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Extraits de gosho sur

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karma


Le Sutra du Nirvana enseigne le principe de l'allégement du karma. Si les rétributions d'un lourd karma passé ne sont pas effacées durant cette vie-ci, on est voué aux souffrances de l'enfer à l'avenir, mais si l'on subit de grandes difficultés en cette vie, les souffrances infernales disparaîtront aussitôt. Après la mort, on obtiendra les bienfaits du monde des hommes ou du monde du ciel, ainsi que ceux des trois véhicules et du Véhicule suprême.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

Vous devez prendre conscience que c'est en fonction d'un profond lien karmique formé par le passé, que vous pouvez enseigner aux autres ne serait-ce qu'une phrase, une strophe de la doctrine du Sutra du Lotus.
Un vaisseau pour traverser l'océan des souffrances (avril 1261, à Shiiji Shiro)

Ne recherchez jamais aucun des enseignements de Shakyamuni, ni les bouddhas et bodhisattvas de l'univers, en dehors de vous-même. Votre maîtrise du bouddhisme n'atténuera pas, si peu que ce soit, vos souffrances de simple mortel tant que vous n'aurez pas perçu la nature fondamentale de votre propre vie. Si vous cherchez la bodhéité en dehors de vous-même, toutes vos pratiques et bonnes actions n'auront aucun sens. Ainsi, un pauvre ne gagnera pas un sou s'il se contente de compter jour et nuit la fortune de son voisin. C'est pourquoi Zhanlan dit : "Si l'on n'observe pas la nature de son propre cœur, on ne peut effacer son mauvais karma." Cela signifie que la pratique de ceux qui n'observent pas leur cœur devient une austérité pénible et sans fin.
Sur l'atteinte de la bodhéité (1255, à Toki Jonin)

Les gens de notre époque ont tous la tête brisée comme les branches d'arjaka, mais leur mauvais karma est si profond qu'ils ne s'en rendent même pas compte. Ils sont comme des gens blessés, profondément endormis ou en état d'ivresse, qui ne sentent pas encore la douleur de leur blessure. Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Peut-être est-ce le vénérable Bouddha lui-même qui vous a conseillé de prendre soin de moi, à moins que ce ne soit votre karma passé qui vous y ait incité.
Le don de riz (Minobu 127  ? )

La bonne fortune de celui qui croit au Sutra du Lotus ne peut être ni brûlée par le feu, ni emportée par l'eau (réf.). Ce sont sans doute nos liens karmiques dans un lointain passé qui ont fait de vous mon disciple à une époque comme celle-ci. Les Bouddhas Shakyamuni et Taho connaissent certainement cette vérité. La phrase du sutra "Vie après vie, ils renaissent toujours avec leur maître dans toutes les Terres de bouddha de l'univers"(réf.), ne peut en aucun cas être mensongère.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Nous, qui croyons aujourd'hui dans le vrai Dharma, avons commis la faute de persécuter son pratiquant dans le passé, et sommes pour cette raison voués à tomber dans un terrible enfer à l'avenir. Cependant, les bienfaits engendrés par la pratique du vrai Dharma sont si grands que nous pouvons changer notre karma de souffrances terribles dans l'avenir en subissant des souffrances relativement mineures en cette vie. Conformément à la description du Sutra, notre opposition passée au Dharma peut provoquer notre naissance dans une famille pauvre ou aux conceptions erronées, ou entraîner des persécutions par notre souverain.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275, aux frères Ikegami)

On devient un adepte du Sutra du Lotus grâce à sa pratique dans les existences passées. Ce sont des liens karmiques qui déterminent, parmi tant d'arbres de la même espèce, ceux qui seront sculptés à l'image du Bouddha. C'est également en raison de leur karma que certains bouddhas naissent sous la forme de bouddha provisoires.
La véritable ainsité de la vie (mai 1273 à Daizen-bo)

