DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES

français, japonais, chinois, sanscrit, pali

Sutras cités par Nichiren

Voir également "autres sutras"
et Remarques générales sur le canon pali


Accomplissement merveilleux [Sutra de l'] ou Sutra de l’Acte de perfection ou Sutra de l’accomplissement de la perfection (Soshitsuji kyo Soshitsujikara kyo, 蘇悉地経, Suxidijing, Susiddhikara sutra, Adamantine Pinnacle Sutra, Wonderful Accomplishment Sutra, Sutra about achieving perfection) : sutra du bouddhisme ésotérique traduit par Shubhakarasimha au VIIIe siècle. Il fournit des instructions détaillées sur la façon de procéder à des incantations et des prières adressées aux "trois divisions" que sont le Bouddha, le Lotus et le Diamant, symbolisant respectivement l'Éveil, la compassion et la sagesse de Vairocana. Le sutra divise aussi, selon leur but, ces rituels en trois : la sécurité, l'accroissement des bienfaits et le triomphe sur le mal. L'école Shingon le range au-dessous de ses deux autres écrits principaux. Mais il est particulièrement révéré dans l'ésotérisme du Tendai établi par Ennin. Il existe trois versions différentes de sa traduction.

Actions antérieures [Sutra des] ou Sutra des vies antérieures (Kokigyo) voir Jataka

Agama [Sutra] I. (Enseignements transmis par tradition, Agon kyo, Ahan king, 阿含, Agamasutra, Nikaya) : A l'origine, ce terme générique était utilisé pour désigner les enseignements de Shakyamuni. Mais, après le développement du bouddhisme mahayana, il en vint à désigner exclusivement les écritures et les enseignements du Theravada.
Les seuls agamas encore existants sont une version pali en cinq chapitres et une version chinoise en quatre chapitres (appelés les quatre sutras Agama). Les agamas constituant les sutras du canon pali furent consignés par écrit vers le Ier siècle avant notre ère et ont été intégralement transmis par l'école méridionale du bouddhisme Theravada, alors que chacun des quatre sutras chinois Agon nous sont parvenus par des écoles différentes. Les agamas se présentent comme une collection de sermons sans suite logique (Jo Agon, Chu-Agon, Zo-Agon, Zoichi Agon) : légendes de vies antérieures de Shakyamuni, stances édifiantes, etc.
On a donc des sens différents selon les époques et les écoles
1) dans le bouddhisme primitif tout texte concernant la doctrine de Shakyamuni
2) après le schisme entre Petit et Grand véhicule
agama désigne les écrits du canon pali theravada
3) un seul ou l'ensemble de sutras de la période Agama (période des Traditions) telle qu'elle a été définie par Zhiyi
4) textes tantriques se rapportant au culte de Shiva
5) Abréviation des sutras Samyukta-agama, Raurava-agama, Khuddaka Nikaya
, etc.
Le Chu-agon gyo, 中阿含経. (Chung-a-han-ching, Anthologie des sutras Agama moyens). Un des quatre sutras chinois Agon (Agama) fut traduit de 397 à 398 par Samghadeva est une compilation de 222 sutras de moyenne longueur dont le premier le Sutra Zempo (Sutra de la Bonne Loi) - énonce les sept conditions (bodhyanga) permettant à un moine de se libérer des désirs terrestres ; le Sutra Sen yu (Sutra de la Parabole de la Flèche), qui relate la parabole de la flèche empoisonnée, fait également partie du Chu-agon, qui correspond au texte pali Majjhima-nikaya. Ce qu'en dit Nichiren
II. Agon [Quatre chapitres].Versions chinoises des Agama ou enseignements du Theravada. Il y a quatre sutra Agon chinois, alors que la version pali des Agama en compte cinq, soit le Jo-agon, 長阿含経, le Chu-agon, le Zo-agon et le Zoichi-agon (Ce sutra correspond au texte pali Anguttara-nikaya), qui correspondent respectivement d'assez près à quatre des cinq agamas du canon pali :
- les longs sutras (Dighanikaya, qui comprend trente sutras et fut traduit en chinois par Buddhayashas et Zhu-fo-nian),
- les sutras moyens (Majjhima-nikaya), traduits en chinois par Samghadeva
- les sutras sur des sujets liés (Samyutta-nikaya)
- les sutras des doctrines numériques (Anguttara-nikaya).
Il existe par ailleurs une anthologie des longs sutras Agon, (Dighanikaya).
Le Sutra Zensho (Sutra du laïc Zensho), l'un des trente sutras, traite de la conduite des croyants laïcs.
Le Sutra Bommo (Sutra de la capture par le filet de Brahma) réfute les soixante-deux points de vue erronés.
Le Sutra Shamonka (Sutra de la récompense des moines bouddhiques) définit la pratique correcte pour les moines bouddhistes et le bienfait qui en découle.
Le Sutra Seki (Sutra de l'origine du monde), dernier sutra, explique la cosmologie bouddhique.
Le Sutra Zo-agon comprend également le Sutra Yugyo (Sutra du voyage de prédication) qui décrit les voyages de Shakyamuni effectués l'année précédant sa mort. Ce sutra correspond au texte pali Mahaparinibbana-suttanta ou Samyutta-nikaya (Sutra du grand nirvana). Ce sutra est une traduction en cinquante fascicules faite en chinois par Gunabhadra (394-468). Il s'agit en réalité d'une anthologie de plus de treize cents brefs sutras. Leur contenu est succinct et traite des principes de la souffrance, de la vacuité, de l'impermanence, du non-moi ainsi que de l'Octuple chemin. Il en existe plusieurs autres versions chinoises.

Amida[Sutra] ou Sutra de la Vie infinie (Amidakyo ou Shokyo, Amito king, 阿弥陀経, 阿彌陀經, Petit Sukhavativyuha, Sutra on the Buddha of Eternal Life, The Contemplation Sutra). L'un des trois sutras de base de l'école de la Terre Pure (Jodo), les deux autres étant Sutra Muryoju* et le Sutra Kammuryoju.
Trois traductions chinoises de ce sutra ont été successivement effectuées : par Kumarajiva en 902, par Gunabhadra en 455 et la troisième en 650 par Xuanzang. Seules la première et la troisième existent encore. La version de Kumarajiva a pour titre Sutra Amida et n'est composée que d'un seul fascicule. Rédigé sous la forme d'un discours adressé par Shakyamuni à Shariputra et à quelques autres disciples au monastère Jetavana, il décrit les bienfaits du bouddha Amida et de sa Terre pure de la béatitude parfaite située dans une région à l'ouest de l'univers. Il affirme que l'on peut y renaître en ayant confiance en Amida. Les bouddhas des dix directions sont ensuite décrits comme venant témoigner de la vérité de l'enseignement de Shakyamuni.
Les sutras Byodogaku et Dai Amida sont des versions chinoises du Sukhavativyuha
Sutra Sukhavativyuha. (Splendeur de la terre de félicité). L'un ou l'autre des deux sutras sanskrits qui décrivent le bouddha Amida et sa Terre pure. Sukhavati, le nom de cette terre, signifie "béatitude parfaite" (goku raku). On distingue généralement les deux sutras en petit et grand Sukhavativyuha (佛說阿彌陀經 et ) La traduction sino-japonaise du plus court des textes est intitulée le Sutra Amida et celle du plus long, le Sutra Muryoju*.
Nichiren classe le Sutra Amida dans la troisième période (Hodo, Mayanaha provisoire)

Amour universel [Sutra de l'] voir Metta sutta

Angulimala [Sutra], (Angulimalika Sutra, Angulimalya sutta, Okutsumara kyo). Sutra qui fait partie du Majjhima Nikaya, recueil de 152 sutras theravada. Lire un extrait

Avatamsaka sutra voir Guirlande de fleurs (Kegonkyo)

Bienveillante fleur du Lotus Blanc [Sutra de la] ou Sutra de la fleur de miséricorde (Hike kyo Hirengekyo, 悲蓮, 悲華經, Beihuajing, Karunapundarikasutra, Mahakarunapundarika, Compassionate Lotus Sutra). Sutra du Mahayana traduit en chinois par Dharmakshema (Dommusen). Ce sutra dit que c'est en raison de sa compassion incommensurable que Shakyamuni est né, non pas sur une Terre pure, mais dans le monde Saha troublé, afin de sauver les êtres. Ainsi, on le compare à une fleur de lotus blanche et les autres bouddhas dans leurs terres pures respectives, à des fleurs d'une moindre beauté. Il existe une version différente intitulée Sutra Daijo Hifundari, dont le traducteur est inconnu.

Bodhisattvas au corps précieux [Sutra des] (Sutra du  Collier de bodhisattva ou Sutra des parures précieuses ou Sutra du collier en pierres précieuses du Bodhisattva ou Sutra du pectoral, Daiyoraku ou Bosatsu Yoraku ou Bosatsu-yoraku-hongo-kyo, 菩`瓔珞本業経 Pusa yingluo jing 菩薩瓔珞經). Nom abrégé du Sutra des parures précieuses des bodhisattvas, appelé également Sutra de la rétribution présente (Genzai ho kyo), composé de 45 chapitres répartis sur 13 (ou 14) fascicules traduits par Zhu Fonian (384 – 417), à l’époque de la dynastie des Qin postérieurs. Il décrit les diverses pratiques que doivent effectuer les bodhisattvas. Le sutra compare ces pratiques à des parures précieuses.

Bodhisattva Kannon [Sutra du] (ou Porte universelle du bodhisattva Avalokiteshvara, Kannon bosatsu kyo, High King Avalokiteshvara Sutra). Autre nom du chapitre Kanzeon bosatsu (XXV) du Sutra du Lotus. Il fait l'éloge du bodhisattva Kannon ou Kanzeon qui, grâce au Sutra du Lotus, dispense des bienfaits aux êtres. Il est souvent considéré comme un sutra indépendant.

Bouddha de la vie sans commencement  [Sutra du] (Amidakyo ou Shokyo, A mi to king, Sukhavativyuha)

Causalité du passé et du présent [Sutra de la] (Kako Genzai Inga, 過去現在因果経). Sutra traduit en chinois pendant une période qui va de 435 à 443 par Gunabhadra. Il se présente comme un récit par Shakyamuni de sa propre histoire. Il y relate sa pratique dans une existence passée, alors qu'il était un sage nommé Zen'e (Sumati), expliquant qu'il est parvenu à obtenir la sagesse suprême dans cette vie grâce aux austérités de bodhisattva qu'il a pratiquées par le passé. Le sutra décrit ensuite son passage à travers les huit époques d'une existence de bouddha et s'achève par la conversion de Mahakashyapa. Ses qualités littéraires donnent à ce récit une place particulière parmi toutes les biographies du Bouddha traduites en chinois. Aucun texte en sanskrit n'a été retrouvé.

