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       Extraits de gosho sur  | 
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|   mauvaises voies   | 
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Après 
        réflexion,  je me considère comme chanceux d’être 
        né dans le monde Saha,  au Japon 
        et d’avoir inopinément échappé aux trois mauvaises voies,  sachant que nos chances de naître dans les mauvaises voies sont aussi 
        grandes que le nombre de particules de poussières (kshana) 
        contenues dans tous les mondes de l’univers,  tandis que nos chances 
        de naître dans le monde-état 
        d'hommes sont aussi faibles que la quantité de terre pouvant 
        tenir sur un ongle. Ceci étant dit,  il n’y a pas de doute 
        que dans mes vies futures,  je risque d'être déchu de cette 
        rare opportunité d’être né en tant qu’être 
        humain au Japon,  pour renaître dans les trois 
        mauvaises voies. Les causes 
        pour lesquelles les êtres humains chutent dans les trois 
        mauvaises voies. Ils vont dans les mauvaises voies comme en enfer,  
        pour des actes mauvais commis à l’égard de leur famille 
        et parents ; pour le grave crime d’avoir tué des êtres 
        vivants et d’autres actes brutaux ; pour avoir,  en tant que gouvernant,  
        commis la faute de négliger les douleurs du peuple ; pour avoir 
        pris refuge dans des enseignements corrompus sans faire la distinction 
        entre les Dharmas bouddhiques corrects 
        ou incorrects,  ou pour avoir été encouragés par des 
        enseignants malfaisants. Ce sutra existe bien dans le pays,  mais les gouvernants 
        n'ont jamais autorisé sa propagation. Leur coeur s'en détourne,  
        et ils ne prennent aucun plaisir à entendre ses enseignements. 
        Ils ne le servent pas,  ne le respectent pas,  ne l'admirent pas. Ils 
        n'ont pas non plus l'intention d'accorder leur respect ou un soutien 
        matériel aux quatre 
          sortes de bouddhistes qui adhèrent au sutra. Il en résulte 
        que nous,  et la multitude des autres êtres célestes qui 
        sont nos disciples,  ne pouvons plus entendre les enseignements de ce 
        profond et merveilleux Dharma. 
        Ils nous ont privés de la douce rosée de ses mots et nous 
        coupent du flot du Dharma correct,  nous faisant perdre majesté 
        et pouvoir. Ainsi,  le nombre d'êtres dans les quatre 
          mauvaises voies va en augmentant,  tandis que ceux qui goûtent 
        les états humain et céleste deviennent de plus en plus rares. Les hommes tombent dans le fleuve 
        de la naissance et de la mort,  
        tournant le dos à la voie du nirvana. Pour quelle 
          raison agit-il ainsi  ? Il semblerait que ses intrigues aient pour 
          but ultime d'empêcher le Bouddha d'enseigner le Sutra du Lotus. Il est en effet dans la nature de ce Roi-Démon 
          du sixième Ciel de se réjouir du spectacle d'une personne 
          prisonnière des trois 
          mauvaises voies,  et de se désoler d'en voir d'autres créer 
          le karma qui conduit dans les trois 
          bonnes voies. Plus encore qu'il regrette de voir certains former 
          le karma qui les mène aux trois 
          bonnes voies,  il s'attriste d'en voir d'autres aspirer aux trois 
          véhicules. Sa haine à l'encontre de ceux qui créent 
          le karma de devenir bouddha est encore plus grande qu'envers ceux qui 
          s'efforcent d'atteindre les trois 
          véhicules,  et il saisit toutes les occasions possibles de 
          leur barrer la route. Il sait que quiconque entend ne serait-ce qu'une 
          phrase ou une stance du Sutra du Lotus atteindra immanquablement 
      la bodhéité. Il suffit 
        de comprendre,  une fois pour toutes,  que même le remède 
        du Dharma offert par les sutras  Kegon*, Hodo* et Daibon ne peut pas 
        guérir la maladie grave affligeant les personnes dans ces deux 
        états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. De plus,  
        d'après les sutras exposés avant le Sutra du Lotus,  
        même des personnes coupables,  prisonnières des trois 
          mauvaises voies,  peuvent être des bodhisattvas [et sont par 
        conséquent capables d'atteindre la bodhéité],  
        mais cette capacité n'est pas reconnue aux personnes des deux 
          véhicules. Au cours des époques du Dharma 
          correct et du Dharma formel,  
          les cinq impuretés sont 
          apparues et se sont développées de plus en plus,  et à 
          l'époque des Derniers 
          jours du Dharma,  
          elles pullulent. Elles font rage,  non seulement comme des lames gigantesques 
          qui,  poussées par l'ouragan,  viennent s'écraser sur le 
          rivage,  mais comme d'énormes vagues s'attaquant l'une l'autre. 
