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les bodhisattvas Surgis-de-Terre - jiyu no bosatsu
 
 

Quand le Bouddha Shakyamuni, dans les nuages, au-dessus de la Montagne sacrée, dans les brumes du Pic du Vautour, résuma l'essentiel de son enseignement pour le transmettre aux bodhisattvas Surgis-de-Terre, en quoi consistait-il à votre avis  ? En rien de plus que ces cinq caractères, au Dharma essentiel.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï   ? )

"Alors, de quelle terre sont venus ces grands bodhisattvas, quel bouddha les a instruits, et quel grand Dharma pratiquent-ils  ? " C'est ainsi que s'interrogeait Maitreya, stupéfait au point de ne plus pouvoir articuler un son. Mais, peut-être grâce au pouvoir du Bouddha, il parvint finalement à formuler ses doutes : "Une multitude innombrable, des milliers de myriades de millions de bodhisattva tels qu'on n'en a jamais vus par le passé... Une si grande multitude de bodhisattva s'avançant majestueusement, vigoureusement... Qui leur a enseigné le Dharma, qui les a instruits pour les mener à leur état présent  ? De quel maître ont-ils été les disciples lorsqu'ils se sont tournés vers la Voie  ? Des enseignements de quel Bouddha font-ils l'éloge  ? ... Honoré du monde, jamais par le passé je n'ai vu personne qui leur ressemble ! Je vous supplie de nous expliquer d'où ils viennent, de nous dire quel est le nom de leur terre. Bien que je visite sans cesse d'autres mondes, jamais je n'ai rien vu de pareil ! Dans toute cette multitude, je ne reconnais pas une seule personne. Brusquement, ils ont surgis de Terre - Je vous supplie d'en expliquer la raison ! "(réf.)
Zhiyi dit à ce propos : "Depuis l'époque où, juste après son Éveil, Shakyamuni enseigna le Sutra Kegon*, jusqu'au rassemblement au Pic du Vautour, des bodhisattvas étaient constamment venus des dix directions pour rejoindre l'Assemblée. Ils étaient en nombre illimité, mais Maitreya, avec la sagesse et le pouvoir propres à celui qui devait succéder au Bouddha, les avait vus et les connaissait tous. Pourtant, parmi cette multitude de nouveaux arrivants, il ne reconnaissait personne - et ceci en dépit du fait qu'il avait voyagé dans les dix directions, servi divers bouddhas, et qu'il était bien connu parmi la multitude."(réf.) [...] Le sens de ces passages et commentaires est parfaitement clair. En effet, depuis l'Éveil de Shakyamuni jusqu'à l'Assemblée du Pic du Vautour, dans toutes les terres des dix directions, personne n'avait jamais vu ou entendu parler d'êtres semblables à ces bodhisattvas Surgis-de-Terre. Pour dissiper les doutes de Maitreya, le Bouddha répondit : "Ajita"... Ces personnes que ni vous ni les autres n'avez jamais vues auparavant sont des bodhisattvas que j'ai convertis et guidés après avoir atteint l'Éveil suprême en ce monde Saha. J'ai convaincu leur cœur et éveillé chez eux une aspiration profonde pour la Voie."(réf.)
[...] Dans le Sutra du Nirvana, le bodhisattva Kasho Doji posa trente-six questions au Bouddha, mais elles ne sont pas du tout de la même importance que la question concernant les bodhisattvas Surgis-de-Terre.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

La fonction de la terre est de nourrir les plantes et les arbres, et celle du ciel de les arroser. Myoho Renge Kyo agit en tout point de la même manière. C'est l'accumulation des bienfaits apportés par les bodhisattvas Surgis-de-Terre. Le Sutra du Lotus annonce que le bodhisattva Jogyo devrait apparaître maintenant, pour propager cet enseignement à l'époque des Derniers jours du Dharma. Mais cela s'est-il réellement produit  ? Que le bodhisattva Jogyo soit ou non apparu en ce monde, Nichiren, du moins, a commencé à propager cet enseignement.
L'héritage du Dharma ultime de la vie (Sado, février 1272, à Sairen-bo Nichiji)

