficile d'y croire et de les comprendre."(réf.) Le Grand-maître* Guanding* commente cela ainsi  : "Le Bouddha a voulu donner là son enseignement ultime. Comment pourrait-il être facile à comprendre  ? "(réf.) Le Grand-maître* Saicho* déclare  : "Le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et à comprendre parce que le Bouddha y révéla explicitement l'état qu'il avait atteint."
[...] Il est encore plus difficile de croire au Sutra du Lotus après la disparition du Bouddha, aux époques du Dharma correct et du Dharma formel et cette difficulté est plus grande encore au début des Derniers jours du Dharma. Mais s'il était facile d'y croire, il ne s'agirait plus du Dharma correct.
[...] L'état de bouddha est le plus difficile à prouver. Mais puisque vous possédez les neuf autres états, vous devriez croire que vous possédez aussi l'état de bouddha. Ne vous permettez pas d'en douter. Le Sutra du Lotus dit, à propos de l'état d'humanité, que "les bouddhas apparaissent en ce monde pour ouvrir à tous les êtres la porte de la sagesse de bouddha."(réf.) Il est dit dans le Sutra du Nirvana  : "Ceux qui étudient les enseignements du Mahayana n'ont que les yeux des personnes ordinaires mais ils ont en eux "l'oeil du Bouddha". Si des hommes ordinaires nés à l'époque des Derniers jours du Dharma ont foi dans le Sutra du Lotus, c'est parce que l'état de bouddha est présent dans l'état d'humanité.
[...] L'inclusion mutuelle des dix mondes-états (jikkai gogu) est aussi difficile à croire que l'existence du feu dans une pierre ou des fleurs dans un arbre. Pourtant, lorsque les conditions s'y prêtent, de tels phénomènes se produisent et l'on parvient à y croire. Que la bodhéité existe potentiellement chez les hommes est ce qu'il y a de plus difficile à croire - c'est aussi difficile à croire que la présence du feu dans l'eau ou de l'eau dans le feu.
[...] Il est pourtant extrêmement difficile de vous convaincre que le Bouddha vénérable existe en nous, tout comme les neuf états, de l'état d'enfer à l'état de bodhisattva. Dans le chapitre X du Sutra du Lotus, il nous donne cet avertissement : "Parmi tous les sutras que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Dans le chapitre suivant, pour illustrer cette difficulté, il exposa les Six Actions difficiles et les Neuf Actes aisés. C'est pourquoi Zhiyi* affirme : "Parce que les enseignements théorique* et essentiel* du Sutra du Lotus contredisent tous les sutras antérieurs, il est extrêmement difficile d'y croire et de les comprendre - non moins difficile que de faire face à un ennemi bien armé." Guanding* commente : "Le Bouddha voulut donner là son enseignement ultime. Comment pourrait-il être facile à comprendre ?" Le Grand-maître* Saicho* écrit : "Le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et à comprendre parce que le Bouddha y révéla explicitement l'état qu'il avait atteint."
[...] Le bouddha de l'enseignement théorique* déclara qu'il atteignit pour la première fois la bodhéité en cette vie-ci*. Il révéla les cent états et les mille facteurs inhérents à la vie, sans aller toutefois jusqu'à exposer leur nature éternelle. Puisque l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus révèle ainsi une partie de la bodhéité du Bouddha lui-même, il surpasse les sutras précédents et il enseigne un Dharma difficile à croire et difficile à comprendre.
[...] L'enseignement théorique*, les enseignements des quatre premières périodes, le Sutra Muryogi et le Sutra du Nirvana furent tous exposés en fonction des capacités des gens à qui ils s'adressaient. Ils sont par conséquent faciles à croire et faciles à comprendre. Par contre, l'enseignement essentiel* révèle l'Éveil du Bouddha lui-même, il est donc difficile à croire et difficile à comprendre. Pourtant, même la différence qu'introduit la notion d'ichinen sanzen entre enseignement théorique* et essentiel* devient presque insignifiante lorsque est révélé le principe ultime caché au cœur du Sutra du Lotus.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Dans les sutras enseignés avant le Sutra du Lotus, nous lisons que ceux qui adhèrent aux doctrines des deux véhicules ainsi que les icchantika se sont pour toujours fermés les portes de la bodhéité, et que Shakyamuni atteignit pour la première fois la bodhéité en ce monde. Toutefois, nous découvrons que la première et la seconde moitié du Sutra du Lotus contredisent ces deux affirmations. Qui peut donc croire un Bouddha dont les affirmations sont aussi inconciliables que le feu et l'eau  ? Là résident "la difficulté à croire et la difficulté à comprendre" sur le plan doctrinal. Et du point de vue de l'Éveil du Bouddha, ce qui est "difficile à croire et difficile à comprendre" c'est le principe d'ichinen sanzen, qui explique que même les êtres non-sensitifs possèdent les dix Modalités d'expression de la vie, c'est-à-dire qu'ils sont dotés de caractéristiques à la fois matérielles et non-matérielles de la vie.
Le véritable objet de vénération
(Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Le Grand-maître* Zhiyi* a déclaré  : "Cela sera pire encore à l'avenir car le Sutra du Lotus est difficile à enseigner."(réf.) Le Grand-maître* Zhanlan* expliqua cela ainsi  : "Zhiyi* déclare le Sutra du Lotus "difficile à enseigner" pour nous indiquer combien il est difficile de le faire comprendre."(réf.) Le moine Zhi-du* déclara  : "On dit qu'un bon médicament a un goût amer. De même, ce Sutra brise les attachements aux Cinq Véhicules et établit l'enseignement suprême et unique. Il montre leurs erreurs aux personnes ordinaires, et critique les saints, corrige le Mahayana et réfute le Hinayana.
[...] Les pensées du Bouddha sont difficiles à sonder. En vérité, je suis moi-même encore incapable de le faire. Toutefois, nous pouvons essayer de comprendre, en partant du bouddhisme hinayana.
[...] Un passage du Sutra du Lotus dit  : "cela ne sera-t-il pas pire encore après son trépas  ? "(réf.) Dans un autre passage, on lit  : "De nombreux ignorants nous humilieront et attaqueront les pratiquants du Sutra du Lotus à coups de sabre et de bâton."(réf.) Un troisième passage mentionne  : "Nous serons sans cesse bannis."(réf.) Un quatrième  : "Les gens seront pleins d'hostilité et il sera extrêmement difficile de croire."(réf.)
[...] Maintenant, comme en rêve, je comprends le coeur du chapitre Hoto* (XI) dans lequel il est dit : "Transporter le Mont Sumeru sur d'innombrables Terres de bouddha ne serait pas difficile... mais propager ce Sutra à l'époque mauvaise qui suivra la mort du Bouddha est difficile." Le Grand-maître* Saicho* déclara : "Shakyamuni a enseigné qu'il est facile d'adhérer à ce qui est superficiel, mais difficile de croire à ce qui est profond. Rejeter le superficiel pour rechercher ce qui est profond demande du courage."(réf.)
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

