|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| Mahakashyapa | |||
| Les 
        écoles du Zen disent : “Au moment du nirvana final,  
        le Vénéré du monde montant sur l'estrade de prédication prit une fleur qu’il 
        montra à la multitude. Un sourire apparut sur le visage de Mahakashyapa. 
        L’Éveillé dit alors : je possède le trésor de 
        la vision du bon Dharma. Le nirvana 
        est un cœur merveilleux. L’aspect 
        réel (jisso-shinnyo) est dépourvu de caractère 
        particularisant. C’est une doctrine subtile et merveilleuse. Elle 
        se situe au-delà des mots,  elle fait l’objet d’une 
        transmission particulière en dehors des enseignements. Je la transmets 
        uniquement à Mahakashyapa”.  L'ignorant : Ainsi,  sur 
        les rives du fleuve Hiranyavati,  
        dans le bosquet shala,  le Bouddha 
        Shakyamuni sortit de son cercueil doré,  arracha une fleur,  et,  
        voyant Mahakashyapa esquisser 
        un sourire,  lui transmit cet enseignement Zen. 
        Depuis lors,  il a été transmis sans la moindre irrégularité 
        à travers une lignée de vingt-huit patriarches en Inde,  
        et a été largement propagé par six patriarches successifs 
        en Chine. Bodhidharma est le 
        dernier de vingt-huit patriarches d'Inde et le premier des six patriarches 
        de Chine. Nous ne devons pas permettre que cette transmission se perde,  
        ni nous empêtrer dans les filets de la doctrine ! Dans le Sutra Daibontenno Mombutsu Ketsugi,  le Bouddha déclare : "Je 
          possède un enseignement subtil concernant l'Oeil et le trésor 
          du Véritable Dharma,  le merveilleux esprit de Nirvana,  le véritable 
            aspect de l'ainsité. Il représente une transmission 
          séparée,  en dehors des sutras,  indépendante des mots 
          ou des écrits. Je confie cet enseignement à Mahakashyapa." Nous voyons 
            donc que cette vérité unique du Zen a été transmise à Mahakashyapa indépendamment des sutras. Tous les enseignements des sutras sont 
            comme un doigt pointant vers la lune. Une fois que nous avons vu la lune,  
            quel besoin avons-nous du doigt  ? Et une fois que nous avons compris 
            cette vérité unique du Zen,  
            la véritable nature de l'esprit,  pourquoi devrions-nous nous préoccuper 
            plus longtemps des enseignements du Bouddha  ? C'est pourquoi quelqu'un,  
            par le passé,  a déclaré : "Les douze 
              catégories de sutras ne sont toutes que des écrits inutiles."(réf.) Le moine Sunakshatra observait les deux cent cinquante préceptes,  
          maîtrisait les quatre niveaux 
          de méditation,  avait mémorisé les douze 
          procédés de sutra ; et Devadatta connaissait parfaitement les 60 000 enseignements non bouddhiques,  les 
          80000 enseignements bouddhiques et pouvait manifester 18 pouvoirs 
          surnaturels. Mais parce qu'ils avaient des connaissances et pas 
          la foi,  on dit qu'ils sont maintenant dans la grande citadelle de l'enfer avici. Par contre, Mahakashyapa et Shariputra manquaient de 
          connaissances mais ils avaient la foi et c'est pourquoi le Bouddha leur 
          prédit qu'ils deviendraient des bouddhas appelés Lumière-éclatante 
          et Fleur-lumineuse. Le Bouddha enseigna : "Ceux qui laissent naître 
          le doute et ne parviennent pas à croire tomberont inévitablement 
          dans les Voies mauvaises."(réf.)  Tout cela s'applique à ceux qui ont des connaissances sans avoir 
      la foi. Dans le trente-huitième volume du Sutra 
          du Nirvana,  il est écrit  : "A ce moment-là,  
          tous les brahmanes se sont 
          rendus auprès du roi Ajatashatru et lui ont dit  : "O Grand Roi,  il y a actuellement en ce monde 
          un homme d'une malfaisance sans pareille,  un moine appelé Gautama. 
