|  Règles de conduite (sila) que l'on peut classer en  A) les préceptes du Mahayana. B) les préceptes du Theravada. C) les préceptes spécifiques de certaines écoles Cinq préceptes-sila.   Préceptes de base 
        que doivent observer tous les êtres ; ils correspondent aux cinq vertus du confucianisme. Ce sont les interdictions 
        de tuer panatipata (note),  voler,  commettre des actes sexuels illicites,  mentir et consommer 
      des intoxicants. En savoir plus. Ce qu'en dit Nichiren.A) les préceptes du Mahayana : Le Mahayana distingue trois catégories de préceptes (sanju-jo-kai, 
        三聚浄戒) 
        1) la moralité d'abstention (ritsugi 
        kai) ou interdictions propres aux communautés bouddhiques, 
        2) la moralité collectionnant les bons dharmas (shozembo 
        kai, 摂善法戒),  c’est-à-dire  les actions positives qui se développent 
        à partir des interdits précédents, 3) la moralité 
        au service des êtres ou l'ensemble des actes altruistes (shoshujo 
        kai, 摂衆生戒). Dans le Mahayanasamgraha, Asanga en parle en ces termes : "On saura que la moralité d'abstention 
        est le support de deux autres moralités. On saura que la moralité 
        collectionnant les bons dharmas est le support de l'acquisition des attributs 
        de Bouddha. On saura que la moralité au service des êtres 
        est le support de la maturation des êtres." L'observation des 
        préceptes est considérée comme une paramita mais Shakyamuni n'a jamais formulé d'interdits. Il conseillait à 
        ceux qui voulaient atteindre le même état que lui de suivre la même conduite 
        que lui : "Je n'ai jamais coupé le fil de la vie, je n'ai jamais 
        proféré de paroles mensongères, etc." A l'époque de Nichiren, 
        beaucoup de moines vivaient dans une dissolution morale difficilement 
        imaginable et les débats sur les préceptes étaient 
        souvent très vifs. S'appuyant sur l'enseignement de Shakyamuni 
        qui a vivement combattu le formalisme brahmanique, Nichiren préconise 
        une éthique personnelle plus qu'une morale sociale et plutôt la 
        "collections de bonnes actions" que la seule observance des 
      interdits. Il existe plusieurs listes de préceptes :
 - Trois grands préceptes :  Ensemble de préceptes pour les bodhisattvas du  Mahayana,  laïcs ou religieux 
         : 1) observer les préceptes établis par le Bouddha pour 
        repousser le mal,  2) faire le bien,  3) instruire les gens et leur être 
        secourable.
 - Six préceptes : préceptes que doivent observer les bhikunis dans le Mahayana. Il s'agit  des Quatre transgressions majeures (meurtre, vol, actes sexuels illicites et mensonge), plus la 
        médisance liée aux mauvaises actions passées d'autres bouddhistes et la vente d'alcool.
 - Dix préceptes  Préceptes qui s'appliquent aux novices 
        hommes et femmes. Il s'agit des cinq préceptes-sila concernant les laïcs,  
        énumérés ci-dessus,  auxquels s'ajoutent cinq autres 
         : 6) ne pas faire usage de parfums ou porter de parures ; 7) ne 
        pas regarder de divertissements séculiers ; 8) ne pas dormir 
        dans des lits larges ou surélevés ; 9) ne pas manger à 
        des heures après midi 10) ne pas posséder d'objets de valeur,  
        par exemple en or ou en argent.
 -Dix préceptes majeurs. 
        (ju-jukinkai, 十重禁戒). Préceptes pour 
        les bodhisattvas du Mahayana énoncés 
        dans le Sutra Bommo. Ils consistent 
        à  : 1) ne pas tuer ; 2) ne pas voler ; 3) ne pas commettre d'actes 
        sexuels illicites ; 4) ne pas mentir ; 5) ne 
        pas user d'intoxicants ou y inciter les autres ; 6) ne 
        pas s'adonner au bavardage irresponsable 7) ne pas se vanter ou 
        dénigrer les autres 8) ne pas faire d'offrandes à contrecoeur 
        ni épargner ses efforts pour le bouddhisme 9) ne pas se mettre 
        en colère 10) ne pas médire des Trois 
        Trésors.