Ainsi, dans le quatrième volume du Sutra du Lotus, il est écrit  : "Puisque haines et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore dans le monde après son trépas  ! "(réf.) Et dans le cinquième volume  : "Il y aura beaucoup d'hostilité dans le monde et il sera difficile de croire [en ce Sutra]."(réf.) Il y est dit aussi  : "Nombreux seront les ignorants qui nous calomnieront, nous attaqueront à coups de sabres et de bâtons, et qui nous jetteront des pierres et des morceaux de tuiles."(réf.) Et plus loin  : "On verra, dans cette époque mauvaise, des moines [aux conceptions erronées...].
[...] Moi, Nichiren, je ne suis qu'un simple mortel et, comme tel, il m'est difficile de croire en l'enseignement du Bouddha. Mais, ce que je viens de dire, j'en suis aussi certain que de la chaleur du feu ou de la fraîcheur de l'eau lorsque j'y mets la main.
[...] "Ce n'est pas chose ordinaire que de naître à la fin de l'époque du Dharma formel et de pouvoir lire les paroles du Sutra véridique. C'est bien difficile si l'on n'a pas, dans une vie passée, créé un lien avec le Dharma Merveilleux."(réf.)
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Quand une femme du peuple conçoit un enfant avec le souverain, les autres femmes la jalousent et deviennent furieuses. Et quand un joyau de la couronne royale est offert à une personne de basse origine, inévitablement, de grands troubles s'ensuivent. C'est pourquoi nous lisons dans le Sutra  : "A cette époque, il y aura beaucoup d'hostilité dans le monde et il sera difficile de croire [en ce sutra]."(réf.)
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

On peut lire dans le quatrième volume du Sutra du Lotus  : "Puisque haines et jalousies [envers le Sutra] abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore dans le monde après son trépas  ? "(réf.) Et dans le cinquième volume il est dit  : "Il y aura beaucoup d'hostilité dans le monde et il sera difficile de croire [en ce sutra]."(réf.)
[...] Pourtant, il est dit, dans le Hokke Shuku [de Saicho*]  : "Shakyamuni a enseigné qu'il était facile de croire au superficiel mais difficile de croire en ce qui est profond. Écarter le superficiel pour rechercher ce qui est profond exige du courage.
[...] Il suffit d'adhérer à ce Sutra et de jeter son nom dans l'océan des vœux faits par les bouddhas des dix directions, de confier son honneur au ciel de la bienveillance des bodhisattvas des trois phases de la vie. Si une personne adhère ainsi au Sutra du Lotus, elle contraindra les divinités, les dragons, toutes les autres sortes d'êtres non humains, aussi bien que les grands bodhisattvas, à lui obéir. Et cela n'est pas tout : son corps physique, avant d'être parvenu à la bodhéité, obtiendra l'oeil du bouddha comme une personne arrivée au terme de cette recherche ; et sa chair commune, existant dans le domaine du conditionné, se revêtira de la parure sacrée libre de tout conditionnement. Alors, cette personne n'aura plus besoin de craindre les trois voies (note) ou de trembler devant les huit difficultés. Elle montera au sommet de la montagne des sept expédients et chassera les nuages des neuf mondes-états.
[...] Ce que je dis ici a été pleinement confirmé par les bouddhas des dix directions et n'est en rien une affirmation gratuite de ma part. Par conséquent, sachant qu'il est dit dans le Sutra du Lotus  : "A cette époque, dans le monde, les gens seront très hostiles et il sera extrêmement difficile de croire"(réf.), comment pouvez-vous conserver la plus petite hésitation et refuser de devenir un bouddha comme cela vous a été promis "sans que cela fasse aucun doute" ?
Le pratiquant du Sutra du Lotus rencontrera des persécutions (Sado, 14 janvier 1274 à Toki Jonin, Shijo Kingo, Kawanobe et Yamato Ajari)

Le Sutra Konkomyo* dit : «Ce sutra est le roi de tous les sutras ». Le Sutra Mitsugon* dit que lui-même est supérieur à l'ensemble des sutras. Le Sutra Roku-haramitsu* affirme que les formules magiques sont ce qu'il y a de plus important. Le Dainichikyo* répond à la question de savoir comment on obtient l'Éveil. Dans le Kegonkyo*, il est dit que «croire en ce sutra est la chose la plus difficile qui soit ». Dans le Hannyakyo* : «On ne voit pas une seule chose qui ne rentre dans la Nature d'Essence » (note). Le Dazhidu lun* dit que la vertu de sagesse prime tout, le Sutra du Nirvana: «Aujourd'hui, comprendre le principe profond du nirvana... ».
Traité sur l'essentiel du Lotus (Minobu, le 29 juin 1274, à Toki Jonin)

S'ils prétendent encore que Sutra Kammuryoju et le Sutra du Lotus ont été exposés en même temps, vous devriez leur répondre en citant un passage du chapitre Hosshi* (X) : "Parmi tous les sutras que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai, ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Et vous pourriez citer aussi des passages concluants du Hokke Gengi ou du troisième volume du Shakusen. Efforcez-vous, pourtant, de bien comprendre ces passages de Sutra et de commentaires, et ne les citez pas à la légère.
[...] Examinons ensuite les affirmations de l'école Nembutsu. Le moine Tanluan a établi une distinction entre la voie facile à pratiquer [le Nembutsu] et la voie difficile à pratiquer [l'enseignement des autres écoles]. Daochuo a défini le Nembutsu comme les enseignements de la Terre pure et les autres comme les enseignements de la Voie sacrée. Shandao distingue entre les pratiques correctes et incorrectes tandis que Honen incite à "rejeter, fermer, ignorer et abandonner" tous les sutras autres que ceux de l'école Jodo du bouddha Amida. A ceux qui se réfèrent à ces principes, posez la question : "Dans quels sutras ou dans quels traités ces affirmations prennent-elles précisément leur source  ?
[...] Pourquoi donc est-il dit, dans le chapitre Hosshi* (X) : "Parmi tous les sutras que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai, ce Sutra est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre, Yakuo  ! Ce sutra est la resserre du trésor essentiel et secret des bouddhas"  ? Le Sutra Muryogi n'établit-il pas clairement que Shakyamuni enseigna la pratique des austérités bouddhiques pendant des myriades de kalpa avant de déclarer  : "En plus de quarante ans, je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.)  ?
[...] Comment pourraient-ils cautionner d'autres sutras  ? Un bouddha n'affirme jamais deux choses contradictoires. Ensuite, demandez-leur s'il existe d'autres sutras que le Sutra du Lotus qui mentionnent les Six Actions difficiles et les Neuf Actes aisés. Ajoutez que, à l'exception peut-être de sutra falsifiés, inventés après la disparition du Bouddha, pas un mot ni une phrase dans tous les enseignements exposés pendant cinquante ans n'y font la plus petite allusion. Clarifiez bien tout cela.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

