DICTIONNAIRE
des TERMES BOUDDHIQUES
français, japonais, chinois, sanscrit, pali F |
facultés cognitives voir six entrées Fabao, 法宝, Hobo. Moine de la dynastie Tang et l'un des principaux disciples de Xuanzang, qui participa à la traduction de textes bouddhiques. Il aurait plus tard critiqué la traduction du Daibibasha Ron* faite par Xuanzang. facteurs d'éveil,bodhyanga, bojjhanga, sambojjhanga, factors of enlightenment voir sept bodhyanga. facteurs mentaux concomitants, formations mentales, samskara, saṃskāra, caitasika, sankhara, cetasika, gyo, 行. Fonctions qui appréhendent les qualités d’un objet et modifient l'esprit (citta). Selon l'Abhidharma, 52 facteurs concomitants qui accompagnent les cinq agrégats et qui leur confèrent une coloration karmique qui peut être positive (confiance, non-attachement, effort, impartialité, etc.), négative (attachement, colère, orgueil, ignorance, paresse, distraction, etc.) ou neutre. factuel voir fusion du factuel et du principiel Fadao, 法道, Fa-tao, Hodo (1086-1147). Moine chinois de la dynastie des Song. Quand Huizong, le huitième empereur de la dynastie des Song du Nord, taoïste convaincu, tenta d'interdire le bouddhisme en 1119, Fadao lui présenta des remontrances. Furieux, l'empereur le fit marquer au visage et exiler. Fadao fut pardonné en 1125, après l'accession au trône de l'empereur Qinzong. Ce qu'en dit Nichiren. Falang, Horo, 法朗 (507-581). Moine de l'école Sanlun 三論宗 (Sanron) en Chine vers la fin des dynasties du Nord et du Sud. Comme il vécut au temple Xinghuang-si (興皇寺), on l'appela aussi Xinghuang (Koko, 興皇). A vingt et un ans, il renonça à la vie séculière et étudia la méditation sous la direction de Bao-zhi. Ensuite, il voyagea et étudia les vinaya et les doctrines des écoles Pi-tan (Bidon) et Cheng-shi (Jojitsu). Il étudia le Daichido Ron*, le Chu Ron*, le Hyaku Ron* et le Junimon Ron* sous la direction de Seng-quan, ainsi que les sutras Kegon et Hannya. Il fut révéré comme l'un des quatre disciples principaux de Seng-quan. En 558, en accord avec un décret impérial, il s'établit au temple Xinghuang-si, dans la capitale (act. Nanjing). Son successeur fut Ji-zang. Ce qu'en dit Nichiren. Fan
Kuai, 樊噲, Fan
K'ouai, (mort ~ -189) et Chang-Liang, Tchang Leang (mort en -168). Chefs militaires
et stratèges qui aidèrent l'empereur Gaozu
en réunifiant la Chine et en fondant la première dynastie Han. Ils sont connus pour leur courage et leur loyauté face
aux innombrables difficultés. Ce qu'en Nichiren. Fan-Yuqi, 樊于期, Fan Yuchi (-227 av. notre ère). Général de l'Etat de
Qin en Chine. Selon
la tradition, après avoir encouru la fureur du roi de Qin,
Fan-Yuqi chercha refuge dans l'état
de Yen, où il fut cordialement reçu
par le prince Tan. Tan,
qui avait conçu un vif ressentiment contre le roi de Qin,
s'était arrangé pour le faire assassiner par un homme appelé
Zhing Ko. Pour s'assurer le succès
du complot, Zhing Ko avait demandé
comme garantie la tête de Fan-Yuqi.
