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Extraits de gosho sur

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Fukyo
 

Je me désole en pensant que, en étant né dans ce pays, je suis responsable du mauvais karma de tant de Japonais, le pire karma qu'ils puissent créer en une vie. Ceux qui frappèrent le bodhisattva Fukyo s'en repentirent de leur vivant. Mais leur crime était si difficile à expier qu'ils tombèrent quand même dans l'enfer avici et y demeurèrent pendant kalpas.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Même si l'on comprend les capacités de ses auditeurs, il faut enseigner exclusivement le Sutra du Lotus à ceux qui s'opposent au Dharma, afin qu'ils puissent créer avec lui un lien, même d'opposition. A cet égard, il faut agir comme le bodhisattva Fukyo. Si l'on s'adresse à des personnes à qui l'on reconnaît la capacité de devenir des sages, il faut leur enseigner d'abord le Hinayana, puis le Mahayana provisoire* et, pour finir, le Mahayana définitif*. Mais si l'on s'adresse à des personnes ignorantes de moindres capacités, il faut, avant tout, leur enseigner le Mahayana définitif*.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Le Sutra du Lotus est l'enseignement [auquel aboutissent invariablement tous les bouddhas qui exposent le Dharma] dans les trois phases de la vie. Les événements du passé décrits dans le chapitre Fukyo* (XX) sont ceux que je vis à notre époque, comme il était prédit dans le chapitre Kanji* (XIII) ; ainsi, ce présent annoncé dans le chapitre Kanji* (XIII) correspond au passé décrit dans le chapitre Fukyo* (XX). Le chapitre Kanji* (XIII) [dont les prédictions s'accomplissent] à notre époque deviendra le chapitre Fukyo* (XX) à l'avenir, et, à ce moment-là, Nichiren sera le bodhisattva Fukyo.
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Ce n'est pas un hasard si le bodhisattva Fukyo* a été méprisé, lapidé et frappé à coups de bâton. Il s'était probablement opposé au Dharma correct dans ses vies passées. La phrase "ayant expié ses fautes"(réf.) indique que, parce qu'il rencontra de telles persécutions, le bodhisattva Fukyo* parvint à expier entièrement les fautes de ses vies passées.
[...] Par le passé, le bodhisattva Fukyo* et le moine Kakutoku ont lu ces passages et les ont vécus. Mais, en dehors des périodes du Dharma correct et du Dharma formel, à l'époque des Derniers jours du Dharma, dans tout le Japon, seul Nichiren semble avoir fait de même. En considérant ma situation actuelle, j'imagine aisément la souffrance des proches, des familles, et des disciples moines et laïques, de tous les saints persécutés dans les temps anciens, à l'époque des rois mauvais.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