          Tous les malfaiteurs du monde,  motivés par l'appât du gain 
          et des dons,  se sont rassemblés autour de lui et se sont mis 
          à le suivre. Ils ne commettent aucune bonne action mais,  en utilisant 
      des pouvoirs occultes,  ils attirent à eux des gens comme Mahakashyapa, Shariputra et Maudgalyayana." En étudiant 
        le Sutra du Lotus,  on y lit diverses prédictions  : Shariputra deviendra l'Ainsi-Venu "Fleur lumineuse"*; Mahakashyapa,  
        l'Ainsi-Venu "Lumière éclatante"*; Subhuti,  
      l'Ainsi-Venu "Forme merveilleuse"*; [...] Par conséquent,  
        le Sutra du Lotus nous indique que ces personnes sont dignes 
        de grands honneurs. Les personnes des deux véhicules,  
        même en pratiquant les sutras des quatre 
        premières saveurs pendant un nombre de kalpa égal à celui des grains de poussière que l'on obtiendrait 
        en pulvérisant la terre entière,  n'avaient jamais pu atteindre 
        la bodhéité. Mais 
        en entendant le Sutra du Lotus,  en un instant,  elles sont devenues 
        bouddhas. C'est pourquoi, Mahakashyapa,  
        l'ensemble des douze cents  (note) et des douze mille personnes (note),  
        et toutes les personnes des deux véhicules parvenues à la bodhéité,  ne laisseront jamais sans 
        réponse les prières de ceux qui pratiquent le Sutra 
        du Lotus. Et ils prendront sur eux les souffrances subies par ces 
      pratiquants. Shakyamuni 
          enseigna pendant cinquante ans mais c'est seulement pendant les huit 
          dernières années qu'il exposa les vingt-huit chapitres 
          du Sutra du Lotus. De plus,  parmi tous ces chapitres,  c'est 
          seulement dans les huit chapitres vitaux qu'il révéla 
          et transmit l'objet de vénération aux bodhisattvas  Surgis-de-Terre. Pendant les deux millénaires du Dharma 
          correct et du Dharma formel,  
          on fit des statues de Mahakashyapa et d'Ananda aux côtés 
          du Bouddha Shakyamuni quand il prêchait le Hinayana,  
          et de Manjushri et de Fugen tandis qu'il prêchait le Mahayana 
          provisoire*,  
      le Sutra du Nirvana et l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus. Pour propager ces cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo,  il faut être prêt à donner sa vie. "N'ayant 
            à l'esprit qu'un seul désir,  celui de voir le Bouddha" 
            implique aussi voir le Bouddha dans son propre coeur,  penser uniquement 
            à voir le Bouddha,  et réaliser que voir son propre coeur 
            équivaut à voir le Bouddha. J'ai atteint la bodhéité,  
            les Trois Corps en vivant cette 
            phrase. En enseignant cela,  je dépasse sans doute Zhiyi* et Saicho*, Nagarjuna et Mahakashyapa. Progressez sans cesse,  sans relâche dans votre 
      foi.  Ces cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo ne furent même pas confiés à Mahakashyapa,  
          à ou à d'autres disciples qui avaient pourtant toujours 
          suivi le Bouddha aussi fidèlement que son ombre. Mais en laissant 
          de côté cela,  pourquoi le Bouddha refusa-t-il de les transmettre 
          à des bodhisattvas comme Manjushri,  et Maitreya  ? Même 
          si leurs capacités ne correspondaient pas à la tâche,  
          on comprend mal pourquoi il les aurait rejetés. Il y a vraiment 
          là de quoi s'étonner. Mais le fait est que le Bouddha 
          écarta les bodhisattvas des autres mondes parce que leur lien 
          avec ce monde-ci était faible ; qu'il écarta les bodhisattvas 
          qui,  bien que nés en ce monde Saha,  n'avaient avec ce monde qu'un lien récent ; ou encore 
          certains bodhisattvas qui étaient ses disciples en cette vie-ci,  
          mais qui ne l'étaient pas quand il avait pour la première 
      fois aspiré à l'Éveil. Dans le trente-huitième 
        volume (réf.)  du Sutra 
        du Nirvana,  on lit  : "A cette époque,  il y avait 
        d'innombrables brahmanes... leur cœur s'emplit de fureur." Et 
        plus loin  : "A cette époque,  une multitude de brahmanes complotèrent et se rendirent en nombre auprès du roi du Magadha, Ajatashatru,  
        pour lui dire  : "Il y a actuellement un homme extrêmement 
        nuisible,  un moine du nom de Gautama. 
