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QUESTION La semaine dernière, j'ai lu et étudié l'un de mes gosho préférés  sur les quatre étapes de la foi et les cinq étapes de la pratique. Et ma prochaine question concerne la posture de méditation. Souvent, lorsque je fais une "longue" séance, je commence à ressentir beaucoup de tensions dans le dos ou à avoir des jambes enengourdies lorsque je suis assis. Et cela me distrait. Je préfère donc parfois rester devant mon "lieu sacré", ou de marcher très lentement dans mon appartement lorsque je fais daimoku (un peu comme le font les zen). Qu'en pensez-vous ? REPONSE Plusieurs livres ont été écrits sur ces sujets, c'est pourquoi j'hésite à y répondre dans un courriel ! Ces questions seraient peut-être mieux abordées si nous en parlions lors d'une prochaine discussion ouverte du sangha. Peux-tu s’il te plait les poser à nouveau la prochaine fois que tu y assistes ? En attendant, permet-moi de te donner un bref résumé, même si je crains que la brièveté d'un courriel ne rende pas justice à la profondeur du sujet.  Nichiren en parle dans le "Traité  des dix chapitres de la grande concentration et de la perspicacité"  (Jissho-sho), recommandant la contemplation et la récitation de 
				
					daimoku
				 
				pour  les "sages" tandis que les adeptes laïcs devraient simplement réciter  
				
					daimoku
				 
				: 
  Cela ressemble donc beaucoup à ce qu’il dit  dans le gosho "Sur les quatre étapes de la foi et les cinq étapes de la  pratique" que tu cites.   Il est très important de comprendre que  Nichiren était d’abord un moine 
				
					Tendai
				 
				et qu'en tant que tel, il a pratiqué la  méditation assise silencieuse 
				
					shikan
				 
				(arrêt et introspection) comme pratique  principale jusqu'en 1253. Il est probable qu'il ait continué à pratiquer la  méditation 
				
					shikan
				 
				tout au long de sa vie. Il a certainement enseigné et écrit  à propos du 
				
					Grand arrêt et introspection
				
				  de 
				
					Zhiyi
				  
				pendant tout son  ministère jusqu'à sa mort. Le changement instauré par Nichiren a été  d'enseigner que la récitation de Namu Myoho Renge Kyo devait être notre  pratique essentielle et primordiale. Il n'a jamais dit qu'il ne fallait pas faire  de méditation silencieuse 
				
					shikan
				
				, il a juste dit qu’il s’agit d’une pratique adaptée  aux "sages" et à un stade ultérieur de la pratique. 				La troisième considération importante est que  Nichiren ne nous a pas laissé de manuel holistique complet. Il a passé toute sa  vie à enseigner à partir des sutras existants, centré sur le 
				
					Sutra du Lotus
				
			 et les commentaires de 
			
				Zhiyi
			
			, 
			
				Zhanlan
			 
			et 
			
				Saicho
			. C'est  pourquoi le programme d'étude du Rév. McCormick est si important, car si  l'on ne comprend pas les sutras bouddhistes de base et leurs commentaires  ultérieurs, on peut  mal comprendre et mésinterpréter  le Gosho. 				La quatrième considération importante  est que le Japon du XIIe siècle était  pré-alphabétisé,  féodal et autoritaire. La plupart des gens ne savaient pas lire et n'ont   eu d'éducation formelle. Seules les classes supérieures en avaient. Le  peuple peinait énormément et travaillait sans relâche de l'aube au crépuscule  ayant ainsi peu de temps pour s'asseoir et méditer pendant de longues périodes. 				Enfin, la dernière considération importante est  que les deux pratiques les plus populaires à l’époque étaient la méditation 
				
					Zen
				
				,  pour les élites, et la psalmodie du 
				
					Nembutsu
				 
				pour la classe moyenne. Deux pratiques  qui n'étaient pas centrées sur le 
				
					Sutra du Lotus
				
				. Nichiren a donc voulu  aider le peuple en lui donnant une pratique "facile" à faire   n'importe où et n'importe quand, même en travaillant dans les champs ou en  transportant des marchandises sur la place du marché. Et il leur a surtout  donné une pratique qui leur était familière : la récitation d’un 
				