Le Bouddha subit Neuf grandes épreuves, telles qu'être blessé à un orteil par Devadatta, et n'était-il pas pourtant un Pratiquant du Sutra du Lotus  ? Quant au bodhisattva Fukyo, n'était-il pas un pratiquant du Véhicule suprême  ? Maudgalyayana fut battu à mort par un brahmane du nom de Chikujo [Cannes de bambou] après qu'il ait été prédit dans le Sutra du Lotus qu'il atteindrait la bodhéité dans une vie future.
[...] Dans le chapitre Fukyo* (XX), on lit  : "Après avoir expié ses fautes." Cela indique que le bodhisattva Fukyo fut attaqué à coup de tuiles et de pierres parce qu'il avait par le passé commis l'offense de s'opposer au Sutra du Lotus.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Les persécutions subies par Nichiren sont le résultat d'un karma formé dans des existences précédentes. On peut lire dans le chapitre Fukyo* (XX)  :  "après avoir expié toutes ses fautes", ce qui indique que c'est en raison de son karma passé que le bodhisattva Fukyo fut insulté et battu par d'innombrables personnes opposées au Dharma bouddhique. Il en va nécessairement de même pour Nichiren qui, en cette vie, est né pauvre et de basse condition, dans une famille de chandala.
[...] Qui sait quelles offenses au Dharma, j'ai pu commettre par le passé  ? Je suis peut-être habité par l'esprit du moine Agramati* ou par celui du brahmane Mahadeva. Je suis peut-être un descendant de ceux qui persécutèrent le bodhisattva Fukyo ou un de ceux qui oublièrent leur foi originelle dans le Sutra du Lotus. Je suis peut-être même apparenté aux cinq mille personnes outrecuidantes qui ne voulurent pas rester pour écouter le Sutra.
[...] Nichiren est comparable au bodhisattva Fukyo qui vécut autrefois et les gens de cette époque sont comparables aux moines, nonnes et laïcs qui méprisèrent et persécutèrent Fukyo. Les gens sont différents mais la causalité reste la même. Ceux qui tuent leurs parents peuvent être différents, ils tomberont tous dans le même enfer des souffrances incessantes. Puisque Nichiren crée la même cause que Fukyo, il est certain de devenir un bouddha à l'égal de Shakyamuni. De plus, ceux qui le persécutent en ce moment sont comme Bhadrapala et divers autres qui persécutèrent Fukyo. Ils seront torturés dans les profondeurs de l'enfer pendant des milliers de kalpa.
[...] Ceux qui tout d'abord méprisèrent et persécutèrent Fukyo eurent ensuite foi en ses enseignements et devinrent ses disciples. La plus grande part de leur offense fut ainsi expiée, mais même la petite partie qui demeurait leur valut des souffrances aussi terribles que s'ils avaient tué mille fois père et mère.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Le bodhisattva Yakuo se brûla les coudes en offrande au Sutra du Lotus pendant soixante-douze mille ans. Le bodhisattva Fukyo, pendant de nombreuses années, fut insulté, humilié, battu et lapidé par d'innombrables moines et nonnes, hommes et femmes laïques parce qu'il leur manifestait son respect en prononçant la phrase en vingt-quatre caractères  : "Je vous respecte profondément. Je n'oserais jamais vous mépriser ou être arrogant. Car vous pratiquerez tous un jour la voie de bodhisattva et atteindrez immanquablement l'état de bouddha."(réf.) Ce bodhisattva Fukyo était le Bouddha Shakyamuni dans l'une de ses vies antérieures.
[...] Sans aucun doute, parmi toutes les femmes du Japon, vous êtes la plus digne du titre de pratiquante du Sutra du Lotus. C'est pourquoi, suivant l'exemple du bodhisattva Fukyo, je vous confère le nom bouddhique de Nichimyo Shonin.
Lettre à Nichimyo Shonin (Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen)

Les rois sages de Chine, Yao et Shun, se montraient impartiaux envers tous. Ils percevaient l'état de bouddha comme un aspect de l'humanité. De même, le bodhisattva Fukyo voyait le Bouddha en tous ceux qu'il rencontrait et le prince Siddhartha fut d'abord un homme avant de devenir Bouddha. De tels exemples devraient vous permettre de croire.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Les innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terre le protégeront comme le Pratiquant du Sutra du Lotus. Sous leur protection, il établira l'objet fondamental de vénération, représenté par les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, et le donnera au monde entier. Il en fut de même pour le bodhisattva Fukyo qui vivait à l'époque du Dharma formel du bouddha Ionno. Il propagea un enseignement de vingt-quatre caractères commençant par : "Je vous respecte profondément..." et fut persécuté et attaqué à coups de bâton. Les vingt-quatre caractères de Fukyo sont différents des cinq caractères de Nichiren, mais leur esprit est le même. Et la méthode de propagation est aussi exactement la même à la fin de l'époque du Dharma formel du Bouddha Ionno et, maintenant, au commencement de l'époque des Derniers jours du Dharma. Le bodhisattva Fukyo était une personne de shozuiki et Nichiren est un simple mortel de myoji-soku*, qui sont toutes deux les premières étapes de la pratique.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

Shakyamuni rencontra les Neuf grandes épreuves parce qu'il enseigna le Sutra du Lotus. Dans un lointain passé, le bodhisattva Fukyo fut attaqué à coups de bâton et de pierres. Zhu Daosheng fut exilé dans une montagne du Su-thou, le moine Fadao eut le visage marqué au fer rouge, et Aryasinha fut décapité. Le Grand-maître* Zhiyi* fut en butte à l'hostilité des trois écoles du Sud et des sept écoles du Nord. Quant au Grand-maître Saicho*, il fut dénigré par les six écoles de l'ancienne capitale Nara. Le Bouddha, ces bodhisattvas et grands sains étaient tous des adeptes du Sutra du Lotus, et malgré cela, ils subirent de grandes persécutions.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

