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Extraits de gosho sur

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six mauvaises voies - mauvaises voies - six voies
 

Ceux qui auront cultivé de cette manière une petite parcelle feront de petites pertes et ceux qui auront cultivé de grandes surfaces feront des pertes considérables. Par contre, s'ils cultivent au printemps et en été, que leurs rizières soient de qualité supérieure, moyenne ou inférieure, tous en tireront des profits. Il en va de même pour l'enseignement du Dharma bouddhique. Si l'on propage le Dharma sans comprendre le temps, cela n'apporte aucun bienfait. Au contraire, on tombe dans les mauvaises voies de l'existence. Lorsque le Bouddha Shakyamuni apparut en ce monde, il était résolu à enseigner intégralement le Sutra du Lotus. Mais, même si les capacités de ses auditeurs étaient peut-être adéquates, le temps propice n'était pas encore venu. C'est la raison pour laquelle, pendant quarante et quelques années, il n'exposa pas ce Sutra, expliquant, comme on le lit dans le Sutra du Lotus : "parce que le temps de l'exposer n'était pas encore venu." (réf.)
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Si nous doutons de la force du Bouddha quand il dit : "Je suis le seul à pouvoir les sauver", si nous nous méfions de la corde tendue par le Sutra du Lotus qui affirme qu'il est possible de "trouver l'accès par la foi"(réf.), si nous refusons de réciter le Dharma Merveilleux qui garantit que "cela [l'atteinte de la bodhéité] ne fait aucun doute"(réf.), alors, le pouvoir du Bouddha ne pourra pas nous atteindre et il nous sera impossible de gravir la falaise de l'Éveil. Le manque de foi est la faiblesse fondamentale qui précipite une personne en enfer. C'est pourquoi on lit dans le Sutra du Lotus : "Ceux qui céderont au doute, et qui n'auront pas la foi, tomberont inévitablement dans les mauvaises voies."(réf.)
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

Il n'est pas concevable qu'un homme ou une femme ayant récité ne serait-ce qu'un seul mot du Sutra du Lotus puissent tomber dans les voies mauvaises pour avoir commis les dix mauvaises actions, les cinq forfaits, les quatre transgressions majeures ou d'innombrables autres graves méfaits. Même si le soleil et la lune cessaient de se lever à l'Est, même si la terre entière chavirait, même s'il n'y avait plus ni flux ni reflux dans les marées de l'immense océan, même si une pierre brisée en morceaux parvenait à se reconstituer, ou même si les cours d'eau et les rivières cessaient de se jeter dans la mer, quelles que soient les fautes qu'elle ait pu commettre en ce monde, il serait impossible qu'une femme qui a foi dans le Sutra du Lotus sombre dans les voies mauvaises.
[...] Si une pratiquante du Sutra du Lotus, en rétribution de sa jalousie, de son mauvais caractère ou de son avidité, tombait un jour dans les voies mauvaises, le Bouddha Shakyamuni, le bouddha Taho et les bouddhas des dix directions seraient instantanément coupables d'avoir brisé le serment, qu'ils respectent depuis d'innombrables kalpas majeurs, de ne jamais proférer un seul mensonge. Leur crime serait encore plus grand que les incroyables inventions et tromperies de Devadatta ou les mensonges éhontés de Kokalika.
Même si une personne a commis les dix mauvaises actions ou les cinq forfaits, aussi longtemps qu'elle ne s'écarte pas du Sutra du Lotus, il est certain qu'elle renaîtra sur la Terre pure et atteindra la bodhéité dans sa prochaine vie. Au contraire, le Sutra nous enseigne que même une personne observant les préceptes, adhérant à tous les autres sutras, et croyant en divers bouddhas et bodhisattvas, tombera à coup sur dans les voies mauvaises si elle ne parvient pas à avoir foi dans le Sutra du Lotus.
Sur la récitation des chapitres Hoben et Juryo (Kamakura - 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)