        Ô roi,  vous ne l'avez jamais jugé,  et il nous inspire une 
        grande crainte. Toutes sortes de personnes mauvaises,  dans l'attente de 
        profits et d'aumônes,  se sont regroupées autour de lui et 
        sont devenues ses adeptes. [Ce sont des gens qui ne pratiquent pas le 
        bien mais qui se servent,  au contraire,  de formules magiques et de sortilèges 
      pour attirer des hommes tels que] Mahakashyapa, Shariputra et Maudgalyayana."  Le roi Sen'yo et le roi Utoku,  
        qui combattirent l'un,  cinq cents,  et l'autre,  d'innombrables ennemis 
        du Sutra du Lotus,  renaquirent en ce monde sous la forme du 
        Bouddha Shakyamuni. Certains de ses disciples comme Mahakashyapa, Ananda,  Shariputra, Maudgalyayana,  et d'innombrables 
        autres se battirent en première ligne,  du vivant du Bouddha,  
        mettant les ennemis en fuite,  les tuant,  les blessant,  ou éprouvant 
        du plaisir à se battre.  Les grands événements 
          ne sont pas annoncés par de petits présages. Un grand 
          mal est toujours suivi d'un grand bien. Puisque les plus grandes oppositions 
          au Dharma prévalent à travers tout le pays,  le Grand 
          Dharma suprême se répandra sans aucun doute. Quel regret 
          pourriez-vous encore conserver  ? Même si vous n'êtes 
          pas le vénérable Mahakashyapa,  
          vous devriez sauter de joie  ! Même si vous n'êtes pas Shariputra,  vous devriez vous 
          lever et danser  ! Quand le bodhisattva Jogyo surgit de terre,  il le fit en bondissant joyeusement,  et,  quand le bodhisattva Fugen apparut,  le sol trembla 
          de six façons différentes. Il y a bien des choses 
          que j'aimerais vous dire,  mais j'arrêterai ici. Je vous écrirai 
      encore. Au degré 
          supérieur se trouvent les auditeurs-shravakas. 
          Les auditeurs-shravakas sont ceux qui,  comme Shariputra ou Mahakashyapa,  non contents 
          d'observer les deux cent cinquante préceptes et de pratiquer 
          la méditation libre de 
          toute illusion,  ont profondément médité sur la souffrance,  la non-substantialité,  
          la non-permanence et le 
          non-soi. Ils ont éliminé toutes les illusions de la pensée et du désir liées au monde des trois 
          plans,  et peuvent se déplacer tout à fait librement 
      dans l'eau ou le feu. C'est pourquoi Bonten et Taishaku les assistent. Lorsque,  
        après avoir obtenu l'Éveil,  Shakyamuni se prépara à 
        prononcer sa première prédication,  les grands bodhisattvas,  
        tels Hoe*, Kudokurin*,  Kongodo*,  Kongozo*, Manjushri, Fugen, Maitreya et Gedatsugatsu ainsi que Bonten, Taishaku,  
          les quatre Rois du Ciel et d'innombrables 
          simples mortels de capacité supérieure se rassemblèrent 
          pour l'entendre (note). 
