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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
la relation de maître/disciple
 

Lorsqu'un pratiquant du Sutra du Lotus réfute l'enseignement des sutras provisoires, il est comparable à un souverain menaçant ses sujets d'une punition, à un parent réprimandant ses enfants et à un maître admonestant ses disciples. Mais, lorsqu'un pratiquant des sutras provisoires prétend réfuter le Sutra du Lotus, il est comparable à un sujet dictant sa conduite à son souverain, à un enfant faisant la leçon à son parent ou à un disciple réprimandant son maître.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Ce passage signifie que pour nous, simples mortels, le Bouddha Shakyamuni est parent, maître et souverain. Pour nous, simples mortels, Amida, Yakushi* et d'autres bouddhas peuvent avoir la qualité de souverain mais pas celle de parent ou de maître. Shakyamuni est le seul et unique bouddha doté de ces trois vertus. Il existe quantité de parents, mais aucun n'est son égal. Il y a toutes sortes de maîtres et de souverains, mais aucun n'est plus respectable. Comment ceux qui s'opposent à l'enseignement de leur parent, maître et souverain pourraient-ils ne pas être abandonnés par les divinités du Ciel et de la Terre  ?
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Certains disent qu'il faut suivre l'enseignement des sutras, tandis que d'autres disent que la vérité se trouve en dehors des sutras. En se demandant ce qui est juste ou faux dans ces enseignements, celui qui n'a pas encore sondé la profondeur du bouddhisme et demeure en contemplation devant l'eau du Dharma, peut douter de sa réelle profondeur. Celui qui s'adresse à un maître le fait avec autant d'inquiétude qu'une personne marchant sur de la glace fine. Voilà pourquoi le Bouddha nous a laissé ces paroles d'or : "Appuyez-vous sur le Dharma et non sur la personne"(réf.), et pourquoi il est dit que ceux qui rencontrent le vrai Dharma sont moins nombreux que les grains de sable qui peuvent tenir sur un ongle. S'il est quelqu'un qui sache distinguer les enseignements bouddhiques véridiques des faux, je dois aller le trouver, le prendre pour maître et lui manifester tout le respect qui lui revient.
[...] En Inde, Shakyamuni, seigneur du Dharma, exposa le principe de la piété filiale et celui de s'acquitter de ses obligations, et, en Chine, Confucius définit la manière de servir loyalement son souverain et de respecter ses parents selon les règles de la piété filiale. Une personne décidée à s'acquitter de sa dette de reconnaissance envers son maître ne devait pas hésiter à s'amputer d'un morceau de sa propre chair, ou à sacrifier son corps.
[...] C'est pourquoi le Grand-maître Saicho déclare : "Ni les maîtres ni les disciples, pour atteindre la bodhéité, n'ont besoin de poursuivre des pratiques austères pendant d'innombrables kalpas. Grâce au pouvoir du Sutra du Lotus, ils peuvent y parvenir sans changer d'apparence." Cela signifie que le maître qui expose les principes du Sutra du Lotus, aussi bien que le disciple qui reçoit ses enseignements, sans avoir à attendre longtemps, parviendront ensemble à la bodhéité grâce au pouvoir du Sutra du Lotus.
[...] L'ignorant inclina la tête, joignit les mains et dit : - Désormais, je recevrai et garderai ce roi des sutras de la Vérité unique, et révérerai le Bouddha qui, dans le monde des trois plans, est seul digne d'être honoré, comme mon véritable maître.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