Mais ce qu'il faut désirer avant tout, c'est la voie du Bouddha, et ce que l'on devrait rechercher sans cesse, c'est l'enseignement des sutras. D'après vos dires, il me semble que certaines des doctrines bouddhiques que vous avez rencontrées entrent dans la catégorie du bouddhisme Hinayana, d'autres dans celle du Mahayana. Mais, en laissant de côté pour l'instant la question de leur supériorité relative, je peux dire que, loin de vous apporter la délivrance, la pratique de ces enseignements vous conduira à renaître dans les mauvaises voies de l'existence."
[...] En entendant cela, l'ignorant s'écria, surpris : "Mais ne sont-ils pas tous des enseignements sacrés, exposés par le Bouddha, sa vie durant, pour procurer des bienfaits aux êtres vivants  ? Depuis le moment où fut enseigné le Sutra Kegon*, en sept lieux et à huit assemblées, jusqu'à la cérémonie [au cours de laquelle fut exposé le Sutra du Nirvana] au bord du fleuve Hiranyavati, toutes les doctrines furent prêchées par le Bouddha Shakyamuni lui-même. Peut-être est-il possible de distinguer quelques mérites rendant les unes légèrement supérieures aux autres, mais comment une seule d'entre elles pourrait-elle être la cause d'une renaissance dans les mauvaises voies ? "
[...] Mais nulle part dans les sutras et les traités nous ne trouvons la plus petite preuve pour appuyer l' allégation que le Sutra du Lotus est inférieur au Sutra Vairocana*. Le commentaire du Grand-maître* Kukai* lui-même dit que celui qui calomnie les personnes et dénigre le Dharma tombera dans les mauvaises voies. (réf.) Une personne telle que Kukai* tombera inévitablement en enfer - cela ne peut faire aucun doute.
[...] 2 De la même manière, si l'on comprend la véracité des enseignements bouddhiques, et si l'on connaît les souffrances du feu, du sang et du sabre, comment ne pas se désoler de voir une personne envers qui nous avons une dette de reconnaissance, sur le point de tomber dans les mauvaises voies  ? On devrait plutôt oublier son propre corps, et être prêt à risquer sa vie pour tenter de sauver cette personne. Il faudrait ne jamais se fatiguer d'essayer de lui montrer son erreur, et éprouver une peine infinie.
[...] 2 Si, parce que l'on ne parvient pas à comprendre ce principe, on pratique shoju ou shakubuku au moment qui ne convient pas, non seulement on sera incapable d'atteindre la bodhéité, mais on tombera dans les mauvaises voies. Ce fait est clairement établi dans le Sutra du Lotus et le Sutra du Nirvana, et se trouve nettement affirmé dans les commentaires de Zhiyi* et de Zhanlan*. Il s'agit là d'un principe important de la pratique bouddhique.
[...] 2 Mais si, à l'époque actuelle, une personne pratiquait shoju, elle tomberait sans aucun doute dans les mauvaises voies avec ceux qui s'opposent au Véritable Dharma. Le Grand-maître* Huisi, dans son Shi Anrakugyo, affirme : "S'il se trouve un bodhisattva qui protège les personnes mauvaises et omet de les châtier (...) alors, quand sa vie parviendra à son terme, il tombera en enfer avec ces personnes mauvaises."
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Parce qu'un éléphant sauvage peut seulement détruire votre corps, il ne peut pas détruire votre esprit. Alors qu'un mauvais ami peut détruire à la fois votre corps et votre esprit. Un éléphant sauvage ne peut détruire qu'un seul corps, alors qu'un mauvais ami peut détruire d'innombrables corps et d'innombrables esprits. Un éléphant sauvage peut détruire un corps impur et malodorant, mais un mauvais ami peut détruire un corps pur et un esprit pur. Un éléphant sauvage peut détruire le corps physique mais un mauvais ami peut détruire le Corps du Dharma*. Même si vous êtes tué par un éléphant sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois mauvaises voies. Mais si vous êtes tué par un mauvais ami, vous tomberez inévitablement dans les mauvaises voies. Un éléphant sauvage n'est un danger que pour votre corps alors qu'un mauvais ami est un danger pour le Dharma bénéfique."(réf.)
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Mais les lettrés de notre époque s'accrochent à des conceptions erronées. Ils auront beau être des sages ayant maîtrisé l'enseignement des quatre-vingt mille corbeilles et connaissant par coeur les douze catégories de sutras, et observer strictement les préceptes du Hinayana et du Mahayana, s'ils tournent le dos à ce principe, il faut savoir qu'ils ne pourront éviter de tomber dans les mauvaises voies.
[...] Moi, Nichiren, parmi les deux voies du bouddhisme, exotérique et ésotérique, j'étais résolu à adhérer à l'enseignement suprême, celui qui nous permet de nous libérer le plus facilement du cycle des souffrances de la vie et de la mort. Par conséquent, j'ai étudié dans ses grandes lignes l'enseignement secret du Shingon et je me suis interrogé sur ce destin de Shubhakarasimha*. Mais personne ne m'a jamais donné de réponse satisfaisante à la question que je posais plus haut. Si lui-même ne parvint pas à échapper aux mauvaises voies, comment, à notre époque, un seul des moines du Shingon ou des laïcs qui n'ont pas fait plus d'un mudra ou récité plus d'un mantra dharani*, pourrait-il espérer ne pas y tomber ?
[...] Deuxièmement, bien que le bouddha Vairocana* soit une émanation du Bouddha Shakyamuni, Shubhakarasimha* s'est forgé la croyance erronée que le bouddha Vairocana* est supérieur au Bouddha Shakyamuni. Le crime que représentent ces formes d'opposition au Dharma est si grave qu'une personne qui s'en est rendue coupable ne pourra jamais éviter de sombrer dans les mauvaises voies, même si elle accomplissait les pratiques des plus de mille deux cents Honorés pendant d'innombrables kalpas.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