Cérémonies secrètes [Sutra des] (ou Sutra de la Terre pure de la Solennité secrète, Mitsugon kyo, 密厳経 Daijo mitsugonkyo 大乘密嚴經, Ta tcheng mi yen king, Ghanavyuhasutra). Sutra mahayana qui décrit la Terre pure des cérémonies secrètes, un monde où les bodhisattvas ont dépassé les illusions du monde des trois plans. D'après ce sutra, la huitième conscience (alaya) provient de la matrice de l'Ainsi-Venu (tathagata garba). l'Éveil à la conscience-alaya permet de renaître dans la Terre Pure. Il existe deux traductions chinoises, l'une de Divakara et l'autre de Amoghavajra, faites sous la dynastie des Tang.

Clarification de l'époque du Dharma formel. [Sutra de la] (Zobo Ketsugi kyo, 像法決疑経, Sutra on Resolving Doubts about the Middle Day of the Law). Sutra décrivant les caractéristiques de l'époque du Dharma formel et mettant l'accent sur la pratique du don d'aumônes. Le traducteur chinois est inconnu et son authenticité semble assez douteuse. Shakyamuni s'adresse au bodhisattva Joze (Don permanent). Il explique qu'à l'époque du Dharma formel, la pratique du don d'aumônes devrait s'adresser aux pauvres et aux délaissés, et que l'on ne peut atteindre l'Éveil sans cette pratique. Le sutra ajoute également qu'à cette époque, beaucoup de mauvais moines ne comprendront pas les intentions du Bouddha mais resteront attachés à leurs propres opinions arbitraires, en méprisant les Trois Trésors. A une telle époque, les laïcs et les moines devraient, ensemble, se dévouer pour sauver les autres avec une grande compassion.

Coeur [Sutra du] voir Hannya shingyo

Coeur de la prajna-paramita [Sutra du] ou Sutra du coeur et de la sagesse voir Sutra de la Prajna (Hannya haramitta)

Collier de bodhisattva [Sutra du] voir Sutra des Bodhisattvas au corps précieux (Daiyoraku ou Bosatsu Yoraku) ou Sutra du pectoral

Contemplation de la disposition de l'esprit [Sutra de la] ou Sutra de la Contemplation de la disposition d’esprit que crée le Mahayana (Shinjikan ou Daijo Honjo Shinjikan, Daijohonjoshinjikangyo, Dachengbenshengxindiguanjing). Sutra traduit par Prajna, sous la dynastie des Tang. Le huitième et dernier fascicule dit que les états de Tathagata, de bodhisattva, de pratyekabuddha, de shravaka qui n'a plus rien à apprendre (arhat) et de shravakasqui apprend encore, ont tous leur origine dans l'esprit du commun des mortels. Il compare par conséquent l'esprit à la terre qui produit le grain. Le sutra définit les quatre dettes de reconnaissance (à l'égard de ses parents, de tous les êtres vivants, de son souverain et des Trois Trésors), affirme la supériorité de la pratique monastique sur la vie laïque et vante les bienfaits de l'introspection en un lieu calme et isolé.

Couronne de Diamant [Sutra de la] (Kongocho kyo, 金剛頂経, Vajrashekhara sutra, Sarvatatha gatatattva samgra-hamnama-mahayana sutram-sopasamharatantram). L'un des trois sutras de base du bouddhisme ésotérique (avec les sutras Vairocana et Susiddhikara). Il en existe trois versions chinoises :
1) le sutra Kongocho Issai Nyorai Shinjitsu Shodaijo Gensho Daikyoo, en trois fascicules, d'Amoghavajra, est la plus populaire et celle à laquelle on se réfère généralement par le terme de Sutra Kongocho ;
2) le sutra Kongocho Yugachu Ryakushutsu Nenju, en quatre fascicules, de Vajrabodhi ;
3) le sutra Issai Nyorai Shinjitsu Shodaijo Gensho Sammai Daikyoo, en trente fascicules, de Danapala. Le contenu de cette troisième version ressemble beaucoup au texte sanskrit existant. Selon le Kongochogyo Giketsu (Traité sur la signification essentielle du sutra Kongocho), recueil par Amoghavajra, de l'enseignement de Vajrabodhi, il en existait une version plus longue en sanskrit qui consistait en cent mille vers prêchés par Vairocana au cours de dix-huit assemblées. Mais les parties du texte se rapportant aux dix-sept dernières assemblées ont disparu. Celle qui concerne la première assemblée correspond aux trois versions chinoises ci-dessus. Certains lettrés affirment néanmoins que cette version plus longue n'a jamais existé. A la différence du Sutra Vairocana, qui révèle l'enseignement du Monde de la matrice, ce sutra expose la doctrine du Monde du Diamant*, sur laquelle s'appuie le mandala du Monde du Diamant*.

Dainichi kyo voir Grand sutra de Vairocana

Daiju voir Sutra de la Grande Assemblée

Déclin du Dharma [Sutra du] (Hometsujin, 法滅尽経) : on ignore quel est le traducteur de la version chinoise. Ce sutra décrit comment les enseignements du Bouddha disparaissent après sa mort. Il dit aussi qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, les démons apparaissent sous forme de moines et commettent des actes d'opposition au Dharma.

Déploiement de la grande assemblée [Sutra du] voir Grande assemblée (Daiju kyo)

Dette de reconnaissance [Sutra de la] voir Sutra de la Reconnaissance

Diamant [Sutra du] (Kongo kyo, Kongo hannya haramittakyo, Jin gang Jing 華厳経 ou 金剛般若波羅蜜経, Vajrachedika ou Vajrasekhara prajnaparamita sutra). Appellation la plus connue du Sutra de la prajna-paramita de diamant. Ce sutra extrêmement célèbre ressortit de la partie des sutras appelée Perfection de la prajna. Sutra traduit en chinois par Kumarajiva. Il existe plusieurs autres versions chinoises . Ce sutra se situe dans le monastère Jetavana à Shravasti et rapporte le discours que tient Shakyamuni à Subhuti sur le flux constant de tous les phénomènes et sur le principe de non-substantialité (ku). Il enseigne que l'on doit faire confiance à la sagesse du Bouddha qui est solide, aiguë et comparable au diamant avec lequel elle partage le tranchant, la valeur et l'éclat. La renommée de ce sutra tient sans doute à sa brièveté et à la richesse de ses enseignements, qui permettent d'imaginer d'une façon vivante le Bouddha parlant à Subhuti. Ce sutra est tenu en grande estime par l'école Zen. On trouve une version en français du texte Kumarajiva sur
http ://wusong.free.fr/scripto/diamant.htm.

Diamant [Grand Sutra du] (Sutra Kongocho*, 金剛頂経, Sarvatathagatatattvasa mgraha). Sutra qui décrit 28 mandalas, dont les mandalas du Monde du Diamant* et du Monde de la Matrice.

Discours sur la Bonté bienveillante voir Metta sutta

Dix étapes [Sutra des] (Juji kyo, 十地経, Dashabhumika-sutra). Le chapitre Juji du Sutra Kegon* qui devint un sutra indépendant. Il décrit les dix étapes de développement, soit de la 41e à la 50e des cinquante-deux étapes de la pratique de bodhisattva. La traduction fut réalisée par Shiladharma sous la dynastie des Tang, qui vint du Khotan, en Asie centrale.

Eclaircissements sur l'époque du Dharma formel [Sutra des] voir Sutra de la Clarification de l'époque du Dharma formel.

Enseignements de transmission [Sutra des] (Yuikyo 遺教経). Sutra traduit en chinois par Kumarajiva. Il passe pour avoir été prêché par Shakyamuni à ses disciples juste avant sa mort. Ce sutra établit que, après la mort du Bouddha, on devra observer les préceptes afin de contrôler les cinq organes des sens et régler son esprit. Il est particulièrement estimé par l'école Zen. Voir le Sutra du Nirvana dont il fait partie.

Femme argentée [Sutra de la] (Gonjikinyo, 銀色女経). Sutra traduit en chinois par Buddhashanta, exposant les bienfaits de la pratique du don. Selon ce sutra, dans une existence antérieure, Shakyamuni avait été une femme appelée Gonjikinyo (Femme argentée). Elle offrit son sein à une femme enceinte qui mourait de faim et, pour cette bonne action, fut transformée en homme et devint roi. Ce roi, dans une vie ultérieure, devint le fils d'un homme riche et offrit sa chair aux oiseaux et animaux affamés. Il renaquit dans une famille brahmane et offrit à nouveau son corps à un tigre affamé. Le sutra dit qu'il n'eut pas une seule fois à regretter sa pratique du don. Ce qu'en dit Nichiren.

Fête des morts [Sutra de la] voir Sutra Urabon

Filet de Brahma [Sutra du] (ou Discours sur le filet de Brahma, Sutra Bommo, 梵網経, 梵網經 Fan wang king, Brahmajalasutra). Sutra (apocryphe) en deux fascicules qui aurait été traduit en chinois par Kumarajiva en 406. Selon la préface écrite par son disciple Sengzhao, ce texte correspond au dixième chapitre (Bosatsu Shinjikai) d'une oeuvre originale beaucoup plus longue, en sanskrit, consistant en cent vingt fascicules qui comprennent soixante et un chapitres. Le premier fascicule de ce sutra décrit quarante étapes de la pratique de bodhisattva classées en quatre groupes : 1) les dix étapes initiales, 2) les dix étapes du perfectionnement, 3) les dix étapes de la fermeté du diamant 4) les dix étapes du développement. Le second fascicule expose dix préceptes majeurs et quarante-huit préceptes mineurs. Ce sutra est, en quelque sorte, un réfutation des positions doctrinales de l'époque puisqu'il reprend toutes les assertions erronées qui empêchent les hommes de parvenir à l'Éveil, les emprisonnant dans un filet inexricable. Il fut hautement apprécié en Chine et au Japon parce qu'il détaille également les préceptes destinés aux bodhisattvas du Mahayana, et donna naissance à de nombreux commentaires. Au Japon, Saicho l'utilisa pour réfuter les préceptes du Theravada observés par les Six écoles de Nara et affirma la nécessité d'observer les préceptes du Mahayana. Ce sutra serait dans une certaine mesure apocryphe car il ajoute beaucoup d'éléments au Brahmajâla Sutta (pali) du Theravada.

Fleur de la grande compassion [Sutra de la] ou Sutra de la grande compassion (Daihike 悲華経 ou Daihi kyo, 大悲経, ou Senju sengen daihishin gyo Mahakarunapundarika). Sutra traduit par Narendrayashas. Ce sutra décrit comment Shakyamuni, sur le point d'entrer dans le nirvana, transmet le Dharma aux dieux Bonten et Taishaku, et à ses disciples Mahakashyapa et Ananda. On y exalte les bienfaits obtenus en récitant le nom du Bouddha et en faisant des offrandes à ses reliques ; et Shakyamuni demande à Ananda de compiler ses enseignements avec Mahakashyapa afin que, après sa mort, ils soient transmis à la postérité.