          Au Parc des Daims, Ajnata 
            Kaundinya et ses compagnons,  que l'on appelle les cinq 
              ascètes, Mahakashyapa et les deux cent cinquante personnes de sa suite,  suivi de deux cent 
          cinquante disciples,  et 80000 êtres célestes vinrent l'écouter. De plus,  
          si le Bouddha n'était pas apparu en ce monde,  alors,  dans tout 
          le système de mondes majeur,  
          à l'exception de Shariputra et de Mahakashyapa,  tous les 
          êtres humains auraient sombré dans les trois 
          mauvaises voies. Mais,  grâce au fort lien créé 
          avec le Bouddha,  de très nombreuses personnes ont pu atteindre 
          la bodhéité. Même des personnes aussi mauvaises 
          que le roi Ajatashatru ou Angulimala,  
          dont on pouvait penser qu'elles n'atteindraient jamais l'Éveil mais 
          tomberaient inévitablement dans l'enfer avici,  
          purent atteindre la bodhéité en rencontrant un grand 
      homme,  le vénéré Bouddha Shakyamuni. C'est 
            à une époque aussi reculée,  dans le lointain 
            passé de sanzen-jintengo,  
            que les trois groupes de disciples de Shakyamuni,  comprenant, Mahakashyapa, Ananda et Rahula,  
            eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un 
            bodhisattva,  seizième fils du bouddha Daitsu. 
            Pourtant,  trompés par des personnes mauvaises,  ils finirent 
      par abandonner le Sutra du Lotus. On lit dans 
          le cinquième volume du Sutra du Lotus  : "Ils 
          seront respectés et révérés comme des ahrats dotés des six pouvoirs mystiques."(réf.) Ce passage décrit les ennemis du Sutra du Lotus. 
          Il indique que le dirigeant du pays respectera des hommes qui,  tout 
          en observant rigoureusement les deux 
          cent cinquante préceptes,  et tout en paraissant comparables 
          à Mahakashyapa et à Shariputra,  s'efforceront 
      d'éliminer le Pratiquant du Sutra du Lotus. l'Honoré du monde se demandait profondément comment 
          sauver ceux qui vivraient après sa mort. C'est pourquoi il voulut 
          que ses quatre-vingt mille enseignements 
          sacrés demeurent sous forme écrite. Parmi les enseignements 
          sacrés dispensés de son vivant,  il confia les sutras du Hinayana au vénérable Mahakashyapa,  et les sutras 
          du Mahayana,  ainsi que le Sutra 
          du Lotus et le Sutra 
          du Nirvana au bodhisattva Manjushri. 
          Mais le coeur des enseignements sacrés en quatre vingt-mille 
          corbeilles,  et l'oeil même du Sutra du Lotus,  les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo,  il ne les confia pas à Mahakashyapa ou à Ananda,  
          et ne les transmit pas non plus aux grands bodhisattvas Manjushri, Fugen, Kannon, Maitreya,  Jizo ou Nagarjuna. Ces grands bodhisattvas 
          l'auraient souhaité et lui en firent la requête,  mais le 
          Bouddha n'y consentit pas. Il préféra faire appel au bodhisattva Jogyo de vénérable 
          apparence (note) qui sortit des profondeurs de la terre. En présence du bouddha Taho et des autres bouddhas 
      des dix directions. En Inde,  au cours des mille ans qui 
          suivirent la disparition du Bouddha,  il y eut de grands érudits 
          tels que Mahakashyapa, Ananda, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga et Vasubandhu,  
          qui entreprirent de propager le bouddhisme dans les cinq 
          régions de l'Inde. Et,  dans les premiers siècles qui 
          suivirent l'introduction du bouddhisme en Chine,  des hommes tels que Kashyapa Matanga et Chu Fa-lan,  
          les Savants-maîtres* Kumarajiva, Huisi, Zhiyi* et Zhanlan* écrivirent des commentaires et firent connaître l'enseignement 
          des sutras. Mais aucun d'eux ne conseilla jamais d'invoquer le Titre 
          du Sutra du Lotus de la même manière que l'on 
          invoque le nom du bouddha Amida. 