          L'impureté de la pensée est telle que,  une fois passées 
          les époques du Dharma 
          correct et du Dharma formel,  
          en transmettant un enseignement mineur erroné,  les hommes détruisent 
          le Dharma d'une vérité insondable. Et ceux qui tombent 
          dans les voies mauvaises parce que leur conception du bouddhisme est erronée sont encore 
          plus nombreux que ceux qui y tombent pour avoir commis des crimes dans 
      la société. Il n'est pas concevable qu'un homme ou une femme ayant 
        récité ne serait-ce qu'un seul mot du Sutra du Lotus puissent tomber dans les voies mauvaises pour avoir commis les dix 
          mauvaises actions,  les cinq 
            forfaits,  les quatre 
              transgressions majeures ou d'innombrables autres graves méfaits. 
        Même si le soleil et la lune cessaient de se lever à l'Est,  
        même si la terre entière chavirait,  même s'il n'y 
        avait plus ni flux ni reflux dans les marées de l'immense océan,  
        même si une pierre brisée en morceaux parvenait à 
        se reconstituer,  ou même si les cours d'eau et les rivières 
        cessaient de se jeter dans la mer,  quelles que soient les fautes qu'elle 
        ait pu commettre en ce monde,  il serait impossible qu'une femme qui 
        a foi dans le Sutra du Lotus sombre dans les voies 
          mauvaises. 
      Si une pratiquante du Sutra du Lotus,  en 
        rétribution de sa jalousie,  de son mauvais caractère ou 
        de son avidité,  tombait un jour dans les voies 
          mauvaises,  le Bouddha Shakyamuni,  le bouddha Taho et les bouddhas des dix directions seraient instantanément coupables d'avoir brisé le serment,  
        qu'ils respectent depuis d'innombrables kalpas 
          majeurs,  de ne jamais proférer un seul mensonge.
   L'ignorant :  Sans comprendre que le temps passe aussi rapidement 
        qu'un poulain blanc entraperçu par la fente d'un mur (note),  
        aussi ignorants que des moutons conduits à l'abattoir,  désespérément 
        prisonniers de notre besoin de nourriture et de vêtements,  nous 
        tombons sans y prendre garde dans les filets de la célébrité 
        et du profit et,  pour finir,  nous ne rentrons au village des trois 
        mauvaises voies qui nous est familier que pour reprendre aussitôt 
        la route,  renaissant,  vie après vie,  dans les six 
        voies de l'existence. Comment une personne sensible pourrait-elle 
        ne pas déplorer un tel état de choses,  ou manquer d'en éprouver 
        de la tristesse ? Par contre, Mahakashyapa et Shariputra manquaient de 
          connaissances mais ils avaient la foi et c'est pourquoi le Bouddha leur 
          prédit qu'ils deviendraient des bouddhas appelés Lumière-éclatante 
          et Fleur-lumineuse. Le Bouddha enseigna : "Ceux qui laissent naître 
          le doute et ne parviennent pas à croire tomberont inévitablement 
          dans les voies mauvaises."(réf.)  Tout cela s'applique à ceux qui ont des connaissances sans avoir 
      la foi. Mais les 
        lettrés de notre époque demandent : "Simplement par 
        la foi,  sans comprendre et seulement en récitant Namu 
          Myoho Renge Kyo,  comment est-il possible d'éviter les voies 
            mauvaises  ? " Si les sutras disent vrai,  ces lettrés 
        eux-mêmes pourront difficilement éviter de tomber dans 
        la grande citadelle de l'enfer avici. Même si vous êtes tué par un éléphant 
          sauvage,  vous ne tomberez pas dans les trois 
          mauvaises voies. Mais si vous êtes tué par un mauvais 