En entendant cela, Fan-Yuqi se coupa lui-même
la tête afin de s'acquitter de sa dette de reconnaissance envers
le prince Tan, et pour se venger du roi Qin-shi-huang. Ce qu'en dit Nichiren Faquan, 法全, Fa-ts'iuan, Hassen. Moine du bouddhisme ésotérique dans la Chine des Tang. Il transmit cette doctrine à Ennin (Jikaku) et Enshin (Chisho) lors de leurs voyages en Chine, respectivement en 838 et 853. Il écrivit de nombreux traités sur le bouddhisme ésotérique. Farong ou Niutou de son nom de famille Wei (牛頭法融 594-657). Maître Zen. Tout d'abord spécialisé dans l'histoire confucéenne il se convertit au bouddhisme en lisant le Sutra du Nirvana. Voir l'article. Fashi gongde pin (Bienfaits du Maître du Dharma, XIXème chapitre du Sutra du Lotus Fashi pin (chapitre Maître du Dharma ), Xème chapitre du Sutra du Lotus. Fasui, Fa-souei. Moine du temple Ding-lin-shang-si, (Ting-lin-chang-sseu) qui vécut sous les dynasties Chen et Shui. Lorsque Zhiyi fit une conférence sur le titre du Sutra du Lotus au temple Wa-guan-si (Wa-kuan-ssu) Fasui s'occupait de ce temple en tant que moine principal. Profondément touché par la doctrine du Tiantai, il devint sur le champ disciple de Zhiyi. Ce qu'en dit Nichiren. faute. Selon le bouddhisme il n'y a pas de "péché", à la manière dont on l'entend dans les religions monothéistes. Les racines de tout mal sont l'ignorance (obscurité fondamentale, avidia) ou les vues fausses. Les trois poisons incitent à commettre des fautes plus ou moins graves. Voir les quatorze hobo. Ce qu'en dit Nichiren. faute de complicité, yodozai, 与同罪. Faute "passive" que commet, par exemple, celui qui accepte des dons de ceux qui dénigrent le Dharma ou qui ne les réprimande pas. Ce qu'en dit Nichiren. Faxian, 法顯, 法顯, Fa-sian, Fa-ts'iuan, Fa-Hsien, Fa-Hien, Fa Xian, Hokken
(vers 337- 422). Un des huit
maîtres éminents de Chine. C'est à lui
que l'on attribue la formation d'Ennin aussi
bien que d'Enchin aux enseignements ésotériques au cours de leur voyage en Chine. Déplorant le manque d'écrits
bouddhiques en Chine, il quitta Changan en 399 et voyagea par voie de
terre jusqu'en Inde où il étudia le sanskrit et les trois
parties du canon bouddhique. En 414, il revint
dans son pays par mer, rapportant de nombreux sutras et statues bouddhiques.
Il traduisit avec Buddhabhadra six ouvrages en soixante-trois fascicules dont le Sutra Daihatsunaion et le Makasogi Ritsu. Son Bukkoku Ki (Foguoji,
佛國記), est le récit de ses voyages et comprend des données
historiques précieuses sur l'Inde et les pays voisins à
son époque. Ce qu'en dit Nichiren. Fa-xiang (Fa-siang) [école] voir école Hosso. Fayun I. Houn, 法雲 (467-529). Moine de la dynastie des Liang, révéré comme l'un des trois grands maîtres de cette dynastie. Il renonça à la vie séculière à l'âge de sept ans et étudia sous la direction de Sengyin. A trente ans, il fit un exposé sur le Sutra du Lotus et le Sutra Vimalakirti qui le rendit célèbre. En 508, il fut nommé supérieur du temple Guangzhe-si par l'empereur Liang Wu Di. Il fut souvent invité par celui-ci à faire des exposés à la cour et aida aussi à traduire des écrits bouddhiques. L'empereur Liang Wu Di construisit pour lui le temple Fayun-si en 519 et, en 525, le nomma administrateur général des moines (dai-sojo), le plus haut rang dans la hiérarchie religieuse. Il écrivit un commentaire du Sutra du Lotus intitulé le Hokke Giki. Ce qu'en dit Nichiren. Fayun II. (1087-1158) Moine chinois auteur du Dictionnaire de prononciation et de signification des termes bouddhiques (Honyaku-myogi-shu). Fazang,
法蔵, Fa-tsang, dit Grand-maître Xianshou,
Hozo, Genju (643-712). Troisième
patriarche de l'école Huayan zhong (Kegon*) en Chine. Sa famille
était originaire d'Asie centrale. A dix-sept ans, il entra dans
un monastère du Mont
Tai-bo
comme laïque et commença à étudier les écrits
bouddhiques. Plus tard, il étudia les doctrines Huayan (Kegon*) avec Zhiyan pour maître à Loyang,
la capitale. En 670, il fut nommé moine par décret impérial.
En 695, il assista Shikshananda dans sa traduction
du Sutra Kegon* en 80 fascicules.