Fleur de lotus du Dharma merveilleux [Sutra de la] Communément appelé Sutra du Lotus. Il en existe plusieurs textes sanskrits, y compris des fragments, qui furent découverts au Népal, au Cachemire et en Asie centrale. On en connaît aussi une version tibétaine.
D'après la tradition six traductions furent faites en chinois, dont trois subsistent actuellement. Ce sont :
1) Sho Hokke Kyo (正法華経) en 10 fascicules et 27 chapitres, traduit par Dharmaraksha en 286 ;

2) Myoho-renge-kyo, 妙法蓮華經 (Miaofalianhuajing, Saddharma pundarika sutra) en 8 volumes et 28 chapitres, traduit par Kumarajiva en 406 ; quelques ajouts 1'ayant complétée par la suite. Les premiers manuscrits actuellement connus datent du VIème siècle ; l'original qui servit à Kumarajiva est perdu. Le chapitre XII (Devadatta) a été traduit en chinois à partir d'un autre manuscrit et rajouté au Sutra du Lotus à la fin du Vème siècle. Pour tout renseignement au sujet des versions existantes s'adresser au Prof. Seishi Karashima, International Research Institute for Advanced Buddhology at Soka University. Voir ses publications sur http://iriab.soka.ac.jp/orc/stuff/karashima/biblio_Karashima2015.pdf.
3) Tembon Hoke Kyo en 7 volumes et 27 chapitres, traduit par Jnanagupta et Dharmagupta en 601, respectant l'ordre des chapitres sanskrits.
4) la traduction de Zhiyan en 427 (Hokkezammai-kyo) actuellement perdue.
5) le Satsuun Fundari-kyo texte et nom du traducteur perdus.
Les principales traductions en langues occidentales sont 1) en français : E. Burnouf (Le Lotus de la Bonne Loi) ; Jean-Noël Robert. Sutra du Lotus ; 2) en anglais : H. Kern (The Lotus of the True Law) en 1855 ; Burton Watson (The Lotus Sutra).
Une version annotée est disponible sur ce site
Ce sutra est devenu l'un des textes de référence de plusieurs des principaux penseurs du bouddhisme (Nagarjuna, Vasubandhu, Fayun, Huisi, Zhiyi, Saicho, Nichiren).
Zhiyi
, dans son Hokke Gengi, fit une classification comparative du corpus des sutras appelée les cinq périodes et les huit enseignements, qui place le Sutra du Lotus au-dessus de tous les autres sutras. Ses ouvrages, qui ont ce sutra pour base, fournirent un fondement théorique à l'école Tiantai. Nichiren reconnaît différentes versions du Sutra du Lotus : le Sho-hokke-kyo, le Tembon-Hoke-kyo, le Hokke-zammai-kyo et le Satsuun Fundari-kyo mais il utilise principalement la traduction de Kumarajiva.
Les points essentiels sur lesquels insiste Nichiren pour proclamer la supériorité du Sutra du Lotus tiennent au fait que c'est le seul sutra à proclamer que la bodhéité est inhérente à toute vie et n'est pas l'apanage d'une seule catégorie d'hommes "virtuoses de la méditation" (voir ichinen sanzen). Ce sutra va même jusqu'à proclamer que les femmes peuvent devenir bouddha, ce qui est révolutionnaire pour l'époque. Par ailleurs, le Lotus affirme l'existence d'un temps "hors du temps", ce qui bouleverse toute la théorie des réincarnations et implique une vision du monde radicalement différente de la vision "évolutionniste" des autres sutras. (Voir également les différents chapitres).
- Sho-hokke-kyo Sutra du Lotus. Traduction chinoise de Dharmaraksha du Sutra du Lotus. La plus ancienne des trois versions chinoises existantes. Il fut traduit en 286 et comprend vingt-sept chapitres. Le chapitre Devadatta (XII) de la version de Kumarajiva n'est pas un chapitre indépendant dans la traduction de Dharmaraksha mais est inclus au chapitre précédent.
- Tembon-hoke-kyo ou Tembon-myoho-renge-kyo Sutra du Lotus. Une des trois versions chinoises existantes du Sutra du Lotus, traduite par Jnanagupta et Dharmagupta. Cette version suit généralement le Myoho-renge-kyo de Kumarajiva. Cependant, le chapitre Devadatta, chapitre indépendant dans la version de Kumarajiva, est inclus dans le chapitre précédent Hoto* (XI) dans la traduction de Jnanagupta et Dharmagupta. Ainsi, le Tembon-hoke-kyo a vingt-sept chapitres et le Myoho-renge-kyo, vingt-huit. De plus, le chapitre Zokurui du Myoho-renge-kyo, est le dernier chapitre du Tembon-hoke-kyo, et le Dharani du Myoho-renge-kyo est le XXIe du Tembon-hoke-kyo. Le chapitre Yakuso* (V) de la version de Jnanagupta et Dharmagupta comprend une parabole supplémentaire qui ne se trouve pas dans la traduction de Kumarajiva. Ce qu'en dit Nichiren. Lire le résumé. Lire le Sutra

Fleur de miséricorde [Sutra de la] voir Sutra de la Bienveillante fleur du Lotus Blanc

Fugen [Sutra] voir Sutra de la méthode de contemplation du bodhisattva Smantabhadra

Grand Dharani [Sutra du] (Hodo daranikyo, Daihododaranikyo, Ta fang teng to lo ni king, Mahavaipulyadharani)

Grand nuage [Sutra du] (Daiun kyo, Mahameghasutra)

Grande Assemblée [Sutra de la] ou Sutra du Grand Recueil ou du Grand Déploiement (Daiju kyo, Daijuku, Daishu kyo, Daishutsu, Daijikkyo, Daihododaishukyo, Dajijing, Dafandengdajijing, Mahasanghata, Mahasamnipata Sutra) 大集, 大集経 Abréviation usuelle du Sutra du déploiement de la grande assemblée. Recueil de 60 sutras traduits en chinois par Dharmaraksha et compilé par Sengjiu en 586. On disait qu'il a été enseigné par Shakyamuni à une multitude de bouddhas et de bodhisattvas venus des dix directions de l'univers. Les sections les plus connues sont le 24e fascicule (qui mentionne les trois calamités) et le 55e (qui prédit de façon assez détaillée comment le bouddhisme se propagera, en décrivant son développement, sa prospérité et son déclin pendant les cinq périodes de cinq cents ans. Sutra de la période du déploiement (Hoto).

Grande compassion [Sutra de la] voir Sutra de la Fleur de la grande compassion

Grande sagesse [Sutra de la] (Daihannya ou Daihannya Haramitta, 大般若経, Mahaprajnaparamita-sutra). Anthologie importante des sutras de la sagesse (prajna), traduite en chinois par Xuanzang. Il comprend 600 fascicules en 16 sections. Certaines parties sont l'oeuvre d'autres traducteurs. Ce sutra porte sur la non-substantialité (ku) de tous les phénomènes et se présente sous la forme d'un prêche du Bouddha dans seize assemblées situées en quatre lieux différents.

Guirlande de fleurs [Sutra de la] (Ornementation fleurie, Kegonkyo, Daihokobutsu Kegon, 華嚴, 華厳経, Huayanjing, Avatamsaka sutra abr. de Buddhavatamsaka-nama-mahavaipulya-sutra, Flower Garland, Sutra of Miscellaneous Flowers, Dharma Flower Sutra). C'est le texte fondamental de l'école Kegon, traditionnellement considéré comme l'enseignement que Shakyamuni prodigua immédiatement après son Éveil (enseignement soudain, tonkyo). Il existe trois traductions chinoises : le sutra Kegon en 60 fascicules traduit par Buddhabhadra (368-429) ; celui en 80 fascicules traduit par Shikshananda et celui en 40 fascicules traduit par Prajna. Cette dernière traduction comprend seulement le chapitre Nyuhokkai (Gandavyuha) du sutra. Dans ce sutra, le bodhisattva Hoe (Sagesse du Dharma) et d'autres enseignent aux bodhisattvas de capacités supérieures que toutes choses sont en constante relation et se donnent naissance les unes aux autres ; l'un imprègne le tout et le tout est contenu dans l'un, etc. Le sutra énumère également les étapes de la pratique de bodhisattva.

Hannya kyo voir Sutra de la Prajna

Jataka. (Sutra des actions antérieures, Sutra des vies antérieures, Sutra des Nativités, Honjo-wa, 本生話). Recueil de 547 textes où sont contées les aventures édifiantes vécues par le futur Buddha Shakyamuni au cours de ses "vies antérieures". On l'y voit assumer les formes les plus diverses (animales, humaines ou divines) selon les lois du samsara : chaque fois, il annonce par un acte de morale héroïque la perfection qui sera la sienne lorsqu'il s'incarnera pour la dernière fois dans la personne du prince Siddhartha, pour devenir l'Éveillé. Ce recueil fut composé essentiellement entre le IIIe siècle avant notre ère et le IIIe siècle après notre ère. Les Jatakas ne sont pas considérés comme étant la parole du Bouddha (buddhavacana).

Jimmitsu ou Gejimmitsu voir Sutra de la Profonde Compassion

Kegonkyo voir Guirlande des Fleurs

Konkomyo voir Sutra de la Lumière d'Or

Lankavatara [Sutra] (Sutra de l’Entrée du Bouddha dans le pays de Lanka, Ryoga kyo, 楞伽経). Sutra tardif du Mahayana qui traite de la conscience-alaya et de la potentialité inhérente pour parvenir à la bodhéité. Il se présente sous la forme d'un discours prononcé par Shakyamuni au Mont Lanka (Ryoga) L'emplacement de ce Mont est inconnu. Certains historiens l'identifient à Ceylan (actuelle Sri Lanka), d'autres le situent en Inde du Sud ou du Centre. Il en existe trois traductions en chinois : 1) le Sutra Ryoga Abattara Ho, traduit en 443 par Gunabhadra ; 2) le Sutra Nyu Ryoga, traduit en 513 par Bodhiruchi ; 3) le sutra Daijo Nyu Ryoga, traduit de 700 à 704 par Shikshananda. Une quatrième version, le Sutra Ryoga, traduit par Dharmakshema, en réalité version la plus ancienne, est maintenant perdue. Il est utilisé par les écoles Hosso et du Zen comme un texte exposant leurs enseignements fondamentaux.