Comme sont donc stupéfiantes, dans le chapitre Daibadatta* (XII) du Sutra du Lotus, la révélation, par le vénéré Shakya, fondateur de la doctrine, que Devadatta était son maître dans une existence passée et la prédiction qu'il atteindrait l'Éveil à l'avenir sous le nom du bouddha Roi-céleste !
[...] Quelque deux cents ans après sa mort, le Grand-maître Zhiyi renaquit dans ce pays sous le nom de Grand-maître Saicho. Il écrivit un ouvrage intitulé Hokke Shuku dans lequel il déclara : "Ni les maîtres ni les disciples n'ont besoin de passer par d'innombrables kalpas de pratique des austérités pour atteindre la bodhéité. Grâce au pouvoir du Sutra du Lotus, ils peuvent y parvenir sans changer d'apparence."
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Les confucianistes enseignèrent tout d'abord les principes de bienséance et de musique (note) de sorte que, quand les écrits bouddhiques furent introduits en Chine, les concepts de préceptes, méditation et sagesse-prajna (note) furent plus aisément compris. Ils décrivirent des modèles idéaux de souverain et de ministre afin d'établir clairement la distinction entre supérieur et subordonné ; ils enseignèrent un idéal de gratitude envers les parents pour faire comprendre l'importance de la piété filiale ; ils définirent un modèle de maître pour faire comprendre l'intérêt de suivre [un maître].
[...] Des enseignements aussi aberrants sont si nombreux qu'on ne peut les compter. Leurs adeptes accordent autant de respect et d'honneur aux maîtres qui les exposent que les diverses divinités en accordent au dieu Taishaku ou les ministres de la cour au souverain de l'empire. Mais pas un seul de ceux qui adhèrent à ces quatre-vingt-quinze sortes d'enseignements plus ou moins élevés ne peut échapper au cycle de la naissance et de la mort. Ceux qui suivent les meilleurs maîtres tomberont, après deux ou trois renaissances, dans les états de vie les plus bas, tandis que ceux qui suivent les plus mauvais maîtres y tomberont dès leur vie suivante.
[...] Ainsi, ces [soixante] grands bodhisattvas furent les maîtres de Shakyamuni. Ils sont mentionnés dans le Sutra Kegon* où on les appelle zenchishiki [bons amis bouddhiques]. Zenchishiki est le nom donné à une personne qui n'est ni notre maître, ni notre disciple.
[...] Un maître est celui qui enseigne à ses disciples ce qu'ils ignoraient jusqu'alors. [...] Shakyamuni fut pendant un certain temps disciple des maîtres non bouddhistes. Mais, après avoir consacré douze ans à diverses pratiques difficiles et aisées, il en vint à comprendre les principes de la souffrance, de la vacuité, de l'impermanence et du non-moi. Dès lors, il cessa d'être un disciple des maîtres non bouddhistes et déclara qu'il avait acquis sa sagesse sans aucun maître. C'est pourquoi les êtres humains er célestes en vinrent à le considérer comme un Grand-maître.
[...] Dans le cinquième volume du Maka Shikan, Zhiyi dit : "Il y a des gens qui pratiquent ce que l'on appelle le Zen, mais maîtres comme disciples sont aveugles [à la vérité] et boiteux [pour ce qui est de la pratique], et ensemble maîtres aussi bien que disciples tomberont en enfer."
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Ce sont sans doute nos liens karmiques dans un lointain passé qui ont fait de vous mon disciple à une époque comme celle-ci. Les bouddhas Shakyamuni et Taho connaissent certainement cette vérité. La phrase du Sutra "Vie après vie, ils renaissent toujours avec leur maître dans toutes les Terres de bouddha de l'univers (réf.)", ne peut en aucun cas être mensongère.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

On lit dans le Sutra du Lotus  : "Vie après vie, sur diverses Terres de Bouddha, ils renaîtront toujours avec le même maître."(réf.) Et encore  : "Si l'on reste proche des Maîtres du Dharma, on entrera rapidement sur la voie du bodhisattva. En suivant ces maîtres et en s'entraînant auprès d'eux, on verra des bouddhas aussi nombreux que les grains de sable du Gange."(réf.) Il est dit aussi à ce sujet dans un commentaire : "Auprès d'un bouddha, s'éveille pour la première fois notre désir d'entrer sur la Voie. En suivant de nouveau ce même bouddha, on parviendra à l'étape de non-régression."(réf.) Dans un autre commentaire on lit encore  : "En suivant un bouddha ou un bodhisattva, on crée d'abord un lien avec lui, et c'est avec ce même bouddha ou bodhisattva que l'on parviendra au but ultime."(réf.) A la lumière de ces passages du Sutra et de commentaires, je me demande si, depuis un nombre incalculable de kalpa passés, nous ne sommes pas liés par l'engagement de maître et disciple.
Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

