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Extraits de gosho sur

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Kukai (Kobo)

Ainsi, comprendre que le Sutra du Lotus est le roi et le plus élevé de tous les sutras, c'est avoir une compréhension correcte de l'enseignement. Pourtant Fa-yun, du temple Guangzhe-si, et Hui-guan, du temple Daochang-si, ont prétendu que le Sutra du Nirvana était supérieur au Sutra du Lotus. Cheng-guan du Mont Qingliang et Kukai* du Mont Koya proclamèrent que le Sutra Kegon* et le Sutra Vairocana étaient supérieurs au Sutra du Lotus.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Le Grand-maître* du Mont Koya [Kukai*], dont vous avez parlé, est un maître qui vécut sous le règne de l'empereur Saga. L'empereur lui confia officiellement pour tâche d'apprécier et d'expliquer la valeur relative des divers enseignements bouddhiques (note). Pour lui obéir, il produisit un ouvrage en dix volumes intitulé Jujushin Ron. Parce que cet ouvrage est si vaste et exhaustif, il en fit une version abrégée en trois volumes qu'il intitula Hizo Hoyaku*. Il y décrit dix stades dans l'évolution de l'esprit, du premier stade, "l'esprit d'un homme bas, apparenté aux chèvres par ses désirs"(note), jusqu'au dernier stade, "l'esprit glorieux, le plus secret et sacré"(note). Il range le Sutra du Lotus dans le huitième stade, le Sutra Kegon* dans le neuvième, et les enseignements du Shingon [du Sutra Vairocana*] dans le dixième. Ainsi, il considère même le Sutra du Lotus inférieur au Sutra Kegon*, et le classe deux rangs plus bas que le Sutra Vairocana. Dans son ouvrage, il écrit : "Chacun des véhicules enseignés proclame qu'il est le véhicule conduisant à la bodhéité, mais, lorsqu'on les envisage du point de vue d'un stade plus avancé (note), tous ne semblent plus que théories puériles." Il définit également le Sutra du Lotus comme un ouvrage composé de "mots sauvages et de phrases fleuries", et dénigre le Bouddha Shakyamuni en le disant égaré au stade de l'obscurité.

Il s'ensuivit que Shokaku-bo, disciple de Kukai* à une époque ultérieure et fondateur du temple Dembo-in, en vint à écrire que le Sutra du Lotus n'était même pas digne d'être le porteur de sandales du Sutra Vairocana*, et que le Bouddha Shakyamuni ne méritait pas même de conduire les boeufs du bouddha Vairocana*.

Chacun, au fond, se demande comment il est possible de faire confiance à quelqu'un qui dénigre Kukai, Ennin* et ceux qui les suivent. A l'exception, peut-être, des habitants de Tojo et de Saijo, dans la province d'Awa, qui croient sans doute ce que je dis puisqu'ils ont pu le vérifier de leurs propres yeux. Endon-bo, du temple Inomori, Saigyo-bo et Dogi-bo (note) du temple Seicho-ji, ainsi que Jitchi-bo de Kataumi étaient tous des moines éminents. Et pourtant, vous devriez vous demander quelle condition de vie exprimait leur visage au moment de la mort.
Kukai et Ennin*, notamment, connurent une fin épouvantable, signe qu'ils avaient accumulé les causes d'un destin misérable, mais leurs disciples s'efforcèrent de cacher ce fait de manière à ce que la cour impériale ne l'apprenne jamais. C'est pourquoi, le temps passant, on accorda à ces moines un respect toujours plus grand. Si personne n'avait révélé la vérité, leur réputation serait restée intacte pour l'éternité.
[...]
Si ce n'est pas Nichiren, qui d'autre désignerez-vous comme le Pratiquant du Sutra du Lotus  ? Honen, qui a encouragé le peuple à abandonner ce Sutra  ? Kobo Daishi, qui a accusé Shakyamuni d'être encore dans l'obscurité  ? Shubhakarasimha* ou Ennin*, qui ont tous deux professé que le Sutra Vairocana* et le Sutra du Lotus sont égaux en théorie, mais que le Sutra Vairocana* est supérieur du point de vue de la pratique  ? Les appelleriez-vous des Pratiquants du Sutra du Lotus  ? [...] Je dénonçai comme des mensonges les récits du Shingon qui prétendent que l'objet de pratique, jeté d'un bateau à la mer par Kukai à son retour de Chine, avait été retrouvé plus tard sur le Mont Koya ; je réfutai aussi la fable qui prétend qu'il se serait transformé en bouddha Vairocana*.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

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