Lotus [Sutra du] voir Fleur de lotus du Dharma merveilleux

Lumière d'or [Sutra de la] ou Sutra de la splendeur d'or (Konkomyo kyo, 金光明経, Jinguangming jing, Chin-guan-ming-ching, Suvarnaprabhasa sutra ou Suvarnaprabhasottama sutra). Sermon de Shakyamuni sur le Pic du Vautour. Cinq traductions chinoises en furent faites, dont trois existent encore : le Sutra Konkomyo en quatre fascicules traduit par Dharmakshema sous la dynastie des Liang du Nord ; le Sutra Gobu Konkomyo en huit fascicules traduit par Baogui sous la dynastie Shui ; le sutra Konkomyo Saishoo en dix fascicules traduit par Yijing (Gijo) sous la dynastie Tang. Ce sutra enseigne que ceux qui suivent sa doctrine obtiendront la protection des Quatre Rois célestes et d'autres divinités bienfaisantes, et que, si un roi croit dans le Dharma correct, son pays sera protégé par ces divinités. Mais si le souverain ne suit pas les enseignements corrects, les divinités abandonneront son pays qui sera en proie aux désastres et calamités. Au Japon, avec le Sutra du Lotus et le Sutra Ninno* le Sutra Konkomyo est considéré comme "sutra protecteur de la nation japonaise". Nichiren s'appuie sur ce sutra dans son Rissho Ankoku Ron.

Mahaparinirvanasutra voir Sutra du Nirvana

Mahavairachanasutra voir Sutra Vairochana

Maître de la médecine [Sutra du] voir Sutra Yakushi

Maya [Sutra] (Maya-kyo, 摩耶経). Sutra concernant la mère de Shakyamuni. La traduction chinoise fut faite par Tanjing sous la dynastie des Qi (479-502). La première moitié relate la manière dont Shakyamuni utilisa ses pouvoirs mystiques pour monter au Ciel Trayastrimsha où il exposa pendant trois mois ses enseignements à sa mère Maya qui était morte sept jours après lui avoir donné naissance. La seconde moitié rapporte comment, après avoir voyagé à travers de nombreux royaumes, il entra dans le nirvana. Apprenant sa mort, Maya descendit du Ciel pour voir le corps de son fils une dernière fois et s'approcha du cercueil. A ce moment, il s'ouvrit et mère et fils furent réunis. Le sutra mentionne ensuite ceux qui propageront le bouddhisme pendant les mille cinq cents ans qui suivront l'extinction du Bouddha et prédit le temps de leurs venues et de leurs actions. Par exemple, il prédit que Ashvaghosha apparaîtra et propagera le bouddhisme six cents ans après la mort du Bouddha, et Nagarjuna, sept cents ans après.

Méditation [Sutra de la] abréviation de Sutra de la méditation sur le bouddha de la vie infinie (Kammuryoju (bustsu)kyo, 観無量寿経, Kangyo, 観経, Kan-muryoju-kyo, Kuan wu-liang-shou ching,  Amitayur-dhyanasutra). Sutra traduit en chinois par Kalayashas. Le Bouddha de la vie infinie - désigne ici Amida. L'un des trois textes fondamentaux de l'école de la Terre pure (Jodo). D'après ce texte lui-même, ce sutra fut exposé par Shakyamuni à Rajagriha, au Magadha. A la demande de Vaidehi, qui se désolait des actions mauvaises de son fils Ajatashatru, Shakyamuni utilisa ses pouvoirs supranaturels pour lui faire voir les diverses terres pures, y compris la Terre pure du bouddha Amida. Comme Vaidehi préférait la Terre pure d'Amida à toutes les autres, Shakyamuni exposa seize sortes de méditation pour y renaître. Ces enseignements en vinrent à être connus sous le titre de Sutra Kammuryoju. On n'en connaît plus de version sanskrite. Zhiyi le classe dans la 3ème période, Hodo.

Méditation du Bouddha [Sutra de la] voir Sutra de l'Océan de méditation (Kambutsu-sammai-kai-kyo)

Méditation qui mène à la contemplation des bouddhas [Sutra de la] (Hanju Zammai, Pan-chou-san-mei-ching, Pratyutpanna-buddha-sammukhavasthita-samadhi-sutra). Traduit en chinois par Lokakshema de la dynastie des Han postérieurs. Shakyamuni y explique au bodhisattva Kengo qu'en pratiquant "la méditation qui mène à la contemplation des bouddhas" hanju zammai, pratyupanna-samadhi) on peut voir Amida et les autres bouddhas. Ce sutra appartient à la première période du Mahayana et c'est l'un des premiers sutras à mentionner le bouddha Amida. Il existe une autre traduction du même texte également attribuée à Lokakshema.

Méditation résolue [Sutra de la] ou Sutra de la marche héroïque (Shuryogon ou Shuryogon Zammai, Shoulengyan jing, Shuramgama-samadhi-sutra). Sutra traduit en chinois par Kumarajiva. Quand le bodhisattva Ken'i (Volonté ferme) demanda à Shakyamuni quelle méditation le rendrait capable de dissiper les désirs terrestres, les illusions et toutes les autres sortes d'obstacles, le Bouddha lui enseigna la "concentration absolue" (shuryogon zammai) et lui expliqua son pouvoir. Le sutra dit que celui qui maîtrise la "méditation résolue" peut maîtriser toutes les autres formes de méditations et surmonter tous les désirs, toutes les illusions et toutes les influences démoniaques. Ce sutra serait largement apocryphe.

Méditation sur le bodhisattva Kokuzo [Sutra de la] (Akashagarbha) (Kan Kokuzo Bosatsu)

Méditation sur l'enseignement correct [Sutra de la] (Shobonenjo-kyo, 正法念処経). Traduit en chinois par Prajnaruchi au VIe siècle. Sutra qui détaille les causes karmiques de la transmigration entre les six mauvaises voies et en fait une longue description.

Méditation sur le bodhisattva Fugen (Smantabhadra) [Sutra de la] voir Méthode de la contemplation du bodhisattva Fugen

Méthode de contemplation du bodhisattva Fugen (Smantabhadra) [Sutra de la] (Fugen kyo, 普賢経 ou Kan Fugen bosatsu gyobho kyo, Butsu setsukan Fugen bosatsu gyoho kyo, 佛説觀普賢菩薩行, Guan Puxian pusa xingfa jing, Fo sho guan Puxian pusa xingfa jing) abréviation de Sutra de l’enseignement du Bouddha quant à la méthode de contemplation du bodhisattva Smantabhadra (Sage-Universel). Sutra généralement rattaché au Sutra du Lotus dont il forme la clôture selon l'école Tiantai. La traduction de ce bref sutra en un chapitre est due à Dharmamitra (356 – 442). Une version de Kumarajiva, aujourd’hui perdue, aurait existé. Le prêche du Bouddha se passe trois mois avant son nirvana final. Pour voir apparaître Smantabhadra (Sage-Universel, Fugen) ou Shakyamuni ou la Tour aux Trésors, ce sutra conseille de se livrer au repentir. Ce repentir n’est pas une opération culpabilisante. C'est une prise de conscience qui génère des rêves joyeux poussant le pratiquant à se repentir encore, et accroissant de la sorte la force des visions jusqu’à se retrouver parmi l’Assemblée à qui le Bouddha enseigne le Sutra du Lotus au Pic du Vautour. Alors le pratiquant se livre à la purification de ses six organes de sens, toujours à l’aide du repentir. Il reçoit les enseignements essentiels du bouddhisme. Le Bouddha demande à Ananda de se rappeler et de conserver cette méthode de repentir et de contemplation afin que dans le futur ceux qui l’appliquent puissent réaliser l’Éveil. Même s’il est d’une tonalité quelque peu différente de celle du Lotus, il est incontestable que ce sutra ce rattache à la philosophie "lotusienne". Le Sutra du Lotus ainsi que son exposé y sont constamment évoqués et bien sûr, le personnage de Smantabhadra est tout trouvé pour faire le lien avec le dernier chapitre du Lotus.

Metta sutta
http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article3845&lang=fr

Mise en mouvement de la Roue du Dharma [Sutra de la] (Temborin gyo, 轉法輪, Zhuan fa lun jing,   Dharmacakrapravartanasutra). Sutra où sont énoncées les 4 nobles vérités (shitai, sidi, catur aryasatya) :
"O moines, la naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la maladie est souffrance, la mort est souffrance, la fréquentation de ceux que l'on déteste est souffrance, la séparation de ceux que l'on aime est souffrance, la non obtention de ce que l'on désire est souffrance et, finalement, tout ce qui touche au corps ou à l'esprit est souffrance. Telle est la noble vérité quant à la souffrance.
"Et maintenant, ô moines, menés dans le cycle des renaissances, nous sommes avides de joie. Partout un désir puissant nous fait espérer plaisirs et bonheurs. Il s'agit de l'attachement aux désirs, à l'existence et à l'anéantissement. Telle est la noble vérité de l'origine de l'apparition de la souffrance.
"Mais, ô moines, que cette soif et ces désirs soient apaisés sans reste, abandonnés, écartés sans attachement, voila la noble vérité de l'extinction de la souffrance.
"Car, ô moines, la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, la progression juste, l'attention juste et la concentration juste constituent l'Octuple voie qui est la noble vérité de la voie de l'extinction de la souffrance"
[E. Burnouf. Le Lotus de la bonne Loi, Adrien Maisonneuve 1973, p 52]

Mitsugon kyo voir Sutra des Cérémonies secrètes

Multitude d'actions merveilleuses [Sutra de la] (Fuyo kyo, 普曜経, Lalitavistara). Biographie de Shakyamuni écrite du point de vue de la tradition Mahayana. Dans cet ouvrage, le Bouddha est décrit comme un être sublime qui accomplit des prodiges surnaturels. "Actions merveilleuses" désignent ces interventions miraculeuses. Cet ouvrage décrit la naissance du Bouddha, sa renonciation à la vie séculière, son Éveil, son prêche sur le Dharma, etc., jusqu'à son retour à Kapilavastu. Le sutra Fuyo est une traduction faite en 308 par Dharmaraksha. Une autre traduction chinoise du Lalitavistara, intitulée le Sutra Hoko Daishogon, fut faite en 683 par Divakara.

