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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
myo

Que désigne donc Myo  ? C'est uniquement la nature mystérieuse de notre vie, d'instant en instant, que l'on ne peut saisir par la pensée ni exprimer par les mots. Si vous vous interrogez sur la nature de votre esprit à un moment donné, vous ne percevez ni couleur ni forme prouvant qu'il existe. Mais vous ne pouvez pas non plus dire qu'il n'existe pas, car diverses pensées ne cessent de se présenter à vous. La vie est une réalité difficile à saisir qui échappe aux mots et aux concepts d'existence comme de non-existence. Elle n'est ni existence, ni non-existence, et pourtant manifeste tantôt l'un de ces aspects, tantôt l'autre. C'est la réalité mystique de la Voie du milieu, réalité unique de toutes choses. On appelle Myo la nature mystérieuse de la vie et Ho ses manifestations.
Sur l'atteinte de la bodhéité (1255, à Toki Jonin)

Ainsi, au moment où l’on récite Myoho-renge-kyo, apparaît le Bouddha de l’Éveil originel (honbutsu) contenu dans notre coeur/esprit. Notre corps et notre esprit sont symbolisés par le grenier, le mot Myo est, lui, exprimé par le sceau (in) (note). Les commentaires tendai indiquent : « ouvrir le grenier profond secret correspond à Myo. Indiquer le modèle correct de l'éphémère et du véritable correspond au Dharma (Ho). Désigner l’effet fondamental (honga-myo) du passé lointain correspond au lotus (Ren). Rencontrer la voie parfaite de la non-dualité (jippu-nimon) est symbolisé par la fleur (Ge). La voix faisant l’œuvre du Bouddha correspond à Kyo (sutra) ». Ils disent encore : « Myo atteste du Dharma inconcevable. Myo est le Dharma des dix mondes, des dix ainsi, de la non-dualité de éphemère/réel ».
La doctrine d’Ichinen Sanzen, 1258

Voilà pourquoi Zhiyi* a déclaré : "Ni le Sutra Kegon* ni le Sutra Daibon ne pouvaient guérir [les maux de ces personnes des deux véhicules. Seul le Sutra du Lotus pouvait planter des racines de bonté chez ceux qui n'avaient plus rien à apprendre (note) et leur rendre accessible la Voie du Bouddha. C'est la raison pour laquelle on appelle ce sutra Myo, mystique. Les icchantika [personnes d'une incroyance incorrigible] ont néanmoins une conscience, il leur est donc possible d'atteindre la bodhéité. Mais les personnes des deux véhicules ont annihilé la conscience, si bien qu'elles ne peuvent plus faire naître dans leur coeur l'aspiration à l'Éveil. Pourtant, le Sutra du Lotus peut les guérir et c'est pourquoi on l'appelle Myo."(réf.)
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