C'est pourquoi, malgré tant de difficultés endurées dans cette province [de Sado], au moment de vous quitter, j'ai ressenti comme un regret de partir. C'était comme si j'avais été retenu par le col ou comme si j'avais été repoussé en arrière à chaque pas que je faisais pour m'éloigner. Je me demande quel lien karmique nous avons formé par le passé. Et maintenant encore, au moment même où je m'interrogeais sur ce phénomène mystérieux, vous m'avez envoyé comme messager votre mari qui vous est cher. Est-ce un rêve ou une illusion   ? Je ne peux pas vous voir en personne, mais je suis certain que votre coeur est présent ici avec moi.
Lettre à Ko no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

Dans le huitième volume du Maka Shikan [...] il est dit : "Il y a six causes de maladie : 1. Le déséquilibre des quatre éléments, 2. La consommation immodérée de nourriture et de boisson. 3. Une mauvaise posture corporelle. 4. L'attaque d'esprits maléfiques [de l'extérieur]. 5. L'action de démons [de l'intérieur]. 6. Les effets du karma." [...]
Il dit encore que "Celui qui crée un mauvais karma dans cette vie souffrira inévitablement les tourments de l'enfer dans la vie prochaine. Cependant, s'il fait des offrandes aux Trois trésors, il évitera de tomber en enfer dans la prochaine vie, mais souffrira dans celle-ci de maux de tête, d'yeux ou de dos." Le Maka Shikan dit que "Même ceux qui ont commis de graves fautes d'opposition peuvent recevoir une rétribution allégée en cette vie. Ainsi, la maladie se présente quand le mauvais karma est sur le point d'être dissipé." [...]
Cependant, en raison de votre karma et de la bienveillance que vous témoigne le Bouddha dans cette vie, vous m'avez rencontré et avez décidé de réformer votre conduite. Par conséquent, de plus grandes souffrances vous seront épargnées à l'avenir mais, pour l'instant, sont apparues ces pustules.
La Guérison des Maladies Karmiques
(Minobu, novembre 1275, à Ota Jomyo)

Quand bien même l'amoncellement de notre mauvais karma et des diverses fautes commises en ce monde s'élèverait aussi haut que le Mont Sumeru, si nous avons foi en ce Sutra, tout cela disparaîtra comme du givre ou comme de la rosée sous le soleil du Sutra du Lotus.
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Il existe deux sortes de maladies : bénignes et graves. Si l'on est soigné à temps par un bon médecin, on peut guérir de maladies graves ; à plus forte raison de maladies bénignes. On peut dire aussi qu'il existe deux sortes de karma : le karma transformable et le karma immuable. Par un repentir sincère, on peut même éliminer le karma immuable ; à plus forte raison, le karma superficiel. Le septième volume du Sutra du Lotus affirme : "Ce sutra est un excellent médicament pour les maux de toute l'humanité". On ne trouve ces mots dans aucun autre sutra.
[...] Le corps du roi Ajatashatru se couvrit d'énormes plaies lépreuses le quinzième jour du deuxième mois de sa cinquantième année. Et tout le savoir-faire de Jivaka, son médecin renommé, ne suffit pas à le guérir. Son destin était de mourir le septième jour du troisième mois en tombant dans l'enfer des souffrances incessantes. Tous les plaisirs qu'il avait connus pendant cinquante ans disparurent brusquement, et les souffrances de toute sa vie l'assaillirent en seulement trois semaines. Sa mort était prédéterminée par son karma immuable. C'est alors que le Bouddha lui enseigna une fois de plus le Sutra du Lotus, grâce aux enseignements qui devinrent le Sutra du Nirvana. Le roi guérit immédiatement de sa maladie, et les lourdes fautes qui avaient pesé sur son coeur s'évanouirent comme la rosée au soleil. [...]
Le Bouddha a enseigné que le bodhisattva Fukyo transforma aussi son karma immuable et prolongea sa vie grâce à la pratique du Sutra du Lotus [...] Le changement de son karma est aussi extraordinaire que si du riz mûrissait en hiver ou si des chrysanthèmes fleurissaient en été. Aujourd'hui, il est aussi naturel pour une femme de changer son karma immuable par la pratique du Sutra du Lotus que pour le riz de mûrir en automne ou pour les chrysanthèmes de fleurir en hiver.
Sur la possibilité de prolonger sa vie
(Minobu, 1279 à Myojo, femme de Toki Jonin)