Nirvana [Sutra du] (Nehan gyo, 涅, Niepanjing, Nirvanasutra). Tous les sutras contenant les enseignements que le Bouddha Shakyamuni auraient exposés juste avant sa mort ou décrivant les événements relatifs à son entrée dans le nirvana. On distingue deux types de Sutra du Nirvana. Les uns relèvent du Mahayana et les autres du Theravada.
I. Les versions chinoises
mahayana comprennent
1) le Sutra Daihatsunehan parfois abrégé en japonais sous la forme de Daikyo (Grand sutra), traduit par Dharmakshema. On l'appelle la version du Nord. Il comprend 40 fascicules et 13 chapitres. Il enseigne que le Corps du Dharma* du Bouddha est indestructible et éternel ; que l'état de nirvana est doté des quatre vertus : éternité, bonheur, véritable soi et pureté ; que tous les êtres vivants possèdent à l'origine la nature de bouddha et que même les icchantika peuvent atteindre l'état de bouddha.
2) Le Sutra Daihatsunehan (version du Sud) traduit par Huiguan. Il s'agit d'une révision de la version du Nord faite à la lumière du Sutra Daihatsunaion traduit par Faxian et Buddhabhadra.
3) Le Sutra Daihatsunaion, traduit par Faxian et Buddhabhadra. Cet ouvrage comprend 6 fascicules et correspond au premier des 10 fascicules de la version de Dharmakshema
4) Le Daihatsunehan-gyo Gobun (Épilogue du Sutra Daihatsunehan), en deux fascicules, traduit par Jnanabhadra et Hueining, qui décrit la crémation du corps du Bouddha, la distribution de ses cendres, etc. Les textes sanskrits à partir desquels furent faites ces traductions n'existent plus.
II. Les sutras du Nirvana du Theravada ne sont pas tant des exposés sur les enseignements du Bouddha que la description des événements finals de sa vie, de son entrée dans le nirvana et le partage de ses reliques. Voir Mahaparinibbana. Il existe cinq versions chinoises :
1) le Sutra Butsu Hatsunaion (Sutra du dernier nirvana du Bouddha) en deux fascicules traduit par Bofazu, sous la dynastie des Jin occidentaux ;
2) le Sutra Hatsunaion (Sutra du dernier nirvana) en deux fascicules, dont le traducteur est inconnu ;
3) le Sutra Daihatsunehan en trois fascicules, traduit par Faxian ;
4) le Sutra Yuikyo (Sutra des enseignements légués ou des Enseignements de transmission), en un fascicule, traduit par Kumarajiva ;
(5) le Sutra Yugyo (Sutra du voyage pour la propagation) contenu dans le sutra Jo-agon*, l'un des quatre sutras chinois Agon, qui fut traduit par Buddhayashas et Zhufonian.
Parmi ces cinq traductions chinoises, seul le Sutra Yuikyo est davantage consacré à la doctrine qu'à la description des derniers voyages du Bouddha jusqu'à sa mort. Aussi certains lettrés ne le considèrent-ils pas comme une version theravada du Sutra du Nirvana et incluent à sa place les fascicules trente-cinq à quarante du Kompon Setsuissaiubu Binaya Zoji (Règles monastiques de l'école Sarvastivàda en divers domaines) traduits par Yi-jing. Ce texte et les quatre versions autres que le Sutra Yuikyo se ressemblent par leur contenu.
Outre ces versions chinoises, il existe aussi un texte pali intitulé le Mahaparinibbana-suttanta (Sutra du grand nirvana) dont le contenu se rapproche de celui des versions chinoises theravada. Un fragment du texte sanskrit du Mahaparinirvana-sutra (Sutra du grand nirvana, Daihatsu nehangyo, Daban niepanjing ) a été aussi découvert.
C'est dans le Sutra du nirvana que se trouve le texte dit stance de l'impermanence (mujoge) :
"Les multiples mouvements sont impermanents
Car soumis à la loi de naissance et disparition
Une fois naissance et disparition éteintes
L'extinction paisible se fait joie
"

Nirvana [épilogue du Sutra] ] Nehangyo Gobun : abréviation de Daihatsu Nehangyo Gobun (épilogue du Sutra Daihatsunehan). Le sutra est la version chinoise du Sutra du Nirvana, titre général sous lequel on regroupe tous les enseignements dont on pense qu'ils furent exposés par Shakyamuni immédiatement avant sa mort, ou les sutras décrivant les événements accompagnant son entrée au nirvana. Le Nehangyo Gobun, qui consiste en deux fascicules, fut traduit par Jnanabhadra sous la dynastie des Tang. Il décrit la crémation du corps du Bouddha, la répartition de ses cendres, etc.

Nirvana final [Sutra du] (textes canoniques Développés, Hatsunaion, Daihatsu nehangyo, 大般涅, Pan ni yuan king, Parinirvanasutra) Sutra en six volumes, autre Sutra du Nirvana dans le Mahayana chinois, traduit par Faxian et Buddhabhadra sous la dynastie des Qin orientaux.

Noms de bouddhas [Sutra des] (Butsumyo kyo, 仏名経, Fo-ming-ching). Oeuvre traduite en chinois par Bodhiruchi. Ce sutra établit la liste des noms de 11 093 bouddhas et bodhisattvas et décrit leurs bienfaits. Plusieurs sutras de ce genre servaient à la cérémonie de récitation des noms des bouddhas (butsumyo-e), cérémonie qui semble avoir été pratique courante en Chine à partir du Ve ou VI siècle. Au Japon, cette cérémonie durait trois jours et avait lieu au palais impérial et dans des temples de province à partir du 19e jour du 12e mois lunaire. A cette occasion, on récitait les noms des bouddhas passés, présents et futurs pour expier les fautes passées.

Observance des préceptes (Saiho) Sutra theravada

Océan de méditation [Sutra de l'] parfois abrégé en Méditation du Bouddha (Kambutsu-sammai-kai-kyo, 観仏三昧海経 ou Kambutsu-sammai-kyo, 観仏三昧経, Kuan-fo-san-mei-hai-ching). Shakyamuni aurait prêché ce sutra au monastère de Nyagrodha de Kapilavastu en présence de son père, le roi Suddhodana et sa mère adoptive Mahaprajapati. Il décrit les bienfaits obtenus pas la méditation.

Parinirvana [Sutra du] voir Sutra du Nirvana

Paroles de vérité [Sutra des] ( Hokku-kyo, 法句経, Hokku Hiyu, Shutsuyo, Hoju Yoju, Dhammapada). Recueil d'enseignements pratiques exposés par le bouddha Shakyamuni selon les capacités des êtres, traitant de questions spécifiques sur la conduite à tenir en ce monde. Il sert d'introduction au bouddhisme et était extrêmement populaire dans les pays asiatiques. Il en existe un texte en pali et un en sanskrit qui ont chacun deux traductions en chinois. Les traductions du pali sont : 1) le Sutra Hokku en deux fascicules traduit par Vighna (Jin Weizhinan) entre autres traducteurs de l'état de Wu et 2) le Sutra Hokku Hiyu en quatre fascicules traduit par Faju et Fali sous la dynastie des Jin occidentaux. Les traductions du sanskrit sont : 1) le Sutra Shutsuyo, traduit par Zhufonian sous la dynastie des Jin orientaux, en vingt ou trente fascicules, et 2) le Sutra Hoju Yoju traduit par Tianxizai sous la dynastie des Song, en quatre fascicules. Le texte pali fut aussi traduit en latin en 1855 sous le titre de Dhammapadam. On pense que c'est l'un des premiers textes bouddhiques à avoir été introduit en Occident.

Perfection de la grande sagesse [Sutra de la] 1) (Daihannya ou Daibon-hannya-kyo ; Panchavimshatisahasrika-prajnaparamita, Da zhi du lun). Traduction, par Kumarajiva, de l'un des principaux sutras Hannya, ou sutras de la Sagesse (Perfection of Wisdom). Il expose la doctrine de la sagesse suprême et de la non-substantialité (ku) de tous les phénomènes. Le texte comprend 90 chapitres. Dans les six premiers, Shakyamuni expose la doctrine de la sagesse suprême (prajna) aux disciples de capacités supérieures, dont fait partie Shariputra. Dans les suivants, Subhuti prêche aux bodhisattvas et aux autres, au nom du Bouddha. Nagarjuna commenta la version sanskrite de ce sutra dans son Daichido Ron*. A distinguer du Sutra de Sagesse parfaite comme un diamant ou Sagesse du diamant (Kongo hannya haramittakyo, Vajracchedika ou Vajrasekhara prajnaparamita sutra) à thématique très proche. Voir Sutra du Diamant

Perfection de la grande sagesse [petit Sutra de la] 2) (Shobon-hannya-kyo 小品般若経 Ashtasahasrika prajnaparamita-sutra). Sutra également traduit par Kumarajiva, du même titre que le précédent. Il comprend 29 chapitres et est appelé le sutra Shobon Hannya (le Plus Petit Sutra Hannya) par opposition au sutra Daibon Hannya (le Plus Grand Sutra Hannya). Bien que considérablement plus court, son contenu est essentiellement le même.

Petit Sutra de la vie infinie voir Amidakyo (Shokyo, Amito king, Petit Sukhavativyuha)

Prajna [Sutra de la] ou Sutra de la Sagesse, Perfection de Sapience (Hannya kyo, 般若, Panruojing, Prajnaparamita sutra). Terme générique pour les sutras qui traitent de l'enseignement de la prajna paramita (perfection de la sagesse) et exposent le concept non-substantialité  (ku).
Parfois, le terme au singulier est utilisé en référence au sutra Daihannya Haramitta en six cents fascicules qui est une compilation des sutras Hannya traduits par Xuanzang.
Les enseignements des sutras Hannya furent systématisés par Nagarjuna dans son Chu Ron*, et le sutra Makahannya Haramitsu, 摩訶般若波羅蜜経 (Pan-chavimshatisahasrika-prajnaparamita), l'un des principaux sutras de la Sagesse, forme la base de son Daichido Ron* dans lequel il expose la doctrine de la voie du milieu. Selon la classification faite par Zhiyi des enseignements du Bouddha en cinq périodes, les sutras Hannya furent exposés pendant les vingt-deux années qui suivirent la période Hodo et en quatre lieux : au Pic du Vautour à Rajagriha, au monastère de Jetavana à Shravasti, dans le sixième Ciel, le plus élevé du monde du désir, et au Lac du Héron dans le monastère du Bois des Bambous à Rajagriha.
Les sutras Hannya comprennent
- Le Grand Sutra de la Sagesse ou Sutra de la Perfection de la grande sagesse (
Daihannya ou Daibon-hannya-kyo ; Panchavimshatisahasrika-prajnaparamita)
- Le Petit Sutra de la Sagesse ou Sutra de la Perfection de la grande sagesse (Shobon Hannya, Ashtasahasrika prajnaparamita-sutra).
- Sutra de la Sagesse du Roi vertueux (Renwang jing, Ninno* kyo
)
- Sutra du Diamant (Kongo kyo)
- Sutra du cœur de la prajnaparamita (Hannya haramitta Shin gyo, 般若波羅蜜多, Panruopolomituo xin jing, Prajnaparamita Hrdaya). Egalement connu sous son titre abrégé Sutra du cœur de la prajna ou plus simplement encore Sutra du cœur. Ce titre est celui de la traduction de Xuanzang (600-664). Ce sutra développe les conceptions relatives à la vacuité des phénomènes qui ont été le fondement de la réflexion de Nagarjuna. Il existe également une traduction plus ancienne de Kumarajiva intitulée (Daibon Hannya ou Maka hannyaharamitta daimyojukyo ou Makabannya Haramitsu, Mohe panruopolomituo damingzhoujing, Sutra de la grande clarté des incantations de l'immense perfection de la prajna). Le plus long des sutras Hannya. Le titre de Daibon Hannya est utilisé pour le distinguer d'un texte plus court, aussi intitulé le Makabannya Haramitsu ou Shobon Hannya (Ashtasabasrika prajnaparamita-sutra) Le plus court des sutras, Traduit par Kumarajiva. Le lieu où se situe le sutra Shobon Hannya est le Pic du Vautour. Dans la première partie, Subhuti prêche au nom de Shakyamuni l'enseignement de la prajnaparamita (la perfection de la sagesse) et décrit comment la pratique de cet enseignement dans ses existences passées permit à Shakyamuni d'atteindre l'état de bouddha. II affirme la supériorité de la prajnaparamita sur les cinq autres paramita Puis, Shakyamuni dit que la prajnaparamita équivaut à la sagesse suprême, qu'elle est la mère de tous les bodhisattvas ; si un bodhisattva croit en l'enseignement de la prajnaparamita, il atteindra sûrement l'état de bouddha. Après que la suprématie de la prajna-paramita eut été ainsi mise en valeur, le sutra s'achève sur l'histoire du bodhisattva Jotai, ou Pleureur éternel (Sadaprarudita) qui voyage pour trouver l'enseignement de la prajna-paramita.