          ami,  vous tomberez inévitablement dans les mauvaises 
          voies. Un éléphant sauvage n'est un danger que pour 
      votre corps alors qu'un mauvais ami est un danger pour le Dharma bénéfique."(réf.)  C'est en tant que pratiquant du Sutra du Lotus que j'ai rencontré 
        ces grandes persécutions et je n'en éprouve pas la moindre rancoeur. Il ne pourrait y 
        avoir de vie plus heureuse que la mienne,  même au terme d'innombrables 
        répétitions du cycle de la naissance 
          et de la mort. J'aurais pu rester dans les trois 
            ou quatre mauvaises voies. Mais maintenant,  à ma grande joie,  
        je suis certain de rompre le cycle des souffrances 
          de la vie et de la mort pour atteindre la bodhéité. Ce monde Saha est le plus bas de tous les mondes des dix 
          directions. Par rapport à tous ces mondes sa position 
          est comparable à celle d'une prison dans un pays. Tous ceux qui,  
          dans tous les mondes des dix 
          directions,  ont commis l'une ou l'autre des dix 
          mauvaises actions,  des cinq 
          forfaits,  qui ont commis la lourde offense 
          de s'opposer au Dharma correct ou d'autres crimes graves et qui 
          ont été chassés de ces mondes par les divers bouddhas,  
          ont été rassemblés ici,  sur cette terre Saha,  par le Bouddha Shakyamuni. Ces gens,  ayant expié leurs 
          crimes après être tombés dans les trois 
          mauvaises voies et dans l'enfer avici,  ont pu renaître 
          dans les mondes des hommes et 
          le monde du ciel. Mais,  parce que 
          certains vestiges de leurs crimes demeurent,  ils sont facilement enclins 
          à dénigrer le Dharma 
          correct et à parler avec mépris de personnes de sagesse,  
      commettant ainsi de nouvelles offenses au Dharma. Les fervents 
        adeptes des enseignements non bouddhiques observent les cinq 
        préceptes et les dix 
        préceptes du bien,  pratiquent une forme élémentaire 
        de méditation et,  s'élevant à travers les mondes 
        de la forme et du sans 
        forme,  s'imaginent avoir atteint le nirvana lorsqu'ils parviennent au plus haut niveau du monde des trois 
        plans. Mais bien qu'ils aient grimpé ainsi,  petit à 
        petit,  comme des chenilles,  ils retombent du niveau le plus haut et se 
        retrouvent au contraire dans les trois 
        mauvaises voies. Pas un seul ne parvient à se maintenir au 
        niveau du Ciel*,  malgré leur conviction qu'une fois ce stade atteint,  
        il est impossible de régresser. Chacun d'eux adhère aux 
      doctrines enseignées par son maître,  et les pratique exclusivement. A moins que j'appartienne à 
          la troisième et la moins élevée des trois catégories 
          de disciples du bouddha Daitsu. 
          Il est impossible de sonder la profondeur de son propre karma. Il faut 
          chauffer et marteler le fer pour forger un bon sabre. Les sages et les 
          saints sont mis à l'épreuve par la calomnie. Mon exil 
          actuel n'est dû à aucun crime. Il a pour seul but de me 
          permettre d'effacer en cette vie les lourdes offenses au Dharma que j'ai commises par le passé et de me libérer 
      des trois voies mauvaises dans la vie prochaine. Il est dit dans le Sutra 
          du Nirvana  : "Bodhisattva,  ce ne sont pas les éléphants 
          sauvages qui sont le plus à craindre,  ce sont les mauvais 
          amis  ! Si vous mourez tués 
          par un éléphant sauvage,  vous ne tomberez pas dans les trois mauvaises voies. 