A propos de Myo, il est dit dans le Sutra du Lotus : Myo "ouvre la porte des enseignements provisoires et révèle le véritable aspect de la réalité."(réf.) Le Grand-maître* Guanding* dit dans ses commentaires : "Myo signifie révéler les profondeurs de la resserre secrète."(réf.) Et à ce propos le Grand-maître* Zhanlan* dit "révéler signifie ouvrir."(réf.) Par conséquent le caractère Myo signifie ouvrir.
[...] Ni les bodhisattvas, dotés d'une bonne vue, ni les personnes des deux véhicules, dont la vision était déformée, ni les personnes ordinaires, dont les yeux ne pouvaient pas voir, ni celles qu'une incroyance incorrigible [icchantika] rendait aveugles de naissance ne pouvaient distinguer la véritable couleur ou la forme des choses au moyen des sutras précédents. Mais, lorsque le Sutra du Lotus fut exposé et que la lune de l'enseignement théorique* apparut, les bodhisattvas dont la vue était bonne furent les premiers à atteindre l'Éveil, suivis par les personnes des deux véhicules dont la vision était déformée. Puis, les yeux des personnes ordinaires qui ne voyaient rien s'ouvrirent ; après quoi, même les icchantika, aveugles de naissance, parvinrent à établir une relation avec le Sutra du Lotus leur assurant qu'elles auraient un jour les yeux ouverts. Tout cela est imputable à la vertu du seul caractère Myo.
[...] Deux principes mystiques sont exposés dans le Sutra du Lotus : l'un, dans les premiers quatorze chapitres (enseignement théorique*), et l'autre, dans les quatorze derniers chapitres (enseignement essentiel*). D'un autre point de vue, on y trouve vingt principes mystiques, dix dans l'enseignement théorique* et dix dans l'enseignement essentiel*  ; ou soixante principes mystiques : trente dans l'enseignement théorique* et trente dans l'enseignement essentiel*. Une autre approche encore permet de distinguer quarante principes mystiques dans la première moitié du Sutra du Lotus et quarante autres dans la seconde. En les ajoutant aux quarante principes mystiques de l'Observation de l'esprit (kanjin), on voit que le seul caractère Myo recouvre au total cent vingt principes mystiques (myori). Un principe mystique fondamental sous-tend chacun des 69.384 caractères qui composent le Sutra du Lotus. Par conséquent, le Sutra du Lotus comprend au total 69.384 principes mystiques. Myo se dit Sad en Inde et en Chine se prononce Miao. Myo signifie "incluant tout", ce qui a également le sens de "parfait". Chaque mot et chaque caractère du Sutra du Lotus contient en lui tous les 69 384 caractères qui composent le Sutra. De même, une seule goutte du grand océan comprend les mêmes éléments que l'eau de toutes les rivières qui se déversent dans l'océan, et le "joyau qui exauce les voeux", bien qu'à peine plus grand qu'une graine de pavot, a le pouvoir de prodiguer tous les trésors qu'une personne puisse désirer. Pour employer une autre comparaison : plantes et arbres sèchent et se dénudent en automne et en hiver. Mais en recevant la lumière du soleil, au printemps et en été, feuilles et branches poussent pour donner ensuite fleurs et fruits. Avant l'enseignement du Sutra du Lotus, les personnes ordinaires dans les neuf mondes-états étaient comme des plantes et des arbres en automne et en hiver. Mais lorsque le seul caractère Myo du Sutra du Lotus brilla sur elles comme le soleil du printemps et de l'été, alors la fleur du désir d'atteindre l'Éveil s'épanouit et le fruit de la bodhéité apparut. Le bodhisattva Nagarjuna dit dans son Daichido Ron* : "[Le Sutra du Lotus] est comme un grand médecin qui change le poison en élixir." Cette citation se trouve dans un passage du Daichido Ron* qui commente les vertus inhérentes au caractère Myo du Sutra du Lotus. Le Grand-maître* Zhanlan* commente de la manière suivante : "Parce qu'il peut guérir ce que l'on croit incurable, on l'appelle mystique (myo)."(réf.) Quatre sortes de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à atteindre la bodhéité. D'abord, celles chez qui domine la tendance aux états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas  ; en deuxième lieu, les icchantika  ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine du rien (note)  ; et quatrièmement, celles qui offensent le Dharma correct. Mais, grâce au Sutra du Lotus, toutes ces personnes sont capables d'atteindre la bodhéité. Voilà pourquoi on appelle le Sutra du Lotus Myo.
[...] Car ce qui peut renverser la terre immense elle-même peut certainement renverser aussi les simples plantes et les arbres. Et ce qui peut briser la pierre la plus dure peut certainement couper l'herbe tendre. Voila pourquoi on appelle le Sutra du Lotus Myo.
[...] Bien que tous les êtres féminins soient ainsi décriés dans divers sutras, le bodhisattva Manjushri n'eut pas plutôt prononcé le seul caractère Myo qu'une femme devint instantanément bouddha.
[...] Prajnakuta (Chishaku) et Shariputra durent tenir leur langue et fermer la bouche, tandis que tous les êtres, humains et célestes, présents dans la Grande assemblée qui écoutait l'enseignement du Sutra du Lotus, joignirent leurs mains en prière, transportés de joie. Tel est le pouvoir du seul caractère Myo. Au sud du monde, dans le Jambudvipa, il y a 2.500 rivières et chacune d'elle est sinueuse. Elles sont sinueuses comme l'esprit des femmes du Jambudvipa. Mais il y a une rivière appelée la Shabaya dont le cours est aussi droit qu'une corde tendue et va se jeter directement dans la mer vers l'ouest. Une femme qui a foi dans le Sutra du Lotus est comme cette rivière, elle ira directement vers la Terre pure de l'Ouest (note). Telle est la vertu du seul caractère Myo. Myo signifie revivre, c'est-à-dire revenir à la vie. C'est comparable à ce que l'on disait du poussin de la grue jaune. Si son petit mourait, il suffisait que la mère grue récite le nom de Ci-an pour que l'oisillon revienne à la vie. Ou c'est comparable à des poissons et des coquillages qui meurent parce qu'un serpentaire venimeux est entré dans l'eau. Si on les touche avec une corne de rhinocéros, on dit qu'ils reviendront tous à la vie. De même, les personnes des deux véhicules, celles d'une incroyance incorrigible et les femmes, sont décrites dans les sutras qui précèdent le Sutra du Lotus comme ayant brûlé et détruit les graines qui leur permettraient d'atteindre la bodhéité. Mais, en gardant le seul caractère Myo, elles peuvent rendre la vie aux graines brûlées de la bodhéité.
[...] Zhiyi* dit : "Même les icchantika ont un coeur, ils peuvent donc atteindre la bodhéité. Mais les personnes des deux véhicules ont annihilé leur conscience et ne peuvent donc pas faire surgir le coeur qui aspire à la bodhéité. Pourtant, le Sutra du Lotus peut les guérir, c'est pourquoi on l'appelle Myo."(réf.) Zhanlan* commente  : "La seule raison pour laquelle on appelle les autres sutras Dai [grands] et non Myo [mystiques] est qu'il est facile de guérir ceux qui ont un coeur, mais difficile de guérir ceux qui n'en ont pas. Parce que le Sutra du Lotus peut guérir ce que l'on croit incurable, on l'appelle mystique, Myo."(réf.) Ces passages expliquent pourquoi des sutras tels que le Daihokobutsu Kegon, le Daijuku, le Sutra Daibon hannya et le Dai Nehan ont tous le caractère Dai dans leur titre et non le caractère Myo. C'est parce qu'ils ne peuvent guérir que les vivants et pas les morts. Tandis que le Sutra du Lotus peut guérir les morts c'est pourquoi on l'appelle Myo.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