Moi, Nichiren, je ne suis pas le bodhisattva Jogyo mais, sans doute grâce à son aide, je comprends tout cela et je l'enseigne depuis plus de vingt ans. Une personne décidée à propager cet enseignement rencontrera inévitablement des difficultés, comme il est dit dans le Sutra  : "Haines et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha. Ne seront-elles pas pires encore en ce monde après son trépas  ? "(réf.) "Les gens seront pleins de haine et il sera difficile de croire."(réf.)
[...] O-ama Gozen est peu sincère et manque de sérieux. Elle est également indécise dans sa croyance, y restant fidèle à certains moments et la trahissant à d'autres. Lorsque Nichiren a encouru la disgrâce des autorités, elle a immédiatement abandonné le Sutra du Lotus. Pourtant, depuis longtemps, à chaque fois que nous nous sommes vus, je lui ai enseigné que le Sutra du Lotus est] "difficile à croire, difficile à comprendre".
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

J'ai appris de Ben Ajari que vous avez accompli la foi depuis l'année dernière jusqu'à ce jour. Et, bien qu'il vous ait enseigné que celui qui garde "aura sa vie présente paisible et renaîtra dans un lieu favorable"(réf.), de grandes difficultés s'abattent sur vous comme la pluie. Est-ce la vérité, ou Ben a-t-il menti  ? Quoiqu'il en soit, je profite de cette opportunité pour dissiper vos doutes. Un passage du Sutra du Lotus enseigne "difficile à croire et difficile à comprendre". Nombreux sont ceux qui entendent ce sutra et y adhèrent. Rares sont ceux qui ne l'oublient pas lorsque les grandes difficultés surviennent, montrant qu'ils l'ont véritablement entendu et reçu. Recevoir est facile, garder est difficile. Cependant, devenir bouddha repose sur le fait de garder. Celui qui désire garder ce sutra doit le garder en sachant qu'il rencontrera des difficultés. "Obtenir rapidement la Voie du bouddha sans égale" est alors hors de doute. Invoquer Namu Myohorengekyo, qui est la grande affaire de tous les bouddhas des trois phases s'appelle garder. Dans le Sutra il est dit : "Nous protégerons et garderons ce que l’Éveillé nous a confié"(réf.). Le Grand-maître* Zhiyi* commente  : "On reçoit grâce à la force de la foi et on garde grâce à la force de l'invocation". Il déclare encore  : "Ce sutra est difficile à garder. Celui qui le garde, ne serait-ce qu'un moment, me réjouira et réjouira tous les bouddhas". Lorsqu'on y ajoute des bûches, le feu augmente. Lorsque le vent violent souffle, le gura grandit. C'est pour se préserver de sa faiblesse que le pin séculaire courbe ses branches. Le Pratiquant du Sutra du Lotus est comme le feu et le gura. Les bûches et le vent représentent les grandes difficultés. Le Pratiquant du Sutra du Lotus est l'Ainsi­Venu à la longévité lointaine. Il n'est pas étonnant que les branches de sa pratique soient coupées et tordues. Dorénavant, n'oubliez pas, ne serait-ce qu'un instant les quatre caractères : "ce Sutra est difficile à garder".
La difficulté de garder la foi (Minobu, mars 1275, à Shijo Kingo)

Il est difficile d'avoir foi dans le Sutra du Lotus. C'est pourquoi le Bouddha emprunte diverses formes, se changeant en un enfant, un parent ou une épouse pour nous inciter à croire en cet enseignement.
Réponse à Ko nyudo (Minobu, le 12 avril 1275 à Ko nyudo et Ko-no-ama)