D'ici cinq cents ou mille ans, il sera difficile de trouver même une seule personne qui croie dans le Dharma correct. Ceux qui tomberont dans les mauvaises voies parce qu'ils auront commis des crimes occuperont aussi peu d'espace que les grains de poussière qui tiennent sur un ongle, mais ceux qui tomberont dans ces mêmes voies pour s'être opposés au Dharma bouddhique seront assez nombreux pour peupler les dix directions. Les moines tomberont plus nombreux dans les mauvaises voies que les laïcs et les nonnes plus que les femmes laïques.
[...] Ainsi, pendant d'innombrables vies, les hommes ont été trompés, plus souvent qu'il n'y a de grains de sable dans le Gange, jusqu'à abandonner leur foi dans le Sutra du Lotus pour tomber dans les enseignements du Mahayana provisoire*, puis abandonner ces derniers pour tomber dans les enseignements du Hinayana, et finalement abandonner même ceux-là pour tomber dans les enseignements et écrits non bouddhiques. Je comprends bien comment, en définitive, les hommes en sont venus à tomber dans les mauvaises voies.
[...] Ainsi, s'ils voient leur mère et leur père tomber dans l'enfer et souffrir horriblement, ils créeront délibérément le karma qui leur permettra de tomber aussi en enfer et de souffrir avec eux. Partager la souffrance des autres est à leurs yeux une joie. C'est le cas pour moi. Même si maintenant je dois affronter des épreuves à la limite du supportable, je me réjouis en pensant que, grâce à elles, à l'avenir, j'éviterai les mauvaises voies.
[...] 2 Le principe [de la rétribution karmique s'exerce dans les dix mondes-états, il] s'exerce même dans l'état de bouddha. Même si quelqu'un tue quantité de personnes, au Japon, en Chine et dans tous les pays, s'il ne commet aucun des cinq forfaits et ne s'oppose pas au Dharma, il ne tombera pas dans l'enfer avici. Mais il renaîtra dans les mauvaises voies et en restera prisonnier pendant d'innombrables années. Même si l'on observe de nombreux préceptes et si l'on accomplit quantité de bonnes actions, si l'on agit ainsi avec un esprit qui n'est pas totalement dirigé vers le bien, on ne peut pas renaître au ciel, dans le monde de la forme [où les êtres sont libérés des désirs].
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Comment une personne ayant reçu cette ordination pourrait-elle ne pas devenir, au cours de son existence présente, un bouddha de l'Éveil parfait  ? Et si vous êtes parvenu en cette vie au niveau de l'Éveil parfait, quelle raison auriez-vous, dans votre vie prochaine, de régresser jusqu'à l'étape de togaku [précédant l'Éveil parfait] ou à d'autres étapes inférieures de la pratique  ? En tenant compte du lien qui nous unit depuis le passé illimité, et du principe qui veut que l'on renaisse, vie après vie, avec le même maître, si moi, Nichiren, j'atteins la bodhéité en cette vie présente, comment pourriez-vous vous séparer de moi et tomber dans les mauvaises voies de l'existence ?
Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