          Mais si vous mourez en suivant un mauvais 
          ami,  vous êtes assurés d'y tomber." Et dans le Sutra du Lotus on lit  : "En cette époque mauvaise,  
          il y aura des moines à la sagesse frelatée et au cœur 
      plein de ruse et de fausseté."(réf.) De Kamakura,  
          dans la province de Sagami,  à l'île de Sado dans la province du nord,  il y a plus de mille ri à parcourir,  
          en traversant de très hautes montagnes et une mer démontée. 
          Le vent et la pluie y sont violents et imprévisibles. Des pillards 
          guettent dans la montagne et les pirates sont nombreux en mer. Les gens 
          que l'on rencontre dans les auberges ou les relais,  tout au long du 
          chemin,  sont aussi féroces que des tigres ou des chiens et vous 
          avez dû vous croire condamnée aux souffrances des trois 
          mauvaises voies. De plus,  nous vivons dans une époque troublée. 
          Depuis l'année dernière,  le pays est empli de rebelles,  
          et finalement,  le onzième jour du deuxième mois de cette 
      année,  une bataille a éclaté. Vous faites 
          partie d'une famille de guerriers,  vous êtes un homme mauvais 
          qui vivez jour et nuit dans un monde de tueries. Puisque vous n'avez,  
          jusqu'à présent,  quitté ni votre foyer [pour entrer 
          dans la vie religieuse] ni votre métier de guerrier [dans la 
          société],  comment pourriez-vous échapper aux trois 
      mauvaises voies  ? Vous devriez sérieusement y réfléchir. Le plus précieux des trésors,  
          pour les êtres sensitifs,  
          n'est autre que la vie elle-même. Ceux qui ôtent la vie 
          sont condamnés à tomber dans les trois 
          mauvaises voies. C'est pourquoi les Rois-faisant-tourner-la-roue observent,  comme le premier des dix 
          préceptes de bien,  le précepte de "ne pas tuer". 
          Le Bouddha instaura les cinq préceptes au début des sutras du Hinayana,  
          et il fit de l'interdiction de tuer le premier d'entre eux. Dans le  Sutra Bommo,  le Bouddha 
          fit aussi de l'injonction à "ne pas tuer" le premier 
          des dix préceptes 
      majeurs du bouddhisme Mahayana.  Les tenants 
          du Ritsu transgressent les préceptes 
          avec autant de violence qu'une montagne s'effondre ou qu'une rivière 
          déborde. Loin de pouvoir atteindre la bodhéité,  
          ils ne pourront même pas renaître dans les mondes-états des hommes ou du ciel. 
          Le Grand-maître* Zhanlan* a dit  : "Ceux qui observent ne serait-ce qu'un précepte 
          pourront renaître en tant qu'être humain,  mais ceux qui 
          transgressent ne serait-ce qu'un précepte,  tomberont dans les 
      trois mauvaises voies. (réf.) A la lumière 
          de tout cela,  on pourrait dire que chaque matin lorsque vous récitez 
          le Jigage,  moine Horen,  ce sont 
          des caractères dorés qui sortent de votre bouche. Ils 
          sont au nombre de 510,  et chacun d'eux se change en soleil,  et chacun 
          de ces soleils se change en un Bouddha Shakyamuni. Il émane de 
          ces bouddhas une lumière éclatante qui illumine toute 
          la Terre et qui éclaire les trois 
      voies mauvaises  ainsi que la grande citadelle de l'enfer avici. 