Par contre, si, dans cette période postérieure à la mort du Bouddha, un homme renonce à son attachement aux Quatre saveurs et aux Trois doctrines et prend foi dans le Sutra du Lotus, véritable Mahayana, toutes les divinités ainsi que les innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terrele protégeront comme le Pratiquant du Sutra du Lotus. Sous leur protection, il établira l'objet fondamental de vénération, représenté par les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, et le donnera au monde entier. [...] Les divers autres bouddhas se sont mis en rang sur le sol comme autant de grandes montagnes rassemblées ; les bodhisattvas Surgis- de-Terre, aussi nombreux que les particules de mille mondes réduits en poussière se sont disposés dans les Airs, comme autant d'étoiles, et le Bouddha révéla alors les bienfaits dont jouissent les divers bouddhas, bienfaits qui sont le fruit de leur Éveil.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Ceux qui naquirent à l'époque du Bouddha Shakyamuni et entendirent l'enseignement de sa bouche avaient reçu de lui la graine de la bodhéité dans un passé lointain. De plus, Shakyamuni aussi bien que le bouddha Taho, les bouddhas des dix directions de l'univers, les innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terre et d'autres bodhisattvas tels que Manjushri et Maitreya leur apportèrent leur soutien et les incitèrent à comprendre. Mais même alors, certains demeuraient incapables de croire.
[...] Dans le chapitre Juryo* (XVI), le Bouddha Shakyamuni déclare : "J'ai aussi jadis pratiqué les austérités de bodhisattva et la vie que j'ai acquise alors n'est pas encore épuisée. Ma vie durera encore deux fois plus de kalpa." Il parlait du monde de bodhisattva en nous-mêmes. Les bodhisattvas Surgis-de-Terre sont les disciples du Bouddha Shakyamuni en nos vies. Ils suivent le Bouddha exactement comme Taikong et Dan, le duc de Zhou servirent de ministres au roi Zhou Wu et plus tard assistèrent son fils et successeur l'infant royal Cheng ; ou comme Takeshiuchi servit l'impératrice Jingu et plus tard son petit fils, le prince héritier Nintoku, comme un ministre de grande valeur. Les bodhisattvas Jogyo, Muhengyo, Jyogyo et Anryugyo représentent le monde de bodhisattva à l'intérieur même de nos vies.
[...] Le véritable objet de vénération est décrit dans la cérémonie de transfert de la manière suivante : Suspendue dans les Airs, au dessus du monde Saha apparaît la Tour aux Trésors  ; Namu Myoho Renge Kyo se trouve au centre de cette Tour, avec les bouddhas Shakyamuni et Taho assis à droite et à gauche, et à leur côté les quatre bodhisattvas Surgis-de-Terre conduits par Jogyo
[...] Shakyamuni enseigna pendant cinquante ans mais c'est seulement pendant les huit dernières années qu'il exposa les vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus. De plus, parmi tous ces chapitres, c'est seulement dans les huit chapitres vitaux qu'il révéla et transmit l'objet de vénération aux bodhisattvas Surgis-de-Terre.
[...] Toutefois, dans le chapitre Yujutsu* (XV), le Bouddha semble soudain se contredire et interdit aux innombrables bodhisattvas de propager le Sutra en ce monde. Devant une telle contradiction, que faire   ? Cela défie la compréhension ordinaire.
Zhiyidonna trois raisons pour lesquelles Shakyamuni arrêta ces bodhisattvas et trois autres pour lesquelles il fit appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Essentiellement, les bodhisattvas de l'enseignement théorique et les bodhisattvas venus des autres mondes n'étaient pas qualifiés pour hériter de Namu Myoho Renge Kyo, le cœur du chapitre Juryo* (XVI). A l'aube des Derniers jours du Dharma, les personnes mauvaises qui calomnieraient le Dharma rempliraient la terre  ; le Bouddha rejeta donc l'offre solennelle, préférant faire appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Il leur confia Namu Myoho Renge Kyo pour le salut de l'humanité toute entière. Les bodhisattvas de l'enseignement provisoire n'étaient pas non plus aptes parce qu'ils n'étaient pas les disciples primordiaux du Bouddha. Le Grand-maître Zhiyi déclare dans son Hokke Mongu* : "Le Bouddha a dit aux bodhisattvas Surgis-de-Terre : "Vous êtes mes véritables disciples, destinés à propager le Dharma auquel je me suis éveillé."
[...] Dans le chapitre Yujutsu* (XV), le bodhisattva Maitreya demande au Bouddha Shakyamuni : "Nous croyons qu'il n'est pas un seul des enseignements du Bouddha qui soit mensonger, quels que soient ceux à qui il s'adresse, et nous savons que sa sagesse pénètre tout. Mais si, après votre mort, des bodhisattvas encore peu avancés dans leur foi entendent dire que les bodhisattvas Surgis-de-Terre sont les disciples primordiaux du Bouddha, ils refuseront de le croire et commettront peut-être la grave faute de calomnier le Dharma du vénérable Bouddha !
[...] Le messager, à notre époque, désigne les bodhisattvas Surgis-de-Terre qui apparaîtront au début des Derniers jours du Dharma. "Ce bon remède" est le cœur du chapitre Juryo* (XVI), Namu Myoho Renge Kyo - son nom, son essence, sa qualité, sa fonction et son influence. Le Bouddha ne voulut même pas confier ce médicament aux bodhisattvas des enseignements théoriques, et encore moins aux bodhisattvas venus d'autres mondes.
[...] Il est dit dans le chapitre XXI : "Après quoi, en présence du Bouddha, les bodhisattvas qui avaient surgi de la Terre, aussi nombreux que les particules de mille mondes réduits en poussière, tous d'un même cœur, joignirent leurs mains en prière, levèrent les yeux avec respect sur son visage solennel et dirent au Bouddha : "Honoré du monde ! Nous faisons serment de propager ce Sutra après votre trépas dans toutes les terres où vous vous manifestez et où vous entrez dans le nirvana." Zhiyi dit : "La Grande assemblée fut témoin du fait que seuls les bodhisattvas Surgis-de-Terre firent ce serment."(réf.) Daoxian fait remarquer  : "Le Bouddha transmit ce Sutra uniquement aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Parce que le Dharma fut exposé par le Bouddha primordial, il fut confié à ses disciples primordiaux."(réf.)
[...] Après avoir ainsi fait la démonstration de ses dix grands pouvoirs supranaturels, le Bouddha confia le Dharma Merveilleux aux bodhisattvas Surgis-de-Terre  : "A ce moment là, le Bouddha s'adressa à Jogyo et à la multitude des autres bodhisattvas en disant : "Les pouvoirs supranaturels d'un bouddha sont illimités, au delà de toute imagination.