Zhanlan* dit que les bienfaits obtenus en faisant des offrandes au Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma sont plus grands que ceux qui découlent des offrandes à un bouddha doté des dix titres honorables. C'est l'un des vingt points (note) cités par le Grand-maître* Zhanlan* comme preuve de la supériorité du Sutra du Lotus sur tous les autres sutras. Bien qu'exposés par le Bouddha lui-même, les deux principes (note) évoqués ci-dessus semblent difficiles à croire. Comment des dons faits à un simple mortel pourraient-ils procurer de plus grands bienfaits que des offrandes à un bouddha  ?
[...] Ignorants que nous sommes du passé comme de l'avenir, il nous est difficile d'avoir foi en ce Sutra. Quelle raison aurions-nous de le pratiquer dans ce cas ? Mais si une personne expose le Sutra en donnant des preuves évidentes de sa véracité au présent, d'autres également auront foi en ce Sutra.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Mais, dès que le monde sera entré dans l'époque des Derniers jours du Dharma, ces enseignements perdront toute validité. Même si certains continuent à les pratiquer, aucun d'eux ne parviendra à échapper aux souffrances de la vie et de la mort. [C'est pourquoi Nagarjuna, dans] le Jujubibasha Ron et le moine Tan-luan appellent ces enseignements : "la voie de la pratique difficile" ; Daochuo déclare que pas une seule personne ne peut parvenir à l'Éveil grâce à eux et Shandao dit de même : "Pas une seule personne sur mille."
[...] Dans le sixième volume du Sutra, il est fait mention de "ceux qui croiront en ce Sutra, à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma."(réf.) On lit aussi, dans le cinquième volume : "Les Derniers jours du Dharma, lorsque le Dharma est sur le point de disparaître."(réf.) Et dans le quatrième volume : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore en ce monde après son trépas  ? "(réf.) Dans le cinquième volume, il est dit : "Les gens seront emplis d'hostilité et il sera extrêmement difficile de croire."(réf.)
[...] Question : Vous avez entièrement raison. Mais pour des personnes ordinaires les sutras sont difficiles à comprendre. Les commentaires sont plus accessibles. S'il y a aussi des passages probants et clairs dans les commentaires, ils renforceront d'autant plus notre croyance. Réponse : Parce que votre question est sincère, je vais vous citer les quelques passages de commentaires. Zhiyi* a déclaré  : "Dans la cinquième période de cinq cents ans, la Voie mystique se propagera pour longtemps dans l'avenir."(réf.) Zhanlan* a dit : "Le début des Derniers jours du Dharma ne sera pas sans bienfaits inapparents (myoyaku)."(réf.)
[...] Mais, bien que ces grands bodhisattvas aient utilisé les sutras du Mahayana pour réfuter les sutras du Hinayana, ils n'ont pas clairement établi la supériorité du Sutra du Lotus sur les autres sutras du Mahayana. Et lorsqu'ils y firent parfois allusion, ils ne définirent pas de manière claire les dix principes mystiques de l'enseignement essentiel* et de l'enseignement théorique*, ni la possibilité d'atteindre la bodhéité pour les personnes des deux véhicules, ni le fait que le Bouddha parvint à l'Éveil dans un passé infini, ni le fait que le Sutra du Lotus soit le plus difficile à comprendre de tous les sutras qui précèdent ou qui suivent, ni les principes des cent mondes et des mille modalités de la vie qui sous-tendent le principe d'ichinen sanzen.
[...] Les traités écrits par le bodhisattva Nagarjuna comportent près de trois cent mille vers, mais tous n'ont pas été transmis en Chine et au Japon. Il est donc difficile de comprendre la vraie nature de son enseignement. Toutefois, en étudiant les ouvrages parvenus en Chine, comme le Jujubibasha Ron, le Chu Ron* et le Daichido Ron*, on peut penser que les traités restés en Inde sont sensiblement identiques.
[...] Il était prédit, dans les troisième et neuvième volumes du Sutra du Nirvana, que lorsque les enseignements bouddhiques quitteraient l'Inde pour être transmis dans d'autres pays de nombreuses erreurs y seraient introduites et qu'il serait d'autant plus difficile, pour les personnes ordinaires, de parvenir à l'Éveil.
[...] Finalement [on peut dire que], au cours des mille huit cents ans écoulés depuis la disparition du Bouddha, ces deux hommes [Zhiyi* et Saicho*] furent les véritables pratiquants du Sutra du Lotus. Ainsi, on lit dans le Hokke Shuku  : "Il est dit dans le Sutra du Lotus : "prendre le Mont Sumeru et le lancer à travers d'innombrables Terres de bouddha n'est pas difficile. Mais, à l'époque mauvaise qui suivra la disparition du Bouddha, savoir enseigner ce Sutra, voilà ce qui est véritablement difficile  ! "(réf.)
[...] Mais, à l'époque mauvaise qui suivra la disparition du Bouddha, savoir enseigner ce Sutra, voilà ce qui est véritablement difficile  ! "(réf.) Saicho* commente ainsi : "Shakyamuni enseigna que "le superficiel est facile à saisir mais le profond, difficile." Abandonner le superficiel pour rechercher ce qui est profond demande du courage, c'est l'esprit de "rechercher le Bouddha" (jobu).
[...] Et la question la plus grave et la plus difficile à résoudre est de savoir si maintenant, au début de l'époque des Derniers jours du Dharma, dans la cinquième période de cinq cents ans depuis la disparition du Bouddha, il faut ou non la propager largement dans le monde entier.
[...] 2 Considérons d'abord l'école Jodo ou Nembutsu. En Chine, sous la dynastie Qi, vécut un Maître du Dharma du nom de Tanluan. A l'origine, il était moine de l'école Sanron, mais, après avoir lu le Jujubibasha Ron de Nagarjuna, il accepta la distinction entre la Voie de la pratique difficile et Voie de la pratique facile.
[...] 2 Le bodhisattva Nagarjuna et le maître du Dharma Tanluan ont rangé tous deux ces pratiques dans la Voie de la pratique difficile. Daochuo les a rejetées en disant que jamais une seule personne n'a atteint l'Éveil grâce à elles et Shandao a affirmé qu'elles n'ont pas le pouvoir de sauver une personne sur mille." Toutes ces citations émanent de maîtres de l'école Jodo et vous pourriez peut-être mettre leur parole en doute.
[...] 2 De retour au Japon, il [Kukai] découvrit que l'école Tendai était beaucoup plus florissante qu'il ne le pensait et en conclut qu'il serait difficile de propager l'enseignement du Shingon auquel il était attaché. Par conséquent, il reprit l'enseignement de l'école Kegon qu'il avait étudié au Japon avant son départ, et il commença à affirmer [comme le Kegon le disait de sa propre doctrine] que l'enseignement du Shingon était supérieur à celui du Sutra du Lotus.
[...] 2 Pire encore, elles vont jusqu'à persécuter la seule personne qui s'efforce de les éclairer et de les protéger de l'erreur. Et cela ne dure pas depuis seulement un jour ou deux, un mois ou deux, un an ou deux, mais depuis plusieurs années. Mes difficultés sont plus graves encore que les coups de canne et de bâton infligés au bodhisattva Fukyo, et elles dépassent en violence les attaques meurtrières à l'encontre du moine Kakutoku.
[...] 2 N'être qu'une personne ordinaire et dire, comme le fait Nichiren, que les Grands-maîtres Kukai*, Ennin*, Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra* et leurs semblables sont les Grands ennemis du Sutra du Lotus, et affirmer que, si le Sutra est véridique, ils sont sans aucun doute tombés dans l'enfer avici, est un acte extrêmement difficile. Il serait plus facile de pénétrer sans vêtements dans des flammes furieuses, de saisir d'une main le Mont Sumeru et de le lancer dans les airs ou de traverser l'océan avec un grand rocher sur le dos que de faire ce que j'ai fait. Etablir le Dharma correct dans ce pays, le Japon, est véritablement une tâche difficulté.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Rien n'est plus difficile que de rencontrer un bon ami bouddhique. Le Bouddha comparait cela à la difficulté, pour une tortue borgne, de trouver un morceau de bois flottant percé d'un creux assez large pour qu'elle y loge son abdomen, ou à la difficulté de faire passer un fil lancé du Ciel de Brahma dans le chas d'une aiguille plantée en terre. De plus, en cette époque impure des Derniers jours du Dharma, les mauvais amis sont plus nombreux que toutes les particules de poussière de la terre, alors que les bons amis sont plus rares que les grains de poussière pouvant tenir sur un ongle.
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Les oppositions au Dharma peuvent être graves ou légères, et il est des cas où il est préférable de les ignorer plutôt que de les dénoncer. Les adeptes des écoles Shingon et Tendai s'opposent au Sutra du Lotus et devraient être réfutés. Mais sans une grande sagesse, il est très difficile de faire la distinction entre leurs doctrines et celle que Nichiren propage. Il est parfois préférable d'éviter d'intervenir, comme je l'ai fait dans le Rissho Ankoku ron.
[...] On lit encore, dans le Sutra du Lotus  : "S'enquérir du sens de ce Sutra est véritablement difficile."(réf.) Ils sont, en effet, rares ceux qui s'interrogent sur la signification du Sutra du Lotus. Soyez toujours décidée à dénoncer du mieux que vous le pourrez toute opposition au Dharma bouddhique.
Les Remparts de la Foi (Minobu, 3 septembre 1275, à Sennichi-ama)