Si la source est souillée, le courant ne peut être pur ; si le corps est courbé, l'ombre ne peut être droite. Shubhakarasimha* et les autres fondateurs de l'école Shingon étaient destinés à tomber en enfer. Peut-être certains d'entre eux se sont-ils repentis à temps pour y échapper. D'autres se sont peut-être contentés de propager les sutras de leur choix, sans formuler ni éloges ni critiques à l'égard du Sutra du Lotus ; ainsi, ils ne seront pas parvenus à se libérer des souffrances de la naissance et de la mort mais ils auront du moins évité de tomber dans les mauvaises voies.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

Question : Si le Grand Dharma est enseigné à des personnes qui n'ont pas la capacité de la comprendre, les insensés s'y opposeront certainement et tomberont ainsi dans les mauvaises voies. Ne devrait-on pas le reprocher à celui qui l'aura enseignée ? Réponse : Quelqu'un construit pour les autres une route. Si certains s'y perdent, est-ce la faute du constructeur de la route  ? Un bon médecin donne un médicament à un malade. Si le malade refuse de le prendre et meurt, est-ce la faute du médecin ?
[...] Mais la plupart du temps le Hinayana fut préféré au Mahayana, les sutras provisoires obscurcirent et firent disparaître le Sutra de l'enseignement définitif (jikkyo). Une grande confusion régnait au sein du bouddhisme. Par conséquent, le nombre de personnes qui parvinrent à l'Éveil diminua considérablement tandis que d'innombrables autres, bien que pratiquant le bouddhisme, tombèrent dans les voies mauvaises.
[...] Il [Saicho] découvrit de nombreuses différences entre les commentaires des maîtres de ces écoles et les sutras et traités sur lesquels ils s'appuyaient, ainsi que quantité d'interprétations arbitraires. Il devint clair à ses yeux que ceux qui croiraient de tels enseignements tomberaient tous dans les voies mauvaises.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Ces enseignements brahmaniques résultaient d'une compréhension erronée des divers sutras enseignés par les bouddhas qui précédèrent le Bouddha Shakyamuni. La situation d'aujourd'hui est tout à fait comparable. De nombreuses doctrines bouddhiques sont enseignées au Japon, mais elles découlent toutes des Huit Écoles, des Neuf Écoles ou des dix écoles. Parmi les dix écoles, je laisserai de côté pour l'instant l'école Kegon et les autres. Mais parce que Kukai*, Ennin* et Enchin se trompèrent quant aux mérites relatifs des écoles Shingon et Tendai, les habitants du Japon ont été, en cette vie même, attaqués par un pays étranger, et dans leur prochaine vie, ils tomberont dans les mauvaises voies. L'effondrement de la Chine, tout comme l'inévitable chute de ses habitants dans les mauvaises voies, résultent également des erreurs de Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*
[...] Dans le septième volume, il est écrit  : "Pendant mille kalpas, dans l'enfer avici ils endurèrent grands supplices et tourments. Dans le troisième volume, on lit  : "Ceux qui ont erré dans les mauvaises voies pendant la durée de sanzen jintengo* "(note)  ; et le sixième volume fait allusion à "Ceux qui restèrent submergés par la souffrance pour la durée de gohyaku jintengo*". (réf.) Il est dit dans le Sutra du Nirvana  : "Si vous êtes tué par un éléphant sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois mauvaises voies, mais, si de mauvais amis sont cause de votre mort, vous tomberez inévitablement dans ces trois mauvaises voies."
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août 1275 ? , Toki Jonin)