Il contribua grandement à la systématisation de la doctrine
Huayan, écrivit de nombreux commentaires
et formula la classification des cinq enseignements
et dix doctrines pour démontrer la supériorité
du Sutra Kegon*. On rapporte qu'il donna des cours sur le Sutra Kegon* à la demande de l'impératrice Wu
(623-705). Il fit beaucoup d'exposés sur ce sutra et construisit
des temples, notamment à Loyang et Changan. Ce qu'en dit Nichiren. Fazu,
法祖, Bofazu, Bo-yue, Boyuan, Hakuon, 帛遠, Hoso,
法祖. Moine et traducteur des écrits bouddhiques sous la dynastie des Jin occidentaux (265-316). Il était très versé dans les enseignements
du Mahayana et construisit un monastère
bouddhique à Changan.
En 305, il partit pour Longyou afin d'y vivre
retiré. Pour avoir refusé de travailler pour Zhang
Fu, gouverneur local de Quzhou,
et aussi après avoir été calomnié par une
personne qu'il avait vaincue au cours d'un débat, il fut tué
sur la route de Longyou. fille-dragon,
fille du Roi-Dragon, ryunyo, 龍女,
nagakanya, nāgakanyā. Fille du Roi-Dragon Sagara
(Shakatsura).
Personnage apparaissant dans le chapitre Devadatta
(Don des Dieux) du Sutra du Lotus.
Agée de seulement huit ans, elle entend Manjushri prêcher le Sutra du Lotus et se met aussitôt
à la recherche de la bouddhéité. Elle apparaît
au Pic du Vautour où elle réalise
l’Éveil sans changer d'apparence,
incarnant ainsi l’un des principes du Lotus selon lequel,
tous les êtres vivants quels qu’ils
soient, sont possesseurs de la nature de bouddha.
Ainsi, elle qui est d’une nature à la fois animale et féminine,
parvient à l’Éveil avant certains des grands disciples. Enfant
à la nature terrifiante, elle représente "la femme"
qui a été si souvent infantilisée et diabolisée.
En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren. filet d'Indra voir Indra fils
de foi sincère, fils de famille,fils de bien, fils de noble famille, hommes de foi sincère, hommes de bien, kulaputra,
zen-nanshi,
善男子.
Titre par lequel Shakyamuni, ou tout autre sage, s'adresse à la
personne religieuse ou laïque à laquelle il parle. Ed. Conze
définit kulaputra comme "une
personne dotée d’une bonne base spirituelle". D'autres
auteurs voient là l'indication d'une certaine position sociale
qui pouvait assurer une raisonnable compréhension intellectuelle
du bouddhisme, particulièrement durant les premiers stades de la
vie spirituelle. Cette appellation était destinée à
redonner confiance en soi, surtout aux disciples de basses castes.
La traduction de kulaputra par "hommes
de foi sincère" essaie de tenir compte de tous ces paramètres.
Lorsque le Bouddha s'adresse à une assemblée composée uniquement de femmes,
il emploie le terme kula-duhitri, filles de bien,
zen-nyonin, 善女人. fin du Dharma voir Derniers jours du Dharma Fleur du Dharma voir Hokke flûte bansuri
Un des plus anciens instruments indiens. Flageolet
de bambou à embouchure de sifflet. Il est de petite taille et percé
de six trous. fœtus voir cinq stades à l’intérieur de la matrice Foguoji voir Bukkoku Ki foi, shin, 信, shinjin, 信心, citta-prasada (cœur-esprit clair), shraddha, śraddhā, saddha. Confiance dans les enseignements du Bouddha. Attitude de base du bouddhisme. Premier élément de la pratique qui conduit à la bouddhéité et qui doit être suivi par l'effort, la mémoire, la méditation et la sagesse. Tous les écrits bouddhiques s'accordent sur la primauté de la foi. Le Sutra Kegon* dit : "La foi est la base de la Voie bouddhique et la source des bienfaits". Le Sutra du Nirvana dit : "Bien qu'il existe