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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
maître - sensei -shi
sauf si c'est un titre suivi d'un nom propre et sauf ajari

Voir à part :
- Maître du Dharma (de la Loi) - hosshi
- Maître de méditation ou maître du zen - zenji
- Maître des doctrines (des traités) - ronji
- Maître du tripitaka - sanzo
- Grand-maître - daishi
- Savant-maître - boshi
- relation maître et disciple

 

Le contenu de l'ensemble de ces sutras, préceptes et traités, se divise en différentes catégories qu'il faut soigneusement distinguer les unes des autres : hinayana et mahayana, sutras provisoires et définitifs, enseignements exotérique et ésotérique. Ces appellations n'ont pas leur origine chez des maîtres ou lettrés bouddhistes [d'une époque ultérieure] mais dans l'enseignement du Bouddha lui-même.
[...] Si même Shariputra, considéré comme le premier en sagesse, ne parvenait pas à comprendre les capacités des personnes à qui il enseignait, combien plus difficile encore doit être cette compréhension pour les maîtres ordinaires en cette époque des Derniers jours du Dharma ! Des maîtres ordinaires ne pouvant pas comprendre les capacités devraient enseigner à leurs disciples exclusivement le Sutra du Lotus.
[...] Lorsqu'un pratiquant du Sutra du Lotus réfute l'enseignement des sutras provisoires, il est comparable à un souverain menaçant ses sujets d'une punition, à un parent réprimandant ses enfants et à un maître admonestant ses disciples. Mais, lorsqu'un pratiquant des sutras provisoires prétend réfuter le Sutra du Lotus, il est comparable à un sujet dictant sa conduite à son souverain, à un enfant faisant la leçon à son parent ou à un disciple réprimandant son maître.
[...] Celui qui propagera le Dharma bouddhique en tenant compte des cinq guides pour la propagation deviendra sans aucun doute un maître capable d'enseigner au Japon tout entier. [...] Parmi les mille ou dix mille Savants-maîtres de notre époque, il n'en est pas un seul qui ne se trompe sur ce point. Et dans ces conditions, bien rares sont ceux qui ont une compréhension correcte de l'enseignement. Si personne n'a une compréhension correcte de l'enseignement, personne ne lira non plus le Sutra du Lotus. Et si personne ne lit le Sutra du Lotus, personne ne pourra remplir la fonction de maître pour le pays. Sans maître pour enseigner, dans le pays entier, nul n'est capable de distinguer entre Mahayana et Hinayana, enseignement provisoire et définitif, enseignement exotérique et ésotérique.
Au Japon, à notre époque, des maîtres exhortent à abandonner la pratique du Sutra du Lotus pour se consacrer exclusivement à l'invocation du nom du bouddha Amida.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262)

Néanmoins, parmi les diverses écoles en Inde et parmi ceux qui se sont intéressés au bouddhisme au Japon, de nombreux maîtres et fondateurs de doctrine n'ont pas su comprendre les véritables intentions du Bouddha. [...] A commencer par Hui-neng et son sutra Dan, ou Shandao et son sutra Kannen homon, il y a eu de nombreux faux maîtres, en Inde, en Chine et au Japon, qui ont fabriqué leurs propres sutras. De plus, beaucoup ont inventé ce qu'ils prétendent être des passages de sutra, ou ont ajouté leurs propres interprétations à des passages de sutra.
[...] Les Maîtres de doctrine* surpassent les simples maîtres et les sutras du Mahayana définitif* est supérieur aux sutras du Mahayana provisoire*.
[...] Notre maître, le Bouddha Shakyamuni, exposa de son vivant quatre-vingt mille enseignements sacrés. [...] Le Bouddha Shakyamuni est le maître originel de tous les êtres humains de ce monde saha. [...] L'Honoré du monde, notre père et notre mère, doté de la triple vertu de Souverain, Maître et Parent, est celui qui nous a encouragés, nous qui avons été repoussés par tous les autres bouddhas, en nous disant : "Moi seul ai le pouvoir de vous sauver."
[...] On dit que même une tortue s'acquitte de sa dette de reconnaissance (note). A plus forte raison, des êtres humains ne devraient-ils pas faire de même  ? En ce qui me concerne, pour m'acquitter de ma dette envers mon ancien maître Dozen-bo, j'ai voulu propager les enseignements du Bouddha au Mont Kiyosumi et conduire mon maître Dozen-bo à l'Éveil. [...] Désormais, moi, Nichiren, je me suis acquitté de ma dette de reconnaissance à l'égard de mon maître et je suis certain que les bouddhas et les divinités bouddhiques approuveront ce que j'ai fait.
Le savant maître Chan-wou-wei (Matsubagayatsu, 1270 (Kamakura) à Joken-bo et Gijo-bo)