          Ils se contentèrent de le réciter eux-mêmes,  ou,  
          lorsqu'ils donnèrent des cours sur le Sutra du Lotus,  
      celui qui professait seul récitait [cette invocation,  le daimoku]. Par ailleurs,  dans le cinquième 
          volume du Sutra du Nirvana,  
          nous lisons : "Mahakashyapa s'adressa au Bouddha et lui dit : "Honoré du monde,  je croirai 
          plus aveuglément les quatre 
          rangs de saints. Pourquoi en est-il ainsi  ? Parce que dans 
          le Sutra Ghoshila que le Bouddha exposa pour sauver Goshila,  
          il est dit que le Roi-Démon,  au ciel,  parce qu'il est désireux 
          de détruire le Dharma bouddhique,  prendra l'apparence d'un bouddha. 
          Il aura les trente-deux traits et 
          les Quatre-vingts caractéristiques d'un bouddha,  son apparence 
          imposera le respect,  et une aura de lumière brillera tout autour 
          de lui. Son visage sera rond et épanoui comme la plus brillante 
          des pleines lunes,  et la boucle de cheveux située entre ses sourcils 
          sera plus blanche que neige... De son côté gauche jaillira 
      de l'eau et de son côté droit du feu." Il est écrit encore,  
        dans le sixième volume du Sutra 
          du Nirvana : "Le Bouddha annonça à Mahakashyapa  : "Après mon entrée dans le nirvana...,  ce Démon 
            du sixième Ciel et d'autres démons essaieront immanquablement 
        de détruire mon Dharma correct... Il prendra la forme d'un arhat ou d'un bouddha. Le Roi-Démon,  bien que toujours esclave de ses 
        désirs,  prendra l'apparence d'une personne libérée 
        des désirs,  et tentera de détruire le Dharma correct que 
        j'ai enseigné."  Maintenant,  
          au commencement de l'époque des Derniers jours du Dharma,  moi,  Nichiren,  suis le premier à entreprendre 
          la propagation des cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyodans le monde entier. Ces cinq caractères sont 
          le coeur du Sutra du Lotus et la source de l'Éveil de tous les bouddhas. Plus de deux mille deux cent vingt ans se 
          sont écoulés depuis l'entrée dans le nirvana du Bouddha Shakyamuni,  mais personne n'a jamais entrepris cette mission,  
          pas même les plus grands de ses disciples Mahakashyapa, Ananda, Ashvaghosha, Nagarjuna, Huisi ou Zhiyi*, Zhanlan* ou Saicho*  ! formez vos rangs,  mes disciples,  et suivez-moi  ! Vous dépasserez 
          même Mahakashyapa ou Ananda, Zhiyi* ou Saicho*. 
          Si vous fléchissez devant les menaces des dirigeants de cette 
          petite île qu'est le Japon et abandonnez votre foi,  comment pourrez-vous 
          résister à la colère tellement plus terrible de Yama,  le roi de l'enfer  ? Vous 
          vous dites les messagers du Bouddha ; mais si vous perdez courage,  personne 
      ne sera plus méprisable que vous. Shariputra, Maudgalyayana, Mahakashyapa étaient de grands arhats ayant acquis les trois formes de clairvoyance et les six 
        pouvoirs mystiques. De plus,  ils étaient des bodhisattvas 
        qui,  en écoutant le Sutra 
          du Lotus,  étaient parvenus à la première*  des dix étapes 
            de développement*  et à la première*  des dix étapes de 
              sécurité*,  où 
        l'on perçoit que rien ne naît ni ne s'éteint. Pourtant,  
        même eux se sentirent incapables d'endurer les grandes persécutions 
        qui attendent celui qui propage le Sutra du Lotus dans ce monde Saha à l'époque des Derniers 
            jours du Dharma,  
        et reculèrent devant cette tâche. A plus forte raison,  
        comment un simple mortel n'ayant pas encore éliminé les trois catégories d'illusions,  
        à l'époque des Derniers 
          jours du Dharma,  
        pourrait-il devenir pratiquant de ce Sutra ? Après la disparition du Bouddha,  de Grands-maîtres et lettrés 
          [du bouddhisme] comme Mahakashyapa, Ananda, Nagarjuna, Vasubandhu Zhiyi*, Zhanlan*, Saicho* et Gishin*,  
          connaissaient cette doctrine,  mais l'ont gardée en leur coeur 
          et ne l'ont pas propagée de manière explicite. Car le 
          Bouddha leur avait interdit de le faire en disant qu'après sa 
          disparition,  ce Grand Dharma ne devra pas être divulgué 
          jusqu'au début de l'époque des Derniers 
      jours du Dharma.  Le vénérable Mahakashyapa était le plus fortuné des disciples du Bouddha. Les origines 
          faisaient de lui le fils du riche Nyagrodha du royaume de Magadha. 
