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Extraits de gosho sur

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Shofu-bo
 

Comprenant immédiatement les implications funestes de cet événement, j'ai pensé : "Je m'attendais à ce qu'un événement de ce genre se produise tôt ou tard  ! Quelle chance pour moi que d'offrir ma vie au Sutra du Lotus  ! Si je dois perdre cette pauvre tête pour devenir bouddha, ce sera comme si j'échangeais du sable contre de l'or ou du gravier contre des pierres précieuses  ! " Shofu-bo, principal auxiliaire de Hei no Saemon, bondit en avant, prit le cinquième rouleau du Sutra du Lotus (note) à l'intérieur même de ma robe et avec ce rouleau me frappa trois fois au visage puis le jeta à terre. Les soldats s'emparèrent des neuf autres rouleaux du Sutra, les déroulèrent, les piétinèrent ou se les enroulèrent autour du corps, les éparpillant sur le sol de bois et les tatamis jusqu'à ce qu'ils jonchent les quatre coins de la pièce. Je m'exclamai alors d'une voix sonore : "Voyez de quelle manière démente Hei no Saemon se conduit  ! Vous tous venez de faire tomber le pilier du Japon  ! "
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Ceux qui sont possédés par un grand démon, lorsqu'ils seront parvenus à faire renier sa croyance à une personne, se serviront ensuite d'elle pour détruire la croyance de beaucoup d'autres. Shofu-bo, Noto-bo et Nagoe-no-ama ont été mes disciples à un moment donné (note). Intéressés, lâches et ignorants, ils se faisaient quand même passer pour des personnes de sagesse. Quand j'ai subi des persécutions, ils en ont profité pour convaincre beaucoup de gens d'abandonner la foi. Si, vous aussi, vous vous laissez abuser, tous ceux qui, dans la province de Suruga, semblent croire au Sutra du Lotus ou qui sont sur le point d'y croire abandonneront le Sutra, sans exception. Quelques personnes, dans cette province de Kai, ont manifesté le désir d'adopter la foi. Pourtant, je ne leur ai pas permis de se joindre à nous si elles ne faisaient pas preuve d'une résolution très forte. Certains, tout en n'ayant qu'une compréhension superficielle, prétendent avoir une foi solide et parlent avec mépris d'autres croyants. Ainsi, il arrive souvent qu'ils perturbent la foi des autres. Ne leur prêtez pas la moindre attention.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Après quoi l'impératrice Kogyoku, sur le conseil de Nakatomi no Kamako, fit sculpter une statue du Bouddha Shakyamuni et lui adressa des prières ferventes. Cela eut pour effet que Soga no Iruka, son père, leurs serviteurs et tous les membres de leur clan périrent aussitôt. Vous devriez bien méditer cet exemple. Ceux qui, parmi mes disciples, auraient une foi faible et ne persévéreraient pas jusqu'au bout, encourraient une punition de la part du Bouddha. Mais même alors, il serait inutile d'en faire reproche à Nichiren. Souvenez-vous du destin réservé à [ceux qui renièrent leur foi, comme] Shofu-bo, Noto-bo et les autres (note).
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

S'ils vous disent qu'ils ont peur, expliquez-leur qu'un faisan poursuivi par un aigle ou une souris traquée par un chat ne sont pas dans une situation différente de la leur. J'ai répété cela presque tous les jours pendant ces vingt-sept dernières années. Et pourtant, des gens comme Nagoe-no Ama, Shofu-bo, Noto-bo, Sammi-bo (note) et quelques autres, sont si lâches, si fermés d'esprit, si avides et si pleins de doutes que ce fut comme si j'avais versé de l'eau sur de la laque ou découpé du vide.
Sur les persécutions subies par le Bouddha (Minobu, le 1 février ou 1er octobre 1279 Shijo Kingo)

Car de toutes les difficultés, les plus grandes sont celles où l'on risque sa vie. Etre insulté, dénoncé, exilé, accusé à tort, et frappé au visage, est relativement fréquent. Mais moi, Nichiren, suis la seule personne au Japon à avoir été maltraité à la fois physiquement et moralement [parce que je pratiquais le Sutra du Lotus]. Si quelqu'un d'autre a été calomnié comme moi, ce n'était pas à cause du Sutra du Lotus. En particulier, je ne pourrai jamais l'oublier, c'est avec le cinquième volume du Sutra du Lotus (note) que Shofu-bo me frappa au visage. Son agression à mon égard était causée par les trois poisons.
[...] Shofu-bo m'a frappé au visage avec le cinquième volume du Sutra du Lotus parce qu'il me haïssait. Ainsi, comment n'aurait-il pas lui aussi créé un lien d'opposition avec ce Sutra ? L'un de ces événements se produisit en Inde, l'autre au Japon. L'un fut perpétré par une femme, et l'autre par un homme ; dans l'un des cas, la violence fut exercée par deux pieds, et dans l'autre, par deux mains ; l'une était motivés par la jalousie, et l'autre, par le Sutra du Lotus. Toutefois, [dans les deux cas], c'est le même cinquième volume du Sutra du Lotus [qui est concerné]. Les pieds de la femme n'étant pas entrés en enfer, pourquoi en irait-il différemment des mains de Shofu-bo  ? La femme, pourtant ne détestait que son mari et non le Sutra du Lotus lui-même, tandis que Shofu-bo haïssait le Sutra du Lotus et moi, Nichiren. Par conséquent, c'est son corps tout entier qui ira en enfer.
[...] Cependant, moi, Nichiren, j'ai subi coups de bâtons et de sabres. Comme je l'ai déjà mentionné, je fus attaqué par le sabre à Komatsubara, Tojo, et [plus tard] à Tatsunokuchi. Personne d'autre n'a été ainsi attaqué [pour la cause du Sutra du Lotus], ne serait-ce qu'une fois, mais moi, Nichiren, je l'ai été à deux reprises. Quand aux coups de bâtons, j'ai déjà été frappé au visage, par Shofu-bo, avec le rouleau du cinquième volume du Sutra du Lotus. Par une coïncidence mystérieuse, c'est justement ce rouleau qui contient la prédiction [que les pratiquant du Sutra du Lotus seront attaqués à coups de bâtons]. Shofu-bo me frappa devant des dizaines de personnes ; et j'avais beau savoir que c'était pour la cause du Sutra du Lotus, parce que je suis un être humain, si j'en avais eu la force, j'aurais arraché le bâton de ses mains et l'aurais brisé à coups de pieds ; mais il s'agissait en fait du cinquième rouleau du Sutra du Lotus.
[...] Quand j'atteindrai la bodhéité, comment pourrai-je oublier ma dette de reconnaissance envers Shofu-bo  ? J'oublierai encore moins celle que j'ai à l'égard du rouleau du Sutra du Lotus [avec lequel il m'a frappé]. En pensant à cela, je ne peux retenir des larmes de gratitude.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)


 

 

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