De plus, le Bouddha, en évoquant des événements du passé, dit dans le chapitre Fukyo* (XX)  : Autrefois [à la fin de l'époque du Dharma formel du bouddha Ionno] vivait un bodhisattva du nom de Fukyo. Il fut humilié et insulté, battu à coups de canne et de bâton, attaqué à coups de pierres et de tuiles." Ainsi Shakyamuni évoqua-t-il sa propre pratique dans une vie antérieure pour encourager et stimuler [le Pratiquant du Sutra du Lotus] au début de l'époque des Derniers jours du Dharma. [Par le passé], ce bodhisattva Fukyo, pour sa fidélité au Sutra du Lotus, reçut des coups de canne et de bâton et il parvint immédiatement à l'étape suprême de myogaku. De nos jours, moi, Nichiren, pour ma fidélité à ce même Sutra, j'ai été, en cette vie-ci, attaqué à coups de sabre et de bâton et j'ai subi deux fois l'exil en des terres lointaines.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Ceux qui insultèrent et frappèrent le bodhisattva Fukyo lui manifestèrent d'abord de l'hostilité mais, par la suite, ils se convertirent et eurent foi dans le Sutra du Lotus. Ils témoignèrent alors de leur admiration envers Fukyo et le traitèrent avec le plus grand respect, l'honorant comme les divinités célestes honorent Taishaku, et l'admirant comme nous admirons le soleil et la lune.
[...] Je me trouve dans la situation du bodhisattva Fukyo qui, à l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, fut injurié et rabaissé pendant de nombreuses années. Le Bouddha Shakyamuni le donna d'ailleurs en exemple, et prédit que des événements semblables se produiraient après sa disparition, à l'époque des Derniers jours du Dharma.
[...] Moi, Nichiren, je ressemble au bodhisattva Fukyo. Un homme qui tue son père et sa mère peut être roi ou roturier, mais même si la position sociale des deux meurtriers est très différente, le crime reste le même, et il les précipitera tous deux dans l'enfer avici. Le bodhisattva Fukyo et Nichiren ne sont pas du même niveau, mais par nos actions, nous créons la même cause. Par conséquent, si le bodhisattva Fukyo atteint la bodhéité, comment Nichiren pourrait-il ne pas obtenir le fruit de la bodhéité  ? Le bodhisattva Fukyo fut honni par des moines arrogants qui observaient scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes. Moi, Nichiren, j'ai été calomnié et insulté par Ryokan qui passe pour le moine le plus rigoureux dans l'observance des préceptes. Les moines qui avaient tout d'abord calomnié Fukyo se convertirent ensuite à son enseignement. Ils durent néanmoins subir les souffrances de l'enfer avici pendant mille kalpas.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Dans un lointain passé, à l'époque du Dharma formel du bouddha Ionno, plus personne ne respectait les Trois trésors. Mais c'est alors qu'apparut le bodhisattva Fukyo, qui saluait tous les simples mortels en récitant les vingt-quatre caractères que ce bouddha lui avait enseignés. Personne parmi eux ne prêta attention à ces vingt-quatre caractères mais tous ceux qui les entendirent, sans exception, atteignirent la bodhéité, parce qu'ils avaient créé un lien avec le bodhisattva Fukyo et renaquirent avec lui par la suite. Ce fut entièrement dû au fait qu'ils avaient déjà reçu la graine de cet enseignement la première fois qu'ils l'avaient entendu. Il en va de même à notre époque. L'époque du bodhisattva Fukyo était celle du Dharma formel, alors que nous vivons à l'époque mauvaise et impure des Derniers jours du Dharma. Le bodhisattva Fukyo était un pratiquant à l'étape de shozuiki, alors que moi, Nichiren, je suis un simple mortel au stade de myoji-soku*. Il plantait les graines de la bodhéité avec un enseignement en vingt-quatre caractères, alors que je plante la graine avec un enseignement de cinq caractères seulement.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

La persécution du moine Kakutoku par les détracteurs du Vrai Dharma prêché dans le Sutra du Nirvana et les difficultés du bodhisattva Fukyo frappé par des gourdins et des bâtons, lapidé par des pierres et des tessons, comme cela est relaté dans le Sutra du Lotus, n'égalent pas ce que moi, j'ai dû subir. Mais s'il se trouve que je sois le Pratiquant du Sutra du Lotus, le peuple japonais dans sa prochaine existence va tomber dans l'enfer avici pour m'avoir persécuté.
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