[...] Zhiyi dit : "C'est par ce paragraphe que débute la troisième partie du chapitre où le Bouddha transmet l'essence de ses enseignements aux bodhisattvas Surgis-de-Terre."(réf.) Saicho déclare : "Il est dit dans le chapitre Jinriki* (XXI)  : "J'ai brièvement décrit dans ce Sutra tous les dharmas du Bouddha..." Dans le Sutra du Lotus, le Bouddha révèle toutes les lois, ses pouvoirs supranaturels invincibles, ses réserves secrètes et ses pratiques profondes." Se servant de ses dix grands pouvoirs supranaturels, le Bouddha transmit Namu Myoho Renge Kyo aux quatre grands bodhisattvas Jogyo, Anryugyo, Jyogyo et Muhengyo.
[...] Le chapitre XXII du Sutra du Lotus dit : "A ce moment, le Bouddha Shakyamuni se leva du lieu où il prêchait et faisant usage de ses grands pouvoirs supranaturels, il plaça sa main droite sur la tête d'un nombre infini de bodhisattva en disant : "Je vous lègue maintenant le Dharma suprême de la bodhéité." Le Bouddha transmit le Dharma aux bodhisattvas Surgis-de-Terre, aux bodhisattvas de l'enseignement théorique, aux bodhisattvas venus des autres mondes, à Bonten, à Taishaku et aux quatre Rois du Ciel. Tous les bouddhas rassemblés, venus des dix directions de l'univers, regagnèrent leurs terres respectives... et le Bouddha ordonna que la Tour aux Trésors du bouddha Taho retourne à son lieu d'origine."
Question - Votre réponse est surprenante. Si les enseignements théorique* aussi bien qu'essentiel* du Sutra du Lotus étaient destinés aux hommes qui vivraient après le départ du Bouddha, et si celui-ci confia le Sutra aux bodhisattvas Surgis-de-Terre, pourquoi n'apparurent-ils pas pendant les deux premiers millénaires pour propager ce Sutra  ? Réponse - Je ne le révélerai pas. [...] Et la phrase du Bouddha : "Et maintenant je laisse ce bon remède ici" s'adresse spécifiquement à ceux qui "pensent que ce remède n'a pas bon goût malgré sa belle couleur et son parfum exquis". Ce n'est pas sans raison que les bodhisattvas Surgis-de-Terre n'apparurent pas aux époques du Dharma correct et du Dharma formel. [...] Si les bodhisattvas Surgis-de-Terre avaient propagé le Sutra du Lotus à cette époque et non plus tard, les gens l'auraient méprisé et toute la bonne fortune qu'ils avaient acquise du vivant de Shakyamuni aurait été détruite. Voilà pourquoi les bodhisattvas Surgis-de-Terre n'apparurent pas à l'époque. [...] Les grands bodhisattvas de l'enseignement théorique sont partis et toutes les divinités, ayant déserté le pays, ne le protègent plus. C'est à ce moment précis que les bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaissent dans le monde pour donner le remède de Namu Myoho Renge Kyo aux personnes ignorantes des Derniers jours du Dharma.
[...] Vous, mes disciples, gravez ceci dans votre cœur ! Les bodhisattvas Surgis-de-Terre furent les premiers disciples du vénérable Shakyamuni lorsqu'il atteignit la bodhéité dans le plus lointain passé.
[...] Le Grand-maître Saicho révéla presque la vérité du Sutra, mais parce que l'époque n'était pas encore venue, il érigea une statue du bouddha Yakushi*, qui réside dans une région orientale de l'univers, mais il ne représenta pas les Quatre bodhisattva Surgis-de-Terresous quelque forme que ce soit.
Ainsi, la révélation de l'objet fondamental de dévotion ne fut confiée qu'aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Ils ont attendu le temps propice pour sortir de la Terre et pour accomplir la volonté du vénérable Bouddha.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Nichiren est le seul à avoir jamais enseigné une telle doctrine. Zhiyi, Zhanlan et Saicho la connaissaient dans leur coeur mais ils ne la proclamèrent pas à voix haute. Il y avait des raisons à leur silence : le Bouddha ne leur avait pas confié cette mission, le temps n'était pas encore venu et ils n'avaient pas été les disciples du Bouddha dans le passé illimité. Seuls Jogyo, Muhengyo, et les autres guides des bodhisattvas Surgis-de-Terre peuvent apparaître dans les cinq cents premières années des Derniers jours du Dharma pour propager les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Eux seuls sont qualifiés pour inscrire l'objet de vénération qui matérialise la cérémonie au cours de laquelle les deux bouddhas s'assirent côte à côte dans la Tour aux Trésors.
[...] Bien que peu digne d'un tel honneur, Nichiren fut néanmoins le premier à propager le Dharma Merveilleux transmis au bodhisattva Jogyo pour qu'il la répande à l'époque des Derniers jours du Dharma. Nichiren fut aussi le premier à inscrire le Gohonzon, matérialisation du bouddha d'un passé illimité révélé par le chapitre Juryo* (XVI) de l'enseignement essentiel*, du bouddha Taho dont l'apparition est décrite dans le chapitre Hoto* (XI) de l'essentiel*, et des bodhisattvas Surgis-de-Terre que l'on voit apparaître dans le chapitre Yujutsu* (XV). On peut haïr Nichiren mais on ne peut nier la réalité de son Éveil.
[...] Nichiren seul commença à accomplir la tâche des bodhisattvas Surgis-de-Terre. Il se pourrait même qu'il soit l'un d'entre eux. Et s'il est du nombre de ces bodhisattvas Surgis-de-Terre, ses disciples doivent en faire partie aussi. Il est dit dans le chapitre Hosshi* (X) : "Si quelqu'un, homme ou femme, enseigne secrètement à une autre personne, ne serait-ce qu'une seule phrase du Sutra du Lotus, que l'on sache qu'il est l'envoyé du Bouddha, venu pour accomplir l'oeuvre du Bouddha." Qui d'autre que nous cela pourrait-il désigner  ? [...] Il ne faut pas faire de discrimination entre ceux qui propagent les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, qu'ils soient hommes ou femmes dans la période des Derniers jours du Dharma. S'ils n'étaient pas les bodhisattvas Surgis-de-Terre, ils ne pourraient pas réciter daimoku. Au commencement, moi seul, Nichiren, ait récité Namu Myoho Renge Kyo. Puis deux, trois, cent personnes ont suivi, le récitant et le transmettant aux autres. C'est également ce qui se passera dans l'avenir. N'est-ce pas là le sens de "Surgis-de-Terre"  ? A l'époque de kosen-rufu, toute la population du Japon récitera Namu Myoho Renge Kyo, aussi infailliblement qu'une flèche pointée vers la terre ne peut manquer sa cible.
[...] Je vous ai déjà envoyé par écrit beaucoup de points importants de ma doctrine. Ceux que je vous ai révélés dans cette lettre sont d'une importance toute particulière. N'y a-t-il pas entre nous un lien mystique  ? Ne seriez-vous pas la personnification de l'un des Quatre bodhisattva Surgis-de-Terre, conduits par Jogyo, suivis de bodhisattva aussi nombreux que les grains de sable de soixante mille Gange  ? Il doit sûrement y avoir une raison profonde à ce lien.
La véritable réalité de la vie (Sado, mai 1273 à Sairen-bo)