Où qu'il se trouve, dans les montagnes, ou sur la mer, dans le ciel ou dans les villes, l'homme ne peut échapper à la mort. Toutefois, un passage tiré d'un des sutras explique que l'on peut transformer même un karma fixe. Selon l'interprétation de Zhiyi, ce passage signifie que l'on peut prolonger la durée de sa vie. (réf.)
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Dans le sutra, il est dit : "Le cœur est notre plus grand ennemi. Cet ennemi est le plus mauvais. Cet ennemi peut parfaitement attacher les hommes et les envoyer jusque chez le roi Yama. Tu seras seul à tomber en enfer et en raison de ton mauvais karma, ta femme et tes enfants que tu nourris, tes frères et même tes parents ne pourront te sauver".
Renjo sho (1255)

Les persécutions subies par Nichiren sont le résultat d'un karma formé dans des existences précédentes. On peut lire dans le chapitre Fukyo* (XX)  : "après avoir expié toutes ses fautes", ce qui indique que c'est en raison de son karma passé que le bodhisattva Fukyo fut insulté et battu par d'innombrables personnes opposées au Dharma bouddhique. Il en va nécessairement de même pour Nichiren qui, en cette vie, est né pauvre et de basse condition, dans une famille de chandala. [...] Sans aucun doute, comparé à mon corps, mon esprit brille comme la lune ou comme de l'or. Qui sait quelles offenses au Dharma, j'ai pu commettre par le passé   ? Je suis peut-être habité par l'esprit du moine Shoi ou par celui de Mahadeva. Je suis peut-être un descendant de ceux qui persécutèrent le bodhisattva Fukyo ou un de ceux qui oublièrent leur foi originelle dans le Sutra du Lotus. Je suis peut-être même apparenté aux cinq mille personnes outrecuidantes qui ne voulurent pas rester pour écouter le Sutra. A moins que j'appartienne à la troisième et la moins élevée des trois catégories de disciples du bouddha Daitsu. Il est impossible de sonder la profondeur de son propre karma. Il faut chauffer et marteler le fer pour forger un bon sabre. Les sages et les saints sont mis à l'épreuve par la calomnie. Mon exil actuel n'est dû à aucun crime. Il a pour seul but de me permettre d'effacer en cette vie les lourdes offenses au Dharma que j'ai commises par le passé et de me libérer des trois voies mauvaises dans la vie prochaine.
[...]
On lit dans le sutra Hatsunaion : "Hommes de grande foi, parce que vous avez commis d'innombrables fautes et accumulé un mauvais karma par le passé, vous devez vous attendre à subir la rétribution de tout ce que vous avez fait. Vous serez parfois méprisés, affligés d'une laide apparence, mal vêtus et mal nourris ; vous chercherez peut-être en vain la richesse, naîtrez dans une famille misérable ou aux vues erronées, ou bien encore vous serez persécutés par votre souverain". Et il est dit plus loin : "C'est grâce aux bienfaits obtenus en protégeant le Dharma que l'on peut alléger en cette vie sa souffrance et ses rétributions."
La Lettre de Sado (20 mars 1272, à Toki Jonin)

Je suis guéri à présent et me sens beaucoup mieux qu'auparavant. Le Yuga Ron du bodhisattva Maitreya et le Dai Ron du bodhisattva Nagarjuna disent que, si la maladie d'une personne est due à son karma immuable, même le meilleur médicament se transformera en poison, mais que, si cette personne croit au Sutra du Lotus le poison se changera en élixir.
Le général Tigre de pierre (Minobu, 22 octobre 1278 à Shijo Kingo)

J'ai l'impression d'expier en ce moment le karma qui me destinait à tomber dans les huit enfers froids. Et, loin d'offrir l'aspect d'une personne devant atteindre la bodhéité en cette vie-ci*, je ressemble plutôt à l'oiseau Kankucho torturé par le froid. Je ne me rase plus la tête, si bien qu'on pourrait prendre ma nuque pour celle d'une caille, et mes vêtements sont si raidis par la glace qu'ils ressemblent aux ailes gelées d'un canard mandarin.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

 

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