       Mais la plupart du 
          temps le Hinayana fut préféré 
          au Mahayana,  les sutras provisoires 
          obscurcirent et firent disparaître le Sutra de l'enseignement 
          définitif (jikkyo). Une grande confusion régnait au 
          sein du bouddhisme. Par conséquent,  le nombre de personnes qui 
          parvinrent à l'Éveil diminua considérablement tandis que 
          d'innombrables autres,  bien que pratiquant le bouddhisme,  tombèrent 
      dans les voies mauvaises. De plus,  
          si le Bouddha n'était pas apparu en ce monde,  alors,  dans tout 
          le système de mondes majeur,  
          à l'exception de Shariputra et de Mahakashyapa,  tous les 
          êtres humains auraient sombré dans les trois 
          mauvaises voies. Mais,  grâce au fort lien créé 
          avec le Bouddha,  de très nombreuses personnes ont pu atteindre 
          la bodhéité. Même des personnes aussi mauvaises 
          que le roi Ajatashatru ou Angulimala,  
          dont on pouvait penser qu'elles n'atteindraient jamais l'Éveil mais 
          tomberaient inévitablement dans l'enfer avici,  
          purent atteindre la bodhéité en rencontrant un grand 
      homme,  le vénéré Bouddha Shakyamuni. Dans le 
        septième volume,  il est écrit  : "Pendant mille kalpas,  dans l'enfer avici ils endurèrent grands supplices et tourments. Dans le troisième 
          volume,  on lit  : "Ceux qui ont erré dans les mauvaises 
            voies pendant la durée de sanzen 
              jintengo*  "(note)  ; et le sixième volume fait allusion à "Ceux qui restèrent 
          submergés par la souffrance pour la durée de gohyaku 
            jintengo*". (réf.)  Il est dit dans le Sutra 
              du Nirvana  : "Si vous êtes tué par un 
            éléphant sauvage,  vous ne tomberez pas dans les trois 
                mauvaises voies,  mais,  si de mauvais 
                  amis sont cause de votre mort,  vous tomberez inévitablement 
              dans ces trois mauvaises voies." Notre monde est le domaine du Démon 
            du sixième Ciel. Ses habitants sont liés à 
            ce Roi-Démon depuis le temps sans commencement. Il a non seulement 
            construit une prison de vingt-cinq royaumes (note) dans les Six voies afin d'y 
            enfermer toute l'humanité,  mais il a aussi mis des fers aux 
            pieds des femmes et enfants,  et pris parents et souverains dans des 
            filets qui obscurcissent le ciel. Pour masquer la nature de bouddha        qui est la véritable nature humaine,  il incite les hommes à 
            boire le vin de l'avarice,  de l'orgueil-colère et de la stupidité,  
            et ne leur donne à manger que des mets empoisonnés qui 
            les laissent prostrés sur le sol des trois 
            mauvaises voies. Quand il se trouve par hasard que l'un d'entre 
            eux a l'esprit de recherche,  s'il se sent impuissant à faire 
            tomber un croyant du Sutra du Lotus dans le mal,  il essaie 
            de l'abuser progressivement en l'attirant par ruse vers le Sutra 
            Kegon*,  
      qui ressemble au Sutra du Lotus.  A propos 
        de la nonne de la famille du seigneur (note) : étant 
        une femme de peu de discernement,  elle aura probablement pris pour vérité 
        des sottises dites sur un ton menaçant. Malgré tout,  parce 
        qu'elle néglige sa dette de reconnaissance,  je crains qu'elle ne 
        tombe dans les mauvaises voies dans la vie prochaine. Pourtant,  je lui suis reconnaissant de son 
      attitude envers mes parents,  et je prie donc pour la sauver de ce destin. Un moine qui avait volé du millet renaquit sous forme 
          de boeuf pendant cinq cents vies consécutives (note). 
          Une personne,  pour avoir volé de l'avoine,  est tombée 
          dans les trois mauvaises voies. 