C'est à une époque aussi reculée, dans le lointain passé de sanzen-jintengo, que les trois groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa, Ananda et Rahula, eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un bodhisattva, seizième fils du bouddha Daitsu. Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent par abandonner le Sutra du Lotus. Ils retombèrent dans les enseignements des sutras Kegon*, Hannya*, Daijuku ou du Nirvana ou plus bas encore, dans ceux des sutras Vairocana*, Jimmitsu* ou Kammuryoju, voire même retombèrent dans l'erreur des enseignements Hinayana des sutras Agama*. Poursuivant leur régression, ils traversèrent les états relativement heureux de bonheur céleste et d'humanité pour échouer finalement dans les voies mauvaises. Pendant cette période de sanzen-jintengo, ils naquirent le plus souvent dans l'enfer avici. Quelquefois, ils se trouvèrent dans les sept enfers principaux, ou moins fréquemment dans les cent et quelques autres enfers. En de très rares occasions, ils obtinrent des vies dominées par l'avidité, l'animalité ou asura, et durent attendre des myriades de kalpa pour pouvoir renaître en tant qu'êtres humains dans des vies dominées par les états des hommes et du ciel. Le troisième chapitre du Sutra du Lotus dit : "Ils résident en enfer si longtemps qu'ils en viennent à trouver aussi naturel d'y vivre que de jouer dans un jardin, et ils se sentent à l'aise dans les autres mauvaises voies." Ceux qui commettent les dix mauvaises actions tombent dans l'enfer de tokatsu ou kojujo, et ils doivent y passer cinq cents vies ou mille "années-enfer". Ceux qui commettent les cinq forfaits tombent dans l'enfer avici et, après y être restés pendant un kalpa moyen, renaissent en ce monde.
[...] Nichiren considère que cela se produisit parce que Shubhakarasimha* était à l'origine un pratiquant du Sutra du Lotus ; mais quand il lut le Sutra Vairocana* il déclara que ce dernier lui était supérieur. De même, ce n'est pas pour avoir commis les cinq forfaits ou les dix mauvaises actions que Shariputra, Maudgalyayana et d'autres furent condamnés à errer dans les mauvaises voies pendant la durée de sanzen-jintengo ou de gohyaku-jintengo. Pas davantage pour avoir commis l'une de huit actions rebelles. Ce fut parce qu'ils rencontrèrent une personne à l'influence néfaste, et rejetèrent le Sutra du Lotus pour croire aux enseignements provisoires.
[...] Un passage du même volume dit : Au fur et à mesure que la pratique progresse et que grandit la compréhension, les trois obstacles et les quatre démons apparaissent, rivalisant les uns avec les autres pour faire entrave... Ne vous laissez ni influencer ni effrayer par eux. Si vous tombez sous leur influence, vous serez entraînés dans les mauvaises voies. Et si vous les craignez, vous ne parviendrez pas à pratiquer le Dharma correct." Cette citation n'est pas seulement valable pour Nichiren, elle peut également guider ses disciples.
[...] Parmi les quatre démons, la fonction du Démon du sixième Ciel est de la même nature que le troisième obstacle. De nos jours, au Japon, y a-t-il une seule personne qui ait véritablement rencontré les trois obstacles et les quatre démons  ? Pourtant nombreux sont ceux qui prétendent avoir maîtrisé le Maka Shikan. La phrase : "Si vous tombez sous leur influence, vous serez entraînés dans les mauvaises voies" ne fait pas seulement référence aux trois voies mauvaises, mais aussi aux mondes-états des hommes et du ciel, et plus généralement à l'ensemble des neuf états. Par conséquents, tous les sutras, à l'exception du Sutra du Lotus - compris les sutras des périodes Kegon, Agon, Hodo et Hannya ainsi que le Sutra du Nirvana et le Sutra Vairocana* - entraîneront les êtres humains dans les mauvaises voies. A l'exception des tenants de l'école Tendai, tous les adeptes des sept autres principales écoles bouddhiques son en réalité des agents de l'enfer qui poussent les autres dans les mauvaises voies.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Votre lettre montre que votre préjugé contre moi provient d’une préoccupation non justifiée. Si vous ne faites rien durant votre vie pour rectifier votre erreur, vous et votre école allez devoir endurer l’insoutenable douleur de l’enfer avici. Par prétention et vanité en cette vie-ci, vous plantez les causes un karma d’errance infinie de par le monde de l’illusion. Aussi devriez-vous, le plus vite possible, déposer une demande pour l’obtention d’un permis impérial afin d’organiser un débat public et quitter ainsi les mauvaises voies. Ma lettre ne peut traduire pleinement mes pensées. Mes paroles ne peuvent révéler entièrement ce qui se trouve en mon cœur. Permettez-moi donc de m’exprimer plus amplement dans le cadre d’un débat public.
Réponse à Gonin (Minobu, le 26 décembre 1275)