					mantra.  Avançons maintenant rapidement jusqu'à l'ère  moderne où la plupart des gens savent lire et écrire et ont au moins un niveau  d’étude secondaire, ce qui représente des années de formation  de plus que la  majorité des habitants du Japon du XIIe siècle. Cela dit, qui pouvons-nous  appeler « sages » aujourd’hui ? À bien des égards, nous le sommes  tous. Et comme tu l’as écrit avec perspicacité, « d'une certaine manière,  je trouve que c'est un peu un non-sens, car dans notre monde actuel, où tout  est fait pour nous distraire (smartphone, internet, etc.…) la méditation peut  être un très bon moyen d'améliorer la concentration et l'introspection de  quelqu'un qui débute dans le bouddhisme. » 				Je suis plutôt  d'accord avec toi. Je  pense que pour nous, au XXIe siècle, 
				
					shodaigyo
				 
				est une pratique optimale. Cela  dit, il faut le faire en sachant que la récitation de Namu Myoho Renge Kyo est notre pratique  essentielle. Ainsi, la majorité de notre temps de  méditation doit être consacrée à la récitation du titre sacré.  Personnellement, j’utilise la "règle des  51%".  Cela signifie que 51% du  temps que je passe devant mon "espace sacré" est consacré à 
				
					daimoku
				
				. Ainsi, si je médite 30 minutes par jour, seize minutes sont  consacrées à réciter Namu Myoho Renge Kyo et quatorze minutes à réciter  le 
				