Au cours des plus de deux mille ans écoulés depuis la mort du Bouddha, des dizaines de milliers de temples ont été érigés dans les trois pays [Inde, Chine et Japon], mais pas un seul temple, pas une seule pagode n'a été consacrée au Maître de l'enseignement essentiel*, et personne non plus n'a propagé les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, spécifiquement confiés aux innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terre.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Mais après l'apparition des quatre bodhisattvas Surgis-de-Terre, le bodhisattva Manjushri, - qui formula l'enseignement dont le Bouddha Shakyamuni fut le neuvième héritier, et qui fut la mère de tous les bouddhas dans les trois phases de l'existence (note) - aussi bien que le bodhisattva Maitreya, qui succéderait au Bouddha Shakyamuni dans sa prochaine existence, semblaient tous deux parfaitement insignifiants auprès de ces Quatre bodhisattva.
[...] C'est pourquoi Zhiyi écrivit : [La Grande assemblée] fut témoin que seuls les bodhisattvas Surgis-de-Terre prirent cet engagement."(réf.) Et il rappelle aussi [que Shakyamuni dit] : "Ce sont eux mes disciples, ceux qui sont destinés à propager mon Dharma."(réf.) Zhanlan* indique  : "Les fils répandront le Dharma du père."(réf.) Et Daoxian déclare  : "Parce que c'est le Dharma qui révèle l'atteinte de la bodhéité dans un passé illimité, il est transmis à ses disciples de ce passé illimité."(réf.) C'est ainsi que les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo ont été confiés aux quatre bodhisattvas Surgis-de-Terre.
[...] Devons-nous en conclure que les innombrables grands bodhisattvas Surgis-de-Terre ont l'intention de ne rien dire et de ne rien faire, en reniant l'engagement pris à l'égard de Shakyamuni, de Taho et des autres bouddhas des dix directions lorsque leur fut confié l'enseignement  ? En fait, même les sages mentionnés dans les écrits non bouddhiques connaissent la nécessité d'attendre le moment propice. Le coucou ne fait jamais entendre son chant avant les mois d'avril ou mai. De même, nous lisons dans le Sutra que ces grands bodhisattvas, pour apparaître, doivent attendre l'époque des Derniers jours du Dharma.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