          Le sol de sa demeure était couvert de mille tatami épais 
          de sept pieds. Chaque natte de moindre qualité y valait encore 
          mille ryo d'or. Les biens de la famille 
          comprenaient 999 charrues,  d'une valeur de 1000 ryo d'or chacune,  et 60 dépôts contenant chacun 340 koku d'or. C'est dire l'immensité de sa richesse. Du corps 
          de son épouse émanait une lumière dorée 
          perceptible seize lieues à la ronde. Sa beauté surpassait 
          même celle de dame Soto'ori Hime (note) au Japon et de dame Li en Chine. Mari et femme,  désireux de rechercher 
          la voie,  devinrent des disciples du Bouddha. Il est prédit (réf.)  dans le Sutra du Lotus que le mari deviendrait le bouddha 
          Komyo. Si nous voulons savoir qui étaient ces deux personnages 
          dans leurs vies passées,  nous découvrons que l'un,  pour 
          avoir offert un bol de blé cuit à un pratyekabuddha,  
          était né par la suite sous la forme du vénérable Mahakashyapa ; et que l'autre 
          était une femme pauvre ayant fait don d'une pièce d'or 
          qu'elle possédait à un sculpteur façonnant des 
      images de bouddha pour qu'il la fonde dans une statue du bouddha Vipashyin ; ce qui lui valut de devenir dans une vie suivante l'épouse de Mahakashyapa. Il y eut de nombreux moines parmi les disciples du Bouddha Shakyamuni, 
          mais Mahakashyapa et Ananda l'accompagnaient, à sa droite et à sa gauche, comme les 
      ministres de la Droite et de la Gauche au service du souverain. Le chapitre 
        "La nature de l'Ainsi-Venu" 
        du Sutra du Nirvana explique : Mahakashyapa  ! Le maître des bouddhas est le Dharma. 
        C’est pourquoi les bouddhas révèrent et vénèrent 
        le Dharma. Comme le Dharma est éternel,  tous les bouddhas sont 
        éternels."  Parmi 
            ceux qui propagent ce Sutra dans les Derniers 
            jours du Dharma,  qui peut se comparer à Shariputra, Mahakashyapa, Kannon, Myoon*, Manjushri et Yakuo  ? Shariputra et Mahakashyapa,  
            personnes des deux véhicules,  
            avaient détruit toutes les illusions de la pensée et du désir,  se libérant ainsi des six voies. Les autres,  tous 
            bodhisattvas,  avaient vaincu les quarante 
            et une illusions. Ils étaient aussi près de la perfection 
            que la lune,  à la saison des moissons,  la veille de la pleine 
            lune. Néanmoins,  le Bouddha Shakyamuni ne voulut confier la mission de propagation à aucune de ces personnes,  préférant 
            en donner la responsabilité aux bodhisattvas  Surgis-de-Terre.  Le Bouddha 
            enseigna que quiconque ferait des dons à Mahakashyapa, Shariputra, Maudgalyayana et Subhuti,  qui ne connaissaient 
            pas encore le Sutra du Lotus,  tomberait pour cela dans les trois mauvaises voies. 