Dans cette province du nord, à Sado, les vents glacés ont soufflé sans arrêt, et, même quand, à certains moments, il ne gèle plus et la neige cesse de tomber, on ne voit jamais briller le soleil. Je fais l'expérience des huit vents froids de l'enfer dans mon corps en cette vie-ci. Les gens d'ici ont un coeur semblable à celui des oiseaux ou des bêtes sauvages  ; ils ne reconnaissent ni souverain, ni maître, ni parents. Encore moins distinguent-ils ce qui est vrai de ce qui est faux en bouddhisme, ou les bons maîtres des mauvais.
L'aspiration à la Terre de Bouddha (Le 23 novembre 1271 à Sado ; à Toki Jonin)

Un maître est celui qui enseigne à ses disciples ce qu'ils ignoraient jusqu'alors. [Par exemple, ] avant l'apparition du Bouddha, les êtres humains et celestes et les adeptes des religions non bouddhiques étaient tous des disciples des deux divinités [Shiva et Vishnu] et des trois ascètes. Même quand leurs doctrines se scindèrent jusqu'à former quatre-vingt-quinze écoles différentes, ils restèrent tous fidèles aux conceptions des trois ascètes. Shakyamuni étudia aussi ces doctrines et fut pendant un certain temps disciple des maîtres non bouddhistes. Mais, après avoir consacré douze ans à diverses pratiques difficiles et aisées, il en vint à comprendre les principes de la souffrance, de la vacuité, de l'impermanence et du non-moi. Dès lors, il cessa d'être un disciple des maîtres non bouddhistes et déclara qu'il avait acquis sa sagesse sans aucun maître. C'est pourquoi les êtres humains et celestes en vinrent à le considérer comme un Grand-maître.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Pratiquer seulement les sept caractères Na Mu Myo Ho Ren Ge Kyo peut sembler limité ; mais, puisque ce Dharma est le maître de tous les bouddhas des trois phases de la vie [passé, présent, futur], puisqu'elle instruit tous les bodhisattvas de l'univers, et puisqu'il est le guide qui permet à tous les êtres humains d'atteindre la bodhéité, sa pratique est d'une profondeur sans égale.
Les désirs mènent à l'Éveil (Sado, le 2 mai 1272 ; à Shijo Kingo)

Ils [les grands bodhisattvas] n'ont fait, pour ainsi dire, que montrer la lune du doigt ou aborder brièvement, dans certains passages, quelques points du Sutra du Lotus. Mais ils n'ont pas dit un seul mot concernant la cohérence du processus d'instruction du début jusqu'à la fin, la relation originelle entre maître et disciple, ou la possibilité de parvenir à l'Éveil.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Tous les maîtres des diverses écoles qui s'appuient sur d'autres sutras que le Sutra du Lotus et qui, comme le fit Zhaogao, méprisent le prince qui récite sincèrement le Titre du Sutra du Lotus tomberont dans l'enfer avici. Et, si un pratiquant sincère du Sutra du Lotus, qui récite son Titre même sans en connaître le sens, se laisse intimider par les savants maîtres des diverses écoles et en vient à abandonner sa foi, il est comparable au petit empereur fantoche Hu-Hai, qui prit la place du prince héritier mais se laissa intimider et finalement assassiner par Zhaogao.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

Les Savants-maîtres de notre époque s'imaginent qu'il n'y a aucun mal à mélanger d'autres pratiques avec celle du Sutra du Lotus. [...] C'est pourquoi, à présent, quand les moines du Mont Hiei, ceux des temples To-ji et Onjo-ji, ont sous les yeux le Sutra du Lotus, ils lisent bien le passage affirmant qu'il est de tous les sutras le plus élevé, mais, même en lisant cela, ils pensent, en réalité, que le Sutra du Lotus n'occupe que le deuxième ou troisième rang.
Les nobles et les samuuraïs ne savent pas précisément tout cela. Mais puisque les moines éminents qui les guident dans la foi partagent tous cette opinion, les disciples laïques et leurs maîtres commettent la même erreur.[...]
L'empereur Antoku, ayant pris pour maître le Grand-patriarche Myoun, lui demanda de conduire des prières pour la défaite du Ministre de la cour, Yoritomo. Or, non seulement ces hommes furent punis par le général de la Droite Yoritomo, mais en définitive l'empereur Antoku se noya dans la mer de l'ouest et Myoun lui-même fut tué par Yoshinaka.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Aimoto Taro Hyoe-no jo)

voir également : trois vertus : Souverain, Maître et Parent et le maître de Nichiren, Dozen-bo.
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