De plus, une preuve tangible de l'essence est donnée par l'exemple des trois sortes de bouddha décrits dans le chapitre Hoto* (XI), par les bodhisattvas Surgis-de-Terre et par l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence de la fille du Roi-Dragon. Pourquoi les bodhisattvas Surgis-de-Terre en offrent-ils une preuve concrète  ? Parce qu'il est dit, dans un passage du Sutra du Lotus  : "Comme la fleur de lotus dans l'eau d'un étang boueux, ils ne sont pas souillés par les choses de ce monde."(réf.)
[...] Le Bouddha Shakyamuni annonce qu'il va confier à ses disciples primordiaux, les bodhisattvas Surgis-de-Terre, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, qui sont l'essence du Sutra du Lotus. Shakyamuni, parvenu à l'Éveil il y a d'innombrables kalpas par le passé, dit ailleurs  : "Maintenant, mes voeux sont exaucés." Il a ainsi déjà réalisé son voeu originel. Ensuite, désireux de confier à ses disciples la tâche de répandre largement le Dharma dans la cinquième période de cinq cents ans après sa mort, il a convoqué les bodhisattvas Surgis-de-Terre et leur a transmis le coeur du Sutra, le lotus essence de l'enseignement définitif (jikkyo).
[...] La signification de ces passages est on ne peut plus claire. Ils indiquent que les bodhisattvas des enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et de l'essentiel* étaient en fait toujours dans l'illusion, et que seuls les bodhisattvas Surgis-de-Terre méritaient le nom d'"éveillés".
[...] En examinant le passage du chapitre Yujutsu* (XV), nous voyons qu'il y est dit que les bodhisattvas Surgis-de-Terre ont fait l'éloge de l'Ainsi-venu pendant une période de cinquante kalpa mineurs, mais que les membres de l'Assemblée du Pic du Vautour, ayant reçu l'enseignement du Bouddha sous une forme provisoire, eurent l'impression que cela ne durait qu'une demi-journée. [...] Tandis que les bodhisattvas Surgis-de-Terre, étant, pour leur part, des "éveillés", considéraient ce laps de temps comme une durée de cinquante kalpa mineurs, ce qui était une juste compréhension des faits.
[...] Les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo sont le Grand dharma pur qui doit se répandre largement à l'époque des Derniers jours du Dharma. Il fut transmis aux grands bodhisattvas Surgis-de-Terre aussi nombreux que les particules de mille mondes réduits en poussière, afin qu'ils le répandent largement.
[...] Il est dit dans le Sutra : [les bodhisattvas de l'enseignement essentiel*] sans être souillés par les choses de ce monde, comme la fleur de lotus dans l'eau boueuse. Émergeant de terre..." C'est l'indication que les bodhisattvas Surgis-de-Terre sont le lotus de l'essence réelle du Dharma Merveilleux, et il est évident que le lotus est utilisé là comme une image.
L'essence du Dharma Merveilleux (Sado, 1273-  ? à Sairen-bo)