					Sutra
				
				 et à méditer en silence. 				En fin de compte, c'est ce 
				
					daimoku
				 
				qui se  trouve dans nos cœurs et nos esprits quoi que nous fassions ! Mais plus  particulièrement lorsque nous méditons, récitons ou restons  simplement assis. Nichiren a écrit dans le "Ichidai Shoryo Tai-i" cité par Zhanlan (réf.) 
 				J’espère que ces explications te seront utiles.  Pour ce qui est de ta question sur la posture.  Oui, rester assis pendant de longues périodes peut devenir inconfortable. Le  corps de chacun est bâti différemment et à mesure que nous vieillissons,  en raison de l'âge et des blessures, notre capacité à rester assis sans bouger  pendant de longues périodes change. La règle de base est d'éviter tout ce qui  est douloureux. Si ton corps te fait mal, bouge ! Change de position. Essaye  également différentes postures et choisis celle qui te convient le mieux. Coussins  supplémentaires et/ou supports de type yogique, petits coussins, serviettes  roulées et/ou couvertures, etc. Assis sur une chaise ou allongé. Et oui, même  en marchant lentement en pleine conscience. Toutes ces possibilités sont  "acceptables". 				Un point  crucial lorsque que l’on est assis sur le sol est de s’assurer que les fesses  et les hanches soient plus hautes que les genoux, sinon la colonne vertébrale  et les muscles dorsaux seront douloureux. 				Personnellement,  j’utilise deux coussins. Un zabuton qui est un grand coussin carré sur lequel  on place un zafu un petit coussin rond. Le zabuton empêche les jambes et les  pieds de s'endormir en raison de la pression exercée sur le sol, et le zafu est  placé sous les os du bassin, ce qui élève le niveau des hanches au-dessus des  genoux, soulageant ainsi le bas du dos.  Un TRES bon  livre que tu devrais te procurer est  The Posture of Meditation de Will  Johnson. Il répondra à toutes tes questions en détail !  Nous avons fait des exercices provenant de ce  livre lors des trois premières sessions de notre cours de Shodaigyo. Fais-moi savoir si ces explications t’ont été utiles et n'hésite pas à les partager avec les autres frères et sœurs d’Europe. 				En Gassho  * * * Texte original What good questions! Books have been written about both, so I feel some hesitation to try and answer in an email! These might be better addressed if we talked about them at an upcoming sangha meeting when we have open discussion. Next time you attend may I please call upon you to ask them again? In the mean-time, let me give a brief summary, even though I am anxious the brevity of an email will not do justice to the depth of your questions. Nichiren wrote in the “A Treatise on the Ten Chapters of the Great Concentration and Insight” (J. Jissho-sho) recommending contemplation and chanting for “wise men” while lay followers should simply recite Odaimoku: "What we should chant all the time as the practice of the perfect teaching is “Namu Myoho Renge Kyo,” and what we should keep in mind is the way of meditation based on the truth of “3,000 worlds contained in one thought-moment.” Only wise men practice both chanting “Namu Myoho Renge Kyo” and meditating on the truth of “3,000 worlds contained in one though-moment.” Lay followers of Japan today should recite only “Namu Myoho Renge Kyo.” (p. 4) So that is similar to the "On the Four Stages of Faith and the Five Stages of Practice" gosho you and Javier were studying. It is very important to understand that Nichiren began as a Tendai monk and as such did silent Shikan (Calming and Insight) sitting meditation as his primary practice until 1253. It is likely he continued to do Shikan meditation throughout his whole life. He certainly taught and wrote about T’ien-t’ai’s Great Calming and Contemplation his entire ministry up to his death. What changed for Nichiren was teaching that chanting Namu Myoho Renge Kyo should be our essential and primary practice. He never said not to do Shikan silent meditation, he just said that doing it was for “wise men” and at a later stage of one’s practice. The second important consideration when contemplating the gosho, is that Nichiren’s gosho were all written to specific people and specific times and must be taken in the context that they are generally meant for one person. He wrote to them using skillful means based on his Enlightenment and his understanding of the person to which he was writing. So his gosho is very dependent on understanding the context in which it was written. The third important consideration is Nichiren did not leave behind a complete holistic manual, he spent his entire life teaching from the existing sutras, centered on the Lotus Sutra and the commentaries of T’ien-t’ai, Miao-lo and Dengyo. This is why Rev. McCormick’s Study Program is so important for not to understand the basic Buddhist sutras and later commentaries it is easy to misunderstand and misinterpret the gosho. The fourth important consideration to understand that 12th Century Japan was a pre-literate, feudal, authoritarian culture. Most couldn’t read and never had any/much formal education. Only the elite classes did. The people suffered greatly and worked tirelessly dawn to dusk and had little time to sit meditating for prolonged periods of time. Finally the last important consideration is the the two most popular practices were sitting in zen meditation, for the elites, and chanting Nembutsu for the common class, both of which practices were not centered on the Lotus Sutra. So Nichiren wanted to help the people ad give them an “easy” practice they can do anywhere and anytime, even working in the fields or transporting goods to the market place. And, he gave them a practice they were familiar with: chanting a mantra. Now fast forward to today’s modern era, where most are literate and educated at least to high school level, which would be years more education than the majority of those in 12th Century Japan. So, for today’s terms, who are “wise men?” In many ways we all are. And as you insightfully wrote, "But in a way, I find this a bit of a non sense, because in our actual world, where everything is made to distract us (smartphone, internet, etc...) meditation can be a very good way to improve the concentration and introspection of someone who begins in Buddhism.” I tend to agree with you.I think for us in today’s 21st Center Shodaigyo is the perfect beautiful practice. That said, it should be done knowing that chanting Namu Myoho Renge Kyo is our essential primary practice. So, the majority of our time meditating should be spent chanting the Sacred Title. I personally use the “51% Rule.” Meaning 51% of the time I spend in front of my “sacred space,” is chanting. So if I meditate for 30 minutes a day, then 16 minutes is chanting Namu Myoho Renge Kyo and 14 minutes spent reciting the Sutra and sitting silently. I the end it is what is in our hearts and minds while we are doing anything! But specifically whether we are meditating, either chanting or sitting. Nichiren  wrote in the “Ichidai Shoryo Tai-i” quoted Miaole, on p. 84 of the Writings of  Nichiren Shonin Doctrine 3: (or in the SGI version of that Gosho from WND  Volume II p. 56: "TheMeaning of theSacred Teachings  of theBuddha’sLifetime I hope that helps a bit ????? As to your posture question. Yes, sitting for long periods, can become uncomfortable. Everyone’s body is built differently and as we age, due to age and injury our capacity to sit still and for prolonged periods changes. The rule of thumb is avoid anything painful. If your body hurts move! Change position. Try different positions too and see if that makes a difference. Extra cushions and or yoga-type supports, small pillows, rolled towels and or blankets, etc. Sitting in a chair. Laying down. And yes, even mindfully slowly walking. All are “acceptable.” The big criteria is if sitting on the floor make sure your butt and hips are HIGHER than your knees, otherwise your spine and back muscles will hurt. I have two cushions. A zabuton which is a large square cushion upon which a place a zafu a small round cushion. The zabuton keeps my legs and feet from falling asleep due to pressure on the floor, and the zafu is under my sit bones raising the level of my hips above my knees taking pressure off my lower back. A REALLY good book you should get is called the Posture of Meditation by Will Johnson. It will answer all you questions in detail! We did exercises from this book in the first three sessions of our Shodaigyo course. Please let me know this email was helpful. And if so, please feel free to share with Javier and the other brothers and sisters from the EU. With Gassho Mark  | 
	
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