On m'a rapporté que vous étiez un disciple des moines du Mont Hiei. On dit que les fautes commises par les pères rejaillissent sur les fils, et que celles des maîtres pèsent sur les disciples. Les moines du Mont Hiei ont incendié les salles du temple Onjo-ji et les pagodes du Temple de la montagne, brûlant du même coup des milliers et des dizaines de milliers d'images et de sutras bouddhiques. Ils ont accompli là de terribles actions ! Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Malgré les nombreuses persécutions que cela me vaut de la part des autorités, je les expose maintenant, au début du cinquième demi-millénaire, le temps étant mûr pour leur propagation. J'espère que tous ceux qui liront ce texte resteront fermes dans leur foi afin que maître et disciples puissent faire ensemble l'ascension du Pic du Vautour et aillent rendre hommage à Shakyamuni, Taho et à tous les autres bouddhas de l'univers.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Notre époque est celle des conflits, celle où le Dharma pur a disparu, où le maître n'est qu'un simple mortel et ses disciples des incroyants en proie aux trois poisons. C'est pourquoi les hommes rejettent le bon maître et lui préfèrent les mauvais moines.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Il y a des époques où l'on devient bouddha en s'arrachant la peau pour en faire don à son maître. D'autres où l'on fait de son corps un tapis pour l'offrir à son maître, ou bien une bûche pour alimenter les flammes. D'autres encore, où les pratiquants de ce Sutra reçoivent des coups de canne et de bâton, pratiquent l'ascèse ou observent divers préceptes. Mais il peut y avoir des moments où, malgré ces pratiques, il reste impossible de devenir bouddha. Tout cela est fonction du temps et n'est pas fixé de manière immuable.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Dans la seconde partie de l'époque le Dharma correct, de six cents ans jusqu'à mille ans après la disparition de Shakyamuni, apparurent des personnes telles qu'Ashvaghosha, Kapimala, Nagarjuna, Aryadeva, Rahulata, Samghanandi, Samghayashas, Kumarata, Jayata, Vasubandhu, Manorhita, Haklena et Aryasimha. [...] Mais ils n'ont pas dit un seul mot concernant la cohérence du processus d'instruction du début jusqu'à la fin, la relation originelle entre maître et disciple, ou la possibilité de parvenir à l'Éveil (voir les trois normes).
[...] Le Grand-maître Saichoétudia les enseignements Tendai et Shingon pendant quinze ans au Japon, par lui-même. Il possédait de manière innée des capacités de compréhension merveilleuses, et, sans l'aide d'un maître, s'éveilla à la vérité. Mais, pour dissiper les doutes des autres, il se rendit en Chine où il reçut l'enseignement des écoles Tiantai et Shingon.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Le bodhisattva Jotai, dans sa recherche d'un bon maître, vendit son propre corps pour faire une offrande, ce qui lui permit de rencontrer le bodhisattva Dommukatsu.
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Le Recueil des régions occidentales nous parle d'un ermite qui vivait dans le Parc des Cerfs à Varanasi (actuelle Bénarès), en Inde, dans l'espoir de maîtriser les pouvoirs occultes. Il apprit à changer les cailloux en joyaux et à modifier la forme des humains et des animaux, mais il n'avait pas encore acquis le pouvoir de chevaucher les nuages ou d'atteindre le Palais des immortels. Afin de réaliser ces buts, il prit pour disciple un homme d'une grande intégrité. Après lui avoir donné une longue épée, il lui ordonna de rester debout dans un coin du lieu de prière, et de retenir son souffle sans prononcer un seul mot. Si le disciple parvenait à rester muet toute la nuit jusqu'à l'aube, l'ermite était sûr de pouvoir maîtriser les forces occultes. Résolu, l'ermite s'assit au centre du lieu de prière en tenant à la main une autre longue épée, et psalmodia les incantations. Faisant prêter serment à son disciple, il lui dit : "Promets de ne pas dire un mot, même si cela doit te coûter la vie ! " Et ce dernier répondit : "Dussè-je en mourir, je ne prononcerai pas un seul mot." Ils passèrent ainsi la nuit mais, alors que l'aube allait poindre, le disciple poussa soudain un cri, et la tentative de l'ermite échoua immédiatement. Il cria alors violemment à son disciple : "Comment as-tu pu trahir ton serment  ? C'est ignoble ! " Se repentant profondément, le disciple répondit : "Je me suis endormi un moment, et mon précédent maître m'est apparu en rêve pour me réprimander. J'ai subi cette épreuve sans dire un mot, car je vous doit beaucoup plus qu'à lui. Mon ancien maître, fou de colère, menaça de me couper la tête, mais je ne dis toujours rien. Finalement, je fus décapité, et voyant mon propre corps en route vers la mort, je ressentis une tristesse indescriptible. Je ne parlai toujours pas. Par la suite, je renaquis dans une famille de brahmanes en Inde du Sud. En entrant dans le ventre maternel et en le quittant, j'éprouvai une douleur insupportable ; pourtant, je retins mon souffle et ne versai pas une larme. Je devins jeune homme et me mariai. Mes parents moururent ; j'eus un enfant et connus bien des joies et des peines mais je ne dis toujours pas un mot. Et j'atteignis ainsi ma soixante-cinquième année. Ma femme me dit alors : "Si tu refuses encore de parler, je tuerai ton enfant bien-aimé." En un éclair, j'ai pensé que j'étais déjà dans les dernières années de ma vie, et que si mon enfant mourrait je ne pourrais pas en avoir d'autre. J'ai eu envie de crier... et je me suis réveillé brusquement."
L'ermite dit : "Nous n'étions pas assez forts. Vous et moi avons été abusés par un démon. Notre tentative a fini par échouer." Désolé, son disciple dit : "A cause de la faiblesse de ma volonté, mon maître n'a pas pu maîtriser les pouvoirs occultes." L'ermite répondit, avec regret : "C'est de ma faute. J'aurais dû te préparer suffisamment auparavant." Néanmoins, la suite du récit nous apprend que le disciple fut si malheureux de n'avoir pu remplir ses obligations vis-à-vis de son maître qu'il sombra dans le désespoir et mourut misérablement.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