d'innombrables pratiques qui conduisent à l'Éveil si on transmet la foi celle-ci englobe toutes les pratiques". Dans le Sutra du Lotus, Shakyamuni s'adresse à Shariputra en ces termes : "Toi-même, Shariputra, / pour ce qui concerne ce Sutra, / c'est par la foi que tu as pu y pénétrer./ A plus forte raison, le reste des auditeurs-shravakas; / c'est parce qu'ils croient en la parole du Bouddha/ qu'ils acceptent humblement ce Sutra ; / ce n'est pas le lot de leur propre sagesse. (Chapitre III). Un autre terme sanskrit traduit également la foi, c'est adhimukti, croire et comprendre. Et Nichiren le commente ainsi : "Croire, c'est la valeur que nous attribuons à un joyau et comprendre, c'est le joyau lui-même". Enfin, d'autres textes font de la foi un synonyme de "désir d'Éveil". Ce qu'en dit Nichiren. foi voir dix étapes de la foi foi, pratique et étude, shin gyo gaku, 信行学. Trois éléments fondamentaux de la pratique du bouddhisme de Nichiren. Ces trois éléments sont interdépendants. A la base, on trouve la foi au sens bouddhique (voir les dix étapes de la foi). Elle incite à la pratique et à l'étude qui, en retour, approfondissent la foi. Ce qu'en dit Nichiren. foie
de singe. Légende sur la stupidité*. Autrefois, au milieu
de l’océan, vivait une sorte de dragon à cornes avec
sa femelle. Celle-ci devint gravide. Un jour, elle lui dit qu’elle
voulait manger un foie de singe. Alors, le dragon alla parler à
un singe qui vivait dans les arbres de la montagne. Il lui dit que de
l’autre côté de la mer, il y avait des fruits délicieux
et lui proposa de l’y emmener. C’est ainsi qu’il l’attira
vers la mer. Lorsqu’ils
furent arrivés au beau milieu de l’océan, le dragon avoua la vérité au singe : “En fait, c’est ton
foie, que je veux”. Le singe répondit : “Mais pourquoi
ne me l’as-tu pas dit plus tôt ? J’ai laissé mon
foie sur mon arbre et je ne l’ai pas sur moi. Je vais le chercher,
ramène-moi chez moi”. Le dragon le ramena vers la plage.
Une fois arrivés au bord de l’eau, le singe qui voyageait
sur le dos du dragon sauta à terre et s’enfuit dans son arbre.
Il dit au dragon : “Tu es un vrai imbécile. Où mon
foie pourrait-il être, ailleurs que dans mon ventre ? Tu t’es
fait avoir et moi j’ai échappé de peu à la
mort”. Ce qu'en dit Nichiren. Folong-si, Fo-lung-ssu,
Xiu-chan-si,
修禅寺, Hsiu-ch'an-ssu, Shuzen-ji, Butsuro-ji, 仏隴寺. Temple-monastère de l'école
Tiantai, situé sur le pic sud-est du
Mont Tiantai et fondé par Zhiyi lui-même
en 575. Saicho fit un voyage en Chine au début
du IXe siècle et reçut la transmission des enseignements Tiantai
de Zing-man, le supérieur de ce temple.
Ce temple détruit puis reconstruit en 867 n'existe plus aujourd'hui. Il
fut remplacé plus tard le temple Guoqing-si. Ce qu'en dit Nichiren. fonctions mentales voir citta et cinq niyamas force de l'autre, tariki, 他力 Notion du salut obtenu grâce à une force extérieure (Amida, dharani, guru, etc.) à laquelle Nichiren oppose jiriki, 自力, la force intérieure qui naît de la pratique et qui permet à tout homme de s'éveiller à sa propre nature de bouddha. Ce qu'en dit Nichiren. forces voir riki forfaits (gogyakuzai) voir cinq forfaits formations mentales : contact, attention du mental, sensations, perceptions, motivation. En savoir plus. formes visibles et impénétrables voir trois catégories d'existence formules détentrices voir dharani fortitude voir paramitas Fotudeng, Fo-t'ou-teng, Buttocho, 仏, Buddhacinga. (232-348). Moine de l'Asie centrale qui vint à Loyang, en Chine, vers 310, où il propagea le bouddhisme et