 - Dix Préceptes de Bien : interdictions destinées aux pratiquants laïques du Mahayana,  
        consistant à éviter de commettre les dix mauvaises 
        actions : 1) meurtre 2) vol 3) actes sexuels illicites ; 4) mensonge 
        5) flatterie ou bavardage irresponsable 6) calomnie 7) dissension 8) avidité 9) colère 10) ignorance ou attachement à des croyances erronées.
 - Quarante-huit préceptes mineurs (shijuhachi-kyokai,  四十八軽戒). Préceptes 
        pour les bodhisattvas du Mahayana énoncés 
        dans le Sutra Bommo et qui concernent 
        des manquement relativement mineurs par rapport aux dix 
        préceptes majeurs ; par exemple l'interdiction de boire de l'alcool,  
        de manger de la viande ou des aliments au goût prononcé (ail,  oignons),  
        refuser de soigner les malades,  posséder des instruments pouvant donner 
      la mort,  etc.
 B) les préceptes du Theravada : Huit Préceptes  (hassaikai,  
        八斎戒, attha-sila),  règles theravada d'entraînement de base pour les laïcs au cours des périodes 
        de pratique de méditation intensive et au cours des jours d'uposatha (observance lunaire). Ces interdictions sont  : 1) ne pas tuer 2) ne pas 
        voler 3) ne pas commettre d'acte sexuel 4) ne pas mentir (prononcer des 
        paroles incorrectes) 5) ne pas utiliser de boissons ou de drogues intoxiquantes 
        6) ne pas manger au moment interdit (c-à-d.,  l'après-midi) 7) ne pas danser,  chanter,  faire de la musique,  aller voir des 
        divertissements,  porter des guirlandes,  utiliser des parfums,  embellir 
        le corps avec des cosmétiques 8) ne pas reposer sur une haute ou 
      luxueuse literie.
 - Dix Préceptes Theravada ou Préceptes 
        du concile de Vaishali  : juji-no-hiho,  十事の非法 (liste avec de 
        nombreuses variantes) 1) pour les établissements bouddhistes stocker 
        du sel ; 2) manger après l'heure de midi ; 3) après avoir mangé dans un 
        village,  prendre un deuxième repas dans un autre village ; 4) tenir la 
        réunion pour l'examen de conscience et la confession aux endroits autres 
        que ceux prescrits ; (5) conduire une cérémonie même si le nombre prescrit 
        de préposés n'est pas atteint ; 6) suivre l'instruction d'un maître alors 
        que cette instruction est contraire aux règles monastiques ; 7) boire une 
        boisson lactée après un repas ; 8) boire du jus de palme non fermenté ; 9) utiliser une literie autre que celle de la taille prescrite ; et 10) 
        pour accepter l'aumône sous forme monétaire,  des cadeaux en or ou argent 
        et les stocker.
 - Deux cent cinquante préceptes (nihyaku-gojikkai,  二百五十戒). Règles 
        de discipline que devaient observer les moines du Theravada ayant reçu l'ordination complète. Ces préceptes sont 
        énumérés dans le Shibunritsu* et dans l'ensemble des règles monastiques (le vinaya ) de l'école Dharmaguptka. Ils se répartissaient 
        en huit groupes  : 1) Les quatre offenses impardonnables (parajika) 
        de tuer,  voler,  avoir des relations sexuelles et mentir (en particulier 
        prétendre avoir atteint une intuition ou une compréhension 
        que l'on ne possède pas en réalité). Un moine qui 
        commet une de ces offenses est expulsé de l'Ordre 2) Les treize 
        interdits principaux (samgha-avashesha). 