Le Sutra du Nirvana dit que "Il y a trois types de personnes dont la maladie est extrêmement difficile à guérir. Ce sont : 1. Ceux qui s'opposent au bouddhisme Mahayana 2. Ceux qui commettent les cinq forfaits 3. Les icchantika. Ces trois catégories de personnes souffrent des pires maladies connues."
[...] Le Grand-maître* Jizang du temple Jiaxiang était parmi les plus éminents maîtres bouddhistes de Chine. Fondateur de l'école Sanron, il vivait à Huei, dans l'état de Wu. Convaincu de posséder un savoir sans égal, il était très arrogant. Il lança un défi au Grand-maître* Zhiyi* pour déterminer le sens de la phrase du Sutra du Lotus : "De tous les innombrables sutras que j'ai enseignés par le passé, que j'enseigne maintenant, ou que j'enseignerai à l'avenir, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Au cours du débat, Jizang fut totalement vaincu, et renonça dès lors à ses croyances erronées. Afin d'expier la grave faute commise envers le Dharma correct et ceux qui la pratiquaient, il rassembla plus de cent maîtres éminents et supplia Zhiyi* de les instruire.
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

De plus, il est extrêmement rare de rencontrer une personne capable d'enseigner fidèlement ce Sutra. C'est encore plus difficile que pour une tortue borgne de trouver un morceau de bois de santal flottant à la dérive ou que de suspendre le Mont Sumeru à la voûte céleste avec la fibre d'une tige de lotus.
[...] Le Sutra du Lotus dit  : "Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore après son trépas  ? "(réf.) On peut également y lire : "Les hommes seront pleins d'hostilité, et il sera extrêmement difficile de croire."(réf.) Le Sutra du Nirvana dit : "Parce qu'il subira mort accidentelle, tortures, calomnies ou humiliations, et qu'il sera frappé à coups de fouet ou de bâton, parce qu'il sera emprisonné, connaîtra la famine, l'adversité et d'autres difficultés moindres au cours de sa vie, il ne tombera pas en enfer."
[...] Quelle que soit la difficulté présente, considérez-la comme aussi éphémère qu'un rêve et ne pensez qu'au Sutra du Lotus. L'enseignement de Nichiren était particulièrement difficile à croire au début, mais maintenant que mes prédictions se sont vérifiées, ceux qui m'ont calomnié à tort doivent se repentir.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Le bodhisattva Manjushri lui répondit que si ces présages avaient été d'une plus grande ampleur et d'une durée plus longue que lorsque d'autres sutras avaient été enseignés, c'est parce que les doutes étaient plus difficiles à dissiper. Ainsi, Zhanlan* déclara  : "Aucun sutra du Mahayana ne fut jamais exposé sans que se constitue une Grande assemblée, sans qu'un rayon de lumière ne jaillisse [du front du Bouddha], sans que ne tombe du ciel une pluie de fleurs, ou sans que se produisent des tremblements de terre. Mais jamais jusqu'à présent les gens rassemblés n'avaient éprouvé des doutes plus grands."(réf.) [...]
[...] Zhanlan* expliqua cela en disant  : "Puisque dans l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus, le Dharma révélé était encore relativement peu profond et récent, Manjushri, avait la capacité de répondre à cette question. Par contre, l'Éveil du Bouddha dans un passé illimité était si difficile à comprendre que seul le Bouddha pouvait répondre à la question. (réf.)
Sur les présages (Minobu, 1275, à Shijo Kingo ?)

Et face à tant de haine, sans une compréhension approfondie du bouddhisme, ils auraient bien du mal à endurer de pareilles épreuves. Après s'être imaginé qu'ils obtiendraient paix et sécurité en pratiquant le Dharma du Bouddha, ils découvriraient, en réalité, que la pratique de cet enseignement les mettait en présence de grandes difficultés. Ils s'opposeraient alors à ce Dharma, la prenant pour un enseignement erroné, et cela les conduirait à tomber dans les mauvaises voies. Comme ce serait regrettable !
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Il n'y a que le Sutra du Lotus qui représente l'enseignement merveilleux, des paroles d'or directement sorties de la bouche de Shakyamuni, Bouddha parfaitement doté des Trois Corps. Par conséquent, même les bodhisattvas Fugen et Manjushri furent à peine capables d'en exposer ne serait-ce qu'une phrase ou une stance. Combien plus difficile encore doit-il être pour nous, simples personnes ordinaires vivant à l'époque des Derniers jours du Dharma, de graver dans notre propre vie ne serait-ce qu'un mot ou deux de ce Sutra  !
[...] Il est dit dans le Sutra du Lotus  : "Puisque haine et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore en ce monde après son trépas."(réf.) On lit aussi : "Dans le monde, à cette époque, les gens seront très hostiles, et il sera extrêmement difficile de croire."(réf.) Ou encore : "Beaucoup d'ignorants nous insulteront et médiront de nous"(réf.) et "Ils nous attaqueront à coups de sabre et de bâton, de pierres et de tuiles (…) encore et encore, nous serons bannis."(réf.)
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Dans le chapitre Hosshi* (X) du Sutra du Lotus, le Bouddha Shakyamuni, en prononçant, en toute sincérité, des paroles d'or, établit la supériorité relative des divers sutras qu'il enseigna pendant cinquante et quelques années en disant  : "J'ai exposé d'innombrables sutras, mille, dix mille, cent millions. Parmi tous ceux que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai, ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre."(réf.)
[...] Peut-être cela n'a-t-il rien d'étonnant. Car, il est dit dans le Sutra du Lotus  : "Puisque haines et jalousies envers ce Sutra abondent déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore dans le monde après son trépas  ? "(réf.) et ailleurs "Beaucoup lui seront hostiles et il sera extrêmement difficile de croire." (réf.)
[...] Mais il est dit dans le Sutra  : "Cela ne sera-t-il pas pire encore dans le monde après son trépas  ? "(réf.) Ainsi, ce texte nous enseigne que, plus tard, après la mort du Bouddha, apparaîtront inévitablement des persécutions et des difficultés plus grandes et plus redoutables encore que celles qui se produisirent de son vivant. Si de telles épreuves, même pour le Bouddha, furent difficiles à endurer, comment un simple mortel pourrait-il supporter des persécutions encore plus graves ?
[...] Est-ce parce qu'un doute persistait encore dans l'esprit d'Ennin*, ou parce que, n'ayant plus de doutes lui-même, il souhaitait éliminer ceux des autres  ? Quoi qu'il en soit, il plaça ses quatorze volumes de commentaires devant l'objet de culte du temple où il résidait et formula la prière suivante : "J'ai écrit ces traités mais la véritable intention du Bouddha est très difficile à saisir. Le Sutra Vairocana*, les deux autres sutras du Shingon qui lui sont associés sont-ils supérieurs  ?
[...] Ainsi, dans le Hokke Shuku, Saicho* écrit : "Shakyamuni enseigna que "le superficiel est facile [à saisir] mais le profond, difficile". Abandonner le superficiel pour rechercher ce qui est profond [demande du courage], c'est l'esprit de "rechercher le Bouddha".
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Pendant plus de deux mille deux cents ans depuis la mort du Bouddha Shakyamuni, personne, pas même le grand sage Zhiyi*, n'a vécu cette phrase du Sutra : "En ce monde, il y aura beaucoup de haine et il sera difficile de croire."(réf.) Je suis le seul à avoir vécu la phrase du Sutra qui dit : "Nous [les pratiquants du Sutra du Lotus] seront exilés bien des fois." Dans le Sutra du Lotus, le Bouddha promet que toute personne qui croira ne serait-ce qu'en une seule phrase ou une strophe de ce Sutra deviendra bouddha.
[...] La pratique du bouddhisme s'accompagne toujours de persécution ou de difficultés d'autant plus fortes que le sutra que l'on adopte est plus profond. La pratique du Sutra du Lotus, le plus élevé de tous les sutras, entraîne des persécutions particulièrement sévères. Pratiquer, comme le Bouddha l'enseigne, au bon moment et de la manière qui convient, suscite des difficultés vraiment éprouvantes.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