Question : Pourquoi rien de pareil n'arrive-t-il à ceux qui vous calomnient et vous haïssent depuis tant d'années ? Réponse. Laissez-moi vous poser une question à mon tour. Ceux qui calomnièrent, insultèrent et battirent le bodhisattva Fukyo eurent-ils les lèvres scellées ou la tête brisée ? Question. [Non]. Mais dans votre cas, la réalité est différente de ce qui est écrit dans le Sutra, n'est-ce pas ?
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Pendant de nombreux kalpas, le bodhisattva Fukyo fut calomnié, ridiculisé, attaqué à coups de canne et de bâton, de tuiles et de pierres, uniquement parce qu'il pratiquait le Sutra du Lotus. Mais par la suite, il renaquit sous la forme du Bouddha Shakyamuni. Ainsi la voie qui mène à la bodhéité requiert des formes de pratique différentes en fonction du temps.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

Et, à l'inverse si les doctrines secrètes ne devaient jamais être enseignées aux personnes mauvaises qui n'ont aucun lien avec le Bouddha ni à celles qui s'opposent au Dharma, pourquoi le moine Kakutoku aurait-il transmis le Sutra du Nirvana à d'innombrables moines ayant transgressé les préceptes  ? Pourquoi le bodhisattva Fukyo se serait-il adressé aux quatre congrégations qui dénigraient le Sutra et aurait-il propagé parmi eux le Sutra du Lotus ?
[...] Je suis stupéfait que les autorités continuent à écouter ceux qui s'opposent au Dharma. Et pourtant, elles le font. Pire encore, elles vont jusqu'à persécuter la seule personne qui s'efforce de les éclairer et de les protéger de l'erreur. Et cela ne dure pas depuis seulement un jour ou deux, un mois ou deux, un an ou deux, mais depuis plusieurs années. Mes difficultés sont plus graves encore que les coups de canne et de bâton infligés au bodhisattva Fukyo, et elles dépassent en violence les attaques meurtrières à l'encontre du moine Kakutoku.
[...] Les moines cruels et arrogants [décrits dans le Sutra du Lotus] s'armèrent d'abord de cannes et de bâtons pour maltraiter le bodhisattva Fukyo. Mais, par la suite, ils joignirent les mains en regrettant leur erreur.
[...] Le Pratiquant du Sutra du Lotus n'a pas de soutiens influents et n'a que peu de disciples ; par conséquent le pays tout entier le méprise et se ligue contre lui. Si, par ailleurs, il se conduit de la même manière que le bodhisattva Fukyo ou le Savant-maître* Badhrarushi, et continue à proclamer la supériorité du Sutra du Lotus, il sera en butte à de grandes persécutions qui mettront sa vie en danger.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Mes disciples, sachez que moi, Nichiren, je suis le Pratiquant du Sutra du Lotus. Puisque je suis le continuateur du bodhisattva Fukyo, ceux qui me méprisent et me calomnient auront la tête brisée en sept morceaux (réf.), alors que ceux qui croient en moi accumuleront une bonne fortune aussi haute que le Mont Sumeru.
Un Sage Perçoit les Trois Phases de la Vie (Minobu, 1275, à Toki Jonin)

Ce sera l'époque où le bodhisattva Jogyo fera son apparition dans le monde pour révéler à tous les êtres vivants du Jambudvipa, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Au moment où cela se produira, tous les simples mortels considéreront ce bodhisattva comme leur ennemi. Ils seront devant lui comme des singes devant un chien, ou comme des démons emplis de malveillance devant des êtres humains. Il sera traité comme le bodhisattva Fukyo du temps passé qui fut non seulement insulté et haï par tous mais attaqué à coups de canne et de bâton, de pierres et de tuiles, ou comme le moine Kakutoku qui faillit être mis à mort.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

A une époque antérieure, le bodhisattva Fukyo fut battu à coups de bâtons ; de nos jours, Nichiren est menacé par le sabre.
Moines du temple Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Lorsque moi, Nichiren, qui n'ai pourtant pas commis le moindre crime, je proclame la supériorité du Sutra du Lotus, ils me haïssent tous, de la même manière que, dans les Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, les gens haïssaient le bodhisattva Fukyo.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