Prajnaparamita de diamant [Sutra du] voir Sutra du Diamant (Kongo kyo, Vajrasekhara)

premiers actes précieux des bodhisattvas [Sutra des] (Bosatsu Yoraku Hongo) voir Sutra des Bodhisattvas au corps précieux

Présence permanente des dharmas [Sutra de la] (Hojoju kyo) : Sutra du Mahayana en un volume exposant l'éternité du Dharma

Prière pour la pluie [Sutra de la] (Shou kyo, 請雨経). Ce sutra, traduit par Amoghavajra, décrit le rituel de la prière pour la pluie, et l'attitude de celui qui la conduit.

Principe de la sagesse [Sutra du] (Rishu 理趣経, Prajnaparamita-naya-shatapancha-shatika ou Adhyardhashatikaprajnaparamita). Sutra dans lequel le bouddha Vairocana dispense son enseignement à Vajrasattva. Ce sutra considère la véritable nature de tous les désirs, y compris les désirs sexuels, comme pureté, et enseigne que cette pureté de toute chose et de tous les phénomènes peut être saisie par la sagesse, ou prajna, qui découvre la vérité. Il fait aussi l'éloge des actes de compassion du bodhisattva. Il en existe six versions chinoises dont les traducteurs furent Amoghavajra, Xuanzang, Bodhiruchi, Vajrabodhi, Danapala et Faxian. De ces six versions, celle de Amoghavajra, intitulée sutra Hannya Rishu, est la plus populaire. Elle est en particulier récitée quotidiennement par l'école Shingon. La version de Xuanzang est incluse dans les six cents fascicules du Sutra Daihannya.

Profonde compréhension [Sutra de la] ou Sutra des profonds secrets ou Sutra de la révélation de l'enseignement profond et secret (Jimmitsu kyo ou Gejimmitsu kyo, 解深密経, Sandhinirmochana, Samdhinir-mochana). Sutra en cinq fascicules traduit en chinois par Xuanzang. Ce sutra est le texte de base de l'école Faxiang (Hosso). Il est écrit sous forme de questions et réponses et traite de sujets tels que les caractéristiques des dharma, la conscience-alaya, etc. Il existe trois autres traductions chinoises : le sutra Jimmitsu Gedatsu, en cinq fascicules, traduit par Bodhiruchi, et deux traductions abrégées : le sutra Sozoku Gedatsu en deux fascicules, par Gunabjadra, et le Bussetsu Gesetsu en un fascicule, par Paramartha.

Profonds secrets [Sutra des] voir Sutra de la profonde compréhension (Jimmitsu)

Protection du souverain de la nation [Sutra de la]. (Shugo-kokkai-kyo, 守護国界経, Shou-hu-kuo-chieh) Sutra qui expose les formules dharani pour la protection de la nation. Sutra en dix fascicules, exposant le bienfait de protéger le souverain.

Pures règles de la discipline monastique [Sutra des] (Shojo Bini)

Quarante-deux parties [Sutra en] (Shijunisho, 四十二章經). Sutra traduit du sanskrit en chinois par Kashyapa Matanga et Zhufalan (Jikuhoran) pendant la dynastie des Han postérieurs. Ce sutra aurait été le premier écrit bouddhique apporté en Chine et traduit en chinois. Cependant, certains historiens affirment qu'il est apocryphe et qu'il fut écrit en Chine. Divisé, comme son titre l'indique, en quarante-deux parties, il expose les enseignements fondamentaux du bouddhisme et donne des instructions concernant la pratique quotidienne.

Questions sur le Sutra de l'excellente pensée de Brahma (Shiyaku : abréviation de Shiyaku-bonten-shomon-gyo 思益梵天所問経). Traduction par Kumarajiva en 402 d'un sutra sanscrit perdu.

Récompense [Sutra de la]  voir Sutra de la Reconnaissance (Hoon).

Révélation de l'enseignement profond et secret [Sutra de la] (Gejimmitsu, Samdhinirmochana).

Reconnaissance [Sutra de la] abréviation de Sutra de la dette de reconnaissance (Ho'on-kyo, Bao-en-ching) : Sutra dont le traducteur est inconnu, qui explique comment s'acquitter de ses obligations morales du point de vue du Mahayana. Shakyamuni fut critiqué par les brahmanes qui lui reprochaient d'avoir manqué à la piété filiale en quittant ses parents et en entrant dans la vie religieuse. Le Sutra Hoon réfute ces critiques par l'argument que, en renonçant au monde et en s'éveillant à la vérité qui conduit tous les êtres à l'état de bouddha, on peut véritablement s'acquitter de toutes ses obligations envers les autres.

Rois souverains de la lumière dorée [Sutra des] (Konkomyo Saishoo, Suvarnaprabha-sottama-sutra). Sutra en dix fascicules et trente et un chapitres, traduit par Yijing. Il est abrégé en sutra Saishoo Il s'agit d'une retraduction du Sutra Konkomyo qui contient plus de chapitres que les versions plus anciennes.

Roi-dragon de la mer [Sutra du] (Kairyuo kyo, 海竜王経). Sutra traduit en chinois par Dharmaraksha. Shakyamuni y expose les profondes doctrines du Mahayana au Roi-dragon et prophétise que la fille du roi, les asuras et d'autres atteindront l'état de bouddha.

Roi vertueux [Sutra du] (Ninno kyo, 仁王經 ou Ninno hannya haramitsukyo ou Sutra Ninno Gokoku Hannya Haramitsu, Jen wang ching ou Jen wang pan jo po li mi king, 仁王経). Abréviation de Sutra de la perfection de la sagesse des rois bienveillants, considéré comme la conclusion du Sutra de la prajna (sutras Hannya) qui fut traduit par Kumarajiva. Il énumère sept désastres qui surviendront lorsque l'enseignement correct disparaîtra et souligne le besoin d'atteindre à la sagesse parfaite afin d'éviter ces désastres. Au Japon, il fut révéré comme l'un des trois écrits pour la protection de la nation, avec le Sutra du Lotus et le Sutra Konkomyo. Il existe une autre traduction chinoise faite par Amoghavajra qui est utilisée par l'école Shingon. Le sutra se présente sous la forme d'un dialogue entre Shakyamuni et Prasenajati, le roi du Kosala. Selon le sutra Ninno*, naître dans la position de roi est une rétribution pour avoir servi cinq cents bouddha dans des vies précédentes Nichiren s'appuie sur ce sutra dans son Rissho Ankoku Ron.

Roppara­mikkyo voir Sutra des six paramitas

Rugissement du lion [Sutra du] voir Sutra Shrimala

Ryoga kyo voir Lankavatara

Saddharmapundarika voir Sutra du Lotus

Sage et de l'insensé [Sutra du] (Kengu-kyo ou Gengu-kyo, 賢愚経, Hsien-yü-ching). Sutra traduit en chinois, entre autres, par Huisi en 445. Il contient 62 contes bouddhiques (69 selon d'autres éditions) qui établissent une relation causale entre la vie présente de certains personnages et leurs actions dans une existence passée.

Sagesse [Sutra de la] Hannya kyo : terme générique qui traite de la prajna (sagesse). Voir Sutra de la prajna

Sagesse parfaite comme un diamant [Sutra de la] ou Sagesse du diamant voir Sutra du Diamant

Sens infinis [Sutra aux] (Muryogi-kyo, 無量義, Wuliangyijing, Ananta-nirdesa Sutra). Considéré comme une introduction à l'enseignement du Sutra su Lotus. La traduction chinoise en fut faite par Dharmagatayashas en 481. Ce sutra se déroule sur le Pic du Vautour et comprend trois chapitres. Dans le premier, ou chapitre Tokugyo (Pratique vertueuse, 德行品 Xingde), le bodhisattva Daishogon (Grande Splendeur), au nom de l'Assemblée, fait l'éloge du Bouddha. Cette partie versifiée contient le passage des trente-quatre négations se référant à l'ainsité du Bouddha. Dans le deuxième chapitre, ou chapitre Seppo (Prêche, 說法品 Shuofa), le Bouddha déclare que tous les principes et toutes les significations dérivent d'une Loi unique, sans préciser la nature de cette Loi. Il déclare ensuite : "Au cours des quarante dernières années, je n'ai pas encore révélé la vérité", indiquant ainsi que ses enseignements précédents sont tous provisoires et ne représentent que des moyens appopriés*. Le dernier chapitre, ou chapitre Jukudoku (Dix Bienfaits, 十功德品 Shigongde), explique que, en pratiquant ce Sutra, l'on peut obtenir dix sortes de bienfaits. Le Bouddha confie le Sutra au bodhisattva Daishogon et aux 80000 bodhisattvas présents qui font vœu de le propager. Certains savants considèrent ce sutra non comme une traduction mais un apocryphe composé en Chine. Lire le texte

Shrimala [Sutra] (Sutra de la Reine Shrimala ou Sutra du rugissement du lion, Shoman-gyo, Sheng-man-ching, Shrimaladevi-simhanada-sutra). Sutra traduit en chinois en 435 par Gunabhadra. Il prend la forme d'un prêche fait par la Dame Shrimala, fille du roi Prasenajit du Kosala, soutenue par le pouvoir de Shakyamuni. Ce sutra expose la doctrine du Véhicule unique et précise que la nature de bouddha est inhérente à tous les êtres sensibles. Il est considéré, avec le Sutra Vimalakirti, comme un écrit particulièrement valable pour les bouddhistes laïcs. Une autre traduction chinoise, faite par Bodhiruchi, en est donnée dans le Sutra Daihoshaku

Six paramitas [Sutra des] (Roku-haramitsu-kyo, 六波羅蜜經 ou Dai Rishu Ropparamitta, Ropparamitsu-kyo, Liu-po-lo-mi-ching) : sutra traduit en chinois en 788 par Prajna, moine du nord de l'Inde. Il décrit en détail les six sortes de pratique (paramita) que les bodhisattvas doivent poursuivre pour parvenir à l'Éveil.

Surangama [Sutra] (Leng Yen Ching). Sutra (apocryphe) de l'école Chan, introduit en Chine vers le VIIIe siècle.

