ACCUEIL
 

LEXIQUE

Extraits de gosho sur

MENU - LEXIQUE
DICTIONNAIRE
 
Kunlun

Sous le règne de l'empereur Kammu, le Grand-maître* Saicho* apparut. Il révéla le véritable sens du Sutra du Lotus en réfutant les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire*. A dater de ce jour, les opinions divergentes cessèrent de prévaloir et, dans le pays entier, chacun accorda pleinement foi au Sutra du Lotus. Même les lettrés des Six Écoles du bouddhisme ancien qui étudiaient des enseignements du Mahayana comme du Hinayana, tels que les sutras Kegon, * Hannya, Jimmitsu* et Agama* considéraient le Sutra du Lotus comme l'enseignement suprême. C'était vrai pour les lettrés des écoles Tendai et Shingon et encore plus vrai pour les laïcs sans connaissance approfondie du bouddhisme. [Par rapport au Sutra du Lotus] le pays était comparable aux monts Kunlun, où il n'existe pas de pierre sans valeur, et à l'île montagneuse de Penglai, où il n'existe pas de poison.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Pour ce qui est de notre pays, le Japon, voilà plus de quatre cents ans que la doctrine des deux écoles, Tendai et Shingon, s'y est propagée. Pendant cette période, on a généralement admis que les capacités des quatre catégories de bouddhistes, moines, nonnes, hommes et femmes laïques, convenaient parfaitement au Sutra du Lotus. Tous, bons ou mauvais, sages ou ignorants, peuvent connaître le bienfait continu jusqu'à la cinquantième personne. On peut les comparer aux monts Kunlun, où l'on ne peut trouver aucune pierre sans valeur, ou bien à l'île montagneuse de Penglai, totalement dépourvue de plantes vénéneuses.
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Or, désormais, ces auditeurs-shravakas sont devenus des bouddhas du nom de Keko, Myoso, Fumyo, par une bonne fortune totalement inattendue. Ce fut sans doute pour eux comme si le Mont Kunlun s'effondrait soudain sous leurs yeux pour leur livrer ses trésors. C'est pourquoi ils exprimèrent leur gratitude en disant  : "Cet amoncellement de joyaux sans pareil nous a été donné sans même que nous l'ayons cherché."(réf.)
[...] Les bodhisattvas Surgis-de-Terre, aussi nombreux que les particules de mille mondes réduits en poussière se sont disposés dans les Airs, comme autant d'étoiles, et le Bouddha révéla alors les bienfaits dont jouissent les divers bouddhas, bienfaits qui sont le fruit de leur Éveil. Ce fut comme si un dépôt regorgeant de trésors s'ouvrait, son contenu étant offert aux pauvres, ou comme si, d'un seul coup, les monts Kunlun livraient tous leurs joyaux.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Les maîtres des diverses écoles négligent le fait que la graine de l'Éveil a été plantée par le Bouddha lorsque fut exposé le Sutra du Lotus par le passé. Quelle ignorance est la leur  ! Ne comprenant rien au lointain passé de sanzen jintengo* et gohyaku jintengo*, ils abandonnent le Sutra merveilleux de l'enseignement pur et parfait et sombrent à nouveau dans l'océan des souffrances de la vie et de la mort. Nés dans un pays où la capacité des gens à recevoir l'enseignement parfait* et pur est pleinement parvenue à maturité, ils retombent dans la grande citadelle de l'enfer avici  ! Comme c'est regrettable   ! On pourrait les comparer à des gens parvenus au Mont Kunlun qui s'en retourneraient dans leur pays pauvre sans avoir ramassé un seul joyau. Ou qui, après avoir pénétré dans une forêt de santals, repartiraient vers les débris de tuiles et les cailloux de leur propre domaine sans même ramasser les fleurs parfumées de champaka.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

J'ai bien reçu le katabira, le sac de sel et les cinq sho d'huile que vous avez envoyés. Les vêtements nous protègent du froid et de la chaleur, cachent notre nudité et nous servent de parure. On lit dans le chapitre Yakuo (XXIII), dans le septième volume du Sutra du Lotus : "Comme une personne nue obtenant un vêtement." Ce passage compare la joie ressentie en recevant le Sutra du Lotus à celle d'une personne sans vêtement à qui l'on donne de quoi se vêtir. [On dit que] parmi les successeurs du Bouddha, il y en eut un, Shanavasa, qui naquit tout habillé, pour avoir dans une vie antérieure fait don d'un vêtement au Dharma bouddhique. Le Sutra du Lotus mentionne également "la robe de douceur et de persévérance." (note) Il n'y a pas de simples cailloux sur le Mont Kunlun, ni de sel sur le Mont Minobu. N'importe quelle pierre ordinaire, là où l'on n'en trouve aucune, a plus de valeur que des joyaux ; et là où il ne s'en trouve pas, le sel est encore plus précieux que le riz. Les joyaux du souverain d'un pays sont ses ministres de la Gauche et de la Droite, on les appelle "le sel et le vinaigre" (note) de son gouvernement. Sans miso* ou sans sel, il est aussi difficile de vivre que de gouverner le pays sans ministres de la Gauche et de la Droite. Quant à l'huile, le Sutra du Nirvana indique  : "Dans le vent, il n'y a pas d'huile et dans l'huile il n'y a pas de vent." (note) L'huile est le meilleur remède pour les maladies du vent.
L'histoire d'Ohashi no Taro (Minobu, le 24e jour du 3e mois intercalaire de 1276 à Nanjo Tokimitsu)

les habitants du Japon, qu'ils vivent à Kyoto, à Kamakura, dans les régions de Tsukushi, Chinzei ou Michinoku, qu'ils soient près ou loin, ne peuvent atteindre la bodhéité que par l'enseignement du Véhicule unique du Sutra du Lotus. Le Japon est donc un pays où les personnes de haute comme de basse condition, qu'elles appartiennent à l'aristocratie ou au peuple, qu'elles observent les préceptes ou les brisent, les hommes aussi bien que les femmes, tous pourront atteindre la bodhéité grâce au Sutra du Lotus. De même qu'il est impossible de trouver le moindre caillou sans valeur sur le Mont Kunlun ou de trouver une seule plante vénéneuse sur l'île montagneuse de Peng-lai, le Japon est purement et simplement le pays du Sutra du Lotus.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

 

 

 

haut de la page
Retour