érigea de nombreux temples. Il était tenu en grande estime par le gouverneur de la dynastie des Zhao postérieurs qu'il conseilla dans des domaines tels que l'administration militaire, la culture et les mesures politiques à prendre. Il aurait fait construire environ 900 temples et contribué à établir les bases permettant de répandre le bouddhisme en Chine. froideur du miroir intérieur, naigan reinen. Expression qui apparaît dans le Maka Shikan de Zhiyi ; “naigan”, le miroir intérieur, symbolise la vérité intérieure, autrement dit l’Éveil intérieur. L'Éveil des bouddhas et bodhisattvas est froid et limpide comme un miroir, dans lequel plus aucun antagonisme n’existe, car les multiples dharmas auxquels se sont éveillés tous les sages et saints du passé se retrouvent dans le Dharma Merveilleux du Sutra du Lotus. Fucha, 吳王夫差 Fou-tch'a (-495 à -473). Vingt-cinquième successeur dans la lignée royale de l'Etat de Wu. Son père fut tué par le roi Goujian de Yue et Fucha prit sa revanche deux ans plus tard en lui imposant une défaite. Goujian proposa un arrangement à l'amiable à Fucha mais préparait en fait une nouvelle attaque de l'Etat de Wu. Wu Zixu, sujet loyal de Fucha, découvrit le complot et suggéra à l'empereur de tuer Goujian, mais l'empereur ne voulut pas l'écouter et contraignit Wu Zixu à se suicider. Ce qu'en dit Nichiren. Fuchu voir Tendai Sandaibu Hochu. Fu Dashi, 傅大, littéralement "grand homme", Fudaichi (497-569). Bouddhiste laïc chinois qui a été vénéré comme étant la réincarnation du bodhisattva Maitreya. Sa biographie stipule qu'il descendit du Ciel Tushita pour exposer l'enseignement de l'Éveil suprême. Fudo, 不動 I. Fudo butsu, autre nom
du bouddha Ashuku (Akshobhya
= "Inébranlable"), seigneur de la terre Abhirati
située à l'est de l'univers. Un sutra lui est consacré
(Akshobhyasutra) et il apparaît dans le chapitre
VII du
Sutra du Lotus en tant que premier des 16 fils de Daitsuchisho. Fudo Aizen kankenki (Relation de la Vision de Fudo et Aizen) un des tout premiers traités de Nichiren daté de 1254. Voir les représentations de Fudo et Aizen par Nichiren. Fudochi, 不動智仏, Sagesse
immuable. Un bouddha qui vivait dans la Terre dorée, dans
la partie orientale de l'univers. Selon la plus récente des traductions
du Sutra Kegon*, le bodhisattva Manjushri y est engagé dans la pratique,
avec le bouddha Fudochi pour maître. Fugen
bosatsu, 普賢菩, Sage-Universel, Universellement
digne, Puxian pusa, Fo Hien, Samantabhadra,
Smantabhadra,
également connu sous le nom de Visvabhadra, Universal-Sage,
Universal Virtue,
Universal Worthy, Universal Fortune. Avec Manjushri,
l'un des deux bodhisattvas qui assistent Shakyamuni et dirigent les autres
bodhisattvas. On le représente généralement à
la droite du Bouddha, monté sur un éléphant blanc
avec six défenses. Alors que Manjushri représente les vertus de la sagesse et de l'Éveil, Fugen symbolise
celles de la vérité et de la pratique. Dans le Sutra Kegon*, il fait dix grands vœux concernant sa pratique bouddhique.
Dans le chapitre Fugen* (XXVIII)
du Sutra du Lotus, il fait vœu de protéger ce Sutra
et ceux qui le pratiquent. Il est inspirateur de l’acquisition des
trois vertus que sont la parole vraie, la constance et la pratique. On
croyait que Fugen avait le pouvoir de prolonger
la vie et on lui adressait dans ce but des rituels ésotériques.
Son culte a été très populaire depuis des temps reculés.
Selon le Sutra Fugen, le bodhisattva
Fugen réside dans la partie Est de
l'univers, en un lieu appelé Terre du Pur Émerveillement.