La phrase "ils désirent entendre la Voie en sa totalité." évoque ce passage du Sutra du Nirvana  : "Sad (note) signifie "qui contient tout parfaitement." Il est dit dans le Daijo Shiron Gengi Ki  : "Sad signifie six. En Inde, le chiffre six désigne ce qui inclut tout (note)." Dans son commentaire sur le Sutra du Lotus, Jizang écrit  : "Sad signifie "qui contient tout parfaitement." Dans le huitième volume de son Hokke Gengi, Zhiyi* note  : "Sad est un mot sanskrit que l'on traduit par Myo, merveilleux, parfait." Au coeur de son Daichido Ron* en mille fascicules (note), le bodhisattva Nagarjuna écrit : "Sad signifie six." Nagarjuna fut le treizième successeur* du Bouddha.
[...] Dans ce mantra, les mots satsuri daruma signifient "Dharma correct". Satsu est l'équivalent de sho [correct] ou bien myo [merveilleux] Par conséquent, Shohokke [Sutra de la Fleur du Lotus du Dharma correct] est synonyme de Myohokke [Sutra de la Fleur du Lotus du Dharma Merveilleux]. Et quand les deux syllabes Na-mu précèdent le titre Myoho Renge Kyo, nous obtenons Namu Myoho Renge Kyo [Je me consacre au Sutra de la Fleur du Lotus du Dharma Merveilleux]. Myo a le même sens que gusoku [qui inclut tout parfaitement]. "Six" se réfère aux six paramitas menant à la perfection. Demander à entendre l'enseignement "qui inclut tout parfaitement", c'est vouloir acquérir la parfaite maîtrise des six paramitas de bodhisattva. Dans le mot gusoku, gu [qui inclut] se réfère à l'inclusion mutuelle des dix mondes-états, tandis que soku [tout, parfaitement] indique que, puisqu'il y a implication réciproque des dix mondes-états, chacun des dix mondes-états contient tous les autres, autrement dit "inclut tout parfaitement".
[...] Le Sutra du Lotus est un seul ouvrage comportant huit volumes, vingt-huit chapitres et 69 384 caractères. Chacun de ses caractères en particulier a la qualité de myo [mystique], ce qui en fait l'équivalent d'un bouddha doté des trente-deux traits distinctifs et des quatre-vingts caractéristiques physiques.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le Dharma ultime de la vie et de la mort transmis par le Bouddha à tous les êtres vivants est Myoho Renge Kyo. Les deux bouddhas dans la Tour aux Trésors, Shakyamuni et Taho, confièrent les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo au bodhisattva Jogyo et cette transmission s'est poursuivie sans interruption depuis le passé infini. Myo représente la mort et Ho représente la vie. Vie et mort sont les deux phases par lesquelles passent les entités des dix états et l'entité de tous les êtres sensitifs qui manifestent la loi de cause et d'effet (Renge).
L'héritage du Dharma ultime de la vie (février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Le caractère Myo [Myoho Renge Kyo] fut prononcé par deux langues, celles de Shakyamuni et de Taho. Les langues de ces deux bouddhas sont comparables aux huit pétales d'un lotus, un pétale reposant sur l'autre, sur lequel est posé, comme un joyau, le caractère Myo. Ce joyau qu'est le caractère Myo contient toutes les rétributions reçues par le Bouddha en pratiquant les six paramitas dans ses existences passées : les bienfaits obtenus par Shakyamuni lorsqu'il fit don de son corps à une tigresse affamée (note) ou lorsqu'il offrit sa propre chair pour sauver une colombe (note)  ; [...] Le seul caractère Myo contient tous les bienfaits accumulés au cours de ces six vies, aussi bien que tous les autres bienfaits possibles. Ainsi, nous, simples mortels vivant à l'époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, sans avoir créé une seule bonne cause [parce que Shakyamuni nous a légué le caractère myo], nous pouvons obtenir autant de bienfaits que si nous étions parvenus nous-mêmes au terme des dix mille différentes pratiques des six paramitas.
Lettre à Nichimyo Shonin (Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen)