D'innombrables bodhisattvas ont surgi de Terre, et le Bouddha leur a spécifiquement confié la mission de propager Myoho Renge Kyo auprès de tous les simples mortels du monde entier en cette époque impure et mauvaise des Derniers jours du Dharma. N'est-ce pas précisément parce que ces bodhisattvas Surgis-de-Terre étaient les envoyés du Bouddha que Shakyamuni refusa de confier cette tâche aux autres bodhisattvas, au nombre de quatre-vingts myriades de millions de nayuta, en leur disant  : "Renoncez, hommes de foi sincère."(réf.)
[...] Ces trois éléments dont je parlais plus haut, l'enseignement, la pratique et la preuve (shin, gyo, gaku), sont tous trois présents à l'époque des Derniers jours du Dharma, tout comme ils l'étaient à l'époque du Dharma correct. Le bodhisattva Jogyo, guide des bodhisattvas Surgis-de-Terre, est déjà apparu en ce monde.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

Le sens de ces passages est le suivant. Dans la cinquième période de cinq cents ans, des moines éminents, possédés par les démons, seront partout dans le pays. A cette époque, un sage apparaîtra. Les moines éminents possédés par les démons (note) persuaderont les rois, leurs ministres et le peuple tout entier d'insulter et de calomnier cet homme, de l'attaquer à coups de canne et de bâton, de tuiles et de pierres, et de le condamner à l'exil ou à la mort. Alors, Shakyamuni, Taho et les bouddhas des dix directions le diront aux grands bodhisattvas Surgis-de-Terre et ces grands bodhisattvas à leur tour en informeront Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel. Cela entraînera l'apparition de phénomènes étranges et de présages dans le ciel et sur la terre.
[...] Si le Bouddha Shakyamuni de la Terre pure du Pic du Vautour, le bouddha Taho du monde du Trésor de pureté, les bouddhas des dix directions, émanations du Bouddha Shakyamuni, les bodhisattvas Surgis-de-Terre, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel ne m'accordent pas, de manière visible ou invisible, leur aide et leur protection, ils ne connaîtront plus un seul jour, plus une seule heure de paix ou de sécurité.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

