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Extraits de gosho sur

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Trois sages
 

Avant que le bouddhisme ne soit introduit en Chine, de sages souverains comme l’Empereur Jaune gouvernèrent leurs royaumes sur la base des cinq vertus. Après l’introduction du bouddhisme, nous pouvons observer que ces cinq vertus sont les mêmes que les cinq préceptes du bouddhisme qui proscrivent le meurtre, le vol, l’inconduite sexuelle, l’usage de stupéfiants. Les anciens sages chinois comme Lao-zi et Confucius sont parmi les Trois sages que le Bouddha envoya en Chine pour préparer le pays à la future adoption du bouddhisme. Par conséquent, le manquement aux cinq vertus de Jie de la dynastie Xia, de l'empereur Shang Zhou de la dynastie Yin (Shang), et de l'empererur You de la dynastie Zhou qui causa la ruine de leurs royaumes, équivaut au manquement aux cinq préceptes.
[...] Dans le Maka Shikan du Grand-maître* Zhiyi* on peut lire : "Celui qui connaît la véritable marche du monde, connaît le Dharma bouddhique." Dans le Maka Shikan Bugyoden Guketsu le Grand-maître* Zhanlan déclare  : "Des enseignements universels, comme la bienséance et la musique, se propagent d’abord, ouvrant la voie au Bouddha", et le Koshaku de Annen dit ceci:  "Le Bouddha envoya Trois sages [Laozi, Confucius et Yan-Hui] en Chine pour enseigner les cinq préceptes, par le biais des cinq vertus. Dans le passé, quand le premier ministre de la cour des Song demanda à Confucius si les Trois Augustes et les Cinq Empereurs de la Chine ancienne étaient sages, Confucius répondit qu’ils ne l’étaient pas. Le premier ministre lui demanda alors s’il y avait quelqu’un que l’on pouvait considérer comme un sage. Confucius répondit qu’il avait entendu parler d’un sage appelé Shakyamuni, qui vivait dans les contrées de l’ouest."
[...] En examinant de manière plus approfondie les textes bouddhiques, je trouve, dans le Maka Shikan du Grand-maître* Zhiyi*  : "Moi, le Bouddha, ai envoyé les Trois sages en Chine afin d’éclairer le pays" et, dans le Maka Shikan Bugyoden Guketsu du Grand-maître* Zhanlan* on peut lire  : "Le Bouddha, afin de propager le bouddhisme en Chine, y envoya trois bodhisattvas pour enseigner au peuple les Cinq vertus, et ainsi le préparer au bouddhisme." Si on considère ces passages, on peut supposer que les cinq vertus, qui existaient en Chine avant l’introduction du bouddhisme dans ce pays, équivalent aux cinq préceptes du bouddhisme.
Sainan Koki Yurai - La cause des désastres (Kamakura, février 1260)

On lit dans le Maka Shikan : "Moi, le Bouddha, j'ai envoyé Trois sages* pour instruire le peuple de Chine." Dans le Guketsu, commentaire de Zhanlan* sur le Maka Shikan, on lit : "Le Sutra Shojohogyo établit que le bodhisattva Gakko* apparut là-bas sous le nom de Yan-Hui, le bodhisattva Kojo* y apparut sous la forme de Confucius, et le bodhisattva Kasho sous celle de Lao-Zi. Puisque le sutra se place du point de vue de l'Inde, il désigne la Chine par les mots "là-bas".
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Après la mort de Zhiyi*, Jizang fut reçu par l'empereur de la dynastie Shui pour lui présenter ses respects. En partant, il serra les genoux de Sa Majesté et prit congé en larmes. Quelques temps plus tard, Jizang voyant son reflet dans un vieux miroir, adressa à sa propre image des reproches pour les erreurs qu'il avait commises par le passé. Il accomplit ces nombreux actes de pénitence pour effacer son mauvais karma. Le Sutra du Lotus, Véhicule suprême, est l'enseignement d'or des Trois sages. Comme un joyau sans pareil, il occupe le rang le plus élevé parmi tous les enseignements du passé, du présent et du futur.
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Un sage est celui qui perçoit clairement les trois phases de la vie. Les Trois Augustes et Cinq Empereurs auxquels le confucianisme se réfère, tout comme les Trois Sages [de la Chine ancienne], n'appréhendaient que le présent ; ils ne connaissaient ni le passé, ni l'avenir. Les brahmanes, capables de percevoir quatre-vingt mille kalpas dans le passé et l'avenir, étaient, dans une infime mesure, des sages. Les personnes des deux véhicules du Hinayana, connaissant le Dharma de cause et d'effet pour le passé et le futur, étaient des sages supérieurs aux brahmanes.
Un Sage Perçoit les Trois Phases de la Vie (Minobu, 1275, à Toki Jonin)

 

Le kalpa de déclin a son origine dans l'esprit des êtres humains. Plus les trois poisons - avidité, arrogance, stupidité - deviennent virulents, plus la longévité des êtres humains diminue et plus leur taille s'amenuise. En Chine et au Japon, avant l'introduction du bouddhisme, les classiques non bouddhiques (note) des Trois Augustes et Cinq Empereurs et des Trois sages mettaient de l'ordre dans l'esprit des hommes et servaient à gouverner le monde. Mais les esprits s'écartèrent de plus en plus du bien pour se rapprocher du mal, et la sagesse des classiques non bouddhiques se révéla trop superficielle pour prévenir les fautes de personnes profondément ancrées dans le mal. Lorsqu'il fut devenu impossible, par le seul recours aux classiques non bouddhiques, de gouverner le monde, les sutras bouddhiques furent peu à peu introduits et la société recouvra la tranquillité. Car la sagesse bouddhique s'appuie sur une parfaite connaissance de l'esprit humain.
Le kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276, à un membre du clan du défunt nyudo Takahashi Rokuro Hyoe)

 

 

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