Et si quelque chose de fâcheux vous arrivait, soyez certain que ce serait la rétribution en cette vie-ci de la haine que vous auriez conçue, dans une vie antérieure, à l'égard d'un pratiquant du Sutra du Lotus. Les rétributions de ce genre ne peuvent pas être évitées, aussi loin que l'on aille se cacher, au coeur des montagnes ou par-delà les mers. C'est la raison pour laquelle le bodhisattva Fukyo fut attaqué à coups de sabre et de bâton, et le vénérable Maudgalyayana tué par un groupe de brahmanes de l'école du Bâton de bambou.
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Mais je crains que cela ne suffise pas pour effacer le crime de s'être auparavant opposé au Sutra du Lotus. Ceux qui, en grand nombre, méprisèrent et attaquèrent le bodhisattva Fukyo, même si par la suite ils crurent en ses enseignements et devinrent ses disciples, ne purent effacer le grave crime qu'ils avaient commis et résidèrent, pour cette raison, dans l'enfer avici pendant mille kalpas.
[...] Dès lors, de plus en plus déterminé à atteindre l'Éveil, j'ai continué à parler franchement. Par conséquent, j'ai inévitablement rencontré des difficultés de plus en plus graves, comme une succession de vagues énormes soulevées par une tempête. J'ai dû faire l'expérience dans mon propre corps des mêmes coups de canne et de bâton qui furent infligés au bodhisattva Fukyo par le passé.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Par le passé, le bodhisattva Fukyo affirma que tous les êtres avaient la nature de bouddha et atteindraient immanquablement la bodhéité s'ils adhéraient au Sutra du Lotus. Il déclara que mépriser quiconque équivalait à mépriser le Bouddha. Ainsi, sa pratique consistait à manifester un immense respect envers tous les êtres humains. Il respectait même ceux qui ne pratiquaient pas le Sutra du Lotus, parce qu'ils avaient aussi en eux la nature de Bouddha. A plus forte raison faut-il respecter les moines et les laïcs qui pratiquent le Sutra.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Je me suis réjoui, disant que je m'y attendais depuis longtemps. Par le passé, Sessen Doji fit le sacrifice de sa vie pour connaître seulement la moitié d'une stance ; le bodhisattva Jotai renonça à tout ce qu'il possédait ; Zenzai Doji se jeta dans le flammes ; Gyobo Bonji arracha un morceau de sa propre peau ; le bodhisattva Yakuo se brûla le coude  ; le bodhisattva Fukyo reçut des coups de bâtons ; Aryasimha fut décapité et le bodhisattva Kanadeva fut tué par un brahmane. Tout cela leur advint parce qu'ils propageaient le bouddhisme.
Le roi Suzudan servit un ermite du nom d'Ashi avec la plus grande endurance afin d'obtenir les bienfaits du Sutra du Lotus  ; et même si le bodhisattva Fukyo fut frappé à coups de bâton par des moines arrogants, il eut l'honneur d'être le Pratiquant du Véhicule suprême.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Car lorsque dans un passé lointain le Bouddha Shakyamuni propagea le Sutra du Lotus sous la forme du bodhisattva Fukyo, les croyants laïques, hommes et femmes, les nonnes et les moines, tous refusèrent de l'écouter et, au contraire, le maudirent et l'insultèrent, le battirent, le chassèrent et lui infligèrent toutes sortes de persécutions. Mais malgré la haine et la jalousie, sans se laisser le moins du monde intimider, il continua fermement à enseigner le Sutra du Lotus. C'est ce qui lui valut de renaître dans notre monde sous la forme du Bouddha Shakyamuni. Ceux qui avaient maudit le bodhisattva Fukyo n'eurent pas la bouche tordue, et les bras de ceux qui l'avaient battu ne furent pas paralysés.
[...] "Dans le Sutra du Lotus il est dit que, indépendamment des capacités des gens, à l'époque des Derniers jours du Dharma il faut enseigner à tout prix le Sutra du Lotus." Puis demandez à votre contradicteur comment il interprète cette exhortation. Appellera-t-il le Bouddha Shakyamuni, le bodhisattva Fukyo, Zhiyi*, Zhanlan* et Saicho* "des personnes aux vues erronées" ou des non bouddhistes ?
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? à Myoho-ama)