On peut connaître la souffrance des séparations : souffrir d'être séparé de son maître, de ses parents, de son mari, de sa femme, et il est impossible de dire que l'une de ces formes de séparation est moins douloureuse que les autres. On peut trouver un nouveau maître, ou se consoler d'une rupture en se remariant.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

On appelle juste celui qui suit la doctrine d'un bon maître. Et on appelle sage celui qui parvient à la vérité par lui-même, sans l'aide d'un maître. En Inde, en Chine et au Japon, depuis la disparition du Bouddha, il y eut deux sages : Zhiyi et Saicho. Ces deux hommes méritent pleinement le titre de sages. On peut également les appeler des justes, car le Grand-maître Zhiyi pratiqua les principes enseignés par Huisi ; en ce sens, il fut un juste. Mais il appréhenda aussi, par lui-même, sur le lieu de méditation, le Véhicule suprême qui mène à la bodhéité ; en ce sens, il fut un sage. [...] Il se trouve que l'on peut lire, dans un des classiques du confucianisme : "Ceux qui ont des choses une compréhension innée sont les plus éminents." Eminent ici, veut dire sage. "Ceux qui étudient, et qui, par l'étude, parviennent à la même compréhension, les suivent. Ceux qui... désigne les justes. Et dans l'un des sutras bouddhiques, on lit  : "Dans ma pratique religieuse, je ne suis aidé par aucun maître."(réf.)
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Si l'on veut acquérir la sagesse et maîtriser les enseignements bouddhiques, il faut y consacrer du temps. Et si l'on veut consacrer du temps à cette entreprise, il n'est plus possible de céder à tous les désirs de ses parents, de ses maîtres et de son souverain. Tant que n'est pas atteinte la route qui mène à l'Éveil, il ne faut pas se laisser guider par la volonté et l'opinion de ses parents et de ses maîtres.
[...] Nous, simples mortels, choisissons un maître, quel qu'il soit, et adhérons à son enseignement sans jamais trouver par la suite aucune raison de le contredire.
[...] Désireux de résoudre ce problème, j'ai fait un voeu. Celui de ne pas croire les affirmations de ces huit ou dix écoles, et de faire plutôt comme le Grand-maître Zhiyi : de prendre pour seul maître les sutras eux-mêmes, et de déterminer ainsi, parmi les sutras enseignés par le Bouddha de son vivant, lesquels sont supérieurs et lesquels sont inférieurs.
[...] Il y eut aussi Vajrabodhi*, fils d'un souverain du sud de l'Inde. Il introduisit le Sutra Kongocho* en Chine, et ses mérites étaient comparables à ceux de Shubhakarasimha*. Lui et Shubhakarasimha* furent en quelque sorte à la fois maître et disciple l'un pour l'autre.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Celui qui oublierait le maître originel qui, le premier, lui a apporté l'eau de la sagesse puisée dans le grand océan du Sutra du Lotus, et en suivrait un autre à la place, sombrerait à coup sur dans le cycle sans fin des souffrances de la vie et la mort. Un disciple doit abandonner même son maître, si celui-ci s'égare. Pourtant, cela n'est pas nécessaire. Il doit prendre sa décision en tenant compte à la fois des lois de la société et du bouddhisme. Ignorants du Dharma bouddhique, la plupart des moines dans les Derniers jours du Dharma deviennent si prétentieux qu'ils méprisent le maître originel et flattent de nouveaux protecteurs. Seuls les moines honnêtes qui ont peu de désirs et sont heureux avec le peu qu'ils ont peuvent être appelés "moines" dans le vrai sens du mot. [...] Dans le Sutra du Nirvana, Shakyamuni affirma : "Si un moine, même vertueux, voit quelqu'un s'opposer au Dharma et ne s'en soucie pas, négligeant de lui faire des reproches, de le chasser ou de le punir pour son offense, alors ce moine trahit le bouddhisme. Mais s'il réprimande durement celui qui s'oppose au Dharma, le chasse ou le punit, alors il est mon disciple et quelqu'un qui comprend véritablement mes enseignements." N'oubliez jamais cette exhortation à ne pas laisser les autres s'opposer au bouddhisme. Le maître et le disciple tomberont sans aucun doute dans l'enfer avici s'ils voient des ennemis du Sutra du Lotus et négligent de leur en faire reproche.
[...] Le Sutra du Lotus nous enseigne encore : "Vie après vie, ils sont toujours nés ensemble avec leurs maîtres dans les terres de bouddha de l'Univers entier"(réf.) Et : "Si quelqu'un recherche celui qui enseigne le Dharma, il atteindra rapidement la voie du bodhisattva. S'il suit son maître et étudie avec lui, il pourra voir autant de bouddhas qu'il y a de grains de sable dans le Gange."(réf.)
[...] Par-dessus tout, ne suivez personne d'autre que votre maître initial et persévérez jusqu'à atteindre la bodhéité. Shakyamuni est le maître originel de tous les êtres humains, ainsi que leur souverain et leur parent.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Par exemple, si l'on veut faire du feu, trois éléments sont nécessaires : un bon silex, une bonne pierre à feu et un bon amadou. Il en va de même pour la prière. Il faut rassembler trois éléments : un bon maître, un bon croyant laïque et un bon Dharma. Quand tous trois sont réunis, les prières peuvent être exaucées et les désastres écartés du pays.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? à Myoho-ama)