De plus, nombreux sont ceux qui haïssent et jalousent, calomnient et méprisent le Sutra du Lotus. Il est dit dans le Sutra  : "Il y aura beaucoup d'hostilité dans le monde, [envers le Sutra du Lotus] et il sera difficile de croire."(réf.) Et aussi  : "Puisque haines et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha, cela ne sera-t-il pas pire encore dans le monde après son trépas  ! "(réf.) Ces prédictions du Sutra se sont toutes réalisées sans exception.
[...] Le vénérable Aryasimha, l'un des successeurs de Shakyamuni, fut assassiné par un brahmane, et le Maître du tripitaka Fadao fut marqué au visage et exilé au sud du fleuve Yangzi. Comment s'étonner alors qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, un moine sans notoriété rencontre de grandes difficultés en s'efforçant de propager le Sutra du Lotus  !
[...] Question : il est dit dans le Sutra du Lotus  : "[Le seuil de cette sagesse est] difficile à comprendre et difficile à franchir."(réf.) Ce passage, souvent cité pour faire valoir que le Sutra du Lotus n'est pas adapté aux capacités des gens de notre époque, me semble très raisonnable. Qu'en pensez-vous ? Réponse : il s'agit là d'une affirmation absolument sans fondement, ne pouvant venir que de gens qui ne connaissent pas le Sutra. Les sutras enseignés avant le Sutra du Lotus étaient véritablement difficiles à comprendre et difficiles d'accès. Mais lors de l'Assemblée où le Sutra du Lotus fut exposé, l'enseignement du Bouddha devint facilement compréhensible et facile d'accès. Cela conduisit le Grand-maître* Zhanlan* à écrire dans ses commentaires : "Les sutras enseignés avant le Sutra du Lotus ne révélaient la pensée du Bouddha que de manière incomplète, c'est pourquoi ils sont qualifiés de difficiles à comprendre. Par contre, dans cet enseignement du Sutra du Lotus, il est dit que tous les êtres humains quels qu'ils soient peuvent avoir accès à la vérité. C'est donc un enseignement facile à comprendre."(réf.) Ce passage signifie que, parce que leurs capacités étaient moindres, les gens trouvaient les sutras exposés avant le Sutra du Lotus difficiles à comprendre et difficiles d'accès. Mais au moment où le Bouddha enseigna le Sutra du Lotus, les capacités des gens s'étaient développées  ; dès lors l'enseignement devint facile à comprendre et facile d'accès. De plus, si les sutras qui se déclarent eux-mêmes difficiles à comprendre et difficiles d'accès ne conviennent pas aux capacités des gens de notre époque, il faut alors, en tout premier lieu, abandonner le Nembutsu. Car on lit dans le Sutra Muryoju : "[Croire en ce sutra] est la plus grande de toutes les difficultés. Rien n'est plus difficile que cela." Et le Sutra Amida se présente comme une doctrine "difficile à croire". Ces passages signifient que recevoir et garder ces sutras est la plus grande de toutes les difficultés, que rien n'est en réalité plus difficile, et que ce sont des doctrines difficiles à croire.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

On lit, dans le Maka Shikan, à propos de ces divergences : "Les intentions du Bouddha sont difficiles à saisir. Il a donné des explications différentes en fonction des diverses capacités de ses auditeurs. Si nous comprenons cela, quel besoin avons-nous de nous livrer à des débats stériles  ? "(réf.)
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 ( ? ) à Toki Jonin)

Le Bouddha Shakyamuni déclare dans le Sutra du Nirvana que quand bien même ceux qui étudient le bouddhisme seraient plus nombreux que les grains de poussière de la terre entière, le nombre de ceux qui atteindraient la bodhéité n'excéderait pas la quantité de grains de poussière qui peuvent tenir sur un ongle. En lisant cela, je me suis demandé pourquoi c'était d'une telle difficulté. Mais, en y réfléchissant, j'ai trouvé la réponse la plus plausible. Même lorsque l'on étudie le bouddhisme, il reste difficile de le pratiquer correctement, soit en raison de sa propre ignorance, soit parce que, même si l'on est sage soi-même, on ne sait pas que les conceptions du maître que l'on suit sont erronées.
[...] J'ai pensé : "Depuis le passé lointain, j'ai peut-être déjà plusieurs fois rencontré le Sutra du Lotus et pris la décision d'atteindre la bodhéité. J'ai peut-être surmonté une ou deux difficultés [de moindre importance], mais, une fois confronté à une multitude de grands obstacles, j'ai probablement abandonné. Dans cette vie, si je suis fermement résolu à ne pas reculer, même devant les épreuves les plus dures, je dois parler."
[...] C'est pourquoi il vous sera peut-être difficile de conserver la foi jusqu'au dernier jour de votre vie. Comme je vous l'ai déjà dit, il vaudrait mieux prétendre tout ignorer [de cet enseignement]. Quoi qu'il arrive à l'avenir, comment pourrais-je vous abandonner  ?
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