        Les moines qui les violent sont exclus de l'Ordre pendant un certain temps ; 3) Les interdits liés aux offenses commises en un lieu où 
        l'on peut être vu ou dans un lieu où l'on ne peut pas l'être. 
        Par exemple,  l'offense d'être seul avec une femme,  de façon 
        visible ou non. Ce troisième groupe constitue deux des deux cent 
        cinquante préceptes. Ces règles sont appelées le 
        groupe indéterminé (aniyata) 
        parce que la punition infligée varie selon les circonstances 4) 
        Les trente normes (naihisargika prayashcbittika) 
        dont la violation entraîne la chute dans les trois 
        voies mauvaises 5) Les 90 normes (shuddha prayashchittika) 
        dont la transgression exige la confession publique 6) Les quatre normes 
        de moindre importance (pratideshaniya) dont 
        l'infraction requiert la confession quand on devient conscient de son 
        erreur 7) Les 100 normes très mineures (shaiksha-dharma) 
        qu'il est facile d'enfreindre mais que l'on doit garder à l'esprit 
        pour se développer 8) Les sept règles (adhika- 
        rana-shamatha) pour arbitrer les disputes dans la Communauté.
 Par ailleurs les 250 préceptes étaient précisés 
        pour chacun des quatre actes cardinaux (marcher,  se tenir debout,  assis 
        et couché),  ce qui faisait 1000 préceptes. Enfin,  chacun 
        des trois groupes de disciples,  établis en fonction du degré 
        de leur foi,  avait ses mille préceptes particuliers. Au total,  
        cela en faisait 3000.
 - Cinq cents préceptes (gohyaku-kai,  五百戒). Règles de discipline 
        que devaient observer les nonnes du Theravada ayant reçu l'ordination complète. Il ne faut pas prendre 
        le nombre cinq cents à la lettre. Le nombre véritable diffère 
        quelque peu selon les sources. Le Shibunritsu* en dénombre 348 qui entrent dans sept catégories : 1) Huit 
        offenses impardonnables (parajika),  punies 
        par l'expulsion du Sangha. Il s'agit de tuer,  
        voler,  avoir des rapports sexuels,  mentir (particulièrement en 
        affirmant avoir atteint une intuition que l'on ne possède pas en 
        réalité),  deux autres sortes d'offenses liées à 
        la conduite prescrite envers les hommes,  dissimuler les offenses commises 
        par une autre nonne et ne pas corriger ses propres points de vue ou conduites 
        erronés,  même après avoir reçu plusieurs avertissements ; 2) Dix-sept interdits majeurs (sangha avashesha),  
        dont la violation entraîne la suspension du Sangha pour une période spécifique. Cette seconde catégorie 
        interdit des actes tels qu'arranger des mariages et intenter des procès ; 3) Trente normes (naihisar-gika-prayashchittika) 
        qui,  si elles sont rompues,  autorisent le Sangha à confisquer les biens de la personne qui les a transgressées ; 4) Cent soixante-dix-huit normes de moindre importance (shuddha 
        prayash-chittika) telles que petits mensonges ; 5) Huit règles 
        mineures (pratideshaniya) concernant les 
        repas ; 6) Cent disciplines (shaiksha dharma) 
        liées à la nourriture,  aux vêtements,  aux sermons,  
        etc.  ; 7) Sept règles (adhikarana shamatha) 
        pour résoudre les disputes survenant dans le Sangha.
 C. Préceptes spécifiques de certaines écoles
 Les préceptes-vinaya (ritsu). sont des prescriptions 
        destinées à discipliner le pratiquant, lui faciliter l'intégration 
      dans une communauté et le mener sur la voie de l'Éveil.
 - Précepte de zuiho bini,  随方毘尼. Précepte 
        d'adaptation au lieu. Il apparaît dans le Gobun Ritsu,  ensemble des règles monastiques (vinaya) 
        de l'école Mahishasaka. Ce précepte 
        dit que dans les domaines où le Bouddha lui-même n'a pas 
        formulé expressément de prescriptions ou d'interdictions,  
        il faut agir en accord avec les coutumes locales,  pourvu qu'elles ne violent 
      pas l'esprit fondamental du bouddhisme.