Dans son annotation du Sutra du Lotus, Jizang écrit : "Sad signifie réalisation parfaite." Le Grand-maître* Zhiyi* fait remarquer : "Sad est un mot sanskrit que l'on traduit par Myo."(réf.) Une interprétation arbitraire de ces citations pourrait en déformer le sens, mais, essentiellement, elles signifient que les pratiques de Shakyamuni et les vertus qu'il obtint grâce à elles, sont toutes contenues dans les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Si nous croyons en cette phrase, nous obtiendrons naturellement l'Éveil et les mêmes bienfaits que lui.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Le Grand-maître* Zhiyi* a défini le mot Myo [de Namu Myoho Renge Kyo] comme ce qui est mystérieux. Le Sutra prône une grande diversité de pratiques, mais seuls Zhiyi*, Zhanlan* et Saicho* ont su en comprendre le sens profond. Le Grand-maître Saicho*, en particulier, fut la réincarnation de Zhiyi*. Néanmoins, il envoya des émissaires en Chine en de nombreuses occasions, pour dissiper les doutes. Les principes essentiels du Sutra du Lotus sont l'implication réciproque des dix mondes-états, cent mondes et mille modalités d'expressions de la vie, ainsi que ichinen sanzen.
[...] Le Grand-maître* Zhiyi* expliqua le caractère chinois "coeur" [ou "esprit"] en disant qu'il consiste en quatre traits de pinceau représentant la lune et trois étoiles et qu'il implique que le coeur des hommes ordinaires est fondamentalement pur. Mon interprétation de ce passage est que "Seul" correspond à Myo, "l'esprit", à Ho, "désir" à Ren, "Voir" à Ge et "Bouddha" à Kyo.
Lettre à Gijo-bo (Sado, mai 1273, à Gijo-bo)

Miao (Myo) indique que tous les êtres vivants sont myo ou merveilleux. Fa (Ho) indique que tous les êtres vivants sont ho, dharmas."(réf.) Et Zhiyi* dit encore  : "Le Dharma qui régit tous les êtres vivants est myo [mystique ou merveilleuse]."(réf.)
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 ? à Sairen-bo)