Il est également rare qu'un moine puisse expliquer le sens du Sutra du Lotus et répondre clairement à des questions s'y rapportant. Le chapitre Hoto* (XI) du quatrième volume du Sutra du Lotus énonce le grand principe des six actions difficiles et des neuf actes aisés. Poser, comme vous le faites, une question sur le Sutra du Lotus est l'une des Six actions difficiles. Cela indique clairement que, si vous croyez au Sutra du Lotus, vous atteindrez certainement la bodhéité. Puisque le Sutra du Lotus définit notre vie comme la vie du Bouddha, notre esprit comme la sagesse du Bouddha, et nos actions comme le comportement du Bouddha, tous ceux qui reçoivent et gardent, ne serait-ce qu'une phrase ou un vers de ce sutra, seront dotés de ces trois propriétés. Namu Myoho Renge Kyo n'est qu'une simple phrase, mais qui contient l'essence du Sutra tout entier.
La phrase unique et essentielle (Minobu, le 3 juillet 1278, à Myoho-ama)

C'est comme un invité que l'on rencontre pour la première fois. Il a belle apparence, il semble sincère et il n'y a aucune raison de se méfier de lui. Mais si personne ne l'a jamais vu auparavant, et si rien ne prouve la véracité de ses dires, on aura quelque difficulté à le croire sur parole. Par contre, s'il y a de multiples preuves de la justesse de ses propos, on accordera également crédit à tout ce qu'il pourra dire par la suite.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Il est encore plus difficile de croire dans le Sutra du Lotus et dans le Sutra lui-même il est dit  : "Le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre."(réf.) De plus, à l'époque des Derniers jours du Dharma, les persécutions sont beaucoup plus nombreuses et graves que du vivant du Bouddha Shakyamuni. On lit dans le Sutra que les bienfaits obtenus en persévérant dans la pratique malgré les persécutions sont plus grands que ceux que l'on obtient en faisant des offrandes au Bouddha pendant un kalpa tout entier.
Plus la source est lointaine, plus le courant est long (Minobu, le 15 septembre 1278, à Shijo Kingo)

Personne ne mentionnera le Sutra du Lotus comme le sutra suprême et ne le traitera comme tel par les paroles, le corps et la pensée. Seul le Grand-maître* Zhiyi* le fit. Il est difficile de croire qu’il y aura des fidèles qui soutiendront le Sutra du Lotus.
[...] Je suis le fils d’un pêcheur du district de Nagasa Tojo dans la province de Awa. Recherchant la religion et l’éducation, je suis entré au temple Kiyosumi de mon district, à l’âge de 11 ans. Cependant, comme ce temple, à cause de son éloignement, n’était pas dirigé par des moines de bon niveau, j’ai fait des pèlerinages à travers tout le pays et je me suis éduqué moi-même sur différents sutras de plusieurs dénominations religieuses. A cause de mon immaturité, ce fut une tâche difficile pour moi de comprendre en profondeur les origines, les mérites et les théories des sutras des différentes écoles.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu, septembre 1278 à Joken-bo)

Mais - est-ce dû à l'apparence de Nichiren qui est celle d'un ignorant, ou en raison d'un quelconque karma créé par le passé -, lorsque je cite les affirmations "parmi ces sutras le Sutra du Lotus est le plus élevé"(réf.)  ; "parmi tous les sutras que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai, ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre"(réf.)  ; et "Je suis la seule personne qui puisse sauver et protéger les autres"(réf.) je tiens cela pour les paroles d'or du Bouddha lui-même. Ces phrases que je prononce ne sont aucunement les miennes.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo) obu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Les adeptes du Nembutsu proclament que "pas une personne sur mille"(réf.) et que "pas une seule personne sur cent n'a jamais atteint la bodhéité"(réf.) grâce à un autre enseignement que le leur, en ajoutant que, par rapport au Nembutsu, le Sutra du Lotus est trop élevé, trop difficile à comprendre pour être pratiqué et qu'il devrait par conséquent être rejeté. Les adeptes du Ritsu s'appuient sur les principes du Hinayana. Même à l'époque du Dharma correct, le Bouddha n'approuvait pas la propagation de ces enseignements. Sans doute apprécierait-il encore moins qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, ils servent à égarer le gouvernement.
[...] Ma propre vie m'a appris à quel point est précieux le passage du Sutra du Lotus dans lequel il est dit que ce sutra est "le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Ceux qui s'opposent à l'enseignement du Sutra du Lotus sont aussi nombreux que tous les grains de poussière de la terre ; et ceux qui croient, aussi peu nombreux que les grains de poussière pouvant tenir sur un ongle. Ou encore, ceux qui s'y opposent sont aussi nombreux que toutes les gouttes d'eau d'un gigantesque océan, alors que ceux qui le défendent représentent une goutte d'eau.
[...] C'est comparable à un roturier rêvant d'être admis au palais impérial, ou à une femme du peuple rêvant de devenir reine. Vous devriez comprendre que pratiquer le Sutra du Lotus est encore plus difficile.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

Si vous récitez Namu Myoho Renge Kyo de tout votre coeur, vous obtiendrez naturellement les trente-deux traits et les quatre-vingts caractéristiques d'un bouddha. Shakyamuni a affirmé  : "Dès le début, j'ai fait le voeu de rendre tous les êtres humains parfaitement semblables à moi, sans la moindre distinction entre moi et eux."(réf.) Il n'est donc pas difficile de devenir bouddha. Un oeuf d'oiseau ne contient que du liquide, et pourtant, de soi-même, cela se développe en un bec, deux yeux, et tout ce qui permet à un oiseau, finalement, de s'envoler dans le ciel.
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Cela ne veut pas dire que Zhiyi* et Saicho* en ignoraient la véritable signification. Mais parce que le temps propice n'était pas encore venu, et parce que les capacités des gens n'étaient pas adéquates, ils sont morts sans avoir tout élucidé par écrit. Toutefois, ceux qui deviennent aujourd'hui les disciples de Nichiren peuvent sans difficulté comprendre le sens profond du Sutra.
La bonne fortune inégalée (Minobu, 1l mai 1280, au seigneur Nishiyama)