"Le Bouddha, dans le Sutra du Nirvana qui est l'expression de ses dernières volontés, nous a conseillé de "suivre le Dharma et non la personne". (réf.) Le Bouddha nous a enseigné qu'il fallait nous fonder sur les sutras si les maîtres bouddhistes étaient dans l'erreur. Vous affirmez qu'il est impossible que ces maîtres soient dans l'erreur, mais entre les paroles d'or du Bouddha et vos opinions personnelles, mon devoir est de suivre les premières."
[...] "Le Grand-maître Saicho écrivit : "En règle générale, s'il le voit agir avec injustice, un fils doit en faire reproche à son père, et un ministre présenter des remontrances à son seigneur. En vérité, il faut savoir cela : ce qui vaut dans la relation d'un seigneur et de son ministre, ou dans celle d'un père et de son fils, est également valable dans la relation du maître et du disciple. Un disciple doit parler haut et clair si son maître s'écarte de la voie."(réf.)
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Si maître et disciple prient avec des esprits différents, leurs prières seront aussi futiles que d'essayer d'allumer un feu sur de l'eau. Même s'ils prient d'un même coeur, leurs prières ne seront pas exaucées s'ils ont pendant longtemps calomnié le véritable bouddhisme en adhérant à des enseignements inférieurs. Finalement, tous deux iront à leur perte.
Les Huit Vents (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

Même lorsque l'on étudie le bouddhisme, il reste difficile de le pratiquer correctement, soit en raison de sa propre ignorance, soit parce que, même si l'on est sage soi-même, on ne sait pas que les conceptions du maître que l'on suit sont erronées. De plus, même lorsque l'on rencontre le bon maître et le Sutra de l'enseignement définitif (jikkyo), étant ainsi conduit au Dharma correct, au moment où l'on décide d'atteindre la bodhéité et de se libérer des souffrances de la naissance et de la mort, les trois obstacles et les quatre démons apparaissent, aussi inévitablement que l'ombre suit le corps ou que les nuages accompagnent la pluie.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

On dit que si un maître a un bon disciple, tous deux atteindront la bodhéité, mais que si un maître forme un mauvais disciple, tous deux tomberont en enfer. Si le maître et le disciple n'ont pas le même esprit, ils ne pourront rien accomplir.
Sur les Fleurs et les Graines (Minobu, avril 1278, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le Grand-maître Saicho, fondateur du temple Enrakyu-ji du Mont Hiei, le premier à répandre les véritables enseignements du Sutra du Lotus au Japon, commente ce point en ces termes : "Ni maîtres ni disciples n'ont besoin de persévérer dans la pratique des austérités [vie après vie] pendant d'innombrables kalpas pour atteindre la bodhéité. Le Sutra du Dharma Merveilleux a le pouvoir de faire atteindre la bodhéité sans changer d'apparence."(réf.)
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Tous les bouddhas des trois phases de l'existence atteignent l'Éveil entre l'heure du Boeuf et l'heure du Tigre. Dans les Trois Pays, le lieu de la pratique bouddhique est situé au nord-est, en direction de la porte des démons. Ce sont des enseignements [secrets] qui sont transmis respectueusement de maître à disciple.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

voir également : maître et maître de Nichiren, Dozen-bo

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