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les lettrés
 

Parmi les mille ou dix mille lettrés de notre époque, il n'en est pas un seul qui ne se trompe sur ce point. Et dans ces conditions, bien rares sont ceux qui ont une compréhension correcte de l'enseignement. Si personne n'a une compréhension correcte de l'enseignement, personne ne lira non plus le Sutra du Lotus. Et si personne ne lit le Sutra du Lotus, personne ne pourra remplir la fonction de maître pour le pays
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Et pourtant, Cheng-guan de l'école Kegon, Cien de l'école Hosso, Jizang de l'école Sanron, et Kukai* de l'école Shingon, que l'on croyait tous dotés des yeux de la sagesse du Bouddha, n'ont pas compris ces passages du Sutra du Lotus. Comment, alors, les lettrés bouddhistes de notre époque, qui semblent bien aveugles, pourraient-ils saisir la différence [entre le Sutra du Lotus et les autres sutras]  ? Elle est aussi éclatante que la différence entre le noir et le blanc, ou entre le Mont Sumeru et une graine de pavot.
[...] Les savants-maîtres de notre époque trouvent probablement les doutes que vous formulez tout à fait justifiés. De sorte que, malgré tous mes efforts pour convaincre mes propres disciples, ils ne semblent pas avoir encore surmonté leurs doutes. Ils se comportent comme des icchantika. J'ai donc cité ces explications de Zhiyi, Zhanlan et d'autres afin de faire taire leurs critiques non fondées.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Bien qu'aucun sutra, à l'exception du Sutra du Lotus, ne permette d'obtenir le plus petit bienfait, les lettrés bouddhistes de l'époque des Derniers jours du Dharma prétendent que tous les sutras doivent conduire à l'Éveil puisqu'ils furent exposés par le Bouddha. Par conséquent, ils professent arbitrairement la foi en n'importe quel sutra et suivent n'importe quelle école de leur choix, que ce soit Shingon, Nembutsu, Zen, Sanron, Hosso, Kusha, Jojitsu ou Ritsu.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

A ma connaissance, aucun des enseignements sacrés de l'Ainsi-venu ne comporte le moindre mensonge. Toutefois, en étudiant les enseignements bouddhiques de plus près, nous constatons que, parmi les paroles d'or de l'Ainsi-venu elles- mêmes, certaines distinctions sont nécessaires ; il faut distinguer entre Mahayana ou Hinayana, entre enseignements provisoires ou définitifs, exotériques ou ésotériques. Ces catégories découlent des sutras eux-mêmes, et les commentaires des divers lettrés en retracent les grandes lignes.
Le choix en fonction du temps
(Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Les lettrés de notre temps pensent généralement que les enseignements du Bouddha sont exposés invariablement en fonction des capacités de ceux qui l'écoutent, mais, en fait, ce n'est pas véritablement ce qu'enseigne le Bouddha. S'il était vrai qu'il faille enseigner les doctrines les plus élevées aux personnes dotées des plus grandes capacités de sagesse, pourquoi Shakyamuni n'a-t-il pas enseigné le Sutra du Lotus immédiatement après avoir atteint l'Éveil   ? Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Quand le dragon psalmodie, les nuages s'amoncellent. Mais quand un lièvre glapit ou quand un âne brait, ni le vent ni les nuages n'apparaissent. Tant qu'un ignorant lit le Sutra du Lotus et qu'un savant-maître disserte sur son sens, aucune critique ne s'élève et rien ne vient déranger le calme du pays. Mais quand un sage apparaît et expose le Sutra du Lotus exactement comme le Bouddha l'a enseigné, des clameurs s'élèvent dans le pays entier, et ce sage est en butte à des persécutions encore plus grandes que celles subies par le Bouddha de son vivant.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

On lit encore dans le Hokke Mongu* : "Question - Selon vous, croire dans le Sutra du Lotus est le premier de tous les préceptes. Pourquoi donc [en décrivant la quatrième étape de la pratique] le Sutra du Lotus parle-t-il de ceux "qui maîtrisent l'observance des préceptes"  ? Réponse - [...] Les lettrés bouddhistes, de nos jours, ignorant ce passage de commentaire, voudraient placer au même niveau les ignorants de l'époque des Derniers jours du Dharma et les deux sages Huisi et Zhiyi. Ils commettent une erreur extrêmement grave !
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Si un pratiquant sincère du Sutra du Lotus, qui récite son Titre même sans en connaître le sens, se laisse intimider par les lettrés des diverses écoles et en vient à abandonner sa foi, il est comparable au petit empereur fantoche Hu-Hai, qui prit la place du prince héritier mais se laissa intimider et finalement assassiner par Zhaogao.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

Le Sutra du Lotus met en garde : "en croyant et en pratiquant uniquement le Sutra du Mahayana, sans jamais accepter un seul vers des autres sutras."(réf.) Les lettrés de notre époque s'imaginent qu'il n'y a aucun mal à mélanger d'autres pratiques avec celle du Sutra du Lotus.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

 
voir également : Savant-maître et maître

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