Question : On lit, dans le quatrième volume du Sutra du Lotus, au chapitre Hosshi* (X) : "ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Quel est le sens de ce passage  ? Réponse : Plus de deux mille ans se sont écoulés depuis que le Bouddha enseigna ce Sutra en Inde. Il fallut un peu plus de mille deux cents ans avant qu'il arrive en Chine et encore quelque deux cents ans avant qu'il soit introduit au Japon. Depuis, plus de sept cents années se sont déjà écoulées.
[...] Après la disparition du Bouddha, trois personnes seulement ont véritablement lu ce passage du Sutra du Lotus. Le bodhisattva Nagarjuna, en Inde, dit dans son Daichido Ron*  : "Le Sutra du Lotus est comme un grand médecin qui change le poison en remède". (note) C'est de cette manière qu'il expliqua le sens du passage "le plus difficile à croire, le plus difficile à comprendre". En Chine, le Grand-maître* Zhiyi* interpréta cette phrase en la replaçant dans son contexte : "De tous ceux que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre."(réf.) Et, au Japon, le Grand-maître* Saicho* commenta ainsi cette phrase  : "Tous les sutras des quatre premières des cinq périodes enseignés auparavant, le Sutra Muryogi qui fut enseigné en même temps, et le Sutra du Nirvana qui fut enseigné plus tard, sont tous des enseignements faciles à croire et faciles à comprendre. C'est parce que tous ces sutras furent exposés en fonction des capacités de ceux à qui le Bouddha s'adressait. Le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et à comprendre, parce que l'enseignement définitif (jikkyo) y est révélé directement, indépendamment de la capacité de ses auditeurs à le comprendre."(réf.). Question : Pouvez-vous expliquer dans quel but le Bouddha enseigna ainsi ? Réponse : La facilité à croire et la facilité à comprendre, dans un cas, sont dues au fait que le Bouddha enseigna en fonction des capacités des gens. La difficulté à croire et la difficulté à comprendre, dans l'autre cas, tiennent au fait qu'il enseigna en fonction de son propre Éveil [sans prendre en compte les capacités de ses auditeurs]. Kukai* et ses adeptes du temple To-ji au Japon prétendent que, parmi tous les enseignements exotériques, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre, mais que, par rapport aux enseignements ésotériques, il est facile à croire et à comprendre. Ennin*, Enchin et leurs adeptes disent que le Sutra du Lotus et le Sutra Vairocana* sont tous deux difficiles à croire et à comprendre, mais que, si l'on compare les deux, le Sutra Vairocana* est de loin plus difficile à croire et à comprendre que le Sutra du Lotus. Tout le monde au Japon admet ces deux interprétations. Mais voici l'interprétation que je donne, moi, Nichiren, de ce passage : je considère que les enseignements non bouddhiques sont plus faciles à croire et à comprendre que les sutras du Hinayana ; les sutras du Hinayana sont plus faciles à croire et à comprendre que le Sutra Vairocana* et d'autres sutras Hodo*  ; le Sutra Vairocana* est plus facile à croire et à comprendre que les sutras Hannya*  ; les sutras Hannya* sont plus faciles que le Sutra Kegon ; le Sutra Kegon* est plus facile que le Sutra du Nirvana  ; le Sutra du Nirvana est plus facile que le Sutra du Lotus, et l'enseignement théorique* est plus facile que l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus. Il y a ainsi différents niveaux de difficulté ou de facilité relative [à croire et à comprendre].
Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres sutras (Minobu, le 26 mai 1280 à Toki Jonin)

Il est bien difficile pour une personne au savoir limité de déterminer ce qui est correct et ce qui est erroné. En essayant de le faire, je suis assuré d'acquérir une mauvaise réputation dans tout le pays et d'attirer sur moi de grandes difficultés. Néanmoins, à la lumière du bon sens, je m'efforcerai d'établir ce qui est correct et ce qui est erroné.
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280? , à Myoichinyo)

Le chapitre VIII du Sutra du Lotus enseigne: «Ceux qui, en voyant celui qui garde ce Sutra, le blâment justement ou injustement, souffriront de la lèpre dans leur vie présente." Cela signifie que ceux qui accusent de fautes le pratiquant du Sûtra du Lotus, que se soit justifié ou non, contracteront la lèpre dans cette vie et, dans la prochaine, ils tomberont dans l'enfer des souffrances incessantes. En y réfléchissant il est moins difficile, à partir du palais dans les Cieux du Grand Brahma, de passer un fil par le trou d'une aiguille placée sur la grande terre en-dessous, que pour nous d'être nés en tant qu'êtres humains.
[...] Si nous n’étions pas nés à l'époque des Derniers jours de la dégénérescence, l'époque où le Dharma Merveilleux est transmis, il eut été difficile d'atteindre le chemin de la délivrance même après des éternités.
La lettre du Mont Minobu (21aout 1281)

Parce que tous, du plus puissant au plus humble, refusent d'avoir foi en mes enseignements. Ils harcèlent le petit nombre des croyants, leur imposent de lourdes taxes ou confisquent leurs domaines, leurs rizières et leurs champs, et même, dans certains cas, les mettent à mort. Il est donc difficile de croire en mes enseignements, et pourtant votre mère et votre défunt père ont eu le courage d'y adhérer. Maintenant, étant son héritier, vous avez succédé à votre père, et, sans les conseils de quiconque, vous avez également adhéré de tout coeur à ces enseignements. De nombreuses personnes, de haut rang et de basse condition, vous ont fait des remontrances ou vous ont menacé, mais vous avez refusé d'abandonner votre foi. Maintenant qu'il semble certain que vous atteindrez la bodhéité, le Roi-Démon du sixième Ciel et les tenants des enseignements non bouddhiques essaient d'utiliser cette maladie pour vous effrayer.
La preuve du Sutra du Lotus (Minobu, 28 février 1282 à Nanjo Tokimitsu)

Le grand maitre Zhiyi* déclara  : "Dans le Sutra du Lotus même, on lit que "parmi tous les sutras, celui-ci tient la place la plus élevée."(réf.) Le Bouddha Shakyamuni dit aussi  : "Parmi tous les sutras que j'ai enseigné, que j'enseigne et que j'enseignerai, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre."(réf.) Il est clairement indiqué dans le Sutra Muryogi que les sutras déjà enseignés par le Bouddha désignent le Sutra Makahannya, le principe kegon du vide de l'océan (note) et d'autres. A propos des sutras qu'il enseignerait à l'avenir, on lit dans le Sutra du Nirvana  : "Du Sutra Hannya Haramitsu découle le grand Sutra du Nirvana." Ces passages scripturaux démontrent la supériorité du Sutra du Lotus sur le Sutra Kegon* et le Sutra du Nirvana ; tout cela est d'une clarté aveuglante, il est impossible de ne pas le comprendre."
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)


voir également : foi et doute

 

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