Terre pure de la Solennité secrète [Sutra de la] voir Cérémonies secrètes (Mitsugon kyo)

Transmission du Dharma [Sutra de la] (Fuhozo kyo, 付法蔵経 ou Fuhozoinnenden, 付法蔵因縁伝). Histoire des successeurs du Bouddha. Liste des 23 successeurs en Inde : 1) Mahakashyapa, 2) Ananda, 3) Shanavasa, 4) Upagupta, 5) Dhritaka, 6) Mikkaka, 7) Buddhananda, 8) Buddhamitra, 9) Parshva, 10) Punyayashas, 11) Ashvaghosha, 12) Kapimala, 13) Nagarjuna, 14) Aryadeva, 15) Rahulabhadra (Rahulata), 16) Samghanandi, 17) Samghayashas, 18) Kumarata, 19) Jayata, 20) Vasubandhu, 21) Manorhita, 22) Haklenayashas 23) Aryasimha.

Trapusha [Sutra] ou Sutra des cinq préceptes (Gokai ron). Sutra, aujourd'hui perdu, dans lequel Shakyamuni aurait exposé les cinq préceptes et les dix préceptes de bien pour Trapusha et Bhallika, deux marchands qui lui avaient offert de l'orge et du miel, peu après son Éveil. Le dixième volume du Hokke Gengi cite un maître de Chine du nord qui plaça ce sutra dans la catégorie des enseignements destinés aux personnes dans les mondes-états des hommes et du Ciel.

Trésorier du Bouddha [Sutra du] ou Sutra du Trésor du Bouddha (Butsuzo kyo, 仏蔵経, Fo-tsang-ching). Texte traduit par Kumarajiva. Dialogue entre Shakyamuni et Shariputra sur le Pic du Vautour dont il ressort que tous les phénomènes n'ont ni naissance ni mort. Ce sutra affirme également que les moines qui prêchent pour leur propre profit tomberont en enfer.

Trésors accumulés [Sutra des] (Daihoshaku-kyo, 大宝積経). Anthologie de 49 sutras courts en cent-vingt fascicules et soixante-dix-sept chapitres. Il est intitulé ainsi parce qu'il contient 90 divers sutras mahayana et comprend donc de nombreux enseignements profonds. Vingt-six d'entre eux furent traduits par Bodhiruchi, et les vingt-trois autres sont des traductions antérieures faites par Kumarajiva, Dharmaraksha et d'autres.

Urabon [Sutra] Sutra de la fête des morts. Sutra traduit en chinois par Dharmaraksha sous la dynastie des Jin occidentaux. (Certains lettrés le considèrent comme un texte non canonique compilé en Chine.) Il donne l'origine de la fête des morts (urabon). Quand Maudgalyayana demanda au Bouddha comment sauver sa mère qui était morte et tombée dans le monde des esprits faméliques preta, il lui fut conseillé d'offrir cent mets différents aux bhiksus du Sangha, le quinzième jour du septième mois (le dernier jour de la retraite de trois mois, pendant la saison des pluies, que les moines indiens passaient à méditer dans l'isolement). Maudgalyayana fit ce que le Bouddha lui avait conseillé et sa mère fut soulagée de ses souffrances. Par la suite, la fête des morts devint une cérémonie bouddhique annuelle tenue pour leur repos.

Vaipulya sutra, Vedalla sutta, Discours extensifs : ensemble de textes longs du bouddhisme mahayana.

Vairocana, Vairochana, [Sutra] ou Mahavairocana ou Mahavairocanasutra, Vairocanabhisambodh. (Sutra du grand soleil, Dainichi kyo, Dai birushana jobustsu jimpen kaji kyo, 大日経, Ta pi lu tcho na tcheng fo chen pien kia tché king, Ta jih ching). Traduction chinoise faite en 725 par Shubhakarasimha avec l'aide de Yi-xing. Avec les sutras Kongocho* et Soshitsuji*, c'est l'un des trois écrits de base du bouddhisme ésotérique. Alors que le sutra Kongocho décrit le Monde du Diamant*, celui-ci décrit le Monde de la Matrice. Ces deux écrits sont particulièrement révérés par le Shingon. Dans le Dainichi kyo le bouddha Dainichi-Vairocana expose à Vajrasattva la façon d'obtenir la sagesse de bouddha, en définissant l'aspiration à l'Éveil comme étant la cause, une grande compassion comme le fondement et des moyens habiles comme la voie de la réalisation. Ce sutra enseigne qu'observer la véritable nature de son propre esprit, c'est acquérir la sagesse de bouddha. Il traite également des rituels et des divers aspects de la pratique tels que les gestes des mains (mudra), les mantra-dharanis (syllabes mystiques) et les mandalas. Ce sutra fut rapporté au Japon par Kukai.

Vie infinie [Sutra de la] On distingue 1) le Grand Sutra de la vie infinie [du Bouddha] (Daikyo ou Muryoju, Wuliangshou Jīng Sukhavativyuha). Sutra qui relate les 48 voeux du bodhisattva Hozo qui deviendra le bouddha Amida, et 2) le Petit sutra de la vie infinie du bouddha Amida (Shokyo) plus connu sous l'appellation Sutra Amida.

Vimalakirti [Sutra] ou Sutra du Nom-Pur, Jomyo kyo ou Jomyo Genron ou Yuimakyo, Jingmingjing, Vimalakirti sutra). Sutra du Mahayana centré sur le personnage de Vimalakirti lorsqu'il résidait à Vaishali. L'original sanskrit a disparu mais son titre serait le Vimalakirti-nirdesha ou Prêche de Vimalakirti. Il en existe trois traductions en chinois : le Sutra Yuima-kitsu, en deux fascicules, traduit par Zhi-qian (Shiken) entre 222 et 229 ; le sutra Yuimakitsu Shosetsu, en trois fascicules, traduit en 406 par Kumarajiva et le sutra Setsu Mukusho, en six fascicules, traduit en 650 par Xuanzang. Parmi ces trois traductions, celle de Kumarajiva a été la plus lue et le titre Sutra Vimalakirti désigne généralement cette version. Ce sutra est aussi appelé le Fukashigi Gedatsu (Sutra de la Libération mystérieuse) ou le Jomyo (Jomyo étant une traduction du nom Vimalakirti qui signifie "renommé pour sa pureté"). Vimalakirti, le personnage central du sutra, est un citoyen riche et éminent de la ville de Vaishali à l'époque de Shakyamuni. Dans le sutra, Vimalakirti, qui représente le croyant laïque idéal, est malade. Shakyamuni désire envoyer quelqu'un s'enquérir de ses nouvelles. Il désigne, un par un, chacun de ses dix disciples d'Etude mais chacun s'en déclare indigne en relatant de quelle manière, à un moment ou à un autre, il a été dépassé par Vimalakirti au niveau de la compréhension. Finalement, le bodhisattva Manjushri accepte de se rendre à son chevet. Questionné sur la nature de sa maladie, Vimalakirti réplique : "Parce que les êtres sont malades, le bodhisattva est malade. La maladie du bodhisattva naît de sa grande compassion", exprimant ainsi l'idéal du bodhisattva du Mahayana qui ne fait aucune distinction entre lui et les autres. Le sutra se développe sous la forme d'un dialogue entre Vimalakirti et Manjushri. Les doctrines du Theravada sont sévèrement attaquées sur la base de la théorie de la non-substantialité (ku) qui est expliquée dans ce sutra comme une non-dualité. Sommé de but en blanc de définir la non-dualité, Vimalakirti demeure silencieux, montrant ainsi que la vraie nature des choses est au-delà des limites conceptuelles imposées par les mots. Plusieurs commentaires ont été écrits sur le Sutra Vimalakirti, dont le Yuimakyo Gensho (Annotations sur le sens profond du sutra Vimalakirti) de Zhiyi et le Yuimakyo Gisho (Annotations sur le sens du sutra Vimalakirti) attribué au prince Shotoku. Le Jomyo fut introduit au Japon par Jizang (549-623), fondateur de l'école Sanron. Il sert de référence à un certain nombre d'organisations laïques bouddhiques. Résumé des chapitres sur http://www.zen-occidental.net/sutras/vimalakirti2.html. En savoir plus sur le chapitre I.

Yakushi, 薬師経 [Sutra] (Sutra du bouddha Yakushi ou Sutra du Maître de la médecine, Bhaishajyaguru-vaiduryapra-bharaja-sutra). Sutra qui met l'accent sur les bienfaits du bouddha Yakushi* ou bouddha de la médecine. C'est un titre général désignant indifféremment l'une ou l'autre des quatre traductions de ce texte qui existent en chinois, bien qu'il désigne le plus souvent le sutra Yakushi Ruriko Nyorai Hongan Kudoku (Sutra des Bienfaits des vœux originels du bouddha Yakushi), une traduction faite par Xuanzang. Shakyamuni y expose au bodhisattva Manjushri les bienfaits du bouddha Yakushi. Le sutra relate une vie antérieure du bouddha Yakushi* au cours de laquelle il formula, en tant que bodhisattva, douze grands vœux de faire du bien aux hommes. Le grand bienfait obtenu en invoquant son nom est ensuite décrit. Le sutra explique aussi ce que sont les sept désastres et affirme que faire des offrandes à Yakushi* peut les prévenir et restaurer la paix.

Zo-agon [Sutra] voir Agon.

Sutras non classés

Sutra Rengemen : introuvable ailleurs que SGI (Lotus-like Face Sutra)
Tennyo Jobutsu
Sutra Konjiki
Sutra Shobone

Apocryphes au sens de non-canoniques

"Sutra" Anrakugyo : ouvrage de Huisi (Nanyue) Hoke-kyo-anrakugyo-gi, Fa-hua-ching-an-lo-hsing-i Sutra de la pratique paisible du Sutra du Lotus

"Sutra de la Conversion des barbares par Lao Zi" (Roshi Keko, 老子化胡経, Lao-tzu-hua-hu-ching). Sutra apocryphe, écrit par Wang Fu (265-316), taoïste de la dynastie des Jin occidentaux, dont l'intention était d'affirmer la suprématie du taoïsme sur le bouddhisme. Selon cet ouvrage, Laozi, fondateur du taoïsme, voyagea entre la Chine et l'Inde grâce à ses pouvoirs occultes, en instruisant plus de quatre-vingts rois des contrées occidentales. Il affirme aussi que Shakyamuni reçut un enseignement de Laozi.

"Sutra de la réponse du Bouddha au roi céleste Bonten" (Daibontenno Mombutsu Ketsugi 大梵天王問仏決疑経). Sutra estimé par l'école Zen ; il décrit comment Shakyamuni transmit, sans avoir recours aux mots, son véritable Éveil à Mahakashyapa. Le Zen considère cette transmission comme étant à l'origine de cette école. Comme le traducteur de ce sutra en chinois est inconnu, et qu'il n'apparaît dans aucun catalogue des traductions en chinois des écrits bouddhiques, il est fort possible que cet ouvrage soit apocryphe (non-canonique).