"Les écrits bouddhiques nous apprennent que le bodhisattva Fukyo fut frappé à coups de bâton, que le vénérable Aryasimha fut décapité, que le moine Zhu Daosheng fut exilé dans une montagne du Su-thou et que le Savant-maître* Fadao fut marqué au visage et exilé au sud du fleuve Yangzi. Pourtant, parce qu'ils propagèrent le véritable Dharma, ils obtinrent le nom de sage."
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Le cœur des enseignements de toute une vie de Shakyamuni est le Sutra du Lotus, et le cœur de la pratique du Sutra du Lotus est le chapitre Fukyo* (XX). Quel est le sens du profond respect que manifestait le bodhisattva Fukyo aux êtres humains  ? Le véritable sens de la venue du Bouddha Shakyamuni en ce monde fut d'offrir un modèle de comportement humain.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

Je suivrai la voie de Sessen Doji et vivrai comme le fit le bodhisattva Fukyo. Lorsque l'on pense à des vies comme les leurs ne serait-il pas indigne et regrettable de mourir emporté par une épidémie, ou simplement, de vieillesse !
Réponse à un croyant (Minobu, avril 1278 ; peut-être à Shijo Kingo)

Même si mon esprit est obscurci par les trois poisons et si mon corps est celui d'un , parce que ma bouche récite Namu Myoho Renge Kyo, cela fait de moi l'envoyé du Bouddha. Si je cherche un exemple dans le passé, je mérite d'être comparé au bodhisattva Fukyo. Si j'observe le présent, j'ai concrétisé la prédiction : "Il sera attaqué à coups de sabr e et de bâton, de tuiles et de pierres."(réf.) A l'avenir je parviendrai sans aucun doute à la lumière éternelle de la Terre de Bouddha, et ceux qui m'auront soutenu résideront immanquablement avec moi dans la Terre pure du Pic du Vautour.
Plus la source est lointaine, plus le courant est long (Minobu, le 15 septembre 1278, à Shijo Kingo)

Un jour il [shofu-bo] finira par me rencontrer de nouveau et pourra atteindre la bodhéité, comme les personnes arrogantes de quatre congrégations, qui persécutèrent le bodhisattva Fukyo.
[...] Le bodhisattva Fukyo fut attaqué à coups de cannes, comme il est dit dans le Sutra : "Ils le frapperont à coups de cannes et de bâtons, et lui jetteront des pierres et des tuiles." Mais il ne connut pas la persécution par le sabre.
personnes arrogantes de quatre congrégations, qui persécutèrent le bodhisattva Fukyo.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Plus de mille cinq cents ans après la mort du Bouddha, vivait en Chine un certain Shen-Shen. Il était prédit que cet homme mourrait à l'âge de cinquante ans, mais en suivant les préceptes du Grand-Maître Zhiyi*, il put prolonger sa vie de quinze ans, et vécut jusqu'à soixante-cinq ans. Le Bouddha a enseigné que le bodhisattva Fukyo transforma aussi son karma immuable et prolongea sa vie grâce à la pratique du Sutra du Lotus. Ajatashatru, Shen-shen et Fukyo étaient des hommes, non des femmes, mais ils prolongèrent leur vie en pratiquant le Sutra du Lotus.
Sur la possibilité de prolonger sa vie (Minobu, 1279 à Myojo, femme de Toki Jonin)

Ce n'est pas que j'aie oublié les insultes infamantes, les coups de bâton et les jets de pierre infligés au bodhisattva Fukyo*. Ce n'est pas que j'affronte sans crainte les réactions du monde. C'est seulement que je redoute plus encore les sévères mises en garde du Sutra du Lotus.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

J'ai bien reçu le kimono léger. Vous êtes une femme, et vous vivez seule depuis le décès de votre mari. Votre famille est loin, et vous avez une ou deux filles apparemment trop faibles pour vous apporter leur soutien. De plus, votre foi en cet enseignement a fait de vous une femme détestée. Vous êtes donc comparable au bodhisattva Fukyo.
Réponse à Myoho Bikuni Gozen (Minobu, 1281, à Myoho ama)

 

voir également : chapitre XX du Sutra du Lotus

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