[De plus le Sutra du Lotus affirme] que le Pratiquant de ce Sutra sera protégé par les innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terre, les bodhisattvas Manjushri et Kannon, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel et les dix Filles-démones.
Lettre aux moines du Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Que sont alors ces deux éléments de réalité et de sagesse  ? Simplement Namu Myoho Renge Kyo. Shakyamuni fit appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre, ses disciples depuis le passé illimité, pour leur transmettre ce dharma, essence de ses enseignements. Le Sutra du Lotus dit que le bodhisattva Jogyo et les autres bodhisattvas Surgis-de-Terre apparaîtront pendant les cinq cents premières années des Derniers jours du Dharma pour propager le Dharma mystique, cristallisation de la réalité et de la sagesse. C'est parfaitement clair dans le Sutra. Qui oserait le contester  ? Moi, Nichiren, ne suis ni le bodhisattva Jogyo ni son envoyé, mais j'ai été le premier à entreprendre la propagation du Dharma mystique, et l'ai déjà enseigné largement. Le bodhisattva Jogyo a reçu l'eau de la sagesse du Dharma mystique du Bouddha Shakyamuni pour le répandre sur cette terre dévastée qu'est la vie des hommes dans la période des Derniers jours du Dharma.[...] Shakyamuni a confié cet enseignement au bodhisattva Jogyo et maintenant Nichiren le propage au Japon. Au sens large, cette transmission concerne tous les bodhisattvas Surgis-de-Terre mais, au sens étroit, elle a été confiée spécifiquement au bodhisattva Jogyo. Si vous confondez le général et le spécifique, si peu que ce soit, vous ne serez jamais en mesure d'atteindre l'Éveil et errerez sans fin dans des vies de souffrance.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen (seigneur Soya)

Le Bouddha Shakyamuni se demandait si même les bodhisattvas Fugen et Manjushri auraient la force de propager le Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est pourquoi il a confié les cinq caractère de Myoho Renge Kyo à Jogyo et aux trois autres guides de la multitude des bodhisattvas Surgis-de-Terre. Quand je réfléchis à tout cela, je me demande si ce n'est pas le bodhisattva Jogyo qui est entré dans votre corps, afin de m'aider, moi Nichiren, dans la propagation.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Les cinq caractères du Titre du Sutra du Lotus sont inscrits au centre de la Tour aux Trésors, tandis que les quatre Rois du Ciel sont assis aux quatre coins. Les bouddhas Shakyamuni et Taho, ainsi que les quatre guides des bodhisattvas Surgis-de-Terre, sont en haut sur le même rang.
Le Véritable Aspect du Gohonzon (Minobu, 23 août 1277, à Dame Nichinyo)

Maintenant, à l'époque des Derniers jours du Dharma, ni le Sutra du Lotus ni les autres sutras ne peuvent plus conduire à l'Éveil. Il n'y a que Namu Myoho Renge Kyo. Ce n'est pas seulement mon opinion. Shakyamuni, le bouddha Taho, tous les bouddhas des dix directions ainsi que les innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terre ont confirmé qu'il en était ainsi.
L'enseignement pour l'époque des Derniers Jours du Dharma (Minobu, le 1er avril 1278, à Nanjo Tokimitu)