Devadatta changea l'enfer avici en Terre de la béatitude parfaite et de la lumière éternelle et la fille du Roi-Dragon parvint elle aussi à la bodhéité sans changer d'apparence. Car le Sutra du Lotus permet d'atteindre l'Éveil même à ceux qui se sont tout d'abord opposés à lui. C'est le bienfait contenu dans le seul caractère myo.
Enfer et bodhéité (Minobu, le 11 juillet 1274 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Yi-long : "Puis, hier matin, le premier caractère du titre du Sutra du Lotus, Myo, apparut, voletant dans les airs au-dessus du chaudron de l'enfer avici, et, là, il se changea en un Bouddha Shakyamuni nimbé de couleur dorée. Il possédait les trente-deux traits caractéristiques d'un bouddha, et son visage était aussi épanoui que la pleine lune. D'une voix forte, il déclara : "Même de simples mortels, ayant détruit des bonnes causes en assez grand nombre pour emplir tout l'univers, parviendront immanquablement à l'Éveil s'ils entendent ne serait-ce qu'une fois le Sutra du Lotus."
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Dans le Maka Shikan, on lit : "Puisque le Sutra du Lotus a la capacité de guérir la maladie, on l'appelle aussi myo [mystique]." Zhanlan* dit  : Parce qu'il peut guérir ce que l'on pense incurable, on l'appelle myo [mystique]."(réf.)
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Les bouddhas des trois phases de la vie sont les mille bouddhas du kalpa de gloire passée, les mille bouddhas de l'actuel kalpa de sagesse, et les mille bouddhas du futur kalpa de constellation, ainsi que tous les autres bouddhas dépeints dans les sutras du Mahayana et du Hinayana, provisoires et définitifs, exotériques et ésotériques, y compris les sutras Kegon*, du Lotus et du Nirvana. Ces bouddhas, tout comme les bodhisattvas des mondes des dix directions aussi nombreux que des grains de poussière, ont tous leur origine dans le seul caractère Myo [mystique ou merveilleux] du Sutra du Lotus.
[...] Celui qui fait des offrandes au Sutra du Lotus recevra un bienfait équivalent à celui qu'il obtiendrait en faisant des offrandes à tous les bouddhas et bodhisattvas des dix directions, parce que tous les bouddhas des dix directions ont leur origine dans le seul caractère Myo.
Une femme qui a confiance dans le roi lion du Sutra du Lotus n'a plus besoin d'avoir peur des monstres de l'enfer, de l'avidité et de l'animalité. Toutes les oppositions commises par une femme en cette vie sont comme de l'herbe sèche, et le seul caractère Myo du Sutra du Lotus est comme une petite étincelle. Une seule étincelle suffit pour mettre le feu à une vaste étendue d'herbe, et non seulement l'herbe, mais aussi les grands arbres et les grands rochers seront brûlés. Tel est le pouvoir du feu de la sagesse contenu dans le seul caractère Myo.
Le tambour à la porte du Tonnerre (Minobu, 19e jour du 10 mois (intercalaire) 1278, à Sennichi-ama)

Le Grand-maître* Zhanlan* écrivit : "Si nous nous interrogeons sur les divers enseignements, nous voyons que le Sutra du Lotus est le véritable seigneur de toutes les doctrines exposées, car il est le seul à "dépasser le provisoire pour révéler le définitif." C'est pourquoi lui seul peut se prévaloir du terme Myo." Et il dit encore  : "Nous comprenons donc que le Sutra du Lotus est le véritable souverain de la saveur du ghee."(réf.)
[...] Dans le passage des commentaires de Zhanlan*, cité plus haut, "si nous nous interrogeons sur les enseignements", les mots "les enseignements" désignent le daimoku ou Titre du Sutra du Lotus ; les mots "dépasser le provisoire" correspondent au caractère Ge dans le Titre en cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Les mots «révéler le définitif» parmi les cinq caractères du daimoku, se rapportent au caractère Ren ; les mots "lui seul peut se prévaloir du terme Myo" s'accordent avec le caractère Myo.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Un seul caractère du Sutra du Lotus est comparable à la terre, qui donne naissance à toute chose. Un seul caractère est comparable à l'océan qui reçoit l'eau de tous les fleuves. Un seul caractère est comparable au soleil et à la lune qui illuminent les quatre continents. Ce seul caractère se transforme en lune. La lune se transforme en bouddha (note). Un grain de riz devient un plant, qui devient une tige qui donne du riz. Ce riz change en nourrissant les êtres humains et les êtres humains changent en devenant bouddha. Une femme change et devient le seul caractère Myo. (note) Le caractère Myo devient le Bouddha Shakyamuni sur la corolle du lotus.
Réponse à la dame Onichi (Minobu, 1280, à Onichi-nyo)

Wu-long : "J'en étais là dans mes pensées quand, tout à coup, un bouddha nimbé d'or est apparu dans l'enfer avici et a dit : "Même ceux qui ont détruit de bonnes causes par des actions assez nombreuses pour remplir tout l'univers, s'ils entendent le Sutra du Lotus, ne serait-ce qu'une fois, parviendront immanquablement à l'Éveil."(réf.) Dès que ce bouddha entra dans l'enfer avici, ce fut comme si un déluge d'eau se déversait sur une fournaise immense. Et comme ma douleur s'était un peu allégée, je lui ai demandé quelle sorte de bouddha il était. Il m'a répondu : "Je suis le caractère Myo, l'un des soixante-quatre caractères des titres [des huit volumes] du Sutra du Lotus que votre fils Yi-long est en train d'écrire." Parce que huit caractères forment le titre de chacun des huit volumes (note), soixante-quatre bouddha sont apparus, brillants comme soixante-quatre pleines lunes.
Wou-long et Yi-long (Minobu, 15 novembre 1281, à Ueno-ama Gozen, mère de Nanjo Tokimitsu)

 

Voir également Namu Myoho Renge Kyo

 

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