          Plus de quatre-vingt mille rois,  
          y compris Rama,  Batsuda,  Birushin,  Nagosa,  Katei,  Bishakya,  Gakko,  Komyo,  
          Nikko,  Ai et Jitanin,  accédèrent tous au trône en 
          assassinant leur père (note). Parce qu'ils ne parvinrent 
          pas à rencontrer de bons amis bouddhiques,  ils ne purent pas expier leurs crimes et tombèrent 
      dans l'enfer avici. Il constata également 
          à regret que,  bien que les enseignements 
          sacrés du Bouddha aient été propagés 
          à travers toute la Chine,  ils n'avaient pas su apporter de bienfaits à ses habitants mais les avaient,  au contraire,  égarés 
          dans les mauvaises voies de l'existence. Il en conclut que cela était dû aux erreurs 
      de ceux qui les avaient enseignés.  Même lorsqu'une personne est de condition 
          modeste,  si sa sagesse est,  si peu que ce soit,  supérieure à 
          la vôtre,  il faut l'interroger sur le Sutra. Mais les hommes de 
          notre époque mauvaise sont si arrogants,  si imbus de leurs interprétations 
          personnelles et si attachés à la renommée et à 
          la fortune qu'ils craignent de s'attirer le mépris des autres 
          en devenant les disciples d'une personne de position modeste et en apprenant 
          d'elle. Ils ne parviennent pas à se détacher de leurs 
          conceptions erronées et semblent condamnés à tomber 
      dans les voies mauvaises.  Le Bouddha médita pendant trois 
        semaines,  puis,  pendant plus de quarante ans,  élargit les capacités 
        des êtres humains et les prépara,  avant d'exposer finalement 
        ce Dharma Merveilleux. C'est pourquoi 
        il dit : "Si j'avais fait uniquement l'éloge du Véhicule 
        du Bouddha,  les êtres humains,  enlisés dans le malheur,  auraient 
        été incapables de croire en ce Dharma. Et en s'y opposant,  
        ils seraient tombés dans les trois 
      mauvaises voies." (réf.) Et de nombreux maîtres de notre époque se sont laissés 
          tromper par l'introduction de l'ouvrage de Genshin* Ojo yoshu  (L'Essentiel pour  renaître dans la Terre pure),  qui les a conduits à perdre le véritable 
          esprit de recherche. Ils se sont détournés du Sutra 
          du Lotus pour aller vers les enseignements 
          provisoires liés au culte d'Amida. 
          Ils font partie de ceux qui "préfèrent ce qui est 
          petit à ce qui est grand." (note)   A en juger par les 
          exemples du passé,  ils tomberont probablement dans les trois 
          mauvaises voies pour y souffrir à l'avenir pendant d'innombrables kalpas. Ce sont des personnes de 
          ce genre que décrit le passage d'un écrit de Zhiyi* : "La rencontre d'un mauvais 
      ami leur fait perdre leur véritable esprit de recherche." Je n'avais pas l'intention 
          de vous parler de cette manière ; mais,  moi non plus,  je ne peux 
          ignorer la mise en garde du Bouddha - celui qui,  voyant un moine égaré 
          conduire les autres en enfer par ses enseignements nuisibles,  omet de 
          faire des remontrances à ce moine et d'exposer ses erreurs,  devient 
          lui-même un ennemi du bouddhisme. De plus,  je souffre à 
          l'idée que tous ceux,  nobles ou gens du peuple,  qui écoutent 
          votre enseignement tomberont dans les voies mauvaises. Voilà 
      pourquoi je vous parle ainsi. Il est 
          pourtant bien dit,  en effet,  dans les commentaires sur la partie du Hokke Mongu* traitant du chapitre Juryo*  (XVI) dans le 9e volume du Hokke 
          Mongu Ki*  : "Du passage "Pas une personne,  s'étant libérée 
          de l'éphémère..." jusqu'au passage "les 
          enseignements éphémères du passé furent 
          exposés pour accéder à la vérités",  
          [le sens de ce texte est bien que] la libération du monde des trois plans au moyen des enseignements 
          provisoires doit être appelée une libération          éphémère. Pas une personne des trois 
          véhicules ne peut manquer d'être libérée 
          du monde des trois plans ; pas un 
          seul être dans les mondes-états des hommes et du ciel ne peut manquer de sortir des trois 
          mauvaises voies. Toutefois,  ils ne sont tous parvenus qu'à 
      une "libération éphémère."  L'époque est différente,  mais le principe 
          du Sutra du Lotus est immuable. Récemment, Hojo 
          Yoshimasa,  seigneur de la province de Musashi,  abandonna son vaste 
          territoire et ses nombreux sujets pour se retirer des affaires du monde. 