J'ai hésité et me suis demandé que faire. Si je parlais de tout cela, qu'adviendrait-il de moi  ? Ma propre sécurité m'importait peu, mais si mes parents, mes frères ou ne serait-ce qu'une personne sur mille ou dix mille me suivait, eux aussi seraient inévitablement haïs par le souverain comme par les personnes ordinaires. Et face à tant de haine, sans une compréhension approfondie du bouddhisme, ils auraient bien du mal à endurer de pareilles épreuves. Après s'être imaginé qu'ils obtiendraient paix et sécurité en pratiquant le Dharma du Bouddha, ils découvriraient, en réalité, que la pratique de cet enseignement les mettait en présence de grandes difficultés. Ils s'opposeraient alors à ce Dharma, la prenant pour un enseignement erroné, et cela les conduirait à tomber dans les mauvaises voies.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

L'école Shingon, en particulier, est celle qui détruit le Sutra du Lotus. Il est primordial de la réfuter mais dans un premier temps j'ai voulu m'attaquer aux erreurs des écoles Zen et Nembutsu. Je laisserai pour l'instant de côté la question d'établir ce qui est correct et ce qui est erroné dans le bouddhisme en Inde et en Chine, mais en ce qui concerne le Japon, l'enseignement correct du Sutra du Lotus s'y est perdu et tous ses habitants, sans aucune exception, sont donc destinés à tomber dans les mauvaises voies.
[...] A propos de la nonne de la famille du seigneur (note) : étant une femme de peu de discernement, elle aura probablement pris pour vérité des sottises dites sur un ton menaçant. Malgré tout, parce qu'elle néglige sa dette de reconnaissance, je crains qu'elle ne tombe dans les mauvaises voies dans la vie prochaine. Pourtant, je lui suis reconnaissant de son attitude envers mes parents, et je prie donc pour la sauver de ce destin.
Lettre aux moines du Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Dans votre lettre, vous dites : "Parce que mon fils a tué d'autres êtres humains, j'aimerais que vous me disiez en quelle sorte de lieu il renaîtra dans sa vie prochaine." Une aiguille, posée sur l'eau, coule au fond ; et la pluie ne peut pas rester suspendue au ciel. Ceux qui tuent même une fourmi tomberont en enfer, et même ceux qui ne font que découper des corps morts ne peuvent éviter de tomber dans les mauvaises voies. Comment les conséquences d'avoir tué un être humain pourraient-elles ne pas être encore plus graves  ?
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

Il constata également à regret que, bien que les enseignements sacrés du Bouddha aient été propagés à travers toute la Chine, ils n'avaient pas su apporter de bienfaits à ses habitants mais les avaient, au contraire, égarés dans les mauvaises voies de l'existence. Il en conclut que cela était dû aux erreurs de ceux qui les avaient enseignés.
[...] En effet, Jizang était une personne qui détruisait le Sutra du Lotus. Aussi, lorsque, après avoir été vaincu par le Grand-maître* Zhiyi* [au cours d'un débat], il se mit à son service, Jizang n'enseigna plus le Sutra du Lotus. Il déclara : "Je ne peux plus l'enseigner. Si je le faisais, je retomberais inévitablement dans les mauvaises voies." Et, pendant sept années, il fit de son propre corps un pont (note).
[...] Il [Zhiyi] constata également à regret que, bien que les enseignements sacrés du Bouddha aient été propagés à travers toute la Chine, ils n'avaient pas su apporter de bienfaits à ses habitants mais les avaient, au contraire, égarés dans les mauvaises voies de l'existence. Il en conclut que cela était dû aux erreurs de ceux qui les avaient enseignés.
[...] En d'autres temps, il s'est trouvé des gens qui, avec des conceptions erronées, se sont opposés à nous, mais jamais personne encore n'avait prétendu que les deux cent soixante lettrés et maîtres du bouddhisme ayant vécu depuis [l'introduction du bouddhisme dans] la dixième année de l'ère Yong-ping sous la dynastie des Han postérieurs, jusqu'à notre époque actuelle des Chen et de Shui, étaient tous des ignorants. Il dit même qu'ils commettent des offenses au Dharma et sont destinés à tomber dans les mauvaises voies de l'existence.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Parce qu'ils revêtiront la robe des religieux, ils auront l'apparence de vrais moines et nonnes. Mais, dans leur coeur, ils cacheront l'épée de la rancune et des préjugés, colportant sans cesse auprès de leurs bienfaiteurs de multiples calomnies dans le but de les écarter des religieux des autres écoles. C'est de cette manière qu'ils s'efforcent de conserver pour eux-mêmes leurs bienfaiteurs et d'empêcher les autres moines et nonnes de les approcher. Ils sont comme des chiens à la porte d'une maison où on les nourrit, grognant et attaquant si un autre chien s'approche de leur pitance. Les moines et les nonnes de ce genre tomberont tous dans les mauvaises voies.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