Ce qu'en dit Nichiren. Fugen-bosatsu-kambotsu-hon voir XXVIIIème chapitre du Sutra du Lotus fuhozo voir passation des corbeilles du Dharma Fuhozo Innen Den, Histoire des Successeurs du Bouddha. Histoire des 24 successeurs qui héritèrent du bouddhisme de Shakyamuni et le propagèrent en Inde. Selon ce texte, le Bouddha transmit d'abord ses enseignements à Mahakashyapa qui, à son tour, les confia à Ananda. Aryasimha, le vingt-quatrième successeur, fut décapité par le roi Dammira, et la lignée s'arrêta. Fuhozo kyo voir Sutra de la transmission du Dharma Fu Hsi voir Fu Xi Fuji-biku, 普事比丘. Moine auquel se réfère le Sutra Butsuzo (Sutra du Trésor du Bouddha). Il vécut dans le passé lointain après la mort du bouddha Daishogon et s'efforça de conduire les êtres aux enseignements de ce bouddha. A cette époque, les disciples de Daishogon s'étaient divisés en cinq écoles, et seul Fuji-biku maintint l'enseignement correct de ce bouddha. Les dirigeants des quatre autres écoles les moines Kugan, Sawata, Shoko et Batsunanda, soutinrent des points de vue erronés et persécutèrent Fuji-biku. Pour cette raison, ces quatre moines et leurs disciples seraient tombés en enfer. Ce qu'en dit Nichiren. Fuji [école] voir Nichiren Shoshu Fuji-ha voir Nichiren Shoshu Fuji-gun, 富士郡. District de la préfecture de Shizuoka au Japon. Fuji-kawa, Fuji gawa, 富士川. Fleuve qui coule de la préfecture de Yamanashi en direction de la préfecture de Shizuoka. Long de 128 km, c'est l'un des trois fleuves les plus puissants du Japon avec le Mogami et le Kuma. Fuji-san (mont) voir Mont Fuji Fujisan Honmon-ji voir Honmon-ji Fuji-shi, 富士市. Ville de la préfécture de Shizuoka. A l'époque de Nichiren, simple village qui se développa rapidement grâce à sa situation centrale et au rôle du Tokaido. Fujin, 風神, Futen. Divinité shinto du vent, un des plus anciens kamis japonais. Il est souvent représenté comme un humanoïde terrifiant portant un grand sac de vents sur ses épaules. Tout comme son pendant, Raijin, kami du tonnerre et des orages, il a été intégré dans le bouddhisme. Fujiwara [clan], 藤原氏. Puissante famille de nobles et propriétaires
terriens du clan Nakatomi qui s'imposèrent
à la cour de Yamoto dès le
VIIe siècle, ses chefs ayant le privilège de fournit les
prêtres ritualistes du shinto.
Ils se sont opposés à la famille des Soga
qu'ils ont fini par éliminer. Ce qu'en dit Nichiren. Fujiwara no Fuyutsugu,
藤原冬嗣 (775-826). Fonctionnaire de la cour du début
de la période Heian (794-1185) qui
finit par devenir ministre de la Gauche (Kan-in
no sadaijin). Ce qu'en dit Nichiren. Fujiwara no Michinaga, 藤原 道長 (966-1028).
Homme d'Etat qui occupa successivement plusieurs postes ministériels.
Ses trois filles ayant épousé trois empereurs, il devint
tout-puissant à la cour. Bien que n'étant pas officiellement
régent, il dirigea en fait le pays et garda une grande influence
politique même lorsqu'il se fit religieux bouddhiste dans le temple
Hojo-ji qu'il se fit construire. Fujiwara no Saneyori, 藤原 実頼 (900-970). Dignitaire de la cour. Apparemment
déçu dans son espoir de voir son fils Yoritada
nommé Premier ministre, il conserva de la rancune envers le prince
impérial Kaneakira, fils du soixantième
empereur, Daigo,
qui obtint cette position. Ce qu'en dit Nichiren. Fujiwara no Sumitomo,
藤原 纯 友 (mort en 941). Chef militaire du clan des Fujiwara qui vainquit une bande de pirates en 936. Toutefois, il devint lui-même
un chef de pirates par la suite et se rebella contre le gouvernement.