          Si vous cherchez les faveurs de votre père par intérêt 
          pour un petit domaine privé,  si,  par manque de foi,  vous tombez 
          dans les mauvaises voies,  
          il ne faudra pas me le reprocher à moi,  Nichiren. Pourtant,  malgré 
          cet avertissement,  je sens que cette fois-ci vous allez être vaincu 
      [et abandonner votre pratique.] Les adeptes 
          de l'école Tendai ne 
          comprennent pas cela et se laissent tromper par les maîtres du Shingon. Et les maîtres 
          du Shingon eux-mêmes,  ignorant 
          les erreurs de leur propre école,  continuent à élaborer 
          en vain des théories erronées qui ne peuvent les conduire 
      que dans les mauvaises voies de l'existence. Dites aussi 
          à l'épouse d'Ichinosawa 
          nyudo,  la nonne,  que j'ai été peiné d'apprendre 
          la mort de son mari. Mais je lui ai déjà dit très 
          clairement ce que je pensais de son mari,  et elle se souvient sans doute 
          de mes paroles. Il avait beau avoir dans sa maison une salle consacrée 
          au culte du bouddha Amida,  ce bouddha 
          n'est d'aucune aide aux ennemis du Sutra du Lotus. Au contraire,  
          des personnes de ce genre sont des ennemis du bouddha Amida. 
          Après sa mort,  son mari est sans doute tombé dans les voies mauvaises,  et quels 
      profonds regrets il dut alors éprouver  ! C'est bien pitoyable ! Pourtant,  des insensés,  en croyant qu'il 
          tiendra ses engagements,  frappent le gong,  comme pris de folie,  dansent 
          et trépignent en récitant le nom du bouddha Amida. 
          Ils se sont détournés avec dégoût du monde 
          de leurs parents,  mais le bouddha Amida,  
          malgré sa promesse de venir à leur rencontre,  ne se manifeste 
          toujours pas. Ils s'égarent,  quelque part au ciel,  dans un état 
          indéterminé entre la mort et la vie,  et,  entraînés 
          vers le bas par le karma d'opposition 
          au Dharma,  ils tombent dans la prison des trois 
          mauvaises voies. Alors,  les effroyables démons gardiens de l'enfer se précipitent sur eux en jubilant,  les ligotent 
      et les soumettent à des tourments incessants. Et même si l'on a la bonne 
          fortune de rencontrer le Sutra du Lotus,  il faut savoir 
          qu'il est encore plus difficile de rencontrer le daimoku du Dharma Merveilleux,  et de le 
          réciter,  aussi difficile que de trouver un creux [de taille convenable 
          dans un morceau de bois de santal flottant]. Le grand océan est 
          celui des souffrances de la vie et 
          de la mort,  et la tortue nous représente nous,  simples mortels. 
          Le fait qu'elle n'ait ni pattes ni nageoires est l'indication que nous 
          n'avons créé la cause d'aucune bonne fortune ; que son 
          ventre soit brûlant évoque les huit 
          enfers brûlants auxquels nous mènent la colère 
          et la rancune ; que son dos soit glacé est un rappel des huit 
          enfers glaciaux dans lesquels nous précipitent l'avidité 
          et la convoitise* ; qu'elle vive pendant mille ans au fond du grand océan 
          illustre la très grande difficulté qu'ont les êtres 
          humains à sortir,  une fois qu'ils y sont tombés,  des trois 
          voies mauvaises ; qu'elle remonte à la surface de la mer une 
          fois tous les mille ans symbolise la difficulté qu'il y a,  ne 
          serait-ce qu'une fois tout au long d'innombrables kalpas,  à sortir 
          des trois voies mauvaises et à naître sous forme humaine à la même époque 
      que celle où le Bouddha Shakyamuni apparut en ce monde. Ayant acquis la vision divine,  il pouvait 
          voir tout ce qui se passe dans l'ensemble d'un système 
          majeur de mondes,  avec autant de clarté que si cela se reflétait 
          dans un miroir limpide. Son œil percevait ce qui a lieu sous la 
          terre et il pouvait voir dans les trois 
          mauvaises voies [les états d'enfer,  d'avidité et d'animalité] 
          aussi facilement que lorsque,  les yeux posés sur l'eau gelée 
          d'un étang,  nous voyons les poissons nager sous la glace,  éclairés 
          par le soleil du matin. Ainsi,  en baissant les yeux,  il vit que sa mère 
          était prisonnière du monde des esprits 
      faméliques*.  Les trois calamités frapperont,  mois après mois,  et les sept 
        désastres apparaîtront,  jour après jour. La 
        famine se déclarera et le pays sera la proie des esprits 
          faméliques*. 