Si une nouvelle persécution se préparait, j'en verrais certainement les signes et cela me rendrait dix milliards de fois plus heureux que l'acceptation de mon enseignement. Dans ce cas, je serais condamné à l'exil pour la troisième fois. Le Sutra du Lotus ne pourrait plus me considérer comme un Pratiquant au coeur tiède. Je bénéficierai alors, sans aucun doute, de la protection de Shakyamuni, de Taho et de tous les autres bouddhas des dix directions, ainsi que des innombrables bodhisattvas Surgis-de-Terre.
Réponse à un croyant (Minobu, avril 1278 ; peut-être à Shijo Kingo)

Les guides des bodhisattvas Surgis-de-Terre sont au nombre de quatre : le premier s'appelle Jogyo... et le quatrième, Anryugyo. Si le bodhisattva Jogyo apparaît à l'époque des Derniers jours du Dharma, le bodhisattva Anryugyo doit nécessairement faire de même.
Sur les Fleurs et les Graines (Minobu, avril 1278, à Joken-bo et Gijo-bo)

Au moment même où je commençais à penser que c'était un karma immuable [celui de mourir à ce moment-là] vous m'avez envoyé un excellent remède. Depuis que je le prends, la douleur a considérablement diminué et n'a plus qu'un centième de son ancienne intensité. Je me demande si c'est le Bouddha Shakyamuni qui est entré dans votre corps pour venir à mon aide. Ce sont peut-être les bodhisattvas Surgis-de-Terre qui m'ont offert l'excellent remède de Myoho Renge Kyo.
Les deux sortes de maladies (Minobu, le 26 juin 1278, à Shijo Kingo)

Le Grand-maître Zhiyi, de Chine, et le Grand-maître Saicho, du Japon, sont au courant de ce Gohonzon, mais il n’ont fait aucun effort pour le diffuser. En cette période de mappo, ce Gohonzon devrait être diffusé. Bien qu’il soit prédit dans le Sutra du Lotus que les bodhisattvas originels, Surgis-de-Terre, tels Jogyo et Muhengyo apparaîtraient dans ce monde et propageraient ce Gohonzon, ils ne sont pas encore apparus à cette date. Je suis bien averti que je ne suis pas l’un d’eux, mais je me suis engagé dans les activités de diffusion des enseignements du Sutra du Lotus comme leur éclaireur.
Honzonmondosho ( Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Les autres, tous bodhisattvas, avaient vaincu les quarante et une illusions. Ils étaient aussi près de la perfection que la lune, à la saison des moissons, la veille de la pleine lune. Néanmoins, le Bouddha Shakyamuni ne voulut confier la mission de propagation à aucune de ces personnes, préférant en donner la responsabilité aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Ces bodhisattvas Surgis-de-Terre sont donc ceux qui s'étaient forgé une foi inaltérable.
Le général Tigre de pierre (Minobu, 22 octobre 1278 à Shijo Kingo)

Dans votre lettre, vous demandez : "Vous enseignez que l'objet de vénération doit être le Bouddha Shakyamuni qui exposa l'enseignement essentiel*, accompagné des quatre bodhisattvas Surgis-de-Terre qui sont à ses côtés depuis qu'il atteignit l'Éveil dans le passé gohyaku jintengo*. Mais à quel moment cet objet de vénération doit-il être établi   ? "
[...] Pourtant, aucun temple n'a pris pour objet de vénération le Shakyamuni qui atteignit la bodhéité dans le passé illimité accompagné des bodhisattvas Surgis-de-Terre qui sont ses disciples primordiaux. [...] Parce que notre époque correspond exactement au temps prédit dans le Sutra du Lotus, les bodhisattvas Surgis-de-Terre vont bientôt apparaître et il faudra établir alors l'objet de vénération représentant les quatre bodhisattva. Le moment est maintenant venu.
Sur l'établissement des Quatre Bodhisattva (Minobu, 17 mai 1279 à Toki Jonin)

Que, en un moment pareil, de si loin, vous m'ayez envoyé un messager jusqu'ici m'emplit d'une joie inexprimable. Se pourrait-il que le Bouddha Shakyamuni ou les bodhisattvas Surgis-de-Terre aient emprunté votre corps  ?
La caractéristique du riz (Minobu, à Takahashi nyudo)

 
voir également : Jogyo et bodhisattva

 

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