Il fut finalement vaincu en 941. Fujiwara no Tokihira,
藤原 時平 (871-909). Dignitaire de la cour. Bien que ministre
de la Gauche (sadaijin), et placé
au-dessus du ministre de la Droite (udaijin),
il jalousa Sugawara no Michizane, autre conseiller de l'empereur Uda,
lorsque Michizane fut nommé ministre
de la Droite, car Michizane était
un personnage d'un caractère et d'une culture exceptionnels, Tokihira
porta de fausses accusations à son encontre auprès de l'empereur,
ce qui valut à Michizane d'être
exilé dans la province de Tsukuchi, la partie la plus occidentale
du Japon où il mourut, désespéré. Fujiwara no Toshihito,
藤原 利仁. Guerrier célèbre de la famille Fujiwara
dans la période Heian. Fujiwara no Yasuhira, 藤原泰衡 (1155-1189). Fils de Fujiwara Hidehara, seigneur de la province de Mutsu au nord-est du Japon. Il tua son frère et prit le pouvoir à sa place. Minamoto no Yoritomo, shogun de Kamakura, lui ordonna de tuer Yoshitsune, le frère de Yoritomo, pour prouver sa loyauté. Plus tard, néanmoins, Yoritomo le fit exécuter pour consolider son pouvoir dans cette région du Japon. Fujiwara no Yorinaga,
藤原 頼長 (1120-1156). Eminent érudit et ministre de
la Gauche qui, sous la protection de l'empereur retiré Toba,
exerça une grande influence. Il était appelé "mauvais
ministre de
la Gauche" en raison de son extrême cruauté
et de son attitude inflexible dans l'exercice de ses fonctions. Il mourut
de blessures reçues au cours d'un coup d'Etat manqué, "la
Rébellion de Hogen", qu'il avait
fomentée. Fujiwara no Yoshifusa, 藤原 良房. Ministre de la Gauche et grand-père du 56e empereur, Seiwa. Ayant rempli très jeune des fonctions officielles à la cour, il jeta les bases de la prospérité de la famille Fujiwara. fuju fuse, (不受不施), littéralement, "ne pas donner, ne pas recevoir". Attitude morale puis mouvement religieux qui consiste à refuser tout don de la part de personnes qui "offensent le Dharma". Suivant l'exemple de Nichiren qui dénonçait la "faute de complicité", cette attitude s'exerçait principalement à l'égard de différents pouvoirs. Plus tard, elle se mua en un mouvement de désobéissance, initié par Nichio (1565-1630), supérieur du temple Myokaku-ji, qui a créé l'école Fuju Fuse-Ha, et poursuivi par Nichiko (1626-1698), le fondateur de l'école Fuju Fuse Komon-Ha. Les autres courants de Nichiren, estiment que le Niike Gosho où le terme fuju-fuse-gi apparaît est un apocryphe. En savoir plus. Fuju-fuse-Ha, 不受不施派. École nichirénienne fondée par Nichio et interdite en 1669. Bien que férocement persécuté pendant plus de deux siècles, pour avoir refusé d'obéir aux autorités, elle a survécu et a été à nouveau légalisée en 1876. Plus tard elle s'est divisée en deux courants : la Nichiren Komon-Shu ou Fuju-fuse d'Okayama, (不受 不 施 蓮 蓮 講 門 宗) et la Nichiren Shu Fuju-Fuse-Ha (日 蓮宗 不受 不 施 派). fukei voir deux moitiés d'un même sceau fukuden voir lieu de bonne fortune fukuro, hibou, chouette, symbole de sagesse ; c'est aussi
un esprit de la forêt bénéfique pour les hommes. Les mères dévouées sont
parfois appelées "fukuro". Ce qu'en dit Nichiren. fuku'un voir bonne fortune Fukyo, Jofukyo, Jofugyo, 不軽菩`, 常不軽菩`, Sadapaributha, Sadāparibhūta, Toujours-Sans-Mépris, Sans-Mépris,Chang Buqing, Never Disrespectful.
Bodhisattva dont l'histoire est racontée au chapitre
XX du Sutra du Lotus (Bodhisattva Fukyo ).
Expression du comportement idéal d'un bodhisattva. Sa compassion pour autrui repose sur la perception de la nature de bouddha en chaque
être humain. Reconnaissant en chacun des potentialités illimitées,
Fukyo se prosternait devant tous ceux qu'il rencontrait avec ces mots : ''Je n'ai garde de vous mépriser; vous deviendrez tous des bodhisattvas'',
ce qui provoquait rires et mépris. Vers la fin de sa vie,
il entendit parler du Sutra du Lotus exposé par le bouddha Ionno et fut capable de le comprendre entièrement,
purifiant ainsi ses six sens et prolongeant sa vie de deux cents, dix
mille et cent mille nayuta d'années.