            Il déclara que ces Quatre 
            grands disciples étaient plus vils que des chiens sauvages 
            ou des chacals. Ils respectaient rigoureusement les Deux cent cinquante 
            prescriptions bouddhiques,  et leur observance des Trois 
            mille caractéristiques était aussi parfaite que 
            la lune au temps des moissons. Mais jusqu'à ce qu'ils adhèrent 
            au Sutra du Lotus,  ils n'étaient encore que des chiens 
            sauvages aux yeux du Bouddha. Comparés à eux,  nos moines 
            actuels sont d'une bassesse qui défie toute description.  Le vénérable Ananda était le fils du roi Dronodana et un disciple du Bouddha Shakyamuni, Maître 
          de la doctrine. Soixante jours après la disparition de Shakyamuni, Mahakashyapa et les autres disciples,  
          mille personnes au total,  ainsi que Manjushri et les quatre-vingt mille autres 
          bodhisattvas se rassemblèrent dans une grande salle de pratique 
          et pleurèrent la disparition du Bouddha. Ils se concertèrent 
          et dirent : "Même nous,  qui avons été aux côtés 
          du Bouddha pendant tant d'années,  au bout seulement de soixante 
          jours,  nous ressentons une grande tristesse d'être séparés 
          de lui. Qu'arrivera-t-il alors à ceux qui vivront dans cent ans,  
          dans mille ans ou à l'époque des Derniers 
    jours du Dharma ?   La fin de l'année 
          approche et,  ici,  sur cette montagne où je me trouve,  le vent 
          souffle très fort et ma petite demeure est aussi trouée 
          qu'un panier tressé. Le sol est un tapis d'herbes,  mes vêtements 
          sont en papier (note),  mon corps est froid comme 
          de la pierre,  et ce que je mange est glacé. Aussi,  dès 
          que j'ai reçu ce kimono,  j'ai voulu le mettre pour me réchauffer. 
          Mais,  comme vous aviez écrit qu'il fallait le porter le premier 
          jour de l'année prochaine,  j'attends le Jour de l'An avec autant 
          d'impatience que le vénérable Mahakashyapa,  
          retiré sur le Mont Kukkutapadai,  attendit l'apparition du bodhisattva Maitreya pendant 5 670 millions 
      d'années. En Inde,  
          il y eut un homme du nom de Sudatta. 
          A sept reprises il fut réduit à la pauvreté,  et,  
          par sept fois,  il fit fortune de nouveau. Au cours de sa dernière 
          période de dénuement,  les habitants de la ville avaient 
          tous fui ou péri,  et ne demeuraient plus que sa femme et lui. 
          Il ne leur restait plus que cinq mesures de riz,  assez pour leur permettre 
          de survivre pendant cinq jours. A ce moment-là,  cinq hommes - Mahakashyapa, Shariputra, Ananda, Rahula et le Bouddha Shakyamuni - vinrent l'un après l'autre demander 
          l'aumône,  et les cinq mesures de riz leur furent données. 
          A dater de ce jour,  Sudatta devint l'homme le plus riche de toute l'Inde,  
          et il fit construire le monastère Jetavana. 
          Vous devriez comprendre,  d'après cet exemple,  toutes les situations 
      semblables. On appelle les mille ans qui suivirent,  
          à dater du jour de sa mort,  l'époque du Dharma 
          correct. Ces mille ans de l'époque du Dharma 
          correct se divisent en deux périodes. Au cours des premiers 
          cinq cents ans,  les sutras du Hinayana furent propagés. Ceux qui les enseignèrent furent Mahakashyapa, Ananda et quelques autres. Dans 
          la deuxième période de cinq cents ans, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga, Vasubandhu et d'autres propagèrent 
          les sutras du Mahayana provisoire*. 
          Certains de ces maîtres,  dans leurs écrits,  firent allusion 
          à des aspects partiels du Sutra du Lotus,  et d'autres 
          ne le mentionnèrent jamais. Parmi les maîtres apparus après 
          les mille ans de l'époque du Dharma 
          correct,  certains donnèrent des interprétations ressemblant 
          à l'enseignement du Bouddha lui-même,  mais sur de nombreux 
          points ils tombèrent dans l'erreur. Parmi ceux [apparus à 
          l'époque du Dharma correct] 
          qui n'étaient pas dans l'erreur mais dont l'enseignement restait 
    incomplet,  se trouvent Mahakashyapa, Ananda, Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga et Vasubandhu. | |||
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