        Partout,  les épidémies se succéderont,  et le pays 
        se changera en état d'enfer. La guerre y éclatera,  et 
        il deviendra le domaine des ashuras. 
        Ignorant leur lien de parenté,  frères et sœurs se 
        prendront mutuellement pour mari et femme,  et le pays deviendra le domaine 
        de l'animalité. En pareil 
        cas,  ce n'est pas après la mort que l'on tombe dans les trois 
          mauvaises voies,  mais,  de son vivant,  on voit tomber le pays dans 
        lequel on vit dans les quatre états les plus bas. Le Bouddha 
            enseigna que quiconque ferait des dons à Mahakashyapa, Shariputra, Maudgalyayana et Subhuti,  qui ne connaissaient 
            pas encore le Sutra du Lotus,  tomberait pour cela dans les trois mauvaises voies. 
            Il déclara que ces Quatre 
            grands disciples étaient plus vils que des chiens sauvages 
            ou des chacals. Ils respectaient rigoureusement les Deux cent cinquante 
            prescriptions bouddhiques,  et leur observance des Trois 
            mille caractéristiques était aussi parfaite que 
            la lune au temps des moissons. Mais jusqu'à ce qu'ils adhèrent 
            au Sutra du Lotus,  ils n'étaient encore que des chiens 
            sauvages aux yeux du Bouddha. Comparés à eux,  nos moines 
      actuels sont d'une bassesse qui défie toute description.  Il en va 
          de même en bouddhisme. Les tenants des sutras Kegon*,  Agama*, Hoto, Hannya*, Vairocana* et  Amida considèrent le sutra qui fonde leur pratique 
          comme le meilleur,  sans se préoccuper de la position de supériorité 
          ou d'infériorité relative des sutras. Ils disent : "Notre Sutra Amida est égal 
          au Sutra du Lotus" ; ou bien : "Il lui est supérieur." Les autres adeptes 
          d'une école particulière,  
          en entendant ainsi faire l'éloge de leur sutra,  y voient une 
          raison de se réjouir. Mais,  tout au contraire,  cela constitue 
          une faute grave,  et les maîtres de ces écoles et leurs 
          disciples tomberont,  aussi rapidement qu'un jet de flèche,  dans 
    les mauvaises voies. Wu-long haïssait le bouddhisme et avait fait serment 
          de ne jamais transcrire un seul passage de sutra. Peu avant de mourir,  
          il tomba gravement malade. Sur son lit de mort,  il dit à son 
          fils  : "Mon enfant,  tu me succéderas. Non seulement 
          tu as hérité de mon talent mais tu es même meilleur 
          calligraphe que moi. Quel que soit le moyen par lequel on tentera de 
          t'y contraindre,  ne copie jamais le Sutra du Lotus." Telles 
          furent ses dernières volontés. Après quoi,  le sang 
          jaillit comme d'une source de ses cinq organes des sens,  sa langue se 
          fendit en huit morceaux,  et son corps se disloqua dans les dix 
          directions. Mais,  sa famille ignorant les trois 
          mauvaises voies,  ne comprit pas que c'était un présage 
      indiquant qu'il tomberait en enfer. Zhanlan* déclare  : "Celui qui est tombé au sol a besoin 
          du sol pour se relever."(réf.)  Une personne se relève toujours précisément 
          là où elle est tombée. Ceux qui s'opposent au Sutra 
          du Lotus tomberont dans les trois 
          mauvaises voies,  sur le sol des mondes-états des hommes ou du ciel,  
          mais grâce au Sutra du Lotus,  ils parviendront à 
    la bodhéité.  | 
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