 - Préceptes d'ordination du Tendai : Dans le Sange Gakusho Shiki (Règles pour les étudiants de l'école de la montagne), Saicho définit les règles que doivent suivre les étudiants 
        envoyés sur le Mont Hiei chaque année 
        par la cour impériale pour étudier l'enseignement du Tendai,  
        et énonce les préceptes du Mahayana auxquels ils devaient être initiés pendant leur ordination. 
        Après leur ordination,  les étudiants doivent rester au Mont Hiei pendant douze ans et étudier 
        à la fois une méditation appelée shikan,  et les disciplines de Vairocana. 
        Voir également les cinq forfaits et 
        les quatre transgressions.
 - Précepte du Calice de 
        diamant (kongo-hoki-ka,  
        金剛宝器戒). Précepte qui,  comme un calice de diamant,  ne peut pas se briser. 
        Il apparaît dans le Sutra du filet de Brahma qui énonce : "Ce précepte du Calice de diamant est la source de tous 
        les bouddhas,  la source de tous les bodhisattvas et de la graine de la nature de bouddha." Pour Nichiren,  ce précepte est le Dharma contenu 
        dans le Sutra du Lotus. En observant ce précepte simple,  on peut 
        manifester les Trois 
      Corps de bouddha potentiellement 
        présents dans tout être. Ce qu'en dit Nichiren.
 Voir l'article d'André Bareau "La morale dans le bouddhisme ancien" sur  : http ://www.buddhaline.net/spip.php?article787
 Une autre liste regroupe les dix préceptes :  - dix préceptes theravada à l'intention des novices (hommes et femmes)   : 1) ne pas 
        tuer 2) ne pas voler 3) ne pas commettre d'acte sexuel 4) ne pas mentir 
        5) ne pas consommer de produits intoxicants 6) ne pas manger après 
        midi 7) ne pas porter de maquillage ou d'ornements 8) ne pas danser,  
        chanter,  faire de la musique,  aller voir des divertissements 9) ne pas 
        reposer sur une haute ou luxueuse literie 10) ne pas avoir de possessions 
        de valeur.- dix préceptes de bien (ju-zen-kai,  十善戒)  : interdiction des mauvaises actions ; liste établie par  Vasubandhu : 1) le meurtre 2) le vol 3) la fornication (adultère) 4) le 
        mensonge 5) la flatterie 6) la médisance (diffamation) 7) la 
        duplicité 8) la cupidité 9) la colère 10) les vues 
          erronées (ignorance).
 - dix préceptes imprescriptibles : préceptes 
        de pureté énoncés dans le Sutra 
          de la guirlande de fleurs (Kegonkyo) 
        Les premiers concernent l'interdiction des trois actions mauvaises de 
        tuer,  voler,  avoir de relations sexuelles illicites. Viennent ensuite 
        les prescriptions de rites de purification
 - dix principaux préceptes. préceptes 
        à l'intention des bodhisattvas,  énoncés dans le Sutra du filet de Brahma (Bommo) 
        1) ne pas tuer 2) ne pas voler 3) ne pas avoir de relations sexuelles 
        illicites 4) ne pas mentir 5) ne pas vendre d'alcool 6) ne pas parler 
        des défauts des autres 7) ne pas se vanter en diminuant les autres 
        8) ne pas être avare de dons ou d'efforts pour le bien du bouddhisme 
        9) ne jamais céder à la colère 10) ne jamais dire 
        de mal des Trois Trésors. Cette liste 
        est pratiquement la même que celle du Sutra 
          Yoraku (Bosatsu Yoraku hongo)
 - dix préceptes majeurs concernent l'ordination des moines et font partie des trois disciplines. 
        Ils sont généralement suivis de 48 préceptes mineurs.
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