"Sutra de l'Éveil parfait" (Engaku kyo, 円覚経). Sutra traduit en chinois en 693 par Buddhatrata qui vint en Chine à partir de Kubha, dans l'Inde du Nord. Dans ce sutra, Shakyamuni explique le principe mystique de l'Éveil parfait, et la pratique à mener pour l'atteindre, à douze bodhisattvas parmi lesquels Fugen et Manjushri. Certains historiens pensent que ce sutra est un texte apocryphe compilé en Chine. Il inspira un certain nombre de commentaires et eut une influence considérable sur les écoles Hua-yan (Kegon*) et Chan (Zen). L'école Zen, notamment, lui accorde une importance toute particulière avec les sutras Vimalakirti et Shuryogon.

"Sutra versifié" Shutsuyo ou Shutcho. Ouvrage traduit en chinois par Zhufo-nian, sous la dynastie des Jin orientaux. Il consiste en vers instructifs accompagnés de paraboles qui servent de commentaires. Le Jujubibasha Ron et d'autres sources l'attribuent à Dharmatrata, tandis que le Daichido Ron* dit qu'il fut compilé par plusieurs disciples de Shakyamuni après sa mort. Selon d'autres sources ce serait une version du Sutra des paroles de vérité (Hokku)

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Ordre alphabétique japonais

Japonais

Variante japonaise
Chinois
Sanscrit (ou pali)
Français
Agon kyo
  A han king Agamasutra Sutra Agama
Amida kyo Shokyo A mi to king Sukhavativyuha Petit Sutra de la vie infinie ou Sutra Amida
Bommo kyo   Fan wang king Brahmajalasutra Discours du Filet de Brahma
Butsumyo       Sutra des Noms de bouddhas
Butsuzo kyo       Sutra du Trésorier du Bouddha
Bosatsu-yoraku-hongokyo Daiyoraku
Bosatsu Yoraku
    Sutra des bodhisattvas au corps précieux
Daibon hannya kyo Maka hannya haramitsu kyo,
Dai(hannya kyo) Daibon kyo
Ma ho pan jo po lo mi king Pancavimçatisahaha
srika
(mahaprajnaparamita
sutra)
 
Sutra de la Perfection de la grande sagesse
Daihatsu Nehangyo Gobun Nehangyo Gobun     épilogue du sutra Daihatsunehan
Daihatsunehan = une des versions chinoises du Sutra du Nirvana
Daihi kyo  Daihike Ta pei king Mahakarunapundarika
sutra

Sutra de la grande compassion

Daihoshaku       Sutra des trésors accumulés
Daijikkyo voir Daijuku       Sutra de la Gande Assemblée
Daijo Hifundari voir Hike kyo (Sutra de la fleur de miséricorde )
Daijo honjo Shinjikan voir Shinjikan 
Daijuku Daishu kyo, Daishutsu Dajijing Mahasanghata Sutra de la Grande Assemblée
Dai kyo

Dai Muryoju kyo, Muryoju kyo

  Amitayurdhyana Grand sutra de la vie infinie
Dainichi kyo Dai Birushana jobustsu jimpen kaji kyo Ta pi lu tcho na tcheng fo chen pien kia tché king Mahavairocanasutra Grand sutra de Vairocana
ou Sutra du Grand soleil
Daishu kyo voir Daijuku
Daiun kyo Daihodo musa kyo Ta fang teng wu siang king Mahamegasutra Sutra du grand nuage
Daiyoraku Bosatsu Yoraku     Sutra des bodhisattvas au corps précieux
Fugen kyo Kan Fugen bosatsu gyobokyo Kuan pu hien pu sa hing   Sutra de la méthode de contemplation du bodhisattva Smantabhadra
Fuhozo kyo Fuhozoinnenden Fu fa tsang yin yuan tchuan   Sutra de la transmission du Dharma
Fuyo     Lalitavistara Sutra de la multitude d'actions merveilleuses
Gejimmikkyo Jimmitsu kyo Kian chen mi king Sandhinirmocanasutra Sutra de la profonde compréhension
Gonjikinyo       Sutra de la femme argentée
Hanju Zammai       Sutra de la méditation qui mène à la contemplation des bouddhas
Hannya kyo Hodokyo     Sutra de la période Hania
Sutra de la sagesse-prajna
Hannya haramitta (Shin gyo) voir Daibon hannya kyo
Hatsunaion gyo   Daihatsunaion Pan ni yuan king Mahaparinirvanasutra
Parinirvanasutra
Sutra du nirvana final
Hike kyo   Beihuajing, Karuna pundarika sutra Sutra de la fleur de miséricorde 
Hodo darani kyo Daihododaranikyo Ta fang teng to lo ni king

Pratyutpannaduddha
sammukha-
vasthitasamandhisutra

Sutra du grand dharani
Hokkekyo Myohorengekyo Miao fa lien hua king Saddharmapundarika
sutra
Sutra du Lotus
Hokku Hokku Hiyu, Shutsuyo, Hoju Yoju,   Dhammapada Sutra des paroles de vérité
Hometsujin gyo   Fa mie tsin king   Sutra du déclin du Dharma
Hoon ( ? )       Sutra de la récompense
Issai Nyorai Shinjitsu Shodaijo Gensho Sammai Daikyoo voir Kongo
Jimmitsu kyo voir Gejimmikkyo
Jinzu kyo Daijo fushingi jinzu kyokaï kyo Ta tcheng pu seu yi chen tong king kia king    
 Jomyo voir Yuima(kitsu) kyo
Juji kyo   Che ti king  Shi di jing Dashabhumikasutra Sutra des dix étapes
Kairyuo kyo       Sutra du Roi-Dragon de la mer
Kako Genzai Inga       Sutra de la causalité du passé et du présent
Kambutsu-sammai-kai-kyo   Kuan-fo-san-mei-hai-ching   Sutra de l'océan de méditation
Kan Fugen bosatsu Gyobo kyo       Sutra de la méthode de contemplation du bodhisattva Samantabhadra
Kan Kokuzo Bosatsu        Sutra de la méditation sur le bodhisattva Kokuzo
Kammuryoju (bustsu) kyo Kuangyo, Kan-muryoju-kyo Kuan wu-liang-shou ching  Amitayur-dhyana sutra Sutra de la méditation
Kegon kyo   hua yen king  Avatamsaka sutra Sutra de la guirlande de fleurs
Kokigyo       Sutra des Actions antérieures
Kongocho kyo Kongocho issai nyorai shinjutsu sho    Vajrashekhara sutra ou Sarvatatha gatatatta Sutra de la couronne de Diamant
Kongo kyo Kongohannyakyo Kin kang pan jo po lo mi king Vajracchedika   Sutra du Diamant
Makabannya Haramitsu voir Daibon hannya kyo
Konkomyo kyo  Konkuomyokyo Kin kuang ming king Suvarnaprabhasasutra Sutra de la lumière d'or
Mitsugon kyo Daijo mitsugonkyo Ta tcheng mi yen king Ghanavyuhasutra Sutra des céremonies secrètes
Monjushrijoritsu kyo   Wen chu che li tsing liu king Paramarthasamvrti
satya- nirdesha
 
Muryoju-kyo   Wu-liang-shou-ching Grand Sukhavativyuha
Sutra de la vie infinie du Bouddha
Muryogi-kyo   Wu-liang yi king Ananta-nirdesa Sutra Sutra des Sens Infinis
Nehangyo Daihatsu nehangyo Ta pan nie pan king Nirvanasutra Sutra du Nirvana
         
Ninno kyo Ninno hannya haramitsukyo Jen wang pan jo po li mi king   Sutra des Rois vertueux
Okutsumara     Angulimala Sutra Angulimala
Rishukyo     Prajnaparamita-naya-shatapancha-shatika ou Adhyardhashatikaprajnaparamita Sutra du Principe de la sagesse
Ropparamikkyo
Rokuharamitsu 
Daijo rishu rokuharamittakyo Ta tcheng li tsiu lieu po lo mi to king   Sutra des six paramita
Ryoga kyo Ryogaabatarahokyo Leng kie a po to lo pao king Lankavatarasutra Sutra de l’Entrée du Bouddha dans le pays de Lanka
Saishoo Konkomyo Saishoo   Suvarnaprabha- sottama-sutra Sutra des Rois souverains de la lumière dorée
Shiyaku Shiyaku-bonten-shomon-gyo     Questions sur le Sutra de l'excellente pensée de Brahma
Shin gyo voir Daibon hannya kyo
Shinjikuan gyo
Shinjikan 
Daijo honjo Shinjikan Ta tcheng pen cheng sin ti kuan king   Sutra de la Contemplation de la disposition de l'esprit
Shobonenjo-kyo       Sutra de la Méditation sur l'enseignement correct
Shobon Hannya voir Daibon Hannya
Soshitsuji kyo   Su-hsi-ti-ching Susiddhikara sutra, Shubhakarasimha Sutra de l'Accomplissement merveilleux
Shojohogyo kyo   Tsing tsing fa hing king   Sutra apocryphe perdu
Shoman gyo Shomanshishiku ichijo dai hoben houo kyo Sheng man che tseu heu yi tcheng ta fag pien fang kuang king Shrimala(devi)simhanand
sutra
Sutra Shrimala (Sutra de la Reine Shrimala ou Sutra du rugissement du lion
Shugo kyo Shugo kokkaiishu daranikyo Shou-hu-kuo-chieh-ching   Sutra de la protection du souverain de la nation
Shuryogon kyo  Shuryogon Zammai Cheu leng yen san mei king Shurangamasutra
Shuramgama-samadhi-sutra

Sutra de la méditation résolue

Sutra de la marche héroïque

Shutsuyo = ? Hokku Hokku, Hokku Hiyu,  , Hoju Yoju,   Dhammapada Sutra des paroles de vérité
Soshitsuji kyo   Su-hsi-ti-ching Susiddhikara sutra, Shubhakarasimha Sutra de l'accomplissement merveilleux
Soshitchi kyo     Susiddhikaramahatantra-
saddhanopayikatala
 
Temborin gyo   Zhuan fa lun jing,   Dharmacakrapra
vartanasutra
)
Sutra de la mise en mouvement de la Roue du Dharma
Urabon       Sutra de la fête des morts
Vimalakirti voir Yuima
Yuikyo       Sutra des Enseignements de transmission
Yuima(kitsu) kyo  Jomyo Wei mo kie king Vimalakirtinirdesha Sutra Vimalakirti
Yakushi Hongan       Sutra des vœux originels du bouddha Yakushi
Yakushi kyo Gernjozo     Sutra du bouddha Yakushi
Zobo Ketsugi       Sutra de la Clarification de l'époque du Dharma formel
Zuio kyo Taishizuiohongikyo Tai tseu juei ying pen ki king    
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