On pourrait encore objecter : "Plutôt que de s'entêter à enseigner aux gens le Sutra du Lotus même lorsqu'il ne convient pas à leurs capacités, ce qui les conduit à s'y opposer et les précipite donc dans les mauvaises voies, ne vaudrait-il pas mieux leur enseigner le Nembutsu, pour lequel ils ont des affinités, et éveiller ainsi graduellement leur esprit de recherche  ? Si, étant incapable de procurer des bienfaits aux autres, on les amène de surcroît à commettre des oppositions qui les font tomber en enfer, on n'agit pas comme un pratiquant du Sutra du Lotus, mais plutôt comme une personne aux vues erronées."
[...] De plus, que disait le Bouddha des personnes des deux véhicules qui, n'ayant plus à renaître dans le monde des trois plans, ne pouvaient pas tomber dans les mauvaises voies  ? Qu'il valait mieux avoir l'esprit d'un chien ou d'un renard yakkan que d'avoir celui d'une personne des deux véhicules. Il avertissait aussi qu'il était préférable de commettre les cinq forfaits ou les dix mauvaises actions et de tomber en enfer plutôt que d'avoir l'esprit des deux véhicules. Ne pas tomber dans les mauvaises voies est peut-être présenté ailleurs comme un bienfait considérable mais ce n'était pas là la véritable intention du Bouddha. Il enseigna que même s'ils devaient tomber en enfer [pour s'être opposés au Sutra du Lotus], ceux dont les oreilles ont entendu le Sutra du Lotus ont reçu la graine de la bodhéité qui leur permettra immanquablement de devenir bouddha.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

Les doctrines erronées propagées par ces trois maîtres sont généralement disséminées à partir de trois lieux : To-ji, Soji-in sur le Mont Hiei, et Onjo-ji. Si des mesures ne sont pas prises pour interdire les activités de ces trois temples, le pays sera inévitablement détruit et ses habitants tomberont dans les mauvaises voies. Comprenant bien toute la situation, j'en ai informé le souverain. Mais personne n'a tenu le moindre compte de mes conseils.
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Le Bouddha Shakyamuni est d'une totale impartialité en distribuant les récompenses comme les punitions. Parce qu'ils s'opposèrent au Bouddha Shakyamuni, les trois empereurs [Kimmei, Bidatsu et Yomei] et leurs deux sujets [Mononobe no Moriya et Nakatomi no Katsumi] périrent et tombèrent dans les mauvaises voies dans leurs vies suivantes.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Récemment, Hojo Yoshimasa, seigneur de la province de Musashi, abandonna son vaste territoire et ses nombreux sujets pour se retirer des affaires du monde. Si vous cherchez les faveurs de votre père par intérêt pour un petit domaine privé, si, par manque de foi, vous tombez dans les mauvaises voies, il ne faudra pas me le reprocher à moi, Nichiren. Pourtant, malgré cet avertissement, je sens que cette fois-ci vous allez être vaincu [et abandonner votre pratique.]
[...] Jusqu'à présent vous êtes resté fidèle, et, maintenant, il serait regrettable que vous tombiez dans les mauvaises voies. Voici pourquoi je dis cela. Si, et il n'y a qu'une chance sur cent ou sur mille pour que cela se produise, vous décidez de suivre mes conseils, dites franchement à votre père : "Parce que vous êtes mon père, j'ai le devoir de vous obéir, mais, puisque vous êtes devenu un ennemi du Sutra du Lotus, je manquerais, en fait, de piété filiale en agissant ainsi. Je suis donc résolu à rompre avec vous et à suivre mon frère. Si vous le déshéritez, sachez que vous me déshéritez moi aussi."
Les Trois Obstacles et les Quatre Démons (Minobu, le 20 novembre 1277 à Hyoe no Sakan Munenaga)

Les adeptes de l'école Tendai ne comprennent pas cela et se laissent tromper par les maîtres du Shingon. Et les maîtres du Shingon eux-mêmes, ignorant les erreurs de leur propre école, continuent à élaborer en vain des théories erronées qui ne peuvent les conduire que dans les mauvaises voies de l'existence.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