Il enseigna ce sutra à d'incalculables millions de personnes qui
se mirent alors à le suivre et à croire dans le Sutra. Mais,
à cause des offenses que ces personnes avaient commises en éprouvant
colère et rancune à son égard, elles languirent dans
l'enfer des souffrances incessantes pendant un
millier de kalpas. Pendant vingt millions de
kalpas, elles ne rencontrèrent jamais de bouddha, n'entendirent
pas le Dharma ou ne virent pas de moine. Mais pour finir, elles renaquirent
avec le bodhisattva Fukyo et furent converties
par lui au Sutra du Lotus. Nichiren cite souvent l'histoire de
ce bodhisattva pour illustrer le principe de l'atteinte de l'Éveil par
une relation d'opposition (gyakuen). Ce qu'en dit Nichiren. Fulouna voir Purna fumée d’analogie de l’Éveil, jige, purvasvabhava, pūrva-svabhāva. Ce qui ressemble, simule la véritable compréhension ou ce qui s'en approche en trompant le pratiquant. Fumyo voir Shudama funi (non dualité) voir dix non-dualités Funamori Yasaburo,
船守弥三郎. Disciple laïc de Nichiren et pêcheur
de Kawana dans la péninsule de Izu.
Quand Nichiren fut exilé à Izu en 1261 et abandonné
sur la plage de Kawana, Funamori
Yasaburo et sa femme l'abritèrent et le nourrirent pendant
plus de trente jours jusqu'à ce qu'il soit convoqué à
la résidence du seigneur Ito Hachiro Zaemon. Ce qu'en dit Nichiren. Funbetsu kudoku hon voir XVIIème chapitre du Sutra du Lotus. Furuna voir Purna furyu-monji voir transmission au-delà des mots fusan, o-fusan, amulette, talisman. Tablette de protection ou feuillet de papier attestant une protection divine sur une personne ou un lieu. Voir gofu. fuse voir don. Fushimi tenno, 伏見天皇. Quatre-vingt-douzième empereur du Japon de 1288 à 1298. Fusho Ki voir Hokke Mongu Fusho Ki fusion de la réalité et de la sagesse (kyochi myogo) voir adéquation. fusion du factuel et du principiel(ji ri wayu). L'observation d'un phénomène (le factuel) conforte le principe qui est ainsi manifesté, c'est la contemplation du principe par la sagesse. Par exemple, en observant le cycle des saisons on fait l'expérience du principe du changement circulaire. Notion apposée à ri e soo, la perception de l'aspect véritable des phénomènes (shoho jisso) grâce à la sagesse bouddhique, c'est l'harmonie entre le principe (observé) et la sagesse (observant). Ce qu'en dit Nichiren. Fuso,
扶桑. Ancien nom poétique donné au Japon,
calque sur le pays mythique chinois Fusang. Ce qu'en dit Nichiren. Fuso-ryakki, 扶桑略記, Brève Histoire du Japon. Histoire du bouddhisme japonais par le moine tendai Koen ( ? - 1169) devenu plus tard un adepte du Jodo. L'Histoire comprend les biographies des moines et des temples ainsi que divers événements ayant trait au bouddhisme. Futsu Ju Bosatsukai Koshaku voir Koshaku Fu
Xi,
伏羲, Fu Hsi. Personnage
mythique considéré comme le Premier Empereur de Chine. Il
aurait enseigné aux hommes les "Huit Trigrammes" symboliques
représentant les aspects de l'univers en mouvement, le yin
et le yang. On lui attribue également
parfois l'invention de l'écriture chinoise. Savant, mathématicien,
sage, on l'appelle parfois le Christ chinois. Voir les Trois
Augustes et Cinq Empereurs. Ce qu'en dit Nichiren. fuzoku su,so fuzoku, littéralement "confier". Terme technique qui exprime le fait que le maître (dans les sutras, le Bouddha) a transmis sa doctrine à un disciple (ou un groupe de disciples) avec la mission et l'autorité pour prêcher cette doctrine. Cela implique a) la transmission directe et authentique, b) une compétence exclusive, c) la garantie de l'orthodoxie de la doctrine. |
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