En observant attentivement les conditions de ce monde, on constate que même lorsqu'ils proclament leur foi dans le Sutra du Lotus, les rouleaux des sutras à la main, ceux dont les actes s'opposent au coeur de ce sutra ont du mal à échapper aux mauvaises voies. Ainsi, l'homme est doté de cinq organes vitaux. Qu'un seul d'entre eux fonctionne mal, il entraînera la maladie de tous les autres, parfois jusqu'à causer la mort. Le Grand-maître* Saicho* a écrit  : "Même en faisant l'éloge du Sutra du Lotus, on peut en détruire le coeur."(réf.) Il voulait dire que même en gardant, en lisant et en faisant l'éloge du Sutra du Lotus, si l'on en trahit le coeur, c'est comme si l'on tuait, non seulement le révéré Shakyamuni, mais tous les bouddhas de l'univers.
[...] Prenez le temps d'y réfléchir  ! Comme elle est mystérieuse la volonté de faire, ne serait-ce qu'une fois, une offrande au moine qui connaît le coeur du Sutra du Lotus  ! Celui qui fait une telle offrande, ne serait-ce qu'une fois, ne s'égarera jamais dans les mauvaises voies. A plus forte raison, si l'on renouvelle cette offrande dix fois, vingt fois, pendant cinq ans, dix ans, ou tout au long de sa vie, les bienfaits seront bien plus grands. Même la sagesse du Bouddha est incapable de les évaluer.
[...] Le Bouddha dit à Shariputra  : "C'est par la foi et non par votre propre intelligence que vous pouvez atteindre la bodhéité."(réf.) Cela explique pourquoi Shariputra, dont l'intelligence était sans égale, ne fut capable d'atteindre la bodhéité qu'en adhérant et en croyant fermement à ce Sutra. Son érudition à elle seule ne pouvait le conduire à l'Éveil. Si n'a pu atteindre l'Éveil en dépit de son vaste savoir, comment pourrions-nous, avec nos faibles connaissances, rêver d'atteindre la bodhéité sans avoir la foi   ? Le Sutra explique qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, bien qu'ayant une connaissance superficielle du bouddhisme, les gens seront arrogants, ne respecteront pas les moines, négligeront le Dharma et, par conséquent, tomberont dans les mauvaises voies.
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Ainsi, l'époque devint-elle peu à peu celle de la rébellion des inférieurs contre leurs supérieurs, et ces théories erronées se répandirent dans le pays entier. Cela entraîna de nombreuses personnes dans les mauvaises voies de l'existence. Les divinités perdirent peu à peu toute autorité, trouvant de nouveau difficile de protéger même ceux qui leur adressaient des prières.
[...] Parmi les adeptes des quatre-vingt quinze sortes d'écoles non bouddhiques (note) beaucoup étaient certainement honnêtes et sages. Mais parce qu'ils croyaient en des enseignements erronés, légués par les deux divinités et les trois ascètes, ils furent condamnés à renaître dans les voies mauvaises de l'existence.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, 14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)

Il en va de même en bouddhisme. Les tenants des sutras Kegon*, Agama*, Hoto, Hannya*, Vairocana* et Amida considèrent le sutra qui fonde leur pratique comme le meilleur, sans se préoccuper de la position de supériorité ou d'infériorité relative des sutras. Ils disent : "Notre Sutra Amida est égal au Sutra du Lotus" ; ou bien : "Il lui est supérieur." Les autres adeptes d'une école particulière, en entendant ainsi faire l'éloge de leur sutra, y voient une raison de se réjouir. Mais, tout au contraire, cela constitue une faute grave, et les maîtres de ces écoles et leurs disciples tomberont, aussi rapidement qu'un jet de flèche, dans les mauvaises voies.
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, octobre 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Je le répète, même sans faire de mal à quiconque et en faisant des offrandes sincères, il est parfois impossible d'atteindre la bodhéité. C'est comme planter une bonne graine dans un champ infertile. La graine elle-même mourra et ce sera une perte pour celui qui l'aura plantée. Même si une offrande est faite avec sincérité, si la personne qui la reçoit est mauvaise, cette offrande n'apportera aucun bienfait, au contraire, elle entraînera dans les mauvaises voies.
Les racines de la bonne fortune (Minobu, décembre 1281, à Kubo-no ama Gozen)

Voir également